PN frappe même une femme à terre
Sur la photo, ce n'est pas une femme, c'est un chien. Mais, voilà, c'est ce que j'ai ressenti ce soir. J'étais à la place de cet animal.
Je n'ai encore pas compris ce qu'il s'est passé dans la journée de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) ou avec qui il a parlé pourqu'il se soit mis dans cet état-là.
Aujourd'hui, je suis rentrée à la maison à 17h, car j'étais malade comme un chien (sic !). Fatiguée, le nez qui coule, une barre au front, les yeux qui grattent, un peu pyrétique. La voiture de PN est garée devant la maison. Je rentre, il ne me parle pas, moi non plus. Je me prépare un grog. Je lui demande s'il peut aller chercher les petits car ... , je n'ai même pas fini ma phrase qu'il me dit : "Non" Comme d'habitude, c 'est "démerde-toi", il ne veut plus rien faire pour moi. Je termine ma phrase ; "je vais me coucher, je suis malade". Il me dit de demander à l'aînée d'aller chercher ses petits frère et soeur à l'école. J'envoie un SMS à ma fille aînée. Je m'endors dans mon clic-clac.
Quand je me réveille vers 18h30, les enfants sont rentrés, sont venus me voir, me faire un bisou, me demander si je vais bien. Quand je me lève pour préparer à manger, PN voit mon état maladif et commence à m'attaquer :
"- C'est au cerveau ou au colon ?"
Phrase courte, compréhensible seulement par la victime du PN avec l'historique et le contexte. Il faut sous-entendre le cancer, puisque la mère de PN est décédée d'un cancer du cerveau et que PN a eu des saignements au colon il y a un an. Je ne relève pas, je ne comprends même pas pourquoi il dit cela !
Puis PN m'a lancé des volées dans tous les sens et sur tous les sujets, tellement vite que je ne comprends rien du tout. D'habitude, PN jouit quand je souffre ou quand j'ai un problème. J'en reparlerai car je le vois de façon claire avec le recul. Là, il a ouvert un courrier qui m'était adressé et qui regrettait de ne pouvoir donner une suite favorable à ma candidature. De la même façon, PN devrait se réjouir puisque je suis malade. PN devrait être content, mais il est hors de lui. Je comprends qu'il va me falloir, malgré mon état, rassembler toutes mes forces pour lui tenir tête, sinon c'est lui qui m'écrase.
J'ouvre le réfrigérateur et cherche le reste de merguez qui était prévu pour le repas de ce soir. PN a tout mangé : "Bah, quoi ? J'avais faim, j'ai mangé toutes les merguez avec mon amie S. qui était là, allongée sur la table." Je ne lui ai rien demandé. Je ne sais pas pourquoi il me parle d'elle. S. est une de nos connaissances avec qui P., un de nos amis, a trompé sa femme, cela s'est passé en même temps que PN avec sa maîtresse, les deux garçons sont devenus comme cul et chemise, ils ont dû faire monter une émulation à cette période et ont dû bien rigoler de tromper leurs femmes respectives !!! Peu m'importe désormais.
On arrive à une dispute qui part dans tous les sens. Entre deux insultes, PN relève ses manches et montre ses biceps, il dit qu'il est fort, qu'il a des muscles. Je regarde l'alcool disponible. Quelques bières ont dû être bues, il en reste encore, PN était à la moitié de la bouteille de vin, soit 3 verres, une bricole pour lui. Pendant que je lave quelques verres, PN vient me taper sur la tête à la façon de "Benny Hill" sur le petit vieux. Il avait fait ça dès qu'on s'était rencontrés il y a 18 ans, je l'avais prévenu de ne jamais recommencer. Ce soir, il m'a prise par surprise et je ne supporte pas ce geste dégradant. Je lui lance un verre d'eau dans la figure. Il sourit mais ne me touche pas. Je l'avertis que s'il me touche encore, j'appellerai la police . "Et pour quel prétexte t'appellerais la police ?" Pour menace et vilence morale. Là, PN me dit qu'il a déjà appelé le commissariat. Il se met à mimer sa conversation avec le policier en faisant un accent antillais, puis me sort le nom d'une policière. Je comprends qu'il a téléphoné pour vérifier si j'étais venue au commissariat et aussi la valeur d'une main courante. Il m'avait déjà laissé entendre, sans plus, qu'il avait contacté le commissariat. Je ne savais pas si c'était du lard ou du cochon. Maintenant je sais, mais à vrai dire, cela ne change pas grand-chose.
Puis la dispute part sur l'argent. Ah, l'argent ! PN me réclame 2000 € payés pour le voyage aux Caraïbes sur le compte-joint, car je n'avais pas assez sur mon compte-chèque, plus 600 € de participation aux impôts de 2010. Pour les 600 €, j'avais dit à PN qu'il ne verrait jamais la couleur de cet argent pour la raison qu'il m'avait fait cocue, d'autant plus que dans le même temps, PN me disait en novembre 2010 qu'il voulait donner 300 € à sa maîtresse (qu'il présentait comme une collègue) et 300 € à la collègue de celle-ci, car elles avaient beaucoup travaillé et fait plein d'heures supplémentaires que la boîte refusait de leur payer. Les pauvres Cosettes ! Je lui avais demandé à l'époque s'il se foutait de ma gu... et s'il se prenait pour le patron de la boîte. Mais PN persiste à me réclamer cet argent. Je précise que nous sommes mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts...
PN me reproche d'avoir un problème avec l'argent, me menace de me faire payer (sic !), que j'allais crever la dalle, manquer de tout, qu'il en sera heureux. Qu'il sera heureux sans moi. Je lui réponds qu'on verrait cela avec un avocat, lequel fera le compte et divisera tout par deux. Mais PN n'est pas d'accord, il veut l'argent tout de suite !!! Je n'ai pas la somme sur mon compte, je lui fais un chèque de 2600 € et lui dis de le bouffer, ce chèque. PN le froisse et le jette par terre. En fait, PN s'en fout (je crois) de l'argent, il veut juste m'atteindre.
Pendant ce temps, la benjamine qui mangeait à côté de moi est en larmes. Je demande à PN de se calmer car il la fait pleurer, sur quoi PN se retourne sur elle et hurle : "Je m'en fous !" . J'ai consolé ma petite qui hocquetait de pleurs.
Aparté
Cherchant à comprendre la raison pour laquelle PN est dans cet état-là - car il y a toujours une cause à un effet. Je regarde les appels, mails et SMS passés sur le Blackberry de PN. Pendant que je dormais, il a téléphoné à IR., mon amie et qui était devenue sa confidente, en tous cas la 3è personne de la clique que PN formait avec P. (l'autre mari adultère). L'hiver dernier, les 3 passaient leurs journées oisives à boire des coups ensemble pendant la période de cocufication. Je prends mes distances avec IR. car leurs rencontres ou conversations donnent en général lieu à des représailles à la maison. Je crois IR. naïve, on me la dit perverse. Peut-être aussi, PN sachant que je n'apprécie plus qu'il contacte IR., se sente coupable de l'avoir appelée et me le fait payer... Pff ! N'importe quoi, quelle histoire.
Faut vraiment que je me tire de là !
Demain faut que j'appelle l'avocat ou que je fasse le 39.19 au moins.
j'ai eu droit à tout en terme de violence verbale. Pendant que je prépare le repas, puis à table PN présente une logorhée incroyable et une hyperexcitation. C'est en cela que je pensais à un moment qu'il pouvait être bi-polaire. En général, il parle dans tous les sens, fait rigoler les enfants, leur raconte de blagues de n'importe quoi, les excite, les énerve ; du coup les enfants rigolent, s'agitent. Moi, je vis ce moment de façon hypertendue, mais les enfants ne le savent pas, c'est comme le vent qui se lève et les feuilles qui s'agitent avant la tempête. Puis, soudain PN s'énerve, il ne supporte plus l'agitation à table (qu'il a lui-même créée) et il se met à disputer les enfants, leur crie dessus et les fait pleurer. Ces derniers n'ont rien compris et rien vu venir. Ce scénario se répète très souvent.



Quand PN (mon mari appelé Pervers narcissique) boit du vin, il finit toujours la bouteille. Il m'est arrivé de prendre des verres (2 au maximum) afin que, du coup, il en boive moins (soit 4 verres, si l'on considère qu'une bouteille de 75 cl égale 6 verres). Mais, j'avoue que ma méthode trouve sa limite ! En effet, PN vient de ramener un cubi de rouge de 3 litres ! MDR !!!
Je ne sais pas ce qu'il peut bien y avoir dans la tête de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). Je n'arrive toujours pas à comprendre.
Voilà. Lors des repas, cela a toujours été une succession de dénigrements, sur les gens qui nous entourent -et encore plus maintenant, puisque PN lache son venin sans retenue. Je l'avais déjà écrit, cela fonctionnait comme ça dans la famille de PN. 


Lundi, au boulot, c'était dur. J'avais du mal à me concentrer. Trop triste. Trop malheureuse. Des envies de pleurer parfois. La sensation d'avoir un poids dans la poitrine et sur le dos. Je me sentais écrasée. N'arrivais pas à avancer. J'ai alors pensé à mon grand-père, "Pépé", qui était harcelé moralement et physiquement par sa femme. La mort, à 77 ans, l'a libéré. Ma grand-mère avait perdu sa victime. A reporté sa haine vers ma mère ou un autre de ses enfants, puis elle a vécu seule et a fini par perdre la tête. Aujourdh'ui, elle a 94 ans. J'ai très bien conscience que je vis une situation de répétition. Il qu'il faut que je casse cela. Mais lundi, j'ai ressenti dans ma chair ce que vivait Pépé au quotidien. Lui, arrivait à dépasser cela par le renoncement et la méditation. Moi, je n'arrive plus à méditer, à ne pas être touchée en développant une estime et une conscience de moi-même. Et en partant du boulot, j'avais l'impression que j'allais rentrer à la maison pour prendre mes coups quotidiens, tout comme une femme battue résignée se serait habituée aux coups de son mari : "C'est l'heure des coups et des claques". Je me sentais violentée dans ma chair. C'est une sensation terrible et bizarre. Subissement. Résignation. Je baissais les bras. Je touchais le fond. Plus envie de réagir. Plus la force. Des fois, je me dis, fermer les yeux, ne plus se réveiller. Ce serait fini. Ce serait si simple après tout. Mourir.
