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1er week-end des enfants avec PN

Cette note sur mon vécu du premier week-end des enfants avec PN, leur père, fait suite à celle-ci.

Le dimanche 15/01/12, je parviens à me réveiller vers 9h, ce qui me donne encore le temps de prendre le petit-déjeûner dans la cafétéria. J'y retrouve ds camarades de ma promo que je connais moins bien. Cela me permet de faire davantage connaissance avec eux d'autant plus que je suis souvent avec mes enfants la plupart du temps. Je discute avec les camarades de leur provenance, des différentes méthodes déployées pour travailler nos cours, etc. Ensuite je remonte à l'appartement et m'affaire un peu, je finis de regarder mon film de la veille, Minuit à Paris, je me fais une totale pédicure, etc. Vers 17h, je me prépare mentalement à aller chercher les enfants à la gare, leur train arrive à 17h46. PN m'avait envoyé la veille un SMS laconique : "Arivée des enfants à 17h46."

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Je prends la voiture, j'ai un peu de stress de rouler en plein centre de Rennes, mais le dimanche après-midi il n'y a pratiquement personne, je roule tranquille. Je me gare dans la partie Sud de la gare. C'était préférable (et moins cher) de prendre la voiture car les enfants risquaient d'être chargés et fatigués. Cinq minutes avant l'entrée en gare, je SMS l'Aînée qui ne me répond pas alors je lui téléphone. Elle dormait, normal après le week-end de fiesta qu'elle a fait. Quand je vois mes trois petits descendre du train, je suis toute émue. Je regarde leurs trois visages et j'ai l'impression de ne pas les avoir vus depuis une éternité.

Je leur demande s'ils sont contents de revenir à Rennes ("malgré tout", car je sais qu'ils sont très attachés à notre ville et à leur maison). Je leur demande ce qu'ils ont fait. En fait j'essaie de ne pas trop poser de question pour ne pas être trop intrusive même si j'ai envie de savoir. Mais les enfants sont très discrets. En recoupant les infos données par bribes par les uns et les autres les jours suivants, je reconstitue le week-end.

Le vendredi soir ils sont rentrés directement chez IR où ils ont mangé des spaghettis à la bolognaise. Jumelle est restée dormir chez sa copine la fille de IR. Le lendemain après midi, Jumeau l'a passé chez son copain Toto, le fils de Pa et de Ca, ils ont mangé la galette des rois. Le samedi soir, l'Aînée a fait une méga fiesta à la maison avec une dizaine de copains et copines. J'étais surprise d'avoir eu Jumelle ce soir-là au téléphone car auparavant, d'habitude, IR insistait toujours pour me la garder les 2 nuits de la fin de semaine, mais je n'avais pas réfléchi plus loin. C'est ma voisine Sama qui m'avait révélé la veille que IR était présente à la fiesta. Questionnant les enfants, ils me confient enfin que les pizzas, c'était IR qui était allée les chercher. En effet, j'avais demandé à l'Aînée si son père lui avait donné quelques tickets restaurants, elle m'a répondu qu'ils les avait donnés à IR !?! C'est seulement là qu'elle m'a dit que IR était venue à la fête avec ses 2 filles, sans son mari DR, jusqu'à minuit. J'avais eu le samedi soir l'Aînée et Jumelle en ligne, aucune ne m'avait parlé de IR !

Bref, le lendemain, ils devaient partir de la maison vers 13h30 pour attraper le train pour Rennes. PN ne les a pas nourris, il leur a demandé de se faire tout seuls des sandwiches. A 18h Jumellle avait faim, elle m'a dit qu'elle n'avait pas fait de sandwich car elle n'était pas au courant. Heureusement que Sama ma voisine leur avait préparé un sac avec des canettes de Coca et des biscuits pour la route. Sama avait même rajouté des gâteaux orientaux pour moi, mes préférés, et une boîte de chocolats. Les enfants ne sont pas futés, ils ont laissé à PN un sandwich non entamé, les bonbons et les gateaux restants, alors qu'ils avaient faim dans le train du retour ! Ca m'énerve mais comme je ne souhaite pas spécialement parler à PN, je prends sur moi et ne lui ferai aucun reproche.

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J'ai par la suite eu une conversation intéressante avec ma camarade Caro. Elle m'a avoué avoir bien senti mon mal-être lorsqu'elle est venue samedi midi faire la revue de presse avec moi. Et puis, étant fille de divorcés, elle m'a expliqué comment, enfant, elle jouait sur les deux tableaux, entre son père et sa mère, pour avoir ce qu'elle voulait. Selon Caro, ma déprime du week-end dernier était claierement liée au fait que les enfants soient à nouveau en contact avec PN, leur père, et que j'appréhendais beaucoup cet instant. Elle m'a conseillé de ne pas hésiter à questionner mes enfant si j'en ressentais le besoin. Je me rends compte que le meilleur moyen de dépasser tout cela, c'est le lâcher prise.

Dans la voiture, sur la route du retour à la résidence, j'arrive à me perdre malgré mon GPS. Dans un quartier je vois des restaurants et demande aux enfants s'ils ont faim. Ils me disent qu'ils ont envie d'un sandwich Subway. Il est ouvert même le dimanche soir, je prenons nos commandes et mangeons à la maison.

 

 

Commentaires

  • Ma main à couper (virtuellement s'entend) qu'il y a qq chose entre PN et IR. Mais qu'importe. Je ne sais pas si Caro a raison de t'encourager à questionner tes enfants. Je trouve que tu as bien fait de te limiter. T'intéresser à leurs activités, sans que cela ressemble à une enquête. Lâcher prise me semble effectivement une attitude à acquérir. Seulement tendre tes antennes pour capter les messages (parfois subliminaux), pour pouvoir en parler avec eux. Pas facile tout ça !

  • :-( Je trouve que je pense encore trop à IR (j'ai fait le nuage de mot du psy Christophe André, son nom apparaît en grand). Je n'ai pas digéré sa trahison.

    Je veux pouvoir lâcher prise par rapport à elle. J'ai compris qu'elle nourrissait un fantasme d'égalité de traitement par rapport aux amis divorcés. Elle m'a avait rapporté une fois que ses parents continuaient de fréquenter des amis divorcés, mais à part, et que cela marchait très bien, et qu'elle souhaitait faire de même avec nous. Sauf, que ma situation est différente puisqu'il y a de la violence de PN à mon égard et que IR était initialement mon amie. Les données ne sont pas les même et j'avoue que je n'ai pas répondu à son fantasme en cessant de la fréquenter et en ne jouant pas son jeu.

    Bref, je ne veux plus penser à elle. Juste pour l'anecdote, durant ce deuxième week-end des enfants avec PN, IR accompagnée de son mari cette fois, ont passé la soirée du vendredi avec PN et les enfants.

  • J'espère ne pas donner dans mes commentaires l'impression que je me prends pour "celle qui sait" ce que tu as à faire.
    Je suis en recherche et à travers mes lecture et mon expérience, j'essaie de comprendre, si cela est possible, le phénomène monstrueux de la perversion narcissique qui commence à "fasciner" les médias. Y en a t-il plus qu'avant?
    Le fait de gâter matériellement un enfant et d'exiger en même temps trop de lui est-il une cause possible? ou faut-il une réelle maltraitance de l'enfant? Quelle est la part du choix dans cette pathologie?
    Quand on a été victimes, il faut qu'on y revienne et y revienne encore pendant une période. C'est une manière de se soigner, d'être reconnue. L'article du nouvel Obs n'apporte rien que tu ne saches déjà Lola mais confirme que ce que tu as vécu tu ne l'as pas rêvé.
    Pour revenir sur la discussion concernant l'évolution d'un pn, il semble qu'il faudrait un miracle pour qu'il change. En vieillissant, il ne peut plus compter sur les mêmes compétences ou sur sa séduction, donc il change de stratégie mais reste le même(misanthrope, procédurier, parano)
    Il apparait qu'il n'a pas les outils pour changer. Ce n'est pas un être libre, il est régi par un fonctionnement.Changer lui demanderait un effort considérable et il n'a pas la maturité pour initier ce changement.
    Il est un peu comme un animal à sang froid tout orienté vers ses besoins, le protection de ses frontières, hypervigilant, en train d'observer qui est dominant, qui est soumis.
    Ses mécanismes de défense sont trop présents pour permettre la prise de conscience et la remise en cause, le repentir. Ils bloquent l'activation des fonctions complexes où s'élaborent la réflexion, le sens de la responsabilité, l'attachement,l'empathie, la confiance, d'où les dégâts terribles sur l'entourage.
    On peut juste espérer pour eux qu'un revirement est quand même possible.

    Bonne semaine Lola

  • Elisa,

    Je réponds tardivement à ton commentaire mais je le trouve très intéressant.

    Tout d'abord, j'aimerais moi aussi savoir pourquoi les médias s'intéressent aux manipulateurs, aux pervers narcissiques. Jusqu'ici on parlait avant tout de harcèlement au travail, puis très récemment, on a soulevé la question du harcèlement à l'école.

    Ensuite, je suis convaincu qu'un PN ne change jamais ! Puisqu'il n'est conscient de son comportement et des troubles qui l'animent. Comment pourrait-il prendre conscience de sa psychose son être tout entier se construit dans le déni de ce qu'il EST. Ou sinon, il faudrait qu'il reçoive assez d'amour, de compréhension et de reconnaissance pour enfin combler le vide de sa coquille. Mais cette personne qui l'aimera assez pour lui donner tout cela, c'est l'image même de la victime potentielle qu'il voudra vampiriser ! On tourne en rond !

    Enfin, j'aimerais savoir si tu as pu aider ta fille.

    Bien à toi

  • Lors d'un divorce, c'est "humain" que les enfants jouent un peu sur les deux tableaux, une manière certainement de combler une tristesse à ne pas pouvoir profiter "en même temps" du père et de la mère..

    Sinon, euh questionner, ce n'est ptêt pas le bon terme.. Je pense qu'il vaut mieux filouter.. Ne pas poser de questions directes.. Tout simplement, être à leur écoute, t'intéresser à ce qu'ils font (quand ils sont avec leur père), dna sle sens "j'espère que vous avez passé de bons moments".. dans ce cas-là, les enfants sont bavards, sourires.. Et puis, souvent du coup, ils disent plein de choses dont certaines que tu pourras "capter" pour savoir comment PN gère les enfants, etc..

    Je dis tout cela mais bon, ben c'est ce que tu as fait, il me semble, rires !! Chuis couillonne moua, rires..

    Gros bisous

  • C'est le premier we, je crois sans l'ordonnance de non conciliation, n'est ce pas ? donc rien n'est cadré et je n'aime pas trop çà... parce qu'on ne peut jamais faire confiance à ce genre d'homme.

    Je ne sais pas ce qu'il en est avec les enfants. Mais peuvent ils vraiment s'exprimer sur ce qu'ils vivent et ont vécu sans pour autant que leurs paroles soient rapportés à leurs parents. Une des problématique des enfants de PN, c'est la peur de ne pas être parfait : aux yeux de l'autre machin chose et aux yeux de maman (parce qu'elle a bcp souffert). Il faut qu'à l'exterieur ils puissent avoir des personnes de reférence et d'équilibrés. Car même si toi, lola, tu fais du mieux que tu peux pour être lucide sur toi, tu restes qq'un qui cherche à se reconstruire et tu restes fragile. Il va te falloir apprendre aussi à détacher ton vécu à ceux de tes enfants. Mais il va falloir aussi que tu aies confiance dans les potentiels de tes enfants. Or, ce que je m'aperçois, c'est que tu doutes. Et là dessus, c'est normal. Le cadre de la nouvelle vie est tout récent et bien trop frais pour en connaitre les effets d'ici un an.

    Et pas de jugement de valeurs sur les enfants qui ne sont pas futés. Ils font peut être exactement comme toi, tu leur as montré qu'il fallait un maximum éviter le conflit et ne pas le provoquer. Ils font pareils. Tu ne peux pas leur reprocher ce que tu fais et ce que tu as fait. Pour redresser ton éducation, il va falloir leur apprendre à savoir dire non, à s'opposer à ce qui ne leur semble pas juste, que leur parole compte et qu'ils ont une identité.

    Courage. Rome ne s'est pas fait en un jour.

  • Comment s'est passée la semaine?
    Les enfants se sont-ils fait des amis?
    Y a t-il une différence de niveau avec leurs anciennes écoles?
    Et toi, est ce que tu commences à avoir la motivation pour étudier?
    Bien avec toi Lola!

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