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  • L'Obs du 19/01/12

    Avant de partir de ma ville, j'avais souscrit à une réexpédition de mon courrier, ainsi que celui de mes enfants. Or, La Poste se trompe régulièrement et m'a parfois fait suivre du courrier de PN, notamment l'hebdomadaire Nouvel Obs auquel PN est abonné et pour lequel, pour l'anecdote, il m'avait fait tout un foin pour la raison que je ne le lisais pas ! (ici)

    Donc, il y a 3 semaines, j'ai reçu le magazine à ma résidence, je l'ai ouvert et lu. La semaine suivante, je n'y ai pas touché comme les enfants rentraient le jour-même chez leur père. Je l'ai mis dans le sac de Jumeau en lui recommandant bien de le sortir en arrivant. J'ai contacté La Poste afin de leur signaler le dysfonctionnement, mais le temps qu'ils réagissent j'ai encore reçu le Nouvel Obs vendredi dernier. En couverture, le candidat Hollande et en bandeau le titre : "LES MANIPULATEURS DE L'AMOUR".

    Je feuillette ce jour le journal sans aller directement à l'article dont je suppose qu'il parle de séduction essentiellement. Dans le même temps, la télé est allumée sur des documentaires animaliers et je perçois deux fois le mot manipuler ou manipulation. Je l'entends et je ne suis pas plus surprise que ça, habituée depuis peu à recevoir des signes (comme là). Je ne les comprends pas et ne sais pas les intertépréter.

    Donc, je vais à la page de l'article sur l'amour, et je vois en illustration un ... énorme vampire. Le vampire vient de casser son jouet, une petite femme dans une boîte à musique, avec un marteau. En gros titre : LES VAMPIRES DE L'AMOUR, en sous-titre "N'importe qui peut tomber sous la coupe d'un pervers". En introduction : " Ils dénigrent l'autre pour se valoriser. Ils vampirisent son énergie jusqu'à le briser. "Ils", ce sont les pervers narcissiques. Identifié depuis une vingtaine d'années seulement, le phénomène se répand au point d'être qualifié par certains psy de "mal du siècle". Anne Crignon a enquêté sur ces prédateurs moraux dont le meilleur allié est l'ignorance."

    En voici le lien.

    Pour moi, cela représente une bombe. Les mots-clés sont lâchés : "Manipulateurs, pervers narcissiques, dénigrer, vampiriser, briser, prédateurs moraux." Selon moi, il manque le terme emprise.

    Bomb.jpg

    Tout d'abord, je me demande ce qui serait arrivé si PN avait reçu cet exemplaire du Nouvel Obs et pas moi. Je l'imagine lisant l'article. Comment PN réagirait-il ? Se reconnaîtrait-t-il ? Aura-t-il conscience qu'il souffre de cette psychose ? Pensera-t-il que c'est moi qui en souffre et calquera-t-il ses arguments sur tous les points décrits dans le dossier ? Car c'est bien des Pervers Narcissiques dont on parle ! C'est une vrai bombe jetée à la connaissance du grand public. C'est un véritable pavé dans la mare.

    Personnellement, je n'ai jamais fait savoir à PN ce que j'ai compris de lui, à savoir qu'il est Pervers Narcissique. Un jour, j'avais laissé échapper le mot "manipulateur", et bien il me l'a ressorti aussitôt après disant que c'était moi la manipulatrice. Quand je lui reproche de me dénigrer, il dit que c'est moi qui le dénigre. Quand, n'en pouvant plus, je lui demandais d'arrêter sa paranoïa, il me disait après coup, qu'il venait de trouver le nom de la maladie dont j'étais atteinte, sans la nommer : "Je sais de quoi tu souffres, ça commence par un P. Prépare-toi car devant le juge et avec mon avocate, on va décrire ta maladie, tu y corresponds point par point !" Évidemment, il bluffe, car seul un médecin psychiatre est en mesure de poser un tel diagnostic.

    L'article parle de ce comportement en miroir : "A travers chaque reproche infondé, calomnieux, adressé à sa victime, l'agresseur fait son autoportrait. Cela fera office d'aveu de ce qu'il est lui-même. Un aveu bien involontaire car son système repose sur le déni, qui est l'occultation de la réalité."

    Concernant les aveux de ce qu'il est lui-même, quelques jours avant mon départ de la maison, voici de quoi il me traitait (entres autres innombrables insultes) :

    • imposture ++++
    • usurpatrice
    • radine
    • Pol pot / dictateur
    • paranoïaque
    • je dénigre
    • je ne me remets pas en question
    • j'ai toujours raison
    • je dis une chose et son contraire

     

    A suivre

     

     

     

     

     

  • 1er week-end des enfants avec PN

    Cette note sur mon vécu du premier week-end des enfants avec PN, leur père, fait suite à celle-ci.

    Le dimanche 15/01/12, je parviens à me réveiller vers 9h, ce qui me donne encore le temps de prendre le petit-déjeûner dans la cafétéria. J'y retrouve ds camarades de ma promo que je connais moins bien. Cela me permet de faire davantage connaissance avec eux d'autant plus que je suis souvent avec mes enfants la plupart du temps. Je discute avec les camarades de leur provenance, des différentes méthodes déployées pour travailler nos cours, etc. Ensuite je remonte à l'appartement et m'affaire un peu, je finis de regarder mon film de la veille, Minuit à Paris, je me fais une totale pédicure, etc. Vers 17h, je me prépare mentalement à aller chercher les enfants à la gare, leur train arrive à 17h46. PN m'avait envoyé la veille un SMS laconique : "Arivée des enfants à 17h46."

    quai de gare.jpg

    Je prends la voiture, j'ai un peu de stress de rouler en plein centre de Rennes, mais le dimanche après-midi il n'y a pratiquement personne, je roule tranquille. Je me gare dans la partie Sud de la gare. C'était préférable (et moins cher) de prendre la voiture car les enfants risquaient d'être chargés et fatigués. Cinq minutes avant l'entrée en gare, je SMS l'Aînée qui ne me répond pas alors je lui téléphone. Elle dormait, normal après le week-end de fiesta qu'elle a fait. Quand je vois mes trois petits descendre du train, je suis toute émue. Je regarde leurs trois visages et j'ai l'impression de ne pas les avoir vus depuis une éternité.

    Je leur demande s'ils sont contents de revenir à Rennes ("malgré tout", car je sais qu'ils sont très attachés à notre ville et à leur maison). Je leur demande ce qu'ils ont fait. En fait j'essaie de ne pas trop poser de question pour ne pas être trop intrusive même si j'ai envie de savoir. Mais les enfants sont très discrets. En recoupant les infos données par bribes par les uns et les autres les jours suivants, je reconstitue le week-end.

    Le vendredi soir ils sont rentrés directement chez IR où ils ont mangé des spaghettis à la bolognaise. Jumelle est restée dormir chez sa copine la fille de IR. Le lendemain après midi, Jumeau l'a passé chez son copain Toto, le fils de Pa et de Ca, ils ont mangé la galette des rois. Le samedi soir, l'Aînée a fait une méga fiesta à la maison avec une dizaine de copains et copines. J'étais surprise d'avoir eu Jumelle ce soir-là au téléphone car auparavant, d'habitude, IR insistait toujours pour me la garder les 2 nuits de la fin de semaine, mais je n'avais pas réfléchi plus loin. C'est ma voisine Sama qui m'avait révélé la veille que IR était présente à la fiesta. Questionnant les enfants, ils me confient enfin que les pizzas, c'était IR qui était allée les chercher. En effet, j'avais demandé à l'Aînée si son père lui avait donné quelques tickets restaurants, elle m'a répondu qu'ils les avait donnés à IR !?! C'est seulement là qu'elle m'a dit que IR était venue à la fête avec ses 2 filles, sans son mari DR, jusqu'à minuit. J'avais eu le samedi soir l'Aînée et Jumelle en ligne, aucune ne m'avait parlé de IR !

    Bref, le lendemain, ils devaient partir de la maison vers 13h30 pour attraper le train pour Rennes. PN ne les a pas nourris, il leur a demandé de se faire tout seuls des sandwiches. A 18h Jumellle avait faim, elle m'a dit qu'elle n'avait pas fait de sandwich car elle n'était pas au courant. Heureusement que Sama ma voisine leur avait préparé un sac avec des canettes de Coca et des biscuits pour la route. Sama avait même rajouté des gâteaux orientaux pour moi, mes préférés, et une boîte de chocolats. Les enfants ne sont pas futés, ils ont laissé à PN un sandwich non entamé, les bonbons et les gateaux restants, alors qu'ils avaient faim dans le train du retour ! Ca m'énerve mais comme je ne souhaite pas spécialement parler à PN, je prends sur moi et ne lui ferai aucun reproche.

    discuter.jpg

    J'ai par la suite eu une conversation intéressante avec ma camarade Caro. Elle m'a avoué avoir bien senti mon mal-être lorsqu'elle est venue samedi midi faire la revue de presse avec moi. Et puis, étant fille de divorcés, elle m'a expliqué comment, enfant, elle jouait sur les deux tableaux, entre son père et sa mère, pour avoir ce qu'elle voulait. Selon Caro, ma déprime du week-end dernier était claierement liée au fait que les enfants soient à nouveau en contact avec PN, leur père, et que j'appréhendais beaucoup cet instant. Elle m'a conseillé de ne pas hésiter à questionner mes enfant si j'en ressentais le besoin. Je me rends compte que le meilleur moyen de dépasser tout cela, c'est le lâcher prise.

    Dans la voiture, sur la route du retour à la résidence, j'arrive à me perdre malgré mon GPS. Dans un quartier je vois des restaurants et demande aux enfants s'ils ont faim. Ils me disent qu'ils ont envie d'un sandwich Subway. Il est ouvert même le dimanche soir, je prenons nos commandes et mangeons à la maison.

     

     

  • Cauchemars-suite

    Samedi 21/01/12

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    Les cauchemars se poursuivent. J'imagine qu'ils ont une fonction d'exorcicer toutes ces craintes plus ou moins inconscientes.

    • Je suis en présence de PN. Je ne me tiens pas debout devant lui. Je suis couchée sur le ventre et il m'attrappe par le collet. En fait il me tient pas le bas du cou, ce qu'on appelle le cou du bison. Il s'est toujours moqué de cette partie de mon anatomie.

    Je viens de penser que depuis que j'ai découvert qu'il était Pervers Narcissique, ce qui correspond aussi à la période où j'ai repris un travail, j'ai grossi au niveau du bas du visage et des épaules. Cela m'avait amenée à faire divers examens de santé. Je me demande si ce n'est pas en rapport aussi avec mes douleurs aux cervicales à chaque fois que PN m'agressait ou que je rentrais à la maison. Comme si mon corps s'était enrobé à cet endroit pour mieux supporter les attaques. J'epsère que cela partira.

     

    • Un autre cauchemar où je suis avec IR. Je ne sais pas de quoi nous parlons, mais elle me dit : "Mais ne t'inquiète pas, Lola. Je ne viens pas si souvent chez toi, et je ne vois pas ton mari si souvent !"

    Bon, j'en doute fort vu que PN, dans "notre Ville" n'a plus que IR (et accessoirement son mari) et Pa. (qui voit PN au bistro ou dans ma (hum, notre) maison, vu que sa femme Ca n'apprécie pas trop PN selon ce qu'elle me dit. Il est proche aussi de son pote Jipé avec lequel il court plusieurs fois par semaine, mais sa femme Anne ne l'invite pas chez eux. Avec Anne nous nous saluons, mais nous n'avons pris l'apéro chez les uns les autres qu'une seule fois en 10 ans.

    PN a d'autres potes dont les femmes sont initialement mes amies et parmi elles certaines sont au courant des violences conjugales. Je ne pense pas qu'il les fréqente.

    Finalement tous jouent cette "Comedia dell Arte", cette comédie de la vie humaine. Je les vois bien, tous, devant l'école primaire, l'année dernière dire bonjour :

    Untel : "Ca va PN ? Ca gaze ? Et ton boulot ? Et ta voiture ? Elle est puissante ?..."

    Unetelle : "Bonjour PN ? Ca va ? Les enfants ont des bonnes notes ?..."

    Et aussi bien PN que son interlocuteur savent que ça sonne faux. Avec certain(e)s de mes ami(e)s, PN a tenu a leur annoncer que nous divorcions. Avant même que je n'en ai parlé. Il a fait ça avec Inge, avec notre voisine Sana, etc. Mes copines sont au courant des violences. Mes copines en couple (dont les maris sont potes avec PN) sont juste au courant de l'adultère, celui de PN ainsi que celui de Pa avec la belle-soeur de IR.

     

    • Un autre cauchemar. Je suis dans les couloirs du métro avec les enfants. Tout est gigantesque. Nous sommes minuscules. (Alors que le métro de Rennes est minuscule !) Tout d'un coup, je vois PN au loin. Il est habillé en bleu ciel. C'est l'été. Grande silhouette très loin qui se dirige vers nous. Il vient chercher les enfant à la gare. Je ne sais pas s'il nous a vus. Je dis aux enfants de se dépêcher et de courir. Nous le fuyons. Mais il nous a vus, je suis obligée de m'arrêter et de l'attendre. Il nous indique la station Saint-Lazare, et nous dit que c'est là qu'il faudra descendre.

    Puis nous nous retrouvons dans la voiture de PN. Je suis assise à sa droite. Cette fois-ci il est venu nous chercher à Rennes en voiture pour rentrer à "Ville". Il emprunte la quatre-voies, celle qui me fait tant peur, car je dois la prendre pour emmener Jumelle chez le pédo-psychiatre. Je vois que PN la prend sans GPS. J'ai toujours été étonnée qu'il n'eût jamais besoin de GPS pour se retrouver. En même temps, il est commercial et souvent sur les routes de France. Puis bizarrement, nous ne sommes plus en Bretagne, mais en Allemagne, c'est-à-dire un pays encore plus inconnu pour moi et où je me retrouve encore plus dépendante de lui.

    Il conduit avec les Jumeaux assis sur ses genoux, là ils sont encore tout petits, 3-4 ans. Ils ont des bouilles adorables. PN me dit : "J'ai encore le droit de voir mes enfants, non ?"

    Un peu après, il se trouve debout devant moi avec les Jumeaux. Il ne veut récupérer que Jumeau le week-end, pas Jumelle. Je lui dis qu'il fait du favoritisme et qu'il va blesser Jumelle et l'Aînée. Il s'en fiche. Dans ce rêve-ci, l'Aînée est absente.

     

     

     

  • "PN a la vie devant lui"

    pyjama.jpgSamedi 14/01/12, je m'éveille toute seule à 6h32 ! Je me rendors et ne quitte le lit qu'à 9h30, le petit-déjeûner à la cantine est terminé, tant pis pour moi, je le prendrai seule dans ma chambre. Une douche, le grand ménage, nettoyage des sols, rangement de la chambre des enfants. Un peu de télé. Un peu d'ordi. Je discute via la webcam avec ma petite soeur. Je n'arrive pas du tout à me mettre à travailler. Toujours tourmentée par la motivation à ce concours de directeur. Puis heureusement ma camarade Caro m'appelle pour venir travailler sur une revue de presse médicale avec moi. On bosse un peu. Elle me quitte, puis je cuisine. Je ne l'invite pas à déjeûner avec moi car j'ai vraiment envie de rester seule. Vers 14h, Lys arrive chez moi pour déposer des aliments dans mon frigo (elle vit dans une chambre sur le campus), elle me dit qu'elle va aller à la cuisine commune de la cantine pour cuire ses pâtes, je sens un appel du pied mais je ne l'invite pas non plus.

    Je culpabilise atrocement de ne pas pouvoir ouvrir un livre ou un site médical pour mes devoirs. Je pourrais sortir faire les soldes ou me promener en centre-ville, ou encore faire des courses pour remplir le frigo avant le retour des enfants demain, mais je n'y arrive pas. Alors je décide de me calfeutrer. Je regarde un film sur mon ordinateur, je m'endors. Un appel de l'Aînée me réveille. Elle cherche la machine à barbapapas car elle organise une fête à la maison avec 10 amis. J'apprends que Jumelle a passé la nuit dernière chez IR, ça m'énerve un peu, mais sans plus. IR a aussi prêté à l'Aînée un chargeur de batterie.

    Je reste ainsi assise dans mon lit toute la journée. Je vois la lumière décliner. La nuit tombe, je me réchauffe le reste de pâtes de la veille. Si j'avais eu l'énergie de sortir, je me serais bien fait un plateau de fruits de mer avec un vin blanc frais ! Mais ce sera des spaghettis et de l'eau !

    Je me sens vraiment mal. Puis, la culpabilité passe petit à petit, grâce à ma soeur aînée qui me conseille de profiter de ma solitude pour me reposer. Je reçois des tas de SMS durant la journée. On ne m'oublie pas.

     

    Sama

    Soudain, mon portable sonne, c'est Momo, le petit voisin et copain de Jumeau. Il me demande où je suis car, de sa fenêtre, il a vu l'Aînée avec des amies. Il n'a pas vu son copain Jumeau. Je ne sais absolument pas où ont dormi les enfants ; selon l'Aînée, PN prévoyait d'envoyer Jumeau chez Pa. et Ca. Momo me passe sa mère pendant qu'il va voir dans ma maison. Puis Jumeau me rappelle au téléphone de chez Sama, la maman de Momo. Je suis si contente d'entendre sa voix. Il me raconte que le voyage s'est bien passé, que le midi PN a acheté des pizzas, qu'il est allé chez son copain Toto (le fils de Pa. et de Ca.) manger la galette des rois avec 2 autres copains (dont les mamans sont aussi mes copines) et qu'il vient tout juste de rentrer. Je lui demande aussi si des choses ont changé dans la maison, si PN a jeté des affaires dans ma chambre. Je n'avais pas voulu la fermer à clefs pour ne pas montrer mes craintes à PN qui ne se serait pas empêché de me faire passer pour une paranoïaque !

    Ensuite je discute longuement avec Sama ma voisine. Elle me confie que les enfants et moi leur manquons beaucoup, que notre rue est devenue triste. Que de sa fenêtre elle voit les volets de la maison toujours fermés, le soir elle voit la voiture de PN. Elle me dit qu'elle a vu une fois Pa. et un collègue travailler dans notre jardin (Pa. est jardinier-paysagiste). Elle a aussi rencontré une fois PN qui rentrait de manger un couscous du bistro du coin (le fameux repas du vendredi avec IR et Pa. au bistro) et me relate leur conversation.

    PN : "T'es au courant pour Lola et moi ?"

    Sama : "Je suis au courant mais c'est votre affaire privée et je ne souhaite pas en parler."

    PN : "Cette situation, pour moi, c'est tout bénéf. La maison est payée et j'ai la vie devant moi. Alors que pour Lola, elle va bien galérer avec les enfants ! C'est bien fait pour elle !"

    Je suis ahurie qu'il tienne ce discours à notre voisine. C'est celui qu'il me tient en privé. Je me rends compte alors qu'il commence à se lâcher, qu'il ne se contrôle plus, qu'il ne tient plus son rôle de gentil et de victime face aux tiers et notamment mes amies d'enfance Fati et Pati, et maintenant Sama la voisine. Je me demande s'il perd les pédales ou si c'est le comportement habituel d'un PN qui est quitté par sa victime. Est-ce que c'est décrit dans les livres de M-F HIRIGOYEN ?

    Non seulement il m'a fait du mal, mais en plus il me souhaite du mal. Ca me désole. Je me dis que s'il y a un Dieu, PN devrait être puni un jour ou l'autre !

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    Je discute longuement avec Sama, qui me soutient et qui me réconforte. Je pleure.

     

  • J+ ? Des sorties

    Samedi 14 janvier 2012

     

    Quelques petites lueurs dans cette période difficile, il y a quand même des sorties sympathiques.

    fete foraine.jpgSamedi dernier, le 7/01/12, les enfants et moi sommes allés à la fête foraine. Nous avons fait des auto-tamponneuses, mangé des bonbons, des barbapapas, des paninis. L'Aînée a été rejointe par 4 amis, que j'ai salués, avant de les laisser tous partir s'amuser. Avec les jumeaux, nous avons continué à nous amuser dans le château-fantôme, les machines à sous, les attrape-jouets, etc. Hélas nous n'avons gagné aucune peluche ! Nous avons aussi fait les magasins du centre commercial Les 3 Soleils, nous avons goûté pour la première fois les sandwiches Subway. Puis, le soir, après avoir récupéré l'Aînée, nous nous sommes promenés au Galeries Lafayette jusqu'à leur fermeture. J'ai rencontré en ville quelques camarades de la formation. Après les Galeries, nous rejoignons mes copines de promo, Elie et Lys, dans un bar de type taverne avec de la musique rock. Je prends une bière de Noël très goûteuse et qui m'a fait tourner la tête. Les enfants et mois sommes rentrés en métro avec Lys, lessivés. Au passage nous avons visité la résidence de Lys, qui est du niveau d'un hôtel. Dimanche, nous n'avons pas bougé, le temps était morose.

     

    bar cité d'ys.JPGLe mercredi 11/01/12, c'était le début des soldes. Avec quelques camarades de promos (mon petit groupe que je connais depuis la formation de l'année passée), nous avions décidé de boire un coup en centre-ville, juste après les cours. Après avoir hésité, je les rejoins avec les enfants. Nous prenons la voiture que je gare sur le parking des Lices. C'est le troisième bar que je découvre à Rennes. Nous sommes 10 en tout avec les enfants. On se prend des bières et des sodas. Je laisse les enfants aller tout seuls faire du shopping à deux rues de là. Puis quand le groupe bouge pour un autre bar, je les quitte pour rejoindre mes petits. Les autres finiront la soirée autour de galettes et de crêpes. Moi, je retrouve les enfants dans une grande enseigne suédoise de vêtements dans laquelle je passe du temps, puis nous ressortons avec un jean pour l'Aînée, un pull pour Jumeau, un pyjama pour Jumelle et un petit top pour moi. Tout le monde est content. Nous finissons de faire du lèche-vitrine dans les autres magasins et rentrons vers 20h. Nous commençons à bien connaître le centre-ville de Rennes.

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    Vendredi 13 janvier 2012

    Le matin, je dépose les enfants à l'école, ainsi qu'une copine de l'Aînée, puis je profite de ce que je commence à 10h seulement pour faire quelques courses, des sandwiches, des goûters, de l'eau et des petites douceurs pour le voyage des enfants le soir dans le train. En effet, PN leur avait pris des billets pour les revoir ce week-end.

    psy.jpgJe découvre un SMS de mon psy que je comptais de toutes façons contacter pour annuler ma séance prévue le 14/01/12. Je le rappelle, il voulait avoir de mes nouvelles et celles des enfants, de notre organisation à Rennes, me demande si je viens demain. J'explique que je n'ai pas le temps, que cela implique non seulement le prix de la séance mais aussi un aller-retour en train et qu'enfin plus rien ne me retenait dans ma ville. Il me dit que lui est là et qu'il m'attend pour m'aider quand je le voudrais. Pendant que je parle, les larmes montent. Je lui dis que je suis consciente qu'il est important de continuer mon travail de psychanalyse mais que je ne le peux pas. Il me dit de ne pas hésiter à lui donner de mes nouvelles.

    Puis je file à ma formation. J'ai cours de droit hospitalier toute la journée, à un moment je doute sérieusement de ma capacité à ingurgiter toutes ces notions de droit et de ma place ici. Le midi, je déjeûne avec mon groupe et d'autres élèves, nous faisons un peu plus connaissance. A 16h15 pétantes, je quitte discrètement le cours pour retourner à l'appartement chercher le sac de sandwiches, et quelques affaires. J'ai le temps de jeter un oeil aux commentaires récents de mon blog qui me tirent aussi des larmes (parlant du traumatisme subi)

    Je prends la voiture pour aller chercher les enfants à l'école. Je trouve l'Aînée sur la route avec une copine alors que je lui avais demandé de m'attendre devant le collège des Jumeaux. Quand elle apprend que nous n'aurons pas le temps de repasser à l'appartement, elle fait une crise d'hystérie avec des cris stridents dans la voiture en disant qu'elle a un besoin vital de sa batterie de téléphone, de son maquillage et de ses vêtements préférés ! Je lui avais dit la veille de tout préparer, elle n'en a rien fait ! Je la laisse mariner dans la voiture tandis que je me rends à pieds à l'école. Les Jumeaux sortent avec un peu de retard. C'est au tour de Jumeau de s'énerver car il n'a pas pris ses protège-tibias, car son père lui avait promis de l'emmener s'entraîner au foot avec son équipe habituelle samedi.

    gare rennes.jpgMalgré les protestations des enfants, je ne cède pas par crainte d'arriver en retard à la gare de Rennes. Nous laissons là la voiture et prenons directement le métro. J'avais pris soin le matin d'acheter les tickets en avance. Finalement nous arrivons très vite et avons quasiment une heure d'avance ! Les enfants enragent, surtout l'Aînée. Je lui dis qu'elle peut se rouler par terre que cela n'y changerait rien. Pour les calmer, je les emmène acheter des magazines au Relais H, Jumelle prend un Mots-mêlés et Jumeau un Football magazine, l'Aînée ne veut rien. Puis ils prennent leurs chaussons aux pommes. Je donne à l'Aînée mon téléphone portable afin qu'elle économise sa batterie, elle SMS sa meilleure copine L.

    Quand le train arrive enfin, je retrouve sur le quai une camarade, Zia, dont j'ai fait la connaissance récemment et qui prend le même train que mes enfants. Elle est 2 voitures plus loin. Nous avions convenus quelques jours plus tôt qu'elle jetterait un oeil sur eux. Je monte dans le train et les place, je leur donne les dernières recommandations. L'Aînée m'informe que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) lui a envoyé un SMS pour savoir où ils étaient. Je redescend du train tout juste avant qu'il ne parte. Au-revoirs de la main depuis le quai, baisers envoyés, sourires. Ils disparaissent de mon champ de vision.

    Je remonte en gare. Je suis hagarde. Un peu bizarre. Vidée. Fatiguée de tant d'émotions et de questionnements. Et aussi soulagée qu'ils soient bien partis. Sous la surveillance de ma camarade Zia.

    avenue janvier.jpgA l'aide de mon plan et après avoir demandé ma route, je remonte l'avenue Janvier, il fait nuit. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée seule avec moi-même à marcher en pleine ville la nuit. J'avais proposé à ma copine Elie de boire un verre une fois que mes enfants seront partis. J'arrive rue Vasselot dans ce bar typiquement celte où nous étions déjà allés, il y a aussi Lys et Jules. Je prends une bière Duchesse Anne, on rigole, je me détends. C'est la Happy Hour ! Cela doit faire 20 ans que je ne suis pas allée aussi souvent boire des bières dans des bars. On dit que Rennes est une ville jeune et sympa, je le confirme. J'ai une vraie vie d'étudiante ! J'envoie un SMS à ma grande, tout se passe bien.

     

    dîner_amis.jpgNous quittons le bar vers 20h et Lys et Jules, qui sont en chambres sur le campus, s'inquiètent car la cantine est déjà fermée, je leur propose de venir faire la popote chez moi, car je dispose d'une cuisine. On prend le métro et on récupère ma voiture devant le collège des enfants. Jules m'accompagne directement à mon appartement, qui est complètement en désordre, tant pis. Il me propose de cuisiner. Je ne me le fais pas dire deux fois car j'ai passé des années à faire la cuisine (PN sachant juste mettre des oeufs dans une casserole d'eau). Lys arrive avec des nounours à la guimauve pour le dessert. On fouille dans mon frigo. On mangera des crevettes à la mayonnaise, des spaghettis à la bolognaise avec un reste de poulet froid, du fromage et du vin rouge. La soirée est animée et agréable en petit comité. Ils me disent que ça leur change des grandes tablées à la cantine et moi, ça me fait du bien de manger le soir avec que des adultes ! Ces derniers temps, les repas du soir avec les enfants étaient assez électriques et énergivores. Entretemps, j'ai des nouvelles de Zia et de l'Aînée, les enfants sont bien arrivés. Les amis me quittent vers 23h30, je laisse la vaisselle pour le lendemain, je n'arrive pas à dormir tout de suite, pas avant 1h du matin.

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  • J+12 - PN, le retour

    Nous sommes Lundi 9 janvier 2012

    J+12 ou quelquechose comme ça.

     

    Ma chef m'avait envoyé un message hier soir me demandant si PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) me laissait tranquille ou s'il avait cherché à me contacter. Je n'avais pas eu le temps de lui répondre ni de réfléchir véritablement à ma situation actuelle.

    J'écris au fil de mes pensées.

    triste clown.jpg

    Cela fait exactement 12 jours que je ne suis plus au contact de PN. Ni physique ni téléphonique. Aurais-je dû ressentir un bien fou ? Une délivrance ? Une joie libératrice ? Un sentiment de triomphe ? Les bienfaits d'une rupture ? Le soulagement de la fin d'un calvaire ? L'espérance d'une nouvelle vie ?

    Je n'ai rien ressenti de tout cela.

    Cela fait 12 jours que je ne suis plus sous le joug de PN. j'écris cela à la manière dont les médias décomptent les jours de captivité de leurs collègues journalistes. Comment ces derniers se sont ils comportés quand ils ont été libérés ? Il faudrait que je recherche les témoignages de JP Kaufmann, Burgot, Aubenas ou récemment Ghesquière et Taponier. Qu'ont-ils ressenti ? Moi, rien. J'étais coincée entre mes cours, le quotidien et les crises de l'Aînée. Je n'ai pas eu le temps de penser.

    Je ne ressens rien de positif ou de joyeux. Je n'ai pas sauté de joie. Le Jour J, le 28/12/11, je m'étais juste dit : "Ca y est ! Je l'ai fait ! I did it ! I achieved !" Depuis, je suis hagarde. Je ressens même une certaine mélancolie. Est-ce plutôt la peur de la nouveauté ? De la solitude dans cette nouvelle ville / vie où je n'ai encore aucun repère ?

    Est-ce que mon corps et mon cerveau ont besoin de temps pour se déshabituer de PN ? Une chose est sûre, c'est que je n'ai plus mal aux cervicales le soir, lorsque je rentre à la maison car je ne m'attends plus à ce que PN me saute dessus et m'agresse.

    Je prends les choses comme elles viennent. J'attends que mon état s'améliore et que mon coeur sourie à nouveau. J'ai appris la patience. En attendant, je vis ma vis. Je me lève, je m'occupe des enfants, je vais à mes cours, le soir je m'occupe des enfants, des repas, de l'appartement, des devoirs des enfants, je subis l'Aînée qui me reproche tout. Je n'ai même pas le temps ni l'envie de faire mes propres devoirs. Je me couche et j'attends le lendemain. Je n'ai pas d'envie, pas de projets. Moi, qui auparavant - avant ma prise de conscience de vivre avec un pervers narcissique - me réveillais avec le désir de faire quinze mille choses dans la journée.

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    Le coup de fil de PN

    Vers 20h, alors que nous étions attablés, PN a téléphoné à l'Aînée pour lui proposer un stage d'observation sur une chaîne de TV, là où travaille son frère L. le journaliste-reporter. L'Aînée parle avec douceur à son père tandis qu'elle ne fait qu'aboyer avec moi ! Cela me rend terriblement triste, je le lui dis. Elle me répond : "C'est parce que je ne vis pas avec lui, alors je n'ai pas de raison de me disputer avec lui."

    Moi : "C'est injuste. il récolte le meilleur de toi et moi je n'ai que les cris et les insolences."

    Je la regarde et j'ai envie de pleurer. Je me retiens de lui dire de rester là-bas quand elle et ses frère et soeur le rejoindront pour le week-end.

    Vers 21h, PN rappelle l'Aînée sur son portable, il veut me parler. Je crois que c'est au sujet de l'organisation du retour des enfants ce vendredi car ils prendront le TGV tout seuls, PN devant les récupérer à l'arrivée.

    Mais PN ne me parle pas de cela. Il me dit qu'il a découvert que je payais des achats au Super U à Rennes avec la carte bancaire du compte-joint et qu'il fallait que j'arrête.

    PN : "Je découvre que tu as pris une 2ème carte bancaire du compte-joint sans m'en parler. T'as dépensé 200€ depuis que t'es à Rennes ! Il va falloir être raisonnable ! Tu ne verses rien sur ce compte. Je t'informe que je vais le fermer !"

    Je ne sais pas si la somme est exacte ; mais nous n'avions quasiment rien à notre arrivée à Rennes, j'ai fait des courses alimentaires de première nécessité sans extras. J'ai aussi utilisé ma propre carte bancaire pour le péage, l'essence, la nourriture, nos sorties-plaisir.

    Moi, calme et indifférente : "Oui j'ai fait des courses pour les enfants et moi. Tu ne veux plus les nourrir ? Et bien ferme-le ton compte ! Tu te fais 4000€ par mois, cela fait 8000€ en 2 mois (deux mois avant la conciliation ou non-conciliation de divorce - je ne sais pas comment ça s'appelle), la maison est payée, tu n'as aucun frais. Moi j'ai le loyer et la bouffe pour 4. Fais comme tu veux. J'en aviserai les avocats et le juge, c'est tout."

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    Puis le ton monte, PN se met à hurler dans le combiné.

    PN : "On va tout mettre carte sur table, tu vas jouer franc-jeu à partir de maintenant. Tu as  un problème avec l'argent. Je sais bien que t'as fait bac A2, que tu sais pas compter mais, là tu sais très bien ce que tu fais. Tu veux m'entuber. Je ne vais pas me laisser entuber comme ça, etc. Tu peux en référer à un juge, à l'avocat, au pape ou à Bouddha ou dans les montagnes du Tibet, je n'en ai rien à foutre. Et les enfants ne mourront pas de faim."

    Le discours de folie habituel reprend. Ca me gave, je lui raccroche au nez. Il rappelle sur le portable de l'Aînée, je lui dis de ne pas décrocher. Il rappelle sur mon portable, je ne réponds pas. Il laisse deux messages vocaux et un SMS. Il me demande de le "rappeler demain pour mettre carte sur table et parler avant que les choses sérieuses ne commencent." Je ne vais sûrement pas éclater mon forfait pour lui parler !

    PN doit prendre sur lui car dans ses messages, le ton et la voix sont à peine contrôlés et retenus, on sent bien la pression mais son vocabulaire est impeccable et il tente d'y mettre une certaine logique. Il écrit quand même noir sur blanc qu'il va fermer le compte-joint (donc qui porte mon nom !). Il dit au passage que je vis dans un 3 m2. Il me souhaite même "bonne formation."

    Je le lui répondrai pas. Demain je téléphonerai à mon avocate pour l'informer.

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    Dans la chambre à côté, les enfants chahutent. Je leur dis d'arrêter et de se coucher, avec une grande lassitude dans la voix et dans le coeur. Pas de peur. Plus de peur mais une réelle lassitude. Je suis loin de PN, mais il se débat encore pour quelques centaines d'euros. C'est pitoyable.

    Je dis aux enfants, que le week-end prochain, PN risque de leur poser des questions sur nos conditions de vie et qu'il devaient faire attention à ce qu'il allaient dire, car PN allait utiliser chaque mot pour se retourner contre moi, et qu'il risquait de vouloir nous séparer en démontrant qu'ils ne vivent pas dans de bonnes conditions, qu'ils ne fréquentent pas de bons collèges. Mais je le leur dis sans les obliger à rester avec moi, même si cela me fend le coeur.

    Je ne relis pas mes cours pour demain, mais je préfère écrire cette note. J'ai quelques larmes qui me viennent. Quand en aurais-je enfin fini avec PN ?

     

     

     

  • J+ ? PN revient dans mes cauchemars

    Samedi 7/01/12

    J'ai fait plusieurs cauchemars avec PN ces derniers temps.

     

    La pizza.

    Je me trouve dans un lieu de vacances en club, avec des amis de PN et moi lorsque nous étions en couple. Le club offre des repas ou des snacks à volonté mais à des horaires précis. Je me dépêche d'aller chercher ma pizza car les cuisiniers vont bientôt partir. Je reviens à mon transat avec une Calzone dans mon assiette. Tout à coup, sans raison, PN vient vers moi et essuie son pied nu dans la partie libre de l'assiette. Je lui crie : "Mais ça va pas, la tête !"

     

    Les hurlements

    orange lumière.jpgJe ne me souviens plus du contexte, mais la lumière est crue et orange. Il y a beaucoup de tension. PN n'arrête pas de crier fortement avec son visage à 5 cm de ma figure. Il part, fait quelques pas et revient hurler encore face à moi. Il ne fait que ça, hurler. Moi aussi je crie. Je lui demande d'arrêter. De me laisser tranquille.

     

    IR

    IR aussi revient dans mes cauchemars.Nous sommes chez moi, à un repas où j'ai invité toute ma famille proche et mes tantes et oncles, ainsi que d'uatres amis. IR est là aussi, manifestement invitée par PN. A la fin du repas, je suis dans la cuisine, IR vient vers moi avec sa fille aînée dans les bras, portée comme un bébé alors qu'elle a 11 ans. C'est la meilleure copine de Jumelle. IR me dit que ce qu'elle va dire ne va pas me plaire, qu'elle sait que je n'apprécie pas sa présence, mais que sa fille voudrait re-fréquenter la mienne. Elle me demande de faire quelquechose pour que les deux amies se revoient.

    Je ne lui réponds pas, je bouillonne en dedans. IR agit dans mon rêve comme elle l'avait fait dans la réalité, n'hésitant pas à fréquenter à outrance mon mari PN, sans me le dire, alors qu'elle savait que PN était violent envers moi, continuant à m'envoyer hypocritement des SMS mielleux demandant de mes nouvelles, alors que je l'avais déjà rayéee de la liste de mes amis.

    Interprétation

    Je connais la raison de ce rêve. Dans une semaine, le week-end prochain, les enfants vont rentrer pour la première fois à la maison, avec PN, leur père. L'Aînée sortira certainement avec ses copines et dormira aussi chez l'une d'elles et PN avait promis à Jumeau de l'emmener au foot. PN ne s'est jamais préoccupé de Jumelle, je me demande ce qu'il va faire d'elle durant le week-end. La laisser seule à la maison ? Je suppose qu'il aura arrangé avec sa grande copine IR de laisser Jumelle chez elle du samedi au dimanche ! Je sais que les 2 filles sont copines, mais cela ne m'enchante guère de savoir Jumelle chez IR !

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    Par ailleurs, depuis que je suis arrivée à Rennes, j'ai de l'acné ! Tout comme cet hiver, au plus fort des crises de PN, mon menton s'était couvert durant des mois de bouton d'acné.

     

  • J+7 / 8

    Jeudi 5 janvier 2012

    filles perdues.jpg

    Je n'ai pas les cheveux gras, mais je me sens une fille perdue !

     

    Back to la rentrée des classe.

    réveil.jpgLa nuit du lundi au mardi, je me suis quasiment réveillée toutes les heures, pensant à chaque fois qu'il était l'heure de se lever ! Puis quand je me rendormais, je rêvais que j'étais en retard pour emmener les enfants à l'école. En effet, ici, les élèves commencent à 8h10 et non plus à 8h30.

    Le réveil sonne à 6h15. On se prépare, tout le monde est un peu perdu. Comme le petit-déjeuner est compris dans mon loyer, je force les enfants à descendre le prendre, car cela m'économise le café, le lait et le pain le matin. On y fournit en plus du jus d'orange, des fruits et des yaourts. Les enfants ne sont pas contents car ils n'ont pas leurs céréales. La cafétéria ouvre à 7h30, ce qui veut dire que nous avons 15 minutes pour nous restaurer car nous devons partir à 7h45.

    Il fait encore nuit, nous partons très vite en voiture. Je dépose l'Aînée à 8h00 devant son collège qui est plus loin, puis je me gare devant celui des Jumeaux. Nous rentrons à 8h05, puis nous dirigeons vers le secrétariat afin de nous annoncer. En attendant que le principal nous reçoive, nous découvrons l'emploi du temps des 6è et les noms des professeurs. Jumeaux commence à verser quelques larmes, j'essaie de le calmer. Nous sommes reçus par la principale qui téléphone à l'autre collège, qui fait partie du même groupe, pour que l'Aînée soit prise en charge individuellement. Une surveillante nous fait visiter le collège, nous récupérons les livres de classe puis je laisse les enfants aux mains de la prof d'allemand à 9h30.

    Je grimpe dans ma voiture pour retourner à mon école et prendre en route l'accueil fait aux nouveaux élèves. Heureusement que je porte mes baskets - avec une tenue plutôt classique ! Je débarque en classe, les présentations ont déjà été faites. On nous parle du choix des matières au(x) concours, on nous fait visiter l'école. Je déjeune au self le midi avec mes collègues de la pré-prépa de l'année dernière et l'après-midi, nous avons, entre autres, un cours de 3 heures sur le service public de santé. Je termine à 18h30 après un pot d'accueil des nouveaux élèves.

    college cour.jpgQuand je rentre enfin à l'appartement, les enfants sont tous les 3 à la maison. Quelle journée éprouvante ! Jumeau me rapporte que le cours d'allemand était "nul" car les enfants criaient out le temps, puis que Jumelle a pleuré en cours d'histoire-géo et du coup le professeur l'a envoyée en CDI ! Les enfants ne me racontent pas beaucoup de choses, j'en apprends davantage quand l'Aînée reçoit un coup de fil de ma soeur aînée. Pour le repas, je fais un plat typiquement viêt (riz, boeuf sauté et nuoc mam, d'ailleurs, Jumelle me le fait remarquer. J'essaie, dans toute cette nouveauté, d'apporter un peu de familier.

     

    Mercredi 4 janvier 2012

    crabe.jpgLa même journée reprend, sauf que nous déjeunons à l'appartement. Les enfants rentrent le midi manger et restent tout l'après-midi. A l'entre-cours, je rentre les voir et manger très vite avec eux (Jumeau était en train de se faire une soupe instantanée viêt tout seul), puis je retourne à mon cours de santé publique. Quand j'arrive le soir, les enfants  n'ont pas du tout quitté l'appartement, alors je les emmène avec moi faire des courses. L'Aînée, qui est restée devant l'ordinateur durant presque 5 heures, fait une enième crise et ne veut pas venir, ensuite elle accepte mais ne veut pas quitter la voiture. Comme pour les bébés, c'est la période du "Non !", sauf qu'elle dure depuis l'âge de 11 ans ! Au supermarché, nous nous faisons plaisir et achetons du crabe cuit, tout droit sorti de la marmite du poissonnier, des Kindeur pour les enfants et surtout des cadenas pour leurs casiers de collège et des courses classiques. A la maison, re-crise de l'Aînée qui ne veut pas venir manger et déclare qu'elle veut rentrer vivre avec son père, elle est hyper insolente. Je mange avec les jumeaux, on se fait des tartines grillées avec de la mayonnaise et du crabe tiède avec plein de corail, un régal !

    PN appelle l'Aînée sur son portable, j'entends sa voix. Cette voix familière et masculine que j'aimais bien mais qui à la fin ne m'adressait plus que des méchancetés et des grossièretés !

    Le soir, je suis nerveusement et physiquement claquée avec les cours, suivi des courses, l'agressivité constante de l'Aînée, etc. Je dois tout gérer. On finit de dîner et de tout ranger vers 22 heures. Dans mon lit, je fais des recherches sur Internet sur les grands plans de l'Etat sous Mitterrand, à un moment je verse une larme et je m'endors devant mon portable sur le ventre.

     

    Jeudi 5 janvier 2012

    Le matin, je me réveille extrêment fatiguée et déprimée. Je me fais un thé avec des tranches de gingembre et de citron.  Les Jumeaux commencent à 9h, j'emmène l'Aînée en voiture à 8h et la dépose sans dire un mot. J'arrive à serrer davantage mon timing, à prendre moins d'avance. Je retourne vite à mon école pour un cours qui devait commencer à 8h30 mais n'a débuté qu'à 9h.

    amphi.jpgNous nous retrouvons dans un grand amphithétâtre où le responsable des formations accueille l'ensemble des étudiants. En plus des cycles préparatoires, sont présents les lauréats des concours de directeurs d'hôpitaux et autres inspecteurs de l'actions sanitaire et sociale ou d'attachés d'administration hospitalière. Je me sens au sein d'une population d'élites. Y suis-je à ma place ? Je vais travailler mon estime de soi. L'après-midi, nous avons cours avec un professeur de protection sociale qui a des allures d'Alain Decaux et nous fait aborder agréablement cette matière.

     

  • J+6 : la rentrée

    Mercredi 4/01/12

    Je suis over-over-over débordée !

     

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  • J+4 / 5

    Dimanche 01/01/12

     

    Nous sommes en 2012.

    Une nouvelle année commence pour moi. Pour une fois elle est pleine de promesses.

    Je souhaite aux lecteurs et lectrices de mon blog une belle année 2012, douce et positive. Je remercie en particulier le soutien que certains d'entre vous m'ont apporté depuis que j'en ai ouvert la lecture. Vous vous reconnaîtrez ;-). Vos mots m'ont été d'un grand secours aux moments où je flanchais. Ces moments critiques où l'on est si désespéré que l'on peut sombrer totalement. On dénigre souvent la vie virtuelle, mais parfois, dans la vie réelle, des personnes assises près de nous ignorent tout de notre mal-être ! J'ai pris vos mains tendues et je vous en remercie sincèrement.

     

    La gestion des déprimes des enfants

    Ce dimanche de lendemain de réveillon, nous nous levons tard et brunchons. Les enfants me piquent l'ordinateur pour regarder Desperate Housewiwes en streaming, moi je feuillette un magazine de décoration. Dehors il pleut, le campus est désert. Les voitures garées proviennent de partout : 33, 58, 69, etc. Puis je refais mon plein de sommeil. Je dois en avoir besoin. Le soir nous prenons une soupe, une sorte de minestrone préparé avec des fanes de radis, des carottes et des pâtes. Les enfants sont excités, ils ne sont pas sortis de la journée.

    L'aînée me fait des crises d'hystérie, elle me répond de manière insolente, elle hurle, me dit qu'elle n'aime pas notre logement, qu'elle veut rentrer chez elle. Le vendredi matin Jumeau avait fait sa déprime. Au petit-déjeuner je le découvre la tête posée sur la table, et quelques minutes après il me rejoint sur le lit qui fait canapé dans la pièce à vivre et se met en boule sans bouger, le visage fermé. Je vais le voir et il se met à sangloter. Je le rassure, lui dis que c'est vrai que ce n'est pas facile de quitter ses amis, sa maison, son collège, mais qu'il fallait quand même le faire, pour avoir un avenir meilleur, que je ne pouvais pas rester avec leur père, qu'ils ont fait le choix de me suivre, que cela allait s'améliorer avec les temps. Ce soir je parlais au téléphone avec mon frère et lui disais que Jumelle prenait bien la chose, à ce moment-là, PN appelle l'aînée sur son portable et ensuite demande à parler à Jumeau. Mais en préparant les cartables, Jumelle commence à pleurer en silence. Je vais vers elle, elle est allongée sur le lit. Je lui dis les même paroles qu'à Jumeau, qu'il faut être courageux.

    Ce sont des moments difficiles. J'essaie de leur apporter tout l'amour et le réconfort qu'une mère peut fournir. Je le dis d'utiliser la pensée positive que je leur ai apprise il y a quelques temps.

     

    Lundi 02/01/12

    J'essaie de lever les enfants beaucoup plus tôt, car nous avons beaucoup de choses à faire. Je vais chercher l'aspirateur commun à l'étage, fais tout l'appartement et lave le sol qui sèche gentiment pendant que les enfants regardent leur série et que je mets mon nez dans les documents fournis mon école. J'ai aussi fini de ranger tous les sacs et bagages qui ne serviront plus pendant un certain temps.

    Puis nous mangeons rapidement avant de partir à pied faire une dernière fois le trajet des collèges. Je laisse les enfants partir devant moi et me montrer le chemin. Sur la route, nous faisons un double supplémentaire des clefs car je finirai bien après les enfants. Sur le trajet nous rencontrons des "caillera", cela ne me rassure pas. Dans le choix des collèges au mois de novembre 2011, il aurait fallu, pour changer d'école, rédiger une demande de dérogation à l'inspection académique. Mais comme je fais confiance aux collèges, je ne l'ai pas fait, d'autant plus que je manquais de temps et que le deuxième collège se trouvait en centre-ville et que je craignais qu'il ne fut plus long et difficile d'accès le matin. Je voulais aussi que les enfants puissent revenir à pied quand je finis tard, ce qui est souvent le cas.

    Petit à petit, sur le campus, je croise mes autres copains de promos qui arrivent l'un après l'autre à Rennes. Nous avons passé une année ensemble à travailler les sujets et à passer les concours. On est contents de se voir, d'autant que la plupart avaient le blues de quitter leur vie parisienne, ce sont pourtant des adultes. Alors je comprends encore plus les enfants.

  • J+2 / J+3 (30 et 31/12/11)

    Vendredi 30/12/11

    galette.jpgJ'avais prévu d'aller de bon matin au marché, qui est sur la route de l'école, mais les enfants se lèvent trop tard ! L'Aînée râle et me dit d'aller au marché sans elle. Je lui réponds qu'il n'en est pas question. Finalement nous partons à pied pour le marché vers 11h30, le premier commerçant que nous rencontrons vend du tissu. Dommage j'adore coudre et je n'allais pas emporter ma machine à coudre à Rennes ! Il vient de la région parisienne, de Drancy et il est heureux en région bretonne. Le marché m'est familier, il ressemble beaucoup aux marchés du 93 ou du 95 que je fréquente, populaires. Les stands de fringues pas cher avoisinent les maraîchers locaux. Je prends de la salade et du mesclun provenant de Pacé, à deux km de Rennes, des galettes de blé noir faites sous mes yeux par un couple senior dans leur camion, de l'emmental artisanal et le traditionnel lait Ribot chez un fromager affineur. Et aussi des crêpes et des bonbons pour les enfants. J'appelle ma copine Elie, qui fait la formation avec moi, pour partager les galettes toutes chaudes mais elle n'est pas disponible. Nous rentrons nous régaler de galettes complètes avec une salade goûteuse ! J'ai oublié de prendre du cidre !

    Rennes centre.jpgL'après-midi je sombre dans une sieste, puis je suis réveillée par Yuku, le frère de PN, qui répond à ma proposition de faire un tour en ville. Il me dit : "Je viens vous chercher dans une heure." On prend ma voiture, je laisse Yuku la conduire, nous nous garons Place des Lices, où se tient le plus grand marché de la Bretagne et qui remonte au 17ème siècle. Il bruine. On se promène au coeur de la ville, on passe devant l'hôtel de ville, le Parlement de Bretagne, le théâtre de la ville, etc. Les rues sont piétonnes et pavées, les maisons à colombages. Toutes les marques de vêtements et de chaussures sont présentes, les filles sont aux anges ! Jumeau retrouve même son magasin de sport favori ! Je SMS ma copine Elie qui nous rejoint. On se promène, on fait quelques photos. On s'arrête dans un bar cosy avec des fauteuils rose et beige en velours damassé, où il y a quelques semaines Yuku se saoûlait avec son autre frère L. jusqu'à 1h du matin. Le bar s'appelle le Scénario, et Elie est cinéphile à 200% ! On se prend un verre de vin rouge et les enfants des sodas. Comme c'est mon anniversaire (le vrai), je paie ma tournée. Nous aurions bien continué au restaurant mais les enfants étaient fatigués. Yuku et ma copine ont bien accroché. Je passerai le réveillon chez Elie.

    Le soir, je demande à l'Aînée si elle a eu des nouvelles de son père. PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) l'avait appelée sur le trajet et le lendemain de notre arrivée pour savoir si nous étions bien installés. Il leur a dit qu'il avait pris des billets de trains aller-retour pour les 13 et 27/01/12. Et qu'il passerait probablement le réveillon avec MLG et Rachi, nos amis de Palaiseau ou bien chez son collègue qui habite la commune voisine. Je suis surprise qu'il ne le passe pas avec IR. L'Aînée ne m'informe pas forcément des conversations SMS qu'elle a avec son père.

     

    Samedi 31/12/11

    nouvel an.jpgRéveil toujours tardif. Nous bouinons un peu à la maison. Vers 14 heures, je vais faire des courses au Marché U. Je prends de quoi réveillonner chez Elie, on grignotera. Au retour, je rencontre la dame qui s'occupe de l'hôtellerie, nous discutons un peu, ce qui me fait perdre du temps sur mon organisation. Je prépare quelques pickles et nous décollons pour le Macdo, car nous avons des chèques-vacances périmés après le 31/12/11. Ensuite nous allons à pied jusqu'au métro et prenons les tickets pass car nous projetons de rentrer avant le dernier métro qui est à 2 heures du matin.

    En effet, j'hésitais à me rendre en centre-ville en voiture vu la foule qu'il y aura, le peu de places pour se garer et vu que j'aurais bu ! La veille, au moment de reprendre la voiture sur la Place des Lices, je me posais la question avec Yuku si je prenais mon véhicule ou les transports en commun. Juste à ce moment-là, nous avons été témoins d'un accrochage de voitures, la réponse m'était donnée. Il est vrai que j'ai décidé désormais d'être plus réceptive aux signes que m'envoie la vie.

    Nous avons mis 6 minutes en métro pour rejoindre le centre-ville. Les victuailles dans mon sac à dos, nous nous sommes promenés et avons léché les vitrines. Vers 18h, les grilles des boutiques ont commencé à descendre. J'étais désespérée car je voulais retrouver le fromager aperçu la veille et faire un beau plateau pour Elie qui adore le fromage. Puis, nous nous sommes perdus. Nous avons tourné et tourné sans retrouver le quartier d'Elie ! Il y avait encore beaucoup de monde dans les rues. Une Rennaise nous indique enfin le bon chemin.

    Nouvel-An-2012.jpgL'immeuble d'Elie est en retrait, on se croirait dans le 5ème arrondissement de Paris à Maubert. Son appartement est cosy, nous y parvenons par un étroit escalier en colimaçon avec des marches en bois patinées et toutes penchées. On passe la soirée tranquillement avec les enfants, on écoute de la musique, on fait des jeux, on rigole. Mais Elie a mal au ventre et elle est fébrile, je pense écourter la soirée et aller dehors en attendant le feu d'artifice. Finalement, nous sommes restés et avons même raté le feu d'artifice à minuit et le bal organisé gratuitement par la Ville dans une salle. C'est l'heure du champagne et des SMS à volonté. Nous repartons et sortons du métro vers 1h30 et regagnons notre logement à pied.