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  • L'huissier

    Lundi 28/01/13

    Je parlais de l'apatheia, mais je ne suis pas encore si sereine que cela. Aujourd'hui, je me sens chiffonnée, voire plus. Et en parlant il y a quelques minutes à ma mère ou à des amies de ma promo, j'ai presque eu envie de pleurer.

    Les coups durs reviennent à la charge. : PN a décidé d'attaquer, à coups de lettres recommandées et d'huissier. Les recommandés, c'était pour que je vende la maison. L'huissier, c'est pour - je reprends les termes de l'assignation - me "condamner à prendre à ma charge les frais de déplacements des enfants" lorsqu'ils rendent visite à PN une fois tous les 15 jours. Et ce n'est pas fini, PN demande ma condamnation à payer les frais d'huissier auquel il a fait appel !!! C'est le monde à l'envers !

    Le lundi 28/01/13, je reçois au courrier à Rennes la fameuse assignation envoyée par le cabinet d'huissiers. Les termes juridiques employés ne me sont pas familiers, et ont réussi à m'impressionner. Le mardi, je téléphone toute la journée à mon avocate, lui laisse maints messages, contacte dans le même temps l'association de défense des femmes par laquelle j'ai fait sa connaissance, etc. Je contacte également une camarade de classe avocate dans sa vie professionnelle d'avant, mais est davantage spécialisée dans le droit des affaires.

    Le midi, LN prend le café avec moi en examinant le document. Elle trouve des éléments très flous, me pointe que les annexes jointe qui représentent tous les frais à la charge de PN datent de 2011, ce sont les frais sur lesquels il se base pour prouver qu'il n'a pas les moyens de prendre en charge les billets de trains pour les visites des enfants tous les 15 jours.

    Je fouille alors dans tous les documents administratifs divers que j'ai emmenés avec moi à Rennes montrant mes propres charges, et les scanne. Je retrouve aussi des courriers de l'employeur de PN confirmant l'attribution d'une prime annuelle d'objectifs commerciaux qui s'élèvent chaque année à environ 15.000 € en plus de son salaire de 4000 € net.

    La journée je suis toute bouleversée et les soir, je craque dans mon lit, me demandant quand enfin j'en aurais fini avec PN. Tant que nous n'aurons pas divorcé et tant que les enfants seront encore entre nous et à notre charge financière, je serai toujours en lien avec PN.

  • L'apatheia

    Lundi 28/01/13

    mer_d_huile.jpgCette note, j'aurais dû la rédiger il y a deux semaines, mais je n'en ai pas eu le temps car je devais réviser pour des tests de validation de ma formation.

    Il y a deux semaines, ma vie semblait s'apaiser enfin. Elle ronronnait tout doucement, dans la chaleur de notre foyer rennais. Entre mes cours, l'école des enfants, l'intendance quotidienne, les sorties le week-end, les rigolades avec les camarades, etc.

    J'étais en train de lire le bouquin de Frédéric LENOIR et qui m'apportait enfin une réponse partielle sur le sens de la vie. de la Vie. Alors j'avais envie d'écrire un note sur ce sentiment qui m'habitait : l'apatheia.

    Souvent, et je l'ai décrit dans mes précédentes billets en 2011, je me suis sentie vide, robotisée, sans sentiments, sans passion ni haine, avec un coeur qui bat juste pour vivoter, pour maintenir la machine mais qui ne vivait aucunement. Je venais de passer sous un rouleau-compresseur : celui de mon futur ex-mari appelé PN. Le Pervers Narcissique. Le vampire. Le diable personnifié. Celui qui m'a tuée. (Et qui m'a donné ainsi l'occassion de renaître.)

    J'étais devenue insensible à tout. Insensible aux joies. Insensibles aux peines. Je ne m'en plaignais pas. je constatais. Puis j'ai trouvé dans le livre la définition, enfin !, de ce que je ressentais : L'apatheia, mot grec signifiant absence de pathos, ne doit pas être traduit par apathie. LENOIR le définit comme la "tranquillité de l'âme, l'absence de toute agitation extérieure" (page 28 du livre de poche). On pourrait dire la sérénité. Cette mer d'huile qui devrait caractériser notre esprit, selon les bouddhistes.

    De fait, j'ai atteint cette sorte de sérénité. Les épreuves continuent de m'assaillir, je vais en parler sous peu, mais les coups durs ne m'angoissent plus comme avant. Je prends les choses comme elles viennent. Néanmoins, ce qui me chagrine, c'est que je ne ressens plus de joie. En portant mon attention je reussis actuellement à trouver de la joie dans les petites choses. Mais je ne vibre plus. Je ne cherche pas non plus à vibrer, j'accepte les choses.

    Est-ce que c'est triste ? Est-ce que c'est heureux ? Je ne le sais pas. Et je ne cherche pas à le savoir.

  • Recommandés avec AR et huissier

    Dimanche 27/01/13

    image 2.jpegLe jeudi 27/12/12, je reçois une lettre recommandée de PN qui demande que j'accepte de vendre la maison comme je partais à Rennes, et que sans réponse rapide ("rapide", c'est combien de jours ?) il en tirerait toutes les conclusions (quelles "conclusions") et ferait le nécessaire auprès du juge (que signifie "le nécessaire" ?)

    Je sais que PN est maître dans l'utilisation de termes toujours vagues. Et que c'est à sa victime de tenter de comprendre. Parfois il n'y a rien à comprendre du tout et la victime va culpabiliser sur tout et se projeter dans tout un tas d'hypothèses. Ce que je ne fais plus depuis que j'ai découvert lemode de fonctionnement des PN.

    Le 19/01/13

    Je tarde beaucoup à répondre à PN. Ça me fait ch... Je lui envoie enfin une réponse où je lui dis en substance qu'il faut attendre un peu, qu'il faut laisser un toit pour le bien-être des enfants pour l'instant et que je suis disposée à ce qu'il récupère sa part de la maison dès que possible. L'accusé de réception me parvient le 21/01/13.

    Le 27/01/13

    images.jpegAujourd'hui, ma mère et mon cousin Bob passent chez moi pour récupérer le courrier et voir si tout va bien. Ma mère m'informe que dans la boîte aux lettres, il y a un avis de passage d'un huissier - courrier sans enveloppe - avec assignation de M. PN à ce que je passe au tribunal. Je ne comprends pas ce que cela veut dire, étant donné que mon avocate m'avait expliqué qu'après être passés au tribunal en non-conciliation - c'était le 21/02/12, c'était aux avocats des 2 parties de régler ensuite le divorce et que le partage des biens ne surviendrait qu'en deuxième partie.

    Je me demande quel coup pendable PN peut bien me préparer.

    Toutefois, j'ai appris - grâce aux accord toltèques - qu'il ne sert à rein de s'inquiéter d'avance. Je verrais bien le moment venu.


  • PN et Meetoc (3)

    Vendredi 18/01/13

    Sur Meetoc, PN a flashé mon faux profil et m'a envoyé un e-mail. Comme je ne suis pas abonnée, je ne peux pas le lire. Dommage.

    En fait, comme je l'esxpliquais, je regardais si PN était connecté et secrètement je me demandais combien de temps il allait mettre pour tomber sur ma fausse fiche, que j'avais élaborée en fonction de ses goûts. Et il est tombé dessus ... ou dadans ! Bien sûr cela n'apporte aucun intérêt, mais j'ai quand même ressenti encore une mini jubilation, comme si je l'avais piégé.

    Cependant je n'irai pas plus loin, le jeu s'arrête là. Cela ne m'amuse pas du tout. Car PN me prépare actuellement un coup pendable, à coups de recommandé et d'huissier.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les nourritures spirituelles

    Lundi 14/01/13


    image 1.jpgEn 1993, Boris Cyrulnik donnait à un de ses livres le titre suivant :
    "Les Nourritures Affectives". Je ne sais même pas de quoi il traitait, mais j'aime beaucoup l'auteur. Le livre est dans ma bibliothèque, je l'avais emprunté à la mère de PN, fan de Cyrulnik, Naouri, Dolto et autres médecins ou sociologues. Je ne l'ai jamais rendu depuis son décès. Je viens de faire une recherche, le livre traite de l'affectivité et des troubles affectifs, en partant d'une observation comparative avec les comportements des animaux.

    A Noël, j'avais fait des petits cadeaux à chacun des membres de la famille de ma soeur, elle m'a demandé ce que j'aimerais avoir comme cadeau. Immédiatement j'ai répondu : "Petit Traité de Vie Intérieure" de Frédéric Lenoir.

    Les nourritures spirituelles

    Quand j'ai ouvert le livre et que j'ai parcouru quelques pages, j'ai ressenti un bonheur immense. Les mots que j'égrénais étaient précisément ceux que je recherchais depuis des années dans ma quête de spiritualité. J'avais bien aimé les enseignements audio d'Eckart Tollé, mais cela était trop spécialisé. Ici, Lenoir traite de la Vie en général de manière abordable, et selon les points de vue des différents courants philosophiques ou religieux.

    En quatrième de courverture, Lenoir a répondu de façon satisfaisante et en une poignée de mots à une question essentielle que je me pose depuis un certain temps :

     

    Vivre, à quoi ça sert ?

     

    J'ai lu le livre de Soeur Emmanuelle, dont le titre était précisément ma question : "Vivre, à quoi ça sert ?", puis du Dalaï Lama : "Le Sens de la vie". Cependant, je n'y trouvais pas ma réponse. Puis, voici l'hypothèse de Lenoir :

    " Exister est un fait, vivre est un art. Tout le chemin de la vie, c'est de passer de l'ignorance à la connaissance,de la peur à l'amour."

    Comment de pas être d'accord avec cette définition ? Les épreuves que j'ai traversées ces deux dernières années surtout m'ont convaincue que la vie était bel et bien le chemin. Et non le but. Et que ce chemin avait un sens malgré tout. Je ne mesure pas forcément si je passe vraiment de l'ignorance à la connaissance. A la connaissance de moi-même, c'est indiscutable. Quand au passage de la peur à l'amour, je crois à cette transformation. Encore une fois, cela résulte d'un chemin empirique, en effet, je ne fais que constater que petit à petit, une à une, les peurs que je pouvais couver s'envolent, parfois avec une aide extérieure (ma première psy), ou à travers mes lectures, ou encore d'elles-même.

    Le livre de Lenoir me nourrit spirituellement à chaque page. Les mots, les idées, les références - de Marc Aurèle ou les Stoïciens à Durkheim, en passant par Bouddha ou encore Montaigne - me ravissent. Je bois chaque gorgée de savoir.

    La vie intérieure

    Quid de la vie intérieure ? Pour moi, elle est plus importante que la vie extérieure. Je suis arrivée à un âge et surtout à un moment de ma vie où je n'ai rien à prouver à personne. Je me fiche de ce que l'on peut penser de moi, d'avoir un réseau social ou pas. Je ne cherche pas à plaire à l'autre, à me faire aimer de lui ou elle, pour la simple raison que je m'aime suffisamment. Je suis, c'est tout. Pourtant, malgré ce changement d'attitude, je continue d'avoir des amis et des nouvelles connaissances qui semblent bien m'apprécier.

    image 2.jpg

    Je m'occupe de ma vie intérieure, même en période de concours, même en période de formation où je dois continuer de fournir un travail régulier. Je prends le temps de lire, je prie souvent le soir et le matin. J'accorde de l'importance à mes émotions, à mes ressentis. Dans l'acceptation de ce qui survient. Même les épreuves. Je lâche prise. Je travaille le non-attachement, la bienveillance. Je me pardonne de mes faiblesses. J'essaie de vivre le moment présent. Je ne cherche rien d'autre.

    Pour l'instant, cela me convient. Je suis contente de ma vie actuelle. Je suis heureuse. Je crois.

      

  • Guérir de PN

    Dimanche 13/01/13

    Dépendance et désintoxication

    guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralCela fait maintenant un an que je vis loin de PN avec les enfants. Je suis passée par des phases dépressives, j'ai mis du temps à me sentir bien. Comme pour les drogués en cure de désintoxication, j'ai eu besoin de temps pour guérir de PN. Je ne dis pas que j'étais dans une relation addictive à PN, je m'en défends fortement. Même si je sais bien que les psychiatres parlent souvent de dépendance affective. Je dois admettre que 18 ans de vie commune dont environ 15 ans de harcèlement psychologique ont gravé sur moi l'empreinte de PN. Il me disait souvent que je n'arriverais pas à faire telle ou telle chose sans lui.

    Je m'étais toujours demandé pourquoi PN ne s'était jamais moqué de ma peur de conduire (sauf l'avant-dernière année). La réponse est peut-être que tant que j'avais besoin de lui pour mes déplacements longue distance, il pouvait me tenir à sa guise.

    En tous cas, une fois partie de la maison et loin de PN, je n'ai pas longtemps regretté les pertes matérielles et financières liées à ma nouvelle vie. Ce regret a surtout eu lieu quand j'ai découvert la liaison de PN et que je me disais qu'il était injuste que cette minette bénéficie de l'aisance financière de PN nouvellement acquise, alors que moi je l'ai connu et accompagné durant les temps de vache maigre.

    Guérir, c'est douloureux ou Renaître, c'est douloureux

    guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralEnsuite, la phase dépressive à laquelle je ne m'attendais pas est arrivée, elle a été très difficile mais je pense aujourd'hui qu'elle était inévitable. Car la désintoxication est forcément douloureuse. Le corps des drogués réclame le poison. Moi, mon mental avait été durant de si longues années abîmé, brimé et fracassé, que expérimentant un état normal de neutralité ou de bienveillance, il a eu du mal à le supporter. Il a fallu que je redécouvre la PAIX, la TRANQUILLITE, la SERENITE et ces états m'étaient inconnus. 

    Ma voisine, qui connaît des problèmes conjugaux avec son mari, m'a dit dernièrement qu'il fallait autant de mois pour guérir d'une relation que d'années vécues ensemble. Pour moi cela devrait faire 18 mois. 18 mois pour guérir de PN ? Pour me déshabituer de ses dénigrements, de ses insinuations perpétuelles, de sa logorhée, de sa folie. Mon esprit a pris le temps qu'il fallait pour se désintoxiquer.

    L'année dernière, à Rennes, quand je prenais la voiture pour aller faire des courses ou à un endroit nouveau, j'étais tétanisée et apeurée. Cela me faisait mal d'être autonome, d'être libre en fait. Cela me fait penser à nouveau à l'allégorie de la caverne de Socrate, où les hommes, lorsqu'ils ont découvert la vraie lumière, ont pris peur et étaient aveuglés par elle au moment de quitter enfin cette caverne dans laquelle ils ont toujours vécu et qu'ils prenaient pour Vérité.

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    C'est peut-être pour cela, qu'un an après avoir quitté PN, je suis toujours aussi surprise et incrédule des relations entre les hommes et les femmes. Je suis très étonnée de voir deux personnes d'un certain âge se montrer encore de l'affection et du respect. Je n'arrive pas encore à utiliser le mot "amour". Je vois les autres couples au prisme de ma propre vie conjugale. Et bien sûr, ma relation à PN étaient complètement déformée.

    Vivre l'instant présent

    guérir de pn,manipulateur,pervers narcissique,se reconstruire,victime,emprise,harcèlement moralEn tous les cas, aujourd'hui ça va nettement mieux. Je ne sais pas comment cela s'est passé, il n'y a pas eu de déclic. Cela s'est fait tout seul. Cela a fait son bonhomme de chemin. Cela date de cette note intitulée "Petits Bonheurs". Bien sûr ma vie professionnelle et personnelle est toujours aussi en mouvements et jalonnée d'épreuves, avec les enfants en charge, le déménagement, le changement professionnel. Mais j'ai appris, en comparaison avec les horreurs que j'ai vécues, à vivre chaque chose en son temps, à prendre les événements pour ce qu'ils sont, ni plus ni moins. A vivre l'instant présent. A accepter les chose et non pas me "braquer". Il y a un terme vietnamien qui signifie "tendre sa colonne vertébrale". Non, je ne suis plus en tension mais en relâchement. Le chêne se casse mais le roseau ploie. Accepter. Suivre le vent. Accepter. Ne plus chercher à comprendre. Accepter.

    En 2011, lorsque PN se déchaînait en me violentant psychologiquement chaque jour, j'avais très peur. J'avais peur qu'il "pète un plomb" et nous tue tous, les enfants et moi. Ou encore brûle la maison. Son état psychologique était incontrôlable. Il était haineux. L'aînée me parlait encore aujourd'hui du regard terrible de son père quand il est en colère. A cette époque, on parlait aussi beaucoup de Dupont de Ligonnès qui a liquidé sa femme est ses enfants. A cette époque, je ne donnais pas cher de ma peau. Je vivais sans savoir ce qui allait m'arriver le lendemain. Je vivais à J+1. Même pas à une semaine. Impossible d'évaluer ds perspectives ni de faire des projets même à très courts termes. je vivais dans l'angoisse totale. Dans la peur continuelle. Dans une horrible détresse. Je me demande comment j'ai fait pour survivre à cela sans être devenue folle. C'étaient les pires moments de ma vie. Je pleure en écrivant cela.

    En fait, je crois que je n'avais pas d'autre choix que de vivre l'instant présent. PN m'a acculée, a réduit mon temps d'appréciation de la vie. Il l'a reculée à J+1. C'est pour cela que je retiens cette phrase de Laurent Gounelle dans "Les dieux voyagent toujours incognito".

    "La vie est ainsi; on réalise rarement dans l'instant que les moments difficiles ont une fonction cachée : nous amener à grandir. Les anges se déguisent en sorcières et nous délivrent de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d'ignobles emballages.


  • PN et Meetoc (2)

    Avant de partir à Rennes, L'Aînée m'avait dit quelquechose en lisant un texto de son prère, que j'avais mal compris. J'avais compris que L., le frère cadet de PN, en avait marre de sa copine : elle le "faisait chier". En réalité, j'ai découvert il y a quelques jours qu'elle parlait de son père. En effet, je ne sais plus pour quelle raison, j'ai pris son téléphone, et voyant des SMS de "Papa", je n'ai pu m'empêcher de les lire.

    PN reprochait à ses enfants de n'être pas allés à son appartement lui dire au revoir avant de partir pour Rennes, ils y sont allés aussitôt, cela a duré moins de 10 minutes. Dans les textos dans la même soirée, PN disait à l'Aînée qu'il "s'emmerdait le week-end", elle lui répondait : Mais tu as passé le réveillon avec ta copine à (ville de l'Oise)."

    PN : "Oui, mais elle commence à me faire chier."

    Je ne peux réprimer un mini sentiment de jubilation. Mais ensuite je me demande quelle sorte de relation ils ont, une relation de manipulation à l'état embryonnaire ? Si PN poursuit sa conduite de pervers manipulateur - et il n'y a pas de raison pour qu'il cesse subitement - théoriquement il doit être dans une attitude de charme et d'emprise, et la partenaire devrait être plutôt gentille et "docile". Dans le début de notre relation, je n'ai jamais tenté de "faire chier" PN, c'était plutôt le contraire. PN me demandait toujours plus de choses, comme pour connaître mes limites. Or ici, la partenaire semble avoir du caractère ?

    Dans le même temps, sur Meetoc, PN avait disparu de mon groupe de recherche, qui me permettait de savoir s'il était connecté sans jamais devoir cliquer sur sa fiche. Comme je suis hyper connectée, avec mes cours notamment, je jette toujours un oeil sur sa connexion à Meetoc. Petit à petit, c'est devenu une habitude, une sorte de présence virtuelle dont je savais qu'elle était inutile, stérile et même néfaste. Mais c'était une façon de "le tenir", de le surveiller. Une sorte de voyeurisme aussi. Comme lorsque j'étais témoin ahurie de tous les e-mails que lui et sa secrétaire de maîtresse s'envoyaient il y a deux ans maintenant.

    Quand sa fiche a disparu, j'ai cru que sa copine avait exigé de lui qu'il se désinscrive du site de rencontres, puisqu'ils était ensemble. Mais la fiche avait réapparu quelques jours plus tard. Il se connectait souvent. Elle a disparu une seconde fois. Je me suis dit que Madame avait eu raison de lui. Néanmoins, en faisant une dernière recherche et en modifiant par hasard un critère, sa fiche était réapparue, en fait, PN avait modifié le critère "ce que je pense de mon physique".

    Il faudrait que j'arrête de le "surveiller" car cela ne m'apporte rien du tout. Est-ce une revanche, car là c'est moi qui ai le dessus en sachant alors qu'il ne sait pas ? Quel contrôle, quelle prise ai-je ? Et pourquoi faire ? Qu'il refasse donc sa vie et me laisse tranquille.

  • Le retour à rennes - L'école

    Jeudi 10/01/13

    Je suis retournée à Rennes avec les enfants depuis le mercredi 2/01/13 afin de suivre ma formation consécutive à la réussite au concours.

    Comme il y a un an, c'est le mari de ma soeur aînée qui nous a aidés à déménager à 350 km. Seulement, cette année, nous n'avons pas réussi à trouver un 3ème co-pilote pour faire une partie de la route avec moi à l'aller et avec mon beau-frère au retour.

    Comme d'habitude, j'avais très peur de conduire seule sur cette distance. Mais bizarrement, je n'ai pas ressenti tous les signes d'angoisse de conduire, comme par le passé : peur intense, palpitations cardiaques, mains qui tremblent, sueurs, difficultés à respirer, boule dans la poitrine. J'avais vu 2 psys pour traiter cette autophobie, mais rien n'y a fait. Et je constate que c'est quasiment parti tout seul. Pas entièrement cependant, puisque je continue à adopter les comportements d'évitement, c'est-à-dire que je préfère ne pas aller à telle sortie plutôt que d'avoir à prendre la voiture.

    J'étais réveillée à 5h du matin, pour les derniers rangements et pour fermer la maison, couper et purger l'eau, etc. C'était un moment difficile, car je partais pour un an. Mon cousin et ma soeur passeront régulièrement. Quelques voisines vont jeter un oeil sur la maison. PN veut en profiter pour la vendre, je ne le souhaite pas, du moins pas tout de suite. Dans la lettre recommandée, il m'a prévenue (je ne dis pas "menacée") fermement qu'il allait en passer par le juge. Cela me contrarie.

    Jumeau a pleuré ce matin-là, en disant qu'il avait une poussière dans l'oeil. Il est très sensible. Cela me fait mal au coeur. Je lui fais un gros calin et lui explique que nous n'avons pas le choix et que dans la vie, il y a et il y aura toujours du changement.

    Le trajet s'est bien passé, j'ai même réussi à me tromper de route à l'arrivée ! Nous avons réintégré le même logement. Mais il y manque des meubles qui ont été donnés entre-temps à d'autres familles avec des petits enfants. Le mobilier a été complètement réaménagé, nous verrons bien comment nous allons le réinstaller si cela ne nous convient plus.

    A l'arrivée, Yuku, le frère de PN, et une des amies rennaises de l'Aînée nous attendaient pour porter les cartons. Elie et son chéri sont aussi venus mais trop tard, tout était déjà installé. Nous avons mangé avec  mes 2 beaux-frères au self de l'école, tandis que j'envoyais l'Aînée au Macdo avec ses 2 meilleures amies.

    A leur départ, nous étions bien moins perdus que l'année précédente !!! Puis le mari de ma soeur a fait la route inverse, en subissant les bouchons à l'approche de la capitale. Béni soit-il pour cette aide précieuse.

    Dans l'après-midi, c'est Rosy qui arrive, après avoir atterri des Antilles un jour avant, avec ses 2 enfants ; retrouvailles chaleureuses ! L'après-midi, nous laissons les enfants pour aller faire des courses. Nous reprenons des routes familières. Le soir, je sors la soupe de poisson maison préparée par ma soeur avec des carcasses de poissons et filtrée par ses soins. C'est une des meilleures soupes de poisson que j'aie jamais mangée. L'année précédente aussi, notre premier repas à Rennes était des tartines avec du canard séché confectionné par ma soeur. Bénie soit-elle ! L'un nous déménage, l'autre nous fournit notre premier repas. C'est assez éloquent. Qu'aurais-je fait sans eux ?

    Le soir, petit à petit, je recroise tous mes anciens camarades de prépa. Nous avons quasiment tous obtenu au moins un concours avec l'obligation de retourner à Rennes.  

    A ce jour, les enfants et moi avons fait notre rentrée.