Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • J-28 (logorhée)

    Mercredi 30/11/11

     

    J-28.jpg

    Avec mon système de compte à rebours, je vais devoir m'efforcer de poster régulièrement. Lol.

    Je regrette de n'avoir pas pu éditer de notes au coeur de la tempête, à l'automne 2010 et surtout au coeur de la violence au printemps 2011. Mais à cette époque je préparais mes pré-concours, je me couchais très tard avec les livres sur le nez, en plus de la vie quotidienne professionnelle et familiale.

    J'espère pouvoir continuer à poster une fois à l'école à Rennes, car le rythme d'étude va être très soutenu.

     

    J'ai trouvé sur le Net une image forte de la campagne contre les violences faites aux femmes.

    fnsf, violence conjugale, 3919,

     C'est une image qui a été imaginée par des hommes. L'article se trouve ici.

     Encore quelques visuels :

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    Cet après-midi, je suis allée livrer à Ca. le portrait de ses enfants. Je suis restée bavarder durant deux heures. Je lui relate l'épisode de la raie, elle est surprise et consternée. Mais on en rigole. Elle sait aussi que son mari passe beaucoup de temps avec IR, elle a pris de la distance avec cette dernière tout en maintenant des relations cordiales.

    Le soir, je prépare à dîner. PN arrive alors que nous sommes déjà attablés. Il défait un sac de courses d'Intermarché, avec invariablement les mêmes produits. Il pose brutalement et bruyamment une bouteille de rouge sur la table, faisant sursauter les enfants et moi. Je n'y touche pas.

    A table, il est hyperlogorrhéique. Moi, je me renferme complètement, muette. Cette cacophonie m'épuise. PN discute avec lAînée sur le films "Intouchables", qu'elle a vu cet après-midi avec ses copines. Il la bombarde de questions : "T'es allée à quelle heure ? Y avait du monde dans la salle ? T'étais avec qui ? T'es descendue en bus ? T'es remontée comment ? T'as mis combien de temps en bus ? T'aurais dû faire la moitié de la route à pieds ! Tu sais que Omar Sy a 4 enfants avec une femme blanche ? Qu'il vit à la campagne ? On n'aurait pas cru, hein ? etc."

    Pour répondre à une question d'Elisa, c'est une des caractéristiques de PN, il s'intéresse à des faits CONCRETS. Cela a toujours été ainsi, il s'adresse de cette exacte façon aux gens qu'ils rencontre pour la première fois et aussi avec les autres. J'interprète cela comme une manière de s'intéresser à l'autre, mais qui est brutale et intrusive. Les interlocuteurs de PN (dont j'ai fait partie) sont véritablement bombardés de questions et à peine a-t-on fini de répondre à l'une qu'il passe déjà à autre chose. Je trouve cela assez déstabilisant. Ce n'est pas du tout une conversation où PN se met au rythme de l'autre, au contraire, c'est lui qui mène la danse. On se sent un peu étourdi par ses questions et en même temps, on peut se sentir valorisé par un tel intérêt.

    Avec l'Aînée, il n'a posé aucune question sur l'histoire du film, sur ce qu'elle en a pensé, sur la condition de handicapé, etc. L'Aînée a répondu aux questions pressantes de son père avec joie car il s'intéressait à elle. Mais leur conversation hyper rythmée, telle un match de ping-pong, m'était épuisante ! J'en avais mal à la tête. J'ai mangé à toute vitesse et me suis levée de table.

    Depuis le salon, j'entendais PN qui parlait ensuite à Jumeau. De la même manière, il était hyper oppressant, lui posant - cependant très joyeusement  - des tonnes de questions sur les derniers matches de foot, lui donnant des ordres. Il m'a lancé deux ou trois vannes indirectes par le biais des enfants, je n'en ai bien sûr pas tenu compte.

    Cette logorhée et cette hyperexcitation me stressaient. Je suis partie très vite dans ma chambre. Je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre. Mais heureusement, il m'a laissée tranquille.

    Je crains tout de même que le départ approchant ne m'amène de nouveaux problèmes. PN va-t-il péter un câble ?

     

     

     

     

     

  • J-29

    Mardi 29/11/11

    J-29

    J-29.jpg

    J'ai rencontré plusieurs fois PN dans le Finistère, dans une grande maison pleine de copains, nous étions tous quasiment célibataires. Nous y sommes retournés régulièrement avec les enfants.

     

    ascension professionnelle.jpg

    Aujourd'hui, j'ai été convoquée par la directrice de mon établissement. Elle souhaitait me parler de mon avenir professionnel après Rennes. Elle me félicite de mes différents concours, me dit que je suis très courageuse de partir ainsi sur de nouveaux projets en évoquant ma "situation" (seul ce mot a été prononcé, quelle délicatesse). Je pense que ma chef lui a parlé. Elle envisage pour moi, à mon retour de Rennes, un poste dans un établissement parisien, au sein d'une direction, avec une possibilité de logement (de fonction ?). C'est le mot "possibilité" qui me gêne. Je dois rencontrer bientôt le big DRH, je lui poserai toutes les questions. Quoi, comment, quand, pour combien de temps, combien ?

    Avant de rentrer à la maison, je passe chez ma soeur et lui demande son avis. Je suis plutôt gagnante dans l'histoire. Je ne m'interdis pas de rester en Bretagne si les conditions s'y prêtaient. Je reste étonnée d'être arrivée première à mon concours. Mais comment ai-je fait ? Je n'ai même pas l'impression d'avoir fourni un quelconque effort. Pour reprendre le système de la psy de Moua, Effort : 20%, satisfaction attendue : 60%, satisfaction réelle, 120% !!! Je suis aussi surprise de la tournure que prend déjà ma vie. Bien sûr, il y a plein d'inconnues. Mais heureusement, j'ai appris à faire avec, et sans peur.

    Je dis aussi à ma soeur que je ne comprends pas pourquoi PN se conduit comme ça avec moi, je ne suis même pas une fille méchante ou énervante ! Elle me dit qu'il relève de la psychiatrie. Elle n'a pas tort, je le pense aussi.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    PN (mon mari appelé Pervers narcissique) rentre à la maison un peu après moi. Il pose du pain sur la table et dit tout haut : Poterne. C'est une des boulangeries de "Ville". Je devine qu'il est passé en centre-ville, au bout de cette rue se trouve la rue JJR, la rue de son avocate. Cela m'aidera à comprendre son état d'énervement et la suite de la soirée.

    Il m'apostrophe sur l'état d'avancement du cas de Jumelle à l'école et de la prise en charge de son problème de communication. Je lui indique que j'ai eu le médecin scolaire aujourd'hui justement.

    PN : Ah oui ? Aujourd'hui seulement ? C'était pas il y a 15 jours ? Pourquoi tu ne m'as pas averti que t'avais RDV ?

    Moi : J'ai eu le médecin scolaire AUJOURD'HUI au téléphone et aussi le psychiatre du CMP au téléphone.

    Le médecin m'a appris qu'elle m'avait fixé une RDV jeudi dernier et que je n'étais pas venue. Je l'informe que je n'ai jamais été au courant de ce RDV, elle me dit que l'école a dû oublier de me contacter !

    L'embrouille avec PN sur le sujet s'éternise. PN me regarde de haut en bas ostensiblement et en faisant la grimace. Je ne me laisse pas démonter et le regarde de la même façon. Il porte des baskets avec un jean et un chemiser bleu ciel sur un pull bleu marine classique. Je me moque de ses baskets associées à son uniforme catho.

    Il me dit : "Ahhhh ! Maintenant tu te moques de ma façon de m'habiller ?"

    Je souris. J'ai tendu la perche et j'assume totalement.

    Je me dirige vers le garage pour attraper une poêle dans un carton pour cuisiner. PN me suit. Il est tout rouge.

    PN : "Tu es bête ! Je te déteste. Je t'exècre. Je t'exècre ! C'est physique, je t'exècre ! Je te hais ! Tu es à vomir ! Quand je te vois, j'ai envie de vomir !

    Moi : "Ben vas-y, vomis !"

     PN : "Ah oui ! Au fait, Ca. veut récupérer le portrait de ses enfants. Et elle te pisse à la raie !"

    pisser a la raie.jpg

    Et il claque la porte du garage.

    J'avais sorti mon portable pour l'enregistrer plus ou moins discrètement sous ses yeux, mais je n'ai pas réussi à l'attraper assez vite. Il avait vu mon portable et s'était sauvé. Je suis PN dans la cuisine. je ne le trouve pas. Il est sorti chercher Jumeau au foot.

    Pour rappel, mon amie Ca., est la femme de Pa., le grand copain de PN et qui frayent tous les 2 avec IR, ils passent leur temps à boire des coups chez IR. A l'automne dernier, Pa trompait Ca. avec la belle-soeur de IR, tandis que PN me trompait exactement à la même période avec sa secrétaire allemande.

    Le week-end dernier, Ca. m' envoyé un SMS pour que je lui livre le portrait de ses enfants que j'ai réalisé, nous nous sommes donné RDV demain, mercredi.

    PN a dû la rencontrer ou bien Pa. et ils en ont parlé. Cette phrase me choque fortement par sa vulgarité et sa violence. Je bous intérieurement. J'ai envie de contacter ma copine, de vive voix ? par SMS ? Non, ne pas réagir à chaud. PN utilise ce stratégème pour me couper de mes amies. En même temps je me dis que la dernière fois que j'avais confié à une amie ce que PN disait d'elle (en mal), eh bien, elle lui était tombée dans les bras !!! C'était IR. Alors je me retiens ! Lol !

    A son retour, je le provoque en lui disant que je viens de relater ses paroles à Ca. et qu'elle trouvait cela très intéressant et qu'elle allait en discuter en conseil de classe. Ca. est prof au collège et a nos 3 enfants comme élèves.

    PN : "Ah ouais ? Et tu l'as eu quand, CA. ? Parce que moi, je viens de la voir tout de suite, là ! Depuis combien de temps tu n'as pas parlé à Ca. ?"

    Moi : Tu l'as vue avant ou après que tu aies dit qu'elle me pissait à la raie ?

    PN : Bah ... avant. Avant que j'ai eu l'idée de te dire cette phrase. Enfin à peu près cette phrase, qui traduit cependant ma pensée.

    Moi : Oh ! C'est exactement la phrase que tu as prononcée ! Ca. va en discuter avec le prof principal et le principal-adjoint ."

    Evidemment, je bluffe avec des traits énormes. Je sens quand même que PN est gêné aux entournures.

    drapeau allemand.jpg

    Au cours du repas, où PN mange debout et file dans le salon, l'Aînée me raconte qu'elle a beaucoup progressé en allemand et que le professeur qui est aussi son prof principal, l'avait félicitée. J'ai à peine le temps de dire quoi que ce soit que PN dit :

    "Hé, l'Aînée, de toute façon, tu ne pouvais qu'augmenter tes notes !"

    L'Aînée fait Ha-ha-ha ! ironiquement. Je dis tout bas à l'Aînée que c'est du dénigrement, mais elle me rabroue et ne veut pas l'entendre.

  • J-30

    Lundi 28/11/11

    J-30.jpg

    Je ne sais pas encore à quelle date je partirai pour Rennes, mais j'ai envie de fixer ce jour comme étant à J-30. Comme ça. Sans raison. Faut bien commencer !

     

    Dimanche 27/11/11

    Je me suis pris quelques baffes psychologiques de la part de PN dans la figure. Pour ne pas changer.

    Quelques exemples. PN est sorti on ne sait pas trop où dans l'après-midi. Il revient vers 17h30. Il a faim et tape dans la baguette que j'avais laissée pour le repas du soir. Je le lui fais remarquer. Il va dans le salon et lance vers moi la demi-baguette qui atterrit à mes pieds.

    PN : "Tiens, La voilà, ta baguette ! Mets-la toi dans le cul ! Bien profond !"

    Jumeau est assis à côté de moi dans le canapé. Quelques instants après, PN vient s'asseoir à côté de Jumeau.

    Il lui dit : "C'est une pouffiasse, ta mère !"

    Moi : Tu pourrais éviter de le prendre à parti."

  • PN et l'alcool


    Suite à une remarque de Candide sur ma note "Attaques un jour ...", je me suis rendue sur le site Alcoolinfoservice.fr et j'y ai tenté d'évaluer le degré d'alcoolisme ou d'alcoolo-dépendance de PN. Voici les résultats obtenus.

    (Cliquer sur les images pour agrandir)

    alcool hebdo.jpg

    acool PN 4.jpg


    "Votre score est de 21 : il est possible que vous soyez dépendant de l'alcool.

    La dépendance à l'alcool est caractérisée avant tout par la perte de maîtrise de sa consommation d'alcool. La dépendance peut être physique et/ou psychologique.

    La dépendance physique se caractérise par l'apparition de troubles intenses lorsque la consommation d'alcool est brutalement arrêtée : sueurs, tremblements, tachycardie (rythme cardiaque rapide), anxiété, agitation, crise d'épilepsie.

    La dépendance psychologique se caractérise par un besoin incontrôlable de continuer à boire de l'alcool, alors qu'on a conscience que sa consommation entraîne des problèmes pour soi-même et son entourage. Dans une situation de dépendance psychologique, les troubles physiques n'apparaissent pas en cas d'arrêt de la consommation.


    Nous vous recommandons :

    de lire les conseils pour se soigner de son alcoolodépendance

    de consulter votre médecin ou une structure spécialisée dont vous trouverez les coordonnées sur ce site

    Vous pouvez, si vous le souhaitez, accéder au programme d'aide personnalisé.
    Le test a mis en évidence certains comportements qui doivent vous faire réfléchir :


    - Des consommations ponctuelles excessives
    - Des difficultés à maîtriser votre consommation
    - Un impact sur vos activités
    - Des pertes de mémoire
    - Une blessure causée par votre consommation

    Attention Le test a mis en évidence certains comportements qui doivent vous faire réfléchir :


    Des consommations ponctuelles excessives

    Une fois par semaine, il vous arrive de consommer 6 verres ou plus en une occasion, ce qui peut vous mettre en danger.

    Que vous vous sentiez ivre ou non, la forte dose d’alcool absorbée va provoquer des troubles de la perception, du raisonnement mais aussi une mauvaise coordination des mouvements et une diminution des réflexes.

    Ces effets peuvent vous conduire à prendre des risques sans en être conscient, à avoir une attitude provocatrice ou agressive. Vous êtes donc plus exposé(e) aux risques d’accident, de violence, de rapports sexuels non protégés, etc.

    Nous vous recommandons de ne pas consommer plus de 4 verres en une occasion.


    Des difficultés à maîtriser votre consommation

    Une fois par semaine, vous n’êtes plus capable de vous arrêter de boire après avoir commencé.

    Il n’existe pas de mécanisme de régulation de la consommation d’alcool contrairement à ceux qui existent pour la faim ou la soif par exemple. L’envie de boire de l’alcool ne disparaît pas forcement au fur et à mesure de la consommation : interrompre celle-ci relève d’une décision personnelle.

    Ne pas être capable de s’arrêter de boire témoigne donc d’une perte de contrôle de soi-même et de son pouvoir de décision. C’est le signe d’une consommation problématique d’alcool.


    Un impact sur vos activités

    Une fois par semaine, le fait d’avoir bu de l’alcool vous empêche de faire ce qu’on attendait normalement de vous.

    L’impossibilité de réaliser, à cause de l’alcool, une tâche que vous deviez effectuer témoigne de l’impact de l’alcool sur votre vie.

    Si cette situation se répète, elle peut traduire un problème avec l'alcool


    Des pertes de mémoire

    Une fois par semaine, vous êtes incapable de vous souvenir de ce qui s’est passé la nuit précédente parce que vous avez bu.

    Les « trous noirs », c'est-à-dire l’absence totale de souvenirs sur une période de quelques heures, sont fréquents après des consommations d’alcool massives occasionnelles. Ils peuvent aussi être provoqués par un mélange d’alcool et de médicaments.

    Ces amnésies sont particulièrement graves, la personne qui a trop bu pouvant être auteur ou victime de violence, d’abus sexuel, ou encore avoir un rapport sexuel non protégé, etc. Enfin, la répétition de « trous noirs » peut altérer la mémoire de façon plus globale.

    Ces « trous noirs » sont le signe d’une consommation problématique d’alcool.


    Une blessure causée par votre consommation (Evidemment, dasn le cas de PN il s'agit des blessures psychologiques)

    Au cours des 12 derniers mois, vous vous êtes blessé(e) ou vous avez blessé quelqu’un parce que vous aviez bu.

    L’alcool est un désinhibiteur du comportement ; il est un facteur déclenchant de violence physique et favorise la prise de risque.

    La mise en danger de vous-même et/ou d’autrui en raison de l’influence de l’alcool démontre que vous n’avez plus été en mesure de vous contrôler.

    Si vous avez blessé quelqu’un, en plus des conséquences de la blessure pour la victime, vous pouvez vous-même être pénalisé très sévèrement en cas d’intervention de la justice ; en effet, le fait d’être sous l’influence de l’alcool lorsque l’on commet une infraction aggrave les peines encourues."

    ---------------------------------------------------------------

    Je suis surprise de ces résultats d'autant plus que, face à mes allégations de problèmes avec l'alcool, PN m'a toujours rétorqué que s'il était vraiment alcoolique, il boirait tous les jours et pas que le week-end et qu'il ne se levait pas la nuit pour en prendre.

     

     

  • Attaques un jour...

    ... attaques toujours

    Vendredi 25/11/11 (Journée contre les violences faites aux femmes)

    Les lauriers

    harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;Aujourd'hui, je suis partie très tôt de la maison, à 7h30. Je devais être à 9h à Paris pour le choix des postes : les secrétaires médicales reçues vont choisir leur établissement d'affectation. Je vais recueillir les lauriers de la gloire ! Etant arrivée en première position, je suis appelée la première. Le choix est vite fait, je reste à mon poste pour en partir dans un mois. Les lauréates se congratulent sincèrement, il règne une ambiance bon enfant.

    A la sortie, je sympathise avec une fille que j'avais déjà rencontrée lors des épreuves orales, on va boire un thé au chaud dans un café face sur le parvis de Notre-Dame. Nous bavardons plus d'une heure. C'est une femme sensible et empathique. On se raconte nos vies, puis elle évoque le harcèlement moral dont elle a été victime dans son travail. En même temps, vu ses traits de caractères, cela ne m'étonne pas, car il est connu que les manipulateurs s'en prennent aux empathiques, aux "sauveurs". Elle a porté plainte contre son supérieur hiérarchique. Nous nous quittons en nous promettant de nous donner de nos nouvelles.

    Puis, dans le train du retour, je reçois les SMS de réponse des Catherines dont j'ai souhaité la fête. Parmi elles, CK, une amie des années universitaires et que j'avais un perdue de vue et doucement retrouvée. CK est une fille très solaire et j'ai souvent été étonnée que nous pûmes êtres amies (je suis davantage du côté de la lune, plus discrète et timide). Elle me raconte son drame conjugal, un mari maniaco-dépressif, alcoolique et violent et qui s'est donné la mort en 2007. Drôle de coïncidences dans la mesure où PN (mon mari appelé Pervers narcissique) a commencé à me harceler ouvertement depuis 2007 et où la jeune fille de Notre-Dame a également connu ses difficultés la même année.

    Je retourne travailler sur mon gros dossier, que j'ai avancé. Je suis bien contente et je suis aussi sur un nuage en repensant à ma brillante réussite à mon concours. Mes collègues sont sincèrement contents pour moi, on plaisante, on rit beaucoup malgré la charge de travail. Je quitte le bureau à 18h, le coeur vraiment léger. Je me sentais bien je me sentais douée, je me sentais très jolie aussi.

    Arrivée à hauteur de ma rue, j'aperçois PN qui arrive à pieds, il a dû accompagner Jumeau au foot. Il arrive à ma hauteur quand je me gare, salue le voisin en m'ignorant.

    J'entre dans la maison juste derrière lui. Je fais un câlin à Jumelle, l'Aînée dort chez une copine avec mon autorisation.

    PN attaque tout de suite.

     

    pittbull, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;

    PN : "Tu dois être très fatiguée.

    Moi : ...

    PN : Hein ! T'es fatiguée ! Tu as eu une trrrrès longue journée. T'es allée à Paris.

    Moi : Je ne suis pas du tout fatiguée. En effet, j'ai passsé une très bonne journée à Paris.

    PN : Alors t'es fatiguée, tu as du beaucoup marcher. Et tu vas te reposer dans ton antre !

    Moi : J'ai passé une journée très satisfaisante !

    PN : Tu t'es fait tirer alors !

    Moi : Pardon ?

    PN : Bah oui ! Ca veut dire que tu t'es fait tirer ! Sinon ça serait nul !

    Moi : Pourquoi toujours des allusions sexuelles ?

    PN : Mais non, pas du tout !"

     AFFLIGEANT !!!

    Je vais dans le garage pour ôter mes chaussures. PN éteint et je me retrouve dans le noir. Je lui demande de rallumer. Il dit qu'il ne savait pas que j'étais là. Toujours aussi AFFLIGEANT !

    Peu après, je sors de ma chambre et vais dans la cuisine me servir un apéritif en ce vendredi soir. J'attrape un paquet de chips format familial que je mets dans un bol.

    Le dialogue ci-dessous se fait sur un ton très poli, très posé, très courtois. Les mots sont choisis. Le discours est très en contradiction avec la sémantique, c'est ce qui rend toute la violence. La courtoisie de son ton est ironique, la douceur de ma voix l'est tout autant, mais en plus, je ne souhaite pas que ça s'envenime et dégénère en cris et hurlements. Vraiment pas envie de me gâcher ma belle journée !

    PN : "Prend tout le paquet de chips !

    Moi : Mais lâche-moi un peu, t'as pas des choses plus intéressantes à faire ?

    PN : Mais ne t'inquiète pas je vis ma vie. Pas là à 19h13, mais en dehors, je la vis.

    Moi : Alors arrête de m'agripper ainsi."

    Je me sers un verre de vin que PN a acheté. PN me retire la bouteille de la main en me faisant verser le liquide sur la table. Il me dit :

    PN : "Je vais faire comme toi, comme c'est moi qui l'ai achetée, c'est moi qui la bois.

    Moi : Tu peux arrêter un peu ? Essaie de passer à autre chose.

    PN : C'est quoi déjà, le proverbe chinois ? Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.

    Moi : ... Ce n'est pas un proverbe chinois."

    Puis PN change tout à coup de sujet. Il me montre sa main avec une marque sur le dos de la main.

    PN : Regarde, je suis crucifié comme le Christ. J'ai loué une C4 et j'ai fait tomber ... Tu ne m'écoute pas ? Ca ne t'intéresse pas ?

    Je me sers du calamar à la sauce piquante. PN me regarde.

    PN : C'est ça ! Va faire du gras !"

    Je sors de la cuisine en silence.

     

    20h00

    sms, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;PN vient de partir chercher Jumeau. Il a laissé son portable bien en évidence sur la table de la cuisine. Il m'a un temps - du temps où il me trompait - reproché de fliquer son portable. J'ai arrêté mais, là la tentation est trop forte, même si je sais bien qu'il le laisse exprès pour que je regarde. Puisqu' habituellement, il l'emporte même pour aller aux toilettes, prendre sa douche ou faire son jogging.

    En même temps, la lecture de ses derniers messages me permet de comprendre pourquoi il était si virulent ce soir. Il a déjeuné au bistro du coin avec IR et Pa. Puis il a écrit à IR que Pa et lui se sont "enfilés" 5 bières chacun. Il vient de finir la bouteille de vin blanc. Deux bouteilles de rouges sont posées sur la table. Aie aie aie, ça risque encore d'être chaud ce soir. VA FALLOIR ME PROTEGER ! Pourquoi croit-il que je me terre dans ma chambre !

    Je découvre aussi qu'il envoie des SMS très gentils et complices à l'Aînée.

    21h00

    Jumeau est rentrée depuis 3O mn. Jumelle me demande ce que nous mangeons. Je ne suis toujours pas sortie de ma chambre pour préparer le repas. J'avoue que j'ai un peu peur d'être encore la cible de PN. Mais j'essaie de me contrôler, de me calmer. C'est de cette peur dont je parlais dans ma note précédente.

    Parce que je sais qu'il a bu. Parce que je sais qu'il a vu IR et Pa. Qu'ils se sont montés la tête. 

    Plus que 4 semaines et je serai loin !

    21h50

    J'ai dîné dans la salon avec les Jumeaux devant la télé. J'étais mal. Quand j'avais regagné la cuisine pour réchauffer le repas, PN était dans le bureau, la pièce adjacente en train de parler au téléphone comme il le fait habituellement le vendredi soir. Je ne sais pas avec qui il parle, mais j'entends "...les enfants  sont à fond derrière leur mère ..." Mais, comme le dit le psy, ne pas prendre cela pour soi, il n'y a aucune preuve qu'il parle de moi. L'ignorer totalement. PN ricane plus que de mesure avec son interlocuteur, il a ce rire mi-guttural mi-nasal, très enfantin et qui attendrit. Je saurai quelques minutes après qu'il parlait avec son frère L., le reporter qui était en Ecosse.

    Il y a deux jours, j'avais dit à PN que je savais que L. était en Ecosse, alors que PN l'ignorait (Je suis amie avec mon beau-frère sur Faicebouq). Je n'aurais jamais du faire ça. Je ne dis pourtant plus rien à PN.Même cette phrase anodine, PN saute dessus et l'utilise pour me la retourner en reproche. Je ne sais pas si PN s'est senti vexé que je le sache et pas lui, en tout cas, il ironise :

    PN : "Eh ! Lola ! Tu crois que L. est encore aux Shetlands ? Puisque tu sais tout sur lui ! Eh ben il n'y est plus ! Te vl'a bien !""

    PN :"Eh ! Et puisque tu sembles tout savoir, tu sais aussi que Jipé va se faire livrer du bois pour l'hiver demain ? Madame Je-sais-tout !""

    Après, pour la 3ème fois ce soir, il vient se coller à moi pour me montrer qu'il reçoit des SMS. Parce qu'une fois j'avais reçu un SMS pendant le repas et que je l'avais lu en rigolant. Cela semble avoir affecté fortement PN puisqu'il ne me lâche pas avec cela. Je me demande en quoi ça le touche pour avoir cette sur-réaction. Peut-être cela ne lui plaît-il pas que j'e puisse avoir des contacts ? Dans le salon, il vient se mettre accroupi devant moi avec son téléphone en main. Il m'imite.

    PN : "Attends ! Je me mets en position ! Hi hi hi hi !"

    Il fait semblant de pianoter sur son Blackberry et il rit tout seul.

    Sa présence si près de moi m'insupporte. Il est intrusif. Il est envahissant. Je le ressens comme un énorme vampire tout noir qui plane dans la pièce, il occupe toute la place, tout l'espace. Il ne me laisse plus d'air pour respirer. C'est exactement cela !!! J'étouffe !!!

    vampire, chauve-souris, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;

    Une bouteille de vin rouge est ouverte et entamée.


    22h05

    PN vient de sortir de ma chambre.

    Je sentais qu'il allait venir m'y chercher. Tout à l'heure, alors que j'étais sur le canapé du salon avec les Jumeaux, PN ne cessait de venir. Pour rien. Pour demander aux enfants ce qu'ils regardaient, pour reprendre leurs assiettes vides, pour demander à Jumeau s'il allait bien, etc. Puis un moment, il était resté debout juste derrière moi dans l'encadrement de la porte, longtemps, sans bouger, je sentais qu'il me fixait dans le dos. Il cherchait quelquechose à me dire. Il n'en a rien fait. Puis il a dit à Jumelle qu'elle "faisait du gras", et ensuite à Jumeau qu'il "faisait du gras" car il n'était pas en train de courir au foot.

    Je suis dans mon lit en train d'écrire. Je ressens une très grande peur. Mon coeur bat la chamade. Mes mains tremblent sur les touches du clavier. Mon Dieu ! Pourquoi cela ? Est-ce que je le saurai un jour ? Injustice. Incompréhension. C'est ce que je ressens. Stupeur.

    J'ai enregistré la conversation ci-dessous, sous les yeux de PN, avec mon portable à la main. Elle dure 8 minutes. Je vais retranscrire en résumant mais de la façon, la plus fidèle possible.

    nouvel obs, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;

    PN est arrivé en me demandant pourquoi je ne lisais plus les "Nouvel Obs". Pourquoi je les laissais "ostensiblement traîner sur la table basse sans les toucher". C'est faux, car je viens juste de les lire. Mais pourquoi je dois me justifier de mes lectures ou de mes non-lectures ? Ce mec est malade !

    PN : "Pourquoi tu ne lis plus les "Nouvel Obs", auxquels, soit dit en passant, JE me suis abonné. Pourquoi tu ne les lis plus, hein ? Répond-moi ! Je pense que c'est un marqueur fort ! Si je comprends bien, selon ton PRINCIPE, tu n'utilises plus rien à la maison. Elargis un peu : tu restes dans ta chambre, tu ne regardes plus la télé dans le salon, tu n'utilises plus l'électricité (???), ALORS pour quoi tu habites encore ici ?"

    Moi : "Qu'est-ce que tu racontes ? Mais c'est du n'importe quoi !"

    PN : "Mais si ! Tu ne lis plus les Nouvel Obs" Bla bla bla, il répète exactement le même raisonnement. "Et pourquoi tu utilises encore le reste de la maison. Question élémentaire ou philosophique. Que J'ai payée ! N'est-ce pas ? JE l'ai payée avec l'argent de mon compte, pas du compte-joint ! Pourquoi tu l'utilises ?  Répond-moi ! J'attends ! Répond-moi ? Pourquoi tu ne pars pas ? Pourquoi tu habites encore ici ! C'est MOI qui paye tout ici ! On est d'accord ? Toi, tu ne paies rien !" (c'est faux)

    Moi : J'habite ici car c'est ma maison. Tu oublies que c'est toi qui m'as trompée et tu penses que c'est moi qui devrais quitter la maison ?

    PN : Arrête ! Tu es idiote !  Tu m'as très bien compris

    Moi : Est-ce que tu as fini de me harceler, PN

    Tu as vraiment des raisonnements à 2 sous ! A 2 sous ! A 3 dông !

    Pendant ce temps Jumelle pleure. Elle demande à son père de partir et de se taire.

    PN : Tu es vraiment paranoïaque ! regarde dans le dictionnaire ou sur Wikipédiai la signification du mot Paranoïa ! Tu es tellement curieuse ! Tu es helléniste ! tu es latiniste !   Tape Panaoïa ! C'est ton portrait tout craché ! Ou demande à ton frangin qui sait tant de choses. Tu corresponds en tous points.

     

    Jumelle finit par s'endormir à côté de moi. Elle agite ses bras dans tous les sens en émettant des grognements, elle a le sommeil agité. Je pose ma main sur sa poitrine pour l'apaiser.

    Pendant que je termine ma note, Jumeau arrive avec un grand sourire, il regarde avec tendresse sa soeur jumelle allongée à mes côtés, il me demande s'il peut dormir avec nous. Il lit un peu son magazine de foot, puis il fait la tête, les yeux mouillés.

    Jumeau : "J'ai peur que Papa vienne. Il ne voudra pas que je dorme avec vous."

    Je le regarde, impuissante. PN refuse que Jumeau continue à dormir avec moi, il veut le rendre fort et viril. Il a peur qu'il devienne "une lopette" comme il dit. Pour moi, jumeau, qui est tout gringalet, est toujours mon petit garçon, insouciant et innocent. Jumeau pleure presque.

    Je lui demande : "Tu as peur de Papa ?"

    Jumeau : " Il m'énerve."

    Jumeau : "Ou alors, je fais semblant de lire en bas et quand il ira se coucher, je viendrai."

    Juste à ce moment-là, la porte s'ouvre brutalement. PN surgit et regarde Jumeau.

    PN : "Tu montes te coucher ?"

    Jumeau : "Oui... Je viens."

    Puis PN cligne les yeux et fait le tour de ma chambre, en l'inspectant. Il faisait déjà ça en 2000, après la naissance des Jumeaux en rentrant du travail alors que je ne travaillais pas. Je crois que j'ai commencé à avoir peur de lui à ce moment-là et à être rapidement sous emprise. Il inspectait l'appartement, regardait si tout était bien rangé, si tout était en place. Il plissait les yeux, son visage était tendu, rigide et fermé. Il me glaçait le sang.

    De son regard, il fait le tour de ma chambre. Je me demande ce qu'il va encore attraper et jeter. Il saisit une bouteille d'eau vide, et ordonne à Jumeau de débarrasser mon apéritif. Je lui dit que je vais le faire moi-même.

    PN : "Trrrès bien." (ton très appuyé et lent. Glacial)

    -------------------------------------------------------------------------

    Mes sentiments

    Je ressens de la peur, c'est certain. Mais moins que lors des crises précédentes de PN. J'arrive à me contrôler un peu. Je garde tout mon calme. Je ne suis même pas en colère. Je crois que je n'arrive même pas / plus à ressentir de la colère ! Mais il reste la peur. Je me demande si je vais le laisser continuer ou bien finir par porter plainte contre lui pour violences psychologiques. D'un autre côté, je serai partie dans 4 semaines. Cela en vaut-il la peine ? En aurai-je le temps ? L'énergie ?

    Contrairement aux fois précédentes, je ne me sens pas fatiguée. Ca compte, la force physique. Je fais subitement le lien avec PN qui suggère tout le temps que je suis fatiguée. Avant il suggérait et de réjouissait que j'étais dépressive ! Je crois que c'est grâce à la bonne journée que j'ai passée. J'ai de l'énergie. Je lui tiens tête posément.

    Mais je m'interroge tout de même, quand cela va-t-il s'arrêter. Qu'adviendra-t-il des enfants et de moi ? De PN ? Continuera-t-il agir de la sorte ? Il reste leur père et va continuer de les voir. Comment cela va-t-il se passer ?


    23h35

    J'entends du bruit dans le garage. Je crois que c'est Jumeau qui redescend. Mais ma porte ne s'ouvre pas. J'entends des allers et venues du garage vers les poubelles à l'extérieur. J'en ai vraiment marre ! QU'est-ce qu'il me jette encore ? Quand il fait ça, à cette heure-là et dans cet état, c'est pas pour sortir les poubelles. Il se venge. Il ne peut pas me toucher physiquement lors il s'en prend à mes affaires. Alors ? Je deviens paranoïaque ? Je lui donne raison ? Quelle perversité !

    Je vais attendre un peu et j'irai voir.

    C'est vrai, j'en ai quand même marre ! Ca finit quand cette histoire ?

    23h50

    Je me suis levée pour aller me mettre en pyjama dans la salle de bain, à l'étage de la maison. PN se trouve debout dans la cuisine. La musique est à fond dans le salon. Il n'écoute jamais de musique. Il n'est manifestement pas dans un état normal. Dès qu'il m'aperçoit, il lève bien haut le Blackberry qu'il a dans la main et fait mine de pianoter et il ricane.

    Vraiment, il ne me lâche pas. Si ce n'est pas du harcèlement, ça !!!

    Puis il appelle fort Jumeau depuis l'escalier. Jumeau grogne, il dort. Il monte le voir.

    Je monte dans la salle de bains, il me regarde et ferme vite la porte de la salle de bains derrière moi comme pour m'enfermer. En ressortant, je passe silencieusement voir Jumeau : il dort.

    alcool, vin, alcoolisme, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;Je redescends. PN est encore dans la cuisine à regarder son téléphone portable. La 2ème bouteille de vin rouge est débouchée. Celles de blanc et de rouge n'y sont plus. C'était ça dans la poubelle ! Je vais dans ma chambre et hésite à sortir voir les poubelles pour en avoir le coeur net. Je ne veux pas qu'il m'entende.

    Je fais le calcul de l'alcool englouti aujourd'hui : au bistro du coin, disons 0,50 l de rouge, 5 bières avec Pa, soit environ 1,5 l, 1 bouteille de blanc et disons 1 et demie de rouge, soit env. 2 l de vin. Total 4 litres d'alcool ce venrdedi.

    Rectificatif du samedi matin : l'autre bouteille de rouge est vidée, ce qui porte sa consommation à 4,40 l d'alcool.

     

     

  • PN semble perdre le contrôle

    Lundi 21/11/11

    Jusqu'à présent PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) s'en prenait essentiellement à moi. Depuis quelques jours il s'en prend aux enfants. L'Aînée subit les foudres de PN depuis qu'elle est adolescente et rebelle. Il réprimande maintenant les Jumeaux en hurlant. Jusqu'ici il se désintéressait de leurs devoirs, c'est moi qui les fais travailler depuis toujours.

    Ce soir il a engueulé Jumeau puis Jumelle à tour de rôle en leur reprochant de ne pas faire leurs devoirs, de toujours regarder la télé ou de faire de la DS. En tant que père détenant l'autorité parentale, PN a tout à fait le droit de gronder ses enfants, mais pas en hurlant et sans expliquer en quoi leur attitude est "mauvaise".

    Télé_éteindre.jpg

    Lorsque PN rentre, je me trouve sur le canapé devant la télévision. Cela fait des mois que je ne regarde plus la télé dans le salon puis que PN se l'accapare à regarder le foot avec Jumeau ou bien ses émissions préférées. Moi, je vais dans ma chambre. Là, cela doit faire la 2ème fois de l'année que je suis devant la télé le soir après le travail.

    PN éteint subitement la TV : "Tu vas regarder la télé dans ta chambre !"

    Je ne réagis pas, je me contente de le fixer dans les yeux.

    PN : "Quoi ? Tu t'enfermes depuis des mois dans ta chambre, alors vas-y ! T'as décidé d'aller là-bas ! Alors va regarder la télé là-bas !"

    Moi : "Ah ! Alors maintenant tu m'interdis de regarder la TV dans le salon."

    PN : "Cours le dire à ton avocat, il a que ça à faire."

    Moi : "Exactement, je prends note et je vais signaler à mon avocat que tu m'empêches de regarder la TV."

    PN : "Ouais, il a vraiment que ça à faire ! Il doit pas avoir beaucoup de travail.

    Moi : "Mon avocat a du travail. Je le paie pour ça, ne t'inquiète pas pour lui."

    PN change totalement de sujet : "Va marcher, va courir va faire du sport T'es en train de faire du gras, là ! tu ne peux même plus te croiser les bras.

    Je me lève et vais rallumer le poste de télévision. Je reste assise dans le salon aussi longtemps que je peux le supporter.

    Lundi, j'ai contacté mon avocate qui m'avait informée que non, il n'y avait pas de plainte courant contre moi. Je me posais cette question comme PN ne cesse de me menacer. Elle m'informe que son avocate à lui parle de divorce à l'amiable. J'en suis pour le moins surprise. Je me demande ce que PN prépare.


    Mardi 22/11/11 : Soirée tranquille

    Moulp


    bonne fete.jpgMardi matin, je me gare sur le parking à mon travail quand mon portable sonne. C'est Moulp, le meilleur ami de PN. Je lui avais téléphoné il y a une semaine afin d'avoir le téléphone d'un de ses amis d'enfance - une gars très sympathique et cool que je connais depuis je frayais avec PN - et qui s'est installé à Rennes. Moulp s'était enquis (conjugaison ???) de la scolarité de mes enfants et m'avait dit qu'il allait se renseigner sur les collèges de Rennes pour moi.

    Moulp me souhaite ma fête et je lui souhaite en retour son anniversaire. C'est le même jour et depuis presque deux décennies, on ne s'oublie jamais. Il me demande si cela va aller dans mon organisation, mon déménagement, etc. Il demande aussi si PN va m'aider financièrement durant ma vie là-bas.

    Moi : "Je ne lui demanderai rien. J'ai ma fierté. C'est une fuite, une délivrance !

    Moulp : Je sais bien qu'après le divorce, les enfants et toi recevrez une pension alimentaire, mais en attendant, tu auras besoin d'argent !

    Moi : Je taperai dans mes économies.

    Moulp : Mais non, Lola ! Il doit participer ! Ce sont ses enfants quand même. Bon, je vais l'appeler un de ces jours et je lui demanderai, l'air de rien, comment il voit votre installation, et s'il va soutenir financièrement ses enfants."

    Quoiqu'en dit PN, je suis rassurée et reconnaissante de l'amitié que les gens me portent. Hélas pour lui, je suis loin d'être isolée.

     

    Soirée tranquille

    Ce mardi, j'avais une journée de travail très importante, avec le N°1, N°2, N°3, etc. de mon établissement (je ne leur mets pas mon cerveau à disposition, pas encore, mais je me contente de dactylographier en direct la réunion !). Mais qu'à cela ne tienne, je suis partie plus tôt, j'avais ma séance chez le psy à 17h30. Je me sens de plus en plus confiante. J'en ressors satisfaite, nous avons discuté de choses importantes voire surprenantes.

    J'arrive assez tôt à la maison, vers 18h15. Les filles sont à la maison, Jumeau est au foot. Je commence à préparer le dîner. Vers 20h, PN n'est toujours pas rentré. Je n'ai pas stressé ce soir en anticipant son retour, j'ai profité de l'instant présent, sans lui. C'était cool. Puis je suis allée chercher Jumeau au foot qui m'a appris que son père ne rentrait pas, qu'il était à Bordeaux en clientèle. Zut, j'en aurais encore plus profité si je l'avais su plus tôt... On dîne tous ensemble. Tranquilles. Paisibles. Même si je me crêpe un peu le chignon avec l'Aînée qui fait des choses derrière mon dos, avec ses copines, ses sorties.

    Chaque fois que PN tarde à rentrer à la maison, une pensée me traverse constamment l'esprit : Et s'il avait eu un accident ! Je serais débarassée de cette situation ! Je sais, ce n'est pas bien du tout de penser cela ! Mais quand je n'en peux vraiment plus, j'y pense. C'est comme ça.

     

    Téléphoner_amie.jpgLe soir, comme PN est absent, je téléphone enfin à mon autre amie d'enfance Fati. (je téléphone du fixe dans le salon, car je n'ai pas de forfait très intéressant avec mon portable) Cela fait si longtemps que je culpabilisais de ne pas l'appeler ! Nous sommes très différentes de tempérament, mais nous avons la même situation familiale, mariée-3 enfants, et professionnelle. Attention, ça se passe bien avec son mari, hein. Nous passons 1h30 au téléphone. Elle m'apprend entre autres que PN n'a pas cherché à la contacter, ne connaissant pas son nom de femme mariée. Il avait appelé mon amie Pat sur son fixe, elle est dans l'annuaire. Fati est atterrée par ce que je lui apprends de ma vie conjugale, elle n'aurait jamais imaginé qu'il y avait des histoires entre PN et moi, elle me dit que cette cruauté ne transperçait pas du tout en sa présence, bien au contraire, PN était plutôt agréable, de bon commerce et même un peu timide, ce qui attendrit pas mal de mes copines. Fati me demande ce qu'elle doit faire s'il l'appelait. Je rigole et lui dis : Dis ce que tu veux, mais ne rentre pas dans son jeu.

     

    Le soir, j'avais ramené l'ordinateur portable du boulot pour continuer mon travail, mais je me suis endormie très tard, préférant me balader sur quelques blogs.

     

    Mercredi 23/11/11

    Aujourd'hui, les Jumeaux vont manquer deux cours car je les emmène au cirque par le biais de mon comité d'entreprise. Je bosse le matin à la maison, envoie mon travail par mail aux chefs, puis vais chercher les petits au collège. L'Aînée, trop âgée pour bénéficier des billets, aura le droit de déjeûner à l'extérieur avec ses copines.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    Nous rentrons vers 17h30. J'ai un peu de temps avant de préparer le repas. Je surfe sur Internet dans ma chambre. Lorsque j'en ressors, je traverse le garage avant d'atteindre la cuisine, mais je m'immobilise aussitôt car j'entends la voix de PN dans la cuisine en train d'abreuver l'Aînée de réprimandes. IL HURLE !!!

    PN : "Y en a marre ! T'es toujours sur Faicebouq ! Tu fais tes devoirs quand ?  Tu vas faire quoi de ta vie ? Tu veux aller faire du gras avec ta mère qui est très fatiguée après avoir marché dans Paris ? La pauvre, elle a foulé la pelouse de Reuilly* et elle est exténuée."

    * PN a l'habitude, quand il me harcèle, d'intégrer dans ses phrases de sarcasmes ou de reproches, deséléments très concrets ou personnels. Cela fait partie intégrante de sa façon de parler et d'agir. Il garde en mémoire tout ce qui peut conerner sa victime et ressort des éléments lors des rabaissements.

    Je citerai d'autres exemples si je m'en souviens. C'est assez particulier.

     

    Je décide d'entrer dans la cuisine. Je ne dis rien. PN poursuit ses sarcasmes. Le ton est TRES VIOLENT.

    PN : "Ah ! Te voilà ! T'as fait quelques kilomètres dans Paris et t'en peux plus ? Elle est allée voir les chinois faire leurs acrobaties !"

    Je ne parle toujours pas. Je n'ai pas envie de perdre mon temps ni mon énergie à me confronter à PN. Je ne suis plus dans la période où j'avais besoin de lui répondre afin de m'affirmer et lui montrer qu'il ne me faisait pas peur (même si c'était le contraire). A ce moment, je l'entends, je l'écoute de façon évasive, mais je suis d'un calme froid à l'intérieur. D'une sérénité sans faille.

    PN a fini une assiette de restes de raviolis frais que je destinais aux enfants, je vais devoir re-cuisiner. Mais cela ne me fait rien. Je le signale juste à PN qui me répond : "Oui, c'est ça, va te plaindre ! A cause de moi les enfants vont mourir de faim ! Hein, les enfants ? Ça va vous manquer les raviolis de ce soir ?"

    PN continue, il est TRES ENERVE. Il me parle, pour la centième fois, de ma famille.

    PN : "Elle n'a que ses affidés ! Ce sont les seuls encore à croire en elle, et c'est logique. Mais les autres ! C'est fini ! Elle ne les trompera plus ! Ils ne sont pas aveugles."

    Bla bla bla, PN continue. Il me menace notamment encore de devoir bientôt m'expliquer devant qui de droit, que je vais le payer.

    Pendant que je mange avec Jumeau (les filles tardent à se mettre à table), PN dit à Jumeau :

    "Elle manipule d'une ... (pas entendu) extrême ... Ouh la la ! Ouh la la la la ! Elle a du crétinisme, ta mère, Riche Femme** ! Je pense, Jumeau, qu'elle est foncièrement - fondamentalement et foncièrement ... BETE (ton appuyé) ! Un concentré de bêtise ! Vous jugerez plus tard. Sans aucune mesure !"

    ** c'est le surnom mutuel de Jumeau et de PN depuis  quelques années (contraire de Pauvre Mec)

    J'ai enregistré cette phrase.

    Je le laisse me couvrir d'insultes devant les enfants. A quoi bon lui répondre. Dans une poignée de semaines, ce sera fini.

    Ensuite, après avoir avalé sa soupe en 2 minutes, PN va dans le salon et se met à parler tout seul en imitant l'accent chin'toc. Il m'insulte comme ça, puis il imite ma mère en train de parler, il parle du cirque de cet après midi avec les Chinois, et il se met à se marrer tout seul, il s'étouffe même de rire. Je n'ai pas réussi à enregistrer, il avait fermé la porte.

    Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi il en crise.

    PN lance à l'Aînée : Alors, la révoltée du Bounty ! Je t'ai vue te dandiner du cul avec ses copines devant le collège ! Vraiment, c'était n'importe quoi, tu balançais ton cul en marchant !"

    L'Aînée : "J'm'en fous."

    Moi : T'étais devant le collège ?

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    C'est mercredi, l'Aînée a fini à 12h30 et elle avait mon autorisation pour manger dehors avec ses amis, donc PN ne pouvait pas la voir au collège, sauf s'il y était à cette heure-là. J'ai téléphoné à l'Aînée vers 18h, elle était dans l'autobus et est arrivée à la maison vers 18h10. Or, PN est rentré vers 19h30.

    PN : "Nan, j'étais pas devant le collège mais à côté, avenue MauBer !"

    Je souris.

    L'avenue MauBer est la route qui conduit chez IR, à 1 km du collège. PN n'a pu voir sa fille que vers 18h, il a donc passé 1h30 chez IR, à son retour de Bordeaux, ou bien même l'après-midi. Voilà qui explique qu'il soit remonté à ce point contre les enfants et moi. A mon avis, mon ex-copine et lui ont dû parler de notre départ autour de quelques verres d'alcool (IR ne boit pas une goutte d'eau depuis que je la connais) et cette conversation a énervé PN.

    PN m'imite en train de sourire, il défigure son visage en recroquevillant ses bras comme un handicapé.

    PN : "Je te conseille  d'arrêter tes obsessions. Toi, tu te contentes d'imaginer et moi je fais. J'agis, moi."

    C'est une phrase bizarre. Je ne dis rien. Les rares fois où j'ironise à propos de la relation (amicale, amoureuse ou sexuelle, je ne sais pas) entre PN et mon ex-amie IR, PN me dit que ça tourne à l'obsession. Or, j'avoue que cela m'agace, mais ne m'obsède nullement. Je suis davantage touchée pas la trahison de IR à mon égard que la fréquentation assidue de PN avec IR.

     

     

  • Week end du 18/11/11

    "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut  même pas être tranquille !"

     Vendredi 18/11/11

    char a voile.jpgLe matin PN prépare son gros sac pour son week-end de séminaire au Touquet, il part rejoindre un collègue qui habite dans une ville voisine et qui conduira. PN quitte la maison en même temps que nous. Joie à l'idée de son absence ce week-end.

    Le soir, comme son père n'est pas là, l'Aînée demande si elle peut inviter 2 copines à dormir. Elle souhaite en profiter vu qu'elle ne va plus les voir pendant 6 mois, dit-elle. Sur le conseil de mon psy, j'accède à sa demande pour ne pas l'étouffer mais en la responsabilisant.

    Après être allée chercher Jumeau au foot, on met la table avec les grandes filles. Je sors les restes d'un buffet italien que j'étais chargée d'organiser à l'hôpital. A table, je reste discuter 2 heures avec les filles. On aborde les sujets de leur âge, notamment les relations mère-ado, les filles me donnent leurs points de vue et moi les miens. Evidemment, rien n'a changé depuis des siècles, c'est toujours une histoire de liberté et d'autonomie, les uns se sentant brimés et incompris et les autres dépassés et tout aussi incompris. L'une d'elles, celle que je vois pour la première fois, me dit que je suis une mère cool avec qui on peut parler de certains sujets. Pourtant je ne suis pas une mère cool, plutôt stricte, mais on peut discuter. Je leur laisse ma chambre, elles dorment toutes les 3 dans le clic-clac.

     

    Samedi 19/11/11

    shopping.jpgLe lendemain matin, réveil tardif et tranquille. Vers midi, les filles rentrent chez elles tandis que je conduis l'Aînée chez l'orthodontiste en compagnie de Jumelle. Jumeau a un match de foot, il doit se rendre tout seul au stade.

    L'après-midi,  L. la meilleure amie de ma fille qui a passé la nuit à la maison propose qu'on aille faire du shopping dans le nouveau centre commercial que sa mère ne connaît pas. Sa mère est une amie, elle m'avait transmis les coordonnées de ma psychothérapeute dès 2006, c'est une personne lumineuse et bienveillante. Nous partons faire du lèche-vitrine ensemble chacune avec nos 2 filles. Je paie à l'Aînée un blouson qu'elle enviait depuis longtemps.

    PN, le retour

    Au retour, je vois une voiture garée devant la maison. je ne l'ai pas tout de suite reconnue. C'était celle de PN !!! Pourquoi est-il rentré si tôt ? Jumeau était déjà rentré. La question me brûle les lèvres, mais je ne la lui pose pas. Ne pas lui accorder d'importance.

    Je pars m'isoler dans ma chambre, à lire les magazines que j'avais pris ce matin à la bibliothèque. Puis, je prépare le repas, les enfants ne mangent pas en même temps, Jumeau ayant trop faim pour attendre, ingurgite les restes de ce midi que j'ai réchauffés au micro-ondes. Ensuite je dîne avec les filles. PN traîne dans la cuisine en parlant tout seul :

    PN : "On a dansé jusqu'à 2h du matin !...J'ai couru sur la plage le soir... On a fait du char à voile...On était descendu dans un michelin étoilé."

    Personne ne lui répond, personne ne l'écoute. Mais il a besoin de se raconter. C'est comme ça. Du coup il arrête.

    monologue_forum.jpg

    La veille de partir, il avait demandé à table si les Jumeaux avaient fait du char à voile en colonie de vacances. Ils en avaient fait, il le sait très bien. L'Aînée est intervenue : "C'est bon, Papa, on sait que tu vas en faire demain. C'est pas la peine de le répéter tout le temps."

    PN : "Mais pas du tout ! Je ne suis pas en train de le répéter !"

    Totalement puéril.

    Le lendemain, nous déjeunons chez ma soeur et fêterons les anniversaires du mois de novembre. J'ai pris deux gâteaux, mais je suggère tout haut à Jumelle : "On fait une tarte au pommes pour demain ?"

    PN réplique : "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut même pas être tranquille !"

    J'ai envie de lui répondre que j'espérais être tranquille puisqu'il devait être au Touquet, mais cela risque de partir en vrille. Alors je me tais. Comme m'avait conseillé le psy, juste faire comme si un inconnu disait quelquechose qui ne me concerne pas. Ne pas répondre ou juste, "Ah !, Ah bon..."


    Dimanche 20/11/11

    Réveil tardif. Vers 11h, PN rentre de son jogging. Bis répétita : "Vous restez là aujourd'hui ? Vous bougez pas ? Putain, fait chier !"

    Puis, il me voit, apprêtée. Il ne dit rien.

    Quelques instants après, il part en trombe hors de la maison, laissant son portefeuille. Il ne va pas à Intermarché. Je pense qu'il va chez IR. Lorsque nous partons à notre tour chez ma soeur, je fais un détour devant chez IR pour vérifier. Sa voiture est là. Je sais, c'est nul, cela ne m'apporte rien, si ce n'est une certitude. D'ailleurs, l'Aînée soupire et me dit : "Arrête, Maman, ça sert à quoi ?"

    Je passe une bonne après-midi chez ma soeur avec les membres de ma famille. Il y a mon neveu qui a 4 mois et que j'adore.

    De retour à la maison, la voiture de PN est garée devant la maison. Pff ! Retour en enfer !

    Je suis dans la cuisine et j'entends PN qui crie une courte phrasse, se terminant pas ...asse. Quelquechose comme connasse ou poufiasse. Je n'ai pas bien entendu, je ne sais pas si cela s'adresse à moi. Mais bon, cela ne m'affecte pas.

    Quelques instants plus tard, je suis aux toilettes. J'entends PN crier à travers la cloison :

    "Elle pouvait pas chier chez sa soeur, celle-là !"

    Puis on sonne à la porte. L'Aînée m'avait dit en sortant de la voiture que les pompiers passaient chez les voisins pour les étrennes. PN ne veut pas ouvrir, ça crie entre PN et l'Aînée : "Mais, Papa, va leur ouvrir !" - "Y en a marre de ces pompiers !" - "Mais vas-y, il attend derrière la porte !" - "Prend 2 eruos de ton argent de poche et donne lui !". L'Aînée ouvre. PN se lève et demande au pompier s'il peut faire un chèque de 5 euros. Je suis toujours dans les toilettes qui sont à côté de l'entrée. Ils échangent deux-trois bafouilles, PN lui demande ce qui se construit dans leur base, c'est un nouveau centre de formation.

    Le pompier part, PN referme la porte et dit : "D'habitude, c'est la grosse qui discute avec eux."

    Oui, d'habitude, c'est moi qui les reçois et fais la conversation, car le pompier qui passe est le grand frère d'un copain de l'Aînée, et je connais aussi ses parents.

    pompier.jpg

     Le soir, à table, après que Jumeau se soit fait copieusement engueuler par PN car il joue trop à la DS, c'est au tour de l'Aînée d'en prendre plein la figure car elle a eu le malheur de lui demander de se pousser pour s'assoir à sa place.

    PN crie : "Je te conseille d'évoluer un peu parce que c'est pas joli-joli ton attitude actuellement. Il va vite falloir un déclic pour changer tout ça !"

    Puis aux Jumeaux : "C'est pareil pour vous deux quand vous aurez son âge !"

    J'assiste à la scène en silence. Je me dis que PN a peu de crédibilité quant à la bonne attitude à adopter.

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Après le dîner, je vais dans ma chambre. Ce qui m'écrase, c'est d'avoir dans ma maison quelqu'un qui me fait systématiquement des reproches, qui est malveillant avec moi, qui me crie dessus. Je ne me sens pas un être libre qui vit et agit comme il l'entend. Je ne me sens pas tranquille. Dans ma chambre, je m'attends tout le temps à ce qu'il débarque pour crier et encore me reprocher quelquechose. Je me sens comme une proie dans une forêt, abvec un prédateur qui rôde à côté et fait bruisser les feuillages.

    J'échangeais il y a quelques temps avec un membre de ma famille qui supputait que j'avais peut-être des tendances masochistes et que je devais peut-être travailler là-dessus. J'avais compris que son regard extérieur ne pouvait pas saisir le pourquoi de cette emprise, de cette peur quotidienne de PN mais aussi de cette peur à quitter PN. C'était quand je lui expliquais que c'était comme si j'attendais que la violence de PN explose, et dès que c'était passé, j'éprouvais une sorte d'apaisement.

    En réalité, il ne s'agit pas de masochisme. Je n'attendais pas mes coups du soir. Il n'était pas question de l'objet mais d'une question temporelle. Quand on s'attend à quelquechose qui tombe régulièrement et habituellement, mais qu'un jour cette chose ne vient pas, on stresse encore plus longtemps, on angoisse encore plus. De fait, une fois que la crise de PN était passée, qu'il avait hurlé, c'était alors passé. C'était FINI. Je pouvais alors être APAISEE et tranquille jusqu'à la fois suivante.

    Ce que je viens d'écrire me tenait à coeur. Je voudrais que l'on comprenne bien cela, ce mécanisme de la peur et de l'expectation. Je pense que le harcèlement moral réside exactement là dedans.


  • Oxygène

    Jeudi 17/11/11 soir

    A table, j'apprends de manière détournée - en fait, PN s'adresse aux enfants - que PN ne sera pas là ce week-end. Il fera du char à voile au Touquet avec ses collègues dans le cadre d'un séminaire. Puis du 5 au 12/12/11, il sera une semaine en Allemagne au siège de sa boîte, et accessoirement dans la ville de résidence de sa maîtressse allemande.

  • Mercredi 16/11/11

    J'ai énormément de choses à écrire et à rattraper.

    Le contexte

    La cohabitation avec PN est en dents de scie, parfois PN me laisse tranquille pendant plusieurs jours, ce qui me laisse un peu de répit, puis PN se reprend et balance des sarcasmes ou des cris à tout va. Chaque jour me réserve encore son lot de surprises. Je suis plus ou moins sereine à l'heure où je sais que PN va rentrer. J'ai hâte d'être loin, d'être à Rennes. J'ai presque envie de faire des bâtons et de les barrer au fur et à mesure, comme les prisonniers avant la quille. Mais à ce jour, je ne sais pas encore quand je vais partir exactement et dans quelles conditions. C'est l'histoire d'un mois.

    compter_jours.jpg

    J'avoue que j'expérimente  chaque jour le "vivre le moment présent",  car depuis que j'ai montré à PN que je ne voulais plus de cette relation perverse qu'il m'imposait, que je l'avais démasqué, que je n'étais plus sa petite chose, etc. , et depuis que j'ai entamé des démarches telles que la plainte ou la demande de divorce, j'ai beaucoup eu peur des représailles. Le comportement de PN étant imprévisible, la peur était toujours présente : Qu'est ce qui va encore me tomber sur la tête ce soir ? Qu'est ce qu'il va encore me faire ce week-end ? J'ai au dessus de ma tête l'épée de Damoclès en quelque sorte.

    Damoclès.jpg

    2011, annus horribilis


    Je crois que jamais dans ma vie je n'ai eu à vivre aussi intensément le moment présent. Chaque moment de joie était amené à cesser n'importe quand, je savais qu'un moment de bonheur serait de toute manière fugace. Il me fallait donc en profiter pleinement. Ensuite, chaque jour était nouveau, je ne peux rien décider ou programmer, car la réaction ou l'attitude de PN pouvait tout déséquilibrer et perturber mes projets. Par exemple, le départ à Rennes s'organise mais rien n'est fixe car j'ignorais si l'Aînée allait accepter de me suivre (car elle veut rester avec ses amis), j'ignore encore ce que PN, comme il m'en menace, va intenter pour m'empêcher de partir avec les enfants au dernier moment.

    carpe diem

    Cette situation m'a forcée à apprendre que rien n'est définitivement acquis, que je marche sur un sol instable. J'apprends chaque jour à jauger tous les nouveaux paramètres, à composer avec des inconnues, à faire avec ce que j'ai, j'apprends à revoir sans cesse ma copie. Évidemment, c'est assez fatiguant ! Mais du coup, j'apprends aussi à avoir confiance en la vie (Vie), à percevoir tous les signes qu'elle m'envoie, j'apprends à ouvrir très grand mes yeux, à être en alerte permanente, à vivre en conscience. Je suis là. J'incarne mes gestes. J'incarne mes paroles. J'incarne mon écoute.

    Je rêve du moment où enfin, je pourrai vivre sans qu'une personne me menace. Parfois, je regarde les gens, des inconnus ou des proches, se parler et vivre, et je suis désormais toujours surprise qu'une confiance existe. Cette femme parle sans avoir peur que son mari ne la casse. Cet homme exprime des projets et cherche l'avis de sa femme sans crainte et sans retenue. Parfois, je me demande si mon mode d'expression n'est pas définitivement dévié, si je pourrais un jour parler à un homme en confiance. Mais ça, c'est encore loin et c'est une autre histoire ...

    Pour en revenir à la confiance en la vie, j'avoue que depuis quelques semaines, malgré les souffrances persistantes, la vie m'envoie plusieurs signes. Des choses plutôt positives, infimes. Je le vois. Comme une poignée de personnes me le disent, finalement les choses se mettent en place toutes seules. Maintenant, j'ai confiance en l'avenir. C'est pour cela que PN ne me fait plus peur. Il peut tenter tout ce qu'il veut, il peut porter plainte contre moi comme il le dit, il peut me casser (essayer de me casser), il peut s'acharner sur moi, je sens que la page se tourne. Mon coeur reste calme. Je suis contente.

    Hier soir, mardi 15/11/11, j'ai eu une séance avec le psy, elle était extraordinaire. J'en suis ressortie hyper apaisée, hyper confiante. Je flottais. je marchais dans l'air. (Lire ma note en apparté "Refermer cette porte")

    oeil.jpg


    Les faits : l'explosion de PN

    Le lundi matin j'avais dit à PN qu'il fallait arrêter son acharnement car il était foutu. Le soir, en rentrant du travail, je l'ai trouvé en jogging, il a dit :

    "Je vais courir, j'en profite pendant que je peux car il paraît que je suis foutu !"

    Je garde le silence.


    Puis, après le repas, PN dit à l'Aînée à propos de son implication scolaire (l'Aînée passe beaucoup trop de temps sur Faicebouq) : "A Rennes, tu vas faire baisser le taux de réussite. En Bretagne, ils ont les meilleurs taux de réussite scolaire."

    L'aînée répond, la voix lancinante et traînante : "Ha-ha-ha."


    Ce mercredi soir, PN rentre très très énervé. Il va exploser pendant ue bonne heure, très violemment. Les enfants n'ont même pas réagi à cette violence (c'est cela qui me désole, ils ont ingéré cette ambiance, il y a du travail psy en perspective pour les sortir de là). Moi, j'ai un peu été déstabilisée, j'en ai même bégayé à un bref instant, ce que PN n'a pas manqué et il m'a imitée en bégayant.

    En fait, le plus surprenant est qu'il a balancé dans des cris violents le résumé de la situation que nous vivons depuis un an. Tout était là.

    Je ne sais pas donner y une signification.

    Il est rentré en répetant ironiquement qu'il était foutu. Puis il s'est adressé à moi en gueulant très fort. Nous avons tous été étonnés au début. Il a aligné les reproches dans les hurlements.

    Ca commence par des paroles dans sa barbe que j'entends à moitié : "... à part une fonctionnaire à la retraite et ses affidés, son pré carré ethnique". Ensuite je suis dans le bureau avec l'Aînée, nous scannons une photo, PN nous enferme. Après, je vais dans le salon où PN regarde la télé, au moment où je franchis la pièce PN hurle "Connasse !", il a l'air de s'adresser à une fille à l'écran.

     

    crier 2.jpg


    Puis arrivent les menaces : "Tu te prends toujours pour une sainte, toi, hein ! Mais t'es démasquée ! Les gens voient clair en toi ! Qui ? Ben les gens ! Tu sais très bien de qui je parle ! On me demande pourquoi tu vois plus personne, pourquoi tu sors plus ! hein Pourquoi ? T'es seule maintenant ! Tout le monde t'a lâchée ! Tu te renfermes ! Tu te terres dans ton antre, là ! dans ta chambre là-bas ! Tu bouges plus ! Tu fais du gras dans ta chambre ! Les gens me demandent pourquoi tu t'enfermes là-dedans ! En tous cas je revis, moi ! Tas pas remarqué ? je revis ! Je vais de mieux en mieux ! Je cours plus, j'ai arrêté de fumer. Toi, t'es tout le temps fatiguée ! Tu te caches ! Tes copines me disent que t'as pas le temps de t'occuper de Jumelle ! T'as même pas le temps de contacter un psy pour elle ! Qui me le dit ? Tu le sais bien ! Des gens ! Pourquoi tu vois plus personne ? Tu vas plus au restaurant ! Pourquoi t'es pas allée les 2 ou 3 dernières fois au théâtre avec tes copines ? parce que c'était trop cher ! Caliméro, va ! Radine, va ! En fait, c'est ça ton problème ! T'es une radine ! Tu devrais travailler là-dessus !  C'est ça ton point faible ! Mais si, la dernière fois au théâtre, t'avais pas d'argent !

    Je suis sortie une fois au théâtre avec IR et ses copines. Ensuite, IR a voulu remettre ça avec MES copines. Finalement cela ne s'est pas fait. Récemment, l'une d'elles m'a confiée qu'elle n'avait pas très envie de sortir avec IR car elle ne la sentait pas. Du coup certaines autres ont suivi aussi et la sortie est restée lettre morte. Une autre fois, IR avait lancé par SMS une sortie à la piscine avec MES amies et leurs maris. Personne n'a répondu (à part quelques maris), je n'avais pas répondu non plus.

    J'imagine que PN a déjeûné avec IR aujourdh'ui, pour rentre dans de tels détails. Mes autres copines sont au courant de la situation et certaines semblent s'être un peu éloignées de moi, ce que je peux comprendre aussi si c'est le cas. Les gens (en couple) n'aiment pas le malheur dans les autres couples par peur de la contagion ou simplement par pudeur.

     

    crier.jpg

    PN continue : "J'attends les impôts toujours, hein j'attends les impôts. Dictateur de pacotille ! C'est dommage que ton père ne soit plus là, il m'en a dit des belles sur ta famille ! Je ne marcherai pas au pas , moi ! Les enfants, je vous invite à ouvrir les yeux, elle passe son temps à vous dire que je suis un nul !  C'est pas l'humilité qui la démange, hein ! Elle tombera pas de haut mais plus dure sera la chute quand même ! Allez manger les enfants ! Y a Pol pot qui vous appelle ! Pol pot va ! Y en a qui sont morts pour moins que ça ! T'es qu'une usurpatrice ! Tu tromperas pas ton monde très longtemps ! Manipulatrice ! T'es une caricature de la manipulatrice ! En tous points ! Tu dis une chose et son contraire ! Tu dis un truc et la seconde d'après tu dis le contraire ! Tu ne fais que mentir ! Ca va être facile à démontrer ça ! Ha ha ha ! (il mime ma voix, minaudant et plaintif) "Ma copine la flic ! Gna gna gna gna gna" Moi je suis resté 3 heures avec elle ! On a parlé ! Toi, tu ne l'as vue que pendant 10 minutes ! Ma copine la flic, ha ha ha, je pouffe ! (PN ignore toujours que la brigadier-chef m'avait convoquée durant 3h30 avant de le voir, lui) Je vais tout raconter, moi : l'ordinateur, les dessins de bite sur ma voiture, les dénigrements depuis des années ! Tu vas voir ! Attends-toi au pire ! Prépare-toi ! Tu peux déjà flipper ! Plus qu'un mois et tu vas voir, tu vas devoir t'expliquer ! "(PN y fait allusion plusieurs fois déjà, je ne sais pas de quoi il parle, il aurait porté plainte contre moi ? Je n'ai reçu aucune convocation. On verra bien.)

     

    crier 3.jpg


    Il poursuit : "Tu n'est qu'ne usurpatrice ! T'as réussi qu'à force de bachotage et d'apprendre par coeur ! De quoi je parle ? Bah de tes succès-là ! T'as été admissible à ta formation ! Pour préparer un concours que tu n'auras potentiellement pas de toutes façons ! (Manifestement, PN ignore toujours que j'ai été reçue première sur 650 à l'autre concours. Un certain nombre d'amis le savent.) T'es une calculatrice ! T'as tout manigancé : les RDV avec la conseillère conjugale, pour reconstruire mon couple, "Oh je veux pouvoir recommuniquer avec mon mari" et puis après il fallait se faire des bisous devant les enfants. Et tout d'un coup t'as arrêté. Et puis la plainte, la demande de divorce qui arrive justement au moment où la maison est payée ! Ah non ? Menteuse ! Pourquoi tu n'as rien fait depuis des années ? Un hasard ? Arrête ton sarcasme ! T'as tout calculé ! C'est ça, tu veux le fric ! T'es bouffée par le fric !  Ca te perdra ! La maîtresse ? Alors c'est quoi ? C'est à cause de Diana ? ou à cause des violences ? Hein ?  Finalement c'est quoi ? Un tissu de mensonges ! T'es prise au piège ! "Et toi ? " "Tu répètes ce que je dis." Tu ne sais dire que ça pour ta défense ! Tu es acculée ! Mais tout le monde va bientôt voir qui tu es vraiment !" (je ne savais pas que j'étais si populaire à (Ville), je pensais que je n'avais pas d'amis.) Mais explique moi Lola, comment tu peux conjuguer le bouddhisme avec une telle méchanceté ? Ca ne va pas du tout ensemble, ça ! T'es tellement mauvaise !"

    "Je bouffe pas avec vous, moi ! Je ne partage ni la couche, ni la table ! " (en fait, cette phrase, PN l'avait dite il y a deux jours)

    PN attrape une tranche de rôti froid et la fourre entre deux tranches de pain de mie et va dans le salon. Il est trop fier pour toucher aux patates et patates douces rissolées que je viens de faire. Tant mieux ! Les enfants soupirent. L'aînée se demande ce qu'il lui a pris ce soir.

    Plus tard, en allant à la poubelle à l'extérieur, je vois deux gros sacs McDO. Bon, j'ai compris, PN a déjeûné avec quelqu'un et a discuté de moi. La discussion avec la personne mystère a dû faire monter la mayonnaise qu'il y a dans la tête de PN.

    C'est comme les dernières fois où PN avait explosé, quand il a appris la demande  de divorce. Ce soir, je lui ai demandé (avec un ton ironique) pourquoi il était si stressé s'il avait toutes les cartes en main.

    PN : "Mais je ne suis pas du tout stressé !"

    Moi : "En tous cas, tu n'as pas l'air serein !"

    Les hurlements de PN m'ont fait un peu peur. Mais là, je suis tranquille. Juste interrogative, car je ne saisis pas toutes ses problèmatiques, surtout celle autour des amis.


    -----------------------------------------------------------------------

    Mini apparté

    Ce soir, j'ai acheté un chauffage soufflant. Je vais faire ma Cosette, mais jusq'ici, je dormais sans chauffage, il faisait 9°C. Brrr ! Mais ce soir, il fait bon dans ma chambre, la température est remontée jusqu'à 17°C. Il fait 4°C dehors.




  • PN en son miroir

    Lundi 14/11/11

    miroir 2.jpg

    Le matin tout le monde se prépare pour aller à l'école ou au travail. Je dispute Jumelle qui n'arrête pas de renifler et ne se mouche pas. Au bout de la 3ème fois, PN crie :

    "Mais qu'elle ferme sa gueule, celle-là !

    Moi : J'éduque mes enfants.

    PN : J'ai encore le droit de parler ?"

    Puis la discussion dégénère. Ca tourne très vite et passe par plusieurs sujets qui n'ont aucun lien entre eux.

    PN : "Et puis pourquoi tu n'as plus de contact avec tes copines de lycée ?

    Moi (je viens d'avoir une longue conversation avec ma copine d'enfance la veille) : "Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

    L'Aînée s'en mêle : Mais ça n'a aucun rapport, Papa !

    PN  à moi : "Il faut toujours que tu aies raison, toi ! "

    Puis PN m'imite en fermant un oeil et déformant sa bouche (pour lui, j'ai la gueule de travers et un oeil plus petit que l'autre), Je fais comme si de rien n'était.

    PN : "Tu es toute petite, mais tu te crois plus grande que les autres. Je sais de quelle pathologie tu souffres. Tu devrais te faire soigner !"

    Moi, interloquée : "Ah oui ? De quelle pathologie ?"

    PN : ... En tous cas, ta personnalité correspond point par point. Et je vais le démontrer sans problème.

    Moi : Pas de problème bonne chance ! Apporte tes preuves.

    PN : Ouais ! Reste avec tes certitudes ! Tu vas voir ! Prépare-toi ! Le sol va trembler."

    D'habitude ce genre de menaces me déstabilise et me fait craindre ce que PN peut entamer contre moi. Et je me dis que je n'en sortirai jamais et que PN va continuer d'aller jusqu'au bout et va vaincre.

    Mais cette fois-ci, je n'ai même pas peur. Comme la fois précédente, je reste tranquille et imperturbable. Même s'il fait faire des attestations, je ne vois bien que IR et son entourage pour en faire. Et encore ... ceratins mentiront, d'autres, je ne vois pas objectivement ce qu'ils pourraient attester. En tous les cas, j'agis en conscience et je n'ai rein à me reprocher.

    Je lui réponds : "Oui, c'est ça. Démontre-le. ... Tu perds ton temps. Tu es foutu.

    PN : Comment ça, je suis foutu ? En quoi je suis foutu ?

    Moi : Tu es foutu, c'est tout."

    En effet, je tente un message subliminal. S'il s'est renseigné sur la perversion narcissique, alors il doit tout connaître du comportement de ce dernier. Et il est foutu dans le sens où il n'a plus d'emprise sur moi. Dans ma tête, je suis déjà ailleurs. Il continue à s'accrocher comme il le peut à mes mots, à mes intonations de voix, à mon physique, à ce qu'il peut. En vain. Je suis déjà loin.

    Encore une fois, je suis sur le cul ! Mais vraiment !!! Depuis quelques temps, PN tel un bon écolier, agit exactement comme les professionnels de la psychologie l'ont décrit : IL AGIT EN MIROIR. J'(ai remarqué que PN reprenait exactement les mêmes expressions que moi, celles conseillées par les spécialistes pour éviter l'emprise des PN : "Comme tu veux. Si tu le dis. C'est ton avis. c'est toi qui penses cela, etc"

    Et maintenant il met devant moi un miroir et m'accuse précisément de ce dont je l'accuse. D'être malade mentalement. Je n'ai jamais nommé "pervers narcissique" afin que justement il ne puisse l'utiliser contre moi. J'ai parfois laissé échapper "manipulation", pas "manipulateur." Je crois qu'il a fait des recherches et trouvé les caractéristiques des PN listées par Isabelle NAZARE- AGA.

    tennis_raquette_balle.jpg

    Il renvoie la balle de façon systématique. Il m'accuse de le dénigrer, de mentir, d'être mégalomane, d'être parano, de porter un masque, de perdre mon masque actuellement, etc.

    Personnellement, je trouve que son comportement en est presque EFFRAYANT.

    Je me rends compte alors combien de professionnels, des psys, des policiers, des avocats, des juges sont bernés par ce genre de personnage. Et je ne parle même pas de l'entourage.

    C'est pourquoi, dans toutes les littératures que j'ai pu parcourir sur les pervers narcissiques, la seule issue recommandée est de FUIR.

     

     

  • PN et mon amie d'enfance

    Samedi 12/11/11

    Je viens d'en apprendre une bonne, mais alors très bonne qui m'a mise sur le cul ! Passez-moi l'expression.

    Cela fait des mois que je n'ai pas été en contact avec Pat, mon amie d'enfance, qui est réunionnaise. Cela fait 30 ans que nous nous connaissons. Dans ma situation, j'ai tendance à me renfermer sur moi-même et pas trop contacter des amis que j'aime pourtant. Pat, qui était présente à mon mariage et connaît PN depuis le début de ma relation avec lui, est au courant de ma situation actuelle, de la maîtresse, des violences psychologiques mais pas de la suite : les violences sur l'Aînée, le commissariat, la demande de divorce, le départ pour Rennes, etc.

    téléphone_homme 2.jpg

    Ce samedi soir, PN le passe chez IR. Je suis tranquille pour enfin prendre des nouvelles de mon amie d'enfance. Mon téléphone sans fil est cassé et je ne veux pas bavarder avec des proches en présence de PN. (Pour information, IR est - était - mon amie depuis 2 ans seulement.)

    Pat m'apprend dès le début de la conversation que PN lui a téléphoné il y a 3 semaines !

    Je suis sur le cul ! Non, il n'a pas fait ça ! Après avoir téléphoné à ma mère en mai dernier (je recherche la page pour mettre un lien mais je ne la retrouve plus !), voilà qu'il fait le tour de mes amies. Je comprends maintenant toutes ses allusions des dernières semaines sur les amies que je ne contacte plus, sur mes amis qui m'auraient tous abandonnée, sur mon prétendu isolement, etc.

    Je me rappelle maintenant un soir où, descendant dans le salon, je vois PN au téléphone qui raccroche d'un doigt sur l'appareil en me regardant. Je sais qu'il était resté très longuement au téléphone ce soir-là. J'avais questionné Jumeau qui était présent dans le salon en train de regarder le foot. Il m'avait même dit que PN parlait allemand pendant un moment. D'après moi, il appelait tous ses contacts - et les miens !!!- pour leur annoncer le divorce, à sa façon. Il a dû appeler son parrain, ses amis allemands et donc mon amie d'enfance.

    Moi à Pat : "Mais pourquoi tu ne m'a pas appelée aussitôt pour m'informer ?"

    Pat me dit qu'elle s'est sentie en porte-à-faux vis-à-vis de moi. Elle se sentait gênée que PN l'ait appelée. Elle m'a contactée une semaine plus tard, sans succès. Mais mon téléphone n'a jamais sonné, enfin peu m'importe car je connais très bien Pat, une personne plus que sincère.

     

    La conversation

    Pat me relate que PN lui a parlé de l'amitié, de la différence entre l'amitié entre les hommes et celles entre les femmes. Moi, je connais cela par coeur, il m'en parle tout le temps depuis des années, affirmant que celle des hommes était plus puissante, plus sincère, plus tenace. Il a dû la questionner sur le fait que nous n'avions plus de contacts. A cela, Pat qui est fine et intelligente, nuance en disant que les femmes, arrivées à un stade de leur vie, une fois devenues mères de famille, coincées entre le travail, la maison et les enfants, disposaient de moins de temps que les hommes pour entretenir leurs amitiés.

    A d'autres paroles de PN, dont elle ne se souvient plus, Pat a opposé qu'elle reste MON amie quoi qu'il arrive et quoi que PN lui dise. PN a acquiescé sans se fâcher.

    Pat me raconte que PN lui a annoncé que nous divorcions, que je me présentais comme une petite Sainte mais que ce n'était pas vrai. Qu'il souffrait énormément. Il lui a aussi parlé du commissariat, je ne sais pas s'il a mentionné la maîtresse, j'ai oublié de poser la question (mais elle était déjà au courant). Pat n'ayant pas bien entendu mais juste perçu le mot "commissariat", a pris peur.

    Elle a tout fait pour tempérer PN en allant dans son sens. Elle lui a dit que dans une séparation, les deux personnes sont fautives et que personne n'est tout noir ou tout blanc. Que si PN se sentait dépassé par des comportements trop violents, il fallait qu'il quitte la maison. Que cela ne valait pas la peine d'en arriver à un drame. PN lui a répondu qu'il avait payé principalement la maison et qu'il n'était pas question qu'il me laisse en profiter. Pat lui a dit qu'il fallait parfois être magnanime, ce à quoi PN a ricané. Pat m'a confié avoir pensé à ces hommes qui pètent les plombs et zigouillent toute leur famille. Elle a eu très peur pour moi et les enfants.

    Puis PN lui a aussi parlé de sa souffrance par rapport au décès de sa mère en 2000. Il est allé sur le terrain de Pat, qui a perdu sa mère un mois avant le décès de mon propre père, en septembre 2007. Pat, célibataire, entretenait une relation fusionnelle avec sa mère et lui vouait un amour infini, elle a encore beaucoup de mal à vivre après le décès de sa mère.

    Je vais aussi téléphoner à mon autre amie d'enfance Fati, l'Algérienne comme l'appelle PN, pour savoir si PN l'a contactée. Mais j'en doute puisqu'il ne connaît pas son nom de femme mariée. PN avait appelée Pat sur son fixe.

    C'est dans cette note du 29/10/11, que PN m'avait demandé pourquoi je ne contactais plus mes amies d'enfance, "la Réunionnaise" et "l'Algérienne".

     

     

  • RDV avec l'infirmière

    Mercredi 9/11/11

    Ce matin j'avais RDV avec le professeur principal de Jumelle afin de faire le point sur sa situation en vue de sa bonne intégration dans le futur collège. Nous discutons du projet d'accueil individualisé. Je rencontre ensuite l'infirmière de l'école pour parler du mutisme sélectif de Jumelle. L'entretien dure 2 heures durant lesquelles nous passons en revue toutes les solutions possibles de prise en charge. L'adjointe au CPE nous rejoint l'instant de parler de la nécessité de réaliser des attestations des professeurs. Je ne parle pas du tout de PN, j'évoque juste le divorce.

    Puis, alors que, debout près de la porte déjà ouverte, je prends congé de l'infirmière, qui m'avait dit que ce serait bien que ce soit PN qui emmène Jumelle voir un psy(chiatre) serait une bonne chose, et me pose la question de leur relation, je raconte l'anecdote de l'écharpe (ici).

    De fil en aiguille, je parle les violences subies à la maison et auxquelles les enfants assistent depuis des années. Je nomme les mots harcèlement moral, perversion narcissique. L'infirmière semble comprendre puisqu'elle-même me parle d'un cas rencontré où une personne passait son temps à pincer sa conjointe dans le lit, l'empêchant ainsi de dormir et la rendant épuisée, et ce, sans autre forme de violence physique ou verbale ! L'infirmière me recommande de ne pas rester seule, de voir un professionnel et surtout de noter les faits et déposer ma souffrance.

     

    Les mensonges de PN

    mensonge,harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Au décours de la conversation, quand je lui dis que PN est venu rencontrer l'adjointe au CPE et des membres de l'équipe du collège, l'infirmière rectifie : C'est l'assistante sociale, suite à mon entrevue avec l'école, qui a téléphoné par erreur à PN pour fixer un RDV, pensant faire mon numéro de portable. Mais comme PN a aussi l'autorité parentale, elle a maintenu sa demande. Ce n'est donc pas PN qui a pris RDV avec le collège de son propre chef !

    Deuxième mensonge. Pour le premier, ou plutôt le précédent, PN avait prétendu avoir contacté le commissariat, lequel lui aurait donné des informations sur mes venues. Puis il avait laissé échapper la vérité en disant qu'il avait dû s'y rendre à cause d'une amende. Là, il prétendait avoir entrepris des actions pour régler le problème de Jumelle et que je ne pouvais pas lui reprocher de ne pas s'occuper d'elle, alors qu'il avait été convoqué.

    Je comprends alors ses mots de l'avant-veille : "Ce que tu dis est un tissu de mensonges."

    A ce moment-là, c'était LUI qui mentait.

    PN continue d'agir en miroir et de reporter sur moi ses propres faits et attitudes. Je pense qu'il suffit d'écouter les reproches de PN pour savoir ce que LUI fait réellement. Finalement, c'est PN lui-même qui nous livre les clés.

    D'ailleurs l'infirmière s'interroge sur l'éventuelle conscience des PN de leurs comprtements et sur les preuves utilisables de violences psychologiques.


  • Rennes, les enfants, le collège

    Lundi 7/11/11


    Les écoles

    college.jpgLe vendredi 4/11/11, j'ai enfin contacté les collèges rennais pour les inscriptions des enfants. J'ai contacté le collège N°1, qui est sur deux sites, séparant donc les jumeaux et l'Aînée et qui de plus ne propose pas l'allemand (donc c'est problématique) et a l'avantage d'être de secteur, proche et faisable à pied. J'ai également contacté mon école pour réserver un studio, je dois rappeler la semaine prochaine afin de demander la possibilité d'emménager plus tôt pour se pas se sentir "parachutés" la veille au lendemain.

    Lundi, j'ai contacté le collège N°2, qui peut regrouper les 3 enfants et propose l'allemand mais est situé en centre-ville et loin de notre résidence. Il leur faudra prendre le métro. Ca ne me plaît pas trop. J'ai aussi repéré deux collèges privés axés sur l'enseignement des langues étrangères ou des arts. Mais ils sont encore plus loin et financièrement...

     

    Le lumbago

    lumbago.jpgLe week-end je me suis pas mal activée à dégivrer le réfrigérateur anti-givre (sic !) et faire un petit carton des objets que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) risque de jeter en mon absence. C'est une chose qui me travaille. On a beau se dire et me dire que cela n'est que du matériel, mais d'une part ce sont des objets qui sont chargés de souvenirs et d'émotions (des amis, des voyages, etc), et d'autre part je revendique le droit de posséder des objets et PN n'a pas le droit de les jeter et de m'en priver ! (Le droit à la propriété est inscrit dans la Constitution, tout de même !)

    Le fait de les mettre en sécurité m'enlève déjà un souci.

    Dans la soirée du samedi j'ai commencé à me sentir très fatiguée. Ma soeur aînée m'avait proposé de places pour un spectacle, mais je n'ai pas eu la force d'y aller. J'aurais bien aimé sortir un peu de la maison, car PN avait été encore provocateur et belliqueux. J'avais terriblement mal dans le bas du dos. J'avais du mal à me lever d'une chaise ou à m'asseoir, je ressentais des douleurs et des difficultés à me tourner dans mon lit. J'en avais plein le dos !

    Je ne m'en suis pas plainte, je n'en ai rien montré. Au contraire, je le cachais afin que PN n'en profite pas pour se moquer de moi et me balancer une vanne bien placée. (Tu es vieille ! Tu n'as qu'à faire du sport comme moi !, etc)

    Le lundi, j'ai encore mal, mais pas assez pour ne pas aller travailler. Je me fais ausculter par un collègue médecin qui me prescrit un antalgique et un anti-inflammatoire.

     

    Discussion avec les enfants

    parler_enfants.jpgLe soir, après une réunion de direction à laquelle je participe, je file à mon RDV avec le psy. Ce dernier détecte finalement que mon lumbago aurait un lien avec la gestion du départ. Il me conseille la marche à suivre avec l'Aînée, car elle veut rester ici avec ses copains et copines.

    Le soir, j'annonce à l'Aînée que je souhaite lui parler. Après le repas, je parle avec les enfants dans la salle de bains. L'Aînée ne veut pas m'écouter, elle s'énerve et a le verbe haut.

    PN entend d'en bas. Il crie :

    "Je n'aime pas ce débat. C'est anti-démocratique ! ... C'est despotique !"

    Je n'y prête pas attention et continue ma discussion. J'exprime à l'Aînée ma tristesse qu'elle ne veuille pas me suivre, mais qu'ayant 14 ans, elle a le droit de choisir, que je prends cette décision de partir car j'ai un projet professionnel qui me permettra de les élever correctement, que cela représente un effort de changement de vie, qu'ils auront la possibilité de rencontrer d'autres amis et aussi de rester connectés à leurs amis actuels via la webcam, qu'on reviendra de temps en temps les week-end et pendant les vacances, Que toutefois si l'Aînée souhaite rester, je continue de l'aimer, que je ne suis pas sûre qu'elle soit en sécurité psychologique avec son père, que ma porte sera toujours ouverte si elle changeait d'avis.

    L'aînée pleure. Je pleure. Jumelle pleure. Jumeau était déjà reparti.

     

    Dispute violente

    dispute.jpgLorsque je redescends, PN m'alpague. Il me reproche de faire les choses sans lui en parler. Il crie très fort. Il parle en pointant le doigt sur moi, il est tout rouge. Durant la conversation, il me tapote l'épaule fortement avec son index. Il m'attrape le poignet. Je me dégage et lui conseille de ne pas me toucher :"T'inquiète pas, je n'ai aucune envie de te toucher !"

     Il me rappelle qu'il est leur père et qu'il a des droits sur eux, que nous devons discuter. Je lui réponds qu'on ne peut pas discuter car il ne fait que crier, me menacer et m'insulter. Que je ne parlerai pas dans ces conditions, qu'il faudra parler devant un médiateur. Il me dit de nous barrer dans notre futur studio miteux, "avec tes enfants collés à toi". Dans la foulée il me traite de radine, me dit que je n'aurai rien, que c'est lui qui a payé 120K€ sur les 190K€ de la maison. Je lui réponds qu'il n'a qu'à garder la maison, que je me barre pour être au calme. Que s'il veut me voler, qu'il le fasse et qu'il mourra avec sa fortune et ses billets pleins les bras. Il prétend qu'il ne veut pas me voler ou ses enfants. "Pas du tout, je ne suis pas comme ça, moi ! Caliméro, va !"

    Je lui réponds que tout ça, c'est lui qui l'a voulu. Qu'il a tout déclenché avec sa petite Allemande. Que quand je l'ai su et lui ai dit d'arrêter mais il est quand même allé jusqu'au bout et lui a révélé son amour. Qu'il a brisé toute la famille avec sa haine et sa violence.

    Ensuite PN enchaîne sur l'histoire avec Jumelle qui ne parle pas, me demande si j'ai entamé quelque chose de concret avec une association dont l'assistante sociale lui avait parlé. Comme je n'ai pas avancé, je réponds évasivement et lui demande ce qu'il a fait de son côté, puisqu'il est allé au collège et a vu des professionnels dans l'école. Il m'informe qu'il a vu l'adjointe au CPE et croisé le directeur et qu'il a contacté deux psy mais qu'il n'a pas obtenu de RDV en raison des délais.

    Puis, comme je ne lui réponds pas clairement, PN prétend que je mens et que tout ce que je dis est un tissu de mensonges. Que je dis des contradictions dans mes mensonges.

    Durant toute cette dispute violente, je n'ai même pas peur. Mon coeur est tranquille, impassible. Je peux répondre à PN sans trembler des mains. Je suis calme, ma respiration est régulière. La séance avec le psy y est certainement pour quelquechose.

    Zen.jpg

    PN : "Ton attitude est pitoyable."

    "Tu n'as plus qu'à quitter "Ville" car la plupart des gens vont vite découvrir que tu es une imposture. Enfin, certains le savent déjà, d'autres ne s'en doutent pas. Mais certains le savent déjà."        => discours vague (certains = qui ?, d'autres = qui ? , le savent = quoi ?)

    Moi : C'est qui, "certains "?

    PN : "Le fait que tu me poses la question prouve que tu le sais déjà ! (sic !)

    => phrase qui renvoir la question à l'autre, c'est à l'autre de chercher lui-même la réponse et est même sensé connaître la réponse !

    PN : "Tu n'as pas intérêt à revenir habiter à 500 mètres de chez moi. Car pendant que tu seras à Rennes, moi, je resterai ici. Je connais un paquet de monde ici, moi ! La honte va s'abattre sur toi ! Le mythe Lola va s'effondrer"

    => PN accorde toujours autant d'importance à l'image sociale. Mias, là il a des allures mythomanes.

    Le terme "mythe", c'est moi qui l'avais utilisé il y a deux semaines, énervée et en réponse à PN qui me traitait d'imposture : je lui répondais que son mythe allait bientôt s'effondrer.

    Je vais dans la cuisine pour ranger des restes de repas. PN se lève du canapé et vient me dire une dernière phrase de façon très calme :

    "Lola, tu es vraiment le symbole d'une imposture. Et tu le démontres de manière imparable."

     Je ne réagis pas.

     

    Conversation tranquille avec l'Aînée.

    ado.jpgJe vais me coucher dans ma chambre froide (pas de chauffage) et découvre l'Aînée sur mon lit. Elle a dû entendre ma dispute avec PN. Elle me parle les larmes aux yeux. Je lui parle et pleure aussi. Elle me dit "Ne pleure pas Maman". C'est très rare qu'elle me parle gentiment.

    Je lui dis que je suis pas sûre qu'elle soit en sécurité psychologique avec son père. Qu'elle doit bien s'en rendre compte quand elle l'entend.

    Je lui parle de Rennes, du projet de vie que je nous construis, d'éducation.

    L'Aînée me pose des questions sur le destin. Nous discutons de mes croyances. Je lui affirme que l'Univers met tout en oeuvre pour réaliser nos souhaits, Qu'elle doit avoir confiance en l'avenir. On embraye sur les copians. Je lui reparle des possibilités de rester en contact, comme avec Skaïpe, Faicebouq, Emessène, etc, qu'il y aura des week-end et des vacances où ils pourront se revoir. Elle est calme, ne me dit pas clairement qu'elle va partir avec moi mais je le suppose.

    Mes prières auraient-elles été entendues ?

  • Maître ès harcèlement et perversion

    La semaine a été relativement calme, PN s'étant contenté de me harceler sans m'insulter et sans crier !


    WorkingGirl.jpgLe mercredi 2/11/11, j'étais censée être en congé - le dernier jour de congés - mais comme les 3 enfants avaient la journée complète à l'école, j'ai décidé d'aller travailler.

    Bien m'en a pris car j'avais énormément de boulot qui m'attendait et en plus, nous avons pu recruter un médecin ce jour-là. Sans compter des problèmes imprévus et assez compliqués à gérer. J'ai fait 10 heures de boulot, au lieu des 7h36 ! ;-) Je suis arrivée à la maison sur les rotules. Puis il a fallu prendre des nouvelles de la rentrée scolaire des enfants, faire à manger.

    Je ne communique toujours pas avec PN, mais j'ai juste dit aux enfants :

    "Maman est très fatiguée ! J'ai fait une grosse journée de travail."

    Le lendemain matin, je me suis réveillée 45 minutes en retard. Au petit-déjeûner, j'ai eu droit de la part de PN, comme quoi ça a bien ruminé dans sa tête durant toute la nuit :

    • "T'es une femme active ! Tu n'as le temps de rien faire ! Comment tu vas faire pour travailler et en même temps t'occuper des enfants, de la maison et tout ?"

    Je ne réponds pas.

    Pour m'embêter, PN n'a pu s'agripper qu'à cette unique phrase parlant de moi-même.

    Le reste du temps, je ne parle pas ou alors, c'est à propos de l'intendance ou de la pluie et du beau temps. Dès 2008 (ici), j'avais compris qu'il ne fallait rien livrer de personnel à PN, car cela se retournait inévitablement contre moi un jour ou l'autre.

    • Si je lui parlais de mes envies de mes espérances, de mes désirs, quelques temps plus tard il me les renvoyait en disant que je n'étais pas capable de les réaliser.
    • Si je lui confiais mes peurs, mes aigreurs, les choses que je n'aimais pas, cela me retournait à la figure en boomerang, car PN sait appuyer là où ça fait mal, en me mettant en face.
    • Si je lui relatais des anecdotes professionnelles avec des noms de mes supérieurs ou de mes collègues, PN les tournerait en dérision - comme il le fait avec les membres de ma famille - à un moment totalement hors contexte.

     

    Le jeudi 3/11/11, quelques piques que j'ai oubliées.

    Je crois que désormais, je les reçois en les analysant, comme si je le faisais pour écrire sur mon blog. Puis, je suis si dépitée par le niveau relationnel avec PN, cette méchanceté, cette bassesse. A J+1, je ne me souviens même plus de ses petites phrases assassines.

    Cela veut-il dire que cela me touche de moins en moins ?

     

    Vendredi 4/11/11

    Les piques fusent.

    Comme des tirs espacés. Ce n'est plus la mitraillette, mais PN a revêtu l'uniforme du SNIPER. PN tire (tente de tirer) quelques balles bien placées.

    sniper.jpg

    Je rentre encore tard à la maison, j'avais beaucoup de travail. Je découvre un SMS de Jumeau qui a utilisé le téléphone portable de ma voisine. Jumeau et jumelle sont chez elle, car Jumeau a perdu ses clés et Jumelle oublié les siennes à la maison. L'Aînée est chez sa copine.

    Arrivée à la maison à 18h30, j'apporte à ma voisine maghrébine des pâtisseries orientales. Elle sort les siennes et m'invite à prendre le thé. J'apprends que c'est l'Aïd ce week-end. Nous passons un très agréable moment avec son mari et leur fils, le copain des enfants. Nous discutons durant 1h30, confortablement installés dans le salon. Nous évoquons aussi notre prochain départ pour 6 mois. Vers 20h, PN m'appelle car il a aussi perdu les clés de la maison, décidément ! J'envoie Jumeau lui donner mes clés.

    Lorsque je rentre à la maison, PN me demande :

    • Tiens, tu n'es pas au restaurant chinois avec ton amie Ca (la femme de Pa, le copain adultérin de PN) ?  Bah oui ! Ca  est avec CP à l'Empire de Chine. Ce restaurant dégueulasse. Elles sont avec IR aussi."

    Il poursuit :

    • "Pourquoi tu n'es pas avec elles ? D'habitude, tu vas au restaurant une fois par mois avec tes copines ! Elles ne t'ont pas invitée ? Comme c'est bizarre."

    restaurant chinois.jpgEn fait, je viens de comprendre qu'il s'agit encore d'une phrase pour m'énerver, pour me provoquer. PN m'avait dit deux jours auparavant, le mercredi, que mon amie Ca déjeûnait au restaurant chinois et il me demandait pourquoi je n'allais pas manger avec elle. Je n'avais pas relevé cela et je pensais qu'elle y était vraiment puisque son mari est en contact régulier avec son grand copain PN. Mais je me disais que chacun faisait ce qu'il voulait. En même temps, elle n'est pas du genre à aller au restaurant un midi en semaine avec ses garçons. Mais à vrai dire, peu m'importait.

    En revanche, cette fois-ci j'ai saisi l'improbabilité de l'annonce de PN, car mon amie CP, qui n'a pas du tout le même style que IR, a toujours décliné les sorties que nous faisions avec IR, de plus elle connaît mon histoire et les trahisons de IR. 

    Encore cette problématique des amis qui l'obsède !!! PN rajoute, sur un ton de mise en garde :

    • "Tu t'isoles, Lola ! Attention, tu t'isoles !"
    • Moi : "Tes élucubrations ne m'intéressent pas."

    J'étais allée chercher l'Aînée et sa copine que j'ai autorisé à dormir à la maison. Pendant que je discute avec les filles, PN acquièce ou appuie mes paroles d'un ton très ironique :

    • "Ah oui ?"
    • "Tant que ça ?"
    • "Hum Hum !"
    • "Oh ! la la !"

    Insupportable ! PN ne cesse que me lancer des piques, l'air de rien, devant la copine de l'Aînée qui ne saisit pas les subtilités de la perversion du harcèlement moral. Ni mes enfants, d'ailleurs.

     PN lit le magazine du département et m'apostrophe :

    • "Hé Lola, tu te rends compte, nos élus partent en délégation au Japon pour tisser des relations commerciales et soutenir les victimes du tremblement de terre. C'est une évidence, il y a plein de boîtes nipponnes dans la zone commerciale derrière chez nous ! Quand je pense qu'il partent avec notre argent ! Avec nos impôts locaux. Que dis-je ? Avec MES impôts locaux ! N'est-ce pas, Lola ?"

    Explication : PN a en charge les impôts dans notre couple, mais il trouve que je dois payer au prorata de mon salaire.

    Puis il sort des courses qu'il a faites à Intermarché (deux bouteilles de vin rouge, des oranges, de fromage et du pain de mie ; en fait, ce que LUI mange)

    • PN décrète : "Les gâteaux de Carrefour (sic !) sont bons. Pas ceux de Liddl ou d'Aldi, c'est de la merde."
    • Moi : "Quand tu as acheté de la soupe en sachet d'Intermarché, elle était dégueulasse, je ne te l'ai jamais dit ! Je n'ai jamais relevé. Alors arrête maintenant. Tout ce que tu achètes, c'est bien et ce que je prends, c'est de la merde."

    L'aînée commence à prendre ma défense : "Arrête de dire ça à Maman ! Tu critiques tout ce qu'elle achète."

     

    A table

    PN est très excité. Il aime faire la conversation quand il y a du monde à la maison. Il pose énormément de questions à la copine de l'Aînée. Il s'intéresse à leur vie au collège, à leurs copains et copines, à leurs profs. Alors que dans leur dos, il les traite de dégénérées et d'incultes. Là, il est très copain avec elles. Il accapare la conversation, les enfants adorent, ils racontent pleins d'anecdotes et quelques blagues et bêtises, ils sont morts de rire.

    A un moment PN parle de sa nouvelle collègue de 21 ans, une secrétaire, qui vit en co-location avec une hôtesse de l'air. J'ai envie de lui balancer une remarque ironique à la figure, mais je me retiens.

     

    Après le repas

    Après le repas, les filles montent dans la chambre de l'Aînée. Je débarrasse la table, PN me donne un coup de main. PN continue de me provoquer sur plusieurs sujets. Il ne me lâche pas.

    Moi : "Ca suffit tes reproches continuelles." (le mot harcèlement n'arrive pas à sortir de ma bouche ! afin qu'il ne l'utilise pas contre moi, puisqu'il agit en miroir)

    PN : "Quoi ? Quoi ? Je t'embête ? Dis que tout ce que je dis ce n'est pas vrai ? Qu'est-ce que j'ai dit, hein ? Qu'est-ce que j'ai dit de faux ce soir ? Répond-moi, j'attends."

    Moi : "Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ta comédie à m'ordonner de te répondre ! Avec tes "J'attends i J'attends ! J'attends la réponse " ou encore quand tu m'as collé le dictionnaire sous les yeux en m'ordonnant de lire à voix haute la définition du mot imposture."

    A ce moment-là les yeux de PN sont grand ouverts et étonnés ! Je me demande s'il s'en souvient vraiment, ou s'il était dans un état second. Ou s'il vient de se rappeler ce qu'il avait fait. En tout cas, cela lui parle. Il me dit ............. Je ne me rappelle plus ce qu'il m'a dit. Ca me reviendra.

    Quoiqu'il en soit, toute la force de PN réside dans ces mots. Il a tout compris. Il sait aussi que je l'enregistrais, grâce aux confessions de IR. Il ne dérape plus. Il n'insulte plus. Il maîtrise son discours. Il va dire des phrases tout à fait normales et anodines, mais sur un ton ironique, de façon répétitive, dans un contexte inapproprié, et avec plein de sous-entendus.

    PN excelle dans le harcèlement et la perversion. Qu'a-t-il dit de répréhensible ? ou de faux ?

    Il va continuer les jours suivants sur ce terrain-là !

     

    Devant la télé

    Télé.jpg

    Ce soir-là, PN nous colle sans arrêt.

    Je dispose les pâtisseries orientales et les loukoums sur la table basse en regardant la télé avec les enfants. On zappe sur les chaînes satellites entre séries et chansons, des trucs que PN n'aime pas, je le fais exprès pour qu'il s'en aille. On parle de sujets vraiment enfants et filles, genre maquillage, bêtises dans les cours de récré, etc. Mais PN trouve le moyen de faire des allers-retours entre la cuisine et le salon et d'intervenir sans cesse !

    J'ai vraiment l'impression que la présence de la copine de l'Aînée, qu'il a antérieurement traité d'idiote (devant l'Aînée et hors de la présence de l'intéressée), le galvanise et lui permet de faire sa comédie, de jouer le rôle du bon papa super sympa et qui s'intéresse aux jeunes.

     

    Les enfants sont couchés. PN déclare :

    • "A mon époque, je vois mal des garçons de 14 ans dormir ensemble. Je n'invitais pas mes copains à dormir à la maison dans le même lit que moi. Si ça se trouve, elles sont lesbiennes ! Elles font semblant d'être copines et elles sont lesbiennes !"

    C'est affligeant. Je ne relève pas.

     

     

  • Violences psychologiques au quotidien #8

     Semaine du 24/10/11

    PN va me chercher des histoires durant les soirées de la semaine, à plus ou moins petites doses.

    taxe-fonciere.jpg

    Les taxes foncières

    Mardi 25/10/11 je suis en congés pour une semaine. Le soir, je m'affaire à l'évier dans la cuisine. PN rentre du travail, prend connaissances du courrier, parmi lequel un avis de taxes foncières. PN pousse l'avis de taxes foncières vers moi sur le plan de travail, en me sommant de payer les mois restants.

    PN : "Ca ne changera rien, hein ? Puisqu'on va tout diviser en deux."

    Sous-entendu "puisqu'on divorce" ; PN répète les paroles que je lui adresse.

    J'ai envie que PN me rappelle combien il gagne, mais je continue de me taire. Il semble lire dans mes pensées car il me dit qu'on va faire la règle du quart.

    Jusqu'ici, PN payait les divers impôts par prélèvement. De façon irrégulière, il faisait un calcul savant et me demandait une participation, que j'effectuais, jusqu'à l'année dernière. Je lui faisait des chèques de manière irrégulière, car durant des années, j'étais en congés parental ou au chômage, puis mère au foyer sans revenus. Je retravaille depuis novembre 2007. Actuellement le salaire de PN est 3 fois supérieur au mien.

     

    • Dénigrement physique (habituel)

    PN : "Va sortir les objets pour les encombrants, ça te fera de l'exercice."

    Moi : ...

     

    • Questions sans à-propos

    Quand PN est en crise, il va revenir sans cesse vers moi et me chercher des histoires. Il va me poser des questions subitement et hors contexte.

    avocat.jpg

    PN : "Elle va bien ta copine l'avocate ?"

    Moi : "Et la tienne, Mme Avocate-menier", elle va bien ?

    PN est surpris que je connaisse le nom de son avocate alors qu'il ne m'en a jamais parlé. Il se tait et me laisse tranquille pour quelques instants.

     

    • Insultes non dirigées

    Samedi matin ordinaire (29/10/11), PN parle tout seul dans son coin :

    "Enculé. Salopard. Espèce d'enculé."

    Il est en train de fumer, ou bien cirer ses chaussures, ou affairé à une quelconque tâche. Cela arrive souvent le week-end, surtout le matin. On se demande quelles idées peuvent bien lui traverser l'esprit à ces-moments-là. Les gros mots lancés en l'air sont tellement habituels, que plus personne, les enfants et moi, ne s'en offusque. C'est la violence psychologique ordinaire.


    • Délire sur les connaissances, les amis.

    Puis plus tard, à table, avec les enfants.

    "J'ai rencontré W. en courant dans la forêt. Il s'est épanché. Le pauvre, il est pas bien. Il est malheureux."

    Je connais W., c'est le papa d'une camarade de classe de Jumelle, le genre de personne souriante et gaie et qui ne se confierait pas à PN concernant sa vie de couple. Du reste, c'est une famille qui fait beaucoup d'activités ensemble de week-end. Je doute fort de la véracité des paroles de PN.

     

    • Misogynie habituelle

    misogyne dessin.jpg

    PN : J'étais avec Jipé, Qu'est-ce qu'il fout avec sa femme ? Qu'est-ce qu'il attend pour se barrer, celui-là aussi !"

    PN court 2 fois par semaine avec Jipé. Jipé est directeur de banque, c'est le papa d'un copain de Jumeau, je connais sa femme. Jipé est un homme profondément simple et gentil, sa femme et lui ont refait leur vie ensemble il y a environ 18 ans. Jipé assiste beaucoup sa femme dans ses activités de prof de danse, en tenant la caisse ou gardant l'entrée de la salle durant les spectacles de fin d'année, il participe aux réunions de parents d'élèves en compagnie de sa femme. C'est ce qui irrite beaucoup PN qui l'exprime à chaque fois ("le toutou à sa femme", 'encore un qui est tenu par les couilles par sa femme', qui est sous le joug de sa femme', etc).

     

    • Insinuations sexuelles tenues devant / aux enfants

    moins 18 ans.jpg

    A table, je sers la soupe, la première soupe de l'automne. Les enfants se rappellent en rigolant un fois où j'avais fait une soupe aux moules.

    PN, en me regardant : "Ah ouais, ! Des moules ! Des moules dégoulinantes ! Des moules bien baveuses !"

     Personne ne réplique. J'espère que les enfants n'ont pas saisi.

     

    Hier soir (Lundi 31/10/11), les jumeaux (11 ans) regardent la télé dans le canapé, ils jouent à se cacher sous la couverture, rigolent.

    PN : "Ca va, vous deux ? Vous ne voulez pas qu'on éteigne la lumière, non plus ?"


    • Propos insultants sous le prétexte de l'HUMOUR !!!

    Un matin, Jumeau est le dernier à quitter la table après le petit-déjeuner. Il a tout rangé comme je le lui ai demandé, mais il reste des verres et le Nutella.

    PN à Jumeau : "T'es une feignasse ! T'es une grosse feignasse."

    Jumeau : "Mais ! C'est pas vrai ! Arrête !"

    PN : "Si c'est vrai ! Tu le sais, t'es une grosse feignasse."

    Moi : Bravo PN !

    PN : "Ben quoi ? Il le sait qu'il est une grosse feignasse."

     

     

    Lundi 31/10/11

    Ce soir, j'ai décidé de ne pas me laisser faire. Je réponds à chaque attaque.

    (PN est énervé. Il doit se mettre en conditions tout seul et ruminer. J'ai vu dans l'historique de l'ordinateur qu'il se mettait en boucle sur Youtube la chanson russe "Kalinka", en hommage à sa maîtresse russo-allemande certainement.)

    Halloween

    halloween.jpg

    Vers 19hOO, lorsque je rentre de ma séance chez le psy, je ralentis la voiture dans la rue car Jumeau est encore dehors avec le petit voisin de son âge. Jumeau me dit que Jumelle est partie avec deux copines, les filles de IR, à travers la ville dans le noir pour recueillir des bonbons dans les maisons. Je décide d'aller la chercher en voiture, mais d'abordje passe à la maison faire une pause-pipi. PN est en short, il est rentré tôt et revient de sa course à pieds. Il me dit qu'il a croisé Jumelle et les filles de IR dans la rue, mais n'a rien dit ni fait.

    PN : Elle est avec le camps ennemi !

    Moi : Il ne s'agit pas de cela. Jumelle est encore une petite fille et n'a pas à se balader dans la ville dans la nuit noire sans adulte !

    Je tourne en voiture avec Jumeau et notre petit voisin, on finit par retrouver Jumelle après 20 mn.

     

    A table, PN a des choses à raconter, il a envie de parler et notamment de se valoriser.

    PN : "J'ai un collègue, l'enculé, il prend une année sabbatique et il part un an à Pékin !"

    (Cela fait 3 soirs qu'il le dit.)

    PN : "L'autre jour on est allés au restaurant et on est restés jusqu'à 14h. On a bu le champagne. Nos chiffres d'affaires ont explosé ! Quelle bonne équipe ! On s'entend bien !"

    Moi : "A qui parles-tu, PN ? Personne ne t'écoute."

    PN : "A moi-même."

     

     ...

    Les provocations

     

    carrefour.jpg

    PN : J'ai des bons Carrefour, c'est du bourrage de crâne leurs promos, tiens, voilà des bons de réduction."

    PN me les lance à côté de mon assiette sur la table.

    PN : "De toutes façon, ça ne vaut rien."

    Moi : "Me les donne pas si ça ne vaut rien!"

    PN : "Bah si, justement, prend-les ! T'as tellement mauvais goût !"

    Moi : ...

     

    Je rédige le brouillon de cette note en direct, je suis assise à la table de la salle à manger. Nous avons fini de dîner. PN nettoie la table de la cuisine.

    PN arrive avec un pot de peinture dans la main. En effet, je bricole depuis quelques jours, je décore une chaise-haute de bébé pour une collègue.

    pot peinture.jpg

    PN : "Je fais quoi avec ce pot de peinture ?

    Moi : Tu le laisses là, je n'ai pas fini.

    PN : Non, il faut le ranger.

    Moi : Je n'ai pas terminé.

    PN : Tu vas le ranger ou sinon je te le lance dans la tête !

    Moi : Vas-y !"

    PN ricane en renversant la tête en arrière, en me montrant du doigt et faisant un clin d'oeil.

    PN : "Appelle les flics !"

    ...

     Après la peinture, les lasagnes.

    lasagne.jpg

    PN : "Je fais quoi du reste de lasagnes, je le jette ?

    Moi : Non, tu le mets au frigo.

    PN : Bien, Chef ! Ok, Pol Pot.

    Moi : T'as vraiment rien d'autre à faire que de m'emmerder ?

    PN : Si tu veux.

    Moi : Arrête de répéter ce que je dis.

    PN : Je répète ce que tu dis ? Comment ça ? Comment ça ? Comment ça ?

    Moi : Tu n'as aucune créativité !

    PN : Comment ça je n'ai aucune créativité ? Explique-moi de quelle façon je n'ai aucune créativité ? Epxlique-moi en quoi tu es plus créative que moi ?

    Moi, je réponds à côté : Parce que je suis une artiste !

    PN : Arrête de glousser comme une vieille dinde.

    Moi : Tu ne sais plus quoi dire, alors maintenant tu m'insultes !

    PN : Allez, va appeler les flics !"

     

     

    PN n'en a pas fini avec moi. Il revient dans le salon.

    obèse_Botéro.jpg

    PN : "T'as pris au moins 10 kilos, non, Lola-Nom-de-Jeune-Fille ?"

    Moi : "Tu ne sais plus quoi dire alors tu utilises le dénigrement physique !"

    PN : "Mais pas du tout ! C'est pas du dénigrement ! J'ai plus le droit de te parler ? Quand t'es assise comme ça, on dirait que t'as pris 10 kilos d'un coup, c'est tout !"

    Moi : "T'as vraiment rien d 'autre à faire ? T'es d'une nullité !"

    PN : "T'es devenue complètement parano ! Vieille parano, va !"

     

    • La problématique des amis, de la famille, bref des "affidés"

     - Les amis

    PN : "Tu devrais contacter ta copine Réunionnaise. C'est un conseil."

    Moi : "Occupe-toi de tes fesses."

    PN : "OK, je note !"

    PN fait mine d'écrire avec ses doigts.

    Moi : "Oui, c'est ça, note tout !"

     

    - La famille

    PN : "Va recharger tes accus demain ! T'en as vraiment besoin."

    (sous entendu avec tes affidés, car je déjeûne chez ma mère le lendemain.)

    PN : Tu vas voir ! Tu ne perds rien pour attendre !

    Moi : Et bien, vas-y, je t'attends !

    PN : "T'es vraiement d'une grande naïveté !"

    (Je n'ai pas compris cette phrase, mais je ne chercher pas à comprendre...)

     

    PN me redemande ce qu'il doit faire avec un sachet de confiserie.

    confiserie.jpg

    Moi : "Tu peux me lâcher un peu ?

    PN : Bah quoi ? C'est quoi, ça ? c'est sûrement avarié !

    Moi : Ouais, bien sûr !"

    PN lance le sachet à côté de moi sur la table.