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séparation

  • L'avocate

    Lundi 18/11/13

     

    Il faut absolument que je trouve le courage de répondre au mail de mon avocate. Il faut que je m'en occupe. Je n'y arrive pas, je suis paralysée.

  • Un dimanche en famille

    Le dimanche 19/02/12

     

    J'ai dormi dans ma chambre au fond du garage. Elle m'a semblé étrangère, avec son odeur particulière, comme si j'arrivais dans une chambre d'hôtel. Le clic-clac a toujours un aussi bon maintien, je n'ai pas mal au dos, j'y dors mieux que dans mon lit au campus.

     

    Tout est en place

    Il semble que rien n'a bougé dans la chambre. Je rejoins le reste de la maison. PN (mon mari appelé pervers narcissique) n'est pas là, il doit être à son jogging. Je balaie du regard le garage, puis la cuisine, le bureau et enfin le salon. Il ne manque rien. Je dirais même que le désordre habituel y règne. Avant mon départ pour Rennes, je n'ai plus pris la peine de faire le ménage, je n'en avais de toutes façons pas le temps. Le linge plié des enfants qui était resté sur un tabouret dans le salon n'as pas bougé. A l'étage, Jumeau avait cassé en décembre dernier l'ampoule de sa chambre et avait balayé en repoussant les déchets dans un coin du couloir, et bien le tas de saletés avec les brisures d'ampoule est toujours là deux mois après ! J'ai seulement remarqué que PN avait lessivé le sol de la cuisine avant mon arrivée.

     

    Madame M. la voisine

    Je prends mon petit déjeuner puis sors faire laver ma voiture et y mettre de l'essence. En partant, la voiture d'une de mes voisines s'arrête à mon niveau. Madame M., une soixantaine d'années, descend sa vitre et demande de mes nouvelles. Elle était passée à la maison la veille de mon départ en décembre, alors que j'étais en pleins cartons. Elle avait pris en pleine figure la nouvelle de mon départ et de notre divorce. Donc, je lui ai raconté notre installation en province, l'école des enfants, mes cours etc. Soudain, PN surgit derrière la voiture en tenue de jogging, tout essouflé. Je crois qu'il a lancé un bonjour, puis il est passé par le portail devant l'entrée pour enlever ses chaussures pleines de boue. Ma voisine et moi entendons un cri, quelquechose comme "La vache !"

    Madame M. me regarde étonnée puis me dit que lorsque PN la croise, il lui fait la tête. Moi, j'ai retrouvé là la façon d'agir propre à PN. Il ne va pas oser, devant la voisine, proférer une insulte, mais il va employer des mots qui y ressemblent. C'est comme quand il crie devant la télé : "Quelle salope !", puis, il me disait : "Je ne parlais pas de toi, mais de la journaliste." Là, la voisine et moi n'avons rien dit, mais PN aurait pu se justifier ensuite : "Je disais 'La vache' parce que j'ai bien couru et que c'était dur !". Ce n'est pas la première fois qu'il faisait ça, cela aurait pu être, "Putain" ou "Oh la saleté !" (de ses chaussures). Ce sont des insultes déguisées mais assez distinctes pour être comprise par la victime du PN.


    Les courses

    Je me rends à Intermarché pour laver ma voiture, et compléter l'essence, puis je vais acheter 3 ampoules, puisque la plupart sont cassées dans la maison et que depuis mon départ PN n'a pas pris la peine de les remplacer. Pour l'anecdote, PN travaille dans l'éclairage, il vend des lampes ! Il ne sait pas changer une ampoule !

    ampoules.jpg

    A mon retour, PN est dans le salon et crie d'une voix puissante : "Lola Nom-de-Jeune-Fille !". Je vais vers lui, il me dit :

    PN : "J'espère que t'as pas payé les courses avec mon argent ! Hein ? Parce ça suffit maintenant ! Tu n'y touches plus ! C'est compris !"

    Je lui réponds que je n'ai pas fait de courses. En fait, j'ai payé l'essence et les ampoules avec l'argent commun.

     

    Le repas du dimanche midi

    L'après-midi, il est prévu que les enfants et moi rendions visite à ma grand-mère à l'hôpital. Le midi, je pensais manger chez ma mère avec mon frère, puis la conduire à l'hôpital; mais le programme a changé, personne ne mange chez elle, du coup je ne sais pas où manger. Pas chez moi. Pas chez ma soeur, chez qui j'avais déjà débarqué la veille et chez qui toute la famille s'est donnée RDV à 14h avant de se rendre à l'hôpital.

    Il me reste une solution. Quand j'étais sur le parking d'Intermarché, j'avais encoyé un SMS à ma copine Inge qui habite à 200m de là. C'est un SMS en éclaireur pour savoir si elle était disponible ces jours-ci. Elle venait de se lever, je lui explique la situation. Elle me dit de venir manger chez elle. Son frigo est vide, je passerais à la maison prendre des pâtes, du thon et un pot de sauce. Elle met déjà de l'eau à chauffer. Il est 12h30.

    Je rentre à toutes vitesses à la maison et après mon échange sur les courses avec PN, j'attrape de quoi manger, ainsi que les enfants et nous partons vite chez ma copine. Inge avait mis la table pour 5, son fils est en vacances chez ses grand-parents pour la semaine. Elle a même eu le temps de préparer une salade de fruits frais. Pendant que nous mangeons, le journal de TFI diffuse un reportage en direct de la ville de Rennes et parle du marché des Lices ! Nous éclatons de rire !

    Inge fait partie des anges envoyés sur ma route. Il y en a d'autres.

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    Vers 14h30, nous la quittons pour nous rendre chez ma soeur.

    J'y retrouve mon frère, mon autre soeur et mes 2 beaux-frères qui m'avaient accompagnée en voiture à Rennes. Retrouvailles émouvantes. Je donne quelques cadeaux. Il y a aussi mon oncle et ma tante de province. Puis nous partons voir la grand-mère, qui avait attrapé la grippe dans sa maison de retraite. Ensuite nous retournons passer laprès-midi chez ma soeur. Nous rentrons vers 19h30, PN avait déjà mangé les restes d'hier. Je cuisine et dîne avec les enfants, puis je file dans ma chambre. Un peu plus tard, une collègue/copine, Nad, m'appelle jusqu'à 23h45, j'abrège vite la conversation pour être en forme demain. Le lendemain, lundi 20/02/12, je dois être au tribunal pour le divorce. 8-)

     

  • Rennes-Paris

    Le samedi 18/02/12

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    Mon réveil n'a pas sonné, c'est un SMS de Caro, pour me souhaiter une bonne route, qui m'a réveillée. Je me prépare pour la longue route de Rennes vers Paris en voiture avec Elie. Je vais faire le plein, acheter un bidon d'huile de moteur, vérifie la pression des pneus. Tout cela de façon complètement hésitante, mais aidée des conducteurs aimables à la station service. Elie ne s'est pas réveillée non plus, elle avait fait la fête la veille. Je lui dis de prendre son temps. Elle arrive à 10 heures à l'arrêt de bus du campus avec un énorme sac à dos et son chat. Nous embarquons le tout.

    Je m'installe au volant et prends de longues inspirations. Le GPS (Ô saint GPS !) est programmé. Mais je ne démarre toujours pas. Elie me demande si je souhaite lui passer le volant. Je lui réponds que je dois y arriver. Enfin, je démarre, mets mon clignotant et prends la route.

    Tout va bien. Je roule bien. Nous prenons la rocade, puis l'autoroute. Je roule pendant 2 heures sans m'arrêter. Nous parlons beaucoup en voiture, nous rions beaucoup aussi. C'est un moment agréable. Après la pause-pipi, Elie prend le relais. Puis nous arrivons très vite à Paris, par la N118. Nous apercevons la Tour Eiffel Nous remarquons quelques voitures immatriculées 35 ou 29, et nous nous écrions : "Des compatriotes !". Puis nous pouffons de rires, nous nous sommes vraiments senties rennaises !

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    Je dépose Elie au pied de son immeuble dans Paris intra-muros vers 13h30, puis je reprends la route pour ma Ville, je n'écoute pas le GPS, je prends la route que je connais. Des déviations à cause de travaux me retardent. J'arrive vers 14h15 chez ma soeur directement.

    Je meurs de faim et je suis claquée (j'ai horriblement mal aux cervicales), ma soeur me prépare un plateau-repas. Nous passons une après-midi agréable avec son mari et ses enfants, je l'accompagne faire quelques courses. Ma fille Aînée m'avait prévenue qu'il n'y avait personne à la maison, chaque enfant avait été envoyé chez un copain, sauf Jumeau qui avait une gastro. Je me décide à rentrer vers 19 heures. Ca me fait drôle de reprendre la route vers chez moi, le passage sous la voie ferrée, la montée bordée d'arbres, la route qui passe devant le jardin d'enfants... Ma rue. (Nous sommes à J+ 50 et quelques.)

    Je me gare derrière la voiture de PN. Mes clés de maison sont au fond de mon sac à main, alors je sonne. Les enfants savent que j'arrive, j'avais discuté sur MSN avec Jumelle. Elle avait hâte de me voir, après une semaine de sépération. C'est PN (mon mari appelé pervers narcissique) qui m'ouvre la porte. Dans la nuit noire, je le vois en ombre chinoise. Il me dit :

    PN : "Ah bah, tu va pouvoir aller chercher ta fille !"

    porte ombre.jpg

    Puis il me tourne le dos et se dirige vers le salon. Il marche sur la pointe des pieds nus, de cette démarche spécifique et si bizarre. Jumelle vient me faire un gros câlin. Jumeau est assis à côté de son père, il ne bouge pas. Il ne viendra que plusieurs dizaines de minutes après, il est malade et vomit tout le temps. Je le trouve maigre, avec une toute petite tête fatiguée.

    Je vais dans ma chambre au fond du garage déposer mes affaires, j'avais demandé à Jumelle dans l'après midi d'y mettre de chauffage. Le sol est déguelasse, tout collant et taché. L'Aînée y avait fait une fête la fois précédente. Je m'empare du balai, nettoie et passe aussitôt la serpillère ! Ensuite je demande à l'Aînée - qui est rentrée - de venir jeter les gobelets en plastique remplis de mégots de cigarettes que j'ai trouvés sous le lit. Je suis en colère et lui demande de prendre ses dispositions (elle-même et auprès de ses amis) pour respecter ma chambre, sans quoi elle n'y aura plus accès.

    Vers 20h30, je prépare le repas avec le riz que j'avais acheté dans l'après-midi. Ce sera riz et carottes à l'eau (gastro oblige) et steak hâché. Pendant notre dîner, PN parrive et s'exclame :

    "Quoi ! Vous mangez niaqwé tous les jours ?"

    Ces deux phrases d'une teneur très fine, comme d'habitude, seront les seules paroles de PN pour la journée. (Car il y en aura d'autres, tout aussi raffinées).

    Je me couche assez vite car je suis crevée. Jumeau dort avec moi. Il me demande si je n'ai pas peur d'attraper ses microbes. Je lui réponds que non, car je suis solide. Je dors comme un bébé.