La déprime
Déprime ? Dépression ?
Je ne sais pas. Je ne suis pas docteur, ni psychologue.
Depuis le départ des jumeaux en colonie, j'habite chez ma soeur qui est partie en vacances. Contrat gagnant-gagnant, je suis tranquille sans PN (mon mari appelé Pervers narcissique) et ma soeur a une concierge pour sa maison et une nounou pour son chat. Donc, samedi 16/07/11, je suis allée au commissariat faire une main courante précisant que je ne quittais pas le domicile conjugal. On m'a informée que la convocation de PN pouvait avoir lieu 1 à 2 mois après le dépôt de la plainte. Pas besoin de se mettre la rate au court-bouillon tous les jours.
Le dimanche 17/07/11, je suis allée déjeûner en famille chez ma mère, puis avec les oncle, tante, cousins et frère, nous avons fêté les 94 ans de ma grand-mère dans sa maison de retraite.
Le reste de la semaine, j'ai travaillé. Lundi 18/07/11, après le travail, je suis allée signer ma requête de divorce chez l'avocate. Ca y est, c'est fait.
Le soir, je rentrais seule directement du boulot. Télé allumée de façon automatique, pour me tenir compagnie, surf sur Internet, petit apéro en solo, repas simplissime, quelques magazines, un film. La détente totale. La vie de célibataire. Mais paradoxalement, je trouvais que j'en faisais bien moins qu'avec la présence des 3 enfants et que la soirée passait quand même très vite. Couchée tard, levée tôt. Je ne sortais même pas.
Cela fait une semaine que je ne subis plus les assauts de violence psychologique de PN, il n'a pas cherché à me contacter, à part un SMS me demandant le N° de téléphone de la colonie des jumeaux. Il m'a même répondu "Merci" !
Malgré mon tête-à-tête avec moi-même que j'ai tant recherché, je ne me sentais pas bien. La solitude ne m'a jamais éfferayée. Au contraire, je prenais mon côté "ours". Autant parfois j'aime parler, autant je peux être taiseuse. Néanmoins, je ne parvenais pas à ressentir la sérénité. J'avais une sorte de vacuité dans ma tête et dans mon corps, une tristesse générale et un mal-être permanent. Une déprime ou une dépression ? Je ne sais pas. Pas encore médité. Ca m'énerve de ne pas réussir à le faire. Une semaine que ça dure.
C'est peut-être comme un deuil avec ses différentes phases ? Tourner la page sur 18 ans de vie commune n'est pas anodin. J'ai même revécu en pensées la première fois que j'ai passé la nuit avec PN ! C'est bizarre. Cela ressemble à une personne en fin de vie et qui revoit son existence passer et défiler. J'ai lu quelque part récemment, qu'avant de pouvoir renaître, eh bien ... il fallait ... mourir !
Puis, vendredi 22/07/11, c'était les résultats du concours de secrétaire médicale. Eh oui, encore un concours. Je suis devenue comme un athlète sur-entraîné à passer des concours. Je suis admissible, c'est-à-dire que je fais partie des 45 candidats retenus sur les 1347 inscrits, soit j'imagine environ 1000 candidats réellement présents. C'est pas mal. Je ne comptais pas trop sur ce concours, car j'avais stoppé les révisions puisqu'étant reçue au pré-concours de directeur d'établissements sanitaires et sociaux, il fallait que révise pour l'oral. Mais je suis contente d'avoir réussi celui-ci aussi. Les épreuves d'admission se tiendront en septembre. Réussir à ce concours me permettra de passer en catégorie B, donc augmenter mon salaire de misère actuel de 100 à 200 euros, sans devoir déménager en province (ce qui me terrifie).
Cette victoire a eu un certain effet sur mon égo, car sans pour autant exploser de joie, je me suis sentie légère. Presque en joie. Mais pas plus que ça. Cependant c'était suffisant pour que je m'allège un peu.
J'imagine, qu'au fond de mon inconscient, cette réussite a un certain impact sur moi. cela veut dire que je ne suis pas obligée de partir et que je peux maintenir mes enfants dans leurs habitudes actuelles. En même temps, je SENS que je dois partir pour ces 6 mois de formation au concours de directeur. J'en ai l'intime intuition.
Commentaires
Hello,
Félicitations pour ta réussite au concours ! C'est une très bonne chose pour toi !
Heureuse que tu puisses te reposer chez ta soeur. Il est normal que tu te sentes un peu "bizarre" parfois, tant de choses sont en train de changer pour toi.
Le plus important, c'est la requête de divorce que tu as signée. Une étape énorme de franchie, la base de tout ce que tu vas entreprendre par la suite.
C'est le point de départ de ta nouvelle vie, celle où tu n'auras plus à subir quotidiennement le harcèlement, les insultes et les humiliations de ton (ex)mari. En comparaison de ce que tu as subi, tout va te paraître facile !
Bravo pour tout et continue comme ça !
Des gros bisous,
PS : et au sujet de ta peur de conduire, tu pourrais envisager, si tu en as les moyens, de reprendre quelques leçons ou faire un stage de renforcement à la conduite dans une auto-école, qui te redonnerait un peu d'assurance sur ce point.
Merci Stef,
Et pour la phobie de conduire, je sens des prémices de changement qui sont encore de l'ordre de l'infime. C'est-à-dire que le long trajet n'est plus catégoriquement impossible mais j'envisage la possibilité d'un relative faisabilité !
Comment dire mieux que Stef ?
Quant à la formation, fais selon ton coeur...
Hardi !
Yallah !
Déprime ou dépression? Que ce soit l'un ou l'autre, le fait de subir quotidiennement les assauts de "ton" PN y est certainement pour quelque chose. Car même si tu t'en défends très bien, ce que tu dois vivre est extrêmement violent...
Et sinon, félicitations pour ton concours!
Bonjour Amalie,
Merci d'être passée sur ce blog.
Oui, Quoiqu'on en dise, je ne vois pas, même avec la plus résistante des armures, comment on peut rester totalement insensible aux attaques.
C'est une réalité, je souffre. Et je ne me vautre pas dedans ni ne le dénie. Juste la constater et tenter de l'arrêter.
A+
Je suis dans le même état d'esprit que toi aujourd'hui, un peu déprimée... Contrainte pour le moment à "cohabiter" avec mon futur-ex, c'est très difficile à supporter quand j'essaie qu'il ... me dé-habite !!! qu'il cesse de me hanter. Difficile période glauque pour moi. Je pense qu'il faut du temps pour évacuer, et changer de vie peut effrayer quand on se sent affaiblie ; les forces vont revenir et ce sera, je pense, un grand soulagement. Allez, courage !
Bonjour VisMaVie,
Cela prend du temps, j'ai mis des années et des années à me demander comment me détacher de lui. à sortir de son emprise. Cela peut prendre du temps.
Je suis contente que le processus soit engagé.
Beaucoup de courage à toi aussi.
A+