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PN : 4 fois en un an

Jeudi 27/12/12

Il y a exactement (ou presque) un an, le 28/12/11, je m'enfuyais avec mes enfants à Rennes loin de PN. Faire cette préparation en Bretagne m'a permis de rompre brusquement avec lui et d'avoir cette bouffée d'oxygène nécessaire à ma survie.

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Car avant mon départ, la vie quotidienne avait été d'une violence inouïe, contenue ou explosive selon les jours. L'enfer était au summum entre février et décembre 2011. Dix mois d'horreur conjugale, d'horreur mentale. Comment ai-je pu supporter cela ? Dix mois ("dis-moi" dirait Lacan) pour que la réflexion se fasse dans ma tête. Pour que je me dise que cet homme est un monstre. Qu'il faut absolument que je me sorte de là. J'étais très soutenue durant tout ce temps : mon frère, ma soeur. Nono, un ami que je venais de retrouver 20 ans après, qui a connu un divorce, et qui m'a téléphoné régulièrement et durant des heures pourme poser des questions constructives analyser la situation. Val, une collègue réservée et fidèle. Mes deux chefs avec leur présence discrète. Et mes amis de blog aussi.

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Ainsi, pas à pas, je posais les bases de ma fuite. Les dépôts de mains courantes, la rencontre avec l'avocate de l'association défendant les femmes battues, la demande de divorce, la réussite au concours, les préparatifs du départ, les cartons que j'entreposais chez ma soeur, à raison d'un par jour en allant au travail. Et puis le jour-J est arrivé.

PARTIR ! FUIR ! Ne plus le voir. Ne plus l'entendre surtout. Car il venait coller sa bouche à mes oreilles pour me proférer ses insanités, soit en hurlant soit avec une voix douce - ce qui est plus terrifiant encore !

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Une fois loin de lui, j'ai mis du temps à être bien. Il faut dire que les conditions n'étaient pas des plus faciles pluisque je m'étais lancée dans une prépa intensive à des concours de haut niveau. Je crois que je réussis à me sentir bien que depuis la note dernière, celle du 15/12/12. C'est étrange, cette date est l'anniversaire des Jumeaux également. L'entrée en folie de PN s'était révélée de façon manifeste entre la mort de sa mère en janvier 2000 et la naissance des Jumeaux le 15 décembre 2000.

4 fois

En un an, je n'ai revu PN que 4 fois. La première fois à mon retour dans la Ville pour me rendre au tribunal pour divorcer. En réalité, j'étais revenue habiter quelques jours dans ma maison avec les enfants et donc PN, car je voulais marquer mon territoire. Aller habiter chez ma mère ou ma soeur aurait signifié déserter mon domicile. Ensuite, je l'ai revu à l'été 2012, quand lui est parti de la maison par voie de jugement pour se prendre un appartement juste en face. J'étais dans ma rue, discutant avec les enfants voisins, amis des miens, PN rentrait du travail chargé de deux sacs de courses. Il ne pouvait pas ne pas nous voir. Il marchait droit comme un i, regardant droit devant lui, le menton relevé. Puis je l'ai recroisé en septembre 2012 alors que j'allais faire des courses un dimanche, avant ma semaine à Rennes pour les lauréats aux écrits, il faisait son jogging, il m'avait vue en premier et me faisait de grands signes pour me signifier que le petit supermarché était fermé. Enfin, je l'ai aperçu samedi dernier, le 15/12/12. Avec ma mère qui avait passé la nuit chez nous, j'accomapgnais les Jumeaux chez leur père en face, car il faisait nuit et que la route est très fréquéntée. Jumelle avait envoyé un SMS a son père pour qu'il vienne au devant d'eux les aider à porter les valises, car le lendemain PN emmenait les enfants en vacances chez son père en Bretagne. Je restais de mon côté de la route, lorsque j'aperçus une longue silhouette à travers les grilles vertes de sa résidence. Cela m'a surprise, car je ne pensais pas du tout le voir. Il portait un pull écru. Il avait dû nous voir d'abord, ma mère et moi.

Lui reparler ?

Je discute parfois avec des amis qui ont divorcé. La plupart se parlent, se voient, etc. Cela me surprend toujours, car cela m'est totalement étranger. Notre séparation s'est faite de façon sèche et brutale. PN m'envoyait des SMS avec un contenu débile, reflétant son état alcoolisé ou fou. De mon côté, souvent, j'opposais le silence face à ces attaques. 

Pourtant je me rappelle que je lui téléphonais encore à Rennes, quand il fallait mettre en place les retours des enfants, tous les 15 jours, seuls dans le TGV. Ah, j'avais oublié la fois où il était venu à Rennes chercher les enfants et que je ne souhaitais pas qu'il monte à mon appartement. Je l'avais alors vu aussi petit qu'une allumette depuis ma fenêtre à l'étage. Cela fait donc 5 fois. C'est amplement suffisant.

Alors que je rédige cette note, je reçois ce jour une lettre recommandée de sa part. La première. Cela fera l'objet d'une prochaine note.

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Commentaires

  • Tu as fait un beau parcours. Et comment est la relation de PN avec tes enfants maintenant ?

  • Les relations entre PN et ses enfants semblent bonnes. Je ferai une note là-dessus. Bises

  • C'est étrange comment la vie est faite. je comprends bien ta réflexion concernant les couples divorcés qui se parlent. J'ai divorcé après 25 ans de vie commune et deux enfants d'un homme qui n'est pas un pn. Nous avons de bonnes relations et nous voyons régulièrement sans problème. J'ai ensuite rencontré Machiavel (pn) avec qui je suis resté 18 mois et de qui je ne souhaite plus avoir la moindre nouvelle et surtout ne pas le voir ou le croiser !!!!! Je crois que c'est significatif de la folie de ces personnes... Je ne sais pas si je suis bien claire...

  • Si, tu es très claire. J'imagine que nous avons croisé leur folie et leur malveillance.

    Moi, j'ai vu chez PN une concentration de méchanceté voire de haine, de mauvaise foi et de mensonges. J'ai vu une volonté de nuire d'abord déguisée puis totalement assumée.

    C'était incompréhensible. C'était effrayant. Je ne veux plus jamais avoir affaire à ce genre de personnage.

  • Je comprends aussi fort bien que tu ne lui parles plus; c'est une question de survie. Depuis que mon PN a quitté le domicile, j'ai dû échanger quatre mots avec lui. J'ai accepté une fois de lui parler au téléphone et je l'ai amèrement regretté.
    Je suis admirative de la force que tu déploies !
    Bonne année à toi et à tes enfants.

  • Bonne année à toi aussi Psyché. Qu'elle t'apporte de la force et du courage, mais aussi de la chaleur et de la joie auprès de tes enfants, et une douce paix dans ton coeur.

    Pour ma part, j'ai l'impression d'avoir Ô combien grandi après cette histoire de fous avec PN.

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