L'avocate
Lundi 18/11/13
Il faut absolument que je trouve le courage de répondre au mail de mon avocate. Il faut que je m'en occupe. Je n'y arrive pas, je suis paralysée.
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Lundi 18/11/13
Il faut absolument que je trouve le courage de répondre au mail de mon avocate. Il faut que je m'en occupe. Je n'y arrive pas, je suis paralysée.
Vendredi 24/06/11
J'ai RDV à l'association d'aide aux femmes victimes de violences conjugales, pour une réunion collective d'ordre juridique. C'est une réunion obligatoire avant de pouvoir rencontrer individuellement l'avocate de l'association. Nous sommes 5 femmes attablées autour d'un café, avec deux travailleuses sociales. Les histoires de unes et des autres sont tristes et désolantes. Dénigrements, insultes, faits de violence physiques, tentatives de suicide simulées devant les enfants. Je n'ai pas voulu raocnter mon histoire, je suis juste intervenue sur certains points en racontant mes propres anecdotes, c'est tout. Puis les femmes passent tour à tour devant l'avocate. Dans l'attente ma voisine revient sur son histoire, son mari est atteint d'une pathologie psychiatrique et en profite pour commettre des violences verbales et morales sur elle, tout en mettant cela sur le compte de sa maladie, il fait des tentatives de suicide devant ses enfants et suggère à son fils de 17 ans d'avaler toute sa boîte de médicaments anxioloytiques. Je me rends compte que le monde est peuplé de fous. Les travailleuses sociales de l'association en voient passer les victimes tous les jours. Pourquoi la violence conjugale existe-t-elle si fréquemment ? Pourquoi cette domination et cette chosification de l'autre ?
C'est à mon tour, enfin. Je raconte vraiment en 2 phrases mon histoire. L'avocate a déjà tout compris et tout planifié. Dans sa tête, la procédure est déjà pliée, Elle sait déjà comment faire et doute déjà de ce que l'on ne pourra pas obtenir. Puis me donne RDV à son cabinet, en me donnant une liste de documents à lui fournir. Pour moi, ça va trop vite. Je le lui fais savoir. Je n'ai pas le temps de digérer que la prodécure de divorce va commencer très vite.
Surout, elle me demande de ne pas révéler à PN que je suis reçue au concours et que je vais devoir partir 6 mois à Rennes. Ce point me gêne particulièrement. Je ne me sens pas agir comme cela. Elle me dit que le juge risquera d'attribuer le domicile conjugale à PN, puisque je ne serai pas là. L'avocate dit qu'il faut tout faire pour que le logement maison me soit attribuée et que je partirai ensuite, en fermant la maison pendant 6 mois. Je me donne le week-end pour réfléchir. Le vendredi soir, c'est tout réfléchi, je prends le risque de révéler à PN que je partirai.