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  • Concours

    Revivre

    J'ai passé le 3ème concours il y a deux semaines. Pour le grand O et pour la matière technique, j'étais hyper angoissée. Cependant moins que pour le 2ème concours. Je m'en étais davantage remise aux mains de qui vous savez. Les 2 oraux se sont relativement bien passés. Une fois que j'ai eu passé le droit hosputalier, je me suis sentie physiquement très très allégée ! Un poids a disparu de ma poitrine. EN rentrant j'ai acheté à la gare un magazine féminim avec seulement des images (!!!) et je me suis vidée le cerveau en regardant des films ! Les jours qui ont suivi ont été très différents des 10 derniers mois. Envolés les angoisses, le stress, les nuits à apprendre mes cours, à lire Le Monde, etc. A partir du  16/11 j'ai commencé à revivre. J'étais comme dans ma vie d'avant (les concours). C'était bien, c'était bon. J'ai apprécié de vivre l'instant présent aussi. Je me suis remise à la peinture.

    Déception

    Aujourd'hui les résultats du concours N°2 sont tombés avec 2 jours d'avance. Je ne suis pas sur la liste principale ni la complémentaire. J'ai été décue, déçue après ces 6 mois d'investissement. Un peu abasourdie mais sans plus. Etant donné que j'avais quand même de gros problèmes de mémorisation. Je me doutais de l'issue défavorable à la sortie du grand O. Il aurait fallu un très grand miracle pour que je l'aie. Autour de moi, les collègues m'ont soutenue, me disant que cela n'enlevait rien à ma valeur. Demain j'ai un oral d'allemand en langue obligatoire pour le concours N°3, il faut que je cartonne.

    En rentrant à la maison, j'ai annoncé la mauvaise nouvelle aux enfants, ils ont bien pris la chose, sans plus d'émotions. Tout n'est pas fini.

  • Le cousin et l'oncle de PN, les révélations

    Dimanche 18/11/12

    Le cousin

    image 2.jpgLe 23/09, alors que j'étais dans le train qui m'emmenait à Rennes pour une semaine, Syl le cousin breton de PN m'avait téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Il avait eu mon numéro par l'Aînée qu'il avait vue pendant les vacances d'été. Cet été, PN avait emmené les enfants une semaine chez son père dans la maison familiale, habituellement, il va faire la tournée de la famille dans la région. Comme j'étais en grande conversation avec Caro, je n'avais pas pris son appel. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas pris le temps de le rappeler, je lui ai envoyé 2 SMS lui signifiant que je le remerciais et que je pensais bien à lui et sa famille.

    Syl est le fils du frère aîné de la mère de PN, nous avons 5 jours d'écart. Depuis 1993, je le voyais chaque année quand PN et moi étions en vacances l'été ou à Noël en Bretagne. Nous nous entendons bien, sans plus.

    L'oncle

    image.jpegLe samedi 17/11/12 au soir, le téléphone fixe a sonné. C'était le père de Syl qui cherchait à parler à PN, son filleul. PN aime bien son oncle, il avait l'habitude de l'appeler régulièrement et très longuement tous les 15 jours. L'oncle est un homme droit, un peu bourru, un homme de la terre avec des principes, parfois borné mais juste. J'ai le même rapport avec lui qu'avec son fils. Et je suis assez proche de sa femme et de sa fille également. 

    L'oncle me demande de mes nouvelles, je lui explique que PN n'habite plus là. L'oncle me dit que cela lui donne l'occasion d'avoir de mes nouvelles, qu'il n'avait pas eues depuis si longtemps, si ce n'est par PN cet été. Il m'a demandé pourquoi je ne les avais pas contactés depuis longtemps, j'ai répondu que je n'avais pas osé car je ne voulais pas qu'on me reproche, comme mon beau-père le fait, de mettre la pagaille dans la belle-famille. L'oncle m'a répété qu'il conservait de la considérartion pour moi et que j'étais toujours la bienvenue chez eux.

    J'avais dit à l'oncle que je ne voulais pas dénigrer PN et j'étais restée floue sur les circonstances de notre rupture et de notre divorce. Mais de fil en aiguille - nous sommes quand même restés 1h30 au téléphone - je dis finalement ce qu'il s'est passé, la tromperie suivie des violences psychologiques extrêmes, le départ pour Rennes, etc.

    Les révélations

    images 3.jpegDe son côté, l'oncle me fait pas mal de révélations, tues jusqu'à présent par lui et leur famille.

    L'oncle : "Ma femme et moi avons toujours remarqué que PN était rude avec toi quand vous veniez à la maison. Cela n'avait pas échappé non plus à Mémé. Elle voyait bien qu'il te rudoyait, qu'il te parlait mal. Et aussi les coups de pied qu'il te donnait sous la table (? Je n'ai pas le souvenir ?). Mémé nous a toujours dit que vous ne resteriez pas ensemble."

    Cette révélation me fait tomber de ma chaise. Mémé était une femme très vive et lucide, une femme extraordinaire respectée par toute la famille. Sa fille, la mère de PN lui ressemblait. PN adorait sa grand-mère et sa mère, décédées l'une en 2011 et l'autre en 2000. Je n'avais jamais laissé rien paraître devant les grand-parents. Jamais je n'aurais pensé que la grand-mère voyait tout.

    Ainsi donc, ils parlaient de moi et de ma relation à PN. En revanche, la famille de l'oncle n'a jamais été dupe de la personnalité de PN. Bien sûr, l'oncle et PN ont toujours été affables lorsqu'ils se retrouvaient. L'oncle sortait ses meilleures bouteilles. La famille est agricultrice, hormis la cousine de PN qui travaille dans un ESAT. A chacune de ses visites, PN aimait à parler de son travail international, de ses voitures de fonction puissantes et rutilantes. Je suppose que PN avait besoin de les impressionner, et je me demande dans quelle mesure la famille était impressionnable. Mais je ne le crois pas, leurs valeurs sont ailleurs, bien loin du clinquant.

    er_La chaise cassee 81 x 60 cm.jpgL'oncle m'a reparlé de la fois où je lui avais téléphoné, un appel au secours face à la violence de PN qui cassait les chaises à la maison de colère. Personne ne pouvait le raisonner. Impossible de parler à son père qui est très "spécial". L'oncle, son parrain, lui avait téléphoné le lendemain pour lui parler de manière paternelle et le "remettre sur le droit chemin". C'était il y a très longtemps, vers 2002-2003, je ne m'en souviens plus. La chaise dont le pied est cassé est toujours là dans le salon. Le lendemain des faits, PN et moi recevions ses amis à déjeûner. PN a tenté de leur dire qu'il s'était énervé jusqu'à en casser les chaises, j'étais surprise, mais il était resté flou, du coup les amis - choqués - n'ont pas renchéri et le sujet à fait plouf. Les mois qui ont suivi, la soeur du meilleur ami de PN nous avait invités une semaine à Bordeaux, afin que PN et moi décompressions et que nous nous retrouvions. Elle nous gardait les 3 enfants et nous poussait à nous promener seuls. La seule sortie dans la ville girondine en travaux a fini en eau de boudin, puisque suite à une énième dispute j'ai quitté la voiture profitant d'un feu rouge et j'ai erré dans Bordeaux seule et en larmes. PN m'avait retrouvée une heure plus tard. Cela allait déjà très mal vers 2003.

    Le père

    Ensuite, l'oncle m'a parlé du père de PN lorsque j'avais évoqué l'alcoolisme de ce dernier. L'oncle et sa famille n'ont jamais été dupes de l'alcoolisme du père qui venait leur rendre visite sentant l'alcool à plein nez. C'est aussi pour cela que j'avais peur quand PN a commencé à partir en vacances chez son père avec les enfants sans moi. Il n'y avait pas une fois sans que le père et le fils ne se disputent ou même en viennent aux mains (note déjà parue). 

    L'oncle se pose la question de la violence du père en vers la mère. Il raconte comment, à 25 ans déjà, le père était colérique et avait quitté un repas de famille avec femme et enfant (le bébé, c'était PN) à cause d'une réflexion anodine de Mémé. La mère de PN n'avait pas pipé un mot, c'ets étrange car lorsque j'ai fait sa connaissance - elle avait 50 ans -, j'avais l'impression que c'était elle qui portait la culotte et que le père était plutôt effacé. Comme qui les impressions sont trompeuses. L'oncle et la tante m'avaient il y a quelques temps révélé que le père confisquait le salaire de la mère, pourtant j'ai toujours vu la mère avec un chéquier et faire ses achats librement. Bref !

     A suivre

     

  • Journée contre les violences faites aux femmes

    DImanche 25/11/12

    Aujourd'hui c'est la journée contre les violences faites aux femmes.

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  • 1er enregistrement de PN

    Cet enregistrement a été suivi le lendemain de ma 1ère main courante contre PN au commissariat de police..


    podcast

  • test

    PN en délire...dans le quotidien.

  • Sabordage

    Dimanche 11/11/12

    image 3.jpegLe jeudi 08/11/12, je passe mon grand O suivi de l'épreuve d'allemand. J'avais prié Dieu la veille afin qu'il guide ma main lors du tirage des sujets et qu'Il m'aide durant l'oral. quand je les découvre, je sais que c'est mort. Le thème : "Jacques Brel" et le texte, un article d'H. Carrère d'Encausse sur la "guerre civile russe en 1918". Je me suis toujours dit que si le sujet ne me parlait pas, je prendrais le texte car je pouvais m'appuyer sur les infos présentes. J'ai 25 mn de préparation, je commence la lecture mais plus j'avance dans le texte, moins je me sens d'en faire un exposé au jury. Au bout de 10 mn, je change le fusil d'épaule. Tout le monde sait qu'il ne faut jamais faire cela car j'ai perdu 10 précieuses mn de prépa. Brel : je prépare un truc pas du tout construit, j'improviserai, puis c'est déjà l'heure, on m'appelle.

    Assise dans la petite salle face à 8 personnes (un membre du jury est manquant), je commence mon introduction. Au milieu, je me rends compte que je ne parle pas de Jacsque Brel mais de la la vie de Gauguin. Une boulette énooooooorme !!!!!!! J'en fais part au jury qui me dit de poursuivre quand même. Je continue mais je ne conçois pas de dire des âneries sur Gauguin apposées sur la vie de Brel. Tous les 2 ont vécu à Tahiti. Le jury tente de me sauver mais la suite devient rocambolesque. Tout ce qui sort de ma bouche est un tissu d'âneries grosses comme moi (comme dirait PN). Je n'ose même pas les transposer ici. Je me suis sabordée toute seule.

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    Qui parle ?

    images (3).jpegC'est déjà arrivé, c'est comme si quelqu'un d'autre parlait à ma place. La dernière fois, c'était quand j'avais dit à IR avant qu'elle ne me trahisse ouvertement, que "PN l'adorait", "qu'il voyait IR et son mari comme ses figures parentales". IR a été très flattée de cela, elle me disait en retour qu'elle tempérait et grondait PN quand il leur disait du mal de moi : foutaises. Grosses foutaises. Cela l'a fortement rapprochée de PN, ils ne se sont plus quittés. Par la suite, je me suis toujours demandé comment ces mots ont pu sortir de ma bouche, alors que je commençais à ne plus supporter que IR soit constamment dans ma vie, dans mon couple. Jamais compris.

    Ce jour de grand O, c'était pareil. J'ai dit des énormités, j'en ai honte rien qu'en y repensant. Durant ma prépa rennaise, j'ai eu des oraux ratés, mais jamais comme ce jour-là. C'était une vautrade inimaginable. Les autres questions de culture gé ou de droit, eh bien j'ai répondu à côté ; la MSP qui aurait pu me sauver et où je suis habituellement bonne, eh bien je l'ai foirée. J'imagine que le jury en avait mal pour moi. L'un d'eux, un prof de Rennes, a tenté de me sauver, mais je n'ai pas su attraper la bouée.

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    La honte

    J'ai honte de ce que j'ai pu dire devant le jury. C'est comme si ce n'était pas moi qui parlais. Encore aujourd'hui je ne comprends pas. Mon égo est mis à rude épreuve. Puis j'essaie de prendre du recul. C'est fait, c'est passé. C'est entre le jury et moi. J'ai fait du mieux que j'ai pu. Je vais passer à autre chose, cela ne sert à rien de ruminer et de me faire mal.

    Le facteur chance

    image 6.jpegMes camarades ont eu plus de chance que moi, certains sont tombés sur des sujets plus faciles, des sujets de santé publique déjà étudiés, l'obésité, l'alcoolisme, la gérontologie, le sport, etc.  J'aurais pu faire un exposé sur ces types de sujets, mais là c'était impossible. En sortant de la salle j'ai su que c'était mort. Est-ce ainsi que Dieu a guidé ma main pour le choix des sujets ? Une amie, Véro, me dira le soir que ce concours n'était peut-être pas pour moi. Dans ce cas, Il aurait du me le faire rater dès les écrits ou alors le rater à quelques points, que je fasse un exposé juste potable mais ne me permettant pas d'avoir le concours, mais certainement pas que je me vautre de façon aussi honteuse et catastrophique !!!

    Cela m'a remuée. J'ai passé l'allemand 45 m après. J'étais totalement démotivée. Alors que j'avais eu 18/20 lors de l'oral blanc en allemand, là je n'ai pas tout compris dans le texte, j'ai cherché mes mots, j'ai oublié de mentionner le titre et l'auteur, bref, la cata.

    J'ai mis un jour a accepter cet échec, j'étais hébétée. Autour de moi, certains me disent que tant que je n'ai pas les résultats, rien n'était joué. Hélas, je connais les règles du jeu, pas d'exposé, c'est mort car le jury attribue la note éliminatoire.

    Dans le pire de mes cauchemars, jamais je n'aurais pu imaginer pire scénario. J'avais aussi demandé à la Vie qu'elle cesse de mettre des épreuves sur ma route. Et bien il faut croire que je vais en avoir encore un certain temps. Je n'ai pas fini de payer ma dette. Qu'ai-je donc pu faire dans ma vie antérieure ?

    Après mes oraux, je suis restée assise dans un salon de l'espace de concours une bonne heure davent un café. Je venais de me prendre un grosse claque. Je suis le Bertrand de Broc  du Vendée Globe, celui qui a raté le départ après des années d'entraînements et d'espoir. Arrivée à la maison, je grignote un reste de repas. J'annonce la mauvaise nouvelle aux enfants, l'Aînée est déçue : "Ça veut dire qu'on ne retourne pas à Rennes ?". Il y a encore l'autre concours. 

    Crevée

    images (4).jpegJe suis crevée. Mon corps se relâche, j'ai froid, le nez qui coule, sûrement des microbes attrapés dans le métro parisien. Je me couche dans le canapé sous une couverture et chercher ce qu'il y a de plus abêtissant à la télé, je regarde une histoire de guêpes tueuses télécommandées par des espions pour détruire les ennemis. Je ne veux plus rien lire, plus de livre, plus de journal, plus de journaux télévisés. Je vais me taper des magazines féminins avec plein d'images et voir des séries débiles. Je ne veux plus utiliser mon cerveau.

    Le soir, je n'ai pas envie de cuisiner, j'emmène les enfants manger dehors. Le lendemain au travail, j'affronte les questions des chefs et collègues par rapport à mon grand O. Certains me disent que j'aurais dû dire ceci ou cela, cela me gonfle alors je ne rentre plus dans les détails et quand on me questionne je réponds :" on verra les résultats fin novembre". Le soir, je dîne avec mes chefs et collègues au restaurant, c'était prévu de longue date et c'était sensé fêter ma réussite aux oraux. Je fais livrer des pizzas aux enfants. Je rentre vers 23h30 et me lève seulement vers 15h le lendemain.

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  • Veille du vrai grand O

    Mercredi 7/11/12

    Demain, je me lève encore à 5 heures pour être en avance, car je passe mon vrai grand oral devant 9 personnes, en 1er sur la liste. Je lis encore des choses sur des thèmes qui vont peut-être tomber. C'est tellement vaste, la culture générale, que je ne sais pas où donner de la tête. Je lis tout, j'écoute tout, des choses généralistes, des choses pointues. Mais j'oublie aussitôt.

    En faisant cette formation et en passant ce concours, que je n'ai même pas choisi au départ (encore un hasard bizarre) je m'inflige des efforts, des angoisses et des doutes dont je n'avais vraiment pas besoin dans ma vie actuelle. Mais c'est ainsi. Aujourd'hui je suis encore stressée, mais pas autant qu'il y a quelques jours. Je vais faire le pas de la foi. Parce qu'avec le vide qui me fait office de cerveau, si le jury me laisse passer, alors je me soumets entièrement et ferai tout ce que la Vie me demandera.

    Pour remercier Dieu de m'avoir fait tirer avant-hier un sujet que je connaissais de loin, très loin, j'ai mis toute mon ardeur à aider mon amie Rosy dont le point faible est l'anglais. Nous nous sommes parlées une heure en anglais au téléphone, je lui ai fait répéter les mots ou expressions sur lesquels elle bute et lui ai corrigé ses fautes. J'ai la chance d'être bonne en langues, et quand je vais aux oraux, j'ai parfois l'impression de faire mon show tellement j'aime parler l'anglais et l'allemand. J'ai alors un grand sentiment de confiance que j'aimerais avoir, ne serait-ce que 1%, pour mon grand O.

    Je vais lire encore et faire un peu de relaxation à moins que je ne m'endorme de fatigue !

  • 1er oral

    Lundi 5/11/12

    images.jpegMoi qui, durant les vacances me couchais à 2h du matin, me suis mise au lit vers 23h, après avoir préparé mes vêtements du lendemain ainsi que mon cartable et ma trousse. J'ai aussi vérifié ma convocation et ma pièce d'identité. J'ai eu du mal à m'endormir. J'ai essayé de méditer un peu. La nuit, j'ai rêvé d'une camarade, que nous étions dans un train, dans une ville inconnue, Rennes peut-être ?

    Le matin, les 2 réveils ont bien sonné à 5h et 5h10. Je suis sortie de la maison à 5h50. Arrivée à Paris à 6h45. A cette heure-là, il n'y a que les éboueurs et les petits travailleurs qui soient déjà au boulot. J'ai battu le pavé jusqu'à ce qu'un café ouvre, j'y suis restée une heure à lire Le Monde pris dans ma boîte aux lettres le matin-même. Quand j'en suis ressortie à 8h00, il faisait jour et le boulevard était bondé.

    Le matin, le stress était parti. Je m'étais dit que je suivrais mon chemin quel qu'il soit. Arrivée la première au centre d'examen (je passe la première), j'aperçois petit à petit mes camarades venus de toute la France pour ces oraux. Ils sont tout aussi angoissés que moi alors que la plupart a un très bon niveau. Dans la salle d'attente, après avoir bien rigolé, il y a un moment où la déconnade retombe et où le stress revient. Tout le monde se tait. Alors je fais de la respiration pour me calmer.

    Des dates-butoir

    Cette date du 5/11 est tellement vité arrivée. Je ne pensais même l'atteindre un jour. Depuis que les résultats d'écrits étaient tombés mi-septembre. Depuis quelques temps, ma vie, qui s'écoulait lentement et tranquillement sous les coups de harcèlement moral de PN, s'est alors mise à se séquencer avec plein de dates butoir. Des dates angoissantes pour la plupart.

    • le 14/09/11 : la convocation au commissariat avec PN.
    • le 28/12/11 : le départ pour Rennes
    • le 03/01/12 : le début de la prépa à Rennes.
    • le 21/02/12 : le rendez-vous au tribunal avec PN et les avocats respectifs pour la non-conciliation
    • le 05/03/12 : le jugement
    • le 08/06/12 : le début des concours écrits
    • le 28/06/12 : la seconde vague de concours
    • le 06/07/12 : le retour en RP
    • les 12 et 13/09/12 : les 1ers résultats
    • le 19/09/12 : les résultats suivants
    • Le 5/11/12 : le premier oral (il y en a 8 en tout)
    • le 30/11/12 : les premiers résultats définitfs qui vont conditionner ma vie à venir à N+1 ou N+2

    Ma vie a été ainsi jalonnée d'échéances importantes et lourdes. A chaque fois, je me demande si je vais parvenir à vivre jusque-là. Et puis finalement, on y arrive. Ce n'était pas grand-chose. Mais je déteste toutes ces deadlines.

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    L'oral

    Avec mes problèmes de mémorisation, j'ai dû me résoudre à ne voir qu'une infime partie du programme durant ma semaine de congés : j'avais choisi les achats publics car j'avais réalisé en devoir cette fiche avec Tal, puis j'ai vu aussi les attributions et problématiques de la fonction de directeur d'établissement de snaté, ainsi que l'organisation interne - mais très partiellement.

    En dehors de ces 3 sujets, j'allais être sèche, c'est-à-dire incapable de dire plus de 3 phrases. Tenir 10 minutes chronométrées avec 3 phrases, c'est mort et l'on m'attribuerait aussitôt la note éliminatoire. C'est aussi simple que ça.

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    Vers 9h, avec retard, on m'appelle pour tirer mon sujet : "les achats et la commnade publique à l'hôpiatl". Dieu est grand. J'ai 15 mn pour préparer ma dissertation, que je rédige avec mes lointains souvenirs étant donné que je n'avais relu ma fiche qu'une seule fois.

    J'ai tenu les 10 mn. Le jury (l'un est l'auteur d'un bouquin de droit) m'a dit que je n'avais pas fait une dissert de droit. Il m'a posé d'autres questions auxquelles je n'ai pas su répondre correctement. Je sais que je n'ai certainement pas la moyenne mais en tout cas pas la note éliminatoire. Le coefficient est élevé, je vais avoir des points à rattraper. Je pronostique une dizaine de points à rattraper.

    Elie me dit qu'elle n'aurait pas su quoi dire sur mon sujet ; elle en a tiré un autre sur lequel elle s'est bien débrouillée. L'après-midi, je passe l'anglais en option. J'espère obtenir les 5 points maximum que l'on est autorisés à recevoir.

    Le pire est passé. Dans 2 jours, je passe le grand O et l'allemand à la suite. Re-belote. 

    Que dire de plus sur le sujet que j'ai choisi ? Même si j'ai été très très mauvaise, cela ne pouvait pas être mieux ! J'ai demandé à Dieu de guider ma main !

     

  • Panique

    Dimanche 4 novembre 2012

    Demain matin très tôt, j'ai un oral. Nous ne sommes que dimanche midi et je fais déjà de la tachycardie. J'ai encore 7 autres oraux jusqu'au 4/12. Comment vais-je tenir ?

    Vendredi soir, je n'ai toujours pas réussi à me calmer. L'angoisse est irrationnelle. Je connais tous les moyens de la calmer, en théorie. Mais je ne réussis pas à me les appliquer. 

    1. Dédramatiser. Ma vie n'est pas en jeu. J'ai connu pire situation. j'ai déjà passé des oraux.
    2. Faire de son mieux. Ce précepte toltèque déculpabilise. Quelque soit les résultats, je ne peux pas m'en vouloir car j'uarais fait de mon mieux.
    3. Accepter les choses. De fait, je me rends compte que je fais du refus d'apprendre. Je n'y arrive pas alors qu'en d'autres circonstances j'aime apprendre, lire, découvrir. Je pourrais accepter que je vais me planter CAR je ne connais pas mes cours, mais je n'y arrive pas.
    4. Vivre l'instant présent. Tout balayer d'un revers de la main et me dire, comme je n'ai rien à perdre ni à gagner, alors autant profiter de l'instant présent. Mais, je ne peux pas. J'ai beau faire le vide dans ma tête j'angoisse à mort.

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    Je n'ai pas pu dormir vendredi soir. Alors j'ai écouté les enseignement d'Eckart Tolle sur Youtoube, jusqu'à 3h30. Cela m'a calmée un petit peu. Je pourrais me dire que, étant une poussière dans l'univers, ma vie, mes sentiments, mes peurs représentent tellement peu de choses, alors pourquoi y accorder plus d'attention ? Moi qui suis tellement persuadée que la vie ici-bas n'est qu'une période infime par rapport à l'immense éternité, je ne devrais pas m'accorder tant d'importance et laisser mon mental avoir le dessus sur moi. Ce mental qui me parle, me fait avoir peur, me fait me dévaloriser. Me fait tourner en rond et envisager le pire. Alors qu'il ne faut pas faire de projections.

    Conversation avec Dieu

    images (6).jpegBref, j'ai réussi à me calmer le samedi après-midi. J'ai fait beaucoup de respiration et de relaxation. La nuit, j'ai parlé à la "Vie". J'ai reconnu tout ce qu'elle a fait pour moi jusqu'à présent pour que je rencontre le divin et que j'aie la foi. Même m'être retrouvée sur la route de PN et avoir été tant malmenée durant de longues années, j'ai reconnu cela comme faisant partie des épreuves. Cela fait même partie de la "grâce". J'ai aussi confirmé me soumettre et suivre le chemin - jusqu'à Rennes pour la prépa D3S, qui est bien au-delà de mes souhaits. J'ai confirmé accepter de suivre le chemin aveuglément.

    Mais j'ai surtout demandé que la Vie cesse de me mettre à l'épreuve car je n'en peux plus de ces "épreuves" justement. De ces examens, de ces tests.  D'avoir toujours et encore à me justifier, à faire mes preuves devant des jurys, alors que je sais pertinemment que je suis une bonne professionnelle, que je suis reconnue par mes pairs et mes chefs, jusqu'au directeur qui reconnaît mes comptéences.

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    Je ne veux plus me présenter devant un jury. Sinon, je voudrais faire un boulot simple, sans prise de tête, sans avoir à prouver mes capacités intellectuelles. Je peux gagner de l'argent aussi en tenant une "onglerie", c'est à la mode, rester secrétaire, vendre des plantes, etc, un job simple. Cela fait des années que je passe mes week-end à lire et apprendre. Je voudrais être davantage avec mes enfants, m'occuper de la maison, du jardin, faire la chambre de l'Aînée, me promener, faire du sport, tricoter un pull irlandais pour Jumelle avec des points compliqués et pleins de torsades, faire des tas de tableaux - j'en ai tout pleins déjà prêts dans ma tête -, cuisiner, etc.

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    Je suis en overdose de révisions. Demain, je vais tirer un sujet. Le préparer pendant 15 minutes. Devant le jury je dois tenir 10 minutes à l'oral, en dessous de 8 mn je suis recalée. Puis suivent 5 mn (je crois) de questions techniques. J'ai le sentiment d'aller à l'abattoir. La tête baissée. Les coaches en développement personnel de l'école ont pourtant bien dit qu'il s'agissait de professionnels qui recrutaient des professionnels. Je le sais, mais rien n'y fait. Trop tard pour entreprendre une psychanalyse. Je ne me sors pas cette image de l'esprit. Je suis vraiment trop con ! Je vais à un sabordage. Il faudra que ça passe très vite. Et après on passe à autre chose.

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    Ce dimanche midi

    Ce dimanche, je n'ai pas pu m'extirper de mon lit avant midi. Les enfants sont chez leur PN leur père depuis hier soir sauf Jumelle qui ne voulait pas y aller. Elle a dormi avec moi. J'avais essayer de la convaincre d'y aller, car PN ne les avait pas vus  depuis un mois, comme il était en déplacement la fois précédente. Je ne voulais pas qu'il pense que je retiens Jumelle. Mais elle n'a rien voulu entendre. J'adore regarder Jumelle dormir. Elle est très belle, et quand on la regarde, on y voit toute sa gentillesse et sa douceur. Je la regarde aussi vivre. La regarder est une forme de méditation et d'émerveillement devant la beauté du monde.

    Nous mangeons directement comme il est midi. Ensuite ma crise d'angoisse reprend. je n'ai pas le temps de chercher le pourquoi du comment. Alors, j'observe mes émotions. Et rien d'autre. Et de fait, elles partent, puisque je n'accorde pas plus d'intérêt aux manifestations de mon mental.

    Enseignement Eckart Tolle  (vidéo)

     

     

     

  • Comprends pas

    Vendredi 2 novembre 2012

    Dans 3 jours, "à l'aube", je serai en présence d'un jury de 2 spécialistes pour l'oral de ma matière technique, le droit hsopitalier. J'ai pris une semaine de congés, d'une part pour être avec les enfants et ne pas les laisser seuls et d'autre part pour réviser.

    La mémoire défaillante

    images (1).jpegChaque jour qui passe, je lis mes cours et mes livres, mais de fait je ne retiens toujours rien. Je ne comprends pas pourquoi. Je suis complètement démotivée. Cela ne m'intéresse même plus alors que je baigne dedans. Je fais encore, comme pour les écrits, une overdose, un refus d'apprendre. Je mets 3 heures pour lire / retenir des concepts simples sur des instances que je connais. Et puis j'oublie tout. Normalement, apprendre, ça devrait se passer comme ça :

        • Lire-comprendre-relire-mémoriser-retenir-ressortir !
        • Mais moi, c'est lire-(comprendre ?)-pas aimer-oublier !

    Pour la culture générale, je me suis abonnée journal le Monde, mais depuis 2 semaines, je n'ai lu que 2 journaux ! 

    Je ne sais pas ce qui m'arrive, je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça. Je n'ai plus envie de faire comme on me le demandera : tirer un sujet au hasard et faire un plan en 2 parties, bla bla bla. Pour prouver que mon cerveau est à peu près structuré. A côté de cela, je sais que je suis une bonne professionnelle, j'ai pas envie d'avoir à le prouver. Pour moi, je n'ai plus envie de me livrer à cette comédie.

    Craquage - comment relativiser ?

    Aujourd'hui j'ai craqué, encore. Pleuré car je n'arrive pas à apprendre et que je suis terrifiée à l'idée de passer à l'oral. Pourtant, j'ai vécu des choses pire que ça dans ma vie. Me trouver devant PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), essuyer ses insultes, ses cris et ses menaces sans broncher. Cela pourrait m'aider, mais je ne parviens pas à relativiser. J'ai beau me dire, que ce n'est pas grave si je rate, que ma vie n'est pas en jeu, que je pourrais recommencer l'année prochaine, mais cela ne marche pas. J'ai téléphoné à ma soeur aînée qui m'a dit la même chose, cela m'a déculpabilisée un temps, mais cela n'a pas duré. Pareil pour Rosy, qui vient d'arriver en Métropole et qui m'a rassurée au téléphone alors que j'étais en pleurs.

    Rosy me rappelle le chemin parcouru et me conseille de faire comme j'ai fait pour les écrits : avoir confiance, avoir la foi. Etre l'instrument de la gloire de Dieu. Elle me dit d'arrêter d'être dans le contrôle. Mais rien n'y fait. Je suis toujours dans le contrôle, si je n'apprends pas, comment pourrais réussir ? C'est logique !!!

    Miracles

    Et pourtant. Il y a déjà eu des miracles :

    • le thème de l'oral d'allemand en septembre 2011 : sur le harcèlement moral !
    • l'obtention en 2011 d'un concours à la première place, sur 650 candidats, alors que j'avais à peine révisé.
    • la réussite aux écrits de 2 concours sur 3.

    Car il s'agit bien de miracles. Ou alors je suis super forte et je ne m'en rends pas compte, ce qui m'étonnerait fort. D'un autre copté, si cela avait été un gros coup de bol, j'aurais réussi un seul écrit, mais pas deux ! Je ne sais plus quoi en penser. 

    En juin dernier, pour les épreuves écrites de culture générale, nous avions durant l'année 13 polycopiés thématiques à lire, je n'en ai lu aucun, je n'en avais pas eu le temps. Pas ouvert non plus les 3 bouquins de culture gé de concours que j'avais achetés, juste relu mes cours. Pour les épreuves de santé publique, j'ai lu le livre des plans nationaux, mais n'ai retenu aucun chiffre. Pour l'épreuve de sécu, 10 polycopiés et 2 livres, j'avais fait quelques fiches d'un livre, mais arrêté car rien retenu, et j'ai lu 3 polycopiés seulement. En droit des établissements SMS, bah, même pas ouvert mes cahiers car je m'étais trompée en choisissant les matières. Puis,  j'avais appris par coeur les chiffres et le financement de la dépendance des personnes âgées, un sujet que j'adore, mais à ce jour j'ai encore tout oublié. 

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    Je ne comprends pas mon cerveau. Je ne m'explique pas comment j'ai réussi à être retenue parmi les admissibles de ces concours de direction. Mes copines pensent que peut-être j'ai une bonne capacité de raisonnement. Mais moi, je me sens lente d'esprit, poussive, incapable de mobiliser mes connaissances. Pour l'oral de secrétaire médicale où je suis parvenue 1ère, je suis arrivée avec une feuille blanche devant le jury et j'ai improvisé, néanmoins, le niveau n'était pas du tout le même qu'aujourd'hui !!!

    Aujourd'hui, dans mon crâne, c'est vide ou alors c'est de la bouillie. Je ne retiens pas les choses les plus élémentaires. Nous sommes vendredi et j'en suis au même point. Rosy me dit que c'est trop tard pour reprendre le programme en entier. Et que je dois y aller dans le même état d'esprit que pour les écrits, dans le lâcher-prise, dans la confiance en "là-haut". Mais je n'y arrive pas. je suis en panique totale. J'ai honte de me présenter devant le jury et de leur montrer que je ne sais rien, d'être exécrable. J'ai honte. Est-ce que je vais devoir prendre un Lexo, comme pour mes pré-concours ? Je n'en peux plus. Je suis épuisée. Je n'arrive à rien. Je voudrais avoir carrément échoué aux écrits, comme ça je ne serais pas dans cet état.

    Et pour couronner le tout, j'ai un truc qui gonfle derrière mon oreille gauche et qui est douloureux.