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  • PN et Meetoc

    Lundi 31/12/12 

    images (6).jpegJ'avais perdu mon jugement de non-conciliation et j'étais en train de retourner la maison. Il faut le faire quand même, alors que finalement ledit document se trouvait sous mes yeux dans un des cartons de déménagement dans mon bureau et maintes fois j'avais eu la lettre en main sans savoir que c'était elle.

    La découverte

    C'était en octobre. En fouillant partout, je suis tombée sur un relevé bancaire de PN de janvier 2012 où il avait entouré avec rage les dépenses que j'avais effectuées à Rennes avec la carte de notre "compte-joint". Sur ce même relevé je vois que PN a été débité le 14/01/12 par Meetoc. Je me suis dit qu'il n'avait vraiment pas perdu de temps. J'étais partie à peine 3 semaines plus tôt.

    Je me souviens avoir discuté un jour en 2011 avec mon avocate des insultes à caractère sexuel explicite que PN prononçait à mon encontre même devant les enfants. L'avocate m'avait répondu qu'il perdait pied et qu'il était torturé par la chose. 

    Je rappelle que dans le même temps, en juin 2011, j'avais contacté les assistantes sociales de ma ville pour relater ces faits. Mais au moment de confirmer ma demande de signalement, j'avais reculé. En effet, le signalement implique la visite à PN à notre domicile des travailleurs du service social et j'avais alors très peur des répresailles immédiates de PN puisque nous vivions sous le même toit. J'ignore si mon appel était resté lettre morte, puisque vers avril 2012, PN avait été à nouveau convoqué au commissariat. Je l'ai su à mon retour de Rennes cet été par le mari de ma cousine, qu'il avait contacté pour raconter ses malheurs avec moi.

    Ni une ni deux, je me connecte sur Meetoc et je me crée un compte-bidon. J'avais déjà créé un faux compte en 2008, comme ça, juste pour voir, car je recevais des publicités par e-mail. A l'époque je me demandais ce que je faisais avec PN mais j'avais encore trop peur de partir avec 3 enfants sous le bras et un salaire de misère. Sur ce site de rencontres, je regardais les profils mais n'entamais pas de conversations. Et puis j'avais vite laissé tomber.

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    "Mon" profil

    Pour donner plus de consistance à mon profil, j'ai mis une photo glanée sur le Net. Je cherchais une brune pas spécialement belle, juste mignonne, à l'instar de la maîtresse de PN. J'ai tapé un prénom allemand et j'ai trouvé un visage souriant. Et hop, voilà la photo de la fille. Je me suis donné un âge plus jeune que le mien, la pratique des langues étragères que maîtrisait sa maîtresse, des hobbies spécifiques. Pour PN "toutes les femmes allemandes font de l'équitation" ! 

    Son profil

    Une fois le profil réalisé, je me mets à la recherche de PN. Avec la fonction recherche avancée, il ne m'est pas difficile de le retrouver, il a gardé son véritable prénom et indiqué réellement ses caractéristiques physiques ("Agréable à regarder") et professionnelles. Mais je ne parle pas de ce qu'il dit sur sa personnalité car PN dit qu'il est ouvert et que ses amis le trouvent drôle. Ce n'est pas faux. Du coup, je me demande quel crédit accorder à toutes les qualités dont ces messieurs se parent. Et à tout ce qu'ils peuvent raconter pour pouvoir attraper une fille ! Je ne me souviens plus de ce que j'avais ressenti, mais je devais être quand même bouleversée. Un sentiment bizarre de voir son ex-mari rechercher des femmes sur Internet. Un renvoi à ma propre féminité. 

    Une fois la page de PN visitée, je ne suis pas plus avancée. Je vois qu'il n'est plus connecté depuis mi-mai, si je calcule bien, il a dû prendre un abonnement de 6 mois. Comme je suis connectée, je reçois moi aussi des visites d'hommes sur "mon" profil, des hommes de tous âges avec des annonces de toutes sortes, des demandes de tchat, auxquelles je ne réponds jamais.
     
    Oh my God !
     
    J'utilise l'ordinateur fixe de mon bureau avec un navigateur spécifique, je tape quelques lettres et tombe directement sur ma page Meetoc. Mais Jumeau en utilise un autre et souvent, il laisse ses pages ouvertes. Un jour, je me connecte et tombe sur un visage de femme alors qu'habituellement je reçois un véritable catalogue de photos d'hommes. Je mets quelques secondes à m'apercevoir que je suis sur la propre page Meetoc de PN !!!
     
    Les femmes que PN vise
     
    Femmes  noires
     
    image 7.jpegJe peux voir quels profils PN a visité et sur lesquels il a flashé. Ce sont à 90% des femmes noires. J'ignorais que PN était attiré par les femmes noires, en même temps, après une jaune pourquoi ne pas aller visiter d'autres couleurs. Un petit 8% de femmes blanches et 2% de femmes asiatiques. Ensuite je peux même voir l'historique de ses tchats. Assurément, je suis tombée sur un truc insensé.
     
    PN n'a pas de photo sur son profil. Il accroche les filles  en disant qu'il les trouve belles et voluptueuses, puis il leur demande aussitôt si elles veulent voir sa photo. L'une d'elles lui demande si la photo a été prise en forêt, alors je comprends que les photos de lui prises à bout de bras retrouvées dans le téléphone qu'il avait donné à l'Aînée, étaient adressées aux femmes du site. Apparemment les filles lui envoient des photos osées, car il leur commente leur corps et leur poitrine. J'en avais parlé avec une amie qui m'indiquait qu'il y avait quand même de la prostitution déguisée sur Meetoc. Et de fait, PN parlait à l'une d'elles, qu'une de leurs consoeurs lui avait demandé des relations tarifées, 70€ de l'heure. Ensuite PN parle à certaines de ses fantasmes :
     
    "D'habitude, les femmes sont surprises pas ensuite elles finissent par apprécier !"
     
    Moi, c'était pas mon truc.
     
    Je suis retournée sur son compte durant seulement quelques jours, j'y suis restée des heures un dimanche où les enfants n'étaient pas là. J'ai TOUT lu, tout passé en revue.
     
    Les moqueries
     
    PN flashe sur une ou deux femmes particulièrement laides. Il engage la conversation sur la vie de la fille, ses enfants, son chômage. Puis une fois que le contact est bien établi, il lui lance :
     
    "Non-obstant les fluctuations de l'économie française et l'éventuualité d'une crise majeure, quel est votre réflexion sur la précarité des familles ou la situation de l'emploi."
     
    "Vous devriez faire des efforts orthographique car je ne parviens pas à vous comprendre. Cela me fait mal aux yeux."
     
    Il  discute aussi avec une femme d'une  certain âge, bien mise, et qui habite dans la ville de mes parents et accessoirement la mienne lorsqu'il m'a rencontrée, une ville prolétaire et connue pour son insécurité. Il lui indique que ses ex-beaux-parents habitaient là, il parle des problèmes de la ville et finit par se moquer, sans en avoir l'air, de son orthographe.
     
    PN s'amuse du faible niveau intellectuel des autres, il les fait parler et en rit. Le comble pour lui aurait été qu'il y ait des spectateurs, il en aurait joui.
     
     Le discours de PN
     
    Avec les autres femmes, PN parle de son récent divorce, de sa vie :
     
    "Mon divorce s'est mal terminé".
    "Je vois mes 3 enfants tous les 15 jours"
    "Je suis  (Profession), je voyage beaucoup" (Ca impressionne souvent les filles)
     
    Puis il livre des choses beaucoup plus intimes :
     
    "Je ne supporte plus la solitude"
    "Ce qui m'abat le plus, c'est de me réveiller tous les matins seul dans mon lit." (Avant que je ne le quitte, j'ai dû faire chambre à part le jour où j'ai eu vraimeent peur de lui, en février 2011)
     
    "Les dimanches, je suis là tout seul comme un con à la maison tandis que mes amis sont en couple ou en famille"

    "Heureusement que j'ai des amis qui me soutiennent, notamment une copine, elle est mariée hein ! ;-)" ( PN parle de IR)

    Il semble que PN se livre avec sincérité. Je me souviens que lorsque PN était en crise, en larmes après une violente dispute (ça reste rare) ou saoûl, il avait des instants de lucidité sur sa vie, sur son comportement. On le voyait dans le désespoir. Je crois qu'avec sa jeune maîtresse allemande, il parlait aussi de ces choses intimes comme son désespoir encore depuis la mort de sa mère. Le reste du temps il est avec moi comme je le décris dans ce blog : haineux, pervers, vindicatif.
     
    Je me pose encore une fois la question de savoir si les PN sont conscients de leur perversité narcissique.  Il semble, selon ce que je lis, qu'ils ont des éclairs de lucidité.
     
    Mais ce n'est pas fini, je découvre encore d'autres choses.
     
    L'âge
     
    Au début, PN flashait les jeunes filles noires de 25 ans, voire 30 ans. Il en a 45. Très vite, elles lui répondent qu'elles ne sont pas intéressées car il est trop vieux pour elles. L'une d'elles a même 39 ans.
     
    "Je suis trop vieux, c'est ça ?"
     
    Bien sûr, je ris sous cape ! Puis il apostrophe des femmes plus en rapport avec son âge, voire plus âgées. 
    Les échanges sont d'une grande banalité :
     
    PN : " Tu fais quoi ?"
    La fille : "Je repasse mon linge.
    PN : "Encore ?"
    La fille : " Oui."
    PN : Moi je regarde la télé."
     
    Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer.
     
    La "Belle ivoirienne"
     
    C'est la femme qu'il a rencontrée en avril et dont m'avait parlé l'Aînée au retour d'un week-end chez son père. Elle habite dans la ville voisine et est agent dans un hôpital de mon groupe ! Elle élève seule son fils. Les échanges sont du même acabit. Elle fait du jogging, PN lui propose de courir avec elle en forêt (d'où les autoportraits de PN en tenue de sport), mais cela ne l'a pas convaincue.
     
    C'est donc elle qu'il a rencontrée et apparemment la seule. Ils se diront au retour :
     
    "J'ai apprécié de passer cet après-midi avec toi." - "Moi aussi."
     
    Je n'en saurai pas plus. 
     
     Fin à ma curiosité
     
    J'avais donc lu la totalité des échanges de PN sur Meetoc. J'ai aussi flashé par erreur sur un profil. Je me suis même aventurée sur son compte, en changeant deux ou trois critères, puis je me suis ravisée et j'ai tout remis en ordre. Mais je crois que PN a dû être alerté sur son e-mail; car deux jous plus tard, je en pouvais plus y accéder. Le mot de passe venait d'être changé et ce n'était plus celui qui avait été enregistré automatiquement par l'ordinateur.
     
     PN se reconnecte...
     
    Du tout, con compte qui était en veille, est constamment activé. Il a dû reprendre un abonnement ! Puis je me mets à regarder, dès que je suis sur mon ordinateur, c'est-à-dire souvent, si PN est sur le site. Je savais quand il était rentré à son appartement ou ce qu'il faisait le week-end. J'étais devenue Big Brother.
    C'était de la curiosité à l'état pur, car je n'en faisais rien ! Cela ne m'apportait rien sinon me faire du mal ?
     
    ... et rencontre quelqu'un
     
    images (7).jpegDernièrement, l'Aînée m'a dit qu'il fréquentait une femme de son âge, divorcée avec de grands enfants, elle habite l'Oise. Il a demandé aux enfants s'ils souhaitaient la rencontrer. Toujours selon l'Aînée, PN réveillonne avec elle ce soir.
     
    Ça va, cela ne me fait plus rien, enfin presque. Je pense à cette femme que j'imagine se relever après une séparation. Comme pour beaucoup de ruptures, elle a peut-être souffert. Je me demande dans quelles circonstances PN pourrait lui apporter du réconfort, lui qui ne sait pas qui il est à l'intérieur si ce n'est une coque vide.
     
    Ils sont dans une phase de séduction, puis ce sera la phase de la lune de miel. Attirée par lui, elle va se détendre et se livrer, lui révéler ses plus grandes faiblesses. Il n'en n'oubliera pas une miette. L'emprise se mettra en place. Il ne commencera sa manipulation que lorsqu'elle sera dépendante de lui, affectivement, financièrement, ou géographiquement. Je pense que cela se fera lorsqu'ils emménageront ensemble, lorsqu'il la tiendra. Je ne crois pas du tout qu'il agira de façon "normale" avec elle, c'est-à-dire qu'il perdra de façon soudaine et magique sa perversion narcissique. Pour quelles raisons d'abord ? Et surtout comment ?
     
    J'ai lu qu'avec les proies suivantes, PN perdait moins de temps à se révéler. EN tous cas, je pense que cela est l'affaire de cette femme mais plus la mienne. 
     

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  • Repos récupérateur

    Vendredi 28/12/12

    images (3).jpegLes enfants sont partis en vacances avec PN depuis le 22/12/12 et ils rentrent cet après-midi. Pendant ces 6 jours, bien sûr j'avais pas mal de choses à faire, effectuer toutes mes démarches administratives pour le départ de chez moi, pour l'arrivée à Rennes, pour la scolarisation des enfants, le dossier (hyper lourd) à remplir pour l'école, etc. Entre autres, j'ai enfin contracté une assurance habitation pour ma maison ! Car en septembre, un SMS de PN disait : 

    "Ah oui ! Pense à assurer la maison, au cas où..."

    C'était au moment où il m'envoyait des textos cyniques (du genre "mais tu ne seras pas là, tu vas manger des nems chez ta mère ! Ha ha ha !")

    Bref, j'étais occupée. Mais j'ai aussi trouvé le moyen de retourner travailler alors que j'avais quitté mon hôpital le vendredi 21/12 au soir ! En effet, les enfant étant absents et mon travail étant inachevé, j'ai voulu finir certains dossiers pour partir "proprement" et aussi ranger mon bureau qui était bordélique, les dossiers urgents, en cours ou en attente s'y amoncelait sans que j'aie le temps de mettre de l'ordre, travaillant toujours dans l'urgence.

    J'avoue que j'aime mon travail, j'aime les relations professionnelles, on m'a toujours fait de bons retours sur mes compétences professionnelles et relationnelles, et surtout humaines. C'est un univers où je m'épanouis. Dernièrement on m'a fait un très beau compliment : "

    "Vous avez apporté du professionnalisme et véhiculé une bonne image de notre pôle"

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    Les vacances

    Tous les matins, je me suis réveillée à mon rythme, sans réveil et sans contraintes. Sans culpabilité si je restais au lit jusqu'à 11h. J'ai mis de l'ordre dans mes papiers. Je me suis fait à manger avec de bonnes choses. Je me suis fait "plaize", comme on dit. Tout aurait été parfait si j'avais eu le temps de regarder un ou deux films sur mon ordi.

    Je suis en train de me refaire une santé. Mes boutons d'acné disparaissent petit à petit. Je dors de tout mon saoûl. Je rattrappe le sommeil perdu durant toute une année. Je me lève en étant bien.

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    La sérénité ?

    L'angoisse diffuse et non-cernée qui me reprenait à chaque fois que j'étais désoeuvrée, semble avoir déserté. Pourtant je ne peux pas dire que je me sente sereine. En fait, je ne ressens rien. Rien de désagréable ni d'agréable. C'est une sensation qui depuis longtemps m'avait un peu fait peur, le risque de m'être tellement protégée que je me suis endurcie, pétrifiée, robotisée.

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    Concrètement, pas exemple, je n'ai pas été hyper déçue lorsque je n'ai pas été admise au concours D3S comme je n'ai pas explosé de joie quand j'ai eu AAH, j'étais très contente, c'est tout. Une camarade m'avais demandé si je m'étais remise de mes émotions, eh bien je n'ai pas eu d'émotions extraordinaires.

    Un autre exemple, je me balade dans les centres commerciaux au milieu de pleins de produits colorés et brillants, qui sont sensés être tentants. En fait, rien ne m'attire. Pourtant, j'aime bien boire, bien manger, bien m'habiller, j'aime les beaux objets, les beaux livres, j'aime les bijoux, etc. Pourtant, j'ai de quoi m'offrir tout cela, j'ai eu une bonne prime en décembre.

    Tout cela me semble si futile. En cherchant bien, je constate que depuis un an, je suis comme un voyageur ou un escargot qui porte sa maison. J'ai fait des allers-retours, logeant ici et la, chargée de ma grosse valise qui contenait souvent mes cours et mes livres. Je regrette de ne pas avoir la certitude de posséder un foyer fixe et chaleureux. C'est cela qui me manque certainement.

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    Un foyer

    Ces derniers mois, depuis que j'ai retrouvé ma maison (qui est aussi toujours celle de PN !), j'ai renoncé à la décorer et la personnaliser, d'une part parce que je n'en avais pas le temps et d'autre part parce je risquais de repartir pour Rennes. Ce qui est aujourd'hui effectivement le cas. Je repars pour 12 mois dans un studio estudiantin qui m'a abritée et où j'ai été heureuse indubitablement.

    La suite, je ne la connais pas puisque l'on ne peut connaître le futur, quand bien même on ferait des projets et des projections. Je risque d'avoir un logement de fonction (que je demanderai) par l'établissement qui m'emploiera. Je risque aussi de changer d'établissement au bout d'un certain temps. Je crois qu'il va me falloir trouver pour le enfants et moi quelquechose qui serait notre fondation, mais qui ne serait pas forcément un foyer avec des murs.

    Je ressens de la nudité et de l'errance. Je ne me sens pas protégée et ancrée. J'ai l'impression de voleter dans les airs. Je ne porte aucune certitude. Je vais ajuster ma direction en fonctions des vents. Mais cette sensation ne me fait pas peur pour autant. C'est juste un regret. Toutefois, je ne voudrais pas que les enfants ressentent le même chose, car ils ne sont pas armés comme moi. Ils ont besoin de sentiment de sécurité et de protection. Il va falloir que je leur parle et que je leur apprenne la confiance. La confiance en la vie. La confiance en leurs propres ressources.

     

     

  • JOUR J (28/12/11)

    C'est le JOUR-J

     

    Nous sommes mercredi 28/12/11

    Il est 1h20 du matin, je ne dors toujours pas.

    Je me suis levée tout à l'heure pour ramasser deux ou trois choses que j'avais oubliées. J'ai entendu du bruit dans l'escalier, j'avais craint que ce ne fût PN mais c'était l'Aînée qui n'arrivait pas à dormir non plus. Elle passait en revue ses affaires, si elle n'avait pas oublié quelque chose.

    Je lui demande si elle n'a pas eu peur tout à l'heure, quand son père a hurlé à la mort. Je viens de réécouter mon enregistrement, en fait, il avait presque des sanglots dans la voix en criant. Il parlait de ma mère et de mes oncles et tantes qui se couchaient comme des carpettes devant ma grand-mère tyrannique. Il ne parlait pas de ses enfants qui allaient lui manquer. C'est dommage que je n'arrive pas à convertir mes enregistrements car j'en aurais mis un bout. C'est effrayant.

    L'Aînée me dit qu'elle a eu très peur. Quand PN est monté se coucher, il lui a dit : "Adieu !" Alors elle s'est fait tout un film. Elle a entendu un grand bruit dehors et a imaginé que son père avait sauté par la fenêtre. Alors elle est allée le voir dans sa chambre. Il lui a dit de refermer la porte en re-disant Adieu. Elle n'arrive plus à dormir.

    Notre départ se fait dans des conditions déplorables.

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    Il est 23h00. Je suis en terre bretonne avec les enfants. Je suis vannée !

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  • Le retour à la maison

    Le retour à la maison : le florilège recommence

    Comme les enfants étaient partis en colonie de vacances et que je ne souhaitais pas rester 15 jours en présence de PN (mon mari appelé Pervers narcissique), j'avais prévu de passer ces deux semaines chez ma soeur partie en vacances. Durant cette période je suis retournée deux fois à la maison, la premère fois pour changer mon linge et la deuxième fois, au retour de l'Aînée. Nous sommes restées toute la journée puis je l'ai conduite chez ma mère pour qu'elle y passe deux jours. Du coup, j'ai dormi chez ma mère aussi.

    Vendredi 29/07/11 à 23h30, j'ai récupéré les jumeaux de retour de colo aussi. A mon arrivée à la maison avec l'Aînée vers 19h, PN m'a tout de suite cherchée. Je ne lui parlais pas, mais répondant à ses questions, il a tenté de me "harponner" sur chaque phrase que je lâchais.

    En effet, chaque mot était sujet à reproche.

    PN : "Pourquoi dans ton message l'autre jour, tu m'as dit "j'emmène l'Aînée dormir chez ma mère et elles iront voir le bébé de Ma Petite Soeur" ? Tu ne peux pas être plus directe ?

    Moi : J'ai dit les choses telles qu'elle étaient. Je n'ai rien à rajouter.

    PN : Pourquoi tu es dans l'évitement ?

    Moi : Je ne suis pas dans l'évitement. Je t'ai donné une information, c'est tout. Tu as ruminé ça pendant tout ce temps-là ?"

    PN m'a reprise sur chaque mot. Le petit jouet était revenu, il allait pouvoir s'amuser à nouveau. Il a dû beaucoup s'ennuyer ces 15 jours. Le samedi 23/07/11 après-midi où je suis rentrée, il était comme d'habitude allongé sur le canapé devant la télé. On n'avait pas échangé un mot.

     

    15 jours

    En tous cas, ces 15 jours m'ont fait un bien fou ! 15 jours sans être continuellement harcelée. 15 jours au calme avec moi-même. 15 jours à n'exister que pour moi-même. J'ai mis à profit cette période pour me recharger les batteries, mentalement et physiquement. J'ai suivi les conseils des lecteurs de mon blog, j'ai retenu les mots d'AKTS, afin de ne plus me laisser envahir par PN. Je crois que VisMaVie a employé le terme "déshabiter", c'est exactement cela. Je dois garder en tête que PN n'est qu'une petite chose insignifiante qui se débat tout seul, qui essaie de m'atteindre. Mais je dois me rappeler que ses reproches sont Sa Vérité et non la mienne, ni La Vérité. Comme dans les "accords toltèques" de Don Miguel Ruiz, entrant dans l'emprise de PN, j'ai passé avec lui l'accord (inconscient bien sûr !) que ce qu'il disait était la vérité ; aujourd'hui je réfute cet accord. C'est terminé ! Il faut que mon estime de moi soit en acier ! Pour cela, il faut que je me connaisse bien et que je n'oublie jamais que je suis une personne bien et qui veut le bien d'autrui. Vous pourrez lire par la suite que PN est très très fort pour retourner la situation et tenter de me faire croire que c'est moi la manipulatrice et lui la victime.

    J'ai maintenant l'énergie pour m'opposer à lui. On dit que l'opposition frontale avec les PN est vaine et qu'il gagnera toujours. Je le sais bien. Mais je sais aussi, qu'à me taire ces derniers mois, je l'ai laissé m'envahir verbalement, moralement et aussi physiquement. Il avait gagné du terrain. La raison était que je voulais épargner aux enfants les cris à la maison, car ils ont fini par croire et me dire que c'était moi la méchante qui criait sur Papa. Maintenant, j'ai décidé d'expliquer aux enfants que j'ai signé la demande de divorce car je ne supporte plus les disputes avec leur père et ses agressions à mon encontre. Et leur expliquer que je vais répondre à ses attaques.

    Les attaques

    • le lundi 25/07/11, Jumeau était tombé de vélo en colo et le directeur du centre avait tenté de me joindre. N'ayant pu décrocher correctement et le rappeler, j'avais appelé PN sur son portable pour savoir si le diecteur l'avait contacté, lui. PN me répond par une embrouille me disant qu'il allait passer la soirée au restaurant avec son collègue et son chef. Je lui dis sèchement que je n'en avais rien à faire de son programme et que je voulais savoir s'il avait eu des nouvelles de Jumeau. Là, il me répond enfin.
    • Le lendemain, PN m'envoie un SMS me demandant si j'avais des nouvelles de Jumeau. Je réponds que je lui ai parlé au téléphone. PN m'écrit : "En tout cas, tu l'as bien briefé". Je réponds : "c'est quoi briefé ?" J'étais prête à mordre. Il me répond : "C'est rien." Plus tard, à la maison, j'ai trouvé la lettre de Jumeau qui écrivait à l'adresse familiale "Bonjour papa". Oui j'avais informé les enfants que j'habiterais chez ma soeur. Et alors ?
    • le mercredi 27/07/11, alors que je démarais la voiture pour conduire l'Aînée chez ma mère, PN me téléphone pour me demander pourquoi je voulais le joindre. J'avais, comme décrit plus haut, laissé un message le prévenant que j'emmenais l'Aînée chez ma mère (afin qu'il ne me reproche rien ensuite). Il a commencé à me chercher, me disant qu'il ne me demandait rien et que je n'avais pas à l'appeler. J'ai riposté en lui demandant d'arrêter son petit jeu et de se conduire en adulte. J'ai crié dans le téléphone et je lui ai raccroché au nez.

    L'aînée, assise à côté de moi, m'a félicitée : "C'est bien, Maman ! Ne te laisse pas faire." Ensuite elle en est venue à me parler son petit copain depuis quelques mois et qui était méchant avec elle et qu'elle craignait de quitter. Cela m'a fait mal qu'elle ait pu être engluée dans une relation similaire à la mienne - non sans raison - et en même temps contente qu'elle en avait conscience et puisse le verbaliser. Du coup, nous avons un peu parlé des relations entre un homme et une femme, du respect, de la confiance, puis je lui ai annoncé que j'avais signé ma demande de divorce. Elle m'a dit : "Enfin, c'est bien."

    Des attaques de PN, j'en ai eu plein la figure le samedi 30/07/11. Des costauds. Mais cette fois-ci, j'ai tenu tête toute la journée. J'ai pris sur moi. C'était difficile. Il est 23h15. Je suis en train d'écrire cette note dans ma chambre au fond du garage dans mon clic-clac, c'est au tour de Jumeau de dormir avec moi ce soir. PN vient de sortir de ma chambre, il est venu jusqu'ici m'agresser encore une fois avant d'aller dormir.

    Jumeau a assisté à la dispute sans broncher, comme d'habitude, les yeux rivés sur son jeu de DS. Mais je sais bien qu'il est affecté. c'est alors l'occasion de lui parler. Je lui demande ce qu'il pense du comportement de son père ce samedi et à l'instant-même. Il me dit qu'il n'a pas arrêté de les embêter de de m'embêter aussi. Il dit que ce comportement n'est pas normal. J'acquièce et lui certifie que le comportement de leur père n'est pas normal. Que nous allons divorcer mais qu'il reste leur père.

    Demain, si j'ai le temps, je raconterai la journée du samedi : ça vaut le détour. Demain j'ai l'intention d'emmener les enfants à la piscine toute la journée afin de ne pas rester à la maison.