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  • J-19

    Vendredi 9/12/11

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    Le temps passe si vite ! Je n'ai même pas le temps d'écrire un note juste avec la date.

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    Bon, je rattrape mon retard.

    Vendredi, je passe une journée de travail intense. Ma chef a décidé de se présenter à la tête d'une instance importante de sa profession. Nous disposons de la journée pour faire des courriers à ses pairs et en particulier une lettre d'intention à ses électeurs. Elle devait me dicter cette dernière par téléphone. Finalement, elle me donne l'ossature de la lettre et des mots-clés. A moi de me débrouiller. Je lui rédige une première version qu'elle trouve pas mal, elle la fait relire à un collègue, me fait retirer un petit paragraphe et modifier deux mots, et c'est emballé. J'envoie le courrier aux électeurs et quitte mon bureau à 18h30. J'ai envie de rentrer à la maison retrouver mes enfants ! Plus tard, ma supérieur m'enverra un texto de remerciement.

    Le soir, comme PN n'est pas là, je suggère à l'Aînée d'inviter sa meilleure amie à dormir à la maison. Le soir, je reçois un SMS de ma copine d'enfance Fati qui me relance pour organiser une soirée avant mon départ.

  • J-20

    Jeudi 8/12/11

     

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    Le jeudi matin, au petit-déjeuner, comme a son habitude, PN ne donne pas d'information claire, il laisse passer des mini-infos. Il parle tout seul : "Chouette ! Je vais prendre le train à 16h".

    Je fais le repprochement avec sa conversation la veille auparavant avec l'Aînée, où ils parlaient du Stollenkuchen. J'y reviendrai, à ce Stollenkuchen. C'est un gâteau allemand que l'on mange particulièrement à Noël.

    Je me rapelle que PN avait un séminaire de plusieurs jours en décembre au siège de sa société en Allemagne. Je lui demande ses dates. Il refuse de me répondre.

    PN : Ca ne te regarde pas !

    En fait, je veux savoir combien de jours je vais être tranquille, sans lui. Je veux connaître le temps où je pourrai savourer le fait dêtre moi-même, sans une présence oppressante.

    Moi : C'est pour pouvoir m'organiser avec les enfants.

    PN : Que je sois là ou pas, ça ne change rien. Jumeau ira tout seul au foot samedi.

    Moi : Si tu ne veux pas communiquer tes dates, je vais téléphoner à ta boîte.

    PN : T'as qu'à faire comme si j'étais pas là !"

    PN fait de la rétention d'information ! Je sais bien que rien ne va plus entre nous mais il habite encore ici. Ca m'agace.

    Dans la journée, je reçois un SMS de PN :

    "Merci pour mes vêtements mouillés et en boule sur le congélateur. Qd je sors le linge, j'ai au moins la décence de ne pas trier. Cet acte, comme d'autres résume parfaitement ta petite personne. C'est méprisable."

    La veille, j'avais étendu le linge, mais en attrapant les vêtements de PN, rien que le fait de les toucher me dégoûtait. Je n'ai pas eu la force de les étendre et je les ai posés, étendus, sur le congélateur. Ils n'étaient aucunement en boule. PN aurait pu passer des jours sans le voir, mais il préparait sa valise pour l'Allemagne et devait avoir besoin de chemises.

    Nous échangeons par SMS des amabilités.

    Moi : "Veux-tu qu'on parle des insultes que tu me dis constamment, voire que tu me hurles, telles que connasse, poufiasse, machin de pisse à la riae, etc ? Il va falloir arrêter tout ça, tu ne crois pas ?"

    PN  (je recopie le SMS tel quel) : "Constamment ?? Plus c'est gros, plkus tu crois que ça va passer.. Sois aussi un pe lucide sur ton propre comportement vis vis des gens en général. Insultes que tu n'as jamais proférées évidemment. Toi petite sainte franche du collier. Arretes de prendre les gens pour des cons, ce sera un bon début. Tu es vraiment un petit personnage paranoïaque et sans grd intérêt, je crois que de + en plus de gens s'en rendront compte tout naturellement.."

    Moi : "L'avis des gens m'importe peu, contrairement à toi. Au fait, il faut ke je me renseigne sur ton emloi du temps pour l'organisation."

     PN : "Je sais simplement ce que amitie veut dire sans etre interresse."

     PN : "Sinon n't occupes pas de moi"

    Je suis au bureau, il est 13h. Ses paroles m'énervent, il est toujours persuadé d'être une victime. Il ne parviendra jamais à la raison. Le fait d'écrire un si long SMS sur son Blackberry avec ses gros doigts suppose qu'il devait être bien énervé. Rien ne va changer, ça me gave.

     

    jeux à gratter.jpgLorsque je vais déjeuner, une collègue m'arrête dans les couloirs et me prend à part. Elle me tend un liasse de cartes à gratter ! C'est Ally, la femme de ménage avec Coline sa collègue. Elles se sont associées pour me donner ce cadeau pour me remercier de ma gentillesse et me souhaiter un bon départ pour Rennes. Je suis émue aux larmes, je les serre très fort contre moi.

    Depuis plusieurs années, dès qu'elles franchissent ma porte pour faire le ménage, je fais une pause et prends de leurs nouvelles, de la petite dernière de l'une, du rôti de dinde de l'autre, s'il était bon, si elle peut me donner la recette, etc. J'avais longuement discuté avec Ally de son échec à un concours et lui donnais des conseils quand elle s'est représentée. Dernièrement, je lui avais donné un sachet de fraises Tagada pour la féliciter de son admissibilité.

    La bassesse et la méchanceté de PN qui me dégoûtaient de la vie, étaient suivies la minute d'après de la gentillesse de mes collègues : cela me redonnait espoir et confiance en la vie !

    J'avais laissé tomber le fait de téléphoner à sa boîte, mais le soir, l'Aînée me rappelle qu'elle commence son stage de 3ème d'une semaine dès lundi prochain. Cela veut dire que si PN est encore à son séminaire, il ne pourra pas conduire l'Aînée à son entreprise à Paris ! L'Aînée va être dans la mouise. Mais je me dis ensuite qu'un séminaire ne durait pas aussi longtemps. Je laisse tomber.

     

    Les profs

    Le soir, les profs de 3è organisent une rencontre parents-professeurs dans les classes, chaque famille attend dans le couloir pour discuter avec chaque prof dans sa salle de classe. L'Aïnée a envie de commencer par les matières où elle obtient de bonnes notes ! Finaude la fille ! Elle veut aller dans la classe de SVT, dont la prof est mon amie Ca. Nous passons devant la salle de cours et apercevons IR et une copine discuter avec Ca. dans sa classe. Décidément, je tombe tout le temps sur elle ! La veille-même, il y avait foule devant le collège, comme il pleuvait fort, tous les parents disponibles venaient chercher leurs enfants en voiture. J'étais bloquée à un feu rouge juste à côté de IR qui était garée ! Grr !

    Lorsque IR et sa copine sortent de la classe, je lui tourne le dos de 3/4 car je discute avec une amie, celle qui avait fait la brocante samedi dernier avec moi. Je vois IR me regarder furtivement et tourner les talons. Je ne peux pas la piffrer. L'Aînée et moi entrons dans la salle de cours. Ca. m'explique que IR n'a rien compris et s'est trompée de jour car sa fille est en 6ème et pour eux, c'est lundi prochain.

    Nous discutons avec Ca. en qualité de prof et aussi d'amie. Ca. félicite l'Aînée pour ses résultats et son attitude dans sa matière. Nous parlons du départ dans un nouveau collège. Puis nous nous donnons RDV pour un dîner entre filles avec les autres copines avant que je parte.

    Nous allons à la rencontre de la prof d'anglais qui me dit que ma fille est l'élément moteur de sa classe, et aussi sa prof de maths qui lui conseille de bien apprendre par coeur ses leçons et lui promet de lui organiser un goûter pour son départ. On ne rencontrera pas les profs des autres matières où l'Aînée péche, hé hé ! Bien joué, la fille. On est crevées, il est déjà 20h passées.

    Dans les couloirs à la recherche des profs des autres matières, je rencontre pleins d'amies ou de connaissances. Je leur annonce mon départ ainsi que mon divorce.

     

    Ollie

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;L'une de mes connaissance, Ollie en a les larmes aux yeux. Je sais que ce n'est pas par rapport à moi, mais que cela fait écho à sa propre histoire. Elle en est très émue. Je la retrouve plus tard à l'extérieur du collège avec une amie à elle. Elle est encore en larmes, me dit qu'elle est contente pour moi. Au cours de la conversation, je lui demande si les mots "harcèlement moral" lui parlent, elle hoche la tête. Ollie a très peu confiance en elle, cela fait des années que je la soupçonne de subir la même choses que moi, mais je n'ai jamais osé lui en parler, les gens ne font voir finalement que des façades, ouvrir les portes est trop impudique, trop douloureux. J'ai discuté quelques fois avec son mari et j'ai vite vu en filigrane sa façon d'être. Je vais passer chez Ollie avant mon départ et lui offrirai un livre de ma bibliothèque : "Femmes sous emprises, les ressorts dans la violence dans le couple", de Marie-France HIRIGOYEN. J'aimerais lui offrir "Le Harcèlement moral", mais je crains de ne pas pourvoir le commander à temps. Nous discutons quasiment une demi-heure dans le froid (l'Aînée écoute la conversation et raconte même une anedocte relative à sa rupture d'avec son petit copain qui était méchant et intrusif avec elle), nous renontrons à la maison à 20h30.

    Nous dînons assez tard et après le repas, les enfants se précipitent avec moi dans le salon. Nous étalons les jeux à gratter sur la table basse. Ca piaille dans tous les sens : "Maman, je veux gratter ! S'te plaît, s'te plaît ! Encore une autre à gratter ! Et si on gagne 20.000 €, tu arrêtes de travailler, on n'aura pas besoin d'aller à Rennes ? On pourra acheter tout ce qu'on veut ? J'peux en gratter une autre ?" Sur la dizaine de cartes, notre gain total était de 4 €. Nous avons passé une bonne soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Refermer cette porte


    Mardi 6/12/11

    Ces confidences que l'on me fait. Confiance ? Confidences ? Confessions ?

     

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    Comme un entonnoir. Avec un trou.

     

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    Puis je parle des agressions de PN la semaine passée et de ma grande peur à son égard. Pleurs. Fatigue.

    Le psy m'assure que mon attitude est celle qu'il faut adopter face à une personne en crise : ne pas réagir, mais aussi lui assurer que je ne lui veux rien. Car le psy décèle dans son attitude des traits de folie et une forme de paranoïa (quand je lui rapporte les propos de PN : "Je t'exècre, je t'exècre, quand je te vois tu me fais vomir, etc."). Il suggère que je dise à PN de consulter, voire de le consulter éventuellement (Je suis surprise car généralement un psy ne reçoit pas des personnes ayant des liens ensemble.)

     

    paranoïa


    Il me dit de faire attention car je me rends malade (lumbago) à supporter PN, me rapelle qu'il m'avait répété la possibilité que j'avais de partir, c'est-à-dire de quitter la maison, même si le départ pour Rennes était proche. A ce moment-là, j'avais environ 2 mois à supporter. Maintenant il reste 3 semaines et ma capacité d'endurance décroît déjà.

    Le psy me pose une dernière question :

    Pourquoi êtes-vous restée si longtemps avec PN ?

     

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    Lundi 28/11/11

    Séance #12


    Maîtresses - Pas de liens trouvés en rapport avec ma relation à PN - secret ? secrétaire ?

    Je ne vois pas. Je n'avance pas - voiture - défis - mais sans enjeux ! Ca ne vaut pas s'il n'y a pas par exemple un objet cher en enjeu.

    Objets.

    Affaires que PN me jette régulièrement - Mon rêve : jeu des 7 différences - Protection des affaires pendant que je serai à Rennes. Bijoux cachés aux douanes VN à 5 ans. Bijoux que je perds - perds-père.

    Remarque du psy sur mon énorme trousseau de clefs. Moi : Mes clefs ... de goeôlière.

    Geôles. Cellule - cellule familiale.

     

    psychanalyse,psychanalyste

     

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    Mardi 22/11/11

    Séance #11


    Parler au psy de mari ou de Marie ? Marie.

    Se taire.

    Jumelle est blonde alors que je suis asiatique. Légende urbaine du bébé échangé.

    Bébé qui ressemble à l'autre. Avoir rencontré l'autre.

    Secret.

    Petit frère. Jumeau.

    Mon histoire m'appartient, pas à Jumelle. Le lui dire. Pour la libérer.

     

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    Mardi 15/11/11

    Séance #10

    Préambule :

    J'avais ces derniers temps accumulé pas mal d'heures supplémentaires. Afin de compenser, je pars plus tôt. Direction le garage pour faire vidanger ma voiture, pendant que je fais masser dans une parfumerie-salon. Se vider la tête, se faire du bien. Profiter de l'instant.

    Je rentre plus tôt et vais chercher les enfants devant le collège avec des pains au chocolat. Joie. Bonne humeur.

    *   *   *

    psychanalyse,psychanalyste

    A la séance, je relate au psy l'incroyable revirement de l'Aînée. Lui dis que jusqu'ici je ne croyais pas en la force des mots. Il me dit que je n'en suis qu'au début de mes découvertes !

    Les crises de folie et les attatques de PN m'atteignent toujours malgré tout. Le psy me dit de faire comme si c'était un inconnu qui me parlait dans la rue et de n'y prêter qu'une moindre attention. Je le sais bien, mais sel'entendre dire pas un tiers a plus de force.

    Je rentre de cette séance extrêmement satisfaite etdans un grand état de bien-être. Il y a des choses magiques qui se passent dans ma vie.

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    Lundi 7/11/11

    Séance #9

    Je parle au psy des violences récurrentes de PN. Mais aussi de mon terrible lumbago.

    Le psy me demande ce que j'ai fait juste avant d'avoir eu ce mal de dos : J'effectuais les démarches pour Rennes. Psy pense que cela me contrarie. Notamment que l'Aînée ne veuille pas venir afin de rester avec ses copines.

    L'Aînée, difficultés à communiquer, à élever une ado. Pour une fois, le psy parle et ne se contente plus de "Hum, hum". Pistes du psy pour la comminication avec l'Aînée. Entre petite fille et femme. Lui accorder ma confiance. La responsabiliser. Lui parler des raisons de travailler à l'école. Des différents risques dans la vie.

    Le soir-même, je parle à l'Aînée, et à ma grande surprise, sans que j'aie pu le prévoir, l'Aînée m'affirme vouloir venir avec moi et ses frère et soeur à Rennes ?!? C'est incroyable !

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    Lundi 31/10/11

    Séance #8 (1ère séance payante)

     

    Le RDV avec le psy était mon seul engagement du jour. J'ai été mal toute la journée. Je me sentais oppressée, avec une boule à la poitrine et qui n'est partie qu'une ou deux minutes avant la séance.

    J'ai craqué. Beaucoup pleuré. Désemparée. Fatiguée.

    Volonté de me débarrasser de cette angoisse récurrente. De ne plus être blessée par PN. De me construire en tant qu'individu. Et non pas fille de / femme de / mère de - Merde.


    Les portes

    Jeune couple : Portes à ouvrir très vite alors que j'étais lestée des sacs de courses. Porte que PN ouvrait pour inspecter l'ordre dans l'appartement.

    Actuellement, porte à refermer symboliquement. Porte / Porter une charge. / supporter.


    Le devoir

    Lorsque chaque tâche devient une contrainte.

     

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    "Refermer cette porte"

    Je recherchai il y a quelque temps une sorte d'ancrage, pour me dire que je dois plus être atteinte par PN. Un geste magique que je ferais lorsque PN m'agresse, afin de ne pas avoir peur de lui.

    Et bien, je crois que je l'ai trouvé.

    Quand j'arrive à mon RDV chez le psychanalyste et que je suis en avance, celui-ci m'ouvre à l'interphone et laisse sa porte ouverte afin de terminer sa séance avec son patient précédent. Lorsque je parviens à son cabinet, la porte est ouverte. J'y pénètre , me retourne, saisis la poignée et referme cette porte.

    Je fais ce geste en conscience. Désormais, quand PN m'agressera, je refermerai une porte (dans la mesure du possible), en retrouvant cet ancrage : Je ne laisserai pas PN m'atteindre.

    psychanalyse,psychanalyste

     

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    Mardi 25/10/11

    Séance # 7

    J'avais beaucoup de choses à raconter, beaucoup de choses sur le coeur. Du coup, je n'ai pas approfondi sur un sujet précis.

    Sentiment d'oppression quotidienne - Difficile à supporter - Encore des blessures à panser / penser - Rêves que PN jette mes affaires - M'autorisé-je à m'offrir des choses ?

    Et l'on revient au point de départ. Conduite à tenir face à PN.

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    Mercredi 19/10/11

    Séance # 6

    Je raconte l'épisode violent du week-end dernier, notamment du dimanche soir, avec les nouveaux termes que PN me balance durant toute la soirée, au moins une vingtaine de fois par mot !

    1. affidés
    2. renégats
    3. imposture

    J'explique au psychanalyste que ces termes ne me touchent pas et que je regarde PN gesticuler comme un acteur sur une scène de théâtre. Que c'est sa folie qui est usante. Le psychanalyste confirme ma bonne attitude, le recul et l'écran, ainsi que ma bonne compréhension de ce qui se joue, ie que PN agit en miroir et me reproche ce qui l'affecte, LUI (les 3 mots ci-dessus ainsi que sa problématique insistante concernant les amis).

    psychanalyse,psychanalyste

    Face à la violence je continue de me taire-terrer, antre, terrer-décombres.

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    Il s'interroge sur le terme "pervers narcissique" et utilise plutôt le mot "psychose" au sujet de PN.

    Il me redemande pourquoi je ne pars pas (indépendamment du divorce et du prochain départ).

    Nous reparlons de la conduite.

     

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    Mercredi 12/10/11

    Séance #5

     

    Je reviens sur le "théâtre", et le "jeu de rôles" qui s'est installé entre PN et moi. Lors de nos rares mais agressifs échanges verbaux, je commence à me rendre compte que tout cela est stérile et niveau maternelle. Je ne veux plus rentrer dedans : "Non, c'est pas moi qui veux rien savoir, c'est toi. Non c'est pas moi qui ne me remets pas en cause, c'est toi. Nan, c'est pas moi qui me comporte ça, c'est toi." J'en ai vraiment assez de ces renvois de balles affligeants. Je mets un terme à cela en demandant le divorce.

    psychanalyse,psychanalyste

     

    Cela me conduit au  mot rupture. Rompre avec PN. Mais aussi rompre avec les répétitions infernales dans ma vie. Violences dans le couple, métier, repartir de zéro à 40 ans avec les enfants sous le bras, comme ma mère arrivée en France avec ses gamins et 3 valises. Rupture positive. Car j'ai affreusement peur que mes enfants ne deviennent plus tard soit maltraité avec leur conjoint ou bien maltraitant. L'analyste me rassure en signalant que cette fois-ci, j'ai initié la rupture et montré qu'il était possible d'en sortir.

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     Je parle aussi de ma peur de partir à Rennes. Une rupture aussi.

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    Vendredi 7/10/11

    Séance #4

    Je reviens sur "secret-taire". Je fais part au psychanalyste que, justement je venais d'être admise au concours de secrétaire (médicale), en première position !

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    Secrets vis-à-vis de la mère.

    Taire. Silence vis-à-vis de la violence de la grand-mère sur le grand-père. Pour l'analyste, je n'étais pas directement une victime de cette violence mais spectateur, seulement il a utilisé le mot "complice". Le grand-père ne se rebellait pas. Identification. Ni moi non plus vis-à-vis de PN. "complice" encore quand je lisais les mails échangés entre PN et sa maîtresse. PN était le benêt dans cette histoire, vaudeville dit l'analyste. C'est vrai et ça m'a fait rire.

    A quoi PN et vous jouez-vous, me demande-t-il ?

    J'écarquille les yeux. Je ne sais pas !

     

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    Mercredi 5/10/11

    Séance #3

    Révolte contre la mère dans le verbe, mais obéissance maternelle dans la conduite. Autophobie, stagnation professionnelle. "Tu seras secrétaire, ma fille !" Secret-taire, terre, racine. Des racines et des ailes.

    psychanalyse,psychanalyste

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    Samedi 1er/10/11

    Séance #2

    A peine une poignée de semaines de relation avec PN, il me faisait déjà pleurer. Il m'avait transmis des paroles inintelligibles (pour moi) mais qui m'avaient tiré des larmes. Impossible de me rappeler ces MOTS / maux !!!

    Puis j'évoque ma phobie de la voiture qui me handicape vraiment. Conduite. Inconduite. Face à l'interdiction maternelle ?

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    Un mot-clé. Il faut laisser reposer.

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    Mercredi 28/09/11

    Si PN réussit à continuer de m'atteindre de la sorte, c'est que j'ai laissé une porte entrouverte par laquelle il a pu s'introduire. Pour refermer cette porte, j'ai demandé de l'aide.

    porte NB.jpg

    Aujourd'hui je suis allée voir un psychanalyste.

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    J'y ai déposé des mots (il appelle ça des signifiants), des douleurs, des souvenirs de mon enfance. J'ai pu établir des liens.

    Je suis remontée à la grossesse de ma mère, 1970.

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    A ce putain de bombardement, 1972 ou 73. Pleurs. Frayeurs.

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    A mon père policier dans les geôles viêts, 1975.

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    A l'arrivée en France, 1976.

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     A ma grand-mère dragon. Pleurs. Frayeur. Folie.

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    A mon gentil grand-père. Identification.

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    A la rencontre avec PN, 1993.

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    Aux premières larmes avec PN. Très vite.

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  • J-21

    Mercredi 7/12/11

     

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  • J-22

    Mardi 6/12/11

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    Ce logo me parle beaucoup.

    Mon premier contact avec les Côtes-d'Armor (22) a été professionnel, mon employeur collaborait avec le conseil général. Puis j'ai rencontré à Paris Moulp qui m'a présenté PN, son meilleur ami. Les deux amis sont originaires des Côtes-d'Armor. Pendant longtemps, j'ai eu cet autocollant à l'arrière de ma voiture. La couleur verte représente l'agriculture, le blanc une mouette et le bleu, la mer et le ciel. Le conseil général communiquait depuis 1990 afin de faire oublier l'ancien nom : les Côtes-du-Nord.

     

    Hier, j'ai posté mon chèque de caution pour le logement à Rennes ainsi que l'inscription des 3 enfants au collège de Rennes. C'est du concret.

     

  • J-23 (l'Aînée)

    Lundi 5/12/11

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    Le maillot de foot, c'est en hommage à Jumeau, qui adore Pastore.

    Pour continuer sur la consommation alcoolique de PN, si celui-ci arrive à ne boire que de l'eau en semaine, il se lâche le week-end. Le dimanche midi il déjeûnait chez MDK avec une bande de potes, avec leurs femmes et enfants. Je sais que PN y absorbe généralement 2 verres d'apéritf (bières ou alcool plus fort) et environ 4 à 5 verres de vin à table, et puisqu'il y avait un anniversaire, il faut rajouter une flête de champagne. PN avait emmené Jumeau à ce repas, je pense à Jumeau s'il survenait un accident de voiture.

    Le dimanche soir à la maison, PN a fini la demi bouteille de rouge et une bouteille blanc en entier. Il s'est couché tôt et se levait juste quand les enfants et moi quittions la maison le lundi à 8h10.

     

    Les lundis

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    Les lundis sont des journées que j'apprécie particulièrement.

    J'ai la chance depuis 4 ans de me lever en semaine en étant contente d'aller travailler. Mon travail est très mal rémunéré (en fonction de la catégorie et de l'échelon) mais, il est intéressant et enrichissant. Je sais que je l'effectue bien et au-delà, et mes interlocuteurs ainsi que mes supérieurs m'expriment souvent leur satisfaction. Le lundi est donc une très bonne journée pour moi.

    De plus, il signifie la fin du week-end où je suis en présence de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). Durant la belle saison, je sortais souvent le samedi et le dimanche (parcs, piscine, amis, famille etc.). Mais actuellement, je ne sors pas trop, et puis parfois je souhaite aussi profiter de ma maison, j'y fais des choses !

    Le vendredi soir, parfois je reste plus tard au bureau alors que j'ai terminé ma journée. Je me force à rentrer. Les samedis et dimanches se passent tant bien que mal. Souvent mal car PN s'alcoolise et se met en crise. Je sais que bien des actifs trouvent les dimanches soirs glauques et déprimants, mais pour moi, c'est le contraire ! Après le dîner, je file vite dans ma chambre en disant que je veux voir le film du dimanche soir et je m'enferme. Je suis tranquille.

     

    La contrariété avec l'Aînée

    A 12h30, je suis au travail. Mon portable sonne, c'est le collège des enfants. Le CPE me demande de venir cher chercher l'Aînée car elle ne se sent pas bien, elle a mal à la tête et au ventre. Comme ce matin, PN était encore à la maison, je me suis dit que peut-être il faisait du télé-travail depuis la maison. Le téléphone en main, je mets plus de 5 minutes avant de pouvoir faire son numéro en soupirant. Vraiment pas envie de lui parler. Driiiing !

    Moi : "Tes à la maison ou au travail ?"

    PN : Je suis au travail, môa. Je ne suis pas ...bla bla bla "

    Je n'ai pas entendu la suite, mais je lui coupe la parole immédiatement.

    Moi : "Je te demande ça car le collège a appelé pour venir chercher l'Aînée qui n'est pas bien."

    PN : "Je ne peux..."

    Je lui raccroche au nez.

    Une fois, il y a deux ans environ, l'école primaire m'avait appelée car Jumeau était tombé dans la cour et s'était fracassé le nez sur le goudron. PN travaillait à la maison. Il n'y avait pas encore l'histoire avec sa secrétaire allemande, mais PN était déjà imbuvable. Je lui demande d'aller chercher Jumeau, l'école est à 2 minutes de la maison en voiture. PN refuse d'y aller, raconte un baratin selon lequel il devait absolument rester devant son ordinateur avec les mails ouverts car il risquait de rater un appel ou un message d'un client ! Je m'énerve en lui disant que son fils valait bien un client perdu ! 2 minutes aller, 2 minutes retour et 10 minutes de parlotte avec la maîtresse, ça fait 14 minutes ! Pas de quoi être viré de son boulot. Je lui dis ironiquement que je vais appeler son boss (qui est plus ou moins pote avec lui) pour l'avertir qu'il délaisserait un quart d'heure son travail pour une urgence. PN commence à crier et refuse catégoriquement de bouger. Il dit que "ça se trouve, Jumeau n'a rien du tout. Que les maîtresses exagèrent toujours pour le moindre bobo." Je raccroche et je pars de mon bureau qui est à 30 mn de l'école, je passe par précaution à la maison prendre le carnet de santé en râlant sur PN qui me répond, j'arrive sur place et constatant le visage en sang de Jumeau et son bout de dent cassé, je l'emmène aux urgences directement où on lui fait faire une radio.

    Une fois encore, je vais chercher l'Aînée, mais cette fois-ci je suis furax car je devine ce qu'il s'est passé. A l'école, on me dit qu'elle se sentait mal et qu'elle s'endormait en cours de maths ! Je me fais toute discrète. Je récupère l'Aînée sans mot dire. Dans la voiture, je la regarde à peine, je lui confisque son téléphone portable qu'elle me donne sans rechigner. Elle ne me demande même pas pourquoi.

    Effectivement, l'Aînée avait fait une pyjama-party chez une copine et n'avait dormi que 2 heures, le lendemain elle était repartie chez une autre copine tout l'après-midi. Je n'étais pas d'accord, mais impossible de lui faire entendre raison. Je ne vais pas la contraindre physiquement et l'attacher ! Je la vois partir en bouillonnant. Là, je la récupère avec les yeux explosés, des petits yeux gonflés, le teint blanc. A la maison, je la fais manger. Je mange à part, trop énervée. Enervée de devoir quitter mon boulot et chercher ma fille qui dormait en classe car elle était sortie tout le week-end alors que je m'y opposais. Je n'ai pas le mode d'emploi de parent d'ado. Trop dur.

    Quand je repars travailler, elle était dans sa chambre à faire ses devoirs alors que je lui avais dit de dormir.

     

  • J-24 (Monologue)

    Dimanche 4/12/11

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    Voici une petite vidéo sur les PN ; Site Entraideapn.

    Ce dimanche, lever tardif, j'adore ça. Petit-déjeuner tardif. Je suis dans la cuisine, je lis un livre de Shakti Gawain en prenant mon café. Puis, PN rentre de son jogging. Je le supporte durant quelques heures seulement car je sais qu'il va déjeuner chez un des nos copains, finalement pas chez celui qui fête son anniversaire mais chez un autre, MDK, celui qui possède la maison dans le Finistère. Avant, on allait à ces déjeuners en famille, la dernière fois c'était il y a un an, en novembre 2010, PN était alors fou amoureux de sa secrétaire allemande mais ne s'était pas encore manifesté à elle. C'était une période terrible à vivre pour moi, autant qu'aujourd'hui, même si c'est différent.

    PN veut emmener les enfants. Je n'ai rien à redire, puisqu'il est leur père. Je remarque que PN presse Jumeau pour s'habiller, ce dernier n'a visiblement pas d'autre choix que de le suivre. En revanche PN dit à Jumelle qu'elle fait ce qu'elle veut : "Si tu préfères rester avec ta mère, eh ben tu restes." Deux poids, deux mesures. Puis il suppose que l'Aînée ne viendra pas car elle va rentrer de chez sa copine et prendra sa douche, ce qui va durer longtemps.

     

    L'Aînée

    Vers 13h, je prépare le repas. Malgré mes appels répétés, l'Aînée ne daigne pas descendre manger. Je commence à m'énerver, à l'inverse de ce que me conseillait le psy. Elle n'est plus jamais à la maison que pour manger, se laver et parfois dormir ou encore passer des heures sur Faicebouq. Le reste du temps, elle est chez des copines, ou traîne dehors avec elles. Lorsqu'elle descend et qu'elle me dit que je peux bien manger toute seule et que je n'ai "pas besoin qu'elle me donne la becquée", alors je craque. J'explose. Je lui avais expliqué juste auparavant qu'il était normal et important de manger tous ensemble et en famille et pas chacun de son côté quand il le veut. Elle m'a répondu qu'il n'y avait plus de famille ! Elle marquait un point. Mais, là je n'ai pas supporté sa remarque. Aussi méchante et rabaissante que le fait PN. Elle reproduit le comportement de son père. Comme PN et moi sommes en constant désaccord, l'Aînée sait très bien vers qui aller au moment opportun, vers celui qui lui dira oui ou celui qui lui donnera plus d'argent. Elle l'avait reconnu quand nous en avions parlé en septembre lorsque PN lui avait donné 100€ le lendemain qu'il l'ait frappée.

    Je baisse les bras. Je ne lui dirai plus rien. Je l'appellerai une seule fois pour manger. Si elle ne descend pas, je ne ferai rien. Si elle veut sortir, et bien elle sortira. Si elle reste 4 heures sur Faicebouq, sans faire ses devoirs, alors soit. J'en ai marre.

    Elle va faire, à partir du 13/12, une semaine de stage dans la boîte de PN à Paris. Ils seront en voiture ensemble quasiment 2 heures par jour, soit 10 heures dans la semaine. j'ai toujours craint qu'il ne tentât de la faire rester avec lui et qu'elle ne décidât ainsi au dernier moment. Mais tant pis, ce sont des choses que je ne maîtrise pas.

    Après l'avoir grondée et crié, j'ai pleuré à table. Après manger, elle est ressortie, je l'ai ignorée.

     

    Monologue du soir

    Un peu plus tard, Jumelle avait envie de sortir faire les magasins. Nous sommes arrivées à la maison juste après PN. A l'intérieur, il s'avance vers Jumelle et lui dit tout doucement à l'oreille d'une voix mielleuse : "Alors, c'était bien à Carrefour ?"

    PN : "Parce que, nous c'était super bien ! On était sur la péniche de MDK. C'était génial ! Bla bla bla. On a mangé une fondu bourguignonne. Bla bla bla. L'été prochain, on va tous se retrouver dans la maison du Finistère, comme avant. On va se fendre la gueule ! Pendant ce temps-là vous serez avec votre mère à "ville balnéaire"* Ha ha ha ! Elle n'a plus qu'à aller là-bas ! Avec ses affidés. Elle ne peut plus compter que sur son beau-frère ! ha ha ha ha ha !"

    Je reste silencieuse. J'essaie de me décrisper.

    PN : Hé ! Lola ! Tu sais que L. va être liciencié ? Tu t'en fous certainement."

    Moi : "Oui, je m'en fous."

    PN : "Mais quand même, ça va être dur pour lui. Bla bla bla"

    Il parle encore et encore. Il raconte son après-midi en monologue. Il interpelle parfois un des enfants pour l'écouter.

    * PN a toujours cassé du sucre sur le dos de ma famille, là il a dû apprendre par les enfants que le mari de ma soeur allait peut-être faire le trajet à Rennes avec nous avec une deuxième voiture, la mienne étant toute petite. PN ne peut pas supporter que l'on puisse m'aider. Il n'arrêtera pas d'ironiser sur le beau-frère. Fatiguant !

    Ce sont des claques qu'il me donne tous les jours, tous les matins et tous les soirs. Celles-là même dont parlait le brigadier-chef quand elle m'avait convoquée seule fin août. En effet, au cours de l'audition de 3h30, j'en étais arrivée à la conclusion qu'il fallait que PN me cogne et que j'arrive au commissariat la figure ensanglantée, pour que la police puisse enfin agir ! Car les mots ne sont pas des preuves lorsqu'ils sont insidieux ! La loi sur les violences psychologique est sortie en juillet 2010 pourtant ! Le brigadier-chef m'avait alors dit : "Ce sont pourtant bien des claques que vous prenez tous les soirs, Madame !"

    Puis PN parle aussi aussi du décès de sa nièce. Cela permet aux enfants de ne pas être trop traumatisés. PN passe la soirée au téléphone avec ses proches. Depuis la salle de bains, je l'entends dire : "Quand ça arrive, à côté de cela, nos petits soucis du quotidien ne sont rien du tout."

    Ça me fait doucement sourire, car PN continue de me harceler le plus bassement du monde ! Il ne relativise pas. J'en ai vraiment marre.

    En fait, j'ai une certaine baisse de moral. Toujours trop de choses à gérer, trop de coups pris. Il ne reste que 24 jours avant la rupture. Mais j'ai peur. J'ai peur qu'il n'arrive quelquechose avant cette date. J'ai vraiment peur et j'en chiale.

     

     

     

  • J-25

    Samedi 3/12/11

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    La conversation sur FB

    Hier soir, je suis restée dans la cuisine à finir de rédiger ma note sur le blog. Un petit bruit me signale que quelqu'un souhaite me parler sur Faicebouq. C'est D., le petit frère de PN, on va l'appeler Yuku, parce qu'il fait du ukulélé.

    Quand j'ai connu PN, Yuku avait 17 ans, il en a 35 aujourd'hui. Je me suis toujours très bien entendue avec lui, et lors de nos conversations, nous avons souvent poussé jusqu'à des questions sur le sens de la vie, les rêves, et les projets. Pendant une des crises de PN, j'avais envoyé un SMS à Yuku afin qu'éventuellement, il puisse calmer son frère. Mais c'était Moulp qui lui avait fait reprendre la raison. Yuku m'avait répondu qu'il ne voulait aps que je l'emmerde avec mes histoires de couple et qu'il était à un mariage. C'était un samedi soir. Je m'étais excusée. Il m'a renvoyé un second SMS en se reprenant, en disant que son frère devait arrêter ses conneries et en me souhaitant bon courage.

    Depuis lors je ne lui ai plus jamais reparlé de PN ; sur Faicebouq, je lui fêtais son anniversaire ou cliquais des "j'aime" quand il mettait une de ses chansons en ligne. Il habite Rennes et sait que je viens bientôt avec ses neveu et nièces.

    Ce soir, échanges banals et légers, mais Yuku me demande très vite des nouvelles de son frère. Alors on cause comme on a toujours causé. On cause vrai. On arrête les cordialités et les hypocrisies. Yuku avait été le témoin des bagarres physiques entre PN et son père, quand nous étions en vacances chez ce dernier. Les enfants et moi étions alors retranchés dans les chambres. Autant PN et son père soignent avant tout le qu'en-dira-t-ton et le paraître, autant Yuku est sans concessions. Je dis à Yuku que PN ne s'arrange pas, lui parle des tentatives d'isolement de PN, de la fois où il a contacté mon amie d'enfance en lui disant que j'étais la mauvaise, la méchante et la radine. Yuku me révèle que l'ayant contacté pour son anniversaire il y a une semaine, PN lui avait tenu exactement le MÊME DISCOURS, en mettant en plus en avant la force des liens du sang. Yuku n'en a rien à cirer des liens du sang, depuis la mort de leur mère. Elle était le pilier de cette famille et depuis son décès celle-ci s'écroule, et la mienne avec ! Yuku m'assure que si PN devait payer un jour, il ne répondrait pas présent pour le défendre. Dans 3 semaines, Yuku ira chercher les clefs de mon studio car le campus sera fermé lorsque j'arriverai.

    Evidemment, quand PN passe et repasse dans la cuisine, il ne sait pas que je suis en conversation avec son frère.

     

    Samedi 3/12/11

    Jumelle et moi quittons la maison à 8h30, la voiture chargé de sacs de jouets que nous mettons en vente lors d'une brocante de jouets. Dans la salle, chauffé et avec de la musique, du café et des gâteaux (pas comme ma dernière brocante sous la pluie et dans le froid en octobre), il y a des brocanteurs que je connais depuis longtemps.

    Une amie vient me voir : "Il paraît que tu déménages ?"

    C'est Coco, en fait une ancienne amie de ma soeur. Nous habitons la même ville depuis 10 ans et nos filles ont été meilleures amies. Sa fille, justement, lui avait appris notre prochain départ et mon divorce. Elle me demande si c'est vrai car elle n'en croit pas ses oreilles :"Non, pas vous ! Ce n'est pas possible !"

    Ah ? De l'extérieur, notre couple donne une apparence de bonheur et d'harmonie ? Je ne le crois pas ! J'explique à Coco, que bien des couples donnent le change en société, amis une fois la porte refermée et les amis partis, c'est une autre histoire qui se joue. Coco me dit que PN a l'air si gentil ! Elle est abasourdie. Je lui raconte les brimades, les mains courantes, le commissariat, je lui explique les raisons et les conditions de mon départ. Puis elle me dit qu'une de ses amies s'en engagée dans une association contre les violences conjugales, suite à une expérience personnelle malheureuse.

    Il y a d'autres personnes que je connais, mais je reste discrète : "Ca va bien ? Oui et toi ? Le travail ? Oui ça va. Les enfants aussi. Bla bla bla". On se joue la grande comédie humaine.

     

    La nouvelle

    L'après-midi, Yuku m'appelle sur mon portable. Il n'arrive pas à joindre PN sur son portable car un drame est arrivée. Je songeais à leur grand-père de 95 ans mais, c'est leur nièce de 19 ans qui s'est électrocutée dans sa douche. Quel choc !

    Le cousin de PN avait déjà perdu une première fille à l'âge de 4 ans dans des circonstance violentes et dramatiques. Pauvre famille ! J'ai beaucoup de peine pour eux. Parfois, je me demande pourquoi le sort s'acharne sur certains. Et s'il y a un quelconque sens à ces épreuves.

     

    L'après-midi

    A 15 heures, fin de la brocante, nous avons relativement bien vendu et avec Jumelle, j'ai redépensé une partie des gains aussitôt ! Lorsque nous arrivons à la maison, PN se lève, enfile son blouson et part en voiture. Mais il ne faut pas être paranoïaque et croire que c'est contre moi, même si PN éteinte la lumière ou referme la porte quand je me trouve dans une pièce.

    Je reste seule avec Jumelle, l'Aînée étant à la patinoire avec sa copine. Quand le jour décline, je ne suis plus tranquille et je n'arrive pas à me raisonner, je commence à stresser du retour de PN. Je sais que j'accumule du stress.

    PN rentre vers 20, j'apprendrai effectivement que quelques papas avaient RDV à 15h chez Pa. pour conduire ensuite tous les enfants au bowling à 16h pour l'anniversaire du fils de Pa. pN a passé l'après-midi à jouer au bowling. PN et Jumeau rentrent vers 20h et croisent l'Aînée qui va dormir chez une de ses copines. Je me couche assez vite pour le pas le subir, Jumelle me rejoint pour regarder l'élection des Miss France, et tardivement Jumeau arrive alors que nous dormons profondément, pour demander s'il eput dormir avec nous. Je grogne un oui, mais Juemau se relève car il a peur que son père ne l'apprenne le lendemain matin. Je lui demande d'arrêter de s'en faire.

     

     

     

  • J-26 (hurlements)

    Vendredi 2/12/11

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    Le matin a débuté par de insultes de PN a mon égard concernant je ne sais plus quel sujet, mais cela a fini pas des cris de PN : "Bla bla... Tu es à chier ! T'es à chier !" Huuum ! Commencer sa journée comme ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Surtout tous les jours !

    Au travail, j'ai rattappé mon retard et je peux rentrer à l'heure. Mais franchement, j'e n'ai vraiment pas envie de partir pour retrouver l'autre fou à la maison, c'est-à-dire PN (mon mari appelé Pervers narcissique). Mais je rentre car j'ai aussi mes enfants d'amour.

    Je me gare devant la maison, derrière la voiture de PN. Pfff ! Il est à la maison ! Je sors des sacs de courses. Je vois un homme arriver du bout de l'allée, c'est PN. Je pose un sac par terre et quand il arrive à ma hauteur, je lui demande de le porter dans la maison. PN passe devant moi sans mot dire. Qu'à cela ne tienne, je porte tout toute seule.Je sonne pour les enfants sortent m'aider, mais c'est PN qui ressort et attrape le sac resté à terre en marmonnant des choses.

     

    Toujours et encore la problématique des AMIS

    Mes amies

    Quand je rentre il commence à me dire en criant

    T'es qu'une poufiasse ! Ca. t'en veut à mort ! T'arrête de faire ton manège avec Ca., à pleurnicher. A te plaindre auprès de tes copines ! De tes ex-copines, de tes futures ex-copine et de tes copines qui te restent. Et aussi ton laïus hier soir sur tes copines !

    Moi : De quoi parles-tu ? Pourquoi Ca. m'en voudrait ?

    PN : T'es nulle ! Ton attitude est pitoyable ! Lamentable !

    Moi : Que s'est passé encore ? Tu as vu Ca. aujourd'hui ? C'est plutôt TON attitude qui est pitoyable, tu ne crois pas ?

    PN : Quoi ? Moi ? Ha ha ha ! Ca ne se fait pas, ce que tu fais, à aller pleurer chez les autres ! Oui, tu m'as très bien compris ! C'est pas la peine de froncer les sourcils quand tu me parles ! Regarde-toi, ça te fait des rides ! T'es vieille ! Et aussi rentre ton ventre ! Il est énorme !

    Je gonfle mon ventre et le lui montre en me le tapotant. Il arrête.

     

    Ses amis

    S'ensuit quelques instants après une 2ème salve que je ne relate pas car c'est du même accabit. Bon, je rapporte quand même une partie.

    PN : "Nous dimanche, on sera pas là, hein, Jumeau ! L'autre, elle restera à la maison avec Jumelle.

    Moi : Et vous serez où dimanche ?

    PN : Mais je fais ce que je veux. J'ai une vie sociale, môa ! J'ai des amis, môa !

    Moi : Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas d'amis !?! Tu le penses tellement fort que tu crois que je t'ai dit ça !

    Moi : Tu vas chez Pa. ? Je croyais que l'anniversaire, c'était samedi ?

    PN : Non, je vais chez MLG. Eh oui, j'ai encore des amis, môa.

    Moi : Ah oui ! C'est son anniversaire demain." (MLG est un copain de la clique de Moulp, que l'on connaît depuis 20ans.)

     

    Les HURLEMENTS

    Puis, je monte au grenier car demain, avec Jumelle, nous ferons une brocante de jouets, tandis que Jumeau sera à l'anniversaire de son copain, l'enfant de Ca. (ma copine) et de Pa.(le copain de PN, lui aussi adultérin) - un de ceux dont j'ai fait le portrait. L'Aînée sera probablement avec ses copines.

    Du grenier, j'entends PN qui demande à Jumelle : "Elle est où la radine ? Elle est où la radine ?"

    Je garde le silence, il continue. Puis je dis : "Je suis là, qu'est-ce que tu me veux ?"

    PN : "T'es es où de tes virements sur le compte-joint ? Il y a l'eau à payer, pourquoi tu as cessé tes versement de 150€ ? Ha ha ha ! Elle a fait des versements juste pour voir mes mouvements d'argent ! Pourquoi t'as arrêté ? Et puis d'abord, pourquoi tu décidé de verser de l'argent sur le compte ?"

    Moi : "Parce que tu avais exigé que je verse de l'argent dessus et j'ai arrêté car j'ai des dépenses à prévoir à Rennes, un loyer et des charges à payer."

    Sur le conseil express de la brigadier-chef même et de mon avocate, j'ai suspendu les versements en septembre.

    PN HUUUUURLE, sa voix s'étrangle, il est au maximum de son timbre !

    "CONNAAAAAAAAAAASSE ! T'es qu'une radiiiiiiiiiiiiiine ! T'as tout calculé ! T'es qu'une manipulatriiiiiiiiiiice ! Tu ne veux que mon argeeeeeeeeeent ! Tu vas le payeeeeeeeeeeeer ! Tu vaaaas voir !" Une manipulatriiiiiiice, je vais te montrer le mot dans le dictionnaire, tu vas voir ! ..."

    hurler.jpg

    Et je suis en haut, dans le grenier, je l'enregistre mais encore une fois, mon puta..n de téléphone s'arrête alors que j'ai appuyé sur play !!! J'enrage !!! Je pense que comme je le mets dans la poche devant de mon jean, j'appuie dessus et cela l'arrête ! Le médaillon enregistreur de son et d'image commandé sur Internet sur un site américainn'arrive toujours pas ! Je pense que c'est trop tard maintenant pour en acheter un autre. Je serai déjà loin dans quelques semaines. A quoi bon ?

    Les enfants entendent leur père hurler à la mort. Ils ne réagissent même pas ! Ils ne semblent même aps avoir peur, c'est cette absence de réaction qui m'inquiète le plus. Je crois qu'ils se blindent, se protègent inconsciemment en faisant du déni de la violence à la maison. Cela va être à prendre en charge plus tard, sur le divan d'un psy ! Mes pauvres enfants !

    PN dit à Jumeau : "Viens, on s'en va ! On se casse d'ici !"

    J'essaie de garder mon calme, je vais vers PN qui met son blouson et lui demande où il va avec Jumeau. Il me répond : "J'ai encore le droit d'aller où je veux, non ?" J'insiste. Il me répond : "Chez Pa. et Ca. Pa. a ramené des produits de Belgique (Pa. est belge), et je lui en ai commandé."

    Je tape cette note en direct dans la cuisine, sous son nez. Mes doigts tremblent encore sur le clavier. PN est revenu 30 mn plus tard.

    PN range la nourriture belge dans le frigo, sort quelques trucs à tartiner en me disant de "ne pas y toucher car ce sont des produits pour méchants."

    PN à Jumelle : "Non, tu n'as pas le droit d'y toucher ! T'es une gentille ! C'est que pour les méchants."

    Complètement débile ! PN se fait des tartines avec du pain de mie. Puis, comme il n'y en a plus, il prend les baguettes que j'ai ramenées, se fait ses toasts et pose la demi-baguette restante sur mon clavier d'ordinateur. Je la dépose à côté de moi. Il la remet sur mon clavier. Je lui demande d'arrêter. Il me répond une bafouille (je ne m'en souviens plus) et va dans la salon.

     

    Ce que j'en pense

    Je l'avais déjà dit, les élucubrations de PN et les raisons qui le motivent, lui appartiennent totalement. C'est fini, le temps où je cherchais à saisir le SENS de ses reproches. Car j'ai bien compris que PN et moi ne raisonnons absolument pas sur les mêmes bases psychiques.


    En effet, chercher à le comprendre, c'est-à-dire à penser comme lui, ne me sert à rien sinon à me prendre de l'énergie et du temps et à m'éloigner de mes propres préoccupations et de mes propres envies. Je n'ai pas à rentrer dans SON monde. Cependant, cela ne m'empêche pas juste d'analyser son fonctionnement pour afin de pouvoir me défendre. En identifiant ses schémas, je peux ensuite accorder mon attitude et mes réparties.

    Quelle est la raison de sa colère aujourd'hui ? J'imagine que, comme nous sommes vendredi, PN a déjeûné avec Pa. et IR.  Même si je me trompe, cela n'a aucune importance. Deuxièmement, Pa. a dû dire à PN que j'avais livré les portraits, ce qui signifie de j'ai rencontré mon amie Ca. Et cela, PN ne peut le supporter, car je crois que PN veut m'isoler de mes amis, c'est pourquoi il parle en termes" d'affidés" et de "rénégats". Comme s'il y a avait forcément 2 camps, les bons et les méchants. J'avais lu que le monde des PN était binaire. Si Ca n'est pas pour lui alors elle sera contre lui. PN doit avoir très peur que je révèle à Ca. le vrai visage de PN. Il craint avant tout d'être démasqué. Il tente autant que possible de maintenir le vernis de gentil garçon, bon père de famille, voire de bon mari (c'est sa femme la méchante qui déconne avec son divorce et qui brise l'unité familiale). Chaque personne qu'il peut rallier à sa cause est une personne de gagnée contre moi.

    Quand PN me reproche de ne plus voir mes amis, de ne plus aller au restaurant comme avant (c'est plus difficile, j'ai pas forcément envie de rigoler avec mes copines, je n'ai plus cette légèreté, pour reprendre un mot à la mode), je pense qu'iol prêche le faux pour savoir le vrai et qu'en même temps, c'est comme une phrase magique pour se convaincre que c'est la vérité.

    C'est pour cela aussi qu'il me rapporte des prétendues phrases de mes ami(e)s (ex : de Ca., elle te pisse à la raie, elle te déteste ; de SD, elle ne te dit pas bonjour ; de DR le mari de IR, il a dit que t'étais une tordue, que ta collègue, c'est une folle), certaines déclarations sont tellement surréalistes qu'elles en perdent immédiatement toute crédibilité. A petites doses, les procédés de PN auraient pu marcher, mais il est en train de perdre pied, alors il part dans une certaine folie.

    PN sait que je vois clair en lui, que plus je rencontre de personnes, plus je risque de parler et plus son masque risque de s'effriter. Le vernis est en train de craquer. PN n'a plus aucun rôle à jouer vis-à-vis de moi, c'est pourquoi il se lâche et il se montre tel qu'il est en réalité.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;