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depression

  • Jeudi 1/09/11 : Je craque

    Le verrouillage financier de PN, la nécessité de tout planquer mon sac à main, mon ordi, mon cartable à chaque fois que je sors, l'appel de la conseillère relais du commissariat, l'appel de ma banque pour un problème de carte bleue, tout cela me remue et me fatigue. Je craque.

  • La déprime

    Déprime ? Dépression ?

    Je ne sais pas. Je ne suis pas docteur, ni psychologue.

    Depuis le départ des jumeaux en colonie, j'habite chez ma soeur qui est partie en vacances. Contrat gagnant-gagnant, je suis tranquille sans PN (mon mari appelé Pervers narcissique) et ma soeur a une concierge pour sa maison et une nounou pour son chat. Donc, samedi 16/07/11, je suis allée au commissariat faire une main courante précisant que je ne quittais pas le domicile conjugal. On m'a informée que la convocation de PN pouvait avoir lieu 1 à 2 mois après le dépôt de la plainte. Pas besoin de se mettre la rate au court-bouillon tous les jours.

    Le dimanche 17/07/11, je suis allée déjeûner en famille chez ma mère, puis avec les oncle, tante, cousins et frère, nous avons fêté les 94 ans de ma grand-mère dans sa maison de retraite.

    Le reste de la semaine, j'ai travaillé. Lundi 18/07/11, après le travail, je suis allée signer ma requête de divorce chez l'avocate. Ca y est, c'est fait.

    Le soir, je rentrais seule directement du boulot. Télé allumée de façon automatique, pour me tenir compagnie, surf sur Internet, petit apéro en solo, repas simplissime, quelques magazines, un film. La détente totale. La vie de célibataire. Mais paradoxalement, je trouvais que j'en faisais bien moins qu'avec la présence des 3 enfants et que la soirée passait quand même très vite. Couchée tard, levée tôt. Je ne sortais même pas.

    Cela fait une semaine que je ne subis plus les assauts de violence psychologique de PN, il n'a pas cherché à me contacter, à part un SMS me demandant le N° de téléphone de la colonie des jumeaux. Il m'a même répondu "Merci" !

    Malgré mon tête-à-tête avec moi-même que j'ai tant recherché, je ne me sentais pas bien. La solitude ne m'a jamais éfferayée. Au contraire, je prenais mon côté "ours". Autant parfois j'aime parler, autant je peux être taiseuse. Néanmoins, je ne parvenais pas à ressentir la sérénité. J'avais une sorte de vacuité dans ma tête et dans mon corps, une tristesse générale et un mal-être permanent. Une déprime ou une dépression ? Je ne sais pas. Pas encore médité. Ca m'énerve de ne pas réussir à le faire. Une semaine que ça dure.

    C'est peut-être comme un deuil avec ses différentes phases ? Tourner la page sur 18 ans de vie commune n'est pas anodin. J'ai même revécu en pensées la première fois que j'ai passé la nuit avec PN ! C'est bizarre. Cela ressemble à une personne en fin de vie et qui revoit son existence passer et défiler. J'ai lu quelque part récemment, qu'avant de pouvoir renaître, eh bien ... il fallait ... mourir !

    Puis, vendredi 22/07/11, c'était les résultats du concours de secrétaire médicale. Eh oui, encore un concours. Je suis devenue comme un athlète sur-entraîné à passer des concours. Je suis admissible, c'est-à-dire que je fais partie des 45 candidats retenus sur les 1347 inscrits, soit j'imagine environ 1000 candidats réellement présents. C'est pas mal. Je ne comptais pas trop sur ce concours, car j'avais stoppé les révisions puisqu'étant reçue au pré-concours de directeur d'établissements sanitaires et sociaux, il fallait que révise pour l'oral. Mais je suis contente d'avoir réussi celui-ci aussi. Les épreuves d'admission se tiendront en septembre. Réussir à ce concours me permettra de passer en catégorie B, donc augmenter mon salaire de misère actuel de 100 à 200 euros, sans devoir déménager en province (ce qui me terrifie).

    Cette victoire a eu un certain effet sur mon égo, car sans pour autant exploser de joie, je me suis sentie légère. Presque en joie. Mais pas plus que ça. Cependant c'était suffisant pour que je m'allège un peu.

    J'imagine, qu'au fond de mon inconscient, cette réussite a un certain impact sur moi. cela veut dire que je ne suis pas obligée de partir et que je peux maintenir mes enfants dans leurs habitudes actuelles. En même temps, je SENS que je dois partir pour ces 6 mois de formation au concours de directeur. J'en ai l'intime intuition.

  • Etre déprimé et devoir sourire

    Avec PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), c'est comme ça : être déprimé et devoir le cacher. Pourquoi ? Et bien parce que PN se frottera les mains de réussir à me mettre dans cet état-là et se réjouira ouvertement. Ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs.

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    Cela fait des jours et des jours qu'il me harcèle, me dénigre, m'insulte, me menace, me demande de lui donner de l'argent et tout de suite ! (ex : il veut poursuivre l'abonnement au journal Le Monde, que j'avais initié, il m'ordonne de payer en disant que j'ai "intérêt à le faire".) C'est vrai que je déprime. Malgré mon estime de soi, mes connaissances sur la sagesse bouddhique disant que lorsque quelqu'un médit de moi, sa médisance lui appartient, c'est SON problème. En gros "la bave du crapaud ne m'atteindra pas".

    Mais son harcèlement est tellement fort, condensé et puissant que je dois être atteinte. J'ai du mal à sourire à la maison, je suis tout le temps fatiguée, je dors tout le temps. Du coup je suis moins avec les enfants, je m'occupe moins d'eux. Je ne veux pas qu'ils aient l'impression que je les abandonne. A table, je me force à rester alors que je ne veux même pas manger en présence de PN ! D'habitude, après manger je m'enferme dans ma chambre, parfois les enfants viennent me dire bonne nuit, parfois non. Je n'ai même pas le courage ou la force de monter leur dire bonsoir. Les week-end (PN est à la maison), quand je me lève, je n'attends que le soir pour pouvoir dormir enfin et ne plus penser à tout cela. Mais ce soir, je reste dans le salon, j'imprime ma présence. Je suis en train de rédiger ma note assie à table face à PN qui est dans le canapé.

    Cela fait 2 ou 3 fois que PN a remarqué que je n'étais pas en forme. Hier soir, il m'a regardé bien dans les yeux et m'a dit : "- T'as pas la pêche ces derniers temps, tu fais une dépression ? Hé hé hé !" Et il sourit.

    Ce soir, devant le déluge de conneries racontées aux enfants, alors que je me taisais, il m'a dit : "Pourquoi tu ne parles pas ? On rigole, nous ! Allez, participe ! Sois active !"

    Donc, PN m'enfonce dans la dépression mais je ne dois surtout pas le lui montrer, au risque de lui donner encore plus de force.

     

    vampire_s.jpgJe me rends compte chaque jour un peu plus que je partage ma vie avec un MALADE MENTAL. Le fonctionnement du pervers narcissique est très bien décrit sur les différents sites. c'est un personnage qui est vide, un cocon totalement vide, qui va chercher une victime, en général pleine de vie, optimiste et enthousiaste et son objectif final, sa survie, c'est de sucer la substantifique moëlle de sa victime, sa joie de vivre, en la cassant insidieusement, de plus en plus souvent et enfin ouvertement, une fois l'emprise bien installée. Il gagnera lorsque cette dernière sera en dépression et fera une tentative de suicide. Alors, il ira chercher une autre victime bien joviale.

    Mais je ne m'imaginais pas à quel point cela pouvait être vrai.

    Quand on lit cela, on n'y croit pas. Honnêtement, quelqu'un qui n'a pas vécu cete situation, prend cela pour des balivernes. On n'est pas chez les vampires quand même, n'importe quoi ! Même moi qui étais consciente d'être avec un pervers narcissique, je me disais que c'était exagéré. De fait, je n'en étais qu'aux premiers stades du harcèlement moral, le stade de "une claque, une caresse", le stade où je ne savais pas très bien où j'en étais, où j'avais encore l'espoir qu'il changerait un jour (eh oui ! Je le croyais, puisqu'il y avait des moments d'accalmie). Aujourd'hui, je vis un cauchemar. Et c'est peu de le dire. Je raconte les faits pour ne pas oublier justement ce qu'il me fait subir. Je me rends compte qu'au début de ce blog, je ne relatais pas trop les faits. C'est dommage car justement, je les oublie peu à peu. Je me rends compte aussi que je finis par raconter toujours la même chose, les mêmes insultes, le même menaces, les même cris. Pour que ce soit efficace et illustratif, il faudrait que j'enregistre ou que je filme une soirée passée à table. C'en est EDIFIANT !!! PN s'adresse à mes enfants en disant de moi : "Elle, elle-là, l'autre-là, le goret, Capo (le caporal, celui qui exécute les ordres, car lui, c'est l'officier qui donne des ordres - si, si, il affirme cela !!!) , la grognasse, etc". Il glisse ces mots tout en faisant rire les enfants à table, en leur racontant des histoires drôles. Du coup les enfants n'y voient que du feu, c'est subliminal, ils ne relèvent même pas, n'essayent même pas de me défendre car ils sont en train de rigoler avec leur père.  Cela me fait penser à un clip sur les violences conjugales transmises aux enfants.

    Cela me fait très peur aussi, car PN commence à les détruire à leur tour, tout en tentant de m'atteindre à travers eux.

    Ces moments à table sont très très pénibles pour moi ; évidemment, je sais bien que cela a un rapport avec mon histoire personnelle, où ma grand-mère passait des heures à hurler de façon hystérique et à dénigrer mon grand-père. Cela vient encore de se passer, finalement TOUS les repas sont désormais comme ça. Je mange à toute vitesse, je ne savoure même pas ce que je prépare, d'ailleurs je n'aime plus faire à manger, puis je m'enfuis, je quitte la table, laissant les enfants manger dans une AMBIANCE SURREALISTE.