Mardi 6/12/11
Ces confidences que l'on me fait. Confiance ? Confidences ? Confessions ?
Comme un entonnoir. Avec un trou.
Puis je parle des agressions de PN la semaine passée et de ma grande peur à son égard. Pleurs. Fatigue.
Le psy m'assure que mon attitude est celle qu'il faut adopter face à une personne en crise : ne pas réagir, mais aussi lui assurer que je ne lui veux rien. Car le psy décèle dans son attitude des traits de folie et une forme de paranoïa (quand je lui rapporte les propos de PN : "Je t'exècre, je t'exècre, quand je te vois tu me fais vomir, etc."). Il suggère que je dise à PN de consulter, voire de le consulter éventuellement (Je suis surprise car généralement un psy ne reçoit pas des personnes ayant des liens ensemble.)
Il me dit de faire attention car je me rends malade (lumbago) à supporter PN, me rapelle qu'il m'avait répété la possibilité que j'avais de partir, c'est-à-dire de quitter la maison, même si le départ pour Rennes était proche. A ce moment-là, j'avais environ 2 mois à supporter. Maintenant il reste 3 semaines et ma capacité d'endurance décroît déjà.
Le psy me pose une dernière question :
Pourquoi êtes-vous restée si longtemps avec PN ?
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Lundi 28/11/11
Séance #12
Maîtresses - Pas de liens trouvés en rapport avec ma relation à PN - secret ? secrétaire ?
Je ne vois pas. Je n'avance pas - voiture - défis - mais sans enjeux ! Ca ne vaut pas s'il n'y a pas par exemple un objet cher en enjeu.
Objets.
Affaires que PN me jette régulièrement - Mon rêve : jeu des 7 différences - Protection des affaires pendant que je serai à Rennes. Bijoux cachés aux douanes VN à 5 ans. Bijoux que je perds - perds-père.
Remarque du psy sur mon énorme trousseau de clefs. Moi : Mes clefs ... de goeôlière.
Geôles. Cellule - cellule familiale.
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Mardi 22/11/11
Séance #11
Parler au psy de mari ou de Marie ? Marie.
Se taire.
Jumelle est blonde alors que je suis asiatique. Légende urbaine du bébé échangé.
Bébé qui ressemble à l'autre. Avoir rencontré l'autre.
Secret.
Petit frère. Jumeau.
Mon histoire m'appartient, pas à Jumelle. Le lui dire. Pour la libérer.
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Mardi 15/11/11
Séance #10
Préambule :
J'avais ces derniers temps accumulé pas mal d'heures supplémentaires. Afin de compenser, je pars plus tôt. Direction le garage pour faire vidanger ma voiture, pendant que je fais masser dans une parfumerie-salon. Se vider la tête, se faire du bien. Profiter de l'instant.
Je rentre plus tôt et vais chercher les enfants devant le collège avec des pains au chocolat. Joie. Bonne humeur.
* * *
A la séance, je relate au psy l'incroyable revirement de l'Aînée. Lui dis que jusqu'ici je ne croyais pas en la force des mots. Il me dit que je n'en suis qu'au début de mes découvertes !
Les crises de folie et les attatques de PN m'atteignent toujours malgré tout. Le psy me dit de faire comme si c'était un inconnu qui me parlait dans la rue et de n'y prêter qu'une moindre attention. Je le sais bien, mais sel'entendre dire pas un tiers a plus de force.
Je rentre de cette séance extrêmement satisfaite etdans un grand état de bien-être. Il y a des choses magiques qui se passent dans ma vie.
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Lundi 7/11/11
Séance #9
Je parle au psy des violences récurrentes de PN. Mais aussi de mon terrible lumbago.
Le psy me demande ce que j'ai fait juste avant d'avoir eu ce mal de dos : J'effectuais les démarches pour Rennes. Psy pense que cela me contrarie. Notamment que l'Aînée ne veuille pas venir afin de rester avec ses copines.
L'Aînée, difficultés à communiquer, à élever une ado. Pour une fois, le psy parle et ne se contente plus de "Hum, hum". Pistes du psy pour la comminication avec l'Aînée. Entre petite fille et femme. Lui accorder ma confiance. La responsabiliser. Lui parler des raisons de travailler à l'école. Des différents risques dans la vie.
Le soir-même, je parle à l'Aînée, et à ma grande surprise, sans que j'aie pu le prévoir, l'Aînée m'affirme vouloir venir avec moi et ses frère et soeur à Rennes ?!? C'est incroyable !
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Lundi 31/10/11
Séance #8 (1ère séance payante)
Le RDV avec le psy était mon seul engagement du jour. J'ai été mal toute la journée. Je me sentais oppressée, avec une boule à la poitrine et qui n'est partie qu'une ou deux minutes avant la séance.
J'ai craqué. Beaucoup pleuré. Désemparée. Fatiguée.
Volonté de me débarrasser de cette angoisse récurrente. De ne plus être blessée par PN. De me construire en tant qu'individu. Et non pas fille de / femme de / mère de - Merde.
Les portes
Jeune couple : Portes à ouvrir très vite alors que j'étais lestée des sacs de courses. Porte que PN ouvrait pour inspecter l'ordre dans l'appartement.
Actuellement, porte à refermer symboliquement. Porte / Porter une charge. / supporter.
Le devoir
Lorsque chaque tâche devient une contrainte.
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"Refermer cette porte"
Je recherchai il y a quelque temps une sorte d'ancrage, pour me dire que je dois plus être atteinte par PN. Un geste magique que je ferais lorsque PN m'agresse, afin de ne pas avoir peur de lui.
Et bien, je crois que je l'ai trouvé.
Quand j'arrive à mon RDV chez le psychanalyste et que je suis en avance, celui-ci m'ouvre à l'interphone et laisse sa porte ouverte afin de terminer sa séance avec son patient précédent. Lorsque je parviens à son cabinet, la porte est ouverte. J'y pénètre , me retourne, saisis la poignée et referme cette porte.
Je fais ce geste en conscience. Désormais, quand PN m'agressera, je refermerai une porte (dans la mesure du possible), en retrouvant cet ancrage : Je ne laisserai pas PN m'atteindre.
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Mardi 25/10/11
Séance # 7
J'avais beaucoup de choses à raconter, beaucoup de choses sur le coeur. Du coup, je n'ai pas approfondi sur un sujet précis.
Sentiment d'oppression quotidienne - Difficile à supporter - Encore des blessures à panser / penser - Rêves que PN jette mes affaires - M'autorisé-je à m'offrir des choses ?
Et l'on revient au point de départ. Conduite à tenir face à PN.
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Mercredi 19/10/11
Séance # 6
Je raconte l'épisode violent du week-end dernier, notamment du dimanche soir, avec les nouveaux termes que PN me balance durant toute la soirée, au moins une vingtaine de fois par mot !
- affidés
- renégats
- imposture
J'explique au psychanalyste que ces termes ne me touchent pas et que je regarde PN gesticuler comme un acteur sur une scène de théâtre. Que c'est sa folie qui est usante. Le psychanalyste confirme ma bonne attitude, le recul et l'écran, ainsi que ma bonne compréhension de ce qui se joue, ie que PN agit en miroir et me reproche ce qui l'affecte, LUI (les 3 mots ci-dessus ainsi que sa problématique insistante concernant les amis).
Face à la violence je continue de me taire-terrer, antre, terrer-décombres.
Il s'interroge sur le terme "pervers narcissique" et utilise plutôt le mot "psychose" au sujet de PN.
Il me redemande pourquoi je ne pars pas (indépendamment du divorce et du prochain départ).
Nous reparlons de la conduite.
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Mercredi 12/10/11
Séance #5
Je reviens sur le "théâtre", et le "jeu de rôles" qui s'est installé entre PN et moi. Lors de nos rares mais agressifs échanges verbaux, je commence à me rendre compte que tout cela est stérile et niveau maternelle. Je ne veux plus rentrer dedans : "Non, c'est pas moi qui veux rien savoir, c'est toi. Non c'est pas moi qui ne me remets pas en cause, c'est toi. Nan, c'est pas moi qui me comporte ça, c'est toi." J'en ai vraiment assez de ces renvois de balles affligeants. Je mets un terme à cela en demandant le divorce.
Cela me conduit au mot rupture. Rompre avec PN. Mais aussi rompre avec les répétitions infernales dans ma vie. Violences dans le couple, métier, repartir de zéro à 40 ans avec les enfants sous le bras, comme ma mère arrivée en France avec ses gamins et 3 valises. Rupture positive. Car j'ai affreusement peur que mes enfants ne deviennent plus tard soit maltraité avec leur conjoint ou bien maltraitant. L'analyste me rassure en signalant que cette fois-ci, j'ai initié la rupture et montré qu'il était possible d'en sortir.
Je parle aussi de ma peur de partir à Rennes. Une rupture aussi.
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Vendredi 7/10/11
Séance #4
Je reviens sur "secret-taire". Je fais part au psychanalyste que, justement je venais d'être admise au concours de secrétaire (médicale), en première position !
Secrets vis-à-vis de la mère.
Taire. Silence vis-à-vis de la violence de la grand-mère sur le grand-père. Pour l'analyste, je n'étais pas directement une victime de cette violence mais spectateur, seulement il a utilisé le mot "complice". Le grand-père ne se rebellait pas. Identification. Ni moi non plus vis-à-vis de PN. "complice" encore quand je lisais les mails échangés entre PN et sa maîtresse. PN était le benêt dans cette histoire, vaudeville dit l'analyste. C'est vrai et ça m'a fait rire.
A quoi PN et vous jouez-vous, me demande-t-il ?
J'écarquille les yeux. Je ne sais pas !
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Mercredi 5/10/11
Séance #3
Révolte contre la mère dans le verbe, mais obéissance maternelle dans la conduite. Autophobie, stagnation professionnelle. "Tu seras secrétaire, ma fille !" Secret-taire, terre, racine. Des racines et des ailes.
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Samedi 1er/10/11
Séance #2
A peine une poignée de semaines de relation avec PN, il me faisait déjà pleurer. Il m'avait transmis des paroles inintelligibles (pour moi) mais qui m'avaient tiré des larmes. Impossible de me rappeler ces MOTS / maux !!!
Puis j'évoque ma phobie de la voiture qui me handicape vraiment. Conduite. Inconduite. Face à l'interdiction maternelle ?
Un mot-clé. Il faut laisser reposer.
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Mercredi 28/09/11
Si PN réussit à continuer de m'atteindre de la sorte, c'est que j'ai laissé une porte entrouverte par laquelle il a pu s'introduire. Pour refermer cette porte, j'ai demandé de l'aide.
Aujourd'hui je suis allée voir un psychanalyste.
J'y ai déposé des mots (il appelle ça des signifiants), des douleurs, des souvenirs de mon enfance. J'ai pu établir des liens.
Je suis remontée à la grossesse de ma mère, 1970.
A ce putain de bombardement, 1972 ou 73. Pleurs. Frayeurs.
A mon père policier dans les geôles viêts, 1975.
A l'arrivée en France, 1976.
A ma grand-mère dragon. Pleurs. Frayeur. Folie.
A mon gentil grand-père. Identification.
A la rencontre avec PN, 1993.
Aux premières larmes avec PN. Très vite.
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