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La Violence verbale / morale - Page 5

  • Je n'en peux plus

    Je n'en peux vraiment plus.

    Trop de problèmes.

    Je vais craquer.

    La vie n'est vraiment qu'une tartine de merde.

  • Des fois je me ferais presque avoir

    Il y a 1O jours, PN tabassait notre fille et j'ai porté plainte contre lui le lendemain. Le surlendemain, le père de PN lui téléphonait pour lui faire entendre raison.

    Depuis lors, PN s'est vraiment calmé, il me parle normalement. (Il m'a même téléphoné hier pour me donner des nouvelles de l'Aînée qui était bien arrivée en Espagne). C'est un comportement inhabituel étant donné que PN me harcelait  tous les jours avec un pression particulièrement forte en week-end, puisqu'il avait alors "tout le loisir de penser à moi". Ce changement d'attitude engendrait chez moi d'une part de la méfiance car le quotidien devenait subitement surpportable, et d'autre part un répit psychologique.

    Durant ces quelques jours où je n'étais pas attaquée, mon esprit s'envolait vers un ailleurs et un futur auxquels il m'était impossible de songer jusqu'à présent à cause du harcèlement moral et de la manipulation que je subissais.

    évasion.jpg

    Rêveries

    Ces rêveries consistaient à regarder les couples dans les lieux publics et les loisirs des gens en extérieur.

    Les couples

    En effet, juste après que j'ai été trompée, je distinguais dans la foule surtout des couples avec une grande différence d'âge puisque PN avait un écart de 18 ans avec sa maîtresse. Je remarquais désormais ces couples et cela m'énervait.

    courses-couple2.jpgPuis dans une deuxième phase, une fois que je me suis sentimentalement détachée de PN, j'observais les couples, surtout au supermarché.  Je me demandais d'abord ce qui faisait qu'ils allaient ensemble faire les courses, quelles motivations avaient-ils, quel plaisir trouvaient-ils à regarder des produits de consommation à deux. PN et moi, lorsque nous étions un jeune couple, faisions nos courses le samedi matin, comme beaucoup de monde. Puis dès que j'ai eu des enfants et que j'étais bien sous son emprise, il a cessé de venir avec moi. Comme je ne travaillais pas, PN disait que c'était moins fatiguant pour moi de faire les courses en semaine, ensuite il a dit qu'il n'était pas nécessaire d'être à deux pour remplir le caddie. Et avec l'habitude, je ne faisais plus rien avec lui. Je voyais les couples regarder ensemble un objet, discuter et échanger autour de cet objet. Je trouvais cela presque fascinant, car nous ne partageons rien avec PN. Eh oui, il est donc possible que deux personnes partagent un goût commun, des idées communes. PN m'isolait de lui physiquement, affectivement, intellectuellement.

    J'étais aussi étonnée que ces couples pouvaient aussi être vieillissants, mal-assortis ou laids, car PN me reproche mon âge (15 ans de plus que sa maîtresse, mais 3 ans de moins que PN !) et mon physique. Or, je ne me trouve pas spécialement laide, j'ai une jolie bouche, de beaux cheveux, je suis souriante et parfois coquette, j'aime me maquiller et bien m'habiller sans excès !

    Un autre exemple, nous sommes de bons citoyens, nous allons toujours voter. PN y allait très tôt le matin, sans me le dire ou alors en me prévenant quand il avait son manteau sur le dos, de sorte qu'il était trop tard pour que j'émette mon avis. PN disait qu'on n'avait pas besoin d'y aller en même temps, qu'on allait pas être à deux dans l'isoloir ! J'allais donc voter toute seule, croisant mes amis et les voisins en couple (parfois main dans la main, flânant) sur le chemin des urnes. Mêmes pour les réunions de parents d'élèves, si j'y assistais, je pouvais ensuite lui faire une résumé, pas besoin qu'il se rende dans la classe de ses enfants. Quand nous avons eu des jumeaux, il m'est même arrivé de faire deux classes, la moitié de l'une et la moitié de l'autre !!! (Après, PN connaissait du monde dans notre commune et se rendait avec plaisir aux réunions d'école, discutant avec tout le monde, parlant de la scolarité de ses enfants, etc.)

    Le week-end, nous ne faisions jamais de sortie en famille. PN, comme justification, prenait l'exemple d'un cousin à moi qui travaillait en semaine et n'avait pas envie de sortir le week-end tandis que sa femme, au chômage, ressentait l'envie de sortir, une fois la semaine terminée. Donc, lorsque je proposais une sortie familiale, PN n'en avait pas envie. Nous en avons fait une je ne sais plus quelle année, c'était à une exposition de roses (j'adore les roses). En y repensant, PN ne réponds jamais à mes désirs, au contraire. Un exemple flagrant, PN sait que je suis une fan de Jean-Jacques Goldman. En voiture, dès qu'une de ses chansons passe, il change SYSTEMATIQUEMENT de station. Au début, cela me faisait réagir et je râlais pour remettre la chanson. Quelques secondes après, PN change encore de radio. Alors on se disputait, et la chanson était passée et je n'ai pas pu l'apprécier. Par la suite, des années plus tard, je ne réagissais plus : une chanson de Goldman passe et je sais qu'il va me priver de mon plaisir et en mettre une autre. => le Pervers Narcissique n'entend pas les desiderata de l'autre.

    Les loisirs

    velo_famille.jpgCes derniers jours d'été, je vois beaucoup de personnes s'adonner à leurs loisirs en fin de semaine. Ils font du vélo, de la course à pied, un pique-nique, des promenades en famille, etc. Je les envie pour ces moments de plaisir et de joie partagés en famille. Mais j'envie aussi ces personnes qui ont la possibilité, le droit de se détendre le week-end, alors que moi, je vois venir la fin de semaine avec stress, car je sais que PN va s'occuper de moi. Moi, je passe mon week-end à me défendre moralement contre les attaques de PN, à essayer de tenir debout, à mobiliser toute mon énergie pour être forte et être capable de contrer ses attaques et ses injures ou bien de les supporter en serrant les dents. Comment pourrais-je faire quelque chose qui me plaît ? Je passe mon temps à me défendre et à être sur le qui-vive ! C'est pas une vie !

    Voilà donc les rêveries des derniers jours. J'en étais venue à penser à quelquechose de fou ! J'en ai honte encore ! J'ai songé l'espace d'un éclair :  "Et si PN, transformé par les paroles de son père (lesquelles donc ?), redevenait subitement gentil et aimant ? La ville serait belle !"

    Mais PN ne m'a pas laissée tranquille bien longtemps. Je suis vite revenue à la réalité.

     

    Retour à la réalité

    • Un soir, alors que je préparais le dîner, il s'approche tout près de moi, le visage obséquieux, le corps plié en avant, les deux mains tendues et jointes, il me tend un papier avec une adresse d'hôtel au Viêt Nam en me disant de la "donner à ma soeur et son mari, car "ce sont de si grands voyageurs". PN prend plaisir à jouer la comédie et ironiser. Puis je sors dans le jardin et passe devant PN qui est à la fenêtre, j'entends "Gros cul", dit en viêtnamien "Dit bu". Je ne réagis pas. De toutes façon, PN répond à chaque fois que c'est affectueux.
    • Au réveil je rencontre PN dans la cuisine. PN fait un gros rire bien gras et bruyant, puis il s'arrête d'un coup sec.
    • Ce midi, PN fume à la fenêtre de la cuisine pendant que les jumeaux et moi préparons le repas. PN parle tout seul :

    "Loïc, je t'aime. Ah Loïc, mon Loïc ! Je t'aime. Loïc, je t'aime. Toi aussi, Cl. (la femme de Loïc), je t'aime. Et toi, Jumeau, est-ce que tu aimes Loïc ?"

    Loïc, c'est notre voisin. Jumeau ne prend pas la peine de répondre.

    • Quelques minutes plus tard, PN marmonne "Putain ! Enculé !" On se sait pas à qui il pense.
    • Un peu plus tard : "Ca y est, Jean-Mimi est sur la route de l'Espagne avec sa grosse D. (sa femme)" Il s'agit d'un autre voisin que PN prend ou ramène en voiture plusieurs fois par semaine jusqu'à / de la gare.
    • Repas de ce soir, à table : "Putain, ces feignasses de boulangers sont déjà en vacances, les enculés !"
    • Toujours à table : "A la gare, j'ai rencontré une naine. Je lui ai donné un coup de pied dans le dos et elle a descendu l'escalier direct ! Ha ha ha !"

     

     

  • La peur

    La peur

    peur.jpg

    J'ai porté plainte depuis le 30/06/11 contre PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) pour violences volontaires sur descendant. La police doit le convoquer pour entendre ses explications, d'avoir frappé notre fille aînée. Je sais que lorsqu'il sera contacté, PN va exploser ! Sa haine sera à son summum ! On s'en prendra plein la gu... ! Si j'en crois les descriptions des comportements des pervers narcissiques, lorsqu'ils sont démasqués, la violence morale laisse place à la violence physique, voire à l'homicide. Quand le téléphone sonne, je sursaute et je fais des cauchemars. Je ne sais pas du tout ce qu'il va se passer. J'AI PEUR !


    La bombe à retardement

    bombe-retardement.jpgC'est comme si une bombe à retardement avait été enclenchée. Je dois me préparer. Demain soir l'Aînée partira à Barcelone en colonie de vacances. Cela fera un enfant en moins à la maison. PN a dit qu'il l'emmènerait au point de RDV. Comme d'habitude, je dois m'attendre à ce qu'au dernier moment il change d'avis. Alors, je devrais vaincre ou contourner ma phobie de la voiture et emmener ma fille. Je dois savoir qui appeler en cas de violences physiques sur moi ou les jumeaux, garder mon téléphone toujours sur moi, avoir mon sac à main et mes clés de voiture à portée de main. Je dois aussi préparer un sac avec un change et des vêtements de nuit pour chacun, des affaires de toilette, les papiers d'identité, de l'argent liquide, etc. dans le cas où il faudrait quitter la maison précipitemment.

     

    Vivre au jour le jour

    Je ne peux pas dire comment seront mes prochaines journées. Je n'en sais rien. Cela m'oblige à vivre véritablement le moment présent. Depuis des mois, je ne peux plus envisager mon avenir à une semaine, voire à quelques jours, voire moins.

  • La plainte

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    Violences sur l'Aînée

    Mercredi 29/06/11 au soir, il s'est passé quelque chose de très grave.

    Ce soir-là PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) rentre du travail sans crier. Jusqu'au soir il ne m'a lancé aucune provocation, aucune injure.

    Puis, vers 19h30, il est remonté contre l'Aînée qui lui a mal répondu avant de sortir de la maison sans notre autorisation. Il l'appelle sur son portable afin qu'elle rentre tout de suite et lui interdit d'inviter sa copine L. à dormir à la maison. Il crie qu'elle va se prendre un torgnole en rentrant. Je l'avertis que je suis d'accord avec une punition mais lui demnade fermement de ne plus lever la main sur sa fille qui a désormais 13 ans. D'autant plus qu PN donne des gifles d'une très grande force, je l'ai déjà vu faire ! Dix minutes plus tard, l'Aînée rentre à la maison et monte directement dans sa chambre. PN lui ordonne d'y rester jusqu'à demain soir.

    Nous dînons à 4, la tension est palpable, PN est encore en rogne contre sa fille.

    Le soir, je vais dans ma chambre au fond du garage, les jumeaux me rejoignent pour jouer à côte de moi. Vers 22h, PN ouvre violemment ma porte et crie : "tu ferais mieux d'éduquer ta fille !" et s'en va. Je comprend qu'il vient de l'engueuler. Les jumeaux qui étaient montés se brosser les dents, reviennent silencieux. Je leur demande si "Papa a disputé l'Aînée", ils acquiècent. Je demande s'il l'a tapée, ils me répondent "je crois que oui, parce qu'elle pleure."

    Au même moment, l'Aînée m'envoie un SMS : 'STP, Maman, viens." Je ne viens pas tout de suite, car je veux la laisser réfléchir un peu à son comportement. Elle m'envoie un deuxième SMS avec un signe :'(.

    Quelques minutes après, elle arrive dans ma chambre, avec le blanc des yeux très rougi, en pleurs. Elle me raconte comment son père l'a battue :

    Elle est sortie de sa chambre et a descendu l'escalier car elle avait faim et voulait me voir. PN l'a entendue et lui a ordonné de remonter. Comme elle est quand même descendue, il s'est dirigé vers l'escalier et l'a attrapée par les cheveux et lui a fait remonter l'escalier. Comme elle résistait, il lui a donné des gifles sur les bras et sur la tête. 10 ou 15 d'après ma fille. Il ne l'a pas touchée au visage car elle se protégeait avec les avant-bras. Je crois qu'il s'est acharné sur elle et qu'à ce moment-là il ne se contrôlait plus. Elle a hurlé. Moi, de ma chambre je n'entendais rien. Elle l'a menacé d'appeler la police. Comme elle hurlait, il lui a mis la main sur la bouche et a appuyé encore plus fort quand elle se débattait. Elle m'a dit qu'il lui avait couvert la bouche pendant au moins une minute et qu'elle avait du mal à respirer. Elle l'a griffé aux poignets. L'Aînée m'a raconté comment PN avait le regard paniqué quand il a prononcé le mot "police". Après il a attrapé le manche à balai qui se trouvait au bas de l'escalier et l'a menacée avec, l'approchant tout près de son visage. c'est là que les jumeaux sont arrivés dans l'escalier.

    Ma colère monte ! Mon cerveau s'emballe ! Je ne sais pas quoi faire. Je suis révoltée ! Ma fille tire doucement sur ses cheveux et me montre les dizaines de cheveux qui tombent, là où PN l'avait aggripée.

    Je monte dans la chambre de PN et lui demande ce qu'il s'est passé. Je l'avais prévenu de ne pas la toucher !!! Il me dit qu'elle exagère et qu'il lui a "juste" donné des baffes. je lui demande combien, il me répond : "Je ne sais plus 4 ou 5". je lui dis que c'est intolérable et que je vais avertir la police. Il me dit : "Eh bien vas-y." et se retourne pour dormir.

    Que faire ? Appeler la police tout de suite ? Aller au commissariat ? L'aînée dit qu'elle ne veut pas que son père aille en prison. La Jumelle se met à pleurer, bouleversée par le récit. le Jumeau ne dit rien. Je réfléchis. Je téléphone au père de PN. Je veux qu'il sache ce que son fils fait à sa propre fille, à sa petite fille. j'échange quelques mots avec le grand-père et lui passe l'Aînée qui lui relate brièvement ce qu'il s'est passé. Le grand-père est sonné. Il veut me parler. Nous discutons 25 minutes. Je lui dis bien que je ne veux pas l'embêter, car je sais qu'il voudrait faire quelquechose mais qu'il se sent et est impuissant. Je veux juste qu'il sache ce que subissent ses petits-enfants de leur père !!! Il me comprend et nous croit. Il a déjà été victime des coups de son fils, PN, au moins à deux reprises, sous mes yeux, ceux des petits-enfants et de son benjamin D.

    Le père de PN veut lui téléphoner, je l'informe que PN est parti dormir. Alors il lui téléphonera dans la semaine. Je lui demande de ne pas le faire car à coups sûrs, PN entamera des représailles à mon encontre ou celle de l'Aînée. Il insiste. Je lui concède de faire comme il veut, car de toutes façons, PN nous tombera dessus, même sans que l'on fasse rien du tout. Ca ne changera pas grand-chose.

    Les Jumeaux se sont déjà endormis dans mon clic-clac. Je monte avec l'Aînée, l'embrasse en lui demandant d'essayer de dormir. Je me couche dans le lit de Jumelle, dans la chambre à côté. Je n'arrive pas à dormir. Je suis en lien par SMS avec ma soeur aînée.

     

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    Le lendemain, Jeudi 30/06/11

    Nous portons plainte contre PN

    Le lendemain, je me réveille avec une certitude. Je ne peux pas laisser PN continuer d' agir comme cela ! C'est décidé, nous allons au commissariat faire une main courante.

    Nous nous préparons tous comme d'habitude. J'avertis l'Aînée de ma décision. Dans la cuisine, PN nous voit et dit : "Tu as intérêt à la laisser chez ta soeur, et si possible jusqu'à demain." Je dépose les Jumeaux à l'école et pars avec l'Aînée au commissariat. Nous patientons 30 mn, puis sommes reçues par une policière. Elle nous écoute, et devant la violence de la situation, elle nous encourage à porter plainte. J'hésite, j'ai peur. Je fonds en larmes. PN va devenir fou s'il est convoqué par les policiers. Il va me / nous massacrer ! Elle me dit que beaucoup de violences comme celles-ci se terminent très souvent à l'hôpital, que PN risque de s'en prendre la prochaine fois aux deux petits. Je me dis que c'est le moment, qu'il faut aller jusqu'au bout de la démarche, que je n'attentdrais pas une prochaine fois que PN dévisse la tête de l'un de nous.

    J'accepte de porter plainte contre PN pour violence sur descendant. La déposition dure en tout deux heures. Nous devrons nous rendre l'après-midi-même chez le médecin légiste qui constatera les violences et accordera ou non des jours d'incapacité totale de travail (ITT), même si ma fille est collégienne.

    En sortant du commissariat, nous allons chez ma soeur à qui je confie l'Aînée pendant que j'irai travailler. J'avais averti mon chef de mon problème et de mon retard. Je travaille 3 heures, puis vais rechercher ma fille pour la conduire à l'unité médico-judiciaire (UMJ). Moi qui ai peur de conduire dans une ville inconnue, je mets mon GPS et prends mon courage à deux mains. A l'UMJ, le médecin avait déjà reçu le dossier de ma fille par ordinateur, il l'examine, cela dure 5 minutes. Elle n'a aucune trace visible, juste un bleu qui date de la séance de sport à l'école. PN l'avait frappée à la tête, ses maux de tête avaient disparu dans la journée.

    Il est quasiment l'heure d'aller chercher les Jumeaux, nous rentrons et attendons devant l'école. Ma tête est vide. Mais en même temps je me sens révoltée.

    Je demande à ma fille de bien faire comme si de rien n'était, de se taire et de ne surtout pas dire que nous avons porté plainte même s'il la redisputait.

     

    Apparté

    Mercredi à 16h30, j'avais RDV avec l'avocate de l'association à son cabinet. Là, elle a pris davantage de temps pourr répondre à mes nombreuses interrogations. Nous reprendrons un RDV pour la requête de divorce. Il faut faire vite. Il y a beaucoup d'éléments à rassembler.

     

     

     

  • 3ème main courante

    Samedi 25/06/11

    Le matin, j'emmène les jumeaux aux portes ouvertes de leur futur collège.

    Je me sens mal. Je ne me souviens même plus ce que PN m'a dit encore pour que je sois comme ça. De toutes façons, il a toujours "un pet de travers", rien ne va jamais. Ou alors, je suis inquiète de l'avenir à Rennes. En tous les cas, je sens une boule d'angoisse dans la poitrine. Je ne suis pas bien. J'ai du mal à respirer. Je me sens vide, ou vidée. Je marche, mais je n'avance pas.

    Je rencontre des mamans d'élèves que j'aime bien. Leur parler me sort de mon état de tristesse. Quand je parle à quelqu'un que j'apprécie - j'essaye d'être "en pleine concience" avec lui, à 100% avec lui. Ca me fait du bien.

    Nous rentrons grignoter quelquechose à la maison, puis Jumeau part seul à son tournoi de foot, je dépose Jumelle à l'anniversaire-pyjama party de sa copine, la fille de IR. Ensuite je file en ville pour un RDV à la banque et un peu de lecture de magazines féminins à la bibliothèque pour me nettoyer un peu la tête. Solitude. Tristesse. Mal-être. 17h30, trop tôt pour rentrer à la maison, pas envie de me retrouver nez à nez avec PN. Je file faire les soldes, me prends une paire de sandales  à talons compensés vertigineux, le genre de chaussures que l'on porte quand on est sûr de soi. Je n'ai pas encore osé les porter ! Puis je fais des courses en me faisant plaisir avec des fruits de mer et un bon vin blanc.

    J'arrive à la maison. PN m'informe qu'il a acheté une tarte en boulangerie : "Ca ne t'arriverait pas à toi d'acheter un gâteau en boulangerie ! C'est trop cher pour toi, hein ! Radine ". Il m'informe aussi qu'il y a rencontré AD. dont la femme fête ses 40 ans le lendemain et chez qui nous sommes invités. AD a demandé à PN "Tu viens demain, hein ?" Je lui dis que s'il n'a pas envie de venir, il n'a qu'à dire qu'il a mal au ventre. C'est ironique, car PN n'aime pas m'accompagner chez mes amis. Il ne s'était pas gêné la veille pour dire qu'il n'irait pas parce qu'il allait s'y ennuyer. PN m'a mal entendue : "Quoi ? tu dis que je n'ai qu'à dire que je n'ai pas le droit ?"

     

    Puis PN m'attaque. Il attaque sans cesse.

    "J'ai pas le droit de venir, moi ? Non mais tu te prends pour qui, toi ? Pol Pot ! "

    "T'as pris quoi, toi ? des beignets à 2 euros en grande surface ? Pff du plastique immangeable !" Espèce de radine ! Moi je prends du bon gâteau en boulangerie ! Hum, le bon gâteau !" 

    "T'as été voir ta grand-mère à la maison de retraite ? Ca fait combien de temps que t'es pas allée la voir ? Ingrate ! Hou hou !"

    "Ton portable sonne. C'est qui ? C'est ton chéri ? Le pauvre ! S'il savait sur quelle conne il est tombé !"

    "Regardez les enfants ! Y a le gros cul de votre mère qui bouge quand elle fait la vaisselle !"

     On se dispute. Ca part dans tous les sens : Les amis, la famille, la maison, la maîtresse, le divorce... PN me dit que je ne sais pas balayer devant ma porte, que tout est de ma faute, que je suis incapable d'admettre mes erreurs. "T'es qu'une salope ! Une poufiasse ! Je vais passer les 10 prochaines années à te pourrir la vie ! Tu vas me le payer !"

    Puis, ça repart sur l'argent. Je lui dis que c'est lui, le radin. Il n'a pas supporté cette phrase. PN me répète 10 fois au moins que lui expliquer en quoi il est radin. Il ne me lâche pas. "Réponds ! Réponds ! Réponds-moi ! En quoi je suis radin ? Allez, dis-le ! Explique moi ! Explique-moi donc ! Allez ! Réponds ! Réponds ! Réponds ! Pourquoi tu dis que je suis radin ? Pourquoi ? J'attends ! J'attends ! J'attends la réponse. Je ne partirai pas avant d'avoir la réponse ! Réponds-moi ! D'ici demain tu me diras en quoi je suis radin ! Parle ! Pourfiasse ! Je suis radin, moi !" Cela dure un temps interminable. Je suis sonnée. Il hurle. Il m'attrape par les poignets. Je lui demande de ne pas me toucher. "Oh oh, je l'ai touchée ! Allez ! Appelle tes copains les flics ! Tu connais la valeur d'une main courante ?" Je réponds que je la connais et qu'une main courante n'a pas de valeur juridique. Il m'injurie en se penchant sur moi, tout près. Il me bouscule. Je suis morte de trouille.

    J'essaie d'enregistrer la scène avec mon portable, mais je n'y arrive pas. Je m'enfuis dans la salle de bains à l'étage. J'envoie un SMS à mon frère, ma soeur, mon beau-frère D., mon amie Ca. et le meilleur ami de PN, D. "Je suis en difficulté. "PN" m'agresse verbalement et physiquement. J'irai revoir les flics demain." En bas, PN hurle des gros mots. L'aînée est montée à l'étage avec moi. Jumeau est resté en bas. Les SMS arrivent : "Est-ce qu'il te frappe ? Tu veux que je vienne ? Que puis-je faire ? Tu veux que j'appelle la police pour toi ?" Son meilleur ami D. me téléphone aussitôt, me demande de mes nouvelles, il entend les hurlements de PN à travers les parois de la porte de la salle de bains. Il me demande si je souhaite qu'il lui téléphone. J'acquièce. Le portable de PN sonne aussitôt en bas. Je n'arrive pas à entendre leur conversation. J'entends juste "elle a eu 40 ans..." il doit lui dire que je suis aigrie, etc. Puis il dit "bon, je vais fumer une cigarette dans le jardin." D. me rapelle aussitôt sur mon portable et tente de me rassurer, il termine par "il faut que tu voies un avocat très rapidement." Pendant otu ce temps, mon, frère, ma soeur et mon amie C. sont en lien constant par SMS. Cela me rassure et m'aide à garder la tête froide. C. me demande si je souhaite qu'elle envoie son mari P. (celui avec lequel PN est comme cul et chemise). L'aînée a peur pour moi. Elle me dit de la rejoindre dans sa chambre et ferme la porte. Jumeau nous rejoint. On entend PN monter. Il gueule encore quelques gros mots et va dans sa chambre. Une quizaine de minutes plus tard, on n'entend plus rien, PN a dû s'endormir.

    Mon amie Ca. me téléphone assez longuement. Elle me propose de m'accompagner, si je le souhaite, au commissariat. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin. Puis je descends avec les enfants dans ma chambre, nous dormons tous les 3 dans le clic-clac, la porte fermée à clef.

     

    Dimanche 26/06/11

    A mon réveil, PN est dans la cuisine. J'entends "Radine !". Ca commence bien. Je ne dis rien.

    Je me prépare et presse les enfants.  Je leur dis que je les dépose chez le mari de Ca. car Ca. et moi irons faire une course, chercher le cadeau d'anniversaire de notre amie. Nous hésitons à emmener l'Aînée avec nous au commissariat. Je voudrais qu'elle sache la gravité de ce qu'il se passe à la maison. En fait, elle banalise complètement la chose et dit qu'il se n'est rien passé de particulier la veille. Je lui demande alors pour quoi elle a eu peur pour moi. Elle dit que finalement, elle est habituée à nos disputes. Je comprends alors qu'il faut la laisser tranquille en dehors de mes actions auprès de la force publique ou de la loi. Il faudra que je lui parle, plus tard.

    Je fais la main courante. Le policière qui me reçoit me conseille de ne surtout pas hésiter à revenir et à multiplier les mains courantes à chaque agression. Et aussi à ne pas hésiter à faire se déplacer la police.

    L'anniversaire

    Puis après avoir déposé mon amie Ca.à l'anniversaire, récupéré les 2 enfants chez P. le mari de Ca., puis Jumelle chez IR (oui, quel imbroglio !!! PN, P. et IR, sont la clique infernale qui se descend pas mal d'alcool), j'arrive chez mon amie pour son anniversaire.

    J'y connais beaucoup de monde. Les enfants ont leurs amis. Il fait très beau. Le jardin est grand et très agréable. Les tables sont belles et bien garnies. Le buffet provient d'un traiteur italien que j'aime beaucoup. On boit du champagne. On discute. Subitement, mon amie Ca. me dit à l'oreille :"Ton mari est là." Mon sang ne fait qu'un tour !


     

  • Ca ne peut plus durer

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    PN se dirige vers la violence physique.

    Récemment, PN m'a tapé sur le ventre, puis cela a été la tête. Dimanche 26/06/11, il m'a attrapée par les poignets. Cela a fait suite à une énorme violence verbale et pression morale. J'ai essayé de tenir tête, mais dans mon fort intérieur, je tremblais.

    Le ton de sa voix

    Lorsque PN me téléphone pour me demander par exemple qui va chercher les jumeaux à l'école, et que je lui réponds moi ou lui, qu'il me réplique "très bien", au son de sa voix teintée d'ironie et de colère, je sais alors dans quel état d'esprit PN est et que je vais en baver en rentrant à la maison. J'ai arrêté de chercher à comprendre ce qui l'a mis dans cet état. Je n'ai pas à rechercher cela, c'est SON PROBLEME.

    Avant, PN parlait normalement et souvent il s'énervait. Maintenant, il est SANS ARRET en train me harceler, de m'injurier, de me lancer des vannes et durant une minute - soit sur une ou deux phrases - sur 24 heures, il a une conversation normale, sans animosité. Le rapport état normal / perversion narcissique s'est totalemet inversé !!!

  • Le concours - fin : l'explosion

    Vendredi 24/06/11

    L'annonce de la réussie au concours à PN

    En rentrant du travail, je suis allée directement à l'école des Jumeaux où avait lieu une kermesse. Nous y sommes restés jusqu'à 20h30.

    Arrivés à la maison, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était allongé dans le canapé à regarder une émission de bêtisier TV. Il riait bruyamment tout seul.

    Je laisse passer 20 mn et je dis à PN : "Je t'informe que je suis admise à la préparation au concours de directeur (d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux)"

    PN : "Eh bien vas-y."

    Moi : Cela signifie que je partirai à Rennes."

    PN : "Bon débarras !"

    Puis PN se remet à rire de façon ostentatoire fort à l'émission de TV, en m'ignorant.

    Fin de la discussion. La formation se fait à l'EHESP, l'école des hautes études de santé publique qui se trouve à Rennes. C'est un événement qui va chambouler toute notre vie et voilà la réaction de PN.

    Evidemment, je découvrirai le lendemain, que PN a ressassé tout seul la chose et me tombera dessus, avec toute la violence dont il est capable, aidé de l'absorption de quelques litres d'alcool.

  • Le concours - suite

    Suite à la réussite à mon concours, je m'y attendais, je n'ai pas pu dormir. Je n'avais dormi que 4 heures la veille, le jour-J des résultats du 2ème concours, j'en passais un 3ème (2X3 heures). J'étais donc réveillée à 5h30, après le 3ème concours je filai pour un RDV d'information sur la colonie de vacances de l'Aînée. Je suis arrivée à la maison à 20h30. Sur les rotules. Mais excitée, hyper énergique, pas fatiguée du tout, le soir, les yeux comme des billes.

    Le soir, dans mon lit, j'ai découvert les mails de félicitations des collègues, relu les SMS, riant toute seule. Reçue à un "pré-concours" national !

    Puis vers 1 heure du matin, j'ai craqué. J'ai pleuré tout mon soûl. Certainement l'accumulation de fatigue, de nervosité, mais aussi et surtout, ma peur de l'inconnu. La peur de pas savoir faire, de ne pas y arriver. En viêt, il a le verbe "ganh", qui signifie porter, comme les porteuses d'eau qui balancent leurs paniers (je ne me rappelle plus le nom de l'objet ni en français ni en viêt), ce terme porte un acception de labeur, de dureté, de trimmer. Ganh, c'est le juste terme. J'ai pleuré en hoquetant. Et je me suis endormie.

    J'ai mis les enfants au courant un à un. Quelques amis m'ont demandé les résultats, j'ai répondu à certains, je suis restée vague avec d'autres. Ce soir, je voulais en fait l'annocner à la famille au complet, dont PN. Jer voulais me garder un peu de temps, pour réfléchir à tout ça et garder une longueur d'avance sur PN. Mais en même temps, il devait le savoir, car cela le concernait aussi. Il reste le père de mes enfants.

    Sauf, qu'en rentrant ce soir, vers 20 heures, j'ai disputé l'Aînée, qui venait de me parler avec arrogance. PN ricanait. L'Aînée lui dit : "c'est bon, ce n'est pas la peine de rigoler comme ça !". PN lui répond : "Ce n'est pas toi qui me fais rire, c'est l'autre-là !". Ca m'a énervée. je n'ai rien dit. Quelques minutes plus tard, PN, passant à côté de moi me dit :

    "Ta nièce, si elle mange comme elle est maquillée, on a intérêt à avoir le frigo plein !".

    Moi : "C'était tellement attendu ! Je savais que tu allais dire ça."

    Effectivement, ma nièce dînait et dormait chez nous. PN a l'habitude de dénigrer tout le monde et  de répéter toujours la même chose. J'avais songé auparavant à dire à ma nièce de se démaquiller avant, mais je me suis dit que nous n'avions surtout pas à nous comporter en prévision de ce que PN allait dire ou pas. Et que si quelquechose le gênait, c'était SON PROBLEME.

    J'ai contre-attaqué en demandant à PN comment sa maîtresse se maquillait, ironisant sur ses cheveux de Russe teints en noir. PN ne supporte que je parle d'elle. Il sort de la pièce et crie depuis l'autre côté : "Salope ! Poufiasse ! Pol Pot !". Je ne lâche pas le morceau, je l'appelle "Hitler" et lui demande de se taire. Je lui dis que dans ces conditions il était hors de question qu'il, mange avec nous. Il obéit.

    Du coup, je ne lui parlerai pas de ma réussite au concours ni du déménagement.

    PN cherche sa mère

    J'avais remarqué cela à plusieurs reprises. PN me harcèle moralement, mais les rares fois où je me rebelle et que je crie plus fort que lui, que je hurle plus fort que lui, que je deviens plus méchante que lui, alors il bat en retraite. Je l'ai vu littéralement se ratatiner. Comme un chien qui se couche en baissant sa queue et en couinant. Et qui a trouvé son maître. PN diminuait physiquement. Cela m'avait vraiment surprise.

    De temps en temps, je sors de mes gonds. Mais j'évite de le faire à cause des enfants. Parfois, ils disent que c'est moi la méchante. Il faudrait que je leur parle et que je leur explique. Je leur avais déjà dit une fois, que c'était le seul moyen pour que leur père arrête de crier et se calme. Il faudra, je pense, expliquer à nouveau.

    Je sais que PN adore sa mère en même temps qu'il lui en veut. Son frère L. m'avait rapporté une fois qu'enfant, PN avait des relations très difficiles avec leur mère qui pouvait être extrêmement dure. Je sais aussi que PN est terriblement jaloux de son frère L. - le chouchou d'après PN - et un peu de son frère D. Parfois, j'ai l'impresion que PN me prend pour sa mère. Il me déteste moi, pour ne pas la détester elle. Il fait un transfert. Car c'est impossible à un fils de détester sa mère. Ceci d'autant plus que je m'entendais très bien avec elle jusqu'à sa mort en 2000, l'année où PN a montré son vrai visage et de façon de plus en plus virulente. C'était pourtant une femme intelligente, sensible, prenant la vie avec recul. Elle était très gentille avec moi, elle m'estimait beaucoup, je l'estimais en retour. Je ne cerne pas bien le sentiment de PN face à cette très bonne relation belle-mère/belle-fille. Il en était flatté, mais il y avait autre chose aussi.

  • Le cycle de la violence

     

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    J'avais expliqué dans ma note précédente que je m'étais sentie comprise au sortir du RDV avec l'association d'aide aux vicitmes de violences conjugales. En effet, lorsque je racontais mon qutodien et le comportement de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), ainsi que ma difficulté à me sortir de cette situation, la travailleuse sociale a expliqué le cycle de la violence conjugale, en s'appuyant concrètement sur les anecdotes que je lui confiais.

    Parfois les gens ne me comprennent pas. Pas plus que moi-même d'ailleurs. Ils ne comprennent pas pourquoi je reste encore avec PN. J'étais consciente de la nécessité de m'extirper de ces chaînes, de cet attachement, de cet immobilisme. Mais je n'y arrivais pas !

    Maintenant je sais pourquoi. Lors du dépôt de la 2ème main courante, j'avais demandé au policier qui la rédigeait, s'il était sensibilsé à la violence morale. Il m'a répondu par l'affirmative et m'a expliqué le fameux cycle de la violence conjugale. Il connaissait bien les moyens par lesquels les personnes violentes harcelaient leurs victimes. Je fais un copier-coller d'une description trouvée sur le site de "SOS Femmes Accueil"

    La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps.

    Phase N°1 : Phase de tensions croissantes

    En effet, dans un contexte de violence conjugale, surviennent des périodes d'escalade de tension, débutant généralement par des agressions psychologiques : dénigrement de ce qu'est la femme, de ce qu'elle dit et fait. Par la suite, la violence verbale s'installe. Elle représente l'étape qui précède souvent l'agression physique.

    Durant toute la phase d'escalade, la femme va déployer des forces et prendre des mesures extraordinaires pour maintenir l'équilibre de la situation. Elle peut nier ce qu'elle ressent afin de tenter de maîtriser la peur et pour se donner l'impression qu'elle peut encore contrôler la situation, surtout si elle a déjà vécu plusieurs reprises de cycle de la violence.

    Phase N°2 : Phase d'explosion de la violence

    La phase d'explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent qui peut survenir à partir du moindre incident. En réalité, cette perte de contrôle est un moyen efficace pour terroriser l'autre. Cette phase est la plus courte et la fin de l'accès de violence semble liée à l'épuisement physique et émotionnel de l'agresseur ou de la victime (l'agresseur a le sentiment qu' "elle a compris").

    Durant cette période, la femme est terrorisée, peut tenter de se défendre ou chercher un endroit pour se mettre à l'abri. A la suite de cet épisode violent, en état de choc, elle sera parfois amenée à consulter un médecin pour des atteintes physiques plus ou moins graves. Même à défaut de blessures corporelles, elle pourra ressentir des malaises diffus en réaction à cette agression.

    Souvent, c'est durant cet état de choc que la femme peut commencer à parler de sa situation à un proche ou à un professionnel (médecin, travailleur social).

    Phase N°3 : Phase de déresponsabilisation

    La troisième phase est la déresponsabilisation. L'agresseur se déresponsabilise de son acte de violence en culpabilisant sa victime et en la rendant responsable. Une personne victime de violences finit par croire qu'elle est la cause de ce qui se passe, voire même qu'elle a mérité cette agression. Dans cette phase, la honte et la culpabilité cohabitent.

    Après cette crise, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa partenaire, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer.

       
       

    Phase N°4 : Phase de lune de miel

    Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il changera, qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses attentes, si elle parvient à l'aider et à le soutenir. Le couple va entamer alors une période dite de "lune de miel" : la femme redécouvre un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à rester ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa pensée les scènes horribles qu'elle a vécues.

    Mais, plus le cycle se répète, plus est forte l'emprise de la violence sur la victime et plus s'amenuisent les périodes de "lune de miel". La femme peut alors être exposée quotidiennement au mépris, au contrôle, aux agressions, vivant dans la peur, l'insécurité, s'ajustant aux besoins du conjoint, se centrant sur ses humeurs. La femme se percevra elle-même comme incompétente dans sa vie de couple et ailleurs, elle se sentira responsable de la violence du conjoint. Dévalorisée, elle se sentira incapable de s'en sortir ou d'améliorer sa situation.

    Durant cette phase, il s'agissait dans mon cas d'accalmie. Lune de miel est un bien grand mot. Ca me fait mal de l'écrire mais PN n'a jamais eu véritablement d'amour pour moi. J'y reviendrai un jour dans une autre note. Depuis 18 que nous vivons ensemble, je peux affirmer que je n'ai jamais reçu d'excuses, ni de cadeaux, ni de gestes tendres. En fait, PN ne criait plus et cela ne durait pas très longtemps. En fait, plus être plus précis, il criait un peu moins et un peu moins souvent.

    Apparté sur PN et les cadeaux

    Depuis 18 ans que nous vivons ensemble, je peux énumérer les cadeaux que PN m'a fait. Un lecteur CD pour mon anniversaire à notre rencontre en 1993, puis une montre l'année suivante. C'était l'époque où je ne connaissais pas encore son vrai visage (c'était la phase de séduction). Puis plus rien. PN disait simplement que les cadeaux, ça n'était pas son truc, que cela ne servait à rien, que c'était de la foutaise, que ses parents ne lui en faisaient jamais non plus. En 2000, après la naissance des jumeaux, PN m'a offert un parfum. Depuis 2000, j'ai reçu un autre parfum et un GPS, puis pour mes trentre et quelques années, une invitation dans un restaurant marocain avec les enfants. Voila pour les 18 ans de vie commune. Je lui ai arraché une unique fois des fleurs pour la Saint-Valentin, c'était nul, j'avais râlé, j'ai eu 3 roses colorées artificiellement. Cela fait en tout 0,3 cadeau par an, ou encore 1 cadeau tous les 3 ans. Ca fait mesquin d'énumérer cela, mais c'est vrai que par rapport à d'autres, je ne recevais pas grand chose, j'ai dû me faire une raison.

     

    Bref, je me rends compte que ce cycle est vraiment pernicieux. Encore aujourd'hui, je me fais encore avoir. Exemple de ce jour : PN ne me parle plus depuis quelques jours, quand je lui parle (vraiment par grande nécessité) il me répond "Gna gna gna gna gna". S'ensuit quelques insultes : Pol Pot, goret, "qu'est-ce que t'es bête ma pauv' fille". Rien de nouveau, une journée habituelle. Puis j'informe PN que je vais manger chez ma mère. En fait, PN le sait car je le dis à ma fille. PN me propose de prendre sa voiture de fonction car ainsi je ne gaspille pas d'essence avec la mienne. PN se montre grand seigneur. Je ne refuse pas. Je ne m'explique pas les raisons de cette bonté subite. la "lune de miel" ne dure pas longtemps puisque quelques heures plus tard, PN m'envoie un texto me posant une question, à laquelle je réponds, et à quoi PN me textotte que "mon niveau d'orthographe se rapproche de celui de" notre fils (celui-ci nous ayant écrit récemment de sa classe de mer, avec pleins de fautes). Je ne réponds pas à cette attaque. La bave du crapaud ne m'atteint pas ! (Pour être honnête, ce m'a un peu fait chier).

     

     

     

  • "Tu n'es rien" - "Je te hais"

    "Tu n'es rien"

    C'est ce qu'exprime PN (mon mari appelé Pervers Narcissique") dans son comportement vis-à-vis de moi.

    Vendredi 10/06/11

    Les jumeaux partent en classe de mer et nous avons RDV à 6h30 du matin à côté du stade. Les dernières fois où les enfants sont partis en colonie de vacances, PN ne prenait jamais la peine de se lever et les accompagner (voire leur dire aurevoir). Ce matin il avait mis son réveil à 5h30. Il y aura tous les parents d'élèves, des copains, j'imagine que PN veut montrer à la société sa présence, son implication dans l'éducation de ses enfants. Nous chargeons les valises et partons ensemble au point de RDV avec la voiture de PN.

    Lorsque les cars sont partis, je suis encore en train de saluer quelques parents d'élèves et amis de ma connaissance. Je vois PN s'éloigner vers la voiture. Je sens déjà venir le "coup de pute". PN se retourne et me fait signe de la main qu'il s'en va et que je dois rentrer à pieds (il fait un piéton avec ses doigts). Il est lion loin, je ne peux rien dire, pas réagir. En même temps, je m'y attendais déjà tellement !!! C'était tellement prévisible !!! PN est accompagné de son copain JP avec qui il court le week-end. Il plante sa femme qui doit rentrer à pieds et ramène son copain en voiture !!!! Je crois rêver ! Je les rattrape doucement mais sûrement. Arrivée au niveau de la voiture, PN est en train de manoeuvrer, JP assis côté passager. Je les regarde tous les deux et lève mon pouce, signifiant "Bravo, super !".

    Le copain, tout penaud, s'extrait de la voiture. Je lui dis de ne pas bouger et monte à l'arrière. PN exprime une excuse bidon et qui ne tient pas la route : "je voulais juste aller chercher mon téléphone à la maison et t'étais occupée à bavarder..." Arrivés à la maison, le copain restant dans la voiture, PN me reproche de me montrer féroce et d 'être idiote ! Je ne dis rien.

    Dans la journée, PN a choisi l'attaque en m'envoyant un SMS disant que j'étais ridicule, "d'un ridicule que le monde entier t'envie et dont je te savais capable". PN, en comportement de Pervers narcissique, extrapole => "le monde entier" et affirme une prétendue vérité =>"je te savais capable". Je demande en retour à PN ce que la femme de JP aurait dit s'il avait fait la même chose. On connaît tous les deux la réponse, JP aurait dormi dehors ! J'ajoute que PN est absolument misogyne. Pour lui, la quasi-totalité de nos amis masculins sont tenus par le bout de la queue par leurs caporales de femmes, en particulier JP. PN ne peut pas comprendre que certains aiment ou respectent leurs femmes, tout simplement...

     

    "Je te hais"

     Samedi 11/06/11

    Le vendredi soir et la journée de samedi, PN me gratifie comme d'habitude de ses insultes. Pourtant, comme les jumeaux ne sont plus là et que l'aînée est souvent chez sa copine L., je m'arrange pour être le moins possible à la maison. Actuellement, le plaisir de PN c'est de me traiter de Capo ou de Pol Pot. PN me cherche alors que je ne communique PLUS DU TOUT avec lui. A la télé, on parle du salaire des ministres, PN lance "c'est pas comme le salaire de Céc Lola". Il essaie de me hameçonner sur tous les sujets. Sauf que je ne réponds pas. Ses attaques glissent sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard (une expression de chez moi).

    Le samedi matin, je m'affaire en ville pendant que mon aînée et sa copine font la grasse matinée à la maison. A midi, des livreurs apportent notre nouveau lave-vaisselle. L'un d'eux demande qu'on coupe l'eau. PN me dit d'aller le faire. Je me marre intérieurement car PN ne sait pas où cela se trouve depuis 10 ans qu'on habite cette maison ! Je lui réponds que je suis trop petite. "T'as qu'à prendre une chaise ou un escabeau !" Je lui réponds que ce n'est pas pratique. Le livreur assiste à notre joute, j'en suis désolée. Il dit : "bon ben, laissez, j'y vais." Vexé ou acculé, PN daigne enfin se diriger vers le garage. Mais ensuite il a fallu couper l'eau au niveau du compteur à l'extérieur, dans la fosse. Je dis à PN d'aller voir le livreur au niveau du compteur sans lui préciser. PN était obligé d'y descendre, puis une deuxième fois pour remettre l'eau. C'était la première fois qu'il faisait ça. Il aurait été capable de me demander d'y descendre, goujat qu'il est !

    Vers 17h, je vais traîner au centre commercial au rayon médiathèque. Je prends mon temps. J'y rencontre des connaissances avec qui je discute longuement. Ce soir, mon aînée dort chez sa copine. Elle m'envoie un SMS disant qu'elle craint de me laisser seule avec "l'autre". Je la rassure que cela va bien se passer. Quelques instants plus tard, je reçois un SMS de PN. Je ne sais pas ce qui lui traverse l'esprit, une rumination, une conversation avec quelqu'un, l'alcool ? Il me hait. Il me cherche sans arrêt.

    Il m'écrit : "Tu dors chez ta mère ? Très bonne initiative ... Restes-y"

    Moi : "Je bois un coup. (ce n'est pas vrai) Arrête de me contacter. Je te manque ?"

    PN : "Enormément !!! Vas-y, bois, Pol Pot"

    PN : "Suis-je bête !!! Tu es invitée avec tapis rouge chez JP et sa femme. Evidemment !!!"

    J'avoue que je ne comprends pas les liens de ses phrases. En tout cas, je commence à flipper et décide de ne pas dormir chez moi, assurément ! Je téléphone à ma mère, fais quelques courses et arrive vers 21h pour dîner chez elle. Je dors chez ma mère. On discute. Elle est atterrée. Je pense qu'il peut continuer à me menacer d'appeler ma mère pour lui dire des saloperies, elle ne craint plus rien, elle sait qu'il est FOU.

    Quelle normalité ?

    J'ai passé une bonne soirée en compagnie de ma mère et de mon cousin. Le lendemain, apprenant cela, ma soeur m'invîte à dormir chez elle avec ma grande. Dimanche, vers 18h, je rentre juste 15mn à la maison pour prendre mes affaires de nuit et de toilette. Comme PN ne me parle pas, moi non plus, je claque la porte sans lui dire où je vais, il ne se demande pas non plus où est sa fille. Ma fille et moi passons une excellente soirée en compagnie de ma soeur, son mari et leurs 3 enfants.

    Cela fait 48 heures que je suis hors de ma maison, avec des gens autres que PN. (Je ne parle pas de mon travail, qui est assez stressant et épuisant, bien que très intéressant) Et bien, je suis reposée. Détendue. Légère. Je  ne ressens plus ce stress constant, ces douleurs au dos et aux cervicales. Cette peur inavouée, me demandant tout le temps à quel moment PN va me tomber dessus. Cette épée de Damoclès au dessus de ma tête. J'ai eu des conversations calmes, bienveillantes et joyeuses. Je parlais sans me surveiller. Sans avoir à trier mes paroles à travers le filtre que m'imposait PN. Autour de moi, confiance, respect, complicité des uns envers les autres.

    Evidemment cela me ramenait à la notion de normalité que j'évoquais avec Candide. Toute petite, j'ai vécu une ambiance cauchemardesque avec ma grand-mère ; "adulescente" j'ai vécu dans une atmosphère calme et sympathique avec mon père et ma mère (à nouveau réunis). Alors je pense aussi à mes enfants qui n'ont connu depuis leur naissance que les cris, les disputes et les insultes de leur père à leur mère.

    Je conviens que PN me reproche de le dénigrer devant les enfants, mais PN s'est toujours mal comporté vis-à-vis de moi, il se comporte en copain des enfants à table, leur racontant n'importe quoi à table au lieu de leur transmettre des valeurs. Il ne sais pas faire grand-chose de ses mains, je me tape tous les travaux durs de la maison (papier peint, ponçages des volets et de la véranda, peintures intérieure et extérieure, montage de TOUS les meubles de la maison, jardinage, tonte, taille des haies, etc) et cela m'exaspère ! parce que tout ça, c'est en plus des courses, du ménage, de la cuisine tous les jours ... Pendant ce temps, PN regarde la TV, surfe sur Internet, lit le journal. Bon Ok, PN passe l'aspirateur et repasse ses chemises, je ne peux pas lui enlever ça. PN adore passer l'aspirateur, il le fait à 7 heures du matin avant de partir travailler et aussi en costume tout de suite en rentrant du boulot !!!

    Bref, il faut que je me bouge pour les enfants. Oui, c'est sûr, quand ils seront grands, il s'allongeront sur le divan d'un psy. Et j'espère bien qu'ils parviendront à se reconstruire comme moi, j'ai eu la chance de le faire. Une phrase de l'assistante sociale m'avait émue et tiré des larmes : la maison devrait être un foyer chaleureux, un cocon bienveillant, dans lequel on se réfugie le soir après une journée de travail, auprès des personnes qu'on aime et qui nous aiment. Ces dernières 48 heures m'ont donné envie de vivre dans une maison, dans le calme et la bienveillance. J'imagine des repas avec les enfants où nous parlerions doucement de la journée passée, où je pourrais leur transmettre des valeurs, leur parler d'avenir, d'éducation, de projets. Cela me tient à coeur de poser les fondations qui feront de mes enfants des êtres équilibrés et capables d'être heureux. Et si possible, j'ai aussi envie d'un homme dans cette maison, qui soit GENTIL. C'est possible ? Ca existe un homme gentil ?

    Ce à quoi j'aspire, est-ce que c'est le monde des Bisounours ?

  • Contact avec l'assistante sociale / PN et le sexe

    Hier je suis allée voir l'assistante sociale de mon boulot, elle reçoit sans rendez-vous jeudi prochain.

    Aujourd'hui, mardi 07/06/11, j'ai pris une journée pour réviser, car demain très tôt, je passe mon 2è oral d'admission pour le concours. Je suis à la maison.

    Ce matin, l'avocate m'a rappelée, j'ai exposé brièvement mon cas, on a RDV le samedi 25/06/11 à 11h30. J'ai voulu reculer avant de fixer ce RDV. Comme quoi j'hésite encore beaucoup. Je serais bien capable de l'annuler au dernier moment....

    J'ai appelé aussi le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), qui m'a aiguillée vers le bureau des assistantes sociales. Je viens de raccrocher d'avec l'assistante sociale. Pendant que je parlais, mon bras gauche et ma jambe gauche tremblaient avec force !!! Les mouvements avaient une oscillation d'au moins 5 cm ! (la machine se met en branle, mais ce sont mes membres qui tremblent). Emotion.

    Pourquoi j'agis ?

    1. Avant-hier, je répondais à un SMS anodin de mon ami A., celui qui me soutient. Bien que n'ayant que parlé du temps et des loisirs en ce week-end de l'Ascension, A. a perçu que je n'avais pas le moral. Comment sait-il ? C'est ensuite que j'avais chialé dans la voiture. Je me rends compte que je ne vais pas bien, je crois que ma santé morale et physique sont en jeu.
    2. Hier, au travail, j'ai dit bonjour à mon chef qui revenait d'une semaine de vacances. Il me connaît bien et il est au courant de ma situation. Comme à tous mes collègues, je lance un bonjour en souriant et ne parle que de travail. Mon chef me demande si je vais bien car il ressent une sorte de tension. Comment peut-il savoir ? Je souris, je suis dynamique et je parle boulot, je n'ai rien dit d'autre ?!? Il me dit que ce sont mes yeux qui sont tristes.
    3. PN me harcèle sans arrêt. Mais la nouveauté vient du fait que ce week-end, il n'a pas cessé de parler de sexe. Devant les enfants. Aux enfants. Ca, c'est inacceptable.

     

    PN et le sexe

    • A la jumelle, 10 ans, il avait déjà demandé il y a quelques mois, à table, sans aucun rapport avec la conversation, si elle savait ce qu'était une érection.
    • Au jumeau 10 ans, il fait des allusions depuis plusieurs mois qu'il est homosexuel. "Tu as mal au trou du cul ce soir ?" "Ca se passe bien les douches après le foot ? Vous vous regardez la quéquette ? Vous vous la comparez ? Est-ce qu'un tel en a une grosse ?" "Tu t'es fait pelotter par les joueurs des Bleus ?" "Il va être dans le journal Têtu quand il sera grand".
    • A l'aînée, 13 ans, il avait récemment fait remarquer qu'il avait une érection (c'était son paquet de cigarette dans la poche de short).
    • Puis, dimanche PN avait donc passé l'après-midi à jardiner chez IR et son mari (alors qu'il y a tant de jardinage à faire à la maison !!!). Il rentre avec du noir sous les ongles. Il nous montre ses mains, à moi et aux enfants et déclare :"J'ai les doigts noirs car j'ai défloré IG. J'ai trifouillé sa chatte et c'est du sang noir. C'est bizarre parce qu'elle est ménopausée." Les enfants rigolent. Je ne sais même pas s'ils comprennent. C'est plus que malsain. Je lui demande d'arrêter tout de suite ces propos salaces. Il répète de plus belle et en rajoute.

    Puis, 5 minutes après, PN parle à l'aînée de son petit copain et de ses copains en général.

    Il lui demande : "Ca te fait quoi quand tu vois un garçon ? Hein, ça te fait quoi ? Ca t'excite ? Hein ? Quand tu vois ton petit copain ?"

    Ma fille rigole : "Bah non. Ca ne me fait rien !"

    PN : "Bah, si ! Dis-le, allez, dis-le ! Ca te fait quoi, hein ?"

    Ma fille : "Mais, rien. Je souris, je suis contente, c'est tout."

    PN : "Mais non, ça te fait pas que ça ! Allez, raconte, quoi !"

    Ma fille : - "C'est bon, papa ! Arrête, je vois bien où tu veux en venir. Je ne suis pas bête"

    Quand je lui demande d'arrêter, il dit aux enfants que je suis une coincée, une frigide, qu'avec lui au moins on peut rigoler.

     

    L'assistante sociale me demande quelles solutions je souhaite mettre en oeuvre, si je souhaite qu'elles interviennent maintenant et demandent à rencontrer PN. Je ne sais pas. Pas maintenant. Il y aura à coup sûr des REPRESAILLES. Je ne suis pas certaine de tenir le coup. Je lui demande d'attendre mon feu vert, car je suis en train de prendre contact avec un avocat. Elle me conseille de prendre un RDV avec l'association Du Côté des Femmes, afin d'avoir une aide psychologique et des conseils juridiques (gratuits, car l'avocate demande 100€ hors taxes pour une heure d'entretien.)

     

    Avec tout cela, ma journée qui devait être consacrée à mes révisions est bien entamée. Pff, j'en ai marre. En plus, une camarade de cours m'a dit que les 6 membres du jury étaient des "killers", et qu'elle avait passé une demi-heure de torture.

    Anecdote

    J'ai passé il y a 3 semaine un oral blanc de préparation. Au débriefing, le jury, composé de 2 directeurs d'hôpitaux m'a dit que j'encaissais bien et que je ne me laissais pas déstabiliser ! (sic!) Ils ne savaient pas que je bénéficiais d'un entraînement intensif depuis 10 ans !!!!!!!!!!

  • Etre déprimé et devoir sourire

    Avec PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), c'est comme ça : être déprimé et devoir le cacher. Pourquoi ? Et bien parce que PN se frottera les mains de réussir à me mettre dans cet état-là et se réjouira ouvertement. Ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs.

    dépression.jpg

    Cela fait des jours et des jours qu'il me harcèle, me dénigre, m'insulte, me menace, me demande de lui donner de l'argent et tout de suite ! (ex : il veut poursuivre l'abonnement au journal Le Monde, que j'avais initié, il m'ordonne de payer en disant que j'ai "intérêt à le faire".) C'est vrai que je déprime. Malgré mon estime de soi, mes connaissances sur la sagesse bouddhique disant que lorsque quelqu'un médit de moi, sa médisance lui appartient, c'est SON problème. En gros "la bave du crapaud ne m'atteindra pas".

    Mais son harcèlement est tellement fort, condensé et puissant que je dois être atteinte. J'ai du mal à sourire à la maison, je suis tout le temps fatiguée, je dors tout le temps. Du coup je suis moins avec les enfants, je m'occupe moins d'eux. Je ne veux pas qu'ils aient l'impression que je les abandonne. A table, je me force à rester alors que je ne veux même pas manger en présence de PN ! D'habitude, après manger je m'enferme dans ma chambre, parfois les enfants viennent me dire bonne nuit, parfois non. Je n'ai même pas le courage ou la force de monter leur dire bonsoir. Les week-end (PN est à la maison), quand je me lève, je n'attends que le soir pour pouvoir dormir enfin et ne plus penser à tout cela. Mais ce soir, je reste dans le salon, j'imprime ma présence. Je suis en train de rédiger ma note assie à table face à PN qui est dans le canapé.

    Cela fait 2 ou 3 fois que PN a remarqué que je n'étais pas en forme. Hier soir, il m'a regardé bien dans les yeux et m'a dit : "- T'as pas la pêche ces derniers temps, tu fais une dépression ? Hé hé hé !" Et il sourit.

    Ce soir, devant le déluge de conneries racontées aux enfants, alors que je me taisais, il m'a dit : "Pourquoi tu ne parles pas ? On rigole, nous ! Allez, participe ! Sois active !"

    Donc, PN m'enfonce dans la dépression mais je ne dois surtout pas le lui montrer, au risque de lui donner encore plus de force.

     

    vampire_s.jpgJe me rends compte chaque jour un peu plus que je partage ma vie avec un MALADE MENTAL. Le fonctionnement du pervers narcissique est très bien décrit sur les différents sites. c'est un personnage qui est vide, un cocon totalement vide, qui va chercher une victime, en général pleine de vie, optimiste et enthousiaste et son objectif final, sa survie, c'est de sucer la substantifique moëlle de sa victime, sa joie de vivre, en la cassant insidieusement, de plus en plus souvent et enfin ouvertement, une fois l'emprise bien installée. Il gagnera lorsque cette dernière sera en dépression et fera une tentative de suicide. Alors, il ira chercher une autre victime bien joviale.

    Mais je ne m'imaginais pas à quel point cela pouvait être vrai.

    Quand on lit cela, on n'y croit pas. Honnêtement, quelqu'un qui n'a pas vécu cete situation, prend cela pour des balivernes. On n'est pas chez les vampires quand même, n'importe quoi ! Même moi qui étais consciente d'être avec un pervers narcissique, je me disais que c'était exagéré. De fait, je n'en étais qu'aux premiers stades du harcèlement moral, le stade de "une claque, une caresse", le stade où je ne savais pas très bien où j'en étais, où j'avais encore l'espoir qu'il changerait un jour (eh oui ! Je le croyais, puisqu'il y avait des moments d'accalmie). Aujourd'hui, je vis un cauchemar. Et c'est peu de le dire. Je raconte les faits pour ne pas oublier justement ce qu'il me fait subir. Je me rends compte qu'au début de ce blog, je ne relatais pas trop les faits. C'est dommage car justement, je les oublie peu à peu. Je me rends compte aussi que je finis par raconter toujours la même chose, les mêmes insultes, le même menaces, les même cris. Pour que ce soit efficace et illustratif, il faudrait que j'enregistre ou que je filme une soirée passée à table. C'en est EDIFIANT !!! PN s'adresse à mes enfants en disant de moi : "Elle, elle-là, l'autre-là, le goret, Capo (le caporal, celui qui exécute les ordres, car lui, c'est l'officier qui donne des ordres - si, si, il affirme cela !!!) , la grognasse, etc". Il glisse ces mots tout en faisant rire les enfants à table, en leur racontant des histoires drôles. Du coup les enfants n'y voient que du feu, c'est subliminal, ils ne relèvent même pas, n'essayent même pas de me défendre car ils sont en train de rigoler avec leur père.  Cela me fait penser à un clip sur les violences conjugales transmises aux enfants.

    Cela me fait très peur aussi, car PN commence à les détruire à leur tour, tout en tentant de m'atteindre à travers eux.

    Ces moments à table sont très très pénibles pour moi ; évidemment, je sais bien que cela a un rapport avec mon histoire personnelle, où ma grand-mère passait des heures à hurler de façon hystérique et à dénigrer mon grand-père. Cela vient encore de se passer, finalement TOUS les repas sont désormais comme ça. Je mange à toute vitesse, je ne savoure même pas ce que je prépare, d'ailleurs je n'aime plus faire à manger, puis je m'enfuis, je quitte la table, laissant les enfants manger dans une AMBIANCE SURREALISTE.

  • "Grosse vache"

    PN est dans un état d'excitation et d'hyperactivité verbale

    En société, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) montre un visage charmant, très sociable et s'intéressant à son interlocuteur. On sait que les gens aiment que l'on parle d'eux, de leurs origines et de leurs violons d'Ingres. PN est parfait pour cela. Je ne peux pas le lui retirer, il est assez cultivé, il lit et s'informe beaucoup, d'ailleurs il passe son temps à consulter des noms de personalités, des villes, ou des termes sur Wikipédia. Il a une très bonne mémoire. Il fait très bonne impression. D'un côté il manie le charme avec une sorte de timidité et de l'autre il impressionne souvent ses interlocuteurs avec ses connaissances encyclopédiques. Ca, c'est la façade. (Ce comportement correspond à la caractéristique N°17 décrite par Isabelle NAZARE-AGA. N°17.Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité)

    Dans l'intimité, et notamment actuellement, c'est une toute autre personne. Il manie la HAINE et les INJURES, surtout en dessous de la ceinture. Cela se passe en famille en présence des enfants. Il y a 5 minutes, comme tous les dimanche soir, les enfants me montraient leur carnet de liaison et nous étions en train de parler de leur prochain séjour en classe transplantée. Les professeurs avaient établi une liste téléphonique des parents à appeler pour prévenir de l'arrivée des enfants. L'année dernière, nous devions téléphoner à une maman d'élève qui était assez désagréable. Nous découvrons encore son nom dans la liste cette année. Tout d'un coup, PN hurle - oui, il HURLE ! - "Grosse vache ! Si le la vois, je lui fous mon poing dans la gueule ! Encore un petit roquet qui veut faire la loi, un caporal ! La salope ! Putain, les petites grosses, je les baffe, moi !" Il va sans dire, qu' étant petite et un peu ronde et que les qualificatifs de "roquet" et "capo" sont ceux désormais utilisés par PN pour me parler, j'aurais pu me sentir concernée.

    Malheureusement pour PN, après être passée par différentes phases face à ses attaques insidieuses et désormais frontales, (phase de malaise, incompréhension, tristesse, perte d'estime de soi, dépression, prise de conscience et enfin ré-affirmation de l'estime de soi avec en parallèle négation de l'égo), je ne suis plus touchée par ses insultes. Donc, dommage pour PN, mais ça fait plouf !

     

    A table

    adolf-hitler.jpgj'ai eu droit à tout en terme de violence verbale. Pendant que je prépare le repas, puis à table PN présente une logorhée incroyable et une hyperexcitation. C'est en cela que je pensais à un moment qu'il pouvait être bi-polaire. En général, il parle dans tous les sens, fait rigoler les enfants, leur raconte de blagues de n'importe quoi, les excite, les énerve ; du coup les enfants rigolent, s'agitent. Moi, je vis ce moment de façon hypertendue, mais les enfants ne le savent pas, c'est comme le vent qui se lève et les feuilles qui s'agitent avant la tempête. Puis, soudain PN s'énerve, il ne supporte plus l'agitation à table (qu'il a lui-même créée) et il se met à disputer les enfants, leur crie dessus et les fait pleurer. Ces derniers n'ont rien compris et rien vu venir. Ce scénario se répète très souvent.

    Ce soir, on a eu droit à : "Hé, A. (notre fille aînée), regarde ! J'ai une érection !"

    Choquée, je lève regarde en sa direction. Son paquet de cigarette dans la poche de son short, lui donne une certaine forme. Ma fille rigole. Je les arrête aussi sec, disant qu'un père ne devait pas s'adresser à sa fille comme ça et que cela s'apparentait à de l'inceste verbal. Il balaie ma remarque du revers de la main, me reprochant mon manque d'humour. Ma fille me dit que cela ne la choquait pas car les élèves de 4ème avaient déjà abordé la reproduction en classe. Je lui dis alors de demander à son professeur principal ou au CPE de son collège, ce qu'ils en penseraient et si cela relevait de l'humour entre un père et sa fille. PN a arrêté et est passé à autre chose.

    Avant le repas, sans les enfants, il y a eu un échange entre lui et moi assez corsé où je me suis vue reprocher d'être bête, d'être conne, de ne pas avoir de conversation, etc. Je lui ai répondu à chaque fois du tac-au-tac, car je ne voulais pas me laisser faire. Je lui demandai de grandir un peu et d'arrêter son attitude puérile de passage à tabac comme à l'école maternelle. Je l'interrogeai :

    Moi : "POURQUOI TANT DE HAINE ? Tu n'as pas mieux à faire dans ta vie ? Passe donc à autre chose !"

    PN : "Tu devrais le savoir ! qu'est-ce que t'as fait ? Et comment tu étais toutes ces années ?"

    (Culpabilisation et retournement de situation). La veille je lui avais déjà posé la même question, ce à quoi il me répond : "Durant la semaine, je suis occupé tandis que le week-end, j'ai tout le loisir de penser à toi et de te faire payer !"

    Et re-belote, passage en revue des connaissances et du voisinage, avec la même constatation :"Tous des mecs tenus par leurs bonnes femmes par le bout de la queue !"  PN est misogyne. C'est flagrant.

     

    Il veut me conduire à la dépression

    Cela a été du pilonage systématique toute la journée en fait. Il ne m'a pas laissée de répit. Dès ce matin, dispute. je reste calme mais lui tiens tête. A un moment, je lui lance que son attitude est ... déprimante. Je ne trouvais pas de mot tellement j'étais affligée , c'est ça, jaurais du dire que son attitude était "affligeante". Il me reprend sur moin mot :"Ah ? Ca te déprime ce que de te dis ? Eh bien j'en suis fort satisfait. Je ne demande que ça."

    Je vois que la violence est permanente. Je ne vais plus supporter longtemps. Pourquoi je suis dans ce merdier ? Mais ce que je redoute désormais, c'est ce comportement bizarre avec les enfants. D'abord, ils assistent à de la violence et de la brutalité entre leurs parents, je crains qu'ils ne soient déroutés par les sautes d'humeurs (pour ne pas dire bi-polarité) de leur père, qui passe des injures sur leur mère à des plaisanteries avec eux. Je crois qu'il est en train de les manipuler et les mettre dans sa poche. Et je n'y pourrai rien...

     

    Sinon aujourdh'ui, j'ai aussi eu droit à :

    -"Hé, Gros cul (en vietnamien, "dit bu", ça sonne mieux, c'est de l'humour), tu pourras prendre des places au Parc Asterix ?"

    -Je lui demande s'il peut relever l'étendoir à linge qui est tombé, il me répond d'un NON net et sec. Il fait cela de plus en plus souvent.

  • Samedi, jour des cris

    Depuis des années, je dis cette phrase le samedi matin. En effet, cela fait un certain nombre d'années, que PN, après son petit-déjeûner, se met à crier. Il crie sur moi, car il affirme que la maison est sale, que je ne fais pas le ménage, que c'est le bordel. Il crie sur les enfants, car pour lui leurs chambres sont en désordre. Il faut ranger, nettoyer, balayer, aspirer, laver, frotter. Au moins 52 fois par an, PN n'était pas content. Moi, je ne trouvais pas la maison particulièrement sale, je faisais ce qu'il fallait de ménage. Mais j'avoue que pour moi les priorités dans la vie sont autres que de briquer ma maison. De toutes façons, il ne me donnait plus envie de nettoyer quoi que ce soit. Je faisais le minimum syndical.

    A l'époque, il ne faisait pas de jogging, comme maintenant. Il fallait supporter ses humeurs. Puis l'après-midi, ça passait. En général, j'en profitais pour sortir dès le matin faire les grosses courses : il fallait remplir le caddie, y avait du monde, ça me prenait 3 bonnes heures. 3 heures de tranquillité. Ce qui me chagrinait, c'était que les enfants qui restaient à la maison en bavaient. Le dimanche, PN ne criait pas trop. Ca lui arrivait de râler pour un truc qui n'était pas rangé. Il m'arrivait souvent de ressortir l'après-midi avec les enfants au parc, pour ne plus l'entendre. Combien d'après-midi de parcs j'ai fait, alors que nous avons un jardin et que j'avais pleins de choses à faire à la maison !

    crier.jpg

    La continuité dans le changement

    Ca fait plusieurs mois, presque un an que PN ne crie plus le samedi matin. J'en cherche la raison. J'ai repris le travail et ne suis pas plus disponible que lui pour faire le ménage. Et puis, on a fréquenté un couple d'amis de façon assez rapprochée, et dont l'ordre dans la maison n'était pas un souci et qui étaient forts sympathiques. Peut-être que ceci relativisant cela, et comme nous étions occupés socialement, PN ne criait plus. Il était devenu moins regardant sur le ménage et l'ordre.

    Mais les reproches ne cessent pas pour autant. A chaque fois que je nettoye les vitres (une tâche que j'aime bien accomplir), PN critique la propreté des carreaux : "C'est ni fait ni à faire !", et reprend les vitres quelques jours après. Quand je lave le carrelage, PN critique ma méthode qui était "ni fait ni à faire" et prétend qu'il va re-lessiver le sol, ce qu'il ne faisait pas du tout ! Quand je ramène les courses du supermarché, il critique mes achats, les marques que je prends. En ce moment il fait une fixation sur le pain de mie d'Intermarché, il ne faut pas en acheter d'autres. Si je fais des courses dans une autre enseigne, il faudrait que je m'arrête quand même à Intermarché ?!? Il faut préciser que Môsieur PN connaît le directeur d'Intermarché, et même qu'il tutoie le boucher d'Intermarché. La belle affaire !

    PN me harcèle moins avec le ménage. Depuis l'histoire avec sa maîtresse, il a hurlé quotidiennement (voir les notes de novembre 2010 à mars 2011), me menaçant, me maudissant et m'injuriant. Puis il s'est contenu en prétendant ne plus m'adresser la parole, cela a duré une poignée de semaines. Depuis disons un mois, depuis début mai, les cris ont recommencé le samedi soir et/ou le dimanche soir. Le responsable ou plutôt le déclencheur, c'est l'alcool ! L'alcool qui exacerbe les comportements et les émotions. Pendant que j'étais partie au Caraïbes, PN avait vidé toutes les bouteilles d'apéritifs et de digestifs de la maison.

    Le fait qu'il se sente malheureux, vide, perdu et qu'il noie cela dans l'alcool, je peux le comprendre. Mais le constat est que j'en subis les dommages collatéraux. Et c'est peu de le dire !!! Comment faire pour qu'il ne boive plus ? Il ne boira pas moins, car il ne sait pas s'arrêter. Moi qui apprécie avec modération un bon vin rouge avec le fromage, un vin blanc avec les crustacés, une bière bien fraîche avec du saucisson, j'ai pris le parti de renoncer à tout cela et n'achète plus une seule bouteille d'alcool. Bien sûr PN prend le relais en faisant les courses lui-même ! Je vous laisse deviner où...

  • La mitraillette - suite

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    Voila, je viens de finir de dîner. C'était rapide. Et pour cause. Tourbillon de paroles dans tous les sens, de reproches, de cris. Les jumeaux n'ont plus supporté et ont pris leur assiette pour aller manger dans le salon (la grande est chez sa copine), je le leur ai permis et suis allée les rejoindre.

    Mon coeur bat la chamade. PN me rejoint dans le salon. Me crie dans les oreilles qu'il "m'aura à l'usure." Zut, je n'ai pas pu enregistrer cela. Il me souhaite de "rater l'oral de mon concours, de me vautrer, sinon il fallait que je bachote, de devoir prendre un emprunt conséquent pour pouvoir garder la maison." "Que j'en baverai, que je crèverai la dalle..." Je lui réponds qu'il est vraiment malade. Je vais alors vérifier dans la poubelle combien de bières il a bu avant le vin pour être dans cet état là. Effectivement, il a bu 4 canettes de 33 cl, soit 1,2 l. Il me répond que cela s'est fait au long de la journée et qu'il n'est pas ivre. Il repart dans la cuisine et tout d'un coup, il revient pour me parler de ma collègue d'il y a 13 ans et dont il a discuté avec sa chef. Je ne l'écoute pas et lui demande d'arrêter de s'adresser à moi. Il me rétorque qu'il voulait juste me parler de ma collègue, me demande pourquoi je suis sur la défensive !!! Je lui dis qu'il est agressif, ce dont il se défend et affirme qu'il me parle juste de ma collègue et qu'il en a le droit... Puis il me parle du football, dont je n'ai rien à faire. L'alcool lui massacre vraiment le cerveau !

    Je m'enfuis dans ma chambre. Il me suit pour me dire encore une ou deux vacheries. Et 2 mn après, pendant que j'écris cette note, sur le clic-clac, il ouvre brusquement la porte pour me demander si je voulais qu'il m'apporte un yaourt bio. Il est véritablement dans un état de FOLIE PURE !!!

    Avant cela, dans la cuisine, alors qu'il me demandait si je savais quelle était la valeur d'une main courante, et comme je ne lui répondais pas, il m'a tapé fortement le ventre du plat de la main, pour me signifier que j'avais du ventre. Je lui ai demandé de ne pas me toucher. il m'avait répondu ironiquement qu'il avait peur car j'allais appeler "mes amis les flics".

    Je pourrais en écrire des pages sur ses reproches, ses cris, ses menaces... A quoi ça sert, c'est une accumulation de phrases balancées à toute vitesse, avec entre autres des affirmations sur ma réputation qu'il me fait auprès de mes amis, notamment IG et son mari et d'autres. Je pense que cela ne lui a pas plus que IR m'ait répété qu'il leur a confié "qu'il voulait avoir ma peau".

    PN m'a dit que ma réputation était finie et que j'allais finir ma vie seule. Cela ne me touche pas, je m'en fous complètement d'être seule ou pas, ce n'est pas quelquechose qui m'effraie. Je n'ai pas besoin d'avoir une cour autour de moi pour me sentir exister. Et je me fous encore plus de ma réputation.

    Là, je ne sais pas trop quoi faire. Les personnes avec qui je parle de ma situation ne comprennent pas mon immobilisme. Je suis un peu coincée en ce moment avec mon concours qui m'accapare beaucoup l'esprit aussi et dont je ne connais pas encore l'issue. Je ne connais pas encore tous les paramètres pour pouvoir agir.

    souffrance.jpg

    J'en ai vraiment marre ! Parfois JE PRIE LE CIEL de m'aider, d'arrêter cette situation. Comment est-ce humainement possible de vivre ça ? Ce niveau de harcèlement. J'ai l'impression d'avoir été son punching ball pendant une heure, si l'on comparait cela à la blessure physique. Evidemment, je viens d'y penser, j'ai déjà vécu cette situation, étant enfant, avec ma grand-mère... Je pense à mes enfants, ma petite est à côté de moi, en train de lire. Je lui explique bien que cette situation, ce comportement entre un papa et une maman n'est pas normale. Elle ne dit rien. Je crains qu'ils ne répètent dans leurs vies futures cette situation.

    Je ne comprends pas pourquoi je vis cela. POURQUOI, nom de Dieu ! Pourquoi tant de méchanceté, tant de haine ? QUE DOIS-JE FAIRE POUR QU'IL ARRÊTE ? Quand il s'approche très près de mon visage et qu'il crie en écarquillant les yeux, je suis périfiée. Je souhaite alors qu'il crève. Je vois la haine dans un être humain, un homme que j'avais aimé et avec qui j'ai fait 3 enfants. Comment peut-on en arriver là ? Il me reproche de l'avoir dénigré durant ces années. Il a oublié qu'il avait un comportement détestable de dénigrement, justement !!! C'est lui qui n'a cessé de me dire que j'étais grosse, naine, c'est lui qui fermait les yeux, tournant la tête sur le côté et poussant un cri d'horreur quand je me déshabillai le soir dans la chambre, c'est lui qui faisait le bruit d'un crachat dès que je passais à côté de lui. PN me reproche précisément ce que je lui reproche !!! Je sais que c'est une des caractéristiques des agissements des Pervers Narcissiques : celle de savoir retourner les situations !

    Quand je pense que j'ai ouvert ce blog depuis 2008. Cela faisait déjà des années que je subissais son harcèlement moral. Quand cela va-t-il s'arrêter ? Est-ce que c'est lui qui va m'avoir à l'usure, comme il le dit ?