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  • Violence morale ou physique ?

    C'est quoi ça, de la violence morale ou physique ?

    Hier soir, au summum de son délire, PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) agit d'une violence qui me fait peur. Ma défense, c'est de ne pas réagir. Pour des raisons expliquées dans la note précédente, je ne peux pas faire appel à la police et comme PN fait 1,86 m et pèse env. 90 kg, je ne fais pas le poids. Donc je me fais toute petite.

    • PN mange une orange dont le jus goutte sur ses doigts. Je passe à côté de lui. PN me fait gicler les gouttes sur la figure.

     

    • Tout de suite après, PN mange un yaourt. Il me colle l'opercule sur le front. J'arrive à l'éviter de justesse, en le traitant de taré. Il me répond : "Ben, quoi ? Ça me dérange pas moi de me mettre le couvercle du yaourt sur le front !" et il se le colle dessus.

     

    Alors ? C'est quoi comme violence ?

    Ça s'apparente à une insulte ? Une injure ? Est-ce que c'est pire ou moindre qu'une gifle ? Un coup de poing ? Imaginez-vous dans cette situation, que ressentez-vous ?

    Le seul moyen de ne pas être affecté, pour moi, c'est d'arriver à annihiler mon propre égo. Je me dis qu'il est malade mentalement et qu'il n'est pas responsable de ses actes ?

    Mais, le pervers narcissique est-il responsable de ses actes ? Agit-il consciemment ? Ou est-il dans une délire et agit de façon inconsciente ?

  • PN est délirant

    Hier PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) a perdu sa grand-mère, âgée de 97 ans. C'était la mère de sa mère, une femme pleine d'entrain, forte, vive. Mon mari avait révélé son visage de PN à la mort de sa mère en 2000. Cela a été flagrant. Il n'a pas complètement changé, en y réfléchissant bien, mais il a surtout accentué ses défauts, sa méchanceté, sa brutalité. Il s'est "révélé".

    J'étais sortie depuis 10h30 du matin. J'avais à faire à droite à gauche, inscrire ma petite à un stage, aller sur les stands de la foire printanière de ma commune, y rencontrer une copine, aller chercher ma grande à la gare, de retour de son séjour linguistique en Allemagne, emmener mon fils au foot pour rencontrer les joueurs de l'équipe de France (et oui, Ze Bleus) qui venaient s'entraîner dans ma commune. Toujours dehors, en somme, à éviter d'être à la maison avec PN.

    Pendant ce temps, PN restait à la maison. Il m'a rejointe au stade de foot, car PN est un grand fan de foot. Il ne m'a évidemment pas rejointe pour profiter de ma compagnie mais pour pouvoir rencontrer des potes avec qui parler. PN m'appelle de nombreuses fois sur mon portable, il a des conversations normales, me demandant des nouvelles de notre aînée, si les Bleus étaient arrivés, etc.

    Lorsqu'il me rejoint, PN sent l'alccol. PN s'alcoolise le week-end. Dès qu'il ouvre une bouteille, il se doit de la finir, seul ou pas. Il boit de la bière et du vin. Ce samedi, les 2 packs de 6x25cl ont déjà disparu. Je ne dis rien car nous sommes avec les enfants des voisins. Mais son haleine pue l'alcool !

    Comme le staff de l'équipe de foot refuse de nous laisser entrer dans le stade, bien que notre fils soit ramasseur de balle, PN est dépité et décide de rentrer à la maison. Je vadrouille avec notre ainée, puis vais chercher notre petite chez une copine, IR, j'en profite pour rester pour l'apéro.

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    Ivre et délirant

    Lorsque j'arrive à 19h30 à la maison, PN est agressif et titubant. Je vois une bouteille de vin rouge vide. La soirée s'annonce animée.

    Effectivement, elle va l'être totalement. PN est en crise. Il me cherche. Il cherche ses enfants.

    Tout d'abord, il demande à l'aînée comment s'est passé son voyage d'une semaine, elle commence à raconter, puis subitement PN lui dit : "C'est bon , ça suffit ! Tais-toi maintenant !". Je lui demande d'arrêter son comportement. Il s'arrête et parle aussitôt d'autre chose, comme si de rien n'était. Cinq minutes après, il repose des question à notre fille, qui lui répond et raconte ses journées en Allemagne. PN émets des onomatopées, comme un psychiatre qui acquièce devant son patient : "Hum. Hum.", mais avec le ton de s'en fiche complètement. Je lui dis que son comportement est intolérable. PN fait encore comme si de rien n'était. (langage paradoxal)

    Quand j'étais chez ma copine IR, PN m'a téléphoné pour parler de notre fils, qu'il avait vu les Bleus en direct à la télé, mis qu'il n'avait pas vu notre fils, etc puis tout d'un coup : "De toutes façons, on finira bien par le voir dans le jounal Têtu." Je lui dis qu'il est débile et je lui raccroche au nez. PN n'arrête pas d'insinuer que notre fils est ou sera homosexuel. Il fait cette allusion depuis quelques mois (2010) devant notre petit qui ne comprend pas, ou bien devine quelquechose de flou. PN a toujours eu une relative gêne - à mon avis mélée d'attirance - pour l'homosexualité. Bien sûr, il s'en défend. (insinuations, phrase sans rapport avec le contexte, ce qui laisse planer un malaise)

    Voilà comment PN commence à s'en prendre à 2 de nos enfants, en passant pas le dénigrement, l'insufflation d'un malaise ou un langage paradoxal.

    Il ne va pas tarder à s'en prendre à moi, car je lui reproche d'être ivre. Je sais bien qu'il est chamboulé d'avoir perdu sa grand-mère, sauf que là, c'est sa proche famille, les enfants et moi, qui trinquons !!! Il me dit que je ne comprends rien (à quoi ?), que je suis bête, que je suis folle, bref, toujours la même chose. Que je vais le payer, que toute sa famille est au courant (de quoi ? qu'il a eu une maîtresse ?), qu'il m'a fait une réputation en 2 semaines, etc. (affirmations vagues) Il crie, il hurle. Il menace.

    Il fait mine de téléphoner à ma mère (encore !) en m'insultant. Je découvre qu'il faisait semblant. Entre-temps je SMS mes frère et soeur d'avertir ma mère. Il m'avertit qu'il va lui parler tout doucement sans s'énerver, mais qu'elle en mourra. Je le provoque en disant qu'il n'a qu'à le faire et qu'"on" l'attendait ; je pensais au fait que ma mère était tenue d'enregistrer ce qu'il lui dirait et que je le ferais écouter à la police. PN me demande à qui / quoi je pense en disant ON. Je ne lui réponds pas. Il se plante devant moi et me pose la question pendant plus de 10 mn, la même question, sans s'arrêter. M'ordonne de m'expliquer. Me demande de ne pas me lever de ma chaise avant de lui avoir répondu. J'ai tout enregistré.

     

    folie,délirant,pervers narcissiqueIl titube. Il raconte n'importe quoi. Il passe à côté de moi et me bouscule. Je commence à avoir VRAIMENT PEUR. Il a cette emprise, sur moi ! Mon coeur bat la chamade, j'essaie de me contenir. Toute cette situation mériterait que j'appelle la police, car je me sens en danger. Mais je n'en fais rien, car il a des circonstances atténuantes. Par ailleurs, il enterre sa grand-mère lundi et on me reprochera d'avoir appelé la police et faire un scandale alors qu'il était dans une situation de fragilité. Mais bon sang ! On est là, les enfants et moi, à le subir, à subir sa violence !!! Je lui explique qu'il n'est pas bien, qu'il devrait aller se coucher. Je reçois des cris encore plus violents. Ce n'est pas la peine de parler.

     

    Le repli

    folie,délirant,pervers narcissiqueJe me replie dans ma chambre. Mais j'ai le sentiment d'un danger. A ce moment-là, il pouvait être capable de tout. De saisir un couteau et nous égorger tous. Je sentais la haine et la folie en lui. J'ai dit le plus discrètement que j'aie pu aux enfants d'aller se coucher avec moi, dans ma chambre dans le clic-clac. Mais le petit était assis à côté de lui depuis un certain temps à faire des jeux sur la DS et ne voulait rien entendre. Il a assisté à ces disputes comme si c'était normal. C'est cela précisément qui me gêne. Au bout de la 15è fois, il va se mettre enfin en pyjama. Nous dormons tous ensemble, ma grande a campé dans un sac de couchage à mes pieds. J'avais pris mes clefs de voiture et mon sac à main au cas où et fermé la porte à clefs. Avant cela, PN est venu nous voir jusque dans ma chambre pour encore délirer, il frappe violemment à la porte. 0u alors il surgit brusquement pour nous dire parfois rien du tout.

     

    C'était une situation de folie pure. J'avais hésité à envoyer un SMS à son petit frère D. et à son meilleur ami DM-Moulpy, comme j'avais fait la dernière fois. Mais après tout, pour quoi faire ? Ils ne peuvent pas m'aider et même, cela doit les agacer. Le linge sale se lave en famille !!! Ce qui m'énerve le plus, c'est que du coup, les proches ne voient jamais le vrai visage de PN. PN s'en sortira toujours bien.

    J'essaie d'expliquer la situation aux enfants, que leur père est malade mentalement, j'ai nommé le mot pervers narcissique. Mais ils m'écoutent d'une oreille. Déni ? Trop jeunes pour comprendre ?

    Le lendemain, PN agit comme si rien ne s'était passé ...

  • Qu'est-ce qu'un pervers narcissique ? (PN)

    Depuis le début de mon blog, je n'ai pas clairement donné la définition d'un pervers narcissique. Pour faire court et efficace, voici les 30 caractéristiques du pervers narcissique, identifiés par Isabelle Nazare-Aga. Si une personne possède au moins 10 caractéristiques de la liste, elle est considérée comme pervers narcissique.

    Dans mon cas, mon mari correspond à 21 de ces comportements.

    Isabelle Nazare-Aga ( extraits du livre « Les manipulateurs sont parmi nous »)

    1.Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle

    2.Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes

    3.Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions

    4.Il répond très souvent de façon floue

    5.Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations

    6.Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes

    7.Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions

    8.Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge

    9.Il fait faire ses messages par autrui

    10.Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner

    11.Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne

    12.Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper

    13.Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins

    14.Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert

    15.Il change carrément de sujet au cours d’une conversation

    16.Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion

    17.Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité

    18.Il ment

    19.Il prêche le faux pour savoir le vrai

    20.Il est égocentrique

    21.Il peut être jaloux

    22.Il ne supporte pas la critique et nie les évidences

    23.Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres

    24.Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui

    25.Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé

    26.Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous

    27.Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté

    28.Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui

    29.Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré

    30.Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là

  • Rester sur ses gardes

    Organiser la résistance, c'est aussi rester sur ses gardes.

    Depuis la nuit où PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) a voulu me "mettre l'aspirateur dans la gueule", c'étaient ses mots, je ne dors plus avec lui. Je me suis repliée dans  mon bureau qui a un clic-clac et qui est à l'autre bout de la maison. Tous les soirs, je vais dormir en prenant mon sac à main, avec mes papiers, et mon cartable qui contient différents documents plus ou moins importants. Je ne quitte jamais mon portable, parfois je le laisse traîner pour ne pas attirer l'attention, mais dans ce cas, il est fermé. Je ne ferme pas la porte à clé pour ne pas montrer ma peur. Quand je ne suis pas à la maison, je ne ferme pas la chambre à clé non plus. Je m'attends à ce que, lors d'un coup de folie, PN casse tout ou envoie tout valser, mais je suis en train d'apprendre à renoncer à m'attacher aux choses.

    ZERO communication.

    J'ai essayé de parler à PN en rentrant de chez le notaire, mais PN m'a demandé de "fermer ma gueule". Il a crié : "Je ne veux même pas t'entendre, tu es bête, je ne te supporte plus, je ne veux même pas entendre le son de ta voix." Alors, je me suis tue. Fin de la discussion jusqu'au soir.

    Ce soir, pareil.

    PN et son frère L.

    PN a toujours été très jaloux de son frère L., sans toutefois le montrer. L. est ouvert, avenant, a un bon métier, voyage de par le monde. Mais surtout L. était le préféré de sa mère et peut-être aussi de son père - l'un des préférés. Par le passé, il nous était arrivé d'en parler et PN semblait apaisé que je le comprenne, je lui disais que c'était injuste pour lui. Sauf qu'en ce moment, PN est cul et chemise avec son frère qui semble avoir pris parti pour PN. Ils se téléphonent tous les jours, L. semble lui donner des conseils sur le divorce, lui indiquer des noms d'avocats, etc. L. ne le sait peut-être pas, mais il attise tous les jours la colère, la haine et la violence de PN. Je me demande si je ne dois pas le contacter pour lui dire ma version des faits... Je n'en sais rien. Il le saura peut-être un jour, peut-être jamais, mais L. est en train de nous causer beaucoup de mal aux enfants et à moi.

  • Organiser la résistance

    Face au pilonage d'insultes quotidien, organiser la résistance

    Depuis mercredi 16 ou jeudi 17 au soir (voir notes précédentes), PN m'en veut à MORT. Il m'a dit que "ce sera la guerre. Que ce sera frontal".

    Je reçois des pluies d'injures, de menaces et de cris tous les soirs après le travail depuis ce jour-là, à raison d'environ 2 heures par jour. Ce week-end, je suis sortie de la maison le plus possible, mais j'avais décidé de rentrer déjeuner à la maison afin de ne pas abandonner les enfants seuls avec PN, car je voulais montrer aux enfants que j'étais encore là et que je fuyais pas. Donc le week-end, c'est double dose de cris, soit 4 heures. Faites le calcul. C'est tout simplement inhumain. Y a des jours avec Lexo, des jours sans Lexo. Le soir, tentatives de méditation, qui ne réussissent jamais à cause de la fatigue.

    Durant cette période, j'étais détruite. Avec le coeur parfois prêt à lâcher. Quelques larmes sortent, qui m'apaisent. La tête vide. Le cerveau mort, robotisé, faisant les choses machinalement. J'étais CHOSIFIEE. Le matin, je pensais déjà au soir, au moment où je pourrais dormir, c'est-à-dire ne plus penser à rien. Où mon corps et ma tête feraient une pause. Réviser pour mes concours ? Impossible ! Comment apprendre ou retenir quoique ce soit dans cet état là ?

    Mais heureusement, je ne suis pas seule. Autour de moi, mon frère, ma soeur, une poignée de collègues proches, une amie. J'étais écoutée, comprise, soutenue. J'en parlais sans honte. je prenais ça et là des conseils, que je gardais bien en mémoire ou mettais aussitôt en pratique. Ces soutiens me poussaient à prendre du recul et donc à mieux réagir et être plus prudente, efficace.

    Ainsi, je ne devais surtout pas répondre de la même façon que lui dans mon comportement, ie bassement. Je ne devais pas tomber dans le piège de commettre, moi-même des actes de violence ou de vengeance. Rester au-dessus de tout cela. Ce n'est pas facile de passer par dessus ses éatts d'âme et de sa fierté. Abandonner tout égo. Durant ces quelques jours, Je me suis tue. Encaissant tout. Répondant parfois ironiquement et laconiquement. Sans chercher querelle. Le laissant me traiter de tous les noms : "Salope ! Idiote ! Bêtasse ! Connasse! Sale conne !" et d'autres noms d'oiseaux. Le laissant me menacer : "T'aurais jamais dû en parler à mon père ! Tu vas me le payer ! Je te réserve ma surprise ! Je vais te faire une réputation autour de ous. Tous les amis vont savoir que t'es une tordue !"

    C'est dur d'encaisser. Mais j'y suis arrivée. Soit grâce aux soutiens de mes proches, soit car l'esprit s'y est habitué ? Les deux peut-être ?

    Cumuler les actes concrets.

    Après 5 jours de ce menu-là de violence, je suis retournée faire une main courante pour injures et menaces. D'abord frois et perplexe, le policier m'a vite prise au sérieux. Il a vu que j'étais en détresse morale et m'a demandé de prendre contact avec une association d'aide aux victimes de violences. Il a pris ma déposition de façon impliquée. Je lui ai fait écouter une partie des menaces, il a déclaré que PN avait perdu le sens des réalités, mais qu'il connaissait très bien ses limites. Attention danger ! Mais si le cycle de violence continue, soit je sombre dans la dépression, soit il pète un câble et passe à l'acte de violence physique. Le policier m'a confirmé que je devais composer le 17 en cas de danger, et que la police arriverait en 5 minutes.

    Demain j'ai rendez-vous chez le notaire pour avoir son avis sur la donation de la maison aux enfants. Initialement, à l'époque où PN n'était pas aussi violent et conservait un relatif sentiment de culpabilité qui jouait en ma faveur, je l'avais persuadé de mettre la maison au nom des enfants. Mais je crois bien qu'il n'en est plus du tout question. Par ailleurs, je crois que j'ai fini par renoncer à l'argent, au confort matériel, etc. Pauvre mais libre !

    Il faut aussi que je continue, dès qu'il n'est pas là, de photocopier, scanner et mettre en lieu sûr tous les documents importants. J'ai aussi commencé à changer les mots de passe des mes différentes boîtes mail, d'autant plus que j'ai découvert aujourd'hui que PN avait réussi il y a quelques jours à pénétrer l'une de mes adresses. Il a parlé de choses que je n'ai évoqué qu'avec des amies et surout, il me rapportait différents sujets que j'avais abordés avec sa maîtresse dans mon premier mail à celle-ci. Mais cela ne m'a pas effrayée plus que ça, car cette adresse-là ne comportait rien d'important si ce n'est ce contact-là.

    Mais il faut avouer que la vraie résistance, c'est un moral d'acier. Qui ne peut être basé que sur une très bonne estime de soi.

     

     

  • "Je vais te briser psychologiquement"

    Samedi 19/03/11. PN semble relativement apaisé. Pas d'insultes quand il rentre de promenade vers 18h avec notre garçon. En fait, il est allé boire un verre chez un de nos amis, qui a également trompé sa femme durant la même période que PN. Ils étaient et sont encore, depuis cet épisode, inséparables. Comme on dit, les 2 font la paire.

    Après le repas, que nous n'avons pas pris ensemble - PN mange debout, grapillant ce que je suis en train de cuisiner -, je fais la vaisselle. PN marmonne dans mon dos quelquechose. Je perçois le mot "psychologiquement". Je lui demande de répéter. Il me dit clairement : "Je vais te briser psychologiquement." "Tu peux continuer à prendre tes médicaments !"

    Je n'ai pu m'empêcher de m'esclaffer bruyamment !!! C'est venu du fond du coeur ! Je lui réponds ausssitôt :

    Moi : "Si tu veux jouer à ce jeu-là avec moi, tu as perdu d'avance !

    PN : Ouais, c'est ça, utilise la méthode Coué. Je vais te casser psychologiquement !

    Moi : Je suis plus forte que toi. Tu es un petit être fragile psychologiquement et tu le sais. Tu veux jouer ? Je  t'attends, je suis prête."

    PN se tait. Il passe à autre chose et quitte la pièce !

    Je sais que parfois, je souffre et que je suis affectée par son harcèlement. Mais à cet instant-là, j'étais un ROC. Je sais que PN ne m'aura pas.

  • Des attaques violentes systématiques et en continu

    Un peu comme la situation en Lybie. C'est la guerre ! Une guerre ouverte.

    Jeudi soir et surtout vendredi soir, mais aussi ce matin, PN passe son temps à me... comment dire, parfois m'insulter, parfois me menacer, ou encore me dénigrer.

    Jeudi soir, je subis la suite du mercredi : il veut me faire payer le fait que, d'après lui, je le descends devant les enfants depuis des années. Il veut se venger.

    Vendredi soir, je suis à Paris pour mon dernier cours de formation. J'en profite pour rester boire un pot avec une copine dans une brasserie face à la Gare d'Austerlitz. J'avais dit aux jumeaux de rentre tout seuls puisque ce soir la mon ainée avait cours de danse. Je ne compte plus sur PN. Mais PN m'appelle pour m'informer qu'il irait chercher les petits, je sais que cela le fait sortir et surtout rencontrer les copains devant l'école.

    Bref, à mon retour à 20h, PN me dit un truc bizarre : "Puisque mon père s'est mis au japonais et au portugais, je vais téléphoner à ta mère". Comme je lui demandais des explications, il me dit, furieux, que son frère lui a téléphoné, que leur père lui avait tout raconté. En fait, PN est furieux-honteux que son père soit au courant de son adultère. Effectivement son père m'a contacté à plusieurs reprises lorsque PN était en Allemagne avec cette fille. N'en pouvant plus de raconter que tout va bien, j'ai éclaté en sanglots et tout raconté.

     

    PN veut démolir ma réputation auprès de mes amis

    Durant 2 heures, de 20h à 22h, PN me couvre d'insultes, il crie, il me traite de tous les noms, il prétend qu'il a appelé nos amis un par un et leur a dit la vérité sur moi, que je suis une tordue. Il me montre à l'appui son téléphone et tous les numéros qu'il a composés. A vrai dire, cela ne me fait ni chaud ni froid : je sais qui je suis, et ceux qui le croient peuvent le croire et me renier, cela ne m'affecte pas car j'agis en conscience et je n'ai pas besoin de me justifier. Effectivement, il a appelé IR, Pa, DM-Moulpy, MLG, son frère L, son parrain, etc. Il "commence son entreprise de DEMOLITION", c'est son terme.

    Le soir, je SMS mon frère qui m'est d'un grand appui, pour ne pas sombrer.

    Le samedi midi, bis répétita, même si je prends le temps de sortir toute la matinée.

     

    PN a l'intention de provoquer une crise cardiaque à ma mère

    J'arrive à enregistrer une conversation où il veut me "faire payer humainement" le fait, d'après lui que je l'aie cassé durant toutes ces 15 années ! Je lui réponds que je l'ai peut-être fait, mais il y avait des causes à ces effets. Il veut aussi téléphoner à ma mère pour "lui parler de moi", dit-il. Il sait que ma mère est cardiaque et vient tout juste de sortir de l'hôpital. Il me dit qu'il veut lui faire avoir une crise cardiaque. Mon Dieu, c'est vraiment un monstre !!! Je suis abasourdie, mes jambes et mon corps tremblent, mais je n'en montre rien. Je lui dis, eh bien appelle-la ! Il n'en fait rien et affirme attendre que je ne sois pas présente. Je sors de la pièce pour aller dans ma chambre (personnelle). A plusieurs reprises il surgit et fait mine de lui téléphoner. Je dois sortir en voiture afin de prévenir ma mère. Je ne peux plus lui cacher ma situation conjugale. Mais elle a très bien compris et avait cerné depuis longtemps le personnage, me dit-elle. Elle me conseille de bien faire attention à moi, à mon intégrité ainsi que celle des enfants.

    Avant de partir, je lui ai dit de bien faire attention aux conséquences de ses actes, ce dont 'il s'en fout concernant ma mère. Ça, je l'ai enregistré. Je lui ai souligné que s'il tenait à son boulot, il devrait se calmer... Et il y tient à son boulot. Il se révolte, explose. Mais il se calme après car son travail, c'est un de ses points faibles.

  • Témoigner

    Témoigner pour ne pas oublier

    Pour ne pas oublier que j'ai réellement vécu ça. Que c'est possible. Que je suis passée par là. Si je m'en sors un jour et que je peux me retourner en arrière pour me rappeler cela avec de la distance et du recul.

    Lexomil

    Tout d'abord, je viens d'avaler 1/4 de Lexo, "mon copain anxiolytique". C'est la béquille chimique que je ne refuse plus. J'ai été SI MALque le seul moyen de ne pas sombrer en plein boulot, ne pas m'évanouir tellement j'étouffais et tellement mon coeur était opprimé, c'était de me "droguer" la semaine dernière. Il faut dire que c'est efficace.

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    Là, j'en ai pris parce que je viens de m'en prendre plein la figure. Des injures, des dénigrements, des propos plein de HAINE. Je crois cauchemarder des fois. C'est pas possible de vivre ça ! Des fois, je me dis, mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter ça ? Qu'est-ce que j'ait fait à PN dans une autre vie, pour qu'il m'en veuille et qu'il se venge à ce point ? C'est quoi ma vie ? Née au VN, avoir fait 15.000 km, grandir et rencontrer ce type qui m'écrase, qui me hait et qui me bousille ? Je ne souhaite pas à mon pire ennemi ma vie actuelle ! Et les ENFANTS, mon Dieu, les pauvres, ils n'ont jamais demandé cela ! C'est terrible pour eux. Je leur donne le maximum d'amour et de réconfort, mais je suis incapable de leur épargner cette violence dans le quotidien.

    Violence froide

    PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) rentre du boulot. Il me jette un regard froid. Je lui demande ce qu'il y a encore. Il me répond : "Toi, t'es vraiment trop conne ma pauvre fille." Combien de fois je l'ai entendue, celle-là !

    Je sais qu'il a eu son père au téléphone. Ce dernier m'avait appelée vers midi. On a parlé. Je lui raconte la violence de notre quotidien. Le pauvre homme pense qu'on peut peut-être encore sauver quelquechose si PN revenait à la raison. Il veut l'appeler sur son portable, je ne peux pas l'en empêcher. Il a dû le sermonner, puisque PN est vraiment énervé en rentrant. Il me traite de tous les noms.

    En ce moment, la litanie, c'est : "tu es bête, tu es vraiment trop bête." "C'est de ta faute tout ce qui arrive." "Pourquoi d'après toi, je suis allé voir ailleurs ? Pourquoi ? Balaie devant ta porte !" Je lui ai répondu que si cela lui plaisait de penser que je suis bête, alors, qu'il le pense. Que tous les hommes qui trompent leurs femmes disent que c'est de la faute de celles-ci. Lâcheté. Il me dit qu'il veut divorcer, c'est ce que je souhaite aussi ! Il me regarde droit dans les yeux et me dit : "JE TE HAIS." avec un air féroce. Cela m'a glacé le sang. C'est à cause de cette phrase que j'ai pris le Lexo, car comme auparavant, je fais semblant que cela ne m'affecte pas, mais cela me détruit. S'il le savait, il serait triomphant.  Je pense qu'il n'a pas supporté que je l'aie fliqué (téléphone portable, emploi du temps, mails) pendant et après l'histoire avec cette fille avec laquelle il prétend que c'est fini. Comment peut-il ne pas comprendre ma jalousie ? Il se met dans la situation de victime alors que c'est lui qui m'a trompée ! C'est un comble ! Il veut me faire payer. Mais je ne sais pas comment. "Tu vas faire quoi, me tuer ? me frapper ?" Je me demande jusqu'où il peut / va aller. Il répond : "Je ne sais pas encore, mais ca va être la guerre !"

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    Je crois qu'il va falloir que je tire un trait sur la maison, l'argent, le montant de la pension alimentaire. Je crois que je suis prête à tout lui céder.

    Je ne crois pas qu'il va essayer de me tuer physiquement. Le mode opératoire des PN est le psychique. Il dit quil ne me "supporte plus", que ma "seule présence l'insupporte", mais il veut rester dans la maison jusqu'au bout parce que c'est la sienne et qu'il veut divorcer dans l'art des choses et pouvoir défendre ses droits.

    Enfin, je lui rappelle que je n'accepterai plus qu'il m'injurie le soir en rentrant à la maison. Mais tel que je le connais, il n'arrêtera pas. Je lui demande de mettre sa haine de côté et de penser aux enfants, dans cette atmosphère de violence, de les épargner. Je lui rappelle que si'l veut me faire payer - financièrement - , ses enfant en pâtiront aussi.

    Je crains que comme tous les PN, il ne continue, après la séparation, à me nuire... Que faire ?

  • La violence monte d'un cran

    La violence monte d'un cran.

    Je lirai ensuite que c'était à prévoir

    Quelques jours de répit

    Le lendemain de ma visite au commissariat, PN partait pour plus d'une semaine à l'étranger. Cela voulait dire du calme. enfin !!! Je me suis beaucoup reposée. J'ai dormi. J'ai regardé un film que je voulais voir depuis longtemps, Before Sunrise en VO. J'ai profité. C'était bien.

    J'ai aussi beaucoup lu. J'ai relu "Le Harcèlement Moral" et "Femmes sous emprise" de Marie-France HIRIGOYEN. Cela me faisait une petite piqûre de rappel sur le fonctionnement des pervers narcissiques et m'aider à bien me rappeler les erreurs à éviter face à mon PN. Etant donné que mon état d'esprit est désormais de le quitter, pour de bon et "pour de vrai", quelques passages m'ont interpellée alors que je ne faisais que de les survoler précédemment. Il était dit qu'en cas de tentative de séparation par la victime, les PN redoublaient de violence. Cela s'est effectivement passé comme cela. Les PN vivant dans un monde binaire (tout bon ou tout mal, tout blanc ou tout noir), mon PN étant amoureux de sa maîtresse, je représentait "la méchante", celle qui l'empêchait de vivre son amour.

    Un attachement incompréhensible

    J'ai appris que PN avait reçu la visite, sur son stand commercial, de sa maîtresse. Encore une fois, cela m'a rendue jalouse alors que ma volonté est de le quitter. Evidemment, cela fait des semaines et des mois que je me pose cette question : pourquoi suis-je si bête ? Cette amoureuse était une occasion en or pour moi de m'enfuir ! Elle deviendra inévitablement sa nouvelle victime, il me lâcherait enfin.

    Eh bien, non. J'ai été horriblement jalouse. En fait de jalousie, je crois que je n'ai pas supporté le sentiment de trahison, après 17 ans de vie commune. Le syndrome de Stockholm alors ? La victime qui s'attache à son bourreau ? Je ne sais pas. Mais je fais encore plein de conneries. Je sur-réagis dès que je découvre qu'il la contacte encore. Je n'arrive pas à laisser tomber.

    Un profond mal-être encore jamais vécu

    J'ai commencé à sombrer dans la déprime. Un mal-être, un mal de vivre terrible. Un sentiment de désespoir au réveil, le coeur serré toute la journée, en miettes à certains moments, broyé le soir. Un zombie. Sentiment d'étouffement. Pleurs le soir. Même la sortie avec mon frère, son ami et mes enfants à Eurodisney n'a pas réussi à me soulager, bien que nous ayons passé une formidable journée. J'étais avec les gens que j'aimais profondément pourtant. uns entiment qui a duré. Puis j'ai retabli la communication avec le père de PN, qui cherchait à le joindre. Je lui ai tout raconté, sa maîtresse, sa volonté de partir, sa violence. Le fait d'en parler souvent, car son père m'a téléphoné souvent pour en parler, comme il était bouleversé, tout cela m'a enfermée dans cette histoire sordide et m'a profondément minée.

    Retour de PN le jeudi 2 mars. 2 jours supportables. Puis, comme avant, week-end de cris. D'insultes à froid. Il avait reçu vers midi un appel de son père. Après avoir raccroché, il vient à table, la mine sombre et fermée. Il marmonne : "Enculé. Encore un qui me fait chier." Puis au milieu du repas, à mon encontre, à froid : "Abrutie." puis "Salope." D'un ton froid, sec et calme. Je crois que cela m'a détruite. Je lui ai demandé avec le calme que je pouvais d'éviter de m'insulter à table. Des noms d'oiseaux lancés des deux côtés. Intérieurement, je tremblais de peur et de colère.

    Le début de la semaine a été horrible. Insupportable. J'avais régulièrement, sans raisons, les yeux au bord des larmes. Zombie traînant le matin pour accompagner les enfants à l'école, au bureau, dans le train, en cours, le soir à préparer le repas, etc. Le mercredi et le jeudi 9 et 10 mars, je passais un concours important. Je me suis résolue la veille à prendre un anxiolytique. Cela m'a beaucoup aidée. J'en ai pris quelques jours. J'accepte d'être aidée par les médicaments.

    Cette profonde dépression, j'ai l'impression que je vis ce projet de séparation comme on peut vivre un DEUIL. Avec les 5 étapes dans le processus du deuil établies par Elizabeth KÜBLER-ROSS : le déni - la colère - le marchandage - la dépression - l'acceptation. S'il est vrai que ce prcessus est semblable, alors je ne suis pas loin de l'acceptation !!! Bonne nouvelle alors ?

  • Main courante

    Mardi 23/02/11, crise violente de PN sans que je n'ai rien dit ou fait.

    Insupportable.

    Violence extrême. Verbale. Menaces. C'est totalement incompréhensible. Cet homme est fou.

    Le soir, PN est dans le lit avec notre garçon, ils s'amusent à se battre. C'est leur petit jeu. Lorsque je me couche, PN est en train de lire. J'allume ma lampe de chevet et ouvre le journal Le Monde. Ca fait à peine 3 minutes que je lis quand PN éteint de son côté et me demande de faire de même car il veut dormir. Je lui dis d'attendre un peu, au moins que je termine mon article. Tout d'un coup, PN hurle violemment, il me reporche de faire exprès de laisser la lumière juste pour l'embêter. Je lui dis que non et que je veux juste terminer mon article. Il commence à me couvrir d'insultes. Je ne comprend pas le passage fulgurant du calme à la violence. Je mets mon téléphone portable sur le mode enregistrement.

    "Tu peux pas aller lire en bas, non ? Je me couche pour m'endormir plus tôt et l'autre, elle se ramène avec son gros cul-là et ses grosses cuisses pour bouquiner jusqu'à pas d'heure ostensiblement à côté de moi ! Putain ! Ca me bouffe ! Ca me bouffe ! Faut tout le temps qu'elle ait raison la petite bourrique-là. Putain ! Ah vindieu. C'est pas possible. Ca m'énerve, ça m'énerve ! Ouais ouais, c'est très bien, garde ton sang-froid. Garde-le plus longtemps possible, t'en auras besoin. Tu va en chier, je te le dis moi. Putain ! Des coups de boules ! Je lui foutrai des coups de boules ! Je me mettrai à genou et je lui foutrai des coups de boules !"

    Ensuite, je n'ai pas pu l'enregistrer, mais il a menacé de me "mettre l'aspirateur dans la gueule". L'aspirateur se trouvait au pied de notre lit. Soudain il sort du lit et en fait va fermer le volet en passant devant l'aspirateur.

    Je prends peur. Je sors de ma chambre et vais dormir avec une de mes filles.

    Parenthèse et saut dans le temps :

    Nous sommes le samedi 17/11/2012. Plus d'un an et 1/2 après, je mets enfin l'enregistrement. Avant, je ne savais pas le faire, puis j'ai eu plein de prétextes pour ne pas le faire. Mais aujourdh'ui, j'ai réussi et pris le temps de convertir le fichier qui était dans mon téléphone. J'ai aussi cmpris la totalité de son "discours", car je n'entendais pas tout jursqu'à présent.

    Voici :


    podcast

    Au commissariat

    Le lendemain, après une heure d'hésitation, je me rends au commissariat déposer une main courante pour harcèlement moral. j'avais peur que les flics me prennent pour une folle. J'ai été écoutée et comprise. J'avais aussi fait écouter au policier l'enregistrement fait avec mon téléphone portable de ses propos injurieux. Il m'a demandé si mon mari était en état d'ébriété, je réponds pas la négative, il est effrayé par la violence de ce discours.

    Je vais quitter PN.

    J'ai peur aussi de ses représailles.