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La Violence verbale / morale - Page 6

  • Je viens encore de recevoir une salve de mitraillette

    Au secours !

    PN vient de sortir la mitraillette ! En général il est comme ça quand il a bu. Là, il a pris une bouteille de vin, moins un verre car j'en ai pris un de sorte qu'il en boive moins. Il a dû se prendre quelques bière pour être aussi virulent déjà.

    Là je viens m'isoler quelques secondes pour écrire une note. J'ai beau tenter de garder mon calme. Il parle et parle et caquète dans tous les sens. C'est affreux. Il y a de la menace, du dénigrement, du commérage, du normal qui serait très intéressant, s'il n'était pas atteint de folie. Tout ça dans un tourbillon de paroles qui ne s'arrête pas !!!

    Je ne sais pas comment va se dérouler la soirée, mais je crains déjà le pire.

  • Je suis consciente de son emprise mais je continue de la subir

    Je me croyais plus forte que lui. Je pensais le mon estime de moi retrouvée et la conscience de ce que je vis, le fait d'avoir pu mettre un nom sur la situation que je vis : la Perversion Narcissique, me protégeraient de lui. Je pensais qu'il n'avait plus - ou moins - prise sur moi.

    Je me trompais.Ce que je ressens actuellement, c'est le désespoir. Le grand désespoir. L'injustice et l'incompréhension.

    Toute la journée (ma journée d'anniversaire en famille), j'ai entendu ses sarcasmes et j'ai tenté de donner le change, de rester calme et souriante. Puis le soir, face aux reproches ouverts, je me suis aussi montrée imperturbable, pour protéger les enfants. Là, je n'ai qu'une envie, c'est de pleurer, à chaudes larmes. Je n'y arrive même pas. J'ai envie de faire sortir un torrent de larmes pour me vider de toute cette souffrance.

    Aujourd'hui, PN a sorti toute la panoplie du Pervers Narcissique. C'était un véritbale cas d'école.

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    La menace

    Quelques jours avant mon anniversaire, je comprends que PN sera présent et tient à "rester dans (sa) maison". Il me dit qu'il va avoir une conversation avec ma mère (encore !), lui "dire la vérité sur moi, arrêter els faux-semblants". Il me dit que ma mère "fera semblant de ne rien comprendre mais qu'elle aura tout pigé". Le menace non dite est que ma mère fera alors une crise cardiaque. Ce mec est un vrai pervers !!!

    Les allusions et les non-dits

    Allusions sur les comportements de ma famille. Elles sont faites soit en ma direction ou devant un autre membre de ma famille. Comme ce sont des sujets qui ont été dits et redits dans l'intimité de la famille que je compose avec PN, moi seule peux comprendre ses allusions. Si je m'emporte, les autres ne comprendont pas. Et ce serait moi qui serais en faute !

    Par exemple, lui qui ne m'adresse pas la parole, il plante son regard vers moi et me demande disctintement devant tout le monde où je vais en vacances cet été, parce lui, il "va emmener les enfants au Canada". Le non-dit, c'est que cela signifie que l'on part séparément, qu'il sait bien que je souffre d'auto-phobie (voiture) et que j'aurai des difficultés à emmener les enfants en vacances.

    Un autre exemple, PN agite la baguette de pain à table, et un membre de ma famille, pour plaisanter, dit : "Qui veux-tu frapper avec ça ?", ce à quoi PN répond à voix très haute : "J'ai une idée très précise de qui je vais frapper." Dans les faits, PN n'a nommé personne ! Ceux qui ne sont pas au courant de notre histoire ne comprennent pas cette affirmation et peuvent peut-être ressentir un malaise. Ceux qui savent que PN me voue une haine sans limites auront compris. Moi aussi, j'ai compris. Mais je me raisonne : je n'ai pas à prendre cette phrase pour moi, je n'ai pas à réagir. Mais au fond, cette phrase me fait quand même mal. Et c'est précisément là que PN gagne. Il a une emprise sur moi et me donne un sentiment de crainte. Suite à cela, PN esquisse un geste hyper violent de baffer quelqu'un.

    Il y en a eu d'autres, des allusions au cours de ce repas. Comment expliquer la violence de ces paroles, de ces menaces dites sous couvert de l'ironie, de la plaisanterie ou sans que personne dans l'assemblée ne s'en rende compte ? Comment expliquer que cette violence est pire, mille fois pire qu'une vraie claque, que je n'aurais jamais supportée et qu'une tierce personne n'aurait jamais supportée !!! s'il m'avait donné une claque, tout le monde se serait levé pour me défendre, aurait alerté les services sociaux, la police, lui aurait demandé de partir.

    Je l'ai écrit maintes fois, les pervers narcissiques utilisent des allusions, des menaces indirectes, des phrases qui font appel à des situations connues seulement du PN et de sa victime. PN est très fort en cela : il passe par l'imitation des personnes en question. Régulièrement, le plus souvent à table, il passe en revue les membres de ma famille en les imitant. Si je manifeste mon mécontentement, PN dit d'un ton naïf, "Bah quoi, je rigole, c'est tout !" Il parodiait mon père en mangeant bruyamment, ma mère en plissant les yeux (elle est myope) et en faisant des pas minuscules, marchant comme un handicapé, voire il se met à marcher sur les genoux (elle est petite), d'autes membres de ma famille en émettant des petits sons ou des expressions typiques de cette personne. Il fait cela régulièrement, comme on éduque le chien de PAWLOV : un son égale une idée. PN n'a rien à expliquer : il fait un son ou un geste et je comprends de qui il parle et qu'il va encore dénigrer cette personne. Parce que cela appelle tout ce qui a été dit autour de cette personne. C'est insideux et hautement pervers.

    Les reproches ou polémiques systématiques

    Après que les invités soient partis, PN m'a reproché tout et n'importe quoi. Il me reproche d'avoir fait mon anniversaire en famille alors que j'avais annoncé que j'allais louer une salle, prendre un traiteur et inviter toute ma famille et mes amis. j'ai changé d'avis, qu'est-ce que ça peut lui faire ? Mais il fallait qu'il me le reproche quand même. Il me rebat les oreilles avec les "inepties" qu'un tel a pu dire. Il me montre qui est bien et qui est nul dans ma famille. C'est ce que j'appelle le "débriefing d'après repas". Il a toujours fait ça, et ça m'énerve au plus haut point. Il faut dire que c'est la première chose que j'avais remarquée, après quelques repas pris au sein de sa famille. A table, on passait en revue tout le voisinage et on les dénifrait les uns après les autres !!! Puis sa mère ou son père me disait "ça doit t'embêter, qu'on parle que de gens que tu ne connais pas, n'est-ce pas ?" Je ne me doutais pas encore - je venais tout juste de rencontrer PN - que j'allais revivre et subir cela. Il y a eu d'autres sujets de reproches, d'autres mots de haine cet après-midi, je ne m'en souviens même plus. Ah oui, il m'a aussi reproché d'avoir téléphoné à ma copine I. qui est devenue sa grande amie à lui

    Ca me mine

    Je n'en peux plus. Je n'en peux plus de recevoir toute sa haine et sa violence. Je ne comprends pas pourquoi il déverse cette haine envers moi. On a vécu presque 20 ensemble, on a des enfants ensemble, et maintenant cet acharnement ! Pourquoi ne peut-il pas simplement partir s'il ne "m'aime plus". Avec DIGNITE. Car il n'y a plus aucune dignité, son comportement est HAINEUX, ABJECT. La seule explication est qu'il est MALADE MENTALEMENT.

    Je fais mon introspection. Je suis une bonne personne. Bienveillante et empathique. C'est ce qui donne le sens à ma vie. Je ne comprends pas pourquoi je dois subir cette haine ? Parfois, je me demande, punition divine ? J'aurais fait du tort à PN dans une vie antérieure ? PN dit qu'il me fait payer mon comportement, il dit que je l'ai toujours pris pour un con. Bien sûr que j'étais en confrontation avec PN ! Bon sang, son comportement était inadmissible et insupportable ! PN met tout la faute de mon côté. Il prétend que s'il a été voir ailleurs (sa maîtresse), c'était DE MA FAUTE !!! Alors là, c'est la meilleure que j'ai jamais entendue ! Il m'a aussi reproché d'avoir fait fuir sa maîtresse ! Et que jétais en train de le payer.

    Je ressens du désespoir et de l'injustice. Pourquoi moi ? Pourquoi tout ça ? Je n'ai jamais rien demandé d'extraordinaire dans la vie. Je ne suis pas une capricieuse, une salope. Ce soir, je donnais le change devant les enfants, parlant normalement, voire avec entrain. AU dedant, désespérée, complètement nouée, le coeur serré, mes mains tremblaient à chaque fois que PN s'adressessait à moi pour me sortir encore une vacherie. Parfois, pendant une seconde, il me parle NORMALEMENT. Bien sûr, c'est cette attitude ambivalente qui est la base de la déstabilisation utilisée par les PN. Si bien que l'on ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, comment se comporter, comment réagir.

    Voilà, j'ai sorti tout cela ce soir, j'ai sorti aussi quelques larmes. Ca va un peu mieux. Mais la prochaine étape, c'est partir. Comment partir ? Ca me semble si difficile !

    L'emprise

    J'ai pris conscience récemment de l'emprise que PN continuait d'exercer sur moi. Quoique je m'en défende. En effet, j'ai eu des craintes. Des craintes de ne pas savoir m'en sortir sans lui. Sans l'argent qu'il gagne (il en gagne bien plus que moi). Sans l'aisance en voiture (phobie). Comment emmener l'été prochain les enfants en vacances ? PN a réussi à me faire croire qu'il m'était indispensable. Sauf que maintenant, il ne cherche plus à me garder comme une chose auprès de lui en redevenant gentil. Et me garder à bonne distance. Désormais, il déverse continuellement sa HAINE sur moi. C'est comme si, depuis le mois d'octobre 2010, depuis qu'il est "obsédé par cette fille", ce sont ses propres termes, je recevais une salve de mitraillette tous les soirs en rentrant du travail et tout le week-end. Et je subis cela tout en continuant d'élever les enfants, de m'occuper de la maison, de travailler très dur au boulot et en plus de réussir l'écrit à deux concours administratifs nationaux de haut niveau. (c'est ma petite revanche personnelle face à l'adversité quotidienne)

     

  • Rester sur ses gardes

    Organiser la résistance, c'est aussi rester sur ses gardes.

    Depuis la nuit où PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) a voulu me "mettre l'aspirateur dans la gueule", c'étaient ses mots, je ne dors plus avec lui. Je me suis repliée dans  mon bureau qui a un clic-clac et qui est à l'autre bout de la maison. Tous les soirs, je vais dormir en prenant mon sac à main, avec mes papiers, et mon cartable qui contient différents documents plus ou moins importants. Je ne quitte jamais mon portable, parfois je le laisse traîner pour ne pas attirer l'attention, mais dans ce cas, il est fermé. Je ne ferme pas la porte à clé pour ne pas montrer ma peur. Quand je ne suis pas à la maison, je ne ferme pas la chambre à clé non plus. Je m'attends à ce que, lors d'un coup de folie, PN casse tout ou envoie tout valser, mais je suis en train d'apprendre à renoncer à m'attacher aux choses.

    ZERO communication.

    J'ai essayé de parler à PN en rentrant de chez le notaire, mais PN m'a demandé de "fermer ma gueule". Il a crié : "Je ne veux même pas t'entendre, tu es bête, je ne te supporte plus, je ne veux même pas entendre le son de ta voix." Alors, je me suis tue. Fin de la discussion jusqu'au soir.

    Ce soir, pareil.

    PN et son frère L.

    PN a toujours été très jaloux de son frère L., sans toutefois le montrer. L. est ouvert, avenant, a un bon métier, voyage de par le monde. Mais surtout L. était le préféré de sa mère et peut-être aussi de son père - l'un des préférés. Par le passé, il nous était arrivé d'en parler et PN semblait apaisé que je le comprenne, je lui disais que c'était injuste pour lui. Sauf qu'en ce moment, PN est cul et chemise avec son frère qui semble avoir pris parti pour PN. Ils se téléphonent tous les jours, L. semble lui donner des conseils sur le divorce, lui indiquer des noms d'avocats, etc. L. ne le sait peut-être pas, mais il attise tous les jours la colère, la haine et la violence de PN. Je me demande si je ne dois pas le contacter pour lui dire ma version des faits... Je n'en sais rien. Il le saura peut-être un jour, peut-être jamais, mais L. est en train de nous causer beaucoup de mal aux enfants et à moi.

  • "Je vais te briser psychologiquement"

    Samedi 19/03/11. PN semble relativement apaisé. Pas d'insultes quand il rentre de promenade vers 18h avec notre garçon. En fait, il est allé boire un verre chez un de nos amis, qui a également trompé sa femme durant la même période que PN. Ils étaient et sont encore, depuis cet épisode, inséparables. Comme on dit, les 2 font la paire.

    Après le repas, que nous n'avons pas pris ensemble - PN mange debout, grapillant ce que je suis en train de cuisiner -, je fais la vaisselle. PN marmonne dans mon dos quelquechose. Je perçois le mot "psychologiquement". Je lui demande de répéter. Il me dit clairement : "Je vais te briser psychologiquement." "Tu peux continuer à prendre tes médicaments !"

    Je n'ai pu m'empêcher de m'esclaffer bruyamment !!! C'est venu du fond du coeur ! Je lui réponds ausssitôt :

    Moi : "Si tu veux jouer à ce jeu-là avec moi, tu as perdu d'avance !

    PN : Ouais, c'est ça, utilise la méthode Coué. Je vais te casser psychologiquement !

    Moi : Je suis plus forte que toi. Tu es un petit être fragile psychologiquement et tu le sais. Tu veux jouer ? Je  t'attends, je suis prête."

    PN se tait. Il passe à autre chose et quitte la pièce !

    Je sais que parfois, je souffre et que je suis affectée par son harcèlement. Mais à cet instant-là, j'étais un ROC. Je sais que PN ne m'aura pas.

  • Des attaques violentes systématiques et en continu

    Un peu comme la situation en Lybie. C'est la guerre ! Une guerre ouverte.

    Jeudi soir et surtout vendredi soir, mais aussi ce matin, PN passe son temps à me... comment dire, parfois m'insulter, parfois me menacer, ou encore me dénigrer.

    Jeudi soir, je subis la suite du mercredi : il veut me faire payer le fait que, d'après lui, je le descends devant les enfants depuis des années. Il veut se venger.

    Vendredi soir, je suis à Paris pour mon dernier cours de formation. J'en profite pour rester boire un pot avec une copine dans une brasserie face à la Gare d'Austerlitz. J'avais dit aux jumeaux de rentre tout seuls puisque ce soir la mon ainée avait cours de danse. Je ne compte plus sur PN. Mais PN m'appelle pour m'informer qu'il irait chercher les petits, je sais que cela le fait sortir et surtout rencontrer les copains devant l'école.

    Bref, à mon retour à 20h, PN me dit un truc bizarre : "Puisque mon père s'est mis au japonais et au portugais, je vais téléphoner à ta mère". Comme je lui demandais des explications, il me dit, furieux, que son frère lui a téléphoné, que leur père lui avait tout raconté. En fait, PN est furieux-honteux que son père soit au courant de son adultère. Effectivement son père m'a contacté à plusieurs reprises lorsque PN était en Allemagne avec cette fille. N'en pouvant plus de raconter que tout va bien, j'ai éclaté en sanglots et tout raconté.

     

    PN veut démolir ma réputation auprès de mes amis

    Durant 2 heures, de 20h à 22h, PN me couvre d'insultes, il crie, il me traite de tous les noms, il prétend qu'il a appelé nos amis un par un et leur a dit la vérité sur moi, que je suis une tordue. Il me montre à l'appui son téléphone et tous les numéros qu'il a composés. A vrai dire, cela ne me fait ni chaud ni froid : je sais qui je suis, et ceux qui le croient peuvent le croire et me renier, cela ne m'affecte pas car j'agis en conscience et je n'ai pas besoin de me justifier. Effectivement, il a appelé IR, Pa, DM-Moulpy, MLG, son frère L, son parrain, etc. Il "commence son entreprise de DEMOLITION", c'est son terme.

    Le soir, je SMS mon frère qui m'est d'un grand appui, pour ne pas sombrer.

    Le samedi midi, bis répétita, même si je prends le temps de sortir toute la matinée.

     

    PN a l'intention de provoquer une crise cardiaque à ma mère

    J'arrive à enregistrer une conversation où il veut me "faire payer humainement" le fait, d'après lui que je l'aie cassé durant toutes ces 15 années ! Je lui réponds que je l'ai peut-être fait, mais il y avait des causes à ces effets. Il veut aussi téléphoner à ma mère pour "lui parler de moi", dit-il. Il sait que ma mère est cardiaque et vient tout juste de sortir de l'hôpital. Il me dit qu'il veut lui faire avoir une crise cardiaque. Mon Dieu, c'est vraiment un monstre !!! Je suis abasourdie, mes jambes et mon corps tremblent, mais je n'en montre rien. Je lui dis, eh bien appelle-la ! Il n'en fait rien et affirme attendre que je ne sois pas présente. Je sors de la pièce pour aller dans ma chambre (personnelle). A plusieurs reprises il surgit et fait mine de lui téléphoner. Je dois sortir en voiture afin de prévenir ma mère. Je ne peux plus lui cacher ma situation conjugale. Mais elle a très bien compris et avait cerné depuis longtemps le personnage, me dit-elle. Elle me conseille de bien faire attention à moi, à mon intégrité ainsi que celle des enfants.

    Avant de partir, je lui ai dit de bien faire attention aux conséquences de ses actes, ce dont 'il s'en fout concernant ma mère. Ça, je l'ai enregistré. Je lui ai souligné que s'il tenait à son boulot, il devrait se calmer... Et il y tient à son boulot. Il se révolte, explose. Mais il se calme après car son travail, c'est un de ses points faibles.

  • Témoigner

    Témoigner pour ne pas oublier

    Pour ne pas oublier que j'ai réellement vécu ça. Que c'est possible. Que je suis passée par là. Si je m'en sors un jour et que je peux me retourner en arrière pour me rappeler cela avec de la distance et du recul.

    Lexomil

    Tout d'abord, je viens d'avaler 1/4 de Lexo, "mon copain anxiolytique". C'est la béquille chimique que je ne refuse plus. J'ai été SI MALque le seul moyen de ne pas sombrer en plein boulot, ne pas m'évanouir tellement j'étouffais et tellement mon coeur était opprimé, c'était de me "droguer" la semaine dernière. Il faut dire que c'est efficace.

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    Là, j'en ai pris parce que je viens de m'en prendre plein la figure. Des injures, des dénigrements, des propos plein de HAINE. Je crois cauchemarder des fois. C'est pas possible de vivre ça ! Des fois, je me dis, mais qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu pour mériter ça ? Qu'est-ce que j'ait fait à PN dans une autre vie, pour qu'il m'en veuille et qu'il se venge à ce point ? C'est quoi ma vie ? Née au VN, avoir fait 15.000 km, grandir et rencontrer ce type qui m'écrase, qui me hait et qui me bousille ? Je ne souhaite pas à mon pire ennemi ma vie actuelle ! Et les ENFANTS, mon Dieu, les pauvres, ils n'ont jamais demandé cela ! C'est terrible pour eux. Je leur donne le maximum d'amour et de réconfort, mais je suis incapable de leur épargner cette violence dans le quotidien.

    Violence froide

    PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) rentre du boulot. Il me jette un regard froid. Je lui demande ce qu'il y a encore. Il me répond : "Toi, t'es vraiment trop conne ma pauvre fille." Combien de fois je l'ai entendue, celle-là !

    Je sais qu'il a eu son père au téléphone. Ce dernier m'avait appelée vers midi. On a parlé. Je lui raconte la violence de notre quotidien. Le pauvre homme pense qu'on peut peut-être encore sauver quelquechose si PN revenait à la raison. Il veut l'appeler sur son portable, je ne peux pas l'en empêcher. Il a dû le sermonner, puisque PN est vraiment énervé en rentrant. Il me traite de tous les noms.

    En ce moment, la litanie, c'est : "tu es bête, tu es vraiment trop bête." "C'est de ta faute tout ce qui arrive." "Pourquoi d'après toi, je suis allé voir ailleurs ? Pourquoi ? Balaie devant ta porte !" Je lui ai répondu que si cela lui plaisait de penser que je suis bête, alors, qu'il le pense. Que tous les hommes qui trompent leurs femmes disent que c'est de la faute de celles-ci. Lâcheté. Il me dit qu'il veut divorcer, c'est ce que je souhaite aussi ! Il me regarde droit dans les yeux et me dit : "JE TE HAIS." avec un air féroce. Cela m'a glacé le sang. C'est à cause de cette phrase que j'ai pris le Lexo, car comme auparavant, je fais semblant que cela ne m'affecte pas, mais cela me détruit. S'il le savait, il serait triomphant.  Je pense qu'il n'a pas supporté que je l'aie fliqué (téléphone portable, emploi du temps, mails) pendant et après l'histoire avec cette fille avec laquelle il prétend que c'est fini. Comment peut-il ne pas comprendre ma jalousie ? Il se met dans la situation de victime alors que c'est lui qui m'a trompée ! C'est un comble ! Il veut me faire payer. Mais je ne sais pas comment. "Tu vas faire quoi, me tuer ? me frapper ?" Je me demande jusqu'où il peut / va aller. Il répond : "Je ne sais pas encore, mais ca va être la guerre !"

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    Je crois qu'il va falloir que je tire un trait sur la maison, l'argent, le montant de la pension alimentaire. Je crois que je suis prête à tout lui céder.

    Je ne crois pas qu'il va essayer de me tuer physiquement. Le mode opératoire des PN est le psychique. Il dit quil ne me "supporte plus", que ma "seule présence l'insupporte", mais il veut rester dans la maison jusqu'au bout parce que c'est la sienne et qu'il veut divorcer dans l'art des choses et pouvoir défendre ses droits.

    Enfin, je lui rappelle que je n'accepterai plus qu'il m'injurie le soir en rentrant à la maison. Mais tel que je le connais, il n'arrêtera pas. Je lui demande de mettre sa haine de côté et de penser aux enfants, dans cette atmosphère de violence, de les épargner. Je lui rappelle que si'l veut me faire payer - financièrement - , ses enfant en pâtiront aussi.

    Je crains que comme tous les PN, il ne continue, après la séparation, à me nuire... Que faire ?

  • La violence monte d'un cran

    La violence monte d'un cran.

    Je lirai ensuite que c'était à prévoir

    Quelques jours de répit

    Le lendemain de ma visite au commissariat, PN partait pour plus d'une semaine à l'étranger. Cela voulait dire du calme. enfin !!! Je me suis beaucoup reposée. J'ai dormi. J'ai regardé un film que je voulais voir depuis longtemps, Before Sunrise en VO. J'ai profité. C'était bien.

    J'ai aussi beaucoup lu. J'ai relu "Le Harcèlement Moral" et "Femmes sous emprise" de Marie-France HIRIGOYEN. Cela me faisait une petite piqûre de rappel sur le fonctionnement des pervers narcissiques et m'aider à bien me rappeler les erreurs à éviter face à mon PN. Etant donné que mon état d'esprit est désormais de le quitter, pour de bon et "pour de vrai", quelques passages m'ont interpellée alors que je ne faisais que de les survoler précédemment. Il était dit qu'en cas de tentative de séparation par la victime, les PN redoublaient de violence. Cela s'est effectivement passé comme cela. Les PN vivant dans un monde binaire (tout bon ou tout mal, tout blanc ou tout noir), mon PN étant amoureux de sa maîtresse, je représentait "la méchante", celle qui l'empêchait de vivre son amour.

    Un attachement incompréhensible

    J'ai appris que PN avait reçu la visite, sur son stand commercial, de sa maîtresse. Encore une fois, cela m'a rendue jalouse alors que ma volonté est de le quitter. Evidemment, cela fait des semaines et des mois que je me pose cette question : pourquoi suis-je si bête ? Cette amoureuse était une occasion en or pour moi de m'enfuir ! Elle deviendra inévitablement sa nouvelle victime, il me lâcherait enfin.

    Eh bien, non. J'ai été horriblement jalouse. En fait de jalousie, je crois que je n'ai pas supporté le sentiment de trahison, après 17 ans de vie commune. Le syndrome de Stockholm alors ? La victime qui s'attache à son bourreau ? Je ne sais pas. Mais je fais encore plein de conneries. Je sur-réagis dès que je découvre qu'il la contacte encore. Je n'arrive pas à laisser tomber.

    Un profond mal-être encore jamais vécu

    J'ai commencé à sombrer dans la déprime. Un mal-être, un mal de vivre terrible. Un sentiment de désespoir au réveil, le coeur serré toute la journée, en miettes à certains moments, broyé le soir. Un zombie. Sentiment d'étouffement. Pleurs le soir. Même la sortie avec mon frère, son ami et mes enfants à Eurodisney n'a pas réussi à me soulager, bien que nous ayons passé une formidable journée. J'étais avec les gens que j'aimais profondément pourtant. uns entiment qui a duré. Puis j'ai retabli la communication avec le père de PN, qui cherchait à le joindre. Je lui ai tout raconté, sa maîtresse, sa volonté de partir, sa violence. Le fait d'en parler souvent, car son père m'a téléphoné souvent pour en parler, comme il était bouleversé, tout cela m'a enfermée dans cette histoire sordide et m'a profondément minée.

    Retour de PN le jeudi 2 mars. 2 jours supportables. Puis, comme avant, week-end de cris. D'insultes à froid. Il avait reçu vers midi un appel de son père. Après avoir raccroché, il vient à table, la mine sombre et fermée. Il marmonne : "Enculé. Encore un qui me fait chier." Puis au milieu du repas, à mon encontre, à froid : "Abrutie." puis "Salope." D'un ton froid, sec et calme. Je crois que cela m'a détruite. Je lui ai demandé avec le calme que je pouvais d'éviter de m'insulter à table. Des noms d'oiseaux lancés des deux côtés. Intérieurement, je tremblais de peur et de colère.

    Le début de la semaine a été horrible. Insupportable. J'avais régulièrement, sans raisons, les yeux au bord des larmes. Zombie traînant le matin pour accompagner les enfants à l'école, au bureau, dans le train, en cours, le soir à préparer le repas, etc. Le mercredi et le jeudi 9 et 10 mars, je passais un concours important. Je me suis résolue la veille à prendre un anxiolytique. Cela m'a beaucoup aidée. J'en ai pris quelques jours. J'accepte d'être aidée par les médicaments.

    Cette profonde dépression, j'ai l'impression que je vis ce projet de séparation comme on peut vivre un DEUIL. Avec les 5 étapes dans le processus du deuil établies par Elizabeth KÜBLER-ROSS : le déni - la colère - le marchandage - la dépression - l'acceptation. S'il est vrai que ce prcessus est semblable, alors je ne suis pas loin de l'acceptation !!! Bonne nouvelle alors ?

  • Main courante

    Mardi 23/02/11, crise violente de PN sans que je n'ai rien dit ou fait.

    Insupportable.

    Violence extrême. Verbale. Menaces. C'est totalement incompréhensible. Cet homme est fou.

    Le soir, PN est dans le lit avec notre garçon, ils s'amusent à se battre. C'est leur petit jeu. Lorsque je me couche, PN est en train de lire. J'allume ma lampe de chevet et ouvre le journal Le Monde. Ca fait à peine 3 minutes que je lis quand PN éteint de son côté et me demande de faire de même car il veut dormir. Je lui dis d'attendre un peu, au moins que je termine mon article. Tout d'un coup, PN hurle violemment, il me reporche de faire exprès de laisser la lumière juste pour l'embêter. Je lui dis que non et que je veux juste terminer mon article. Il commence à me couvrir d'insultes. Je ne comprend pas le passage fulgurant du calme à la violence. Je mets mon téléphone portable sur le mode enregistrement.

    "Tu peux pas aller lire en bas, non ? Je me couche pour m'endormir plus tôt et l'autre, elle se ramène avec son gros cul-là et ses grosses cuisses pour bouquiner jusqu'à pas d'heure ostensiblement à côté de moi ! Putain ! Ca me bouffe ! Ca me bouffe ! Faut tout le temps qu'elle ait raison la petite bourrique-là. Putain ! Ah vindieu. C'est pas possible. Ca m'énerve, ça m'énerve ! Ouais ouais, c'est très bien, garde ton sang-froid. Garde-le plus longtemps possible, t'en auras besoin. Tu va en chier, je te le dis moi. Putain ! Des coups de boules ! Je lui foutrai des coups de boules ! Je me mettrai à genou et je lui foutrai des coups de boules !"

    Ensuite, je n'ai pas pu l'enregistrer, mais il a menacé de me "mettre l'aspirateur dans la gueule". L'aspirateur se trouvait au pied de notre lit. Soudain il sort du lit et en fait va fermer le volet en passant devant l'aspirateur.

    Je prends peur. Je sors de ma chambre et vais dormir avec une de mes filles.

    Parenthèse et saut dans le temps :

    Nous sommes le samedi 17/11/2012. Plus d'un an et 1/2 après, je mets enfin l'enregistrement. Avant, je ne savais pas le faire, puis j'ai eu plein de prétextes pour ne pas le faire. Mais aujourdh'ui, j'ai réussi et pris le temps de convertir le fichier qui était dans mon téléphone. J'ai aussi cmpris la totalité de son "discours", car je n'entendais pas tout jursqu'à présent.

    Voici :


    podcast

    Au commissariat

    Le lendemain, après une heure d'hésitation, je me rends au commissariat déposer une main courante pour harcèlement moral. j'avais peur que les flics me prennent pour une folle. J'ai été écoutée et comprise. J'avais aussi fait écouter au policier l'enregistrement fait avec mon téléphone portable de ses propos injurieux. Il m'a demandé si mon mari était en état d'ébriété, je réponds pas la négative, il est effrayé par la violence de ce discours.

    Je vais quitter PN.

    J'ai peur aussi de ses représailles.

  • Des insultes à froid

    Comme je l'avais peut-être déjà écrit, la communication au sein du couple avec PN (mon mari, appelé Pervers Narcissique) est altérée depuis une année voire deux (en fait, depuis ma prise de conscience de l'emprise qu'il exerçait sur moi et depuis que j'ai fait le DEUIL d'une communication normale avec lui). Je ne lui parle que pour dire l'essentiel (organisation familiale), le reste du temps je me tais, je garde pour moi mes joies et mes contrariétés. Je ne lui livre surtout rien qu'il n'utilisera FORCEMENT et INELUCTABLEMENT contre moi. Les rares journées où le temps n'est pas à l'orage, je me laisse aller à quelques commentaires ou remarques relatifs à ma vie professionnelle ou sociale, tout en gardant bien sûr le contrôle de tout ce qui sort de ma bouche. PN a dû s'habituer à ce changement et ne montre pas d'étonnement.

    Depuis ce matin PN tente une communication avec moi : En général, comme dans le couple il n'y a plus de dialogue adulte constructif et si les enfants ne sont pas présents et qu'il a besoin de parler sur les faits d'actualité (Ah ! les faits d'actualité ... Quelle comédie il fait pendant le JT de 20h !), PN parle tout seul à voix haute.

    Ce matin, PN fait son monologue habituel : la pluie, l'orage, le match Uruguay-Pays Bas, le Ghana, la fille de mon amie C., PN : "C. est si prout-prout  ..."

    Je travaille sur l'ordinateur dans le bureau. PN s'affaire de son côté. Tout à coup et à froid, PN lance à mon adresse alors qu'il est dans une autre pièce : "Va te faire mettre par Ping-pong." Ping-pong est le nom qu'il a donné à mon dentiste asiatique et qui n'a aucun llien avec moi à part celui de professionnel soignant.

    Je ne bronche pas. Sa tentative de me blesser tombe à l'eau.

    Pourquoi cela aurait pu me blesser ?

    1. La phrase est à caratère sexuelle, grossière et insultante, néanmoins je me suis habituée aux nombreuses remarques de cet ordre à l'encontre des autres (quand ils ne sont pas présents bien sûr) et de moi-même. C'est comme un tic.
    2. Ping-pong pour se moquer des asiatiques (je suis asiatique), une façon encore de m'isoler de mon entourage. J'avais refusé pendant plusieurs années qu'il ait le même dentiste que mes enfants et moi, par crainte de moqueries incessantes. Il a fini par le choisir comme soignant.

    Avant, j'aurais fulminé. Je me serai mise en colère. J'aurai répondu. Il aurait alors gagné. Ou alors j'aurais gardé toute ma colère pour moi et n'aurais rien laissé paraître. il aurait gagné aussi.

    Aujourd'hui, cela ne m'affecte pas une seconde. Car justement cette communication est définitivement altérée. Pour moi, c'est un malade mental et il n'est pas responsable de ce qu'il dit.