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Sauve toi Lola - Page 6

  • PN et Meetoc (2)

    Avant de partir à Rennes, L'Aînée m'avait dit quelquechose en lisant un texto de son prère, que j'avais mal compris. J'avais compris que L., le frère cadet de PN, en avait marre de sa copine : elle le "faisait chier". En réalité, j'ai découvert il y a quelques jours qu'elle parlait de son père. En effet, je ne sais plus pour quelle raison, j'ai pris son téléphone, et voyant des SMS de "Papa", je n'ai pu m'empêcher de les lire.

    PN reprochait à ses enfants de n'être pas allés à son appartement lui dire au revoir avant de partir pour Rennes, ils y sont allés aussitôt, cela a duré moins de 10 minutes. Dans les textos dans la même soirée, PN disait à l'Aînée qu'il "s'emmerdait le week-end", elle lui répondait : Mais tu as passé le réveillon avec ta copine à (ville de l'Oise)."

    PN : "Oui, mais elle commence à me faire chier."

    Je ne peux réprimer un mini sentiment de jubilation. Mais ensuite je me demande quelle sorte de relation ils ont, une relation de manipulation à l'état embryonnaire ? Si PN poursuit sa conduite de pervers manipulateur - et il n'y a pas de raison pour qu'il cesse subitement - théoriquement il doit être dans une attitude de charme et d'emprise, et la partenaire devrait être plutôt gentille et "docile". Dans le début de notre relation, je n'ai jamais tenté de "faire chier" PN, c'était plutôt le contraire. PN me demandait toujours plus de choses, comme pour connaître mes limites. Or ici, la partenaire semble avoir du caractère ?

    Dans le même temps, sur Meetoc, PN avait disparu de mon groupe de recherche, qui me permettait de savoir s'il était connecté sans jamais devoir cliquer sur sa fiche. Comme je suis hyper connectée, avec mes cours notamment, je jette toujours un oeil sur sa connexion à Meetoc. Petit à petit, c'est devenu une habitude, une sorte de présence virtuelle dont je savais qu'elle était inutile, stérile et même néfaste. Mais c'était une façon de "le tenir", de le surveiller. Une sorte de voyeurisme aussi. Comme lorsque j'étais témoin ahurie de tous les e-mails que lui et sa secrétaire de maîtresse s'envoyaient il y a deux ans maintenant.

    Quand sa fiche a disparu, j'ai cru que sa copine avait exigé de lui qu'il se désinscrive du site de rencontres, puisqu'ils était ensemble. Mais la fiche avait réapparu quelques jours plus tard. Il se connectait souvent. Elle a disparu une seconde fois. Je me suis dit que Madame avait eu raison de lui. Néanmoins, en faisant une dernière recherche et en modifiant par hasard un critère, sa fiche était réapparue, en fait, PN avait modifié le critère "ce que je pense de mon physique".

    Il faudrait que j'arrête de le "surveiller" car cela ne m'apporte rien du tout. Est-ce une revanche, car là c'est moi qui ai le dessus en sachant alors qu'il ne sait pas ? Quel contrôle, quelle prise ai-je ? Et pourquoi faire ? Qu'il refasse donc sa vie et me laisse tranquille.

  • Le retour à rennes - L'école

    Jeudi 10/01/13

    Je suis retournée à Rennes avec les enfants depuis le mercredi 2/01/13 afin de suivre ma formation consécutive à la réussite au concours.

    Comme il y a un an, c'est le mari de ma soeur aînée qui nous a aidés à déménager à 350 km. Seulement, cette année, nous n'avons pas réussi à trouver un 3ème co-pilote pour faire une partie de la route avec moi à l'aller et avec mon beau-frère au retour.

    Comme d'habitude, j'avais très peur de conduire seule sur cette distance. Mais bizarrement, je n'ai pas ressenti tous les signes d'angoisse de conduire, comme par le passé : peur intense, palpitations cardiaques, mains qui tremblent, sueurs, difficultés à respirer, boule dans la poitrine. J'avais vu 2 psys pour traiter cette autophobie, mais rien n'y a fait. Et je constate que c'est quasiment parti tout seul. Pas entièrement cependant, puisque je continue à adopter les comportements d'évitement, c'est-à-dire que je préfère ne pas aller à telle sortie plutôt que d'avoir à prendre la voiture.

    J'étais réveillée à 5h du matin, pour les derniers rangements et pour fermer la maison, couper et purger l'eau, etc. C'était un moment difficile, car je partais pour un an. Mon cousin et ma soeur passeront régulièrement. Quelques voisines vont jeter un oeil sur la maison. PN veut en profiter pour la vendre, je ne le souhaite pas, du moins pas tout de suite. Dans la lettre recommandée, il m'a prévenue (je ne dis pas "menacée") fermement qu'il allait en passer par le juge. Cela me contrarie.

    Jumeau a pleuré ce matin-là, en disant qu'il avait une poussière dans l'oeil. Il est très sensible. Cela me fait mal au coeur. Je lui fais un gros calin et lui explique que nous n'avons pas le choix et que dans la vie, il y a et il y aura toujours du changement.

    Le trajet s'est bien passé, j'ai même réussi à me tromper de route à l'arrivée ! Nous avons réintégré le même logement. Mais il y manque des meubles qui ont été donnés entre-temps à d'autres familles avec des petits enfants. Le mobilier a été complètement réaménagé, nous verrons bien comment nous allons le réinstaller si cela ne nous convient plus.

    A l'arrivée, Yuku, le frère de PN, et une des amies rennaises de l'Aînée nous attendaient pour porter les cartons. Elie et son chéri sont aussi venus mais trop tard, tout était déjà installé. Nous avons mangé avec  mes 2 beaux-frères au self de l'école, tandis que j'envoyais l'Aînée au Macdo avec ses 2 meilleures amies.

    A leur départ, nous étions bien moins perdus que l'année précédente !!! Puis le mari de ma soeur a fait la route inverse, en subissant les bouchons à l'approche de la capitale. Béni soit-il pour cette aide précieuse.

    Dans l'après-midi, c'est Rosy qui arrive, après avoir atterri des Antilles un jour avant, avec ses 2 enfants ; retrouvailles chaleureuses ! L'après-midi, nous laissons les enfants pour aller faire des courses. Nous reprenons des routes familières. Le soir, je sors la soupe de poisson maison préparée par ma soeur avec des carcasses de poissons et filtrée par ses soins. C'est une des meilleures soupes de poisson que j'aie jamais mangée. L'année précédente aussi, notre premier repas à Rennes était des tartines avec du canard séché confectionné par ma soeur. Bénie soit-elle ! L'un nous déménage, l'autre nous fournit notre premier repas. C'est assez éloquent. Qu'aurais-je fait sans eux ?

    Le soir, petit à petit, je recroise tous mes anciens camarades de prépa. Nous avons quasiment tous obtenu au moins un concours avec l'obligation de retourner à Rennes.  

    A ce jour, les enfants et moi avons fait notre rentrée.

     

  • PN et Meetoc

    Lundi 31/12/12 

    images (6).jpegJ'avais perdu mon jugement de non-conciliation et j'étais en train de retourner la maison. Il faut le faire quand même, alors que finalement ledit document se trouvait sous mes yeux dans un des cartons de déménagement dans mon bureau et maintes fois j'avais eu la lettre en main sans savoir que c'était elle.

    La découverte

    C'était en octobre. En fouillant partout, je suis tombée sur un relevé bancaire de PN de janvier 2012 où il avait entouré avec rage les dépenses que j'avais effectuées à Rennes avec la carte de notre "compte-joint". Sur ce même relevé je vois que PN a été débité le 14/01/12 par Meetoc. Je me suis dit qu'il n'avait vraiment pas perdu de temps. J'étais partie à peine 3 semaines plus tôt.

    Je me souviens avoir discuté un jour en 2011 avec mon avocate des insultes à caractère sexuel explicite que PN prononçait à mon encontre même devant les enfants. L'avocate m'avait répondu qu'il perdait pied et qu'il était torturé par la chose. 

    Je rappelle que dans le même temps, en juin 2011, j'avais contacté les assistantes sociales de ma ville pour relater ces faits. Mais au moment de confirmer ma demande de signalement, j'avais reculé. En effet, le signalement implique la visite à PN à notre domicile des travailleurs du service social et j'avais alors très peur des répresailles immédiates de PN puisque nous vivions sous le même toit. J'ignore si mon appel était resté lettre morte, puisque vers avril 2012, PN avait été à nouveau convoqué au commissariat. Je l'ai su à mon retour de Rennes cet été par le mari de ma cousine, qu'il avait contacté pour raconter ses malheurs avec moi.

    Ni une ni deux, je me connecte sur Meetoc et je me crée un compte-bidon. J'avais déjà créé un faux compte en 2008, comme ça, juste pour voir, car je recevais des publicités par e-mail. A l'époque je me demandais ce que je faisais avec PN mais j'avais encore trop peur de partir avec 3 enfants sous le bras et un salaire de misère. Sur ce site de rencontres, je regardais les profils mais n'entamais pas de conversations. Et puis j'avais vite laissé tomber.

    images (5).jpeg

    "Mon" profil

    Pour donner plus de consistance à mon profil, j'ai mis une photo glanée sur le Net. Je cherchais une brune pas spécialement belle, juste mignonne, à l'instar de la maîtresse de PN. J'ai tapé un prénom allemand et j'ai trouvé un visage souriant. Et hop, voilà la photo de la fille. Je me suis donné un âge plus jeune que le mien, la pratique des langues étragères que maîtrisait sa maîtresse, des hobbies spécifiques. Pour PN "toutes les femmes allemandes font de l'équitation" ! 

    Son profil

    Une fois le profil réalisé, je me mets à la recherche de PN. Avec la fonction recherche avancée, il ne m'est pas difficile de le retrouver, il a gardé son véritable prénom et indiqué réellement ses caractéristiques physiques ("Agréable à regarder") et professionnelles. Mais je ne parle pas de ce qu'il dit sur sa personnalité car PN dit qu'il est ouvert et que ses amis le trouvent drôle. Ce n'est pas faux. Du coup, je me demande quel crédit accorder à toutes les qualités dont ces messieurs se parent. Et à tout ce qu'ils peuvent raconter pour pouvoir attraper une fille ! Je ne me souviens plus de ce que j'avais ressenti, mais je devais être quand même bouleversée. Un sentiment bizarre de voir son ex-mari rechercher des femmes sur Internet. Un renvoi à ma propre féminité. 

    Une fois la page de PN visitée, je ne suis pas plus avancée. Je vois qu'il n'est plus connecté depuis mi-mai, si je calcule bien, il a dû prendre un abonnement de 6 mois. Comme je suis connectée, je reçois moi aussi des visites d'hommes sur "mon" profil, des hommes de tous âges avec des annonces de toutes sortes, des demandes de tchat, auxquelles je ne réponds jamais.
     
    Oh my God !
     
    J'utilise l'ordinateur fixe de mon bureau avec un navigateur spécifique, je tape quelques lettres et tombe directement sur ma page Meetoc. Mais Jumeau en utilise un autre et souvent, il laisse ses pages ouvertes. Un jour, je me connecte et tombe sur un visage de femme alors qu'habituellement je reçois un véritable catalogue de photos d'hommes. Je mets quelques secondes à m'apercevoir que je suis sur la propre page Meetoc de PN !!!
     
    Les femmes que PN vise
     
    Femmes  noires
     
    image 7.jpegJe peux voir quels profils PN a visité et sur lesquels il a flashé. Ce sont à 90% des femmes noires. J'ignorais que PN était attiré par les femmes noires, en même temps, après une jaune pourquoi ne pas aller visiter d'autres couleurs. Un petit 8% de femmes blanches et 2% de femmes asiatiques. Ensuite je peux même voir l'historique de ses tchats. Assurément, je suis tombée sur un truc insensé.
     
    PN n'a pas de photo sur son profil. Il accroche les filles  en disant qu'il les trouve belles et voluptueuses, puis il leur demande aussitôt si elles veulent voir sa photo. L'une d'elles lui demande si la photo a été prise en forêt, alors je comprends que les photos de lui prises à bout de bras retrouvées dans le téléphone qu'il avait donné à l'Aînée, étaient adressées aux femmes du site. Apparemment les filles lui envoient des photos osées, car il leur commente leur corps et leur poitrine. J'en avais parlé avec une amie qui m'indiquait qu'il y avait quand même de la prostitution déguisée sur Meetoc. Et de fait, PN parlait à l'une d'elles, qu'une de leurs consoeurs lui avait demandé des relations tarifées, 70€ de l'heure. Ensuite PN parle à certaines de ses fantasmes :
     
    "D'habitude, les femmes sont surprises pas ensuite elles finissent par apprécier !"
     
    Moi, c'était pas mon truc.
     
    Je suis retournée sur son compte durant seulement quelques jours, j'y suis restée des heures un dimanche où les enfants n'étaient pas là. J'ai TOUT lu, tout passé en revue.
     
    Les moqueries
     
    PN flashe sur une ou deux femmes particulièrement laides. Il engage la conversation sur la vie de la fille, ses enfants, son chômage. Puis une fois que le contact est bien établi, il lui lance :
     
    "Non-obstant les fluctuations de l'économie française et l'éventuualité d'une crise majeure, quel est votre réflexion sur la précarité des familles ou la situation de l'emploi."
     
    "Vous devriez faire des efforts orthographique car je ne parviens pas à vous comprendre. Cela me fait mal aux yeux."
     
    Il  discute aussi avec une femme d'une  certain âge, bien mise, et qui habite dans la ville de mes parents et accessoirement la mienne lorsqu'il m'a rencontrée, une ville prolétaire et connue pour son insécurité. Il lui indique que ses ex-beaux-parents habitaient là, il parle des problèmes de la ville et finit par se moquer, sans en avoir l'air, de son orthographe.
     
    PN s'amuse du faible niveau intellectuel des autres, il les fait parler et en rit. Le comble pour lui aurait été qu'il y ait des spectateurs, il en aurait joui.
     
     Le discours de PN
     
    Avec les autres femmes, PN parle de son récent divorce, de sa vie :
     
    "Mon divorce s'est mal terminé".
    "Je vois mes 3 enfants tous les 15 jours"
    "Je suis  (Profession), je voyage beaucoup" (Ca impressionne souvent les filles)
     
    Puis il livre des choses beaucoup plus intimes :
     
    "Je ne supporte plus la solitude"
    "Ce qui m'abat le plus, c'est de me réveiller tous les matins seul dans mon lit." (Avant que je ne le quitte, j'ai dû faire chambre à part le jour où j'ai eu vraimeent peur de lui, en février 2011)
     
    "Les dimanches, je suis là tout seul comme un con à la maison tandis que mes amis sont en couple ou en famille"

    "Heureusement que j'ai des amis qui me soutiennent, notamment une copine, elle est mariée hein ! ;-)" ( PN parle de IR)

    Il semble que PN se livre avec sincérité. Je me souviens que lorsque PN était en crise, en larmes après une violente dispute (ça reste rare) ou saoûl, il avait des instants de lucidité sur sa vie, sur son comportement. On le voyait dans le désespoir. Je crois qu'avec sa jeune maîtresse allemande, il parlait aussi de ces choses intimes comme son désespoir encore depuis la mort de sa mère. Le reste du temps il est avec moi comme je le décris dans ce blog : haineux, pervers, vindicatif.
     
    Je me pose encore une fois la question de savoir si les PN sont conscients de leur perversité narcissique.  Il semble, selon ce que je lis, qu'ils ont des éclairs de lucidité.
     
    Mais ce n'est pas fini, je découvre encore d'autres choses.
     
    L'âge
     
    Au début, PN flashait les jeunes filles noires de 25 ans, voire 30 ans. Il en a 45. Très vite, elles lui répondent qu'elles ne sont pas intéressées car il est trop vieux pour elles. L'une d'elles a même 39 ans.
     
    "Je suis trop vieux, c'est ça ?"
     
    Bien sûr, je ris sous cape ! Puis il apostrophe des femmes plus en rapport avec son âge, voire plus âgées. 
    Les échanges sont d'une grande banalité :
     
    PN : " Tu fais quoi ?"
    La fille : "Je repasse mon linge.
    PN : "Encore ?"
    La fille : " Oui."
    PN : Moi je regarde la télé."
     
    Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
     
    La "Belle ivoirienne"
     
    C'est la femme qu'il a rencontrée en avril et dont m'avait parlé l'Aînée au retour d'un week-end chez son père. Elle habite dans la ville voisine et est agent dans un hôpital de mon groupe ! Elle élève seule son fils. Les échanges sont du même acabit. Elle fait du jogging, PN lui propose de courir avec elle en forêt (d'où les autoportraits de PN en tenue de sport), mais cela ne l'a pas convaincue.
     
    C'est donc elle qu'il a rencontrée et apparemment la seule. Ils se diront au retour :
     
    "J'ai apprécié de passer cet après-midi avec toi." - "Moi aussi."
     
    Je n'en saurai pas plus. 
     
     Fin à ma curiosité
     
    J'avais donc lu la totalité des échanges de PN sur Meetoc. J'ai aussi flashé par erreur sur un profil. Je me suis même aventurée sur son compte, en changeant deux ou trois critères, puis je me suis ravisée et j'ai tout remis en ordre. Mais je crois que PN a dû être alerté sur son e-mail; car deux jous plus tard, je en pouvais plus y accéder. Le mot de passe venait d'être changé et ce n'était plus celui qui avait été enregistré automatiquement par l'ordinateur.
     
     PN se reconnecte...
     
    Du tout, con compte qui était en veille, est constamment activé. Il a dû reprendre un abonnement ! Puis je me mets à regarder, dès que je suis sur mon ordinateur, c'est-à-dire souvent, si PN est sur le site. Je savais quand il était rentré à son appartement ou ce qu'il faisait le week-end. J'étais devenue Big Brother.
    C'était de la curiosité à l'état pur, car je n'en faisais rien ! Cela ne m'apportait rien sinon me faire du mal ?
     
    ... et rencontre quelqu'un
     
    images (7).jpegDernièrement, l'Aînée m'a dit qu'il fréquentait une femme de son âge, divorcée avec de grands enfants, elle habite l'Oise. Il a demandé aux enfants s'ils souhaitaient la rencontrer. Toujours selon l'Aînée, PN réveillonne avec elle ce soir.
     
    Ça va, cela ne me fait plus rien, enfin presque. Je pense à cette femme que j'imagine se relever après une séparation. Comme pour beaucoup de ruptures, elle a peut-être souffert. Je me demande dans quelles circonstances PN pourrait lui apporter du réconfort, lui qui ne sait pas qui il est à l'intérieur si ce n'est une coque vide.
     
    Ils sont dans une phase de séduction, puis ce sera la phase de la lune de miel. Attirée par lui, elle va se détendre et se livrer, lui révéler ses plus grandes faiblesses. Il n'en n'oubliera pas une miette. L'emprise se mettra en place. Il ne commencera sa manipulation que lorsqu'elle sera dépendante de lui, affectivement, financièrement, ou géographiquement. Je pense que cela se fera lorsqu'ils emménageront ensemble, lorsqu'il la tiendra. Je ne crois pas du tout qu'il agira de façon "normale" avec elle, c'est-à-dire qu'il perdra de façon soudaine et magique sa perversion narcissique. Pour quelles raisons d'abord ? Et surtout comment ?
     
    J'ai lu qu'avec les proies suivantes, PN perdait moins de temps à se révéler. EN tous cas, je pense que cela est l'affaire de cette femme mais plus la mienne. 
     

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  • Signes

    Samedi 29/12/12

    Je pense qu'il n'y a pas de hasard.

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    Un signe

    Le jour de Noël, je déjeûnais chez ma soeur aînée avec ma mère. Comme d'habitude chez ma soeur j'ai bien mangé et surtout bien bu. Tout le monde me tanne de rester dormir, mais je n'en ai pas envie. Pourtant, je suis déjà restée coucher quelques fois, cela ne la gêne pas et moi non plus. Ce soir-là j'ai eu envie de rentrer dormir seule dans ma maison, les enfants étant en vacances avec PN chez leur grand-père.

    J'arrive chez moi vers 20h30. Très vite, on sonne. C'est ma voisine, ou plutôt la locataire de ma voisine. Il m'est déjà arrivé de l'aider en lui prêtant mon téléphone car elle a des problèmes avec son mari maniaco-dépressif. Ma voisine me dit qu'elle avait frappé à ma porte vers 17h30 en vain. Je lui prête mon téléphone afin qu'elle bippe une une amie qui la rappellera sur son portable. Puis elle me dit : 

    "Mon mari a quitté la maison. Cela ne vous dérange pas de passer chez moi tout à l'heure ? J'ai besoin de parler."

    Je lui réponds que je viens de rentrer et que j'avais certaines choses à régler et que je viendrais quand je serais prête. J'ai pris mon temps, j'ai réfléchi car je me méfie aussi. Selon elle, son mari est violent, je ne voulais pas qu'il rentre et m'aggresse ! Mais il n'y à pas de voiture devant leur maison, alors je viens la trouver. Je l'écoute longuement. C'est une femme musulmane qui semble souffrir mais qui porte de grandes valeurs, elle semble sincère. Toutefois, dans son discours, elle parle de problèmes d'argent, mais je ne rentre pas dans cet appel. Je l'aiderai comme je pourrai. 

    Bien sûr son histoire de violences conjugales me fait écho et me touche. Elle se prend en main, elle envisage de divorcer et de retrouver un travail. Je rentre chez moi vers 23h30 et reviens lui donner mes tubes de vitamine C et de magnésium car elle semble très fatiguée, ainsi que des tickets de bus afin qu'elle puisse aller remplir des formalités administratives. Je l'embrasse fortement et sincèrement.

    Durant notre conversation, je lui ai dit qu'il n'était pas prévu que je rentre ce soir-là, elle me dit qu'il n'y a pas de hasard ! Le soir en me couchant, je fais une prière pour elle et son bébé.

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    Deuxième signe

    Samedi, je suis à la maison avec mes enfants et ma mère. Je surfe sur Internet dans le salon sur une demi-douzaine de sites à la fois. Cela fait un certain temps que je suis sur Meetoc où je me suis fait un profil bidon et où je regarde si PN est connecté (je raconterai les circonstances bientôt). Ce samedi, le profil de PN a le petit point vert qui dit qu'il est connecté, j'hésite à cliquer dessus, de sorte qu'il voie qui a visité son profil, mais je ne l'ai jamais fait. Je suis sur le point de cliquer mais subitement, ma connexion Internet saute. A la seconde près. 

    Je vérifie ma connexion, puis celles des autres ordis, mais rien ne fonctionne. Je me rappelle que j'ai tardé à payer ma dernière facture, je m'attendais à un rappel ou une mise en demeure de payer ! Je réglerai le lendemain matin avec mon téléphone et ma carte bleue et la connexion ne reviendra que le lundi d'après.

    Mais j'ai bien compris le signe, d'autant plus qu'en rangeant mes affaires, je tombe par deux fois sur une de mes fiches de révision sur le droit des patients - la seule qui se soit séparée des autres - et qui s'intitule : "Respect de la vie privée". On ne peut mieux dire ! Tout concourt à m'interdire d'interférer dans la nouvelle vie amoureuse de PN. C'est une bonne leçon.

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  • Repos récupérateur

    Vendredi 28/12/12

    images (3).jpegLes enfants sont partis en vacances avec PN depuis le 22/12/12 et ils rentrent cet après-midi. Pendant ces 6 jours, bien sûr j'avais pas mal de choses à faire, effectuer toutes mes démarches administratives pour le départ de chez moi, pour l'arrivée à Rennes, pour la scolarisation des enfants, le dossier (hyper lourd) à remplir pour l'école, etc. Entre autres, j'ai enfin contracté une assurance habitation pour ma maison ! Car en septembre, un SMS de PN disait : 

    "Ah oui ! Pense à assurer la maison, au cas où..."

    C'était au moment où il m'envoyait des textos cyniques (du genre "mais tu ne seras pas là, tu vas manger des nems chez ta mère ! Ha ha ha !")

    Bref, j'étais occupée. Mais j'ai aussi trouvé le moyen de retourner travailler alors que j'avais quitté mon hôpital le vendredi 21/12 au soir ! En effet, les enfant étant absents et mon travail étant inachevé, j'ai voulu finir certains dossiers pour partir "proprement" et aussi ranger mon bureau qui était bordélique, les dossiers urgents, en cours ou en attente s'y amoncelait sans que j'aie le temps de mettre de l'ordre, travaillant toujours dans l'urgence.

    J'avoue que j'aime mon travail, j'aime les relations professionnelles, on m'a toujours fait de bons retours sur mes compétences professionnelles et relationnelles, et surtout humaines. C'est un univers où je m'épanouis. Dernièrement on m'a fait un très beau compliment : "

    "Vous avez apporté du professionnalisme et véhiculé une bonne image de notre pôle"

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    Les vacances

    Tous les matins, je me suis réveillée à mon rythme, sans réveil et sans contraintes. Sans culpabilité si je restais au lit jusqu'à 11h. J'ai mis de l'ordre dans mes papiers. Je me suis fait à manger avec de bonnes choses. Je me suis fait "plaize", comme on dit. Tout aurait été parfait si j'avais eu le temps de regarder un ou deux films sur mon ordi.

    Je suis en train de me refaire une santé. Mes boutons d'acné disparaissent petit à petit. Je dors de tout mon saoûl. Je rattrappe le sommeil perdu durant toute une année. Je me lève en étant bien.

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    La sérénité ?

    L'angoisse diffuse et non-cernée qui me reprenait à chaque fois que j'étais désoeuvrée, semble avoir déserté. Pourtant je ne peux pas dire que je me sente sereine. En fait, je ne ressens rien. Rien de désagréable ni d'agréable. C'est une sensation qui depuis longtemps m'avait un peu fait peur, le risque de m'être tellement protégée que je me suis endurcie, pétrifiée, robotisée.

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    Concrètement, pas exemple, je n'ai pas été hyper déçue lorsque je n'ai pas été admise au concours D3S comme je n'ai pas explosé de joie quand j'ai eu AAH, j'étais très contente, c'est tout. Une camarade m'avais demandé si je m'étais remise de mes émotions, eh bien je n'ai pas eu d'émotions extraordinaires.

    Un autre exemple, je me balade dans les centres commerciaux au milieu de pleins de produits colorés et brillants, qui sont sensés être tentants. En fait, rien ne m'attire. Pourtant, j'aime bien boire, bien manger, bien m'habiller, j'aime les beaux objets, les beaux livres, j'aime les bijoux, etc. Pourtant, j'ai de quoi m'offrir tout cela, j'ai eu une bonne prime en décembre.

    Tout cela me semble si futile. En cherchant bien, je constate que depuis un an, je suis comme un voyageur ou un escargot qui porte sa maison. J'ai fait des allers-retours, logeant ici et la, chargée de ma grosse valise qui contenait souvent mes cours et mes livres. Je regrette de ne pas avoir la certitude de posséder un foyer fixe et chaleureux. C'est cela qui me manque certainement.

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    Un foyer

    Ces derniers mois, depuis que j'ai retrouvé ma maison (qui est aussi toujours celle de PN !), j'ai renoncé à la décorer et la personnaliser, d'une part parce que je n'en avais pas le temps et d'autre part parce je risquais de repartir pour Rennes. Ce qui est aujourd'hui effectivement le cas. Je repars pour 12 mois dans un studio estudiantin qui m'a abritée et où j'ai été heureuse indubitablement.

    La suite, je ne la connais pas puisque l'on ne peut connaître le futur, quand bien même on ferait des projets et des projections. Je risque d'avoir un logement de fonction (que je demanderai) par l'établissement qui m'emploiera. Je risque aussi de changer d'établissement au bout d'un certain temps. Je crois qu'il va me falloir trouver pour le enfants et moi quelquechose qui serait notre fondation, mais qui ne serait pas forcément un foyer avec des murs.

    Je ressens de la nudité et de l'errance. Je ne me sens pas protégée et ancrée. J'ai l'impression de voleter dans les airs. Je ne porte aucune certitude. Je vais ajuster ma direction en fonctions des vents. Mais cette sensation ne me fait pas peur pour autant. C'est juste un regret. Toutefois, je ne voudrais pas que les enfants ressentent le même chose, car ils ne sont pas armés comme moi. Ils ont besoin de sentiment de sécurité et de protection. Il va falloir que je leur parle et que je leur apprenne la confiance. La confiance en la vie. La confiance en leurs propres ressources.

     

     

  • PN : 4 fois en un an

    Jeudi 27/12/12

    Il y a exactement (ou presque) un an, le 28/12/11, je m'enfuyais avec mes enfants à Rennes loin de PN. Faire cette préparation en Bretagne m'a permis de rompre brusquement avec lui et d'avoir cette bouffée d'oxygène nécessaire à ma survie.

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    Car avant mon départ, la vie quotidienne avait été d'une violence inouïe, contenue ou explosive selon les jours. L'enfer était au summum entre février et décembre 2011. Dix mois d'horreur conjugale, d'horreur mentale. Comment ai-je pu supporter cela ? Dix mois ("dis-moi" dirait Lacan) pour que la réflexion se fasse dans ma tête. Pour que je me dise que cet homme est un monstre. Qu'il faut absolument que je me sorte de là. J'étais très soutenue durant tout ce temps : mon frère, ma soeur. Nono, un ami que je venais de retrouver 20 ans après, qui a connu un divorce, et qui m'a téléphoné régulièrement et durant des heures pourme poser des questions constructives analyser la situation. Val, une collègue réservée et fidèle. Mes deux chefs avec leur présence discrète. Et mes amis de blog aussi.

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    Ainsi, pas à pas, je posais les bases de ma fuite. Les dépôts de mains courantes, la rencontre avec l'avocate de l'association défendant les femmes battues, la demande de divorce, la réussite au concours, les préparatifs du départ, les cartons que j'entreposais chez ma soeur, à raison d'un par jour en allant au travail. Et puis le jour-J est arrivé.

    PARTIR ! FUIR ! Ne plus le voir. Ne plus l'entendre surtout. Car il venait coller sa bouche à mes oreilles pour me proférer ses insanités, soit en hurlant soit avec une voix douce - ce qui est plus terrifiant encore !

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    Une fois loin de lui, j'ai mis du temps à être bien. Il faut dire que les conditions n'étaient pas des plus faciles pluisque je m'étais lancée dans une prépa intensive à des concours de haut niveau. Je crois que je réussis à me sentir bien que depuis la note dernière, celle du 15/12/12. C'est étrange, cette date est l'anniversaire des Jumeaux également. L'entrée en folie de PN s'était révélée de façon manifeste entre la mort de sa mère en janvier 2000 et la naissance des Jumeaux le 15 décembre 2000.

    4 fois

    En un an, je n'ai revu PN que 4 fois. La première fois à mon retour dans la Ville pour me rendre au tribunal pour divorcer. En réalité, j'étais revenue habiter quelques jours dans ma maison avec les enfants et donc PN, car je voulais marquer mon territoire. Aller habiter chez ma mère ou ma soeur aurait signifié déserter mon domicile. Ensuite, je l'ai revu à l'été 2012, quand lui est parti de la maison par voie de jugement pour se prendre un appartement juste en face. J'étais dans ma rue, discutant avec les enfants voisins, amis des miens, PN rentrait du travail chargé de deux sacs de courses. Il ne pouvait pas ne pas nous voir. Il marchait droit comme un i, regardant droit devant lui, le menton relevé. Puis je l'ai recroisé en septembre 2012 alors que j'allais faire des courses un dimanche, avant ma semaine à Rennes pour les lauréats aux écrits, il faisait son jogging, il m'avait vue en premier et me faisait de grands signes pour me signifier que le petit supermarché était fermé. Enfin, je l'ai aperçu samedi dernier, le 15/12/12. Avec ma mère qui avait passé la nuit chez nous, j'accomapgnais les Jumeaux chez leur père en face, car il faisait nuit et que la route est très fréquéntée. Jumelle avait envoyé un SMS a son père pour qu'il vienne au devant d'eux les aider à porter les valises, car le lendemain PN emmenait les enfants en vacances chez son père en Bretagne. Je restais de mon côté de la route, lorsque j'aperçus une longue silhouette à travers les grilles vertes de sa résidence. Cela m'a surprise, car je ne pensais pas du tout le voir. Il portait un pull écru. Il avait dû nous voir d'abord, ma mère et moi.

    Lui reparler ?

    Je discute parfois avec des amis qui ont divorcé. La plupart se parlent, se voient, etc. Cela me surprend toujours, car cela m'est totalement étranger. Notre séparation s'est faite de façon sèche et brutale. PN m'envoyait des SMS avec un contenu débile, reflétant son état alcoolisé ou fou. De mon côté, souvent, j'opposais le silence face à ces attaques. 

    Pourtant je me rappelle que je lui téléphonais encore à Rennes, quand il fallait mettre en place les retours des enfants, tous les 15 jours, seuls dans le TGV. Ah, j'avais oublié la fois où il était venu à Rennes chercher les enfants et que je ne souhaitais pas qu'il monte à mon appartement. Je l'avais alors vu aussi petit qu'une allumette depuis ma fenêtre à l'étage. Cela fait donc 5 fois. C'est amplement suffisant.

    Alors que je rédige cette note, je reçois ce jour une lettre recommandée de sa part. La première. Cela fera l'objet d'une prochaine note.

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  • Petits bonheurs

    Samedi 15/12/12

    image.jpgAujourd'hui les Jumeaux ont 12 ans. Mais les enfants  sont chez PN (mon futur ex-mari appelé Pervers narcissique), c'est son week-end.

    D'habitude, quand je suis seule (ou pas) et que je n'ai rien qui m'occupe l'esprit, je tourne en rond et j'angoisse du vide et de préoccupations dont je ne comprends même pas le sens. Là, je suis bien. Cela fait 6 jours que je sais que je suis reçue au concours N°3. Un concours national, obtenu en une fois, en bonne place. Je suis fière de moi.  Je ne sais même pas comment j'ai fait. Assurément, je n'étais pas toute seule, j'ai été aidée par ... là-haut.

    Je me sens bien, pourtant cela avait mal commencé hier soir, je rentrais vannée d'une grosse journée de travail, pour ne pas changer. En ouvrant la porte, j'entendais l'Aînée crier sur Jumeau et le presser de se préparer pour aller chez PN, leur père, puisque c'était son week-end avec les enfants. J'ai dit à l'Aînée d''arrêter de harceler son frère. Puis elle m'a très mal répondu.

    "Tu ne vas pas t'y mettre toi non plus !"

    Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Elle a continué à être odieuse avec moi. Je me suis énervée; lui ai demandé ce qui la mettait dans cet état ? Si le fait d'aller chez son père l'autorisait à me parler de cette manière. Je n'en saurai pas plus. Elle est partie en claquant la porte et en portant le gros carton de produits professionnels qu'il a reçu à mon adresse. Je lui avais dit de le laisser là, elle m'a répondu '"Tu préfères "qu'il" vienne le chercher peut-être ?" Évidemment non. Je l'ai laissée partir. Du coup, les Jumeaux sont partis sans m'embrasser, j'ai juste eu le temps de leur souhaiter bon anniversaire.

    C'était nul. J'en veux beaucoup à l'Aînée. Nos relations sont mauvaises depuis qu'elle a atteint l'âge de 10 ans environ. La crise d'adolescence se poursuit et j'en suis lasse de ces incompréhensions et confrontations. Les temps stables ne durent qu'un instant. J'ai renoncé à une relation complice mère-fille avec elle.

    Mais ce matin, je me sens bien. Je me sens juste heureuse. Sereine. Je n'ai plus cette angoisse inexpliquée. Je me suis réveillée dans la nuit car j'avais oubié la lumière allumée ainsi que la radio, France Info tournait en boucle avec la fusillade dans une école primaire dans le Connecticut aux Etats-Unis. Je me suis réveillée tôt mais suis restée au chaud sous ma couette. J'avais travaillé il y a plus de 20 ans à Stamford dans le Connecticut, cet État cossu du nord-ouest américain. j'ai pensé aux enfants innocents tués et j'ai pleuré en pensant que cela aurait pu arriver aux miens. J'ai prié pour ces petits êtres.

    Puis je me suis levée, douchée, arrangée pour cacher avec du fond de teint cet acné persistant dû au stress des concours. Je me suis trouvée jolie malgré ma peau qui se ride de plus en plus. Je suis allée à pieds à la Poste chercher une commande de Noël, tout au long du chemin j'ai parlé avec une amie de l'école de Rennes, Reine, justement.

    Là, j'écris en écoutant de la bonne musique rock sur Oui FM (Si, si !) en grignotant du "succédané de caviar", oui, bon, des oeufs de lompe, j'adore ça, sur des toats beurrés et en buvant un apéro blanc portugais offert par une autre amie de Rennes et qui m'enivre un peu. J'ai reçu au courrier le dossier d'inscription à l'école de Rennes. Vendredi, j'ai accompli plein de démarches pour la scolarisation des enfants et j'ai aussi - ENFIN ! - laissé un message à mon avocate. Je vais repartir en Bretagne et laisser ma maison. Repartir pour une nouvelle vie. Pourtant, rien ne me stresse. Je ressens une joie enfantine, solidement accrochée à mon coeur et à mon sourire. C'est étrange, c'est nouveau.

    Je voudrais être enfin heuresue.

    "Mais, tu ES heureuse !" me souffle une voix.

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  • La réussite

    Lundi 10/12/12

    images alp.jpegLes résultats du concours N°3 doivent tomber aujourd'hui. Ce matin, en m'habillant, j'avais envie d'être très classe : mon nouveau pantalon noir chic porté seulement pour les épreuves orales, un top noir en velours assez sexy, escarpins, blazer noir à bords blancs, petit collier, le tout drapé d'un grand foulard rouge... mais caché sous une blouse blanche puisque je travaille dans un hôpital. Sur la route, je m'arrête prendre des petits gâteaux et du champagne. En arrivant au bureau à 9h, je me connecte sur le site qui annoncera la liste des candidats reçus.

    ze.jpegLa matinée passe, les résultats ne sortent toujours pas. Cependant, je me sens hyper sereine, je vaque à mes occupations professionnelles qui, elles, sont assez dans l'urgence et stressantes. Je me sens d'un calme olympien alors que j'ai fait une assez mauvaise prestation au grand oral avec une perte de moyens malgré un sujet abordable sur les médicaments inutiles. C'est que mathématiquement, j'avais des chances de réussir. Les heures passent mais toujours pas de résultats. Mes chefs sont encore plus anxieux que moi, me demandent pour rire si j'ai pris des substances illicites pour planer comme ça. C'est vrai que ce non-stress est assez inattendu. Ni peur ni excitation ni joie. Juste de la paix.

    Vers 16h30-17h, le site ne bouge pas, toujours pas de résultats. J'envoie un SMS à mes amis qui attendent avec moi que c'est mort pour aujourd'hui et que les organisateurs du concours diffuseront les résultats que le lendemain. Au même moment, vers 17h15, le site se bloque, signe que la liste va sortir ! Je pousse un cri devant l'ordinateur. J'avertis les copains. Pendant les 15 minutes où le site est bloqué, je finis de faire mes photocopies pour la prochaine réunion. Je demande à une de mes collègues d'ouvrir la page des résultats à mon ordinateur pour moi. Je la guide, puis penché sur l'écran, je cherche mon nom. J'aperçois en premier mon prénom, Lola. C'est éloquent parce que c'est mon prénom et pas mon nom de famille qui est encore celui de PN.

    Joie. Comme les dernières fois, je lève les poings au ciel. Victoire. c'est la victoire. Je suis très contente mais je mettrais plusieurs longues heures à réaliser ma réussite. Mes collègues m'embrassent. Mon bureau est plein. Les SMS pleuvent. Nad m'appelle, puis Tal, puis JPhi. Les camarades de Rennes qui avaient réussi les autres concours étaient aussi devant leur écran pour connaître les noms des rescapés du concours N°3, ils se réjouissent de nous retrouver en janvier à Rennes. Une grosse fiesta est en vue !

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    Ma chef, le big boss, est partie pour une réunion à Paris. Elle éclate de joie dans un SMS. Elle a toujours cru en moi, plus que moi-même. Mon chef me dit que je suis la fierté du pôle, embauchée en catégorie C il y a exactement 5 ans, je passe en B au bout de 4 ans et en A l'année suivante. A force de pugnacité. Finalement, je crois que c'est cela qui me caractérise, je ne lâche pas, je tiens bons, je suis ... résistante, une résistante ?

    L'équation Chance + Talent + Travail = Réussite, est assez juste. Il y a bien eu ces 3 ingrédients-là dans le secret de mon succès ! Chance et talent ont grandement compensé le travail. En effet, j'ai réussi à compenser mon manque de mémoire par une capacité à synthétiser et sûrement problématiser dans mes dissertations écrites.

    Mes collègues et chefs quittent l'étalissement les uns après les autres. Je n'ai rien bu mais je me sens ivre. Je n'ai pas sorti les bouteilles car il était trop tard pour fêter. Je suis restée seule, assise à mon bureau, un peu abasourdie. Vers 19h, quand le calme est revenu, je suis rentrée retrouver mes enfants, tout en continuant de lire les nombreux SMS des copains.

    chp2.jpegInge m'appelle, elle veut que j'aille boire un coup chez elle. Mais j'ai les enfants qui m'attendent à la maison.

    Inge : "Tu arrives dans combien de temps ? Bon alors je suis chez toi dans une demi-heure !"

    Inge débarque avec du champagne rosé et une assiette de toasts au foie gras et de tarama blanc. Je sors les coupes mais ne les retrouve pas ??? PN les aurait cassées lors de folles soirées dans la maison pendant que j'étais à Rennes ? (je plaisante !) J'attrape des coupes encore emballées, ce sont celles qu'IR m'avaient offertes il y a 2 ans, je dis à Inge que je ne veux pas boire dedans car je n'aime pas la personne qui me les a données. Alors je prends d'autres coupes, des verres de fête que je ne sors que pour les grandes occasions. Inge est fidèle parmi les fidèles, toujours là dans les moments difficiles commes les moments de joie.

    A la maison, l'Aînée avait diffusé la nouvelle de son retour à Rennes sur Faicebouq, trop contente. Ses camarades que je ne connais pas me félicitent. Jumeau demande à quelle place je suis sortie, "Hum, c'est pas mal, Maman !"

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    C'est une journée à marquer d'une pierre blanche car JPhi qui était sur une liste d'attente a été rappelé ce jour pour directeur d'hôpital pour le concours N°1 et c'est aussi l'anniversaire de Rosy qui est également reçue au concours N°3.

      

     

  • Je n'arrive plus à écrire sur PN

    Je n'arrive plus à relater les messages de PN à mon égard (par SMS essentiellement).

    Je n'arrive pas à lui réclamer de l'argent qu'il me doit (env. 700 €)

    Je n'arrive pas à contacter mon avocate sur la suite du divorce (elle est restée muette à mes appels depuis juin 2012).

     

    Sinon, j'ai rêvé de PN il y a quelques jours : je l'insultais copieusement et je voulais lui casser son appartement avec un marteau. Si je me souviens encore de ce cauchemar dans  quelques jours, je le raconterai. Le lendemain de ce cauchemar, l'Aînée m'apprend que son père a une petite amie à qui il étélphone tous les jours.

     

    Sinon, mercredi 5/12/12 dernier, le lendemain de mon dernier oral pour cette année, j'ai ressenti un gros vide. Ce sentiment d'angoisse et de vide total. Car je ne sais pas ce que je dois faire, qui je suis, ce que je vais devenir. J'ai très souvent ressenti cette oppression dans ma poitrine, quand j'avais fini de faire toutes mes tâches. Cela m'arrivait quand j'étais à la maison. Pas au travail car j'y accomplis des missions et que mon esprit est occupé.

    Comme le disait une commentatrice de mon blog, dernièrement j'avais passé mon temps et mon énergie à résister au harcèlement moral de PN, à le contrer, puis j'ai dépensé mon énergie à mes concours. Enfin, ce mercredi 5/12 il ne me restait plus rien à combattre. Mon corps, mon esprit n'étaient plus habitués à se reposer. C'était comme si un boxeur continuait à donner des coups dans le vide, car il ne se rend pas compte que son adversaire est parti.

    J'ai eu très peur de revivre ces angoisses, dont je n'avais pas encore parlé à mes psychothérapeutes. Mais à,ma grande surprise, l'angoisse a fini par disparaître et j'ai passé la journée sans m'apercevoir qu'elle n'était plus là et que j'étais bien. Peut-être est-ce le fruit de mon acceptation à tout ce qui arrive, à tout ce qui est. J'ai lâché prise APRES mes oraux du concours N°2 (celui que j'ai raté) et avant mon concours °3.

    Sinon, demain, les résultats du concours N°3 vont tomber et je saurai si je retourne à Rennes pour le 02/01/2013. Je ne ressens aucune impatience ni aucun stress à ces résultats. j'accepterai ce qui sera.

  • Allemand, encouragements et causerie diverse

    Vendredi 30/11/12

    Encouragements

    Mercredi 28/11, les résultats -négatifs- sont tombés pour le concours N°2 et Jeudi 29/11 j'avais mon oral d'allemand pour le concours N°3. J'avais moins de 24H pour digérer la nouvelle et rebondir avec de la motivation pour mon oral d'allemand. Entre ces 2 jours, les encouragements des amis de concours ont afflué. Des mots gentils, sages ou drôles. Des mots chaleureux. En réussissant j'allais pouvoir retourner à Rennes faire la formation en parallèle avec les amis qui ont eu le concours N°1 ou N°2, mais pas avec eux.

    Elie m'a arraché de larges sourires : "Qui va venir me consoler en buvant des bières quand je me disputerai avec mon doudou ?", ou encore "si tu ne réussis pas , je t'étrangle !", "tu as intérêt à être à Rennes pour les soirées Séquo (private joke) !"

    Faou m'a soutenue à son tour, comme je l'avais "portée" durant ses angoisses d'attentes de résultats avec un échange de dizaines de SMS par jour. "Lola, tu va déchirer en allemand !", "Fonce !", 'A donf !" C'était plutôt un style sportif !

    JPhi m'a répété à plusieurs reprises qu'il croyait en moi et qu'il penserait très fort à moi. Les 2 Jul m'ont aussi encouragée.

    Caro m'a téléphoné dans la journée et Tal le soir. Tal a plein de projets culinaires avec moi sur le campus de Rennes, on a plein de recettes à tester ensemble ! J'ai intérêt à réussir.

    Rosy m'a bien sûr appelée des Antilles tard le soir, deux soirs de suite ; nous avons longuement discuté, évaluant mathématiquement nos chances de réussite au concours N°3.

    Nad

    Ce soir, un SMS m'a profondément touchée. Nad passait l'anglais aujourd'hui, elle pense avoir foiré ! Je connnais Nad depuis 2 ans, depuis la pré-prépa. Nos styles sont à l'opposé mais nous nous entendons très bien, sans pour autant être souvent en relation. Nad a environ 37 ans, elle est belle et sportive, célibataire et indépendante, à la recherche de la belle histoire d'amour durable. Elle est aussi très intelligente, toujours placée en tête dans les pré-concours les plus prestigieux. Cependant, elle comme moi, sommes passées par un refus d'apprendre. Nous passions nos concours à reculons, surtout les oraux. Un fort rejet incompréhensible, alors même que nous nous étions engagées dans ces années d'études et qui impliquaient des sacrifices dans la vie personnelle. Toutes les deux, nous avons tiré des sujets de m*rde avec lesquelles nous ne nous en sommes pas sorties. Si moi j'ai eu "Jacques Brel", Nad a eu "l'ONDAM" en culture générale !!!

    Ce soir, Nad m'a envoyé ce SMS :

    "Hello, Lola, j'ai une pensée pour toi ce soir. C'est fini, moi j'ai eu une dernière épreuve catastrophique. J'ai pensé à toi hier, j'espère que ça s'est mieux passé. En tous les cas, il va falloir rebondir et continuer. J'espère te voir bientôt. Tu es une fille extra. Et rien que pour t'avoir rencontrée, je suis contente d'avoir fait cette formation. A bientôt. Bises"

    Son message m'a beaucoup touchée.

    Sur le campus de Rennes et avec mes quelques amies en général, je ne suis pas le genre à faire plein de sorties ni genre amitié fusionnelle. J'ai ma propre vie et je suis plutôt Ourse solitaire mais sociable. Je n'ai pas besoin d'être constamment entourée. Je me contente d'être là pour les autres, et de leur offrir mon amitié en toutes circonstances. Parfois, certaines ont fait des sorties en m'oubliant (j'avais une vie avec mes enfants), je ne leur en ai jamais voulu et leur parlais le lendemain comme si de rien n'était. Pas d'égo, donc pas de colère.

    Par exemple, Elie est une jeune femme avec à peu près le même profil que Nad. Elle est très entourée, une "leader" par son charisme et sa grande gentillesse. Les gens s'amalgamaient spontanément autour d'elle. Mais quand elle s'est sentie très maheureuse un soir, c'est moi seule qu'elle avait appelée alors qu'elle avait dîné avec ses autres amies. J'avais répondu présente et suis venue la réconforter dans ce bar.

    De la même façon, je suis surprise et émue ce soir par les mots délicats de Nad à mon encontre. A Rennes, je savais Nad dans des moments difficiles quasi dépressifs. Je l'avais invitée à dîner un soir dans mon studio avec les enfants, j'avais promis de lui cuisiner des chinoiseries. Elle était souvent seule dans sa chambre de 9 m2 à grignoter des trucs en guise de dîner. Quand il y avait les très fameuses soirées du mercredi, je passais la chercher pour aller danser avec les autres copains et souvent, elle rentrait en même temps que moi vers 1H du matin.

    En tous cas, jamais je n'aurais pensé qu'elle m'accorderait une telle estime.

    Une réflexion sur l'amitié, l'amour

    Durant mes années collège, lycée et jusqu'à la fac, je n'ai quasiment jamais eu ma "bande". J'avais parfois des amies fixes, mais la plupart du temps, j'allais de groupe en groupe, travaillant avec les uns, mangeant avec les autres.

    Longtemps, cela a été ma problématique. Cela avait un rapport avec l'estime de soi. Je me suis demandée si je n'intéressais pas les autres ou si les autres ne m'intéressaient pas. Je pense que les gens m'aimaient bien car je suis plutôt sympa. Par ailleurs, j'ai toujours eu un peu de mal avec la notion de "bande" qui s'apparente pour moi à une meute ou à une cour du roi. Même en milieu professionnel, le midi à la cantine, je suis plutôt un électron libre.

    Je pense que le repas à la cantine est éloquent en terme de sociologie, sans développer le sujet. Dans mon travail actuel, j'ai commencé par manger seule à la cantine, car d'une part je ne connaissais personne, et d'autre part, par ma fonction, je ne souhaitais pas intégrer un service en particulier mais rester indépendante. Travaillant sans binôme, je n'avais pas de collègue attitré. Petit à petit, j'ai intégré des groupes différents, mangeant un jour avec les diététiciens, un autre avec les informaticiens ou encore les assistantes sociales, parfois avec les médecins, etc. J'ai toujours été très bien accueillie.

    Mine de rien , cela m'a permis jour après jour à découvrir qui j'étais vraiment - tout simplement moi - et à prendre confiance en moi. Cela allait de pair avec ma conception de la vie, que de toute manière on est toujours tout seul. Nous naissons seul même si des bras maternels nous attendent, dans la vie nous pouvons être très entourés mais si seul au fond de soi, et puis dans les derniers instants, même accompagnés, nous mourons seul. 

    Je peux dire aujourd'hui que j'ai fait un gros travail sur mon entièreté en tant qu'individu. Un individu plein et entier qui ne recherche pas sa "moitié" pour combler un manque et pour être heureuse, je ne suis pas une moitié d'orange qui recherche son autre partie, comme disait Platon. Une névrose qui recherche une autre névrose, un sadique qui recherche un masochiste, une femme-enfant qui recherche son père à travers l'homme mûr. Aujourd'hui je crois que je suis à peu près entière et j'espère rencontrer un individu entier et sain.

    Du coup, je peux dire que l'amour, je ne le place pas dans le sentiment amoureux de la recherche de l'autre. Mais plutôt dans l'amour inconditionnel de l'autre quel qu'il soit. J'éprouve un sentiment d'amour  envers ma famille et mes amis, quelle que soit la manière dont ils se comportent avec moi. Car je n'ai pas d'attentes, donc pas de colère. Est-ce que je suis sans coeur ? un robot froid ? Je ne le crois pas. Parfois, j'ai l'impression d'être un roc, un gros bouddha rieur posé là, et qui envoie de l'amour vers les autres. Un amour universel et sans contrepartie. Il m'est arrivé de regarder des inconnus dans la rue ou le métro, leur dérobant un instant de leur quotidien, et de leur donner des ondes d'amour ou de faire une prière pour eux. Non, non, ne me prenez pas pour une folle ! :-D ou Une hippie des années 70 ! Ou une mystique échapée de sa secte ! Je fais l'expérience de l'amour universel !

    Je vais seulement vers plus de sérénité et de joie.

    Au fait, mon oral d'allemand s'est très bien passé.

  • Concours

    Revivre

    J'ai passé le 3ème concours il y a deux semaines. Pour le grand O et pour la matière technique, j'étais hyper angoissée. Cependant moins que pour le 2ème concours. Je m'en étais davantage remise aux mains de qui vous savez. Les 2 oraux se sont relativement bien passés. Une fois que j'ai eu passé le droit hosputalier, je me suis sentie physiquement très très allégée ! Un poids a disparu de ma poitrine. EN rentrant j'ai acheté à la gare un magazine féminim avec seulement des images (!!!) et je me suis vidée le cerveau en regardant des films ! Les jours qui ont suivi ont été très différents des 10 derniers mois. Envolés les angoisses, le stress, les nuits à apprendre mes cours, à lire Le Monde, etc. A partir du  16/11 j'ai commencé à revivre. J'étais comme dans ma vie d'avant (les concours). C'était bien, c'était bon. J'ai apprécié de vivre l'instant présent aussi. Je me suis remise à la peinture.

    Déception

    Aujourd'hui les résultats du concours N°2 sont tombés avec 2 jours d'avance. Je ne suis pas sur la liste principale ni la complémentaire. J'ai été décue, déçue après ces 6 mois d'investissement. Un peu abasourdie mais sans plus. Etant donné que j'avais quand même de gros problèmes de mémorisation. Je me doutais de l'issue défavorable à la sortie du grand O. Il aurait fallu un très grand miracle pour que je l'aie. Autour de moi, les collègues m'ont soutenue, me disant que cela n'enlevait rien à ma valeur. Demain j'ai un oral d'allemand en langue obligatoire pour le concours N°3, il faut que je cartonne.

    En rentrant à la maison, j'ai annoncé la mauvaise nouvelle aux enfants, ils ont bien pris la chose, sans plus d'émotions. Tout n'est pas fini.

  • Le cousin et l'oncle de PN, les révélations

    Dimanche 18/11/12

    Le cousin

    image 2.jpgLe 23/09, alors que j'étais dans le train qui m'emmenait à Rennes pour une semaine, Syl le cousin breton de PN m'avait téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Il avait eu mon numéro par l'Aînée qu'il avait vue pendant les vacances d'été. Cet été, PN avait emmené les enfants une semaine chez son père dans la maison familiale, habituellement, il va faire la tournée de la famille dans la région. Comme j'étais en grande conversation avec Caro, je n'avais pas pris son appel. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas pris le temps de le rappeler, je lui ai envoyé 2 SMS lui signifiant que je le remerciais et que je pensais bien à lui et sa famille.

    Syl est le fils du frère aîné de la mère de PN, nous avons 5 jours d'écart. Depuis 1993, je le voyais chaque année quand PN et moi étions en vacances l'été ou à Noël en Bretagne. Nous nous entendons bien, sans plus.

    L'oncle

    image.jpegLe samedi 17/11/12 au soir, le téléphone fixe a sonné. C'était le père de Syl qui cherchait à parler à PN, son filleul. PN aime bien son oncle, il avait l'habitude de l'appeler régulièrement et très longuement tous les 15 jours. L'oncle est un homme droit, un peu bourru, un homme de la terre avec des principes, parfois borné mais juste. J'ai le même rapport avec lui qu'avec son fils. Et je suis assez proche de sa femme et de sa fille également. 

    L'oncle me demande de mes nouvelles, je lui explique que PN n'habite plus là. L'oncle me dit que cela lui donne l'occasion d'avoir de mes nouvelles, qu'il n'avait pas eues depuis si longtemps, si ce n'est par PN cet été. Il m'a demandé pourquoi je ne les avais pas contactés depuis longtemps, j'ai répondu que je n'avais pas osé car je ne voulais pas qu'on me reproche, comme mon beau-père le fait, de mettre la pagaille dans la belle-famille. L'oncle m'a répété qu'il conservait de la considérartion pour moi et que j'étais toujours la bienvenue chez eux.

    J'avais dit à l'oncle que je ne voulais pas dénigrer PN et j'étais restée floue sur les circonstances de notre rupture et de notre divorce. Mais de fil en aiguille - nous sommes quand même restés 1h30 au téléphone - je dis finalement ce qu'il s'est passé, la tromperie suivie des violences psychologiques extrêmes, le départ pour Rennes, etc.

    Les révélations

    images 3.jpegDe son côté, l'oncle me fait pas mal de révélations, tues jusqu'à présent par lui et leur famille.

    L'oncle : "Ma femme et moi avons toujours remarqué que PN était rude avec toi quand vous veniez à la maison. Cela n'avait pas échappé non plus à Mémé. Elle voyait bien qu'il te rudoyait, qu'il te parlait mal. Et aussi les coups de pied qu'il te donnait sous la table (? Je n'ai pas le souvenir ?). Mémé nous a toujours dit que vous ne resteriez pas ensemble."

    Cette révélation me fait tomber de ma chaise. Mémé était une femme très vive et lucide, une femme extraordinaire respectée par toute la famille. Sa fille, la mère de PN lui ressemblait. PN adorait sa grand-mère et sa mère, décédées l'une en 2011 et l'autre en 2000. Je n'avais jamais laissé rien paraître devant les grand-parents. Jamais je n'aurais pensé que la grand-mère voyait tout.

    Ainsi donc, ils parlaient de moi et de ma relation à PN. En revanche, la famille de l'oncle n'a jamais été dupe de la personnalité de PN. Bien sûr, l'oncle et PN ont toujours été affables lorsqu'ils se retrouvaient. L'oncle sortait ses meilleures bouteilles. La famille est agricultrice, hormis la cousine de PN qui travaille dans un ESAT. A chacune de ses visites, PN aimait à parler de son travail international, de ses voitures de fonction puissantes et rutilantes. Je suppose que PN avait besoin de les impressionner, et je me demande dans quelle mesure la famille était impressionnable. Mais je ne le crois pas, leurs valeurs sont ailleurs, bien loin du clinquant.

    er_La chaise cassee 81 x 60 cm.jpgL'oncle m'a reparlé de la fois où je lui avais téléphoné, un appel au secours face à la violence de PN qui cassait les chaises à la maison de colère. Personne ne pouvait le raisonner. Impossible de parler à son père qui est très "spécial". L'oncle, son parrain, lui avait téléphoné le lendemain pour lui parler de manière paternelle et le "remettre sur le droit chemin". C'était il y a très longtemps, vers 2002-2003, je ne m'en souviens plus. La chaise dont le pied est cassé est toujours là dans le salon. Le lendemain des faits, PN et moi recevions ses amis à déjeûner. PN a tenté de leur dire qu'il s'était énervé jusqu'à en casser les chaises, j'étais surprise, mais il était resté flou, du coup les amis - choqués - n'ont pas renchéri et le sujet à fait plouf. Les mois qui ont suivi, la soeur du meilleur ami de PN nous avait invités une semaine à Bordeaux, afin que PN et moi décompressions et que nous nous retrouvions. Elle nous gardait les 3 enfants et nous poussait à nous promener seuls. La seule sortie dans la ville girondine en travaux a fini en eau de boudin, puisque suite à une énième dispute j'ai quitté la voiture profitant d'un feu rouge et j'ai erré dans Bordeaux seule et en larmes. PN m'avait retrouvée une heure plus tard. Cela allait déjà très mal vers 2003.

    Le père

    Ensuite, l'oncle m'a parlé du père de PN lorsque j'avais évoqué l'alcoolisme de ce dernier. L'oncle et sa famille n'ont jamais été dupes de l'alcoolisme du père qui venait leur rendre visite sentant l'alcool à plein nez. C'est aussi pour cela que j'avais peur quand PN a commencé à partir en vacances chez son père avec les enfants sans moi. Il n'y avait pas une fois sans que le père et le fils ne se disputent ou même en viennent aux mains (note déjà parue). 

    L'oncle se pose la question de la violence du père en vers la mère. Il raconte comment, à 25 ans déjà, le père était colérique et avait quitté un repas de famille avec femme et enfant (le bébé, c'était PN) à cause d'une réflexion anodine de Mémé. La mère de PN n'avait pas pipé un mot, c'ets étrange car lorsque j'ai fait sa connaissance - elle avait 50 ans -, j'avais l'impression que c'était elle qui portait la culotte et que le père était plutôt effacé. Comme qui les impressions sont trompeuses. L'oncle et la tante m'avaient il y a quelques temps révélé que le père confisquait le salaire de la mère, pourtant j'ai toujours vu la mère avec un chéquier et faire ses achats librement. Bref !

     A suivre

     

  • Journée contre les violences faites aux femmes

    DImanche 25/11/12

    Aujourd'hui c'est la journée contre les violences faites aux femmes.

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  • 1er enregistrement de PN

    Cet enregistrement a été suivi le lendemain de ma 1ère main courante contre PN au commissariat de police..


    podcast

  • test

    PN en délire...dans le quotidien.