Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

violence psychologique; pervers narcissique;

  • Contrariété avec PN

    Jeudi 5/04/12

    printemps 2.jpgNous sommes déjà en avril ! Les enfants et moi nous sommes bien acclimatés à la vie ici. Je n'ai aucune envie de rentrer ! Depuis qu'il a fait très beau, les enfants sont souvent sortis sur le campus, ils ont trouvé des lieux de jeu et des copains. Les jumeaux jouent tout le temps dehors. Ils se sont bien habitués à leur école et apprécient particulièrement le niveau de la cantine bretonne, cela a l'air très important et satisfaisant pour eux. L'Aînée est toujours dehors avec ses copines et je dois la rappeler régulièrement à l'ordre.

    Demain les enfants rentrent chez leur père. Ils partent le lendemain en Tunisie avec lui durant une semaine. Je sais tout ça par les enfants. Ce soir, ils préparent leurs valises et je leur fais les dernières recommandations, qu'ils doivent prendre soin les uns des autres car PN est tête en l'air. J'ai davantage confiance en les enfants, je sais qu'ils n'oublieront rien, et ce depuis qu'ils ont environ 6 ans. Je leur dis de bien faire attention à leurs passeports et billets d'avion, ainsi que leurs affaires personnelles.

    shampoing.jpgDernièrement, les enfants m'ont dit que PN leur avait donné à manger du fromage avec du pain pour le midi. (IR, son mari et ses enfants étaient en week-end en Bretagne - le comble !, alors ils n'ont pas mangé chez eux !) Je suis contrarié mais je ne dis rien et puis cela passe. Puis ce soir, pendant qu'elles préparent les affaires pour les vacances, l'Aînée dit à Jumelle de prendre des shampoing et du savon pour le week-end car il n'y en avait pas à la maison dans "la Ville". Là, je me fâche. J'explique à l'Aînée qu'il est hors de question que les achats que je paye ici partent chez PN, il gagne largement de quoi acheter du savon ! L'Aînée me répond que je me préoccupe plus de l'argent et de savon que d'eux. Je m'énerve, d'autant plus que les enfants me demandent toujours des nouveaux vêtements car nous faisons du shopping à Rennes. Ils me disent qu'ils ne font jamais les courses avec leur père. Quand ils sont avec lui, soit ils sont chez IR, soit PN est devant la télé. L'Aînée est dehors avec ses copines et dort chez elles, Jumelle dort chez IR et Jumeau joue au foot devant la maison avec Momo, le fils de ma voisine Sama.

    pension alimentaire.jpgEntretemps, j'ai reçu le 20/03/12 un appel de mon avocate me précisant la décision du juge, je n'ai toujours aucun document écrit. PN doit me verser ma pension alimentaire à compter du mois de mars. Je n'ai toujours rien reçu, mais comme je ne suis pas à la rue, je ne ne suis pas pressée de réclamer. Je le contacte au minimum !

    Mais ce soir, je suis contrariée. Et aussi, je ne veux pas lui donner de mauvaises habitudes pour les futurs versements. Je lui téléphone à 22h30 à chaud. Deux fois. Il ne décroche pas. Je sais qu'il dort avec son portable. J'appelle deux fois sur le fixe. Rien. Je rappelle sur le portable. Il décroche enfin.

    Moi : "Les enfants m'ont dit que vous partiez en Tunisie ou en Turquie ?

    PN : Ouais. J'emmène les enfants samedi à 17 heures sur Mars.

    Moi : T'es obligé de répondre de façon aussi débile ?

    PN : J'ai le droit d'emmener les enfants où je veux. J'ai le droit de les emmener en vacances oui ou non ? Ils te l'ont bien dit les enfants, pourquoi tu me demandes alors ?

    Moi : C'est à toi de m'informer. Pas à eux."

    Puis PN se met à hurler dans le téléphone. Il a sa voix spécifique quand il crie, une voix étranglée et qui déraille. Je monte aussi le ton. Je parle aussi fort que lui. En fait on parle en même temps.

    harcèlement moral; divoerce,divorcer,violence psychologique; pervers narcissique;

    PN : "Je n'ai plus rien à te diiiiiiire ! Je n'ai pas à te parleeeeeer ! Tu es insignifiante !

    Moi : Ils me disent qu'il n'y a pas de savons quand ils rentrent le week-end. Et ce n'est pas tout. Tu ne m'as pas payé la pension alimentaire pour le mois de mars.

    PN : Mais le divorce n'est même pas prononcé. Va réviser ton droit au lieu de te branler dans ton studio.

    Moi : Tu devrais en parler à ton avocate. Si tu ne me payes pas, je demande à mon avocate de faire un prélèvement directement auprès de ton employeur XXX !

    PN : Va te branler ! T'as que ça à faire !

    Moi : OK, je vois directement avec la société XXX."

    Je raccroche.

    PN a l'habitude de me parler en miroir et de me dire ce qui le concerne. J'imagine que j'ai dû le déranger dans son activité !

    Pendant que je parlais à son père, l'Aînée me dit d'arrêter de crier. Les murs des studios ici sont très fins. Je m'en fous.

     

  • De la domination

    Mardi 20/03/12

    sumo 2.jpg

    J'avais eu un cours sur l'évaluation - notamment des poli tiques publliques. On y parlait des rapports de pouvoirs entre l'Etat et les collectivités terrritoriales avant la décentralisation. Le premier dominait clairement les secondes. On a parlé de la domination et le point de vue m'a semblé très intéressant.

    Selon ce maître de conférence formé à sciences po, la domination existe car le dominé reconnaît comme NORMALE la relation, il a fait une norme de ce qui est inacceptable. Le prof affirme même que c'est le dominé qui crée la relation de domination.

    Exemple N°1 : Le prof domine le groupe d'élèves que nous sommes car il détient un savoir que nous n'avons pas. Il exige que nous fassions silence durant son cours et que nous levions le doigt pour prendre la parole. Pour autant, rien ne nous oblige à reconnaître son pouvoir sur nous. C'est parce que nous avons accepté cette relation comme NORMALE qu'il peut montrer sa supériorité. Nous avons signé un contrat avec l'école et accepté l'idée que l'école nous fournirait un prof capable de nous apporter les connaissances requises.

    Exemple N°2 : Face à nous un homme nous menace avec un bâton. Il nous domine par la force. La balance est déséquilibrée (il détient des ressources que nous ne possédons pas) mais elle peut se rétablir si nous mobilisons de notre côté des ressources.

    • Si notre ressource est de courir comme Usain Bolt, nous sommes sauvés.
    • Si notre ressource est d'être aussi fort que Teddy Riner, alors c'est bon.
    • Nous pouvons aussi posséder une bombe lacrymogène !
    Bref, si nous trouvons des ressources, nous parvenons à l'équilibre des pouvoirs, nous pouvons négocier, voire inverser la tendance.
    Je précise que pour ce qui concerne les collectivités, leur pouvoir réside dans les impôts locaux et leurs connaissances du terrain, leur expertise.

     

    balance.jpg


    La domination / l'emprise de PN

    Comment je m'explique cette relation de domination ?

    J'avais expliqué à plusieurs reprises que cette relation s'était installée insidieusement au fil des années, à coups de dénigrements subtils entrecoupés de numéros de charme. Puis les dénigrements sont devenus de moins en moins subtils et se sont transformés en reproches directs et en rabaissements humiliants.

    Bien sûr, pour que l'emprise fonctionne, il fallait que cela soit progressif et sur un long terme. Sinon je risquais de prendre la fuite et rompre cette relation. Les moments d'accalmie ou de gentillesse ont consisté en des gestes hyper généreux : PN m'avait reversé une fois une partie de ses primes de fin d'année, puis il m'a aussi acheté une voiture - mais je devais lui rembourser 300 € par mois, ce que j'ai refusé ! Il m'avait "bâillonnée" avec ces "dons". Je ne lui avais rien demandé. Ces "cadeaux" étaient sans mesure, à côté de cela pas de petits cadeaux, pas de geste d'amour ou de tendresse. Aucune démonstration sentimentale. PN disait que nous avions dépassé l'âge de faire des "mamours ridicules".

    Je ne veux pas replonger entièrement dans mes états d'âme de l'époque et fouiller plus profondément mais je pense que je n'avais pas les ressources nécessaires pour rétablir un équilibre des pouvoirs avec PN.

    géant.jpg

    Renversement de la domination

    Pour reprendre le commentaire d'Elisa sur ma note précédente (Rendu de jugement), il m'est arrivé une ou deux fois de m'affirmer devant PN et de renverser la tendance. Je peux aussi être très dure et très cinglante.

    Mais dans mon travail sur moi-même de recherche de la bienveillance, cette façon de faire ne me correspondait pas. Je ne voulais pas devenir comme lui. Et surtout, je ne voulais pas que les enfants assistent à ces scènes de violence. Car j'aurais pu le "bouffer" aussi.

    Une fois, au cours d'une de nos altercations hebdomadaires, je lui avais tenu tête. Je criais, je lui hurlais ses 4 vérités, je le rabaissais. J'appuyais là où ça faisait mal, je ne le laissais pas en placer une. PN mesure 1,86 m. Je l'ai vu se ratatiner physiquement, cela m'avait fortement surprise. Puis il s'est effondré. Il s'est mis à pleurer comme un enfant. Il m'a dit qu'il souffrait d'avoir perdu sa mère. Qu'elle n'aurait jamais dû mourir et le laisser seul.

    J'étais sidérée.

    Plus tard, nous avons eu des disputes où j'avais eu le dessus. Pas plus de deux ou trois fois. J'avais fait le rapprochement avec ce que son frère L. m'avait raconté une fois sur leur mère était très dure avec eux, d'où l'éventuelle explication - selon lui - de son propre célibat et de son incapacité à construire une famille.

    Lorsque je criais plus fort que lui, PN devait me prendre pour sa mère. Il devait faire un transfert. Je ne suis pas psy mais j'avais compris qu'il m'identifiait à sa mère et qu'il trouvait un apaisement tout de suite après. Alors il arrêtait de me crier dessus. Je le voyais se calmer subitement, c'était flagrant !

    Cela signifiait qu'il avait reçu sa dose de violence ! Comme un drogué.

     

    drogué.jpg


    Le signe

    J'avais décrit précédemment la façon qu'avait PN de communiquer sur un mode non verbal, avec des bruits ou des onomatopées. Tel bruit faisait référence à telle personne, il avait tant de fois répété la maneouvre qu'à la maison, les enfants et moi-même, sans qu'il nomme la personne, savions de qui il s'agissait ! Et de qui il allait se moquer. C'est énorme, non ?

    Ainsi, PN avait une façon d'agiter le drapeau blanc. Il disait "U", c'est le oui populaire en viêtnamien. Cela voulait dire qu'il se rendait, qu'il baissait les armes. Alors je savais que j'étais tranquille pour un instant. Dans les disputes, quand je parvenais à me faire entendre et qu'il répondait "U", c'était gagné pour moi.


    Mon choix

    Connaissant la faiblesse de PN, j'aurais pu en profiter et l'enfoncer. Mais je l'ai déjà dit, cela ne correspondait pas à mon travail intérieur, à la personne que je voulais être. Je suis rarement revenue sur ce registre de domination. Alors PN en a profité pour faire pencher la balance de son côté et à confisquer le pouvoir de domination. Soit il souffrait, soit il faisait souffrir. Et il m'a broyée.

    Si j'avais agi comme lui, la violence aurait grimpé d'un cran chaque jour et je ne sais pas comment cela aurait fini. Cela aurait aussi signifié que je serais rentrée de plein pied dans son jeu pervers. Et que je serais devenue aussi perverse que lui. Ce n'est pas ce que je voulais.

    Aujourd'hui, je suis loin de lui. Je me sens mieux qu'au mois de janvier. Aujourd'hui, je vois PN comme un pauvre hère, un malade mental. Pour autant, je n'ai pas pitié de lui, il m'a fait trop de dégâts. D'une certaine façon, il a contribué à me faire évoluer. Il n'arrive plus à me toucher, j'ai travaillé sur chaque point douloureux. S'il veut attaquer, je saurai me défendre.

    Comme je réussis aujourd'hui à refuser cette relation de domination, elle n'existe plus. Je ne lui donne plus corps. PN le dominant n'existe plus puisque je refuse le rôle de dominé. Quant à lui, il se lassera bien un jour. Quand on n'a plus de compagnon, de jeu, ce n'est plus drôle ! PN se cherchera un autre jouet !


  • Un roman

    d'Eliette Abécassis, qui s'appelle "Une affaire conjugale". (cliquer)

    Bonne découverté (!) et bon dimanche à tous.

    harcèlement moral; manipulation,manipulateur,une violence conjugale,eliette abécassis,roman,violence psychologique; pervers narcissique;

     

  • PN en son miroir

    Lundi 14/11/11

    miroir 2.jpg

    Le matin tout le monde se prépare pour aller à l'école ou au travail. Je dispute Jumelle qui n'arrête pas de renifler et ne se mouche pas. Au bout de la 3ème fois, PN crie :

    "Mais qu'elle ferme sa gueule, celle-là !

    Moi : J'éduque mes enfants.

    PN : J'ai encore le droit de parler ?"

    Puis la discussion dégénère. Ca tourne très vite et passe par plusieurs sujets qui n'ont aucun lien entre eux.

    PN : "Et puis pourquoi tu n'as plus de contact avec tes copines de lycée ?

    Moi (je viens d'avoir une longue conversation avec ma copine d'enfance la veille) : "Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

    L'Aînée s'en mêle : Mais ça n'a aucun rapport, Papa !

    PN  à moi : "Il faut toujours que tu aies raison, toi ! "

    Puis PN m'imite en fermant un oeil et déformant sa bouche (pour lui, j'ai la gueule de travers et un oeil plus petit que l'autre), Je fais comme si de rien n'était.

    PN : "Tu es toute petite, mais tu te crois plus grande que les autres. Je sais de quelle pathologie tu souffres. Tu devrais te faire soigner !"

    Moi, interloquée : "Ah oui ? De quelle pathologie ?"

    PN : ... En tous cas, ta personnalité correspond point par point. Et je vais le démontrer sans problème.

    Moi : Pas de problème bonne chance ! Apporte tes preuves.

    PN : Ouais ! Reste avec tes certitudes ! Tu vas voir ! Prépare-toi ! Le sol va trembler."

    D'habitude ce genre de menaces me déstabilise et me fait craindre ce que PN peut entamer contre moi. Et je me dis que je n'en sortirai jamais et que PN va continuer d'aller jusqu'au bout et va vaincre.

    Mais cette fois-ci, je n'ai même pas peur. Comme la fois précédente, je reste tranquille et imperturbable. Même s'il fait faire des attestations, je ne vois bien que IR et son entourage pour en faire. Et encore ... ceratins mentiront, d'autres, je ne vois pas objectivement ce qu'ils pourraient attester. En tous les cas, j'agis en conscience et je n'ai rein à me reprocher.

    Je lui réponds : "Oui, c'est ça. Démontre-le. ... Tu perds ton temps. Tu es foutu.

    PN : Comment ça, je suis foutu ? En quoi je suis foutu ?

    Moi : Tu es foutu, c'est tout."

    En effet, je tente un message subliminal. S'il s'est renseigné sur la perversion narcissique, alors il doit tout connaître du comportement de ce dernier. Et il est foutu dans le sens où il n'a plus d'emprise sur moi. Dans ma tête, je suis déjà ailleurs. Il continue à s'accrocher comme il le peut à mes mots, à mes intonations de voix, à mon physique, à ce qu'il peut. En vain. Je suis déjà loin.

    Encore une fois, je suis sur le cul ! Mais vraiment !!! Depuis quelques temps, PN tel un bon écolier, agit exactement comme les professionnels de la psychologie l'ont décrit : IL AGIT EN MIROIR. J'(ai remarqué que PN reprenait exactement les mêmes expressions que moi, celles conseillées par les spécialistes pour éviter l'emprise des PN : "Comme tu veux. Si tu le dis. C'est ton avis. c'est toi qui penses cela, etc"

    Et maintenant il met devant moi un miroir et m'accuse précisément de ce dont je l'accuse. D'être malade mentalement. Je n'ai jamais nommé "pervers narcissique" afin que justement il ne puisse l'utiliser contre moi. J'ai parfois laissé échapper "manipulation", pas "manipulateur." Je crois qu'il a fait des recherches et trouvé les caractéristiques des PN listées par Isabelle NAZARE- AGA.

    tennis_raquette_balle.jpg

    Il renvoie la balle de façon systématique. Il m'accuse de le dénigrer, de mentir, d'être mégalomane, d'être parano, de porter un masque, de perdre mon masque actuellement, etc.

    Personnellement, je trouve que son comportement en est presque EFFRAYANT.

    Je me rends compte alors combien de professionnels, des psys, des policiers, des avocats, des juges sont bernés par ce genre de personnage. Et je ne parle même pas de l'entourage.

    C'est pourquoi, dans toutes les littératures que j'ai pu parcourir sur les pervers narcissiques, la seule issue recommandée est de FUIR.