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La Violence verbale / morale - Page 2

  • J-29

    Mardi 29/11/11

    J-29

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    J'ai rencontré plusieurs fois PN dans le Finistère, dans une grande maison pleine de copains, nous étions tous quasiment célibataires. Nous y sommes retournés régulièrement avec les enfants.

     

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    Aujourd'hui, j'ai été convoquée par la directrice de mon établissement. Elle souhaitait me parler de mon avenir professionnel après Rennes. Elle me félicite de mes différents concours, me dit que je suis très courageuse de partir ainsi sur de nouveaux projets en évoquant ma "situation" (seul ce mot a été prononcé, quelle délicatesse). Je pense que ma chef lui a parlé. Elle envisage pour moi, à mon retour de Rennes, un poste dans un établissement parisien, au sein d'une direction, avec une possibilité de logement (de fonction ?). C'est le mot "possibilité" qui me gêne. Je dois rencontrer bientôt le big DRH, je lui poserai toutes les questions. Quoi, comment, quand, pour combien de temps, combien ?

    Avant de rentrer à la maison, je passe chez ma soeur et lui demande son avis. Je suis plutôt gagnante dans l'histoire. Je ne m'interdis pas de rester en Bretagne si les conditions s'y prêtaient. Je reste étonnée d'être arrivée première à mon concours. Mais comment ai-je fait ? Je n'ai même pas l'impression d'avoir fourni un quelconque effort. Pour reprendre le système de la psy de Moua, Effort : 20%, satisfaction attendue : 60%, satisfaction réelle, 120% !!! Je suis aussi surprise de la tournure que prend déjà ma vie. Bien sûr, il y a plein d'inconnues. Mais heureusement, j'ai appris à faire avec, et sans peur.

    Je dis aussi à ma soeur que je ne comprends pas pourquoi PN se conduit comme ça avec moi, je ne suis même pas une fille méchante ou énervante ! Elle me dit qu'il relève de la psychiatrie. Elle n'a pas tort, je le pense aussi.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    PN (mon mari appelé Pervers narcissique) rentre à la maison un peu après moi. Il pose du pain sur la table et dit tout haut : Poterne. C'est une des boulangeries de "Ville". Je devine qu'il est passé en centre-ville, au bout de cette rue se trouve la rue JJR, la rue de son avocate. Cela m'aidera à comprendre son état d'énervement et la suite de la soirée.

    Il m'apostrophe sur l'état d'avancement du cas de Jumelle à l'école et de la prise en charge de son problème de communication. Je lui indique que j'ai eu le médecin scolaire aujourd'hui justement.

    PN : Ah oui ? Aujourd'hui seulement ? C'était pas il y a 15 jours ? Pourquoi tu ne m'as pas averti que t'avais RDV ?

    Moi : J'ai eu le médecin scolaire AUJOURD'HUI au téléphone et aussi le psychiatre du CMP au téléphone.

    Le médecin m'a appris qu'elle m'avait fixé une RDV jeudi dernier et que je n'étais pas venue. Je l'informe que je n'ai jamais été au courant de ce RDV, elle me dit que l'école a dû oublier de me contacter !

    L'embrouille avec PN sur le sujet s'éternise. PN me regarde de haut en bas ostensiblement et en faisant la grimace. Je ne me laisse pas démonter et le regarde de la même façon. Il porte des baskets avec un jean et un chemiser bleu ciel sur un pull bleu marine classique. Je me moque de ses baskets associées à son uniforme catho.

    Il me dit : "Ahhhh ! Maintenant tu te moques de ma façon de m'habiller ?"

    Je souris. J'ai tendu la perche et j'assume totalement.

    Je me dirige vers le garage pour attraper une poêle dans un carton pour cuisiner. PN me suit. Il est tout rouge.

    PN : "Tu es bête ! Je te déteste. Je t'exècre. Je t'exècre ! C'est physique, je t'exècre ! Je te hais ! Tu es à vomir ! Quand je te vois, j'ai envie de vomir !

    Moi : "Ben vas-y, vomis !"

     PN : "Ah oui ! Au fait, Ca. veut récupérer le portrait de ses enfants. Et elle te pisse à la raie !"

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    Et il claque la porte du garage.

    J'avais sorti mon portable pour l'enregistrer plus ou moins discrètement sous ses yeux, mais je n'ai pas réussi à l'attraper assez vite. Il avait vu mon portable et s'était sauvé. Je suis PN dans la cuisine. je ne le trouve pas. Il est sorti chercher Jumeau au foot.

    Pour rappel, mon amie Ca., est la femme de Pa., le grand copain de PN et qui frayent tous les 2 avec IR, ils passent leur temps à boire des coups chez IR. A l'automne dernier, Pa trompait Ca. avec la belle-soeur de IR, tandis que PN me trompait exactement à la même période avec sa secrétaire allemande.

    Le week-end dernier, Ca. m' envoyé un SMS pour que je lui livre le portrait de ses enfants que j'ai réalisé, nous nous sommes donné RDV demain, mercredi.

    PN a dû la rencontrer ou bien Pa. et ils en ont parlé. Cette phrase me choque fortement par sa vulgarité et sa violence. Je bous intérieurement. J'ai envie de contacter ma copine, de vive voix ? par SMS ? Non, ne pas réagir à chaud. PN utilise ce stratégème pour me couper de mes amies. En même temps je me dis que la dernière fois que j'avais confié à une amie ce que PN disait d'elle (en mal), eh bien, elle lui était tombée dans les bras !!! C'était IR. Alors je me retiens ! Lol !

    A son retour, je le provoque en lui disant que je viens de relater ses paroles à Ca. et qu'elle trouvait cela très intéressant et qu'elle allait en discuter en conseil de classe. Ca. est prof au collège et a nos 3 enfants comme élèves.

    PN : "Ah ouais ? Et tu l'as eu quand, CA. ? Parce que moi, je viens de la voir tout de suite, là ! Depuis combien de temps tu n'as pas parlé à Ca. ?"

    Moi : Tu l'as vue avant ou après que tu aies dit qu'elle me pissait à la raie ?

    PN : Bah ... avant. Avant que j'ai eu l'idée de te dire cette phrase. Enfin à peu près cette phrase, qui traduit cependant ma pensée.

    Moi : Oh ! C'est exactement la phrase que tu as prononcée ! Ca. va en discuter avec le prof principal et le principal-adjoint ."

    Evidemment, je bluffe avec des traits énormes. Je sens quand même que PN est gêné aux entournures.

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    Au cours du repas, où PN mange debout et file dans le salon, l'Aînée me raconte qu'elle a beaucoup progressé en allemand et que le professeur qui est aussi son prof principal, l'avait félicitée. J'ai à peine le temps de dire quoi que ce soit que PN dit :

    "Hé, l'Aînée, de toute façon, tu ne pouvais qu'augmenter tes notes !"

    L'Aînée fait Ha-ha-ha ! ironiquement. Je dis tout bas à l'Aînée que c'est du dénigrement, mais elle me rabroue et ne veut pas l'entendre.

  • J-30

    Lundi 28/11/11

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    Je ne sais pas encore à quelle date je partirai pour Rennes, mais j'ai envie de fixer ce jour comme étant à J-30. Comme ça. Sans raison. Faut bien commencer !

     

    Dimanche 27/11/11

    Je me suis pris quelques baffes psychologiques de la part de PN dans la figure. Pour ne pas changer.

    Quelques exemples. PN est sorti on ne sait pas trop où dans l'après-midi. Il revient vers 17h30. Il a faim et tape dans la baguette que j'avais laissée pour le repas du soir. Je le lui fais remarquer. Il va dans le salon et lance vers moi la demi-baguette qui atterrit à mes pieds.

    PN : "Tiens, La voilà, ta baguette ! Mets-la toi dans le cul ! Bien profond !"

    Jumeau est assis à côté de moi dans le canapé. Quelques instants après, PN vient s'asseoir à côté de Jumeau.

    Il lui dit : "C'est une pouffiasse, ta mère !"

    Moi : Tu pourrais éviter de le prendre à parti."

  • PN et l'alcool


    Suite à une remarque de Candide sur ma note "Attaques un jour ...", je me suis rendue sur le site Alcoolinfoservice.fr et j'y ai tenté d'évaluer le degré d'alcoolisme ou d'alcoolo-dépendance de PN. Voici les résultats obtenus.

    (Cliquer sur les images pour agrandir)

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    "Votre score est de 21 : il est possible que vous soyez dépendant de l'alcool.

    La dépendance à l'alcool est caractérisée avant tout par la perte de maîtrise de sa consommation d'alcool. La dépendance peut être physique et/ou psychologique.

    La dépendance physique se caractérise par l'apparition de troubles intenses lorsque la consommation d'alcool est brutalement arrêtée : sueurs, tremblements, tachycardie (rythme cardiaque rapide), anxiété, agitation, crise d'épilepsie.

    La dépendance psychologique se caractérise par un besoin incontrôlable de continuer à boire de l'alcool, alors qu'on a conscience que sa consommation entraîne des problèmes pour soi-même et son entourage. Dans une situation de dépendance psychologique, les troubles physiques n'apparaissent pas en cas d'arrêt de la consommation.


    Nous vous recommandons :

    de lire les conseils pour se soigner de son alcoolodépendance

    de consulter votre médecin ou une structure spécialisée dont vous trouverez les coordonnées sur ce site

    Vous pouvez, si vous le souhaitez, accéder au programme d'aide personnalisé.
    Le test a mis en évidence certains comportements qui doivent vous faire réfléchir :


    - Des consommations ponctuelles excessives
    - Des difficultés à maîtriser votre consommation
    - Un impact sur vos activités
    - Des pertes de mémoire
    - Une blessure causée par votre consommation

    Attention Le test a mis en évidence certains comportements qui doivent vous faire réfléchir :


    Des consommations ponctuelles excessives

    Une fois par semaine, il vous arrive de consommer 6 verres ou plus en une occasion, ce qui peut vous mettre en danger.

    Que vous vous sentiez ivre ou non, la forte dose d’alcool absorbée va provoquer des troubles de la perception, du raisonnement mais aussi une mauvaise coordination des mouvements et une diminution des réflexes.

    Ces effets peuvent vous conduire à prendre des risques sans en être conscient, à avoir une attitude provocatrice ou agressive. Vous êtes donc plus exposé(e) aux risques d’accident, de violence, de rapports sexuels non protégés, etc.

    Nous vous recommandons de ne pas consommer plus de 4 verres en une occasion.


    Des difficultés à maîtriser votre consommation

    Une fois par semaine, vous n’êtes plus capable de vous arrêter de boire après avoir commencé.

    Il n’existe pas de mécanisme de régulation de la consommation d’alcool contrairement à ceux qui existent pour la faim ou la soif par exemple. L’envie de boire de l’alcool ne disparaît pas forcement au fur et à mesure de la consommation : interrompre celle-ci relève d’une décision personnelle.

    Ne pas être capable de s’arrêter de boire témoigne donc d’une perte de contrôle de soi-même et de son pouvoir de décision. C’est le signe d’une consommation problématique d’alcool.


    Un impact sur vos activités

    Une fois par semaine, le fait d’avoir bu de l’alcool vous empêche de faire ce qu’on attendait normalement de vous.

    L’impossibilité de réaliser, à cause de l’alcool, une tâche que vous deviez effectuer témoigne de l’impact de l’alcool sur votre vie.

    Si cette situation se répète, elle peut traduire un problème avec l'alcool


    Des pertes de mémoire

    Une fois par semaine, vous êtes incapable de vous souvenir de ce qui s’est passé la nuit précédente parce que vous avez bu.

    Les « trous noirs », c'est-à-dire l’absence totale de souvenirs sur une période de quelques heures, sont fréquents après des consommations d’alcool massives occasionnelles. Ils peuvent aussi être provoqués par un mélange d’alcool et de médicaments.

    Ces amnésies sont particulièrement graves, la personne qui a trop bu pouvant être auteur ou victime de violence, d’abus sexuel, ou encore avoir un rapport sexuel non protégé, etc. Enfin, la répétition de « trous noirs » peut altérer la mémoire de façon plus globale.

    Ces « trous noirs » sont le signe d’une consommation problématique d’alcool.


    Une blessure causée par votre consommation (Evidemment, dasn le cas de PN il s'agit des blessures psychologiques)

    Au cours des 12 derniers mois, vous vous êtes blessé(e) ou vous avez blessé quelqu’un parce que vous aviez bu.

    L’alcool est un désinhibiteur du comportement ; il est un facteur déclenchant de violence physique et favorise la prise de risque.

    La mise en danger de vous-même et/ou d’autrui en raison de l’influence de l’alcool démontre que vous n’avez plus été en mesure de vous contrôler.

    Si vous avez blessé quelqu’un, en plus des conséquences de la blessure pour la victime, vous pouvez vous-même être pénalisé très sévèrement en cas d’intervention de la justice ; en effet, le fait d’être sous l’influence de l’alcool lorsque l’on commet une infraction aggrave les peines encourues."

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    Je suis surprise de ces résultats d'autant plus que, face à mes allégations de problèmes avec l'alcool, PN m'a toujours rétorqué que s'il était vraiment alcoolique, il boirait tous les jours et pas que le week-end et qu'il ne se levait pas la nuit pour en prendre.

     

     

  • Attaques un jour...

    ... attaques toujours

    Vendredi 25/11/11 (Journée contre les violences faites aux femmes)

    Les lauriers

    harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;Aujourd'hui, je suis partie très tôt de la maison, à 7h30. Je devais être à 9h à Paris pour le choix des postes : les secrétaires médicales reçues vont choisir leur établissement d'affectation. Je vais recueillir les lauriers de la gloire ! Etant arrivée en première position, je suis appelée la première. Le choix est vite fait, je reste à mon poste pour en partir dans un mois. Les lauréates se congratulent sincèrement, il règne une ambiance bon enfant.

    A la sortie, je sympathise avec une fille que j'avais déjà rencontrée lors des épreuves orales, on va boire un thé au chaud dans un café face sur le parvis de Notre-Dame. Nous bavardons plus d'une heure. C'est une femme sensible et empathique. On se raconte nos vies, puis elle évoque le harcèlement moral dont elle a été victime dans son travail. En même temps, vu ses traits de caractères, cela ne m'étonne pas, car il est connu que les manipulateurs s'en prennent aux empathiques, aux "sauveurs". Elle a porté plainte contre son supérieur hiérarchique. Nous nous quittons en nous promettant de nous donner de nos nouvelles.

    Puis, dans le train du retour, je reçois les SMS de réponse des Catherines dont j'ai souhaité la fête. Parmi elles, CK, une amie des années universitaires et que j'avais un perdue de vue et doucement retrouvée. CK est une fille très solaire et j'ai souvent été étonnée que nous pûmes êtres amies (je suis davantage du côté de la lune, plus discrète et timide). Elle me raconte son drame conjugal, un mari maniaco-dépressif, alcoolique et violent et qui s'est donné la mort en 2007. Drôle de coïncidences dans la mesure où PN (mon mari appelé Pervers narcissique) a commencé à me harceler ouvertement depuis 2007 et où la jeune fille de Notre-Dame a également connu ses difficultés la même année.

    Je retourne travailler sur mon gros dossier, que j'ai avancé. Je suis bien contente et je suis aussi sur un nuage en repensant à ma brillante réussite à mon concours. Mes collègues sont sincèrement contents pour moi, on plaisante, on rit beaucoup malgré la charge de travail. Je quitte le bureau à 18h, le coeur vraiment léger. Je me sentais bien je me sentais douée, je me sentais très jolie aussi.

    Arrivée à hauteur de ma rue, j'aperçois PN qui arrive à pieds, il a dû accompagner Jumeau au foot. Il arrive à ma hauteur quand je me gare, salue le voisin en m'ignorant.

    J'entre dans la maison juste derrière lui. Je fais un câlin à Jumelle, l'Aînée dort chez une copine avec mon autorisation.

    PN attaque tout de suite.

     

    pittbull, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;

    PN : "Tu dois être très fatiguée.

    Moi : ...

    PN : Hein ! T'es fatiguée ! Tu as eu une trrrrès longue journée. T'es allée à Paris.

    Moi : Je ne suis pas du tout fatiguée. En effet, j'ai passsé une très bonne journée à Paris.

    PN : Alors t'es fatiguée, tu as du beaucoup marcher. Et tu vas te reposer dans ton antre !

    Moi : J'ai passé une journée très satisfaisante !

    PN : Tu t'es fait tirer alors !

    Moi : Pardon ?

    PN : Bah oui ! Ca veut dire que tu t'es fait tirer ! Sinon ça serait nul !

    Moi : Pourquoi toujours des allusions sexuelles ?

    PN : Mais non, pas du tout !"

     AFFLIGEANT !!!

    Je vais dans le garage pour ôter mes chaussures. PN éteint et je me retrouve dans le noir. Je lui demande de rallumer. Il dit qu'il ne savait pas que j'étais là. Toujours aussi AFFLIGEANT !

    Peu après, je sors de ma chambre et vais dans la cuisine me servir un apéritif en ce vendredi soir. J'attrape un paquet de chips format familial que je mets dans un bol.

    Le dialogue ci-dessous se fait sur un ton très poli, très posé, très courtois. Les mots sont choisis. Le discours est très en contradiction avec la sémantique, c'est ce qui rend toute la violence. La courtoisie de son ton est ironique, la douceur de ma voix l'est tout autant, mais en plus, je ne souhaite pas que ça s'envenime et dégénère en cris et hurlements. Vraiment pas envie de me gâcher ma belle journée !

    PN : "Prend tout le paquet de chips !

    Moi : Mais lâche-moi un peu, t'as pas des choses plus intéressantes à faire ?

    PN : Mais ne t'inquiète pas je vis ma vie. Pas là à 19h13, mais en dehors, je la vis.

    Moi : Alors arrête de m'agripper ainsi."

    Je me sers un verre de vin que PN a acheté. PN me retire la bouteille de la main en me faisant verser le liquide sur la table. Il me dit :

    PN : "Je vais faire comme toi, comme c'est moi qui l'ai achetée, c'est moi qui la bois.

    Moi : Tu peux arrêter un peu ? Essaie de passer à autre chose.

    PN : C'est quoi déjà, le proverbe chinois ? Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.

    Moi : ... Ce n'est pas un proverbe chinois."

    Puis PN change tout à coup de sujet. Il me montre sa main avec une marque sur le dos de la main.

    PN : Regarde, je suis crucifié comme le Christ. J'ai loué une C4 et j'ai fait tomber ... Tu ne m'écoute pas ? Ca ne t'intéresse pas ?

    Je me sers du calamar à la sauce piquante. PN me regarde.

    PN : C'est ça ! Va faire du gras !"

    Je sors de la cuisine en silence.

     

    20h00

    sms, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;PN vient de partir chercher Jumeau. Il a laissé son portable bien en évidence sur la table de la cuisine. Il m'a un temps - du temps où il me trompait - reproché de fliquer son portable. J'ai arrêté mais, là la tentation est trop forte, même si je sais bien qu'il le laisse exprès pour que je regarde. Puisqu' habituellement, il l'emporte même pour aller aux toilettes, prendre sa douche ou faire son jogging.

    En même temps, la lecture de ses derniers messages me permet de comprendre pourquoi il était si virulent ce soir. Il a déjeuné au bistro du coin avec IR et Pa. Puis il a écrit à IR que Pa et lui se sont "enfilés" 5 bières chacun. Il vient de finir la bouteille de vin blanc. Deux bouteilles de rouges sont posées sur la table. Aie aie aie, ça risque encore d'être chaud ce soir. VA FALLOIR ME PROTEGER ! Pourquoi croit-il que je me terre dans ma chambre !

    Je découvre aussi qu'il envoie des SMS très gentils et complices à l'Aînée.

    21h00

    Jumeau est rentrée depuis 3O mn. Jumelle me demande ce que nous mangeons. Je ne suis toujours pas sortie de ma chambre pour préparer le repas. J'avoue que j'ai un peu peur d'être encore la cible de PN. Mais j'essaie de me contrôler, de me calmer. C'est de cette peur dont je parlais dans ma note précédente.

    Parce que je sais qu'il a bu. Parce que je sais qu'il a vu IR et Pa. Qu'ils se sont montés la tête. 

    Plus que 4 semaines et je serai loin !

    21h50

    J'ai dîné dans la salon avec les Jumeaux devant la télé. J'étais mal. Quand j'avais regagné la cuisine pour réchauffer le repas, PN était dans le bureau, la pièce adjacente en train de parler au téléphone comme il le fait habituellement le vendredi soir. Je ne sais pas avec qui il parle, mais j'entends "...les enfants  sont à fond derrière leur mère ..." Mais, comme le dit le psy, ne pas prendre cela pour soi, il n'y a aucune preuve qu'il parle de moi. L'ignorer totalement. PN ricane plus que de mesure avec son interlocuteur, il a ce rire mi-guttural mi-nasal, très enfantin et qui attendrit. Je saurai quelques minutes après qu'il parlait avec son frère L., le reporter qui était en Ecosse.

    Il y a deux jours, j'avais dit à PN que je savais que L. était en Ecosse, alors que PN l'ignorait (Je suis amie avec mon beau-frère sur Faicebouq). Je n'aurais jamais du faire ça. Je ne dis pourtant plus rien à PN.Même cette phrase anodine, PN saute dessus et l'utilise pour me la retourner en reproche. Je ne sais pas si PN s'est senti vexé que je le sache et pas lui, en tout cas, il ironise :

    PN : "Eh ! Lola ! Tu crois que L. est encore aux Shetlands ? Puisque tu sais tout sur lui ! Eh ben il n'y est plus ! Te vl'a bien !""

    PN :"Eh ! Et puisque tu sembles tout savoir, tu sais aussi que Jipé va se faire livrer du bois pour l'hiver demain ? Madame Je-sais-tout !""

    Après, pour la 3ème fois ce soir, il vient se coller à moi pour me montrer qu'il reçoit des SMS. Parce qu'une fois j'avais reçu un SMS pendant le repas et que je l'avais lu en rigolant. Cela semble avoir affecté fortement PN puisqu'il ne me lâche pas avec cela. Je me demande en quoi ça le touche pour avoir cette sur-réaction. Peut-être cela ne lui plaît-il pas que j'e puisse avoir des contacts ? Dans le salon, il vient se mettre accroupi devant moi avec son téléphone en main. Il m'imite.

    PN : "Attends ! Je me mets en position ! Hi hi hi hi !"

    Il fait semblant de pianoter sur son Blackberry et il rit tout seul.

    Sa présence si près de moi m'insupporte. Il est intrusif. Il est envahissant. Je le ressens comme un énorme vampire tout noir qui plane dans la pièce, il occupe toute la place, tout l'espace. Il ne me laisse plus d'air pour respirer. C'est exactement cela !!! J'étouffe !!!

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    Une bouteille de vin rouge est ouverte et entamée.


    22h05

    PN vient de sortir de ma chambre.

    Je sentais qu'il allait venir m'y chercher. Tout à l'heure, alors que j'étais sur le canapé du salon avec les Jumeaux, PN ne cessait de venir. Pour rien. Pour demander aux enfants ce qu'ils regardaient, pour reprendre leurs assiettes vides, pour demander à Jumeau s'il allait bien, etc. Puis un moment, il était resté debout juste derrière moi dans l'encadrement de la porte, longtemps, sans bouger, je sentais qu'il me fixait dans le dos. Il cherchait quelquechose à me dire. Il n'en a rien fait. Puis il a dit à Jumelle qu'elle "faisait du gras", et ensuite à Jumeau qu'il "faisait du gras" car il n'était pas en train de courir au foot.

    Je suis dans mon lit en train d'écrire. Je ressens une très grande peur. Mon coeur bat la chamade. Mes mains tremblent sur les touches du clavier. Mon Dieu ! Pourquoi cela ? Est-ce que je le saurai un jour ? Injustice. Incompréhension. C'est ce que je ressens. Stupeur.

    J'ai enregistré la conversation ci-dessous, sous les yeux de PN, avec mon portable à la main. Elle dure 8 minutes. Je vais retranscrire en résumant mais de la façon, la plus fidèle possible.

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    PN est arrivé en me demandant pourquoi je ne lisais plus les "Nouvel Obs". Pourquoi je les laissais "ostensiblement traîner sur la table basse sans les toucher". C'est faux, car je viens juste de les lire. Mais pourquoi je dois me justifier de mes lectures ou de mes non-lectures ? Ce mec est malade !

    PN : "Pourquoi tu ne lis plus les "Nouvel Obs", auxquels, soit dit en passant, JE me suis abonné. Pourquoi tu ne les lis plus, hein ? Répond-moi ! Je pense que c'est un marqueur fort ! Si je comprends bien, selon ton PRINCIPE, tu n'utilises plus rien à la maison. Elargis un peu : tu restes dans ta chambre, tu ne regardes plus la télé dans le salon, tu n'utilises plus l'électricité (???), ALORS pour quoi tu habites encore ici ?"

    Moi : "Qu'est-ce que tu racontes ? Mais c'est du n'importe quoi !"

    PN : "Mais si ! Tu ne lis plus les Nouvel Obs" Bla bla bla, il répète exactement le même raisonnement. "Et pourquoi tu utilises encore le reste de la maison. Question élémentaire ou philosophique. Que J'ai payée ! N'est-ce pas ? JE l'ai payée avec l'argent de mon compte, pas du compte-joint ! Pourquoi tu l'utilises ?  Répond-moi ! J'attends ! Répond-moi ? Pourquoi tu ne pars pas ? Pourquoi tu habites encore ici ! C'est MOI qui paye tout ici ! On est d'accord ? Toi, tu ne paies rien !" (c'est faux)

    Moi : J'habite ici car c'est ma maison. Tu oublies que c'est toi qui m'as trompée et tu penses que c'est moi qui devrais quitter la maison ?

    PN : Arrête ! Tu es idiote !  Tu m'as très bien compris

    Moi : Est-ce que tu as fini de me harceler, PN

    Tu as vraiment des raisonnements à 2 sous ! A 2 sous ! A 3 dông !

    Pendant ce temps Jumelle pleure. Elle demande à son père de partir et de se taire.

    PN : Tu es vraiment paranoïaque ! regarde dans le dictionnaire ou sur Wikipédiai la signification du mot Paranoïa ! Tu es tellement curieuse ! Tu es helléniste ! tu es latiniste !   Tape Panaoïa ! C'est ton portrait tout craché ! Ou demande à ton frangin qui sait tant de choses. Tu corresponds en tous points.

     

    Jumelle finit par s'endormir à côté de moi. Elle agite ses bras dans tous les sens en émettant des grognements, elle a le sommeil agité. Je pose ma main sur sa poitrine pour l'apaiser.

    Pendant que je termine ma note, Jumeau arrive avec un grand sourire, il regarde avec tendresse sa soeur jumelle allongée à mes côtés, il me demande s'il peut dormir avec nous. Il lit un peu son magazine de foot, puis il fait la tête, les yeux mouillés.

    Jumeau : "J'ai peur que Papa vienne. Il ne voudra pas que je dorme avec vous."

    Je le regarde, impuissante. PN refuse que Jumeau continue à dormir avec moi, il veut le rendre fort et viril. Il a peur qu'il devienne "une lopette" comme il dit. Pour moi, jumeau, qui est tout gringalet, est toujours mon petit garçon, insouciant et innocent. Jumeau pleure presque.

    Je lui demande : "Tu as peur de Papa ?"

    Jumeau : " Il m'énerve."

    Jumeau : "Ou alors, je fais semblant de lire en bas et quand il ira se coucher, je viendrai."

    Juste à ce moment-là, la porte s'ouvre brutalement. PN surgit et regarde Jumeau.

    PN : "Tu montes te coucher ?"

    Jumeau : "Oui... Je viens."

    Puis PN cligne les yeux et fait le tour de ma chambre, en l'inspectant. Il faisait déjà ça en 2000, après la naissance des Jumeaux en rentrant du travail alors que je ne travaillais pas. Je crois que j'ai commencé à avoir peur de lui à ce moment-là et à être rapidement sous emprise. Il inspectait l'appartement, regardait si tout était bien rangé, si tout était en place. Il plissait les yeux, son visage était tendu, rigide et fermé. Il me glaçait le sang.

    De son regard, il fait le tour de ma chambre. Je me demande ce qu'il va encore attraper et jeter. Il saisit une bouteille d'eau vide, et ordonne à Jumeau de débarrasser mon apéritif. Je lui dit que je vais le faire moi-même.

    PN : "Trrrès bien." (ton très appuyé et lent. Glacial)

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    Mes sentiments

    Je ressens de la peur, c'est certain. Mais moins que lors des crises précédentes de PN. J'arrive à me contrôler un peu. Je garde tout mon calme. Je ne suis même pas en colère. Je crois que je n'arrive même pas / plus à ressentir de la colère ! Mais il reste la peur. Je me demande si je vais le laisser continuer ou bien finir par porter plainte contre lui pour violences psychologiques. D'un autre côté, je serai partie dans 4 semaines. Cela en vaut-il la peine ? En aurai-je le temps ? L'énergie ?

    Contrairement aux fois précédentes, je ne me sens pas fatiguée. Ca compte, la force physique. Je fais subitement le lien avec PN qui suggère tout le temps que je suis fatiguée. Avant il suggérait et de réjouissait que j'étais dépressive ! Je crois que c'est grâce à la bonne journée que j'ai passée. J'ai de l'énergie. Je lui tiens tête posément.

    Mais je m'interroge tout de même, quand cela va-t-il s'arrêter. Qu'adviendra-t-il des enfants et de moi ? De PN ? Continuera-t-il agir de la sorte ? Il reste leur père et va continuer de les voir. Comment cela va-t-il se passer ?


    23h35

    J'entends du bruit dans le garage. Je crois que c'est Jumeau qui redescend. Mais ma porte ne s'ouvre pas. J'entends des allers et venues du garage vers les poubelles à l'extérieur. J'en ai vraiment marre ! QU'est-ce qu'il me jette encore ? Quand il fait ça, à cette heure-là et dans cet état, c'est pas pour sortir les poubelles. Il se venge. Il ne peut pas me toucher physiquement lors il s'en prend à mes affaires. Alors ? Je deviens paranoïaque ? Je lui donne raison ? Quelle perversité !

    Je vais attendre un peu et j'irai voir.

    C'est vrai, j'en ai quand même marre ! Ca finit quand cette histoire ?

    23h50

    Je me suis levée pour aller me mettre en pyjama dans la salle de bain, à l'étage de la maison. PN se trouve debout dans la cuisine. La musique est à fond dans le salon. Il n'écoute jamais de musique. Il n'est manifestement pas dans un état normal. Dès qu'il m'aperçoit, il lève bien haut le Blackberry qu'il a dans la main et fait mine de pianoter et il ricane.

    Vraiment, il ne me lâche pas. Si ce n'est pas du harcèlement, ça !!!

    Puis il appelle fort Jumeau depuis l'escalier. Jumeau grogne, il dort. Il monte le voir.

    Je monte dans la salle de bains, il me regarde et ferme vite la porte de la salle de bains derrière moi comme pour m'enfermer. En ressortant, je passe silencieusement voir Jumeau : il dort.

    alcool, vin, alcoolisme, harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale;Je redescends. PN est encore dans la cuisine à regarder son téléphone portable. La 2ème bouteille de vin rouge est débouchée. Celles de blanc et de rouge n'y sont plus. C'était ça dans la poubelle ! Je vais dans ma chambre et hésite à sortir voir les poubelles pour en avoir le coeur net. Je ne veux pas qu'il m'entende.

    Je fais le calcul de l'alcool englouti aujourd'hui : au bistro du coin, disons 0,50 l de rouge, 5 bières avec Pa, soit environ 1,5 l, 1 bouteille de blanc et disons 1 et demie de rouge, soit env. 2 l de vin. Total 4 litres d'alcool ce venrdedi.

    Rectificatif du samedi matin : l'autre bouteille de rouge est vidée, ce qui porte sa consommation à 4,40 l d'alcool.

     

     

  • PN semble perdre le contrôle

    Lundi 21/11/11

    Jusqu'à présent PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) s'en prenait essentiellement à moi. Depuis quelques jours il s'en prend aux enfants. L'Aînée subit les foudres de PN depuis qu'elle est adolescente et rebelle. Il réprimande maintenant les Jumeaux en hurlant. Jusqu'ici il se désintéressait de leurs devoirs, c'est moi qui les fais travailler depuis toujours.

    Ce soir il a engueulé Jumeau puis Jumelle à tour de rôle en leur reprochant de ne pas faire leurs devoirs, de toujours regarder la télé ou de faire de la DS. En tant que père détenant l'autorité parentale, PN a tout à fait le droit de gronder ses enfants, mais pas en hurlant et sans expliquer en quoi leur attitude est "mauvaise".

    Télé_éteindre.jpg

    Lorsque PN rentre, je me trouve sur le canapé devant la télévision. Cela fait des mois que je ne regarde plus la télé dans le salon puis que PN se l'accapare à regarder le foot avec Jumeau ou bien ses émissions préférées. Moi, je vais dans ma chambre. Là, cela doit faire la 2ème fois de l'année que je suis devant la télé le soir après le travail.

    PN éteint subitement la TV : "Tu vas regarder la télé dans ta chambre !"

    Je ne réagis pas, je me contente de le fixer dans les yeux.

    PN : "Quoi ? Tu t'enfermes depuis des mois dans ta chambre, alors vas-y ! T'as décidé d'aller là-bas ! Alors va regarder la télé là-bas !"

    Moi : "Ah ! Alors maintenant tu m'interdis de regarder la TV dans le salon."

    PN : "Cours le dire à ton avocat, il a que ça à faire."

    Moi : "Exactement, je prends note et je vais signaler à mon avocat que tu m'empêches de regarder la TV."

    PN : "Ouais, il a vraiment que ça à faire ! Il doit pas avoir beaucoup de travail.

    Moi : "Mon avocat a du travail. Je le paie pour ça, ne t'inquiète pas pour lui."

    PN change totalement de sujet : "Va marcher, va courir va faire du sport T'es en train de faire du gras, là ! tu ne peux même plus te croiser les bras.

    Je me lève et vais rallumer le poste de télévision. Je reste assise dans le salon aussi longtemps que je peux le supporter.

    Lundi, j'ai contacté mon avocate qui m'avait informée que non, il n'y avait pas de plainte courant contre moi. Je me posais cette question comme PN ne cesse de me menacer. Elle m'informe que son avocate à lui parle de divorce à l'amiable. J'en suis pour le moins surprise. Je me demande ce que PN prépare.


    Mardi 22/11/11 : Soirée tranquille

    Moulp


    bonne fete.jpgMardi matin, je me gare sur le parking à mon travail quand mon portable sonne. C'est Moulp, le meilleur ami de PN. Je lui avais téléphoné il y a une semaine afin d'avoir le téléphone d'un de ses amis d'enfance - une gars très sympathique et cool que je connais depuis je frayais avec PN - et qui s'est installé à Rennes. Moulp s'était enquis (conjugaison ???) de la scolarité de mes enfants et m'avait dit qu'il allait se renseigner sur les collèges de Rennes pour moi.

    Moulp me souhaite ma fête et je lui souhaite en retour son anniversaire. C'est le même jour et depuis presque deux décennies, on ne s'oublie jamais. Il me demande si cela va aller dans mon organisation, mon déménagement, etc. Il demande aussi si PN va m'aider financièrement durant ma vie là-bas.

    Moi : "Je ne lui demanderai rien. J'ai ma fierté. C'est une fuite, une délivrance !

    Moulp : Je sais bien qu'après le divorce, les enfants et toi recevrez une pension alimentaire, mais en attendant, tu auras besoin d'argent !

    Moi : Je taperai dans mes économies.

    Moulp : Mais non, Lola ! Il doit participer ! Ce sont ses enfants quand même. Bon, je vais l'appeler un de ces jours et je lui demanderai, l'air de rien, comment il voit votre installation, et s'il va soutenir financièrement ses enfants."

    Quoiqu'en dit PN, je suis rassurée et reconnaissante de l'amitié que les gens me portent. Hélas pour lui, je suis loin d'être isolée.

     

    Soirée tranquille

    Ce mardi, j'avais une journée de travail très importante, avec le N°1, N°2, N°3, etc. de mon établissement (je ne leur mets pas mon cerveau à disposition, pas encore, mais je me contente de dactylographier en direct la réunion !). Mais qu'à cela ne tienne, je suis partie plus tôt, j'avais ma séance chez le psy à 17h30. Je me sens de plus en plus confiante. J'en ressors satisfaite, nous avons discuté de choses importantes voire surprenantes.

    J'arrive assez tôt à la maison, vers 18h15. Les filles sont à la maison, Jumeau est au foot. Je commence à préparer le dîner. Vers 20h, PN n'est toujours pas rentré. Je n'ai pas stressé ce soir en anticipant son retour, j'ai profité de l'instant présent, sans lui. C'était cool. Puis je suis allée chercher Jumeau au foot qui m'a appris que son père ne rentrait pas, qu'il était à Bordeaux en clientèle. Zut, j'en aurais encore plus profité si je l'avais su plus tôt... On dîne tous ensemble. Tranquilles. Paisibles. Même si je me crêpe un peu le chignon avec l'Aînée qui fait des choses derrière mon dos, avec ses copines, ses sorties.

    Chaque fois que PN tarde à rentrer à la maison, une pensée me traverse constamment l'esprit : Et s'il avait eu un accident ! Je serais débarassée de cette situation ! Je sais, ce n'est pas bien du tout de penser cela ! Mais quand je n'en peux vraiment plus, j'y pense. C'est comme ça.

     

    Téléphoner_amie.jpgLe soir, comme PN est absent, je téléphone enfin à mon autre amie d'enfance Fati. (je téléphone du fixe dans le salon, car je n'ai pas de forfait très intéressant avec mon portable) Cela fait si longtemps que je culpabilisais de ne pas l'appeler ! Nous sommes très différentes de tempérament, mais nous avons la même situation familiale, mariée-3 enfants, et professionnelle. Attention, ça se passe bien avec son mari, hein. Nous passons 1h30 au téléphone. Elle m'apprend entre autres que PN n'a pas cherché à la contacter, ne connaissant pas son nom de femme mariée. Il avait appelé mon amie Pat sur son fixe, elle est dans l'annuaire. Fati est atterrée par ce que je lui apprends de ma vie conjugale, elle n'aurait jamais imaginé qu'il y avait des histoires entre PN et moi, elle me dit que cette cruauté ne transperçait pas du tout en sa présence, bien au contraire, PN était plutôt agréable, de bon commerce et même un peu timide, ce qui attendrit pas mal de mes copines. Fati me demande ce qu'elle doit faire s'il l'appelait. Je rigole et lui dis : Dis ce que tu veux, mais ne rentre pas dans son jeu.

     

    Le soir, j'avais ramené l'ordinateur portable du boulot pour continuer mon travail, mais je me suis endormie très tard, préférant me balader sur quelques blogs.

     

    Mercredi 23/11/11

    Aujourd'hui, les Jumeaux vont manquer deux cours car je les emmène au cirque par le biais de mon comité d'entreprise. Je bosse le matin à la maison, envoie mon travail par mail aux chefs, puis vais chercher les petits au collège. L'Aînée, trop âgée pour bénéficier des billets, aura le droit de déjeûner à l'extérieur avec ses copines.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    Nous rentrons vers 17h30. J'ai un peu de temps avant de préparer le repas. Je surfe sur Internet dans ma chambre. Lorsque j'en ressors, je traverse le garage avant d'atteindre la cuisine, mais je m'immobilise aussitôt car j'entends la voix de PN dans la cuisine en train d'abreuver l'Aînée de réprimandes. IL HURLE !!!

    PN : "Y en a marre ! T'es toujours sur Faicebouq ! Tu fais tes devoirs quand ?  Tu vas faire quoi de ta vie ? Tu veux aller faire du gras avec ta mère qui est très fatiguée après avoir marché dans Paris ? La pauvre, elle a foulé la pelouse de Reuilly* et elle est exténuée."

    * PN a l'habitude, quand il me harcèle, d'intégrer dans ses phrases de sarcasmes ou de reproches, deséléments très concrets ou personnels. Cela fait partie intégrante de sa façon de parler et d'agir. Il garde en mémoire tout ce qui peut conerner sa victime et ressort des éléments lors des rabaissements.

    Je citerai d'autres exemples si je m'en souviens. C'est assez particulier.

     

    Je décide d'entrer dans la cuisine. Je ne dis rien. PN poursuit ses sarcasmes. Le ton est TRES VIOLENT.

    PN : "Ah ! Te voilà ! T'as fait quelques kilomètres dans Paris et t'en peux plus ? Elle est allée voir les chinois faire leurs acrobaties !"

    Je ne parle toujours pas. Je n'ai pas envie de perdre mon temps ni mon énergie à me confronter à PN. Je ne suis plus dans la période où j'avais besoin de lui répondre afin de m'affirmer et lui montrer qu'il ne me faisait pas peur (même si c'était le contraire). A ce moment, je l'entends, je l'écoute de façon évasive, mais je suis d'un calme froid à l'intérieur. D'une sérénité sans faille.

    PN a fini une assiette de restes de raviolis frais que je destinais aux enfants, je vais devoir re-cuisiner. Mais cela ne me fait rien. Je le signale juste à PN qui me répond : "Oui, c'est ça, va te plaindre ! A cause de moi les enfants vont mourir de faim ! Hein, les enfants ? Ça va vous manquer les raviolis de ce soir ?"

    PN continue, il est TRES ENERVE. Il me parle, pour la centième fois, de ma famille.

    PN : "Elle n'a que ses affidés ! Ce sont les seuls encore à croire en elle, et c'est logique. Mais les autres ! C'est fini ! Elle ne les trompera plus ! Ils ne sont pas aveugles."

    Bla bla bla, PN continue. Il me menace notamment encore de devoir bientôt m'expliquer devant qui de droit, que je vais le payer.

    Pendant que je mange avec Jumeau (les filles tardent à se mettre à table), PN dit à Jumeau :

    "Elle manipule d'une ... (pas entendu) extrême ... Ouh la la ! Ouh la la la la ! Elle a du crétinisme, ta mère, Riche Femme** ! Je pense, Jumeau, qu'elle est foncièrement - fondamentalement et foncièrement ... BETE (ton appuyé) ! Un concentré de bêtise ! Vous jugerez plus tard. Sans aucune mesure !"

    ** c'est le surnom mutuel de Jumeau et de PN depuis  quelques années (contraire de Pauvre Mec)

    J'ai enregistré cette phrase.

    Je le laisse me couvrir d'insultes devant les enfants. A quoi bon lui répondre. Dans une poignée de semaines, ce sera fini.

    Ensuite, après avoir avalé sa soupe en 2 minutes, PN va dans le salon et se met à parler tout seul en imitant l'accent chin'toc. Il m'insulte comme ça, puis il imite ma mère en train de parler, il parle du cirque de cet après midi avec les Chinois, et il se met à se marrer tout seul, il s'étouffe même de rire. Je n'ai pas réussi à enregistrer, il avait fermé la porte.

    Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi il en crise.

    PN lance à l'Aînée : Alors, la révoltée du Bounty ! Je t'ai vue te dandiner du cul avec ses copines devant le collège ! Vraiment, c'était n'importe quoi, tu balançais ton cul en marchant !"

    L'Aînée : "J'm'en fous."

    Moi : T'étais devant le collège ?

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;p,perte de contrôle

    C'est mercredi, l'Aînée a fini à 12h30 et elle avait mon autorisation pour manger dehors avec ses amis, donc PN ne pouvait pas la voir au collège, sauf s'il y était à cette heure-là. J'ai téléphoné à l'Aînée vers 18h, elle était dans l'autobus et est arrivée à la maison vers 18h10. Or, PN est rentré vers 19h30.

    PN : "Nan, j'étais pas devant le collège mais à côté, avenue MauBer !"

    Je souris.

    L'avenue MauBer est la route qui conduit chez IR, à 1 km du collège. PN n'a pu voir sa fille que vers 18h, il a donc passé 1h30 chez IR, à son retour de Bordeaux, ou bien même l'après-midi. Voilà qui explique qu'il soit remonté à ce point contre les enfants et moi. A mon avis, mon ex-copine et lui ont dû parler de notre départ autour de quelques verres d'alcool (IR ne boit pas une goutte d'eau depuis que je la connais) et cette conversation a énervé PN.

    PN m'imite en train de sourire, il défigure son visage en recroquevillant ses bras comme un handicapé.

    PN : "Je te conseille  d'arrêter tes obsessions. Toi, tu te contentes d'imaginer et moi je fais. J'agis, moi."

    C'est une phrase bizarre. Je ne dis rien. Les rares fois où j'ironise à propos de la relation (amicale, amoureuse ou sexuelle, je ne sais pas) entre PN et mon ex-amie IR, PN me dit que ça tourne à l'obsession. Or, j'avoue que cela m'agace, mais ne m'obsède nullement. Je suis davantage touchée pas la trahison de IR à mon égard que la fréquentation assidue de PN avec IR.

     

     

  • Week end du 18/11/11

    "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut  même pas être tranquille !"

     Vendredi 18/11/11

    char a voile.jpgLe matin PN prépare son gros sac pour son week-end de séminaire au Touquet, il part rejoindre un collègue qui habite dans une ville voisine et qui conduira. PN quitte la maison en même temps que nous. Joie à l'idée de son absence ce week-end.

    Le soir, comme son père n'est pas là, l'Aînée demande si elle peut inviter 2 copines à dormir. Elle souhaite en profiter vu qu'elle ne va plus les voir pendant 6 mois, dit-elle. Sur le conseil de mon psy, j'accède à sa demande pour ne pas l'étouffer mais en la responsabilisant.

    Après être allée chercher Jumeau au foot, on met la table avec les grandes filles. Je sors les restes d'un buffet italien que j'étais chargée d'organiser à l'hôpital. A table, je reste discuter 2 heures avec les filles. On aborde les sujets de leur âge, notamment les relations mère-ado, les filles me donnent leurs points de vue et moi les miens. Evidemment, rien n'a changé depuis des siècles, c'est toujours une histoire de liberté et d'autonomie, les uns se sentant brimés et incompris et les autres dépassés et tout aussi incompris. L'une d'elles, celle que je vois pour la première fois, me dit que je suis une mère cool avec qui on peut parler de certains sujets. Pourtant je ne suis pas une mère cool, plutôt stricte, mais on peut discuter. Je leur laisse ma chambre, elles dorment toutes les 3 dans le clic-clac.

     

    Samedi 19/11/11

    shopping.jpgLe lendemain matin, réveil tardif et tranquille. Vers midi, les filles rentrent chez elles tandis que je conduis l'Aînée chez l'orthodontiste en compagnie de Jumelle. Jumeau a un match de foot, il doit se rendre tout seul au stade.

    L'après-midi,  L. la meilleure amie de ma fille qui a passé la nuit à la maison propose qu'on aille faire du shopping dans le nouveau centre commercial que sa mère ne connaît pas. Sa mère est une amie, elle m'avait transmis les coordonnées de ma psychothérapeute dès 2006, c'est une personne lumineuse et bienveillante. Nous partons faire du lèche-vitrine ensemble chacune avec nos 2 filles. Je paie à l'Aînée un blouson qu'elle enviait depuis longtemps.

    PN, le retour

    Au retour, je vois une voiture garée devant la maison. je ne l'ai pas tout de suite reconnue. C'était celle de PN !!! Pourquoi est-il rentré si tôt ? Jumeau était déjà rentré. La question me brûle les lèvres, mais je ne la lui pose pas. Ne pas lui accorder d'importance.

    Je pars m'isoler dans ma chambre, à lire les magazines que j'avais pris ce matin à la bibliothèque. Puis, je prépare le repas, les enfants ne mangent pas en même temps, Jumeau ayant trop faim pour attendre, ingurgite les restes de ce midi que j'ai réchauffés au micro-ondes. Ensuite je dîne avec les filles. PN traîne dans la cuisine en parlant tout seul :

    PN : "On a dansé jusqu'à 2h du matin !...J'ai couru sur la plage le soir... On a fait du char à voile...On était descendu dans un michelin étoilé."

    Personne ne lui répond, personne ne l'écoute. Mais il a besoin de se raconter. C'est comme ça. Du coup il arrête.

    monologue_forum.jpg

    La veille de partir, il avait demandé à table si les Jumeaux avaient fait du char à voile en colonie de vacances. Ils en avaient fait, il le sait très bien. L'Aînée est intervenue : "C'est bon, Papa, on sait que tu vas en faire demain. C'est pas la peine de le répéter tout le temps."

    PN : "Mais pas du tout ! Je ne suis pas en train de le répéter !"

    Totalement puéril.

    Le lendemain, nous déjeunons chez ma soeur et fêterons les anniversaires du mois de novembre. J'ai pris deux gâteaux, mais je suggère tout haut à Jumelle : "On fait une tarte au pommes pour demain ?"

    PN réplique : "Putain elle reste à la maison demain celle-là. On peut même pas être tranquille !"

    J'ai envie de lui répondre que j'espérais être tranquille puisqu'il devait être au Touquet, mais cela risque de partir en vrille. Alors je me tais. Comme m'avait conseillé le psy, juste faire comme si un inconnu disait quelquechose qui ne me concerne pas. Ne pas répondre ou juste, "Ah !, Ah bon..."


    Dimanche 20/11/11

    Réveil tardif. Vers 11h, PN rentre de son jogging. Bis répétita : "Vous restez là aujourd'hui ? Vous bougez pas ? Putain, fait chier !"

    Puis, il me voit, apprêtée. Il ne dit rien.

    Quelques instants après, il part en trombe hors de la maison, laissant son portefeuille. Il ne va pas à Intermarché. Je pense qu'il va chez IR. Lorsque nous partons à notre tour chez ma soeur, je fais un détour devant chez IR pour vérifier. Sa voiture est là. Je sais, c'est nul, cela ne m'apporte rien, si ce n'est une certitude. D'ailleurs, l'Aînée soupire et me dit : "Arrête, Maman, ça sert à quoi ?"

    Je passe une bonne après-midi chez ma soeur avec les membres de ma famille. Il y a mon neveu qui a 4 mois et que j'adore.

    De retour à la maison, la voiture de PN est garée devant la maison. Pff ! Retour en enfer !

    Je suis dans la cuisine et j'entends PN qui crie une courte phrasse, se terminant pas ...asse. Quelquechose comme connasse ou poufiasse. Je n'ai pas bien entendu, je ne sais pas si cela s'adresse à moi. Mais bon, cela ne m'affecte pas.

    Quelques instants plus tard, je suis aux toilettes. J'entends PN crier à travers la cloison :

    "Elle pouvait pas chier chez sa soeur, celle-là !"

    Puis on sonne à la porte. L'Aînée m'avait dit en sortant de la voiture que les pompiers passaient chez les voisins pour les étrennes. PN ne veut pas ouvrir, ça crie entre PN et l'Aînée : "Mais, Papa, va leur ouvrir !" - "Y en a marre de ces pompiers !" - "Mais vas-y, il attend derrière la porte !" - "Prend 2 eruos de ton argent de poche et donne lui !". L'Aînée ouvre. PN se lève et demande au pompier s'il peut faire un chèque de 5 euros. Je suis toujours dans les toilettes qui sont à côté de l'entrée. Ils échangent deux-trois bafouilles, PN lui demande ce qui se construit dans leur base, c'est un nouveau centre de formation.

    Le pompier part, PN referme la porte et dit : "D'habitude, c'est la grosse qui discute avec eux."

    Oui, d'habitude, c'est moi qui les reçois et fais la conversation, car le pompier qui passe est le grand frère d'un copain de l'Aînée, et je connais aussi ses parents.

    pompier.jpg

     Le soir, à table, après que Jumeau se soit fait copieusement engueuler par PN car il joue trop à la DS, c'est au tour de l'Aînée d'en prendre plein la figure car elle a eu le malheur de lui demander de se pousser pour s'assoir à sa place.

    PN crie : "Je te conseille d'évoluer un peu parce que c'est pas joli-joli ton attitude actuellement. Il va vite falloir un déclic pour changer tout ça !"

    Puis aux Jumeaux : "C'est pareil pour vous deux quand vous aurez son âge !"

    J'assiste à la scène en silence. Je me dis que PN a peu de crédibilité quant à la bonne attitude à adopter.

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Après le dîner, je vais dans ma chambre. Ce qui m'écrase, c'est d'avoir dans ma maison quelqu'un qui me fait systématiquement des reproches, qui est malveillant avec moi, qui me crie dessus. Je ne me sens pas un être libre qui vit et agit comme il l'entend. Je ne me sens pas tranquille. Dans ma chambre, je m'attends tout le temps à ce qu'il débarque pour crier et encore me reprocher quelquechose. Je me sens comme une proie dans une forêt, abvec un prédateur qui rôde à côté et fait bruisser les feuillages.

    J'échangeais il y a quelques temps avec un membre de ma famille qui supputait que j'avais peut-être des tendances masochistes et que je devais peut-être travailler là-dessus. J'avais compris que son regard extérieur ne pouvait pas saisir le pourquoi de cette emprise, de cette peur quotidienne de PN mais aussi de cette peur à quitter PN. C'était quand je lui expliquais que c'était comme si j'attendais que la violence de PN explose, et dès que c'était passé, j'éprouvais une sorte d'apaisement.

    En réalité, il ne s'agit pas de masochisme. Je n'attendais pas mes coups du soir. Il n'était pas question de l'objet mais d'une question temporelle. Quand on s'attend à quelquechose qui tombe régulièrement et habituellement, mais qu'un jour cette chose ne vient pas, on stresse encore plus longtemps, on angoisse encore plus. De fait, une fois que la crise de PN était passée, qu'il avait hurlé, c'était alors passé. C'était FINI. Je pouvais alors être APAISEE et tranquille jusqu'à la fois suivante.

    Ce que je viens d'écrire me tenait à coeur. Je voudrais que l'on comprenne bien cela, ce mécanisme de la peur et de l'expectation. Je pense que le harcèlement moral réside exactement là dedans.


  • Oxygène

    Jeudi 17/11/11 soir

    A table, j'apprends de manière détournée - en fait, PN s'adresse aux enfants - que PN ne sera pas là ce week-end. Il fera du char à voile au Touquet avec ses collègues dans le cadre d'un séminaire. Puis du 5 au 12/12/11, il sera une semaine en Allemagne au siège de sa boîte, et accessoirement dans la ville de résidence de sa maîtressse allemande.

  • Mercredi 16/11/11

    J'ai énormément de choses à écrire et à rattraper.

    Le contexte

    La cohabitation avec PN est en dents de scie, parfois PN me laisse tranquille pendant plusieurs jours, ce qui me laisse un peu de répit, puis PN se reprend et balance des sarcasmes ou des cris à tout va. Chaque jour me réserve encore son lot de surprises. Je suis plus ou moins sereine à l'heure où je sais que PN va rentrer. J'ai hâte d'être loin, d'être à Rennes. J'ai presque envie de faire des bâtons et de les barrer au fur et à mesure, comme les prisonniers avant la quille. Mais à ce jour, je ne sais pas encore quand je vais partir exactement et dans quelles conditions. C'est l'histoire d'un mois.

    compter_jours.jpg

    J'avoue que j'expérimente  chaque jour le "vivre le moment présent",  car depuis que j'ai montré à PN que je ne voulais plus de cette relation perverse qu'il m'imposait, que je l'avais démasqué, que je n'étais plus sa petite chose, etc. , et depuis que j'ai entamé des démarches telles que la plainte ou la demande de divorce, j'ai beaucoup eu peur des représailles. Le comportement de PN étant imprévisible, la peur était toujours présente : Qu'est ce qui va encore me tomber sur la tête ce soir ? Qu'est ce qu'il va encore me faire ce week-end ? J'ai au dessus de ma tête l'épée de Damoclès en quelque sorte.

    Damoclès.jpg

    2011, annus horribilis


    Je crois que jamais dans ma vie je n'ai eu à vivre aussi intensément le moment présent. Chaque moment de joie était amené à cesser n'importe quand, je savais qu'un moment de bonheur serait de toute manière fugace. Il me fallait donc en profiter pleinement. Ensuite, chaque jour était nouveau, je ne peux rien décider ou programmer, car la réaction ou l'attitude de PN pouvait tout déséquilibrer et perturber mes projets. Par exemple, le départ à Rennes s'organise mais rien n'est fixe car j'ignorais si l'Aînée allait accepter de me suivre (car elle veut rester avec ses amis), j'ignore encore ce que PN, comme il m'en menace, va intenter pour m'empêcher de partir avec les enfants au dernier moment.

    carpe diem

    Cette situation m'a forcée à apprendre que rien n'est définitivement acquis, que je marche sur un sol instable. J'apprends chaque jour à jauger tous les nouveaux paramètres, à composer avec des inconnues, à faire avec ce que j'ai, j'apprends à revoir sans cesse ma copie. Évidemment, c'est assez fatiguant ! Mais du coup, j'apprends aussi à avoir confiance en la vie (Vie), à percevoir tous les signes qu'elle m'envoie, j'apprends à ouvrir très grand mes yeux, à être en alerte permanente, à vivre en conscience. Je suis là. J'incarne mes gestes. J'incarne mes paroles. J'incarne mon écoute.

    Je rêve du moment où enfin, je pourrai vivre sans qu'une personne me menace. Parfois, je regarde les gens, des inconnus ou des proches, se parler et vivre, et je suis désormais toujours surprise qu'une confiance existe. Cette femme parle sans avoir peur que son mari ne la casse. Cet homme exprime des projets et cherche l'avis de sa femme sans crainte et sans retenue. Parfois, je me demande si mon mode d'expression n'est pas définitivement dévié, si je pourrais un jour parler à un homme en confiance. Mais ça, c'est encore loin et c'est une autre histoire ...

    Pour en revenir à la confiance en la vie, j'avoue que depuis quelques semaines, malgré les souffrances persistantes, la vie m'envoie plusieurs signes. Des choses plutôt positives, infimes. Je le vois. Comme une poignée de personnes me le disent, finalement les choses se mettent en place toutes seules. Maintenant, j'ai confiance en l'avenir. C'est pour cela que PN ne me fait plus peur. Il peut tenter tout ce qu'il veut, il peut porter plainte contre moi comme il le dit, il peut me casser (essayer de me casser), il peut s'acharner sur moi, je sens que la page se tourne. Mon coeur reste calme. Je suis contente.

    Hier soir, mardi 15/11/11, j'ai eu une séance avec le psy, elle était extraordinaire. J'en suis ressortie hyper apaisée, hyper confiante. Je flottais. je marchais dans l'air. (Lire ma note en apparté "Refermer cette porte")

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    Les faits : l'explosion de PN

    Le lundi matin j'avais dit à PN qu'il fallait arrêter son acharnement car il était foutu. Le soir, en rentrant du travail, je l'ai trouvé en jogging, il a dit :

    "Je vais courir, j'en profite pendant que je peux car il paraît que je suis foutu !"

    Je garde le silence.


    Puis, après le repas, PN dit à l'Aînée à propos de son implication scolaire (l'Aînée passe beaucoup trop de temps sur Faicebouq) : "A Rennes, tu vas faire baisser le taux de réussite. En Bretagne, ils ont les meilleurs taux de réussite scolaire."

    L'aînée répond, la voix lancinante et traînante : "Ha-ha-ha."


    Ce mercredi soir, PN rentre très très énervé. Il va exploser pendant ue bonne heure, très violemment. Les enfants n'ont même pas réagi à cette violence (c'est cela qui me désole, ils ont ingéré cette ambiance, il y a du travail psy en perspective pour les sortir de là). Moi, j'ai un peu été déstabilisée, j'en ai même bégayé à un bref instant, ce que PN n'a pas manqué et il m'a imitée en bégayant.

    En fait, le plus surprenant est qu'il a balancé dans des cris violents le résumé de la situation que nous vivons depuis un an. Tout était là.

    Je ne sais pas donner y une signification.

    Il est rentré en répetant ironiquement qu'il était foutu. Puis il s'est adressé à moi en gueulant très fort. Nous avons tous été étonnés au début. Il a aligné les reproches dans les hurlements.

    Ca commence par des paroles dans sa barbe que j'entends à moitié : "... à part une fonctionnaire à la retraite et ses affidés, son pré carré ethnique". Ensuite je suis dans le bureau avec l'Aînée, nous scannons une photo, PN nous enferme. Après, je vais dans le salon où PN regarde la télé, au moment où je franchis la pièce PN hurle "Connasse !", il a l'air de s'adresser à une fille à l'écran.

     

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    Puis arrivent les menaces : "Tu te prends toujours pour une sainte, toi, hein ! Mais t'es démasquée ! Les gens voient clair en toi ! Qui ? Ben les gens ! Tu sais très bien de qui je parle ! On me demande pourquoi tu vois plus personne, pourquoi tu sors plus ! hein Pourquoi ? T'es seule maintenant ! Tout le monde t'a lâchée ! Tu te renfermes ! Tu te terres dans ton antre, là ! dans ta chambre là-bas ! Tu bouges plus ! Tu fais du gras dans ta chambre ! Les gens me demandent pourquoi tu t'enfermes là-dedans ! En tous cas je revis, moi ! Tas pas remarqué ? je revis ! Je vais de mieux en mieux ! Je cours plus, j'ai arrêté de fumer. Toi, t'es tout le temps fatiguée ! Tu te caches ! Tes copines me disent que t'as pas le temps de t'occuper de Jumelle ! T'as même pas le temps de contacter un psy pour elle ! Qui me le dit ? Tu le sais bien ! Des gens ! Pourquoi tu vois plus personne ? Tu vas plus au restaurant ! Pourquoi t'es pas allée les 2 ou 3 dernières fois au théâtre avec tes copines ? parce que c'était trop cher ! Caliméro, va ! Radine, va ! En fait, c'est ça ton problème ! T'es une radine ! Tu devrais travailler là-dessus !  C'est ça ton point faible ! Mais si, la dernière fois au théâtre, t'avais pas d'argent !

    Je suis sortie une fois au théâtre avec IR et ses copines. Ensuite, IR a voulu remettre ça avec MES copines. Finalement cela ne s'est pas fait. Récemment, l'une d'elles m'a confiée qu'elle n'avait pas très envie de sortir avec IR car elle ne la sentait pas. Du coup certaines autres ont suivi aussi et la sortie est restée lettre morte. Une autre fois, IR avait lancé par SMS une sortie à la piscine avec MES amies et leurs maris. Personne n'a répondu (à part quelques maris), je n'avais pas répondu non plus.

    J'imagine que PN a déjeûné avec IR aujourdh'ui, pour rentre dans de tels détails. Mes autres copines sont au courant de la situation et certaines semblent s'être un peu éloignées de moi, ce que je peux comprendre aussi si c'est le cas. Les gens (en couple) n'aiment pas le malheur dans les autres couples par peur de la contagion ou simplement par pudeur.

     

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    PN continue : "J'attends les impôts toujours, hein j'attends les impôts. Dictateur de pacotille ! C'est dommage que ton père ne soit plus là, il m'en a dit des belles sur ta famille ! Je ne marcherai pas au pas , moi ! Les enfants, je vous invite à ouvrir les yeux, elle passe son temps à vous dire que je suis un nul !  C'est pas l'humilité qui la démange, hein ! Elle tombera pas de haut mais plus dure sera la chute quand même ! Allez manger les enfants ! Y a Pol pot qui vous appelle ! Pol pot va ! Y en a qui sont morts pour moins que ça ! T'es qu'une usurpatrice ! Tu tromperas pas ton monde très longtemps ! Manipulatrice ! T'es une caricature de la manipulatrice ! En tous points ! Tu dis une chose et son contraire ! Tu dis un truc et la seconde d'après tu dis le contraire ! Tu ne fais que mentir ! Ca va être facile à démontrer ça ! Ha ha ha ! (il mime ma voix, minaudant et plaintif) "Ma copine la flic ! Gna gna gna gna gna" Moi je suis resté 3 heures avec elle ! On a parlé ! Toi, tu ne l'as vue que pendant 10 minutes ! Ma copine la flic, ha ha ha, je pouffe ! (PN ignore toujours que la brigadier-chef m'avait convoquée durant 3h30 avant de le voir, lui) Je vais tout raconter, moi : l'ordinateur, les dessins de bite sur ma voiture, les dénigrements depuis des années ! Tu vas voir ! Attends-toi au pire ! Prépare-toi ! Tu peux déjà flipper ! Plus qu'un mois et tu vas voir, tu vas devoir t'expliquer ! "(PN y fait allusion plusieurs fois déjà, je ne sais pas de quoi il parle, il aurait porté plainte contre moi ? Je n'ai reçu aucune convocation. On verra bien.)

     

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    Il poursuit : "Tu n'est qu'ne usurpatrice ! T'as réussi qu'à force de bachotage et d'apprendre par coeur ! De quoi je parle ? Bah de tes succès-là ! T'as été admissible à ta formation ! Pour préparer un concours que tu n'auras potentiellement pas de toutes façons ! (Manifestement, PN ignore toujours que j'ai été reçue première sur 650 à l'autre concours. Un certain nombre d'amis le savent.) T'es une calculatrice ! T'as tout manigancé : les RDV avec la conseillère conjugale, pour reconstruire mon couple, "Oh je veux pouvoir recommuniquer avec mon mari" et puis après il fallait se faire des bisous devant les enfants. Et tout d'un coup t'as arrêté. Et puis la plainte, la demande de divorce qui arrive justement au moment où la maison est payée ! Ah non ? Menteuse ! Pourquoi tu n'as rien fait depuis des années ? Un hasard ? Arrête ton sarcasme ! T'as tout calculé ! C'est ça, tu veux le fric ! T'es bouffée par le fric !  Ca te perdra ! La maîtresse ? Alors c'est quoi ? C'est à cause de Diana ? ou à cause des violences ? Hein ?  Finalement c'est quoi ? Un tissu de mensonges ! T'es prise au piège ! "Et toi ? " "Tu répètes ce que je dis." Tu ne sais dire que ça pour ta défense ! Tu es acculée ! Mais tout le monde va bientôt voir qui tu es vraiment !" (je ne savais pas que j'étais si populaire à (Ville), je pensais que je n'avais pas d'amis.) Mais explique moi Lola, comment tu peux conjuguer le bouddhisme avec une telle méchanceté ? Ca ne va pas du tout ensemble, ça ! T'es tellement mauvaise !"

    "Je bouffe pas avec vous, moi ! Je ne partage ni la couche, ni la table ! " (en fait, cette phrase, PN l'avait dite il y a deux jours)

    PN attrape une tranche de rôti froid et la fourre entre deux tranches de pain de mie et va dans le salon. Il est trop fier pour toucher aux patates et patates douces rissolées que je viens de faire. Tant mieux ! Les enfants soupirent. L'aînée se demande ce qu'il lui a pris ce soir.

    Plus tard, en allant à la poubelle à l'extérieur, je vois deux gros sacs McDO. Bon, j'ai compris, PN a déjeûné avec quelqu'un et a discuté de moi. La discussion avec la personne mystère a dû faire monter la mayonnaise qu'il y a dans la tête de PN.

    C'est comme les dernières fois où PN avait explosé, quand il a appris la demande  de divorce. Ce soir, je lui ai demandé (avec un ton ironique) pourquoi il était si stressé s'il avait toutes les cartes en main.

    PN : "Mais je ne suis pas du tout stressé !"

    Moi : "En tous cas, tu n'as pas l'air serein !"

    Les hurlements de PN m'ont fait un peu peur. Mais là, je suis tranquille. Juste interrogative, car je ne saisis pas toutes ses problèmatiques, surtout celle autour des amis.


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    Mini apparté

    Ce soir, j'ai acheté un chauffage soufflant. Je vais faire ma Cosette, mais jusq'ici, je dormais sans chauffage, il faisait 9°C. Brrr ! Mais ce soir, il fait bon dans ma chambre, la température est remontée jusqu'à 17°C. Il fait 4°C dehors.




  • RDV avec l'infirmière

    Mercredi 9/11/11

    Ce matin j'avais RDV avec le professeur principal de Jumelle afin de faire le point sur sa situation en vue de sa bonne intégration dans le futur collège. Nous discutons du projet d'accueil individualisé. Je rencontre ensuite l'infirmière de l'école pour parler du mutisme sélectif de Jumelle. L'entretien dure 2 heures durant lesquelles nous passons en revue toutes les solutions possibles de prise en charge. L'adjointe au CPE nous rejoint l'instant de parler de la nécessité de réaliser des attestations des professeurs. Je ne parle pas du tout de PN, j'évoque juste le divorce.

    Puis, alors que, debout près de la porte déjà ouverte, je prends congé de l'infirmière, qui m'avait dit que ce serait bien que ce soit PN qui emmène Jumelle voir un psy(chiatre) serait une bonne chose, et me pose la question de leur relation, je raconte l'anecdote de l'écharpe (ici).

    De fil en aiguille, je parle les violences subies à la maison et auxquelles les enfants assistent depuis des années. Je nomme les mots harcèlement moral, perversion narcissique. L'infirmière semble comprendre puisqu'elle-même me parle d'un cas rencontré où une personne passait son temps à pincer sa conjointe dans le lit, l'empêchant ainsi de dormir et la rendant épuisée, et ce, sans autre forme de violence physique ou verbale ! L'infirmière me recommande de ne pas rester seule, de voir un professionnel et surtout de noter les faits et déposer ma souffrance.

     

    Les mensonges de PN

    mensonge,harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Au décours de la conversation, quand je lui dis que PN est venu rencontrer l'adjointe au CPE et des membres de l'équipe du collège, l'infirmière rectifie : C'est l'assistante sociale, suite à mon entrevue avec l'école, qui a téléphoné par erreur à PN pour fixer un RDV, pensant faire mon numéro de portable. Mais comme PN a aussi l'autorité parentale, elle a maintenu sa demande. Ce n'est donc pas PN qui a pris RDV avec le collège de son propre chef !

    Deuxième mensonge. Pour le premier, ou plutôt le précédent, PN avait prétendu avoir contacté le commissariat, lequel lui aurait donné des informations sur mes venues. Puis il avait laissé échapper la vérité en disant qu'il avait dû s'y rendre à cause d'une amende. Là, il prétendait avoir entrepris des actions pour régler le problème de Jumelle et que je ne pouvais pas lui reprocher de ne pas s'occuper d'elle, alors qu'il avait été convoqué.

    Je comprends alors ses mots de l'avant-veille : "Ce que tu dis est un tissu de mensonges."

    A ce moment-là, c'était LUI qui mentait.

    PN continue d'agir en miroir et de reporter sur moi ses propres faits et attitudes. Je pense qu'il suffit d'écouter les reproches de PN pour savoir ce que LUI fait réellement. Finalement, c'est PN lui-même qui nous livre les clés.

    D'ailleurs l'infirmière s'interroge sur l'éventuelle conscience des PN de leurs comprtements et sur les preuves utilisables de violences psychologiques.


  • Maître ès harcèlement et perversion

    La semaine a été relativement calme, PN s'étant contenté de me harceler sans m'insulter et sans crier !


    WorkingGirl.jpgLe mercredi 2/11/11, j'étais censée être en congé - le dernier jour de congés - mais comme les 3 enfants avaient la journée complète à l'école, j'ai décidé d'aller travailler.

    Bien m'en a pris car j'avais énormément de boulot qui m'attendait et en plus, nous avons pu recruter un médecin ce jour-là. Sans compter des problèmes imprévus et assez compliqués à gérer. J'ai fait 10 heures de boulot, au lieu des 7h36 ! ;-) Je suis arrivée à la maison sur les rotules. Puis il a fallu prendre des nouvelles de la rentrée scolaire des enfants, faire à manger.

    Je ne communique toujours pas avec PN, mais j'ai juste dit aux enfants :

    "Maman est très fatiguée ! J'ai fait une grosse journée de travail."

    Le lendemain matin, je me suis réveillée 45 minutes en retard. Au petit-déjeûner, j'ai eu droit de la part de PN, comme quoi ça a bien ruminé dans sa tête durant toute la nuit :

    • "T'es une femme active ! Tu n'as le temps de rien faire ! Comment tu vas faire pour travailler et en même temps t'occuper des enfants, de la maison et tout ?"

    Je ne réponds pas.

    Pour m'embêter, PN n'a pu s'agripper qu'à cette unique phrase parlant de moi-même.

    Le reste du temps, je ne parle pas ou alors, c'est à propos de l'intendance ou de la pluie et du beau temps. Dès 2008 (ici), j'avais compris qu'il ne fallait rien livrer de personnel à PN, car cela se retournait inévitablement contre moi un jour ou l'autre.

    • Si je lui parlais de mes envies de mes espérances, de mes désirs, quelques temps plus tard il me les renvoyait en disant que je n'étais pas capable de les réaliser.
    • Si je lui confiais mes peurs, mes aigreurs, les choses que je n'aimais pas, cela me retournait à la figure en boomerang, car PN sait appuyer là où ça fait mal, en me mettant en face.
    • Si je lui relatais des anecdotes professionnelles avec des noms de mes supérieurs ou de mes collègues, PN les tournerait en dérision - comme il le fait avec les membres de ma famille - à un moment totalement hors contexte.

     

    Le jeudi 3/11/11, quelques piques que j'ai oubliées.

    Je crois que désormais, je les reçois en les analysant, comme si je le faisais pour écrire sur mon blog. Puis, je suis si dépitée par le niveau relationnel avec PN, cette méchanceté, cette bassesse. A J+1, je ne me souviens même plus de ses petites phrases assassines.

    Cela veut-il dire que cela me touche de moins en moins ?

     

    Vendredi 4/11/11

    Les piques fusent.

    Comme des tirs espacés. Ce n'est plus la mitraillette, mais PN a revêtu l'uniforme du SNIPER. PN tire (tente de tirer) quelques balles bien placées.

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    Je rentre encore tard à la maison, j'avais beaucoup de travail. Je découvre un SMS de Jumeau qui a utilisé le téléphone portable de ma voisine. Jumeau et jumelle sont chez elle, car Jumeau a perdu ses clés et Jumelle oublié les siennes à la maison. L'Aînée est chez sa copine.

    Arrivée à la maison à 18h30, j'apporte à ma voisine maghrébine des pâtisseries orientales. Elle sort les siennes et m'invite à prendre le thé. J'apprends que c'est l'Aïd ce week-end. Nous passons un très agréable moment avec son mari et leur fils, le copain des enfants. Nous discutons durant 1h30, confortablement installés dans le salon. Nous évoquons aussi notre prochain départ pour 6 mois. Vers 20h, PN m'appelle car il a aussi perdu les clés de la maison, décidément ! J'envoie Jumeau lui donner mes clés.

    Lorsque je rentre à la maison, PN me demande :

    • Tiens, tu n'es pas au restaurant chinois avec ton amie Ca (la femme de Pa, le copain adultérin de PN) ?  Bah oui ! Ca  est avec CP à l'Empire de Chine. Ce restaurant dégueulasse. Elles sont avec IR aussi."

    Il poursuit :

    • "Pourquoi tu n'es pas avec elles ? D'habitude, tu vas au restaurant une fois par mois avec tes copines ! Elles ne t'ont pas invitée ? Comme c'est bizarre."

    restaurant chinois.jpgEn fait, je viens de comprendre qu'il s'agit encore d'une phrase pour m'énerver, pour me provoquer. PN m'avait dit deux jours auparavant, le mercredi, que mon amie Ca déjeûnait au restaurant chinois et il me demandait pourquoi je n'allais pas manger avec elle. Je n'avais pas relevé cela et je pensais qu'elle y était vraiment puisque son mari est en contact régulier avec son grand copain PN. Mais je me disais que chacun faisait ce qu'il voulait. En même temps, elle n'est pas du genre à aller au restaurant un midi en semaine avec ses garçons. Mais à vrai dire, peu m'importait.

    En revanche, cette fois-ci j'ai saisi l'improbabilité de l'annonce de PN, car mon amie CP, qui n'a pas du tout le même style que IR, a toujours décliné les sorties que nous faisions avec IR, de plus elle connaît mon histoire et les trahisons de IR. 

    Encore cette problématique des amis qui l'obsède !!! PN rajoute, sur un ton de mise en garde :

    • "Tu t'isoles, Lola ! Attention, tu t'isoles !"
    • Moi : "Tes élucubrations ne m'intéressent pas."

    J'étais allée chercher l'Aînée et sa copine que j'ai autorisé à dormir à la maison. Pendant que je discute avec les filles, PN acquièce ou appuie mes paroles d'un ton très ironique :

    • "Ah oui ?"
    • "Tant que ça ?"
    • "Hum Hum !"
    • "Oh ! la la !"

    Insupportable ! PN ne cesse que me lancer des piques, l'air de rien, devant la copine de l'Aînée qui ne saisit pas les subtilités de la perversion du harcèlement moral. Ni mes enfants, d'ailleurs.

     PN lit le magazine du département et m'apostrophe :

    • "Hé Lola, tu te rends compte, nos élus partent en délégation au Japon pour tisser des relations commerciales et soutenir les victimes du tremblement de terre. C'est une évidence, il y a plein de boîtes nipponnes dans la zone commerciale derrière chez nous ! Quand je pense qu'il partent avec notre argent ! Avec nos impôts locaux. Que dis-je ? Avec MES impôts locaux ! N'est-ce pas, Lola ?"

    Explication : PN a en charge les impôts dans notre couple, mais il trouve que je dois payer au prorata de mon salaire.

    Puis il sort des courses qu'il a faites à Intermarché (deux bouteilles de vin rouge, des oranges, de fromage et du pain de mie ; en fait, ce que LUI mange)

    • PN décrète : "Les gâteaux de Carrefour (sic !) sont bons. Pas ceux de Liddl ou d'Aldi, c'est de la merde."
    • Moi : "Quand tu as acheté de la soupe en sachet d'Intermarché, elle était dégueulasse, je ne te l'ai jamais dit ! Je n'ai jamais relevé. Alors arrête maintenant. Tout ce que tu achètes, c'est bien et ce que je prends, c'est de la merde."

    L'aînée commence à prendre ma défense : "Arrête de dire ça à Maman ! Tu critiques tout ce qu'elle achète."

     

    A table

    PN est très excité. Il aime faire la conversation quand il y a du monde à la maison. Il pose énormément de questions à la copine de l'Aînée. Il s'intéresse à leur vie au collège, à leurs copains et copines, à leurs profs. Alors que dans leur dos, il les traite de dégénérées et d'incultes. Là, il est très copain avec elles. Il accapare la conversation, les enfants adorent, ils racontent pleins d'anecdotes et quelques blagues et bêtises, ils sont morts de rire.

    A un moment PN parle de sa nouvelle collègue de 21 ans, une secrétaire, qui vit en co-location avec une hôtesse de l'air. J'ai envie de lui balancer une remarque ironique à la figure, mais je me retiens.

     

    Après le repas

    Après le repas, les filles montent dans la chambre de l'Aînée. Je débarrasse la table, PN me donne un coup de main. PN continue de me provoquer sur plusieurs sujets. Il ne me lâche pas.

    Moi : "Ca suffit tes reproches continuelles." (le mot harcèlement n'arrive pas à sortir de ma bouche ! afin qu'il ne l'utilise pas contre moi, puisqu'il agit en miroir)

    PN : "Quoi ? Quoi ? Je t'embête ? Dis que tout ce que je dis ce n'est pas vrai ? Qu'est-ce que j'ai dit, hein ? Qu'est-ce que j'ai dit de faux ce soir ? Répond-moi, j'attends."

    Moi : "Ah non ! Tu ne vas pas recommencer ta comédie à m'ordonner de te répondre ! Avec tes "J'attends i J'attends ! J'attends la réponse " ou encore quand tu m'as collé le dictionnaire sous les yeux en m'ordonnant de lire à voix haute la définition du mot imposture."

    A ce moment-là les yeux de PN sont grand ouverts et étonnés ! Je me demande s'il s'en souvient vraiment, ou s'il était dans un état second. Ou s'il vient de se rappeler ce qu'il avait fait. En tout cas, cela lui parle. Il me dit ............. Je ne me rappelle plus ce qu'il m'a dit. Ca me reviendra.

    Quoiqu'il en soit, toute la force de PN réside dans ces mots. Il a tout compris. Il sait aussi que je l'enregistrais, grâce aux confessions de IR. Il ne dérape plus. Il n'insulte plus. Il maîtrise son discours. Il va dire des phrases tout à fait normales et anodines, mais sur un ton ironique, de façon répétitive, dans un contexte inapproprié, et avec plein de sous-entendus.

    PN excelle dans le harcèlement et la perversion. Qu'a-t-il dit de répréhensible ? ou de faux ?

    Il va continuer les jours suivants sur ce terrain-là !

     

    Devant la télé

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    Ce soir-là, PN nous colle sans arrêt.

    Je dispose les pâtisseries orientales et les loukoums sur la table basse en regardant la télé avec les enfants. On zappe sur les chaînes satellites entre séries et chansons, des trucs que PN n'aime pas, je le fais exprès pour qu'il s'en aille. On parle de sujets vraiment enfants et filles, genre maquillage, bêtises dans les cours de récré, etc. Mais PN trouve le moyen de faire des allers-retours entre la cuisine et le salon et d'intervenir sans cesse !

    J'ai vraiment l'impression que la présence de la copine de l'Aînée, qu'il a antérieurement traité d'idiote (devant l'Aînée et hors de la présence de l'intéressée), le galvanise et lui permet de faire sa comédie, de jouer le rôle du bon papa super sympa et qui s'intéresse aux jeunes.

     

    Les enfants sont couchés. PN déclare :

    • "A mon époque, je vois mal des garçons de 14 ans dormir ensemble. Je n'invitais pas mes copains à dormir à la maison dans le même lit que moi. Si ça se trouve, elles sont lesbiennes ! Elles font semblant d'être copines et elles sont lesbiennes !"

    C'est affligeant. Je ne relève pas.

     

     

  • Violences psychologiques au quotidien #8

     Semaine du 24/10/11

    PN va me chercher des histoires durant les soirées de la semaine, à plus ou moins petites doses.

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    Les taxes foncières

    Mardi 25/10/11 je suis en congés pour une semaine. Le soir, je m'affaire à l'évier dans la cuisine. PN rentre du travail, prend connaissances du courrier, parmi lequel un avis de taxes foncières. PN pousse l'avis de taxes foncières vers moi sur le plan de travail, en me sommant de payer les mois restants.

    PN : "Ca ne changera rien, hein ? Puisqu'on va tout diviser en deux."

    Sous-entendu "puisqu'on divorce" ; PN répète les paroles que je lui adresse.

    J'ai envie que PN me rappelle combien il gagne, mais je continue de me taire. Il semble lire dans mes pensées car il me dit qu'on va faire la règle du quart.

    Jusqu'ici, PN payait les divers impôts par prélèvement. De façon irrégulière, il faisait un calcul savant et me demandait une participation, que j'effectuais, jusqu'à l'année dernière. Je lui faisait des chèques de manière irrégulière, car durant des années, j'étais en congés parental ou au chômage, puis mère au foyer sans revenus. Je retravaille depuis novembre 2007. Actuellement le salaire de PN est 3 fois supérieur au mien.

     

    • Dénigrement physique (habituel)

    PN : "Va sortir les objets pour les encombrants, ça te fera de l'exercice."

    Moi : ...

     

    • Questions sans à-propos

    Quand PN est en crise, il va revenir sans cesse vers moi et me chercher des histoires. Il va me poser des questions subitement et hors contexte.

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    PN : "Elle va bien ta copine l'avocate ?"

    Moi : "Et la tienne, Mme Avocate-menier", elle va bien ?

    PN est surpris que je connaisse le nom de son avocate alors qu'il ne m'en a jamais parlé. Il se tait et me laisse tranquille pour quelques instants.

     

    • Insultes non dirigées

    Samedi matin ordinaire (29/10/11), PN parle tout seul dans son coin :

    "Enculé. Salopard. Espèce d'enculé."

    Il est en train de fumer, ou bien cirer ses chaussures, ou affairé à une quelconque tâche. Cela arrive souvent le week-end, surtout le matin. On se demande quelles idées peuvent bien lui traverser l'esprit à ces-moments-là. Les gros mots lancés en l'air sont tellement habituels, que plus personne, les enfants et moi, ne s'en offusque. C'est la violence psychologique ordinaire.


    • Délire sur les connaissances, les amis.

    Puis plus tard, à table, avec les enfants.

    "J'ai rencontré W. en courant dans la forêt. Il s'est épanché. Le pauvre, il est pas bien. Il est malheureux."

    Je connais W., c'est le papa d'une camarade de classe de Jumelle, le genre de personne souriante et gaie et qui ne se confierait pas à PN concernant sa vie de couple. Du reste, c'est une famille qui fait beaucoup d'activités ensemble de week-end. Je doute fort de la véracité des paroles de PN.

     

    • Misogynie habituelle

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    PN : J'étais avec Jipé, Qu'est-ce qu'il fout avec sa femme ? Qu'est-ce qu'il attend pour se barrer, celui-là aussi !"

    PN court 2 fois par semaine avec Jipé. Jipé est directeur de banque, c'est le papa d'un copain de Jumeau, je connais sa femme. Jipé est un homme profondément simple et gentil, sa femme et lui ont refait leur vie ensemble il y a environ 18 ans. Jipé assiste beaucoup sa femme dans ses activités de prof de danse, en tenant la caisse ou gardant l'entrée de la salle durant les spectacles de fin d'année, il participe aux réunions de parents d'élèves en compagnie de sa femme. C'est ce qui irrite beaucoup PN qui l'exprime à chaque fois ("le toutou à sa femme", 'encore un qui est tenu par les couilles par sa femme', qui est sous le joug de sa femme', etc).

     

    • Insinuations sexuelles tenues devant / aux enfants

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    A table, je sers la soupe, la première soupe de l'automne. Les enfants se rappellent en rigolant un fois où j'avais fait une soupe aux moules.

    PN, en me regardant : "Ah ouais, ! Des moules ! Des moules dégoulinantes ! Des moules bien baveuses !"

     Personne ne réplique. J'espère que les enfants n'ont pas saisi.

     

    Hier soir (Lundi 31/10/11), les jumeaux (11 ans) regardent la télé dans le canapé, ils jouent à se cacher sous la couverture, rigolent.

    PN : "Ca va, vous deux ? Vous ne voulez pas qu'on éteigne la lumière, non plus ?"


    • Propos insultants sous le prétexte de l'HUMOUR !!!

    Un matin, Jumeau est le dernier à quitter la table après le petit-déjeuner. Il a tout rangé comme je le lui ai demandé, mais il reste des verres et le Nutella.

    PN à Jumeau : "T'es une feignasse ! T'es une grosse feignasse."

    Jumeau : "Mais ! C'est pas vrai ! Arrête !"

    PN : "Si c'est vrai ! Tu le sais, t'es une grosse feignasse."

    Moi : Bravo PN !

    PN : "Ben quoi ? Il le sait qu'il est une grosse feignasse."

     

     

    Lundi 31/10/11

    Ce soir, j'ai décidé de ne pas me laisser faire. Je réponds à chaque attaque.

    (PN est énervé. Il doit se mettre en conditions tout seul et ruminer. J'ai vu dans l'historique de l'ordinateur qu'il se mettait en boucle sur Youtube la chanson russe "Kalinka", en hommage à sa maîtresse russo-allemande certainement.)

    Halloween

    halloween.jpg

    Vers 19hOO, lorsque je rentre de ma séance chez le psy, je ralentis la voiture dans la rue car Jumeau est encore dehors avec le petit voisin de son âge. Jumeau me dit que Jumelle est partie avec deux copines, les filles de IR, à travers la ville dans le noir pour recueillir des bonbons dans les maisons. Je décide d'aller la chercher en voiture, mais d'abordje passe à la maison faire une pause-pipi. PN est en short, il est rentré tôt et revient de sa course à pieds. Il me dit qu'il a croisé Jumelle et les filles de IR dans la rue, mais n'a rien dit ni fait.

    PN : Elle est avec le camps ennemi !

    Moi : Il ne s'agit pas de cela. Jumelle est encore une petite fille et n'a pas à se balader dans la ville dans la nuit noire sans adulte !

    Je tourne en voiture avec Jumeau et notre petit voisin, on finit par retrouver Jumelle après 20 mn.

     

    A table, PN a des choses à raconter, il a envie de parler et notamment de se valoriser.

    PN : "J'ai un collègue, l'enculé, il prend une année sabbatique et il part un an à Pékin !"

    (Cela fait 3 soirs qu'il le dit.)

    PN : "L'autre jour on est allés au restaurant et on est restés jusqu'à 14h. On a bu le champagne. Nos chiffres d'affaires ont explosé ! Quelle bonne équipe ! On s'entend bien !"

    Moi : "A qui parles-tu, PN ? Personne ne t'écoute."

    PN : "A moi-même."

     

     ...

    Les provocations

     

    carrefour.jpg

    PN : J'ai des bons Carrefour, c'est du bourrage de crâne leurs promos, tiens, voilà des bons de réduction."

    PN me les lance à côté de mon assiette sur la table.

    PN : "De toutes façon, ça ne vaut rien."

    Moi : "Me les donne pas si ça ne vaut rien!"

    PN : "Bah si, justement, prend-les ! T'as tellement mauvais goût !"

    Moi : ...

     

    Je rédige le brouillon de cette note en direct, je suis assise à la table de la salle à manger. Nous avons fini de dîner. PN nettoie la table de la cuisine.

    PN arrive avec un pot de peinture dans la main. En effet, je bricole depuis quelques jours, je décore une chaise-haute de bébé pour une collègue.

    pot peinture.jpg

    PN : "Je fais quoi avec ce pot de peinture ?

    Moi : Tu le laisses là, je n'ai pas fini.

    PN : Non, il faut le ranger.

    Moi : Je n'ai pas terminé.

    PN : Tu vas le ranger ou sinon je te le lance dans la tête !

    Moi : Vas-y !"

    PN ricane en renversant la tête en arrière, en me montrant du doigt et faisant un clin d'oeil.

    PN : "Appelle les flics !"

    ...

     Après la peinture, les lasagnes.

    lasagne.jpg

    PN : "Je fais quoi du reste de lasagnes, je le jette ?

    Moi : Non, tu le mets au frigo.

    PN : Bien, Chef ! Ok, Pol Pot.

    Moi : T'as vraiment rien d'autre à faire que de m'emmerder ?

    PN : Si tu veux.

    Moi : Arrête de répéter ce que je dis.

    PN : Je répète ce que tu dis ? Comment ça ? Comment ça ? Comment ça ?

    Moi : Tu n'as aucune créativité !

    PN : Comment ça je n'ai aucune créativité ? Explique-moi de quelle façon je n'ai aucune créativité ? Epxlique-moi en quoi tu es plus créative que moi ?

    Moi, je réponds à côté : Parce que je suis une artiste !

    PN : Arrête de glousser comme une vieille dinde.

    Moi : Tu ne sais plus quoi dire, alors maintenant tu m'insultes !

    PN : Allez, va appeler les flics !"

     

     

    PN n'en a pas fini avec moi. Il revient dans le salon.

    obèse_Botéro.jpg

    PN : "T'as pris au moins 10 kilos, non, Lola-Nom-de-Jeune-Fille ?"

    Moi : "Tu ne sais plus quoi dire alors tu utilises le dénigrement physique !"

    PN : "Mais pas du tout ! C'est pas du dénigrement ! J'ai plus le droit de te parler ? Quand t'es assise comme ça, on dirait que t'as pris 10 kilos d'un coup, c'est tout !"

    Moi : "T'as vraiment rien d 'autre à faire ? T'es d'une nullité !"

    PN : "T'es devenue complètement parano ! Vieille parano, va !"

     

    • La problématique des amis, de la famille, bref des "affidés"

     - Les amis

    PN : "Tu devrais contacter ta copine Réunionnaise. C'est un conseil."

    Moi : "Occupe-toi de tes fesses."

    PN : "OK, je note !"

    PN fait mine d'écrire avec ses doigts.

    Moi : "Oui, c'est ça, note tout !"

     

    - La famille

    PN : "Va recharger tes accus demain ! T'en as vraiment besoin."

    (sous entendu avec tes affidés, car je déjeûne chez ma mère le lendemain.)

    PN : Tu vas voir ! Tu ne perds rien pour attendre !

    Moi : Et bien, vas-y, je t'attends !

    PN : "T'es vraiement d'une grande naïveté !"

    (Je n'ai pas compris cette phrase, mais je ne chercher pas à comprendre...)

     

    PN me redemande ce qu'il doit faire avec un sachet de confiserie.

    confiserie.jpg

    Moi : "Tu peux me lâcher un peu ?

    PN : Bah quoi ? C'est quoi, ça ? c'est sûrement avarié !

    Moi : Ouais, bien sûr !"

    PN lance le sachet à côté de moi sur la table.

     

  • Menaces+++ du dimanche soir

    Dimanche 16/10/11

    Je pars avec les enfants à 11h45 pour aller chez ma mère. Nous nous voyons en famille, ma mère et ses 4 enfants avec les conjoints (sauf PN, mon mari appelé Pervers Narcissique, évidemment) et les petits-enfants pour commémorer le 4ème anniversaire de mort de mon père. C'est la tradition, nous pratiquons le culte des ancêtres. Nous fêterons également ma réussite au concours.

    De retour à la maison, vers 19 heures, PN m'informe qu'il a passé l'après-midi chez IR, à ramasser des patates. PN : "Tu sais, comme à Oléron !". Nous avions passé en août 2010, pendant que j'étais encore amie avec IR, une semaine chez la mère de celle-ci, en remontant de nos vacances dans les Pyrénées. Et cette année, IR et son mari ont planté des patates dans des pneus. PN me dit que Pa, le troisième larron de leur clique était là aussi. Voilà pour l'histoire.

    PN ajoute : "'IR'  Tu sais, 'IR et compagnie', les renégats, pendant que toi, tu as passé la journée avec tes affidés, ta famille".

    Je ne réponds rien. PN devient complètement paranoïaque et est en train de se faire un gros gros film ! Le psychanalyste m'avait parlé de psychose à propos de PN.

    PN va passer deux longues heures, de 20h à 22h, à m'insulter d'imposture (le mot a été répété ujne vingtaine de fois), et à sortir à toutes les sauces les mots affidés" et "rénégats".

    Habituellement, je file me "terrer" dans ma chambre très vite après le repas, après avoir nettoyé la cuisine et embrassé les enfants. Là, je devais cuisiner des nouilles sautées pour mon repas de fête du lendemain.

    Je ne vais pas retranscrire tous les dialogues / monologues, car j'ai enregistré plus d'une heure par petits bouts avec mon téléphone.

     

    "IMPOSTURE"

    PN : "En fait, tu sais ce que tu es ? Tu es une IMPOSTURE. Voila ce que tu es, un imposteur ! Tu es un imposteur. Ca fait des années que tu trompes ton monde. Mais ce sera fini, tout ça !"

    larousse 1995.jpgPuis, pendant que je cuisine, PN surgit avec un dictionnaire à la main, le Larousse de 1995, que sa mère enseignante nous avait offert. Il exige de moi que je lise la définition du mot imposture. Il s'approche de moi très près et m'ordonne de lire. je le repousse et lui demande de me laisser tranquille. Il me colle le dictionnaire sous le nez, à 5 cm de mon visage. Je ne vois plus les légumes que je suis en train de remuer.

    PN : "Lis-moi la définition du mot imposture ! Je VEUX que tu me lis la définition à voix haute ! J'attends ! Lis-la ! Allez, lis ! Lis, je te dis ! "

    Je lui demande de me laisser tranquille, je le repousse avec mes mains. PN continue de mettre le dictionnaire devant mes yeux, tout contre mon visage.


    PN : "T'es presbyte ou quoi ? Lis, je te dis ! Lis-moi à voix haute la définition ! Je ne te lâcherai pas tant que tu ne l'auras pas lue !  LIS ! IMPOSTURE ! Ca te gêne, hein ? Tiens donc, pourquoi ça te gêne ? Ah , tu veux pas lire ? Alors on prend RDV demain ! Tu vas me lire ça demain à vois haute ! Page 537."

    PN avait mis du Stabilos Boss rose sur le mot. La scène dure bien 2 ou 3 minutes. C'est interminable. Je la ressens de manière très dure et VIOLENTE.

    La scène est surréaliste. Je me demande si un scénariste aurait pu avoir inventé cette scène ! Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là dans la tête de PN ?  Quelle folie le prend ? D'où sort-il ce mot, imposture ?

    Je devine qu'il a rencontré son avocat. Est-ce avec lui que ce mot est sorti ? De la bouche de qui ? Est-ce avec son frère L. ou son autre frère D., ou encore son meilleur ami Moulpy, avec lesquels il a parlé ? Ou chez IR et son mari durant ce dimanche ?

    Quoiqu'il en soit, je me rappelle soudain le comportement en miroir des PN. Leur souffrance est telle qu'ils ne peuvent la regarder en face, alors ils la projettent sur leur victime afin de ne pas souffrir. Je l'avais déjà écrit précédemment, finalement c'est de cette façon que PN livre les tourments qui l'habitent.

     

    miroir.jpeg


    Cette soirée-là, durant cette atroce soirée, PN va me dire beaucoup de choses ! Et je crois que je vais comprendre beaucoup de ses problématiques : 

    1. l'imposture
    2. l'image sociale
    3. les amis

    Un ami m'avait parlé du livre "Les 5 blessures qui empêchent d'être soi-même". Je pense que PN a souffert dans son enfant du rejet. La suite va être très intéressante.

     

    La reconaissance sociale

     

    1. Au bureau de vote

    Puis PN me demande si je suis allée voter au deuxième tour. Je ne réponds pas. PN insiste. Je réponds que non. Il me dit : "Quoi, tu n'es pas allée voter aux élections socialistes ?

    Moi : "Mais chacun fait ce qu'il veut ! Tu votes qui tu veux ! Et moi je fais ce que je veux."

    PN : "Allez, va voter Marine ! Ca te va bien !"

    A plusieurs reprises, entre deux insultes et cris, trois menaces, PN me raconte des anecdotes au bureau de vote.

    isoloir.jpg

    PN rapporte que lorsqu'il est allé voter, il a salué plein de monde ! Qu'on lui a demandé s'il voulait rester au dépouillement, qu'il a refusé "parce que bon" il n'avait pas le temps, que les conseillers municipaux étaient si désolés qu'il ne reste pas.

    PN : "Le 3ème adjoint au maire m'est tombé dans les bras ! Il m'a supplié de rester au dépouillement. On se connaît bien ! On est pote ! Et puis quand je suis sorti, y avait plein de mecs qui m'ont dit 'Eh t'es là, toi ! Salut ! Tu vas bien ?' "

    Je me demande réellement quelle est la part de vérité dans ce discours ? Je ne suis pas sûre que PN soit si populaire auprès de l'équipe municipale. Bien sûr, il les connaît tous de photo dans le magazine de la ville, car il adore la politique et a une très bonne mémoire. Il est capable de nommer tous les ministres et secrétaires d'Etat, les parlementaires de chaque région, de chaque département et des cantons voisins. Mais en fait, dans notre ville, il a appris par coeur les noms des conseillers municipaux, il ne les connaît pas.

    C'est comme si à cet instant précis, PN perdait les pédales et racontait un moment qu'il aurait voulu vivre.

     

    2. Parmi les amis / connaissances

    PN liste nos amis communs et qui habitent dans le voisinage.

    PN : "Tu es une imposture ! Tout "Ville" va le savoir bientôt ! Les D., les Pa-Ca, les P. ! Ah la la, P. Ha ha ha ! Les IR-DR ! Ah non, pas eux ! Eux, c'est des renégats, comme moi ! Et comme Hollande et Montebourg, qui ont quitté leurs femmes ! Tous des renégats !"

    En fait, j'apprends par la suite, par PN lui-même et par une conversation entre PN et l'Aînée, que PN a rencontré récemment tous ces gens, soit au foot, soit au collège lorsqu'il est allé voir la principale-adjointe.

     

    30 Millions d_amis.jpg

    Puis PN me questionne aussitôt sur mes amis. Une litanie dont il use et abuse.

    PN : "Mais en fait, t'as pas d'amis, toi ! Où sont tes amis ? Ne pas avoir d'amis, c'est quand même curieux ! C'est un signe ! Où sont Amie Réunionnaise et Amie Algérienne ? Hein ? Pourquoi tu ne les vois plus ?"

    PN continue de se persuader que je n'ai pas d'amis et que je suis seule. Là, je ne crois pas qu'il agisse en miroir, puis qu'il a un clique de bons amis depuis 20 ans. D'ailleurs, il me le dit dans la conversation.

    PN : "Moi, j'ai des amis. J'ai des amis qui sont loyaux, moi !"

    Le mode opératoire (j'emploie exprès le jargon policier à propos des criminels) des PN pour faciliter et asseoir leur emprise est d'isoler leur victime. Je pense que PN aurait bien voulu que je fus isolée. Seulement, en tant que maman et en tant que personne assez souriante et sociable, je connais beaucoup de monde dans ma ville. Juste des connaissances, bien sûr. Je connais également beaucoup d'artistes de mon cours de peinture et aussi lorsque je donnais des cours de dessin à des enfants de mes amies.

     

    3. Les SMS 

    Une autre anecdote de ce week-end. Un soir de la semaine, j'avais reçu des SMS d'un ami habitant à l'autre bout de la France et avec qui j'échange beaucoup. Je suis à table, lorsque je reçois le signal d'un SMS, je le lis et rigole. Cela a beaucoup irrité PN qui m'a parlé comme à une enfant disant que cela ne se faisait pas à table. Il n'a pas supporté que je puisse avoir des contacts. Puis le vendredi soir, il avait éclaté : lorsqu'il en a reçu un, il est venu me le coller sous le nez. Puis il en a rédigé un juste à 10 cm de moi, en disant :

    "Tu vois, tu écrivais ostensiblement des SMS l'autre jour en ricanant, eh bien moi aussi j'en envoie. Regarde ! Regarde bien ! J'écris un SMS moi aussi !"

    Pauvre PN ! Ridicule ! No comment !

     

    4. Le collège

    PN reparle du cas de Jumelle, en fait de ma réunion avec les professeurs dans la classe de Jumelle. Le professeur principal m'avait demandé de rester à la fin de la réunion. En compagnie du professeur d'anglais, nous avions discuté de la meilleure façon de traiter le problème de Jumelle. Et nous nous étions mises d'accord sur la façon de faire.

    • PN : "Et tu sais que tu as fait sensation à l'école, dans la salle des profs ? A dire qu'il fallait mettre une zéro à Jumelle parce qu'elle parlait pas. Je n'ai pas dit ça ! Qu'est ce que tu en sais ? Tu étais là ? Mais si ! On m'a dit ça tu as fait sensation ! Qui t'as dit ça ? Tu n'as pas confiance en les gens qui discutent avec toi ?"
    • Moi : "Arrête de mentir. Je n'étais pas dans la salle des profs. Et je n'ai jamais dit qu'il fallait mettre un zéro à Jumelle. J'ai discuté avec des professeurs et pas tous les professeurs et nous avons pris une décision collégiale de ne pas faire un suivi médical ou psychiatrique à Jumelle car cela signifiait que Jumelle allait avoir une scolarité différente des autres."


    "AFFIDES"


    Le divorce

    PN : "Et qui de ta famille va témoigner le 22/02/12 devant le juge pour le divorce ?

    Moi : "Mais de quoi parles-tu ? Pourquoi témoigner ?

    PN : "Mais tu sais très bien de quoi je parle ! Tes affidés, là, là ! Tes affidés voyons !

    Moi : "Il s'agit de notre divorce, il y aura toi, moi et nos deux avocats. Qui parle de témoignages ?

    PN : Ah, tu crois que je sais pas ? Tu me prends pour un naïf ou quoi ? Je sais très bien comment ça se passe ! Les affidés témoignent auprès des avocats ! Je me suis bien renseigné, figure-toi ! En tout cas, moi j'aurai des témoignages en ma faveur ! J'ai des amis, moi ! Y en pleins qui voient clair dans ton jeu ! Tu n'es qu'une imposture ! 

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    La suite prochainement

  • Attaques du Samedi

    Samedi 15/10/11

    Le "rêve"

    Dans la nuit de vendredi au samedi je fais un rêve difficile, on va alors dire un cauchemar, qui va devenir récurrent.

    Je suis dans ma maison. PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) jette des affaires à moi et aux enfants dans la poubelle. Il fait visiter la maison pièce par pièce à des gens, 1 Noir puis 2 jeunes Juifs. Les visiteurs, accompagnés de PN qui vante chaque objet, regardent dans les sacs et les placards ce que nous possédons et font leurs choix.

    En fait, dans la réalité, j'avais fait une brocante dimanche dernier sous la pluie avec les jouets inutilisés des enfants et des vêtements devenus trop petits.

    Je ne veux pas que PN vende nos affaires. Je crie. Je lui demande d'arrêter tout de suite. Qu'il n'a pas le droit de faire ça. Puis on se retrouve subitement dans la ville en dehors de la maison. PN va rentrer au bercail. Je fais la course pour arriver à la maison avant PN, je prends l'autre trottoir, je tente des raccourcis. Je cours le plus vite que je peux. Mais PN est très grand, il a de longues jambes et il fait du jogging. J'arrive presque à la maison lorsque je sursaute car il est déjà arrivé et se trouve juste à côté de moi. Il porte sa polaire rouge (que je lui avais offerte il y a longtemps !).

    Je veux fouiller dans son portefeuille pour prendre son argent et racheter d'autres affaires. Mais il attrape mon sac à main tente de l'ouvrir. Je le saisis et le tape de toutes mes forces plusieurs fois avec un rouleau cartonné de pâte à tarte, puis avec un bâton. FIN.

     

    Le mensonge sur le procès-verbal

    Le samedi matin, je vais - enfin ! - à la poste envoyer en recommandé mon inscription administrative à l'école de Rennes. La date limite était le 30/08/11, je ne parvenais pas à le faire avant. Je file ensuite faire des courses car je dois préparer un plat pour le repas du dimanche chez ma mère puis pour le lundi midi car je fête avec mes collègues de travail ma réussite au concours.

    De retour, je déballe les achats. PN me dit qu'il a lu hier le procès verbal. Il se montre agressif. 

    PN : "J'ai relu hier le procès-verbal de la confrontation au commissariat. Tu as été ridicule ! T'étais complètement pétrifiée devant le brigadier-chef ! Tout se retourne contre toi, tu as dû retirer ta plainte. Voilà où tu en es."

    Je demande où est le procès-verbal. Il dit qu'il a lu hier, je lui demande où il l'a lu. Il annonce qu'il est allé chez les flics. Je m'étonne qu'une personne faisant l'objet d'une plainte puisse aussi facilement se rendre à la police demander la consultation d'un procès-verbal, je croyais que l'on était plutôt convoqué.

    Une enveloppe trouvée plus tard m'indique que PN a effectivement contacté un avocat en centre-ville. Donc il me ment car il ne veut pas me dire qu'il était chez son avocat.

     

    Ensuite PN me menace.

    • PN : "Je te préviens, fais très attention aux mots que tu emploies. Alors comme ça, je suis un malade mental ? Hein ? 
    • Moi : "Oui, tu es un malade mental."
    • Réfléchis un moment ! Si je suis un malade mental, donc je suis donc une victime."

    Je m'arrête de parler, car je sais que la prochaine phrase sera : "je suis une victime, je ne suis donc pas responsable ?", je le vois venir.

    • PN : "Tu n'es qu'un Caliméro ! Dès que je t'ai connue, je t'ai tout de suite dit que tu étais un Caliméro. Tout le temps à pleurnicher.

    Je ne me souviens pas avoir passé mon temps à pleurnicher, mais je me rappelle que PN me disait des choses dures et me faisait souvent pleurer.

    • PN : Je te donne un conseil. Tu as intérêt à bien réfléchir lorsque tu prononces les mots 'bourreau' et malade mental' ".
    • Moi : "Je n'ai jamais utilisé le terme bourreau."

    Précédemment, nous nous étions disputés et j'avais utilisé le mots malade mental et victime : "Je suis victime de tes violences psychologiques. Mme Nom-du brigadier-chef nous a bien dit que les menaces et les dénigrements constituaient du harcèlement moral"

    PN : "Oauis, c'est ça ! Alors va vite voir Madame Pelle-à-tarte"

    PN ne se souvient plus du nom et en invente un moqueur.

     

    Dénigrements sur le physique

    • PN : "Monte à l'étage dans la salle de bains pour éteindre le chauffage. Ca te fera de l'exercice, t'en as besoin."
    • PN : "On a une boulangerie à 800 m, va chercher du pain à pieds, ça te fera leplus grand bien !"

    Le lendemain, PN me reproche une deuxième fois d'avoir utilisé les mots 'bourreau' et malade mental'. Je lui rafaîchis la mémoire sur sa méthode de dénigrement sur mon physique en lui rappelant les deux phrases ci-dessus.

    PN me répond qu'il disait ça pour ma santé ! Depuis quand se préoccupe-t-il de ma santé ? Je lui signale encore que le dénigrement est reconnu comme une violence psychologique. Il me suggèreencore d'aller "vite porter plainte chez mes amis les flics".

  • Provocations du vendredi soir

    Vendredi 14/10/11

    Je rentre du travail. PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) parle au téléphone à un copain. Il a l'habitude depuis toujours de contacter ses amis, une fois la semaine de travail passée. Là, il parle de façon enjouée. Il est sûr de lui. Il raconte sa vie, ses succès commerciaux, rien de plus normal.

    Il boit du vin, un cubi de vin rouge est ouvert. Quelques courses sont sur la table, PN est allé à Intermarché. PN achète invariablement la même chose depuis des années. Il a l'impression de faire des courses complètes. En fait, il achète ce qu'il aime consommer : du vin rouge, de la bière, des oranges, des yaourts et du jambon. Du produit pour le lave-vaisselle et du détartrant pour WC. Je sais, cette description n'apporte rien du tout, mais elle révèle le côté psycho-rigide et automatique de PN. Les produits lave-vaisselle et les détartrant pour chiottes s'amoncellent dans la maison, mais je ne lui dis rien, je n'ai pas envie de subir ses foudres. il pourrait aussi de me reprocher de le harceler.

    Mais cette fois-ci, il y a sur la table du couscous en plat préparé. La dernière fois que les violences avaient explosé et m'avaient conduite à déposer des mains courantes au commissariat, PN avait acheté de façon inhabituelle un gâteau chez le boulanger (alors que j'avais ramené des beignets industriels), puis des steaks hâchés du boucher (alors que j'achète d'ordinaire des steaks surgelés). Je ne sais pas ce qui se joue dans son cerveau à ce moment-là, au moment où il rapporte des bons produits assez chers. Il doit y a voir une certaine logique ou un raisonnement qui se met en place et qui le rend furieux. Je n'arrive pas à comprendre.

     

    20h00

    Je suis dans ma chambre avec Jumelle. PN surgit en criant :

    "Tu es vraiment pathétique ! Tu as très bien vu que j'avais ramené du coucous, il y en a assez pour 6, et tu trouves le moyen de réchauffer tes pâtes ! Toujours en train de faire les choses ostensiblement ! T'es vraiment pathétique !"

    Moi : "J'avais faim, j'ai réchauffé les pâtes en rentrant du boulot et j'ai grignoté un peu."

    PN : "Ouais, c'est ça ! J'ai ramené du bon couscous de chez le traiteur d'Intermarché, on va manger ça. T'es vraiment pathétique !"

    PN part chercher Jumeau au foot.

      

    20h20

    Lorsque PN revient, il est logorrhéique. Il parle tout seul. Il a entamé le cubi de vin rouge. J'ai rapporté d'une fête à mon travail le reste d'une bouteille de bordeaux de 2005. PN tape aussi dedans. Il parle dans tous les sens et dans le désordre. Il est complètement excité.

    • PN : "Jipé est sous le joug de sa femme. Elle l'oblige à venir à une réunion de parents d'élèves au lycée ! Leur fille est grande, sa mère peut y aller toute seule ! Jipé pourra même pas regarder la coupe du monde demain matin !"
    • PN à l'Aînée : "Ah bon, Aînée, tu es invitée à une soirée chez ta copine CF ? Ho ho ho ! Le bon Didi F. (son père, un copain à nous) ! Après la soirée, le jeu va consister à lui monter sur le dos ! Didi F. va se faire fouetter par sa femme et après il va se faire violer ! Ha ha ha !"
    • PN : " Oh la la ! Le boucher m'a mis du couscous pour une armée ! J'en ai eu pour 4,75 euro de semoule. Il m'a trouvé une bonne tête, il m'a trouvé tellement gentil qu'il m'en a rajouté. Hum le bon couscous ! C'est pas de la boîte, ça ! C'est du couscous comme Chida (chez notre copine marocaine) !
    • PN : "Il y en a trop ! Vraiment il m'en a mis trop et en plus il a baissé le prix. Ça m'a coûté 27,50 euros. Je devais le payer directement, mais j'avais pas d'argent sur moi, alors il m'a dit de le payer plus tard. J'ai une bonne tête ! Il m'a trouvé sympa ! (bis !) En plus, il a arrondi à 25 euros ! Il m'a dit 'T'es sympa, toi, j'te baisse le prix'. Et en plus, il m'en a remis une louchée !" 
    • PN : "Dis, Lola, tu crois qu'il y aura assez de place dans le frigo ? Parce qu'avec toute cette quantité, il en restera sûrement !"

     

    => Si je devais faire tout ce cirque à chaque fois que je rapportais de la bouffe ou de la bonne bouffe, ce serait "au théâtre ce soir" tous les jours ! Pourquoi PN a-t-il besoin de se lancer des fleurs comme ça pour un plat de couscous ? Ces auto-éloges durent une éternité. A en être écoeuré avant même d'y goûter. 

     

    On mange. Le couscous est effectivement bon, mais pas à se damner non plus. Le repas dure 20 minutes.

    Juste avant de se mettre à table, PN lance d'une voix froide d'outre-tombe : "On va attendre le 15 novembre. Ce sera décisif. Ca va être chaud le 14 novembre. Elle est jamais là ou quoi, celle-là?"

    PN a l'habitude de prendre cette voix glaciale et menaçante. Par exemple il l'avait utilisée le jour de la confrontation au commissariat, quand il avait croisé l'Aînée et moi dans la rue et qu'il avait crié mon nom et mon prénom, vitre ouverte à travers la rue. Il a aussi l'habitude de parler d'un sujet, comme ça, qui sort complètement du contexte. Je sais que c'est pour me déstabiliser et me faire peur. Mais je ne comprends son manège et je ne cherche pas à savoir plus loin ce qu'il veut dire. J'imagine qu'il signifie qu'il a engagé une plainte contre moi ?

    Puis PN reprend sur son bon couscous !!!

    • PN : "C'est bon, hein ? C'est bon, les enfants ! Il m'a mis 5 kilos de semoule ! Mais il y en a trop ! On va réussir à tout manger ?"

    A table, PN est assis en face de l'Aînée.

    • L'Aînée :"T'as les mains noires, papa."
    • PN regarde ses doigts : "C'est parce que je fréquente une Noire en ce moment."

    Référence à PN qui déclarait aux enfants avoir mis" les doigts dans la chatte d'IR".

    Quelques minutes après, à l'adresse des enfants :

    • PN : "Demain je vais courir à 8h30. Il fera encore nuit. Je vais enculer les sangliers."

     

    Puis l'Aînée parle de ses cours de langues étrangères, elle dit qu'elle a du mal car les mots allemands et anglais se ressemblent trop alors elle les confond.

    • Moi : "C'est à cause de leurs racines anglo-saxonne communes."
    • PN, d'un ton professoral et appuyé : "Voilà une remarque fort à propos, Lola." 
    • Aînée : "Je ne veux plus faire de l'allemand, je veux apprendre l'espagnol. 
    • PN : "Moi aussi"

    PN avait exprimé maintes fois, pendant qu'il fréquentait sa maîtresse, combien il avait envie d'apprendre l'espagnol. PN faisait parler sa maîtresse en espagnol pour entendre la musicalité de la langue. Elle lui écrivait des e-mails en espagnol, il était comme fou. "Tu parles si bien espagnol !" Bof ! Je repense à ça, mais ça me fait sourire intérieurement. Je ne relève même pas, je n'essaie même pas de me moquer de lui. De toutes façons, il m'interdit de parler de sa maîtresse : sujet tabou, c'est passé (sic !). Après je vais m'en prendre plein la figure. 

     

    Toujours à table, l'Aînée nous raconte son cours de SVT (biologie). Ils ont abordé l'hérédité, les gènes et les chromosomes. L'Aînée dit que nous avons 23 paires de chromosomes mais qu'elle ne se souvient plus à quoi correspond la trisomie 21.

    • Moi : "C'est une anomalie sur la 21ème paire de chromosomes."
    • PN : "C'est bien Lola ! Tu en connais, des choses". (ton appuyé)

    Puis PN rajoute une phrase que je ne saisis pas. PN :"Votre mère ne sait pas ce que c'est. Moi j'ai contribué à la perpétuation de la race." Incompréhensible.

    Apparté : Je me souviens - et je l'avais déjà raconté à mon psychanalyste - que les toutes premières larmes que PN m'avait tiré, c'était une litanie de paroles totalement incompréhensibles. C'étaient des mots qui étaient mis bout à bout et qui devaient avoir une logique 'sujet-verbe-complément', amis qui ne portaient aucun sens ! Exactement comme cette phrase ci-dessus ! Le psychanalyste a tenté de me faire me souvenir de ces paroles, mais je n'ai pas réussi à les ressortir, 18 ans après. -

     

    La conversation se poursuit avec tous les enfants.

    • PN : "Il n'y a que chez les Asiatiques qu'il n'y a pas d'hermaphrodites."

    La conversation est en train de glisser sur une pente dangereuse : les gènes, le sexe, les Asiatiques. Je sens que je - les Jaunes - vont encore en prendre plein la poire. Mais ça va, PN s'arrête là. Durant ce repas-éclair où j'ai mangé un bon couscous, il est vrai, mais encore une fois en m'étranglant en avalant le plus vite possible, je n'ai prononcé que DEUX phrases en tout. Sur chaque phrase sortie, PN m'a provoquée.

    Je range en silence les couverts propres du lave-vaisselle et je pars dans ma chambre avec un Télé 7 jours dans la main. PN me lance la dernière phrase de la soirée : "Va te cultiver Lola-Nom de Jeune fille. "

     AFFLIGEANT.

  • Pas si forte que ça

    Non, je ne suis pas si forte que ça.

    Mes mains tremblent encore. Mon coeur s'est un peu affolé à certains moments. Mais pas trop. Même pas envie de pleurer. Rien.

    Nous sommes dimanche soir. Le 16/10/11. Il est 23h.

    PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) a encore sévi deux heures durant. Deux heures de crise. Des menaces. Des agressions verbales. Des provocations. Des hurlements. Entrecoupés de quelques paroles "normales". La folie !

    J'ai des tas de notes en attente. Pas le temps de tout écrire. Urgence de tout raconter. Et puis ce blog qui ne fonctionne pas bien. Pas moyen d'écrire des notes avec des mises en forme correctes depuis deux jours. Plus de barre de notes en mode word. Pas le temps aussi. Je suis lasse.

    Je ne devrais pas le dire mais parfois, j'aimerais en finir. Pfuiiiit ! Plus rien. Plus de souffrance. Ne plus LE subir. Ne plus L'entendre. Le silence. Fini. Ca me traverse l'esprit. Puis je me ressaisis. Je pense à autre chose. Je me sens vide. vidée. Je me ferme. Je ferme mon esprit et mon corps. Pour me protéger.

    Là, j'écris dans ma chambre. Je réécoute les enregistrements que j'ai faits ce soir. Je ne sais pas s'ils sont révélateurs de la situation réelle, avec toute cette tension, cette haine et cette violence. J'ai peur que PN surgisse, comme il a l'habitude de le faire. J'ai peur qu'il entende les enregistrements. Mais je dois les écouter, j'en ai tellement à retranscrire ! Avec tous les parasites, c'est un travail titanesque.

     

    23h30

    Je me suis levée pour aller aux toilettes. PN est monté se coucher. Du coup, la tension redescend brusquement. Ca y est, les larmes arrivent. Ca fait du bien. J'entends du bruit dans le garage, je crains qu'il ne me voie en larmes. J'éteins mon portable.

    Trop de stress. Zen mais pas moine bouddhiste. Je m'inquiète. Je voudrais avoir confiance en l'avenir. Maintenant des sanglots. C'est trop dur. Pourquoi ça ? Pourquoi moi ? J'ai besoin d'aide. Mais qui ? Qui enfin ? Comment ? Encore une fois, pourquoi ? Quel sens ? pourquoi CA existe ? Perversion narcissique. C'est terrible. Il faut faire quelquechose !!! CA ne doit plus exister ! Trop de souffrances ! Qui peut le comprendre ?

    Mes années perdues, je m'en fous. C'est passé. C'est derrière moi. Mais aujourd'hui je suis lasse. Comment tenir encore plus longtemps ? J'ai déjà franchi tellement d'épreuves. Re-sanglots. Je me sens une pauvre petite chose perdue. Je me sens comme un caillou. Pleurs. Quels mots sur mes maux ? SOUFFRANCE. LASSITUDE. DESESPOIR. FATIGUE. TROP DE POIDS. PIETINEE. FATIGUEE. Sanglots. INCOMPREHENSION.