Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

harcèlement moral; pervers narcissique; manipulation

  • L'avocate

    Lundi 18/11/13

     

    Il faut absolument que je trouve le courage de répondre au mail de mon avocate. Il faut que je m'en occupe. Je n'y arrive pas, je suis paralysée.

  • Le marathon parisien

    Dimanche 13 octobre 2013


    images (15).jpegLe matin du mercredi 9/10/13, le jour de mon départ pour Paris, j'étais stressée. Avant je ne stressais plus jamais. Mais maintenant j'ai plus de mal à me raisonner. Il faut absolument que je me maîtrise et que j'aie davantage confiance en moi. Comme avant. Avant tout cela.

    Avant je croyais en moi. Les entretiens de recrutement étaient un exercice que j'adorais. Je savais que j'étais douée, que je plaisais car j'étais agréable et souriante. Ce mercredi je ne sais pas pourquoi, mais je suis complètement nouée. Angoissée à l'avance de l'état de fatigue dans lequel je serai, surtout le vendredi 11/10/13 avec 3 entretiens dans la même journée !

    L'angoisse

    Je me suis occupée de tout, j'ai fait les courses la veille pour les enfants, j'ai contacté 4 personnes pour les surveiller, notamment J-Phi qui s'est engagé à les emmener manger au self le soir. C'est un vrai ami sur qui je peux compter ! La valise est prête, les dossiers de recrutement aussi, j'ai imprimé tous les renseignements sur chaque établissement, l'historique, le nombre de lits, les projets, etc. Le matin j'ai pris ma journée. j'ai bien fait car l'avant-veille j'avais explosé le frigo, du coup j'étais livrée ce matin-là. J'ai dû vider et nettoyer l'ancien frigo, jeter les nourritures dégradées, laver le sol et faire fonctionner le nouveau. Toute cette agitation m'a fait oublier mon stress. Ensuite j'ai juste eu le temps de grignoter un reste de riz et de prendre le bus pour la gare. Le matin j'avais embrassé bien fort mes enfants.

    Agitations parisiennes

    Dans le TGV je travaille encore les questions éventuelles des recruteurs, puis je dors en prévision de la fatigue. Arrivée à Montparnasse, puis à Châtelet, je traverse les longs couloirs de métro avec les tapis roulants. Je suis crevée déjà. Pas dormi de la veille. J'arrive en avance, je me rends aux toilettes où je me rafraîchis, ôte mes Converses et enfile des escarpins rangés dans mon cartable. Tailleur pantalon et un petit chemisier imprimé.

    L'entretien N°1 se passe normalement, les 2 recruteurs sont agréables, exigeants ; le poste très dur. Je ne me suis pas présentée sous mon meilleur jour, trop fatiguée. Quand j'entends la phrase :" on vous répondra la semaine prochaine", avec ce ton si spécifique, je comprends que je ne suis pas retenue. c'est inhabituel car il y a quelques années, dans le privé, j'étais toujours retenue sur les entretiens, à 100%. Aujourd'hui je suis plus vieille et le niveau de fonction plus élevé.

    téléchargement (3).jpegEn arrivant à la gare, devant la machine à billets, je ne sais quelle destination choisir. Je n'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi seule. J'appelle ma soeur aînée, qui peut évidemment m'accueillir. Cela doit faire 6 mois que je ne l'ai pas vue, peut-être même 10. Et aussi mes nièces et mon beau-frère. Et comme elle est bonne cuisinière, il y aura sûrement de bonnes choses à manger, plutôt qu'une boîte de raviolis qui traînerait dans ma cuisine. Effectivement, le menu du soir est un apéro de toasts d'escargots aillés et persillés avec un vin blanc avec des bulles !, puis un bouillon de poule avec des vermicelles, une poule au pot avec ses légumes d'hiver, du fromage et une tarte aux prunes maison. Et bien sûr le tout arrosé d'un bon vin rouge. Les enfants discutent, font leurs devoirs, le mari lit et bavarde avec sa femme. Tout cela est bien éloigné de mon quotidien. Après une bonne nuit, le lendemain ma soeur me dépose chez moi.

    Les rues de ma ville me semblent familières mais en même temps, elle me sont repoussantes. J'imagine la vie triste et ennuyeuse que j'y aurai en comparaison avec ma vie rennaise. Puis ma maison me fait le même effet, une familiarité mais sans plus. Elle a le mérite d'être confortable, en comparaison avec notre minuscule appartement du campus. J'ouvre les fenêtres pour aérer, je déballe ma valise dans laquelle j'avais rapporté des vêtements d'été que je n'allais plus porter désormais. Il n'y aura pas d'année 2014 à Rennes. Je regarde les lits des enfants et je les y imagine dedans, je m'attendris. Je m'installe dans le salon et commence à relire les particularités des établissements et préparer les entretiens suivants. Je mange de bricoles puis très vite il faut aller à l'entretien suivant. Il n'a lieu qu'à 16h mais le bus ne m'y conduit pas directement, j'aurais plus d'un km à pied ensuite.

    images (16).jpegL'entretien N°2 se passe très bien. J'ai 30 mn d'avance et visite les lieux, l'endroit est magnifique. La nouvelle directrice (1 mois de prise de fonction) est une petite jeune femme qui semble hyper intelligente et hyper speed. Cela ne m'effraie pas, j'ai souvent travaillé avec ce genre de personnalité. Elle a des projets pleins la tête et veut m'y associer, elle trouve mon profil très intéressant, j'ai de l'expérience, je sors d'une grande école de santé publique. Devant moi, elle contacte 3 directeurs afin de négocier mon recrutement puisque son établissement, pour des raisons procédurales, ne peut me recruter directement à la sortie de l'école. Il y a une quantité monstrueuse de travail à abattre, mais je pourrai faire des heures puisque c'est juste à côté de chez moi.

    Quand j'ai fini m'entretien, j'appelle Inge qui vient me chercher en voiture. Nous passons boire une bière chez elle, elle m'offre un bracelet et un porte-clefs marqués "BZH", comme elle sait que j'adore la Bretagne. Vers 21h nous filons dans un restaurant asiatique. Inge me fait promettre que nous sortirons ensemble quand je rentrerai, car ce n'est pas facile pour elle de sortir avec ses amies mariées. Le soir je prépare mes vêtements du lendemain, je choisis mon chemisier rayé bleu ciel avec le col et les manches blanches, façon financière.

    Le lendemain, pour l'entretien N°3 je me lève tôt et pars avec beaucoup d'avance. bien m'en a pris car il y a une grève du RER ! Finalement j'arrive pile à l'heure. L'entretien se déroule très bien, j'ai une entente formidable avec le recruteur qui sera mon N+1 direct. Il est rennais d'origine. Je mets ma main à couper qu'il me mettra n°1 sur la liste de son choix de candidats parmi ma promo.

    images.jpegJe pars à l'entretien N°4 à 2 lignes de métro de là, je me pose dans un Macdo, je ne mange peu car je suis nouée. L'entretien commence très mal. J'attends depuis 30 minutes dans le couloir quand une femme sort de son bureau et me lance au loin : "On y va ?". Elle ne se présente pas, ne me demande pas mon nom. Je m'installe en face d'elle à son bureau en posant mes affaires sur un meuble rempli de dossiers.

    Moi : "Vous permettez que je pose mes affaires là ?"

    Elle : "Bah oui, puisque je vous ai dit de vous installer !"

    Elle est mon N, pas N+1. Elle me gonfle déjà. Elle se la pète. Je réponds à ses questions avec le visage fermé et le corps contracté. Je ne l'aime pas. Elle est un très mauvais recruteur, qui ne respecte pas les candidats. Elle commente mes réponses et me dit ce qu'elle aurait voulu entendre, me félicite quand je réponds bien. J'ai l'impression d'être à l'émission "Questions pour un champion".

    Elle : "Bon, vous m'avez donné la meilleure réponse jusqu'à présent, parce les réponses de certains de vos camarades étaient vraiment à chier (sic !)."

    J'ai failli tomber de ma chaise. Pauvre fille. C'est dommage car le poste me plaît vraiment bien. A la fin de l'entretien, elle me dit :

    "J'ai 2 candidats favoris et vous n'en faites pas partie."

    Prends ça dans ta g*eule. Je sors dépitée et contente de partir de là le plus vite possible.

    Je reprends le métro puis le tramway pour l'entretien N°5. A chaque fin d'entretien, je me fais mentalement un trait comme ceux que l'on fait dans le prisons pour compter les jours avant la quille. J'arrive avec 1h30 d'avance, je m'arrête prendre des abricots secs pour avoir du sucre rapide. Mais en même temps, je suis barbouillée. Je suis extrêmement fatiguée, je me pose dans un relais H, je relis quelques notes et m'endors assise durant 10 minutes. Au réveil, je me sens beaucoup mieux. Je me lève et pars à l'entretien, la tête encore ensommeillée.

    images (18).jpegAvant d'aller aux RDV j'avais croisé une camarade qui me conseillait de faire comme si chaque poste auquel je me présentais était celui que je voulais occuper depuis toujours. Il me fallait décrocher un poste, c'est-à-dire figurer dans les 3 premiers candidats sur une ou plusieurs listes des recruteurs. Sans quoi il me faudrait candidater dans des établissements en province, du genre la Creuse. Effectivement, ces conseils sont bienvenus car récemment, quand je suis allée en septembre à un entretien d'embauche, j'avais baissé la garde avant la fin du RDV et c'est un autre qui a été retenu.

    Ce poste-ci me semble au dessus de mes capacités, il fallait encadrer une équipe de 17 personnes, entre autres choses. Un camarade étant déjà passé en entretien nous avait averti que ce poste était réputé difficile, réalité ou stratégie pour décourager les concurrents ? Je m'étais dit que j'allais sûrement me faire démonter, mais que je tiendrais bon et que je leur dirais que je n'étais peut-être pas le bon candidat tout simplement ? Mais il fallait absolument décrocher un poste.

    Les deux directeurs qui me reçoivent sont assez jeunes, souriants et décontractés. Il était 18h, tout le monde était crevé. Ils regardent le document que j'ai entre les mains et m'informent que finalement il s'agissait d'un autre poste, moins large et avec une équipe de 2 gestionnaires et une secrétaire. Les questions pleuvent.

    Êtes-vous capable de ...?

    Oui, bien sûr, j'ai une expérience en...

    Avez-vous déjà .... ?

    Parfaitement, j'ai exercé la fonction de ...

    Que feriez-vous si ... ?

    Eh bien, au vu de mon expérience et de ma connaissance de la situation, voici la stratégie que j'appliquerai...

    Bref, je savais tout faire. Mentir. Il me fallait mentir pour ne pas me retrouver quelque part en province. Puisqu'il n'y avait pas de poste à Rennes et qu'il me fallait rentrer à Paris pour la continuité de la scolarité des enfants. Je n'aime pas balader les gens, mais là il le fallait. Sur chaque poste, nous sommes environ 10 candidats de la promo, il fallait sortir du lot.

    "Merci d'être venue. Nous allons vous recontacter au plus vite pour vous donner une réponse."

    Bla bla bla. Je connais cela par coeur.


    image 1.jpgJe repars dans un tramway bondé, appelle mon ancienne collègue pour lui donner RDV à la gare. J'y arrive 45 mn plus tard et nous roulons vers le restaurant où nous dînerons avec nos chefs. Joie de les revoir. Cela doit faire bien un an depuis la dernière soirée en décembre 2012, pour fêter ma réussite au concours. Je remarque que je me positionne quasiment comme une égale vis-à-vis d'eux et non plus comme leur secrétaire. Toute la soirée j'ai très mal au ventre, suite du stress certainement ou bien trop de chewing-gums.

    Ma collègue me ramène vers minuit. J'allume mon ordinateur, consulte mes mails et découvre un message de la DRH de l'établissement N°5 : 

    Madame Lola,

    Suite à notre entretien de ce soir, j’ai le plaisir de vous informer que nous avons retenu votre candidature sur le poste de XXXX de l’hôpital XXXX.

    Je vous remercie de me communiquer votre décision, en espérant que nous vous aurons convaincue de rejoindre notre établissement en janvier 2014. 

    Je suis interdite, je ne pensais pas avoir fait si bonne impression. Je suis si excitée que je ne parviens pas à m'endormir avant 2h du matin.

    Vers 15h, alors que je me trouvais dans le métro, l'établissement N°2 m'informe qu'ils renoncent à ma candidature car la démarche est spéciale et trop compliquée (j'avais une stratégie d'embauche hors procédures)

    Le lundi suivant, je téléphone aux établissements N°3 et N°4 pour connaître leurs décisions et faire un choix éventuellement.  Le N°4 avec l'horrible recruteuse ne m'a pas retenue, en discutant quelques jours plus tard avec plusieurs camarades, il semblerait que - arrivée depuis 6 mois seulement - elle rechercherait un jeune sur qui elle aurait du pouvoir, de fait elle a choisi un jeune de 25 ans. Ce n'est pas pour me dédouaner mais j'avais largement les compétences pour tenir ce poste que je convoitais réellement. L'hôpital N°3, le directeur avec qui je me suis vraiment bien entendue, a choisi de confier ce poste à une débutante, car il me trouvait sur-dimensionnée et craignait que je ne m'y ennuie. Effectivement les missions me rebutaient (secrétariat de haut niveau) mais au moins c'était facile d'accès en transports en commun et l'établissement était assez prestigieux.

    Le mardi je m'apprête à accepter officiellement mon poste quand je reçois un courriel du groupe hospitalier N°1, où je trouvais ne pas m'être assez bien défendue. Le directeur, un homme que je connaissais et qui était reconnu pour être très compétent et très structuré, m'informe qu'il me positionne en N°2. Quelle marque de confiance !!! Je n'en reviens pas.

    C'est bon pour l'égo tout cela. Parce que oui, bien que je travaille à réduire mon égo, il faut aussi savoir apprécier les marques de reconnaissances. Pour ce qu'elles sont sans s'en glorifier outre mesure. Je me suis sentie fière.

    images (17).jpeg

     

     

  • Se soulager

    Dimanche 22/09/13

    téléchargement (2).jpegSamedi, en me réveillant, j'ai tout fait pour me rappeler le rêve que je venais de faire. Donc, je m'en souviens mais pas de façon claire. 

    J'étais entourée des mes camarades de formation, ici à l'école. Nous sommes tous souriants, je me sens heureuse. Je me sens même fière de quelquechose, comme si j'avais remporté une victoire, du genre faire un bon devoir. Je me lève et les quitte pour aller aux toilettes.  Les portes sont en formica marron avec des champs métalliques, elles sont coupées en haut et en bas donc un peu ouvertes. Je fais pipi tranquillement, la porte est fermée. Je me soulage. Tout va bien.

    Je pense que ce rêve est une belle victoire. C'est le premier depuis 10 ou 20 ans dans lequel je parviens à me soulager tranquillement.

    En fait, je ne suis pas de nature à crier victoire trop vite car je crains d'être déçue. J'ai comme l'impression que le psy aussi est content, bien qu'il ne manifeste rien. Je vais voir si mes peurs sont encore là, si elles vont disparaître petit à petit.

    Car pour bien comprendre le lien, j'avais découvert que ma peur de conduire était bien liée à la maternité. Et non à un endroit du périphérique qui aurait été lié à PN (Quand nous étions jeunes et que nous commencions à "frayer", PN habitait Porte de Montreuil.) Ce lien a été fait quand j'ai parlé de ma propre peur et des peurs de ma mère.

     

  • PN était à Rennes (note finie)

    Lundi 15 juillet 2013

    PN ne prend plus les enfants un week-end sur 2 comme le stipule l'ordonnance de non-conciliation émise par le juge. Depuis janvier 2013, il ne les prend que durant les vacances scolaires. Ainsi il ne paie plus les multiples billets de train Rennes-Paris. Ce qui signifie qu'il les a vus 3 fois (vacances de février, avril et ponts de mai).

    PN est arrivé à Rennes le jeudi 10/07 au soir profitant d'un RDV commercial à Nantes. Il dort chez son frère Yuku, lequel vient de prendre un appartement en solo, il était jusqu'à présent en colocation avec 3 amis. Il voulait dîner avec les enfants. Mais l'Aînée a préféré dormir chez sa copine.

    L'Aînée : "De toutes façons, je vais être avec papa durant 4 semaines !"

    Jumelle, qui avait dormi la veille chez sa meilleure amie rennaise pour son anniversaire, n'était pas encore rentrée de la piscine. Du coup, seul jumeau était disponible. Mais un match de foot état prévu avec les élèves-directeurs d'hôpital, alors Jumeau a dit à son père qu'il le rejoindrait après la séance de foot. Après ma journée de travail, je suis allée regarder Jumeau jouer avec les grands. C'est leur mascotte, les directeurs aiment bien Jumeau car il est très technique et les épate tout petit qu'il est. J'ai vu le SMS du petit à son père pour le foot, j'étais contente que PN se rende compte qu'il y a une vie ici et que nous nous éclatons bien. Après le foot et la douche, Jumeau à rejoint le père et le tonton en ville, il dormira avec eux chez Yuku.

    La préfecture

    Le vendredi 12/07 à 15h, alors que je finissais tranquillement ma semaine avant le départ des enfants pour Paris avec PN, la mairie de Rennes m'appelle sur mon portable. L'agent de mairie m'indique qu'après des recherches infructueuses, le dossier de demande de cart d'identité est déclaré perdu par la préfecture.

    EN effet, les enfants devant partir en vacances à l'étranger avec leur père, j'avais refait leurs papiers d'identité, j'ai bien récupéré les CNI des filles mais celui de Jumeau était resté bloqué. Au téléphone, après moults échanges sur le dysfonctionnement de la préfecture alors que les 3 dossiers avaient été déposés en même temps et sur les conséquences (Jumeau ne partira pas en vacances alors que ses soeurs seront en Tunisie, le coût du voyage perdu, etc), en personne habituée à gérer les problèmes et trouver des solutions, je demande la marche à suivre concrète pour que mon fils puisse partir.

    La course folle

    Il est 15 h et je dois refaire une demande de CNI et surtout de passeport - car la procédure est plus rapide - avant 17 h en mairie principale en présence de Jumeau pour ses empreintes. Je suis au travail, Jumeau est à Saint-Malo sur la plage avec ses soeurs et PN. J'envoie un SMS groupé à PN et les 3 enfants leur expliquant la situation et leur demandant de rentrer immédiatement. Par chance ils n'étaient pas sur le sable avec les téléphones éteints. Je communique par SMS et téléphone avce Jumeau, PN est disposé à rentrer, il dit que Jumeau sera déposé à 16h05 en centre-ville. Je téléphone à un agent pour annuler mon RDV professionnel, j'informe ma responsable de stage de mes porblèmes, je remplis une demande de passeport sur internet pour gagner du temps. Et je file à pieds chez moi pour récupérer les photos d'identité et justificatifs de domicile requis. Heureusement j'ai tous les papiers et surtout, je sais où ils se trouvent ! Je suis en contact SMS avec Jumeau tout le long du chemin. J'ai un pied qui gonfle à cause d'une piqûre de moustiques (de fais des allergies atroces chaque année).

    Une fois les papiers en main, je file en ville, j'avais demandé à Jumeau de dire à son père d'achter un timbre fiscal pour gagner du temps. Mais ce dernier refuse tout net, car il doit payer. J'enrage car cela va me faire perdre du temps et risquer d'arriver trop tard à la mairie et au final que Jumeau ne prenne pas l'avion. Je suis désolée de dire tout cela par l'intermédiaire de Jumeau, car je vais le stresser. Je n'ai pas le courage de prendre le téléphone et parler directement à PN. Je rassurerai Jumeau après. Le premier bar-tabac que l'on m'indique est à l'opposé de la Mairie, en plus il n'a plus de timbre fiscal, le deuxième est le bon, 17 euros. Je cours comme une dératée rejoindre Jumeau qui est assis sur un banc devant la mairie. A l'intérieur, on me dit que ce n'est pas le bon service mais qu'il faut aller à l'état-civil un peu plus loin, vers le Parlement de Bretagne. Nous nous y rendons mais dépassons la rue de vons faire demi-tour. Stress. 

    Nous y parvenons à 16h53. Je suis attendue. L'agent de mairie nous accueille et effectue toutes les démarches, elle est d'une douveur remarquable, ce qui fait baisser la pression. Elle est très gentille avec Jumeau qui a encore du sable sur le visage, elle lui dit qu'elle est désolée de l'avoir tiré de la plage ensoleillée.

    Mon fils

    Pour nous remettre de tout cela, Jumeau et moi nous baladons en ville, nous faisons du lèche-vitrine avant de prendre un verre en terrasse. Et là, bizarrement, alors que c'est moi qui devrais rassurer Jumeau sur la situation et l'entourer de tout mon amour et de mon réconfort, c'est lui qui se montre d'une gentillesse et d'une attention inouie envers moi.

    Tout en marchant, je lui explique que tout va bien se passer, qu'il va récupérer un passeport et pouvoir partir avec son père ne vacances. Il me demande si je ne vais pas m'ennuyer toute seule à Rennes, je lui réponds que j'ai toujours su m'occuper et que j'avais toujours plein d'idées. Je lui dis que l'attitude de son père n'est pas acceptable et qu'il nous a fait courir non seulement un risque mais aussi dans tous les sens du terme. Que c'est précisément pour ce genre de comportement que j

    Jumeau reçoit des SMS de PN concernant son train de retour à Paris, car il était prévu que PN rentre le lendemain samedi 13/07, mais du coup Jumeau va être obligé de rester avec moi - mais seul  puis que je travaille - toute la semiane car sa présence est indispensable pour récupérer le passeport (empreintes digitales). PN lui dit que je dois payer le billet de retour car c'est "de ma faute", je n'avais "qu'à m'y prendre plus tôt pour les papiers". Je refuse, PN n'a même pas voulu payer le timbre fiscal. Jumeau répond à sonn père par SMS : "Elle ne veut pas." Je commence à bouillir et élabore déjà mentalement des arguments. Mais comme je tarde à répodnre, finalement, c'est PN qui capitule. Il accepte de payer le train de retour de Jumeau. Victoire. Je me rends compte alors qu'il faudra avc PN toujours engager un bras de fer. Souvent, la faitgue ou la déprime me faisait baisser les bras assez vite.

    Nous continuons notre périple avec Jumeau. Dans un magasin, j'essie des chaussres en soldes, mon fils me conseille des chaussures en commentant la hauteur des talons, il donne son avis. Dans un autre magasin, j'hésite à prendre un joli pull d'été torsadé couleur corail, il me dit qu'il me va bien, que je devrais le prendre. D'habitude, Jumeau ne reste pas longtemps à faire les magasins avec moi, il s'ennuie vite et demande à rentrer. Dans une autre enseigne, où j'achète un Panama noir, Jumeau va me chercher une veste rose en lin et me la fait essayer. Le soir-même il racontera à ses soeurs que j'avais eassyé une vest "qui m'allait super bien" mais que je ne l'avais finalement pas prise.

    Je suis perplexe et très surprise de cette attention de Jumeau envers moi. Est-ce que parce que j'avais rassuré Jumeau juste avant ? Je lui avais expliqué après la mairie, qu'avec PN j'étais obligée de négocier et de tenir bon et que, quoiqu'il arrive je payerais le billet de train. Je lui ai rappelé que je serais toujours là pour lui et ses soeurs, qu'il pouvait toujours compter sur moi, qu'ils étaient ce que j'avais de plus précieux. Je regarde mon peitit homme et je suis très émue. C'est un garçon tellement formidable, il a tellement bon coeur. Je ne voudrais jamais qi'il devienne comme son père plus tard, c'est-à-dire un pervers narcissique. Enfin, nous nous arrêtons prendre une émorme gauffre au Nutello qu'il dévore.

    Le départ des enfants avec PN

    Vers 19h30 nous rentrons, et avec les filles, nous finissons les bagages qu'ils vont emporter à la fois chez PN mais aussi en Tunisie. Le lendemain, à 13h30, PN viendra chercher les filles pour les emmener chez lui. Nous leur confions la valise de Jumeau. Les Jumeaux s'embrassent et se taquinent tout le temps. Ils disent que c'est la première fois qu'ils vont être séparés si longtems, c'est-à-dire une semaine. Je fais des sandwiches que les filles n'arrivent pas à manger, car elles n'ont pas faim, alors elles les emportent. Jumelle se montre très avenante envers moi, trop même alors qu'elle m'ignore le reste du temps :"Je t'aime Mamoune, tu vas trop me manquer. Je t'aime du fond du coeur." Jumelle, quant à elle, me fait juste un bisou. Mais je sais qu'elle m'aime beaucoup, nous avons une relation très forte, je l'aadore, elle va beaucoup me manquer. Jumeau raccompagne ses soeurs jusqu'au parking.

    Pour moi ce moment est toujours très dur. Voir partir ems enfants avec PN, avec leur père, m'est insupportable. Ils sont loin de moi et aussi PN n'est pas à la hauteur pour les élever. Mais je sais aussi qu'il fera ce qu'il pourra. J'ai beaucoup mis les enfants en garder pour les responsabiliser au maximum. PN sera obligé de s'occuper d'eux alors que lorsque nous étions ensemble, il se reposait entièrement sur moi.

     

     

     

     

  • Cauchemar : c'est pas bientôt fini ?

    Il y a deux ou 3 jours, j'ai encore fait un cauchemar de PN. Je ne veux plus rêver de lui. Je ne veux plus qu'il vienne me hanter même dans mon sommeil, le seul endroit où mon esprit pourrait se reposer enfin. Or, c'est le lieu où il me fait encore plus de mal.

    Je me trouvais dans une maison avec PN et Jumeau. PN s'adresse à Jumeau en lui parlant de sa grand-mère maternelle. Il l'évoque en l'imitant et en la dénigrant. Je ne supporte plus cela, c'est au-delà de moi. J'attrape un balai et, de toutes mes forces, je lui en enfonce le manche dans la bouche. J'essaie de lui faire exploser le palais. PN tente de se défendre en retenant l'objet.

    La scène se déroule dans un cadre propret et lumineux.

    Voilà tout le drame du harcèlement moral. Rien n'est dit frontalement, rien n'est perçu de l'extérieur. Tout se joue entre le PN et sa victime. Il l'aura préparée pendant des jours et des mois.  Il pose les pièges et les liens de chaque situation. Comme pour le chien de Pavlov qui se met à saliver dès que la sonnerie spéficique retentit pour le nourrir. Ici, PN n'aura qu'à dire un mot pour que la victime comprenne tout de suite de quoi il s'agit. Alors elle s'énerve et se met dans une colère noire.

    Les personnes présentes ne comprennent rien : "Mais elle est complètement hystérique ! Pourquoi réagit-elle comme ça ? Pauvre PN ! Il a du mérite de vivre avec une personne comme ça." Pendant ce temps, PN reste calme et jubile.

    Oui, voilà tout le drame du harcèlement moral, quand les tiers entrent en jeu et confortent la supercherie installée par PN.

    Je l'avais déjà raconté ici, mais je le répète. PN avec moi agissait par bruitage. Durant des années, il s'est moqué des membres de ma famille ou de mes amis. A chacun était associé un son, un tic, un timbre de voix ou un mot spécifique. Un seul.

    Pour l'un d'eux, c'était juste une inspiration. Cela suffisait à me faire comprendre de qui il s'agissait et que PN allait débuter son imitation et son dénigrement. Pour l'autre, c'était un gloussement, pour l'autre encore, c'était une attitude, un dos raidi et une tête qui s'agite. Pour ma grand-mère, c'était un bégaiement. Pour ma mère, c'était un sifflement, car elle chassait les chats errants de son jardin en sifflant (Tsss !). Pour moi, c'était à l'envi : soit PN se mettait à marcher à genou, soit il comprimait son visage en fermant un oeil et en déformant sa bouche. A la manière de Popeye. Tout cela parce que je suite petite (PN mesure 1,86 m) et que j'ai un oeil plus petit que l'autre et une mâchoire légèrement asysmétrique (les dentistes devraient confirmer que les dents s'emboîtent ainsi).

    J'aurais dû avoir le répondant de lui dire que lui avait bien un couille plus haute que l'autre ! Mais comment pouvais-je répondre alors qu'il avait lentement pris soin d'ôter de moi toute vie et toute force ?