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Sauve toi Lola - Page 2

  • La réunion d'équipe

    Mercredi 11 juin 2014 Aujourd'hui je vais organiser une réunion d'équipe pour annoncer que je pars. Cela va être difficile car je crois que j'ai su donner à mes agents un sentiment de collectif et de lien professionnel. Et aussi une ambiance de travail agréable. Nous faisons face malgré les contraintes professionnelles. Finalement, c'est aussi dur que quitter un homme qu'on aime. Sauf que cela ne m'est jamais arrivé.

  • I got the job !

    I got the job ! Yes I'm a winner !

  • Décision du tribunal - Manque d'air

    Lundi 12 mai 2014

     

    Cela doit faire bien 3 ou 4 semaines que j'ai reçu un courrier de mon avocate, une enveloppe épaisse, ce qui signifie les conclusions du TGI après l'audience de je ne sais plus quel jour.

    Je suis passée devant l'enveloppe tous les jours, la regardant du coin de l'oeil et n'osant pas l'ouvrir. Chaque jour je reportai la lecture des décisions, prétextant une fois que j'étais en vacances ou en week-end prolongé et qu'il ne fallait pas me plomber le moral, une autre fois que j'avais une réunion importante le lendemain et qu'il ne fallait pas me stresser ou me perturber...

    J'avais déclaré avec honnêteté et transparence tout mon patrimoine et je me doutais bien que PN de son côté n'en ferait jamais autant. Et que j'allais encore une fois de plus me faire avoir par ce dernier.

    Aujourd'hui, j'ai passé un entretien de recrutement, c'était le 2è auprès du même établissement public situé à 15 minutes de chez moi. J'aurai la réponse définitive mardi prochain. J'avais pris mon après-midi. Après l'entretien, je suis rentrée tôt chez moi. J'ai fait du tri dans mes papiers administratifs.

    J'ai touché plusieurs fois le courrier de l'avocate en le reposant aussitôt. J'avais peur d'y lire des mauvaises nouvelles. Puis le soir, jugeant que tout gros stress était derrière moi, j'ai pris le courage de déchirer l'enveloppe. Puis je l'ai reposée sans la lire. Une heure plus tard, j'ai sorti la liasse de feuilles et j'en ai lu la première phrase. Elle disait le montant de la prestation compensatoire qui m'était accordée. J'en ai eu le souffle coupé. Elle était bien inférieure à ce que nous avions demandé avec mon avocate.

    Le choc a été dur. Mon coeur a commencé à battre la chamade. Puis j'ai eu du mal à respirer. Jusqu'à maintenant, 23h30. La prestation ne prend en compte que les années de mariage effectif et pas les années de vie commune. J'ai vécu avec PN 8 ans avant de me marier en 2001. Sa mère est morte en 2000, c'est là qu'il avait commencé à être perturbé et à devenir de plus en plus dénigrant et méchant. Cela fait tant d'euros par année de souffrance. C'est quand même dur à digérer. J'ignore si je vais en rester là.

    Après cela, j'ai réussi à lire, toujours du coin de l'oeil, en diagonale, les autres décisions. Je ne me les rappelle plus. J'ai retenu que le tribunal actait que je pouvais reprendre  mon nom de jeune fille. C'est une bonne chose. Mais qui arrive au moment où professionnellement, je suis connue sous mon nom de famille. Dans mon travail, nous fonctionnons beaucoup par réseau, toutes les personnes que j'ai rencontrées à l'Ecole ne pourront plus me retrouver. Tant pis.

    J'ai retenu aussi que je devais partager avec PN les frais d'avocats, la mienne étant d'un tiers moins cher, il faut que je contribue à payer la sienne !!! Ca me trou le c...l, selon son expression favorite.

     

     

     

  • Toujours aussi fatiguée

    Dimanche 6 avril 2014

     On travail m'épuise toujours autant. Au bout de 3 mois je sens mes forces se tarir. Jeudi 3 je suis rentre exsangue. J'ai failli ne pas aller travailler le vendredi. Mais comme toujours, je reprends mes outils et je vais à la mine. Le matin, après une bonne douche j'étais mieux. 

    Mais c'était sans compter les événements de la journée : des sollicitations de toutes parts : deux appels téléphoniques en même temps (la bêtise du fixe qui est indépendant du téléphone sans fil de l'hôpital, heureusement que j'ai refusé de prendre leur téléphone cellulaire !), un mail qui arrive me donnant éventuellement une information par rapport à mon RDV (un médecin et un cadre dans mon bureau). En plus de cela, dans la semaine, une enquête paritaire suite à une TS, plusieurs OSIRIS, dont un par un agent à qui sa collègue a tiré la langue, un préavis de grève nécessitant une négociation avec les syndicats, un DGI, ...

    Le vendredi soir, j'étais encore au boulot à 19h, ce qui signifiait arriver chez moi à 21h (cela me fait rire quand les agents se plaignent d'avoir une heure de transport !!!) J'appelle ma directrice pour faire le point sur certains sujets. Quand elle me demande :

    "Ca va, Lola ? Vous tenez le coup ?"

    ma voix se met à trembler et les larmes arrivent. Je suis épuisée. J'éloigne le combiné pour qu'elle n'entende pas ma voix chevrotante, puis je reprends mon enthousiasme.

    En partant, dans le bus, je pleure de fatigue, de nervosité, d'épuisement.

  • Mon nouveau job

    Dimanche 23 mars 2014.

    Avant, j'étais assistante de direction. Mais ça, c'était avant.

    Depuis le 02/01/14, j'occupe le poste de responsable des ressources humaines d'un établissement de 1000 agents. Je ne me sens absolument pas prête à occuper ce poste. Les premières semaines, je m'accorde une période d'observation et d'adaptation ; on dit que pour un cadre il faut au moins 3 à 6 mois. Et que l'on connaît parfaitement son poste qu'au bout de 1 à 2 ans. Je suis responsable des agents depuis le recrutement (différent selon les catégories et les métiers), la progression de la carrière et la paie, la protection sociale, jusqu'au départ (retraite, mutation, détachement, licenciement, décès). Je rends compte à 2 directeurs de groupe et à mon directeur de site. Sur l'établissement, je suis responsable en l'absence de ce dernier, je signe un certain nombre de documents à leurs places.

    A mon arrivée, je dois prendre RDV avec les différents chefs de service, directeurs, cadres, etc. afin de me présenter et de découvrir leur secteur. C'est la partie la plus agréable de la prise de poste. Et il y a les dossiers en cours. Je suis vernie, les dossiers sont très lourds, voire explosifs. Dans le quotidien, les situations à traiter sont complexes. Je me rends très bien compte que les cours dispensés à l'Ecole sont insuffisants, en tous cas, ils étaient théoriques et seul l'exercice du quotidien me permet de savoir gérer les cas et de retenir la réglementation.

    Je ne sais rien mais je dirai tout

    Souvent, je me sens totalement ignorante et incompétente. j'intègre, de part ma fonction, des instances où je ne comprends rien, d'autres que je suis sensée co-présider... Je dois instruire des dossiers que je connais pas... Mais bizarrement, je n'ai jamais ressenti aucun stress. A aucun moment. Je me laisse plonger dans les situations et je me fais totalement confiance sur que faire et que dire. Durant les réunions d'équipe que j'anime ou encore au cours des entretiens individuels avec les agents, je suis en improvisation, en total free-style. Jusqu'à présent, je me suis assez bien débrouillée. J'ai bien sorti une connerie lorsque j'ai déjeûné avec l'équipe de direction et le directeur général du groupe, et puis d'autres fois aussi, mais j'ai assumé et je n'en ai pas eu honte.

    Le Costume

    J'ai intégré cette sphère de direction qui était longtemps bien au-dessus de moi et je m'en sors assez bien. J'ai eu peur de ne pas être à la hauteur. Mais en réalité, j'arrive avec un costume que l'on m'a donné, celui de responsable du personnel, je l'ai revêtu et m'y suis habituée vite. Bien sûr, je me suis présentée de façon très humble, reconnaissant à mon équipe leur expertise en gestion des ressources humaines et que je ne possède pas. D'ailleurs, au cours de mon entretien avec mon directeur afin de me présenter, ce dernier a conclu en disant :

    "En gros, vous n'avez aucune expérience d'encadrement ni des ressources humaines".

    J'ai reconnu que non, mais qu'il me fallait bien commencer. Il était d'accord.

    Les collègues savent que je débute, mais je ne me laisse pas démonter. Eux-mêmes m'aident à porter ce nouveau costume. Les cadres et cadres supérieurs s'adressent à moi avec respect, cela me surprend toujours. Mon équipe aussi me soutient, elle attendait un manager.

    "Nous avions peur de tomber sur un tyran."

     Je crois qu'ils oint été rassurés. Au bout de 2 mois de management d'équipe, je me permets d'être moi-même. j'ai toujours aimé plaisanter, j'ai dit à mon équipe que l'on passait généralement plus de temps avec ses collègues qu'avec ses proches, alors il valait mieux que ce temps soit agréable. Aussi travaillons-nous sérieusement mais nous nous permettons de rire souvent, surtout dans les situations difficiles. Il faut dire que je bénéficie d'une équipe extraordinaires, des professionnels pro-actifs. Ceux qui ne le sont pas, je tente de les tirer vers le haut, je fais souvent du positionnement positif. Avec les cadres des services cliniques aussi je passe bien. C'est la directrice des soins qui me l'a dit.

    "Vous êtes à l'écoute. Vous êtes abordable."

    Par ailleurs je discute avec une autre directrice comme à une égale, ce que je ne suis pas. je lui avais donné mon avis sur une situation difficile. Un mois plus tard, elle a gardé ma proposition. Le grand écart est de revêtir ce costume neuf et d'accéder à l'autre côté, celui des directeurs, alors qu'il y avait encore un an, je préparais les salles de réunion et faisais les photocopies.

    Et aussi, tous les jours, 5 agents déposent sur mon bureau des parapheurs que je dois valider. Je ne sais pas qu'en faire. Je me fais expliquer les situations et je signe quasiment les yeux fermés, je leur fais toute confiance puisqu'ils maîtrisent bien mieux que moi l'aspect technique.

    Bref, je suis comme un enfant qui porte des vêtements encore trop grands. Tous les mois, je retrouve mes camarades de l'Ecole qui sont à Paris. Nous prenons un verre et dînons ensemble, tous rencontrent les mêmes problématiques que moi. Beaucoup de responsabilités, beaucoup de travail. On se téléphone aussi beaucoup pour se soutenir ou s'échanger des tuyaux. Un véritable réseau professionnel s'est formé.

    Il y a quand même des gros hics

    Les transports en commun

    En premier lieu, le temps de transport est très long : 3h30 à 4 heures par jour. En calculant, en 2 mois de travail, je passe quasiment l'équivalent d'un poste à temps plein dans les transports en commun. C'est du temps gaspillé durant lequel j'aurais pu avancer mes dossiers. 

    Je ne me suis pas encore résolue à prendre ma voiture. les première raison évidente est ma phobie. La deuxième le coût de l'essence. Et la troisième, le temps relativement long (1h, impossible pour moi) et les bouchons. Pour éviter les embouteillages, il faudrait partir très tôt, ce qui revient au même que les transports.

    Encore une fois, je continue de galérer. Je n'ai vraiment pas de bol. Pour l'instant je prends mon mal en patience. J'ai postulé ailleurs dès fin février, pas de réponses. J'attends de me construire un bon CV avec cette expérience.

    La fatigue

    Je n'ai pas besoin de faire de dessins : je suis exténuée. Je pars à 7h-7h15 du matin, j'arrive entre 8h30 et 9h et je bosse comme une damnée toute la journée. Je prends des pauses déjeûner de 20 mn, puis je me remets aussitôt au boulot. Je suis cadre au forfait, pas de temps de récupération. Je ne sais pas me poser et souffler, trop de travail.Le soir je pars vers 18h15 et j'arrive chez moi à 20h, parfois 21h. La première semaine, je suis tellement exténuée que mes jambes peinent à grimper les escaliers menant à la gare le matin. Je dors la plupart du temps si j'ai une place assise.

    Ce sont des très longues journées. Je ne vois mes mes enfants ne les réveillant à 7h, je les retrouve le soir pour dîner, nous mangeons vers 21h30, et il nous est arrivé de faire les devoirs jusqu'à minuit. C'est vraiment pas une vie. Le week-end, je fais les courses, je re-tapisse la chambre de l'Aînée, je repeins les 2 toilettes, je nettoie la terrasse qui est toute noire, etc. Le dimanche, parfois je vais voir ma mère qui a eu un AVC et est très affaiblie. Je n'ai aucun moment pour moi. Très souvent, le soir, je tombe de sommeil dans mon canapé ou je dors tout habillée sur mon lit jusqu'au matin.

    Je ne suis plus qu'une machine à travailler. je bosse pour gagner de l'argent pour nourrir et éduquer mes enfants. Rien d'autre n'a d'importance. Ma vie de galère, je l'ai acceptée. Puisque je ne peux pas faire autrement.

    En ce moment, j'ai mal à la tête, alors je crois que je vais faire un AVC ! D'autres fois, je suis essoufflée et j'ai mal dans la poitrine, j'avais cru faire une crise cardiaque. Sans être hypocondriaque, je me suis fais un peu peur. J'ai toujours beaucoup travaillé. En 20 ans de boulot, je me suis arrêtée une fois 3 jours : j'avais la grippe. C'est tout. Même malade (enrhumée), je venais travailler. Je n'avais aucun problème de santé. Aujourdh'ui j'en viens à souhaiter qu'il m'arrive quelquechose. De pas trop grave, hein !

    L'autre week-end, j'étais sur un escabeau en train de coller du papier peint. j'vais la tête qui tournait, j'étais très fatiguée. A plusieurs reprises, j'avais failli tomber de l'escabeau. Je le souhaitais presque. mais je ne voulais pas non plus me briser la colonne vertébrale (oui, mon dos me fait toujours très mal).

     A suivre

  • Épuisée

    Tellement fatiguée après le boulot que je m'endors le soir tout habillée et sans me brosser les dents.

  • Rattrapages - Acceptation

    Mercredi 5 février 2014

    cone.jpgCela va faire bientôt 6 ans que je tiens ce blog. Depuis la prise de conscience de la perversion de mon mari, le coup de tonnerre sur la tête, les mains courantes au commissariat, la décision de partir, sa cruauté décuplée, les démarches du divorce, etc.

    Je regarde ce soir un film et un débat sur les violences conjugales, et je suis assez bouleversée. Pleins de souvenirs remontent à la surface. Aujourd'hui, je suis seule avec mes enfants, j'ai un travail. Je trime beaucoup. Je supporte tout toute seule. Mais ça va. je pense que je vais bien.

    Retour sur les questions existentielles

    J'étais très mal à la fin de l'année 2013, je ne trouvais plus aucun sens à ma vie. J'étais aidée depuis 6 mois par un psy formidable. Mais je ne me voyais pas avancer. Dans ma tête, c'était Hiroshima. Mais de fait, j'allais avancer dans ma vie puisque, la formation étant finie, je devais rentrer, puis prendre mes fonctions et m'investir dans mon nouveau poste. D'ailleurs, c'est dans cette direction que le psy m'avait dirigée. A l'époque je n'en voyais pas trop l'utilité, puis finalement il avait tout à fait raison. J'en parlerai plus tard.

    Et puis un jour, une de mes camarades, Maria, qui avait l'habitude de nous tirer les cartes, me dit une chose que je refusais alors d'entendre. Quelquechose comme une trop forte idéalisation de la vie, comme la recherche d'une utopie, d'un monde qui n'existait pas. Elle me conseillait de découvrir la vie avec les yeux d'une adolescente, des yeux neufs et candides qui découvrent. De là seulement viendrait mon salut. Moi, j'avais trouvé cela très léger. J'avais balayé ces mots d'un revers de manche. Mais l'esprit demeure fort, et avait quand même enregistré ces phrases.

    Puis, d'une manière tout à fait étrange et presque subite - en quelques jours seulement, je me suis mise à aller mieux. C'est-à-dire que je n'étais plus en questionnements et en souffrance psychique. J'étais apaisée, calmée et surtout résignée. J'ai accepté tout ce que je vivais. Le bon comme le mauvais, le pétillant comme le douloureux. J'accueillais tout. Comme cela venait. Puisque cela devait en être ainsi, alors je suivrais ce chemin. J'acceptais même cette fadeur, cette froideur et cette dureté dans mon coeur. Je m'en foutais de ressentir cela. C'était. Je ne me posais plus de question. J'ai accepté. 

    J'ai continué à vivre ma vie en étant vide à l'intérieur. Mais c'était indolore, insensible, incolore. Les moments les plus difficiles, je les vivais comme cela : mon retour catastrophique en voiture à Paris (8 heures pour faire Rennes-Paris), le fait de quitter ma vie à Rennes, ma prise de poste sans aucun stress (je suis désormais responsable des ressources humaines), la gestion de cas professionnels hyper difficiles.

    Encore aujourd'hui, plus d'un mois après, je suis forte comme un roc. Je suis exactement comme je j'espérais être. J'en parlais à mon psy (lol), je ne voulais plus être une forme creuse et fracassée, je voulais être une pyramide ronde. Je me voyais sous cette forme, avec une base généreuse et hyper-stable. J'avais une image en tête : moi en cône jaune flottant dans l'espace avec plein de débris autour en apesanteur, un peu comme le djingle des Guignols.

    Le psy : "Oui. Vous disiez qu'il fallait être en ruine pour pouvoir se reconstruire. C'est cela, non ?

    Moi : Oui. Vous avez raison. Je n'y avais même pas pensé."

    C'est comme cela que je me sens aujourd'hui, je suis une masse qui trône tel un sphinx. Calme et serein dans le tumulte. Si vous connaissiez ma vie actuelle et si vous saviez tout ce que je supporte ! Je crois qu'une personne lambda aurait craqué et jeté l'éponge.

     Autres acceptations

    Je suis en train d'essayer d'accepter que je n'ai pas eu en 2012 le concours de direction, alors que j'avais tous les points requis mais que j'avais lourdement raté l'oral. Je tente également d'accepter de n'avoir pas obtenu ce poste à 10 minutes de chez moi alors que la directrice était très intéressée par mon profil et voulait m'embaucher sur le champ et que le poste me convenait parfaitement, mais c'était compliqué car le poste ne figurait pas dans la liste nationale. Pour alléger ma déception, je me dis que c'était peut-être un mal pour un bien et que j'aurais peut-être rencontré de plus grandes difficultés encore à ces postes ?...

    Enfin , j'ai fini par accepter l"idée de ne pas avoir d'amoureux. Moi qui espérais rencontrer en 2013 un gentil Rennais et rester vivre en Bretagne, et bien je n'ai rencontré cette année personne. pourtant, j'avais fait de très nombreuses sorties, hélas inabouties. J'étais très en manque de bras chaleureux. j'avais froid, c'était difficile à vivre. Et puis, tout comme j'avais soudainement été apaisée, subitement je me suis suffi à moi-même. J'ai accepté l'idée d'être seule.

    En effet, je doute beaucoup de ma capacité à plaire. Et je doute également de ma capacité à aimer quelqu'un et à lui faire confiance. Une amie de l'école, Freddy, ma demandé si je n'avais pas fait ce choix justement pour me conforter - ou me réconforter - de n'avoir pas su trouver quelqu'un. C'est effectivement une réflexion intéressante.

     

     

     

     

     

  • Film

    "C'est pas de l'amour"

     

    4682806-1.jpgUn film sur la violence conjugale, mentale et physique.

    Ce soir sur France 2 à 20h45

    Synopsis : Laetitia vient de déménager avec son compagnon Marc et leur bébé Théo. Un soir, elle croit entendre sa voisine Hélène pleurer. Très vite, la jeune mère au foyer comprend que sa nouvelle amie se fait harceler mentalement et physiquement par Nicolas, un médecin. Mais la femme refuse d’accepter sa condition de victime, couvrant à chaque fois son mari. Devant ce déni, Laetitia fera tout pour lui venir en aide.

  • Même pas un sandwich

    Dimanche 2 février 2014.

    Je n'ai plus le temps d'écrire. Et du coup, j'en ai perdu l'habitude aussi. Alors je commence par une anecdote, et cela va bien revenir !

    Ce week-end, les enfants sont avec moi mais PN prend Jumeau car il l'emmène au Parc des Princes voir un match de foot, ils en sont férus tous les deux. Ce vendredi soir, je sors ; je pars directement du bureau pour retrouver mes camarades et copains de promo de Rennes et qui sont en poste à Paris. C'est la 2ème fois que l'on se retrouve pour boire un verre et dîner ensemble. 

    Les filles sont à la maison, je leur commande une pizza. Je n'ai pas téléphoné à Jumeau pour lui dire de faire un sandwich, en pensant que son père lui payerait bien un casse-croûte. Après ma soirée, j'arrive à la maison vers minuit. Quand Jumeau rentre, vers minuit vingt, il a faim. Je crois que c'est une petite fringale nocturne, mais il m'explique que PN et lui sont partis à 17h et que son père ne lui a rien acheté à manger. Motif : il n'avait pas de monnaie.

    Mon sang ne fait qu'un tour. Jumeau se fait un jambon beurre. J'ai envie d'envoyer un SMS à PN : "Tu n'a pas donné de nourriture à Jumeau, il est rentré affamé. Je souhaite que cela ne se reproduise pas." Mais je n'ai pas l'habitude de réagir à chaud. J'attendrai le lendemain matin.

    Le lendemain, en fait, je n'en fais rien, et je classe l'affaire.

  • Ouf

    Vie de ouf ! La fourmi trime.

  • Connected

    Dimanche 12/01/14

    Enfin, j'ai Internet à la maison ! La box est arrivée, elle est activée et j'ai réussi l'installation.

    Box_Internet.png

  • PN, psy, angoisses et autres questions existentielles

    Mercredi 18/12/13

    psy.jpeg

     

    Demain je rentre à Paris. 5 heures de route (dont arrêts). 5 heures d'angoisse à cause de l'autophobie.

     

    Ce blog va continuer... hélas

    Cela va faire 2 ans que je suis physiquement séparée de PN (mon futur ex-mari appelé Pervers narcissique). J'avais pensé qu'une fois loin de lui, je serais débarrassée de son emprise. Que je serais libérée, que j'irais mieux, que je me reconstruirais très vite. Il n'en n'est rien.

    Comme  je le disais en commentaire à une lectrice, ce blog était en premier lieu mon journal intime, virtuel, de sorte que PN ne mette jamais la main dessus. Et aussi afin de mettre des mots sur l'horreur et l'indicible. Sur l'incroyable, car en effet qui aurait pu me croire, croire qu'un être d'apparence charmante et maladroite eut pu être en réalité un personnage cruel et pervers. Ce blog se voulait un témoignage pour moi-même (voir notes de 2008), pour ne rien oublier de tout ça. Puis je l'ai rendu public et des internautes sont venus me soutenir, certains sont encore là aujourd'hui, d'autres sont venus témoigner de leur propre vécu avec un PN. Je me rends compte surtout que la lecture de mon expérience aide beaucoup les victimes. Se reconnaître à travers l'expérience d'une autre personne confirme la réalité de son propre vécu. car la perversion psychologique ne laisse aucune trace, aucun hématome, aucune griffure, aucune cicatrice. Tout est à l'intérieur, dans la tête et dans l'âme

    Cela fait quelques temps que je n'écris plus sur PN, comme s'il me laissait enfin tranquille. Comme si j'en étais définitivement débarrassée. Mais les PN, comme comme de la mauvaise herbe : c'est résistant et ça revient toujours. 

    mauvaise herbe.jpeg

    Je croyais que 2 années m'auraient vu guérir et renaître. Pas du tout. Ce blog va continuer car je me rends compte que PN m'a complètement détruite. Je suis effondrée à l'intérieur. Mais je suis en train de me reconstruire, dans la douleur. A partir d'aujourd'hui j'ai conscience de l'effet dévastateur de la relation avec un PN. J'en prends la mesure à l'aulne de mon mal-être actuel. Un mal-être d'une extrême profondeur.

    Les ravages du manipulateur

    Je l'ai souvent décrit ici, le PN trouve en sa future victime une brèche, une faiblesse et il s'y engouffre aussitôt. C'est la phase première, celle de l'effraction. Puis il va instiller des doutes chez elle avec un comportement irrationnel, des mensonges et des manipulations (voir Isabelle NAZARE-AGA et Marie-France HIRIGOYEN). Ensuite la victime tombe en dépression, elle devient une loque humaine, alors il s'en va chercher une autre victime qu'il manipulera dans un délai plus court. Mais si sa victime se rend compte de sa perversion narcissique, alors le PN enlève son masque et exp(l)ose toute sa violence jusqu'alors contenue et déguisée. C'est ce qui m'est arrivée.

    J'ai subi sa séduction, j'ai subi sa manipulation, j'ai subi sa violente directe. J'ai fui. FUIR. Il n'y a pas d'autre alternative si on veut rester en vie. Pourtant, malgré ma fuite, je suis morte en dedans. "PN m'a tuée". Je ne suis qu'une carapace, celle que je me suis construite pour lui résister, mais je suis desséchée à l'intérieur.

    Le psy inattendu

    Sur la base d'un malentendu, je me suis vue proposer l'aide d'un psy car j'avais craqué chez l'assistante sociale. Ce psy fait un super bon travail avec moi, comme je le lui ai dit, "quand l'élève est prêt, le maître arrive". C'est l'esprit de Lao Tseu avec la bonne personne au bon moment et au bon endroit. Je le vois depuis 6 mois à raison d'une fois par semaine, sauf durant les congés d'été.

    J'avais évoqué avec lui des problématiques que j'avais déjà travaillées précédemment avec d'autres psys. Mais c'est comme si les mêmes pièces de puzzle trouvaient cette fois la bonne place et s'imbriquaient instantanément. Les idées surgissaient et les associations étaient très rapides et très fréquentes. J'ai eu l'impression de résoudre beaucoup de sujets.

    Questions existentielles

    Cependant, il est arrivé une chose inattendue car j'ai commencé de manière irrépressible à me poser des questions existentielles : je ne trouvais plus de SENS à ma vie. J'avais souvent des angoisses ou des moments de dépression. Rien n'avait d'importance pour moi, plus rien ne me retenait. Je réfléchissais à la condition humaine et je ne trouvais pas. J'aurais préféré être un animal inconscient et vivant sans se poser de questions. J'ai lu un peu et j'ai trouvé ce dossier de Psychologie Magazine très intéressant. Pour certains, c'est l'amour ou l'amour universal, le travail, l'art, leur créativité, etc. qui donnent du sens à leur vie.

    Moi, je ne trouve aucun sens à ma vie. J'ai l'impression d'être une fourmi qui court partout. J'aime par dessus tout peindre mais ne plus le faire ne me manque même plus. J'aime les gens, mais je pourrais m'en passer. Je n'ai pas d'amoureux, cela a été difficile un temps à supporter mais cela ne me manque même plus. Mon travail pourrait m'apporter du sens à travers de la reconnaissance ? Pas le moins du monde.

    Ma conscience me dit : "Et tes enfants, la prunelle de tes yeux ? Tu y penses ?

    Oui, j'y pense. Mais mon désarroi est si profond que je pourrais partir en les laissant. Plus rien ne me retient ici. L'idée de la mort pourrait me faire peur ? Je devrais être contente d'être en vie ? Même pas. Je pourrais mourir aujourd'hui, je n'aurais aucun regret. Bon, je ne vais pas me donner la mort, hein ! J'attendrai juste qu'elle vienne me chercher. En attendant, je vais essayer d'occuper ce temps du mieux que je peux.

    Plus rien n'a d'importance pour moi. Vraiment rien. C'est d'autant plus difficile que ma formation actuelle, avec ses cours, ses épreuves écrites et orales, sa recherche d'affectation, m'impose de m'incruster dans un système, qui pour moi n'a aucune valeur. Puisque la vie n'a pas de sens. Autour de moi, tout continue de fonctionner, de rouler. Les animaux sont. Ils sont là, c'est tout. Ont-ils une utilité autre que de faire partie de l'écosystème ou de la chaîne alimentaire ? Les individus courent après l'amour, après l'argent, après la reconnaissance, etc. Les sociétés  et les systèmes fonctionnent plus ou moins bien. L'Univers vit sa vie, les étoiles naissent, vivent et meurent.

    Je regarde la beauté du monde, avec l'infiniment petit et le cosmos. Mais entre ces deux extrêmes, je ne suis nulle part. Être ne m'apporte rien. Je vis comme un animal, mais comme je possède une conscience alors je me torture l'esprit.

    Je me pose fortement ces questions : "Où vais-je ? Où cours-je ? Dans quel état j'erre ?"

    Plus jeune, je rigolais de ces interrogations. ? Mais comment peut-on se poser ce genre de questions ? Mais aujourd'hui, elles se sont imposées à moi. Je me demandais chaque jour : "qu'est-ce que je fous là ?". J'avais envie de demander aux gens dans la rue : "Et vous, vous vivez pour quoi ?". Ces interrogations me rendaient très malheureuse. Aujourd'hui encore. Je me sens perdue. au milieu de nulle part, flottante. Combien de temps allais-je vivre comme cela ? Car avec mon nouveau job, avec des responsabilités dans un établissement, il me faut absolument me ré-ancrer dans la réalité !!!

    Puis un jour, le dimanche 8/12/13, je déjeûne avec une camarade qui avait l'habitude de nous tirer les cartes. Elle me sort de très mauvaises cartes, dont une qui ressortait souvent pour moi, exprimant que j'étais idéaliste. Cela m'a questionnée. Ma camarade me dit à propos des mauvaises cartes qu'elle est un peu bourrée, nous prenions une bière en mangeant ! Mouais.

    J'ai un peu réfléchi à ce terme d'utopiste et de personne qui pense trop. Petit à petit, depuis quelques jours, je suis un peu apaisée. J'accepte davantage de vivre. Juste vivre. Sans chercher à comprendre le SENS de ma vie, de LA vie. Cela s'appelle aussi le LACHER PRISE. J'y reviens sans cesse finalement. Ne pas se poser de questions et faire CONFIANCE.

    J'avais voulu me procurer ce livre de Christophe FAURE, "Maintenant ou jamais, la transition du milieu de la vie", chez Albin Michel. J'avais fait 2 librairies, à la 3ème, la célèbre librairie Le Failler, le vendeur me dit : "Je viens de le vendre à un monsieur il y a jutes 10 minutes !" Ce ne devait pas être le moment pour moi de le lire et le monsieur en avait peut-être plus besoin que moi ! Cet ouvrage dit que ce questionnement existentiel est inéluctable à cet âge de la vie. Soit !

    Je viens de relivre les notes que j'avais prises lors du tirage de tarot de Marseille, la solution se trouve dans le Diable : "tu dois être spontanée, redevenir une adolescente en termes de découvertes."


    La réponse du psy

    Hier, au cours de la dernière séance, je demandai au psy ce que c'était finalement qu'être bien. Quelqu'un qui a terminé sa psychanalyse se sent comment, il est sensé faire quoi ? Selon lui, c'est savoir qui l'on est et avoir trouvé sa place.

    Je crois savoir qui je suis vraiment. En revanche, j'avoue n'avoir pas trouvé ma place !!!


    A suivre (si si !)


     

     

     

  • Dans les cartons

    Mardi 17/12/13

     

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    Je n'ai pas beaucoup eu le temps de venir ici ni de répondre aux différents messages. j'étais très occupée, je ne me souviens même plus par quoi. Mes camarades et moi devions rendre un mémoire début novembre, 50 pages sur un sujet, avec une mise en forme très précise. Je l'avais rendu à 4 heures du matin sur le site intranet de l'école. Ensuite nous avons eu nos cours de spécialisation, en finances, ressources humaines, achats et logistiques, etc. en fonction des postes que nous allions prendre.

    Durant cette période je crois que nous avons beaucoup fait la fête. Et aussi, avec deux amies, nous avons fait l'école buissonnière et somme allées en bord de mer, à Cancale, à Saint-Malo, à Dinan, etc. pour y manger dans de bons restaurants, se promener, respirer l'air iodé et ramener des huîtres. J'ai fait toutes les soirées de l'école, prenant plaisir à me déguiser en fonction du thème, rentrant au petit matin, je suis souvent allée boire un verre le soir avec mes camarades.

    Puis il y a eu la soutenance de mémoire à préparer. Cet exercice de soutenance devant un jury m'était très pénible. Comme d'habitude à l'oral. J'étais très angoissée. Je faisais passer mes amies à l'oral. Puis elles m'ont beaucoup aidée à améliorer ma prestation, et notamment Fraide qui est restée jusqu'à pas d'heure pour synthétiser mon powerpoint qui était trop long. Le jour-J nous étions plusieurs à avaler un quart de Lexo avant de passer à l'oral. Le jury nous a saqué dans l'ensemble, les notes étaient mauvaises. J'ai réussi à avoir juste la moyenne.

    "Pervers"

    Pour ce qui me concernait, le membre du jury qui était mon "rapporteur" a passé 10 minutes à pointer le fait que j'avais utilisé le mot "pervers" dans mon mémoire, à 6 reprises selon elle, en relevant toutes les pages !

    "Vous comprenez, je viens de la psychiatrie et le terme est trop connoté à la manipulation !"

    Ha ha ha ! Décidément ce terme me poursuit ! Lors d'un oral d'allemand en 2010, j'étais déjà tombée sur le thème des manipulateurs. J'ai expliqué que je l'employait dans l'expression des "effets pervers" d'une mesure des pouvoirs publics. Elle ne m'a pas écoutée et a poursuivi en me reprochant d'autres termes, 3 mots en tout alors que mon texte en comportait environ 20.000 (Word compte les mots). Bref, c'était affligeant.

    Une fois la soutenance passée, nous avons mis le paquet dans les fêtes. Je ne me rappelle même plus ce que j'ai fait durant ma semaine de libre.

    Le vendredi 13/12/13, nous avons validé officiellement notre formation d'attaché d'administration hospitalière en présence des officiels de la santé, le jour-même où le Premier Ministre était présent dans notre prestigieuse école pour signer le pacte d'avenir. Ce jour-là, j'ai quitté mes amis qui repartaient un peu partout en France. Je suis restée seule de ma promotion, en attendant que mes enfants terminent leur 1er trimestre à Rennes. J'ai eu des soucis pour les ré-inscrire dans leurs anciennes écoles en RP, ce qui m'a valu des angoisses. De fait, l'Aînée doit intégrer une nouvelle école dans une autre commune, elle est verte. Elle râle car elle va encore devoir s'adapter à un nouvel environnement. Il y a beaucoup de choses à dire sur les sacrifices que j'ai faits pour passer ce concours et partir en formation, sur ceux que j'ai imposés à mes enfants. Cependant je n'éprouve pas de sentiment de culpabilité, car nous sommes aussi partis pour échapper à PN en priorité. C'est l'éloignement permis par cette formation qui m'a sauvée.

     

     A SUIVRE (peut-être)

     

     

  • Absence

    Mercredi 5 décembre 2013

    Le temps passe si vite !!!

    Absence pour cause de préparation de soutenance de mémoire.

    Devant un jury composé de directeurs d'hôpital, cadre supérieur et représentant du ministère de la santé. Pfff ...

  • L'avocate - suite

    Dimanche 24/11/13

    Il est minuit trente du Lundi 25/11. Je viens enfin de faire une réponse à mon avocate. C'est pénible, toute cette partie administrative. Je dois me prendre en main et être davantage pro-active. Comme avant.

    Merci de tous les messages des lecteurs. Même si je n'ai pas encore le temps d'y répondre.