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Définition du PN - Page 2

  • PN et la haine

    J'ai beau me pincer, je n'arrive toujours pas à réaliser ce que je vis.

    J'ai beau lire  tout ce qui concerne les pervers narcissiques dans les bouquins, sur le net, discuter avec des ami(e)s réelles et virtuelles sur les PN, lire et relire les causes de la perversion narcissique apparue chez les PN, les souffrances qu'ils ont dû endurer étant enfant et ce comportement qu'ils ont mis en place afin de ne pas eux-mêmes souffrir, etc., je ne parviens pas à comprendre intellectuellement pourquoi cela existe.

    Je ne comprends pas comment j'ai pu aimer cet homme, partager 18 ans de ma vie avec lui pour en arriver là ! Depuis que j'ai ouvert les yeux sur l'emprise qu'il a installée autour de moi, je revois le passé défiler et je me rends bien compte qu'il ne m'a jamais aimée. Au début, j'ai eu du mal à m'en rendre compte, aujourd'hui ça glisse sur moi.

    Ce qui me sidère au plus haut point, c'est vraiment la haine que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) déploie envers moi.

    C'est tout le temps des reproches, des accusations et des dénigrements. C'est sans arrêt. C'est volontaire. Mais c'est en même temps irraisonné. Je n'arrive pas à comprendre d'où il puise la force de sa haine et l'énergie qu'il mobilise pour m'écraser chaque jour quand il rentre du travail.

    Il m'avait dit une fois, il y a deux mois environ, alors que je lui demandais "pourquoi tant de haine ?": "En semaine je travaille, le week-end, j'ai tout le loisir de penser à toi." Evidemment, je ne laisse pas de côté les trop nombreuses fois où il me hurle : "Je vais passer les 10 prochaines années de ma vie à te faire payer humainement."


    La haine de PN et moi

    C'est un constat, je vis quotidiennement dans l'adversité. Mais je constate aussi que je ne déteste même plus PN. Parfois, je me fais violence pour ressentir de la haine envers lui, mais même pas ! Bien sûr, j'ai été en colère, puis exaspérée. Puis je l'ai vraiment détesté. Je ne pouvais même plus le regarder. Mon corps souffrait quand PN était présent. Quand il avait ses crises de violence, je ne pensais qu'à une chose : qu'il disparaisse à jamais. Mais les PN sont comme les mauvaises herbes, ils ne crèvent jamais !

    Aujourd'hui, maintenant que j'ai signé ma demande de divorce et que je sais que je vais partir dans 4 mois, mon esprit est déjà ailleurs. Je recommence à respirer un peu. Le fait de lui tenir tête après les 15 jours de répit chez ma soeur a certainement contribué à me fortifier un peu. Bien sûr, je ressens encore parfois des moments d'angoisse inexplicables et incontrôlables. Quand PN me fait son "caca nerveux" (une expression que j'ai apprise de lui) je ressens de l'énervement ou de l'agacement. Comme si un chien s'agrippait à ma jambe et dont je n'arrive pas à me débarrasser.

     

    Ce mercredi 10/08/11

    C'est la veille de mon départ en vacances avec les enfants, nous partons une semaine à l'étranger. PN connaît la destination et les dates de notre voyage en questionnant les enfants. On ne se parle pas. Je pourrais l'informer par correction , mais il suffit que j'ouvre la bouche pour qu'il me balance une méchanceté ou une horreur. J'ai demandé à une amie de me déposer à la gare la plus proche, nous nous rendrions avec les enfants jusqu'à Orly en transports en commun.

     

    Un instant de normalité

    PN rentre à la maison en disant joyeusement : "Qui c'est qui va boire un bon pinault ?" Il se frotte les mains. Il dit que c'est un cadeau de son travail. Il me raconte des histoires de boulot, que le client de la femme de son collègue s'est suicidé aujourd'hui en sautant  de la terrasse du restaurant. D'habitude, je me tais et ne porte aucune attention à ses propos, mais comme je n'avais pas bien entendu et que l'histoire était surprenante, j'ai communiqué avec lui et l'ai fait répéter. Je me sers un verre de pinault et vais regarder un jeu télévisé. PN change de chaîne sans rien me demander, je ne dis rien afin de ne pas faire d'histoires. J'arrive même à commenter avec PN les dires d'un journaliste. Cela fait des mois, on va dire 8 mois environ, que nous n'avons pas communiqué comme ça. Je me surprends par mon humeur légère, mon ouverture. c'est peut-être parce que je pars demain. Je lui demande même de regarder sur Internet les monnaies utilisées en Otherland. Mais à ce furtif instant de normalité suivra une bonne claque.

    PN m'informe qu'il va nous conduire à l'aéroport. Je lui dis que j'ai tout organisé. Il me demande quand est prévu le retour. "à 22h40".

    PN : "Pas question, je te propose de vous emmener mais je n'irai sûrement pas vous chercher."

    Moi : "C'est dommage, parce que c'est au retour que tu nous rendrais service."

    En fait, j'avais prévu de prendre le taxi pour la nuit du retour.

    Il s'ensuit une mini-dispute. PN me dit que je n'ai qu'à rester sur mes certitudes. C'est drôle comme il peut apposer sur moi SES PROPRES DEFAUTS ! J'ai passé mon temps à me demander quand je n'ai pas été à la hauteur, à quel moment j'ai raté quelquechose, à me dire que j'étais nulle. Ceci dit, il me parle de certitudes sans expliciter quoi que ce soit, il dit des choses vagues, comme le font les PN. Je lui lance que ça doit le faire ch..er que je parte en Otherland avec les enfants. Il s'arrête net et me fixe :"Quoi ? Répète ce que tu viens de dire !!! Tu dis que ça me fait ch..r ? C'est ça que tu dis ? Mais t'es vraiment folle !" Je m'écrase.

    Je retourne à la cuisine. La bouteille de pinault est vide ! C'est quand même 20° d'alcool ! 5 verres avalés en 30 minutes ! Aïe ! Ca veut dire que je vais encore déguster !

    On mange. Je fais des galettes de blé noir rapportées de Bretagne par ma soeur. Les enfants me demandent d'où elles viennent. Je dis que je ne sais plus, je n'ai pas envie de donner le bâton pour me faire battre puisque je sais que PN va encore ironiser sur ma soeur, son mari, etc. PN et les enfants mangent l'entrée pendant que je chauffe la poêle, le dos tourné à eux. PN leur parle de Otherland, le berceau de la civilisation occidentale, de la religion, de l'immigration de son peuple. C'était une conversation constructive et agréable. Pendant une nanoseconde, j'ai eu envie de dire : "Tu vois, c'est quand même plus agréable quand tu es comme ça !". PN a des moments de "normalité" comme cela, disons 5 minutes par mois, sans aucune exagération !

    Heureusement que j'ai fermé ma gu..le ! J'entends tout à coup : "Quelle productivité, votre mère ! Vous avez vu à quelle vitesse elle fait les galettes ? Mieux que dans une crêperie !" Je ne dis rien. Quand je m'assoie enfin, presque tout le monde a fini. Ce qui est difficile avec les PN et le harcèlement moral qu'il font subir à leur victime, c'est que, racontant le coup des galettes à un tiers, on ne voit pas où est le harcèlement moral. Mais pour la victime qui est au coeur de cette manipulation perverse, le coup est un coup supplémentaire dans le harcèlement. Il s'agit pour le PN de maintenir la pression et faire bien monter la mayonnaise, et pour la victime d'etre en constant stress.

    PN me ressort les vieux dossiers encore une fois :

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    A suivre

    • Aînée, Parc Atérix, sorties à 23 ans. Soirées de l'ambassadeur.

     (Ces témoignanges seront plus tard transcrits dans une note à part)

     

     

  • 4è Main courante

    Au commissariat

    Mercredi en fin de journée, je me suis rendue au commissariat pour faire une main courante concernant les violences morales subies le samedi précédent. Le jeune policier a voulu me dissuader de faire cette main courante et conseillé de porter plainte directement. je lui ai expliqué que d'une part une demande de divorce était encours ainsi qu'une plainte pour violences sur descendant, et que d'autre part, un harcèlement moral était très difficile à prouver et que je ne souhaitais pasm'engager dans cette voie. J'ai rajouté que si je me rendais au commissariat c'est que j'avais un motif de le faire et que j'aurais préféré rester à la maison à m'occuper de mes enfants. D'autant plus que ses collègues m'avaient conseillée de venir autant que nécessaire faire des mains courantes à chaque fait de violence.

    L'attente a été interminable. J'ai attendu 1 heure, les personnes avant moi, 1h45, puis on nous a demandé de revenir une autre fois, car les policiers avaient une garde à vue et étaient en sous-effectif.

    Je suis retournée le lendemain après le travail. Il y avait déjà plusieurs personnes qui patientaient avant moi, plusieurs plaintes pour vol de voiture, de scooter étaient en cours. J'ai attendu 45 minutes et je suis repartie. On m'ai dit de revenir vers 21h30 : impossible ! Du coup, j'irai lundi prochain car j'aurai quelques jours de congés à la maison avant le départ en vacances.

     

    Le retour de la violence

    PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était resté calme et silencieux deux jours, puis il a éclaté à nouveau le mercredi 3/08/11 au soir, pour une histoire de saucisse pas servie dans son assiette. Je ne me suis pas laissée faire et j'ai essuyé en retour des cris et des insultes.

    PN a repris les actes de harcèlement moral et de dénigrement :

    • PN aux enfants : "Bon, les enfants, même punition que ce midi, on remange de la pizza ce soir " (A ma surprise PN travaillait à la maison et s'était occupé de réchauffer la pizza au four pour les enfants. Les courses que JE fais sont constamment critiquées, car pas de marque. Quand il y a des produits de marque dans le frigo, alors PN se tait.)
    • Lorsqu'il s'adresse à moi, PN me regarde de haut en bas en grimaçant de dégoût.
    • Alors qu'il avait ostensiblement autorisé l'Aînée à faire de l'ordinateur alors que je venais de le lui interdire, le soir vers 23H, PN surgit brutalement dans ma chambre en me disant :

    PN : "TA fille, tu la laisses faire Faicebouc depuis deux heures et maintenant elle regarde un film !"

    Moi : "Ha ha ! Quand elle fait de bêtises, elle devient MA fille !"

    PN me regarde allongée sur mon lit en slip et il se cache les yeux avec sa main en grimaçant.

    • De la même façon qu'il avait parlé en intercalant dans ses phrases mon code de carte bancaire, PN n'arrête pas de lancer subitement "Raccroche !" lorsqu'il passe à côté de moi. Il le fait au moins 4 ou 5 fois par jour depuis qu'il a téléphoné à ma mère samedi dernier afin de lui dire que je suis folle.

    Je ne me laisse pas démonter, cela ne me touche pas. Je contre-manipule en faisant exactement pareil. Je lui dis "Raccroche !" brusquement et sans rapport avec la situation. Mais quand son père a appelé deux fois aujourd'hui, je n'ai rien dit. Cela aurait été trop attendu.

    C'est comme avec les enfants, quand il disent un gros mot, je le répète plusieurs fois afin de banaliser ce mot et qu'il perde la force que l'enfant lui donne.

    • Parfois, PN rajoute "Raccroche ! Quelle imbécile, même pas le courage de me parler au téléphone !" Je dis à PN qu'il peut la rappeler, qu'elle sait ce qu'elle doit faire, l'enregistrer puis porter plainte contre lui. PN avait menacé de téléphoner à ma mère la nuit à 23h30, mais je sais qu'il n'aura pas le courage de le faire. PN fonctionne par menaces et c'est avec des menaces qu'il entend faire peur, déstabiliser et faire déprimer sa victime.
    • PN appelle Jumeau de façon hyper pressante : "Hey, jumeau, VIENS ! Viens Viiiiiiiiiite ! Tout de suiiiiiiiiiiiiiite !"

    Jumeau : "Mais quoi ? qu'est-ce qu'l y a ?"

    PN : "Non, Rien."

     

    Cas d'école

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    "Mon" PN agit EXACTEMENT comme le décrit la psychiatre Marie-France HIRIGOYEN dans "Le harcèlement moral" et dans "Femmes sous emprise". Il retourne la situation.

    Après les coups de fil de son père où PN lui parle sèchement, où il lui dis que je "fais des miennes" et où il change de sujets en racontant qu'il va emmener Jumeau à un match de foot ce soir, PN raccroche et me dit :

    PN : "T'es qu'une conne. C'est toi la manipulatrice ! Tu distilles ton venin à chacun !"

    Moi : "C'est marrant tu retournes complèrtement la situation. Tu ne sais même pas ce que signifie manipulateur."

    PN : "N'utilise pas des mots qui te dépassent."

    Moi : "C'est drôle. Tu utilises à chaque fois les mêmes mots et les mêmes expressions que moi : Manipulateur, venin, etc " (je lui dis qu'il a une langue de vipère).

    J'ai remarqué cela depuis très longtemps. PN réutilise mes mots et mes expressions. PN m'accuse de ce dont je l'accuse précisément ! Cela me porte à croire que les PN sont véritablement des êtres VIDES et qui se repaissent du JUS, du CONTENU de leur victime.

    Puis PN se plante à 10 cm de moi et me demande de lui définir ce qu'est un manipulateur !!! Je nage en pleine science-fiction ! Je lui réponds : "Tu rêves, mon gars ! T'as qu'à chercher dans le dictionnaire ! Et c'est pas la peine de recommencer ton cirque avec tes "J'attends" durant une heure !". Et je m'en vais.

    M-F HIRIGOYEN écrit dans le Harcèlement moral, p.164: la paranoïa du PN

    "... la perversion narcissique est un aménagement qui permet d'éviter l'angoisse en projetant tout ce qui est mauvais à l'extérieur. (...) En attaquant l'autre, les pervers cherchent avant tout à se protéger. Là où pourrait appraître de la culpabiblité naît une angoisse psychotique insupportable qui est projetée sur le bouc émissaire avec violence.`

    ... Leur monde est divisé en bon et en mauvais. Projeter tout ce qui est mauvais sur quelqu'un d'autre leur permet d'être mieux dans leur vie, et leur assure une relative stabilité. (...) Dans un regsitre quasi délirant, (les pervers) se méfient de (leurs victimes), leur prêtent une malveillance qui n'est que la projection de leur propre malveillance."

    En recherchant ce chapitre, j'ai relu le livre en diagonale. Certaines descriptions du comportement des PN font froid dans le dos tellement elles sont criantes de vérité !!! Je retrouve dans les cas concrets que donne la psychiatre les mêmes mots de PN à mon égard.

     

    Pour moi, cette pathologie psychiatrique est la pire ! Avoir rencontré dans sa vie un Pervers Narcissique s'apparente à vivre en état de guerre et de torture permanente ! En sortir indemne, VIVANTE doit être mon seul et unique but. C'est mon combat.

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    L'injustice

    Ce que je trouve atrocement injuste, c'est l'isolement dans lequel la victime se trouve. Car à l'extérieur du foyer, le PN se montre charmant / charmeur. Personne ne peut croire ce que l'on vit !!! D'autant qu'il se victimise et reporte la responsabilité sur l'autre.

    Aujourd'hui PN a téléphoné à son père, à son frère L., à son meilleur ami D. (celui dont il dit être "tenu par les couilles par sa femme"), à son pote de jogging Jipé (dont il dit qu'il "est le chien-chien à sa mémère"). Il entretient son réseau social, familial et amical. Passant à côté, j'entends parfois "elle fait des siennes", "elle fait sa crise de la quarantaine", "c'est en bonne voie, ça va s'accélérer"...

    Alors je me marre tout fort. Comme si PN n'en pouvait plus de moi et était obligé de prendre des mesures pour divorcer très très vite ! Je pense que c'est encore une de ses manoeuvres pour me déstabiliser, je suis perduadée qu'il est incapable de faire le moindre geste pour divorcer et qu'il attend que je fasse tout le travail. Je ne laisse rien entrevoir. Il recevra bientôt la requête de divorce et la convocation pour la plainte.

    Mais comme je l'ai dit, je me fiche de ce que peuvent penser les autres, mêmes mes (anciens ?) amis. Ils ne peuvent pas comprendre et ne comprendront jamais. Ils resteront leurrés sur la situation réelle. Je ne chercherai même pas à me justifier ou leur faire comprendre quoique ce soit. Lola = zéro égo ! J'apprends à lâcher prise, il est vain de penser pouvoir avoir tout en main.  Ce que les autres penseront de moi leur appartient et je n'en ai que faire.

     

  • Samedi, #4 et fin

    PN harcèle ma mère au téléphone

    téléphone_homme.jpg

    Au milieu de l'épisode violent du samedi 30/07/11 après-midi, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) me reproche d'avoir parlé de sa liaison avec sa petite assistante russo-allemande à son père. Il dit que ce sont des histoires de couple et qu'il faut assumer et ne pas en parler. Ah ! Les bons principes des PN ! Il peuvent sortir tous les principes de MORALITE quand ça les arrange !

    Je réponds fermement, et je l'ai répété cent fois, que durant son séjour en Allemagne au mois de février (à cette époque, nous voyions une thérapeute de couple en vue de rétablir la communication !) sans me donner de nouvelles pendant une semaine, son père m'avait téléphoné.

    Le vieil homme me demande toujours comment ça va entre PN et moi. Depuis la "fâcherie", je lui fait la conversation de façon succincte faite de banalités et ne l'embête pas avec mes problèmes de couples. Je réponds invariablement que cela va très bien. Il se doute bien que non.

    Puis au bout d'un moment (je savais par la collègue de PN que sa maîtresse avait fait le déplacement sur la foire commerciale pour les (le) voir), j'ai craqué. J'étais folle de colère et de jalousie (Eh oui ! Femme harcelée, j'étais aussi une femme trahie avec des blessures de femme). J'ai tout balancé au père de PN. Que PN m'avait annoncé en novembre qu'il voulait me quitter pour sa jeunette - alors qu'à ce moment précis, il ne lui avait pas encore déclaré sa flamme -, qu'il voulait se prendre un appartement dans la Capitale, qu'il épluchait les offres d'emploi en France pour elle, qu'il était en train de lui chercher une école de journalisme en France à 9000€ pour qu'elle parfasse son français, qu'à l'instant où je lui parle, PN est avec sa maîtresse, que j'étais effondrée de cette situation, que je n'en pouvais plus de raconter que tout va bien alors que notre vie de couple est catastrophique, etc. Le père de PN m'a dit qu'il lui parlerait. C'est depuis ce jour que PN a OUVERTEMENT ET QUOTIDIENNEMENT EXPLOSE de violence envers moi. Depuis février 2011.

    J'ai expliqué à PN que j'en avais assez de raconter des bobards à son père et que j'ai craqué. J'étais en larmes au téléphone.

    téléphone.jpg

    • Sur ce, PN attrape le combiné de téléphone et appelle ma mère : "Oeil pour oeil, dent pour dent ! Je vais l'appeler aussi, ta mère ! (Pour mémoire, note sur l'épidsode où PN veut téléphoner à ma mère alors qu'elle sortait de l'hôpital pour un problème cardiaque !!!).

    PN à ma mère : "Bonjour, c'est PN. Vous savez qu'elle va pas bien votre fille ? Vous savez qu'elle est folle ?"

    Ma mère : "Ah, c'est toi, PN ! Je suis désolée, mais j'ai une autre ligne qui sonne, je dois raccrocher." (Elle m'a raconté leur conversation 10 minutes après quand je l'ai appelée du jardin)

    Moi : "Raccroche Maman ! Raccroche ! Ne lui parle pas !"

    PN : "Ha ha ha ! "Raccroche Maman !" Idiote, va ! T'inquitète pas ! Je vais la rappeler ce soir à 23h30."

     

     PN nous suit partout

    • Le soir, je prépare le repas. Je décide de ne pas reconduire la pierrade même s'il me restait de la viande. Cela nous obligerait à manger dans la cuisine avec PN, ce qui m'insupporte au plus haut point. Je fais saisir les lamelles de viande crue dans une poêle et annonce que je vais manger sur la terrasse car "je n'ai aucune envie de manger avec toi". Jumelle s'installe avec moi. Puis, STUPEUR ! PN arrive avec son assiette et un verre de vin à la main. D'habitude, il ne vient pas, car il n'aime pas manger dehors.

    Moi : "Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu me suis ?" Qu'est-ce que tu vas me chercher encore ?"

    PN : Bah quoi ? J'ai plus le droit de manger et de parler à mes enfants ?"

    Je me tais. j'ai compris que les ENFANTS vont devenir l'ARME par laquelle PN va pouvoir continuer de me toucher. C'est un classique.

    Les autres enfants s'attablent avec nous. PN parle et parle encore. Il parle aux enfants de leurs colos. Il me parle de "ses amis" les voisins, Jean-Mimi et sa femme, qui sont revenus d'Espagne, de ses Kms de jogging, qu'il s'est encore amélioré sur son endurance, ... Je mange en silence en fermant les oreilles. Je regarde ailleurs. PN, ostensiblement, regarde dans la même direction en faisant mine de chercher ce que j'observe.

    • Après le repas, les enfants regardent Fort Boyard. Je m'installe auprès d'eux. Nous sommes pris dans les jeux de l'émission et commentons les joueurs. Pendant ce temps PN est dans la cuisine à fumer à la fenêtre et à écouter la radio. Mais il ne cesse de venir, d'ouvrir et fermer la porte, il passe la tête pour dire deux où trois mots qui n'intéressent personne. Il agace Jumeau avec des résultats de foot. Jumeau lui crie plusieurs fois : "Arrête Papa, Laisse-moi regarder Fort Boyard." PN tourne autout de nous sans arrêt. Il passe à plusieurs reprises devant la télévision. Les enfants râlent.

    Moi devant les enfants : "Arrête de faire le papillon et de voleter comme ça autour de nous."

    PN : "Ha ha ha ! Un papillon ! C'est vrai que je suis gracieux comme un papillon !"

    Plus tard, Moi : "Bon, c'est bon maintenant ! Laisse-nous tranquille ! Arrête de venir nous embêter comme ça ! On dirait la mouche du coche. Qu'est-ce que tu cherches ?"

    PN : "Faudrait savoir, je suis un papillon ou la mouche du coche ?"

    Ce comportement est typique de la manipulation et du harcèlement moral : répéter encore et toujours un comportement anodin jusqu'à ce que l'autre craque.

    Allez porter plainte pour harcèlement moral ! Le policier demandera "Rapportez-nous les faits, Madame. Ah, votre mari vient dans le salon alors que vous regardez la télévision ?" Qui tiendrait cela pour du harcèlement moral s'il ne le VIT pas ? Les personnes extérieures ne vivent pas l'USURE et l'EXASPERATION permanentes entraînées par les comportements pervers des PN.

     

    PN fait des bruits de crachats

    • Vers 21h30 je laisse les enfants pour enfiler ma robe de nuit et me brosser les dents. Depuis le Vélux de la salle de bain ouvert et qui donne sur la terrasse, j'entends soudain des bruits de crachats et de mouchage. C'est PN qui m'imite en train de faire mes ablutions. Il le fait depuis 5 bonnes minutes.

    Moi, par la fenêtre, très calmement : "Tu es ridicule. Tu n'est plus un humain, tu es un animal. Tu es un chien."

    Puis j'entends à nouveau PN en bas dans le salon qui continue de faire semblant de cracher. Il fait cela durant encore 10 bonnes minutes.

    Je ne sais même plus comment qualifier ce genre de comportement !!! C'est BAS ! C'est VIL ! C'est DEGRADANT (pour l'auteur) ! C'est BESTIAL ! C'est tout simplement du harcèlement moral !

     

     Quand je pense que les enfants sont spectateurs de tout cela, ça me mine. Ce n'est pas la normalité, ils vivent une situation complètement tordue, dans tous les sens du terme, distortionnée.

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    23h15

     

  • Le samedi 30/07/11 #3

    violence conjugale,violence morale,violence psychologique,tenir tête à un pn,contre-manipulation

    En une seule journée, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) m'a balancé plus de paroles de haine et de débilité profonde qu'une personne normale pourrait n'en dire en une vie.

    Je poursuis donc mon témoignage pour ne pas oublier ce par quoi je suis passée.

    • Sur sa lancée philosophique sur les amis, PN me demande pourquoi je n'ai pas d'amis ? Pourquoi je ne les vois plus ? (J'ai des amis et ils me téléphonent. Je ne les vois plus à la maison car avec la présence collante de PN, impossible d'être à l'aise et apprécier réellement leur présence. Enfin, je ne leur téléphone plus beaucoup, étant en dépression. Mais je ne me justifie toujours pas, je laisse PN croire ce qu'il veut)
    • PN : "Pourquoi tu te fâches avec tout le monde ? Tu ne t'es jamais demandée pourquoi tu te fâchais avec tout le monde ? Tu ne te poses pas de questions ?"

    PN utilise la généralisation : "Toute le monde, on, les gens etc." Mais cela n'a aucun fondement. Tout le monde, c'est V., une amie proche, compliquée et logorrhéique, mais une amie quand même. Elle a été jalouse lorsque j'ai fréquenté d'autres personnes qu'elle et m'a dit des choses assez blessantes. J'ai préféré m'éloigner d'elle. Enfin, tout le monde, c'est IR. La fameuse IR du trio infernal. IR était mon amie. Puis petit à petit, PN se l'est accaparé. Quand il a été oisif entre deux emplois, lui et son copain adultérin ont fréquenté assidûment IR. Confiante en IR, je ne voyais pal le mal. Je me confiais même à IR des violences que PN me faisait subir. IR n'a pas souhaité prendre parti (ce que je peux comprendre) et m'a dit : "Vous n'avez qu'à divorcer." Comme IR travaille chez elle et PN parfois aussi à la maison, ils se voient de façon régulière. Moi, j'ai pris ça comme un coup de poignard dans le dos de la part de IR et j'ai décidé de m'éloigner d'elle. Elle continue de déjeuner avec PN -qui à la base est mon mari et IR est à la base ma soi-disante "amie" !- et de lui envoyer force SMS dans la journée. Je vois passer des SMS pas très agréables à mon propos, où PN lui écrit : "Elle est tarée, Elle me fait vomir, etc." PN se victimise et IR saute à pieds joints dans le panneau.

    • PN : Hier, c'était l'anniversaire de DR (le mari de IR). Tu lui as souhaité sa fête, j'espère. Quoi, tu ne lui as pas téléphoné ? C'est pas bien !" PN me l'a répété 3 fois dans la journée.
    • PN : "Mes amis allemands m'ont appelé hier. Quoi ? Tu t'en fous ?"

    Ce sont des amis de longue date de PN, un couple d'une cinquantaine d'année que nous connaissons depuis 20 ans et chez qui nous allions de temps en temps en vacances. PN les a connus alors qu'il était jeune stagiaire pour une société en Allemagne dans les années 90.

    Moi, j'attaque : "Dis donc, tes amis allemands, tu te souviens quand Brigit a découvert que ton père était toujours vivant au décours d'une conversation avec moi, alors que tu leur a raconté pendant 10 ans que ton père était mort ! Et que l'homme qui vivait avec ta mère était son 2ème mari ! Alors comme ça, ton père est mort ! Il va être content de le savoir ! C'est qui le taré ?"

    •  Moi : "Qui est-ce qui raconte dans ses mails à sa maîtresse qu'il souffre depuis 10 ans de la mort de sa mère et qu'il ne s'y habituerait jamais ?" Le cerveau de PN s'est complètement détraqué à la mort de sa mère et c'est là qu'il a commencé à décharger sa haine sur moi, comme si j'en étais responsable. Mais, à cet instant je fais comme PN, je creuse et j'appuie la où ça fait mal. PN a toujours fait ça avec moi, allant chercher ma souffrance dans mon histoire familiale. C'est abject, je ne prends pas de plaisir à faire cela, mais je dois le faire pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

    PN commence à être fébrile, mais il continue de m'attaquer. Il ressort les vieux dossiers.

    • PN : "Et puis, d'abord, pourquoi tu as mal reçu mon cousin venu du Canada, il y a deux ans ? Pourquoi tu t'es enfuie comme une lâche ? Tu m'as fait honte. Je ne l'oublierai jamais ! T'es qu'une salope !"

    A cette époque, PN ne m'accompagnait plus dans ma famille, ni pour les repas dominicaux (pas systématiques) ni pour Noël, ni pour le nouvel an chinois ni les fêtes des père ou mère ("mes parents ne sont pas les siens !"). Ma famille avait prit l'habitude de me voir arriver seule avec mes 3 enfants et me questionnait parfois. Je leur mentais pour ne pas avoir à  leur raconter mon quotidien avec PN. Je répondais d'abord qu'il était fatigué de sa semaine (le pauvre travailleur ! les autres ne travaillent pas ?) puis qu'il regardait le foot ou le sport à la télé, enfin je disais qu'il n'y avait rien à attendre de lui, et qu'il fallait qu'on passe un bon moment entre nous et c'est tout.

    J'avoue que lorsqu'il a fallu accueillir la famille de son cousin - au demeurant tous fort sympathique - je n'avais pas le coeur à faire semblant. je leur avais préparé le petit-déjeuner et j'avais conduit Jumelle à son cours de natation, puis j'ai fait les courses assez longuement. Quand je suis arrivée à la maison, les Canadiens étaient partis, car ils avaient RDV chez la filleule l'après-midi.

    PN ne m'a jamais pardonné de les avoir reçus seul. J'imagine que PN voulait leur montrer l'image reluisante de la famille idéale, de ce qu'il avait construit, mais c'était raté.

    Je réponds à PN dans les faits : "Je suis allée faire les courses et ce n'est pas de ma faute s'ils étaient déjà partis quand je suis revenue. Je les ai reçus correctement à leur arrivée, j'ai fait la conversation."

    •  PN me couvre d'insultes. "T'es q'une pauvre conne. Tu vas crever la dalle. Mais les enfants, eux vivront bien. Je te le dis, moi !" "Tu ne sais pas te remettre en question, T'as pas d'amis, tu sera toute seule. Je vais te laisser crever avec tes..."

    Moi : "solitude."

    J'avais fini sa phrase.

    PN : "Non pas du tout. Tes CERTITUDES ! Ha ha ha ! En voilà un beau lapsus. tu vois, t'es seule, ma pauv'fille !"

    Mais, je ne me laisse pas décontenancer, j'attaque encore : "Lapsus ? Arrête d'utiliser des mots que tu ne connais pas ! Depuis quand tu connais ce mot ?" (c'est n'importe quoi, mais j'attaque quand même !) "Allez, dis-moi ! J'attends ! Qu'est-ce que ça veut dire ? hein ? Ca veut dire quoi ? Explique-moi !"

    Je fais de la contre-manipulation. J'agis en miroir de lui. Je suis debout face à lui. Je le presse de questions, je crie, je le pousse dans ses retranchements. A cet instant je sens que le cerveau de PN déraille. Blessé par les paroles précédentes, il ne sait plus réfléchir, il perd ses moyens. PN se met à bégayer ! Aussitôt, je mords. Je l'imite en train de bégayer. "Alors, on bégaye ? On ne sait plus s'exprimer ? On ne sait pas aligner trois phrases correctement ?"

    PN a les yeux hagards. "Pauvre conne ! T'est qu'une conne." Il sort du salon. Fin du troisième acte.

  • Des fois je me ferais presque avoir

    Il y a 1O jours, PN tabassait notre fille et j'ai porté plainte contre lui le lendemain. Le surlendemain, le père de PN lui téléphonait pour lui faire entendre raison.

    Depuis lors, PN s'est vraiment calmé, il me parle normalement. (Il m'a même téléphoné hier pour me donner des nouvelles de l'Aînée qui était bien arrivée en Espagne). C'est un comportement inhabituel étant donné que PN me harcelait  tous les jours avec un pression particulièrement forte en week-end, puisqu'il avait alors "tout le loisir de penser à moi". Ce changement d'attitude engendrait chez moi d'une part de la méfiance car le quotidien devenait subitement surpportable, et d'autre part un répit psychologique.

    Durant ces quelques jours où je n'étais pas attaquée, mon esprit s'envolait vers un ailleurs et un futur auxquels il m'était impossible de songer jusqu'à présent à cause du harcèlement moral et de la manipulation que je subissais.

    évasion.jpg

    Rêveries

    Ces rêveries consistaient à regarder les couples dans les lieux publics et les loisirs des gens en extérieur.

    Les couples

    En effet, juste après que j'ai été trompée, je distinguais dans la foule surtout des couples avec une grande différence d'âge puisque PN avait un écart de 18 ans avec sa maîtresse. Je remarquais désormais ces couples et cela m'énervait.

    courses-couple2.jpgPuis dans une deuxième phase, une fois que je me suis sentimentalement détachée de PN, j'observais les couples, surtout au supermarché.  Je me demandais d'abord ce qui faisait qu'ils allaient ensemble faire les courses, quelles motivations avaient-ils, quel plaisir trouvaient-ils à regarder des produits de consommation à deux. PN et moi, lorsque nous étions un jeune couple, faisions nos courses le samedi matin, comme beaucoup de monde. Puis dès que j'ai eu des enfants et que j'étais bien sous son emprise, il a cessé de venir avec moi. Comme je ne travaillais pas, PN disait que c'était moins fatiguant pour moi de faire les courses en semaine, ensuite il a dit qu'il n'était pas nécessaire d'être à deux pour remplir le caddie. Et avec l'habitude, je ne faisais plus rien avec lui. Je voyais les couples regarder ensemble un objet, discuter et échanger autour de cet objet. Je trouvais cela presque fascinant, car nous ne partageons rien avec PN. Eh oui, il est donc possible que deux personnes partagent un goût commun, des idées communes. PN m'isolait de lui physiquement, affectivement, intellectuellement.

    J'étais aussi étonnée que ces couples pouvaient aussi être vieillissants, mal-assortis ou laids, car PN me reproche mon âge (15 ans de plus que sa maîtresse, mais 3 ans de moins que PN !) et mon physique. Or, je ne me trouve pas spécialement laide, j'ai une jolie bouche, de beaux cheveux, je suis souriante et parfois coquette, j'aime me maquiller et bien m'habiller sans excès !

    Un autre exemple, nous sommes de bons citoyens, nous allons toujours voter. PN y allait très tôt le matin, sans me le dire ou alors en me prévenant quand il avait son manteau sur le dos, de sorte qu'il était trop tard pour que j'émette mon avis. PN disait qu'on n'avait pas besoin d'y aller en même temps, qu'on allait pas être à deux dans l'isoloir ! J'allais donc voter toute seule, croisant mes amis et les voisins en couple (parfois main dans la main, flânant) sur le chemin des urnes. Mêmes pour les réunions de parents d'élèves, si j'y assistais, je pouvais ensuite lui faire une résumé, pas besoin qu'il se rende dans la classe de ses enfants. Quand nous avons eu des jumeaux, il m'est même arrivé de faire deux classes, la moitié de l'une et la moitié de l'autre !!! (Après, PN connaissait du monde dans notre commune et se rendait avec plaisir aux réunions d'école, discutant avec tout le monde, parlant de la scolarité de ses enfants, etc.)

    Le week-end, nous ne faisions jamais de sortie en famille. PN, comme justification, prenait l'exemple d'un cousin à moi qui travaillait en semaine et n'avait pas envie de sortir le week-end tandis que sa femme, au chômage, ressentait l'envie de sortir, une fois la semaine terminée. Donc, lorsque je proposais une sortie familiale, PN n'en avait pas envie. Nous en avons fait une je ne sais plus quelle année, c'était à une exposition de roses (j'adore les roses). En y repensant, PN ne réponds jamais à mes désirs, au contraire. Un exemple flagrant, PN sait que je suis une fan de Jean-Jacques Goldman. En voiture, dès qu'une de ses chansons passe, il change SYSTEMATIQUEMENT de station. Au début, cela me faisait réagir et je râlais pour remettre la chanson. Quelques secondes après, PN change encore de radio. Alors on se disputait, et la chanson était passée et je n'ai pas pu l'apprécier. Par la suite, des années plus tard, je ne réagissais plus : une chanson de Goldman passe et je sais qu'il va me priver de mon plaisir et en mettre une autre. => le Pervers Narcissique n'entend pas les desiderata de l'autre.

    Les loisirs

    velo_famille.jpgCes derniers jours d'été, je vois beaucoup de personnes s'adonner à leurs loisirs en fin de semaine. Ils font du vélo, de la course à pied, un pique-nique, des promenades en famille, etc. Je les envie pour ces moments de plaisir et de joie partagés en famille. Mais j'envie aussi ces personnes qui ont la possibilité, le droit de se détendre le week-end, alors que moi, je vois venir la fin de semaine avec stress, car je sais que PN va s'occuper de moi. Moi, je passe mon week-end à me défendre moralement contre les attaques de PN, à essayer de tenir debout, à mobiliser toute mon énergie pour être forte et être capable de contrer ses attaques et ses injures ou bien de les supporter en serrant les dents. Comment pourrais-je faire quelque chose qui me plaît ? Je passe mon temps à me défendre et à être sur le qui-vive ! C'est pas une vie !

    Voilà donc les rêveries des derniers jours. J'en étais venue à penser à quelquechose de fou ! J'en ai honte encore ! J'ai songé l'espace d'un éclair :  "Et si PN, transformé par les paroles de son père (lesquelles donc ?), redevenait subitement gentil et aimant ? La ville serait belle !"

    Mais PN ne m'a pas laissée tranquille bien longtemps. Je suis vite revenue à la réalité.

     

    Retour à la réalité

    • Un soir, alors que je préparais le dîner, il s'approche tout près de moi, le visage obséquieux, le corps plié en avant, les deux mains tendues et jointes, il me tend un papier avec une adresse d'hôtel au Viêt Nam en me disant de la "donner à ma soeur et son mari, car "ce sont de si grands voyageurs". PN prend plaisir à jouer la comédie et ironiser. Puis je sors dans le jardin et passe devant PN qui est à la fenêtre, j'entends "Gros cul", dit en viêtnamien "Dit bu". Je ne réagis pas. De toutes façon, PN répond à chaque fois que c'est affectueux.
    • Au réveil je rencontre PN dans la cuisine. PN fait un gros rire bien gras et bruyant, puis il s'arrête d'un coup sec.
    • Ce midi, PN fume à la fenêtre de la cuisine pendant que les jumeaux et moi préparons le repas. PN parle tout seul :

    "Loïc, je t'aime. Ah Loïc, mon Loïc ! Je t'aime. Loïc, je t'aime. Toi aussi, Cl. (la femme de Loïc), je t'aime. Et toi, Jumeau, est-ce que tu aimes Loïc ?"

    Loïc, c'est notre voisin. Jumeau ne prend pas la peine de répondre.

    • Quelques minutes plus tard, PN marmonne "Putain ! Enculé !" On se sait pas à qui il pense.
    • Un peu plus tard : "Ca y est, Jean-Mimi est sur la route de l'Espagne avec sa grosse D. (sa femme)" Il s'agit d'un autre voisin que PN prend ou ramène en voiture plusieurs fois par semaine jusqu'à / de la gare.
    • Repas de ce soir, à table : "Putain, ces feignasses de boulangers sont déjà en vacances, les enculés !"
    • Toujours à table : "A la gare, j'ai rencontré une naine. Je lui ai donné un coup de pied dans le dos et elle a descendu l'escalier direct ! Ha ha ha !"

     

     

  • La peur

    La peur

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    J'ai porté plainte depuis le 30/06/11 contre PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) pour violences volontaires sur descendant. La police doit le convoquer pour entendre ses explications, d'avoir frappé notre fille aînée. Je sais que lorsqu'il sera contacté, PN va exploser ! Sa haine sera à son summum ! On s'en prendra plein la gu... ! Si j'en crois les descriptions des comportements des pervers narcissiques, lorsqu'ils sont démasqués, la violence morale laisse place à la violence physique, voire à l'homicide. Quand le téléphone sonne, je sursaute et je fais des cauchemars. Je ne sais pas du tout ce qu'il va se passer. J'AI PEUR !


    La bombe à retardement

    bombe-retardement.jpgC'est comme si une bombe à retardement avait été enclenchée. Je dois me préparer. Demain soir l'Aînée partira à Barcelone en colonie de vacances. Cela fera un enfant en moins à la maison. PN a dit qu'il l'emmènerait au point de RDV. Comme d'habitude, je dois m'attendre à ce qu'au dernier moment il change d'avis. Alors, je devrais vaincre ou contourner ma phobie de la voiture et emmener ma fille. Je dois savoir qui appeler en cas de violences physiques sur moi ou les jumeaux, garder mon téléphone toujours sur moi, avoir mon sac à main et mes clés de voiture à portée de main. Je dois aussi préparer un sac avec un change et des vêtements de nuit pour chacun, des affaires de toilette, les papiers d'identité, de l'argent liquide, etc. dans le cas où il faudrait quitter la maison précipitemment.

     

    Vivre au jour le jour

    Je ne peux pas dire comment seront mes prochaines journées. Je n'en sais rien. Cela m'oblige à vivre véritablement le moment présent. Depuis des mois, je ne peux plus envisager mon avenir à une semaine, voire à quelques jours, voire moins.

  • L'avocat de PN

    L'avocat

    Ah ! J'oubliais, PN m'a parlé de son "avocat Me Bensoussan"... au décours d'une conversation dont je ne me souviens plus bien, du genre, "t'inquiète pas, pour le divorce, Me Bensoussan s'occupe de tout..." Souvent, PN prêche le faux pour savoir le vrai. De toutes manières, peu importe qu'il ait pris un avocat ou pas, c'est son droit.

    Caractéristique du PN identifié par Isabelle Nazare-Aga : N° 19. Il prêche le faux pour savoir le vrai

  • La déresponsabilisation

    Vendredi 1er/07/11 et Samedi 2/07/11

     

    Vendredi 01/07/11, j'ai posé un RTT. Nerveusement, j'étais fatiguée, j'aurais été incapable de travailler. Je voulais aussi en profiter pour aller à la banque pour une simulation de crédit pour un rachat de ma maison : il faudrait un crédit sur 25 ans. J'en ai 40 ! J'ai aussi téléphoné à l'avocate, au cas où elle pourrait me recevoir le jour-même, mais je suis tombée sur sa messagerie. J'ai aussi commandé tous les actes de naissance de la famille pour entamer le divorce.

    Je viens à peine de terminer mes demandes administratives que PN débarque dans la maison. Il est 15h30. J'ai la trouille. Pour me rassurer j'envoie un SMS à ma fille, qui était partie chez sa copine L. et à ma soeur. Ma fille répond :" Ah mince ! Tu vas faire quoi ? Prends tes affaires et pars !". Ma soeur me propose de venir chez elle. J'essaie de me maîtriser, je reste calme. On ne se parle pas. Il allume la télé pour voir la libération de DSK.

     

    PN devient paranoïaque

    A 16h15, je pars en voiture chercher les Jumeaux. Je croise devant l'école G. (le mari trompé de S., celle-là même qui a eu pour amant P., le grand copain de PN). G. passe aussi des concours de la fonction publique territoriale. On discute assez longuement de nos concours respectifs, de nos notes, etc. Le soir, PN me lance :"T'as discuté avec G. ! Vous vous êtes racontés vos histoires ! (comprendre : de cocus) T'as qu'à créer une ligue avec lui ! Et puis vous pourrez y associer Ca. aussi (mon amie cocue, la femme de P.)"

    PN s'imagine tellement de choses !!! Il est complètement parano. Cela me fait bien rire, lui qui me traîte si souvent de parano ! Là, il a peur, alors qu'habituellement il dénie tout et ne ressent aucune culpabilité à m'avoir trompée.

    Aujourd'hui Samedi 02/07/11, mon amie Ca. devait passer à la maison. J'avais besoin de lui parler. Elle m'avait confié que P., son mari (le grand copain de PN) s'était rendu compte de certaines choses à propos de PN et commencerait à prendre de la distance. J'étais curieuse de savoir quoi. Nous prenions le café sur la terrasse, avec ses 2 enfants. Nous n'avions pas encore eu le temps d'entamer la discussion que PN, parti faire les soldes avec Jumeau, arrive à la maison. Il s'installe à côté de moi et s'incruste longuement. Il accapare la conversation, me coupe la parole ! Il ne nous quitte pas jusqu'à ce que Ca. parte. J'accompagne Ca jusqu'à sa voiture. Là, PN nous colle encore. Il ne nous laisse pas seules !!! Ca. suggère d'aller à pied à la MLC à quelques centaines de mètres, je viens avec elle. On peut enfin parler !

    Ca. m'informe que samedi 25/06/11 au soir, le soir-même où PN m'a agressée, il avait envoyé à P., le mari de Ca. un SMS : "Alors tu es toujours sous le joug de Ca. ?" Cela n'a évidemment pas plus au couple qui essaie de se reconstruire... Pour PN qui est misogyne, tous les membres masculins de nos amis sont des mecs bouffés par leur femme. Cela lui est insupportable, il n'imagine pas que des couples puissent être heureux ou encore s'aimer, le comble du comble !!! A force de distiller sa méchanceté, PN est en train de se fourvoyer tout seul.

     

    PN tente de se disculper par rapport aux baffes sur l'Aînée.

    cest_pas_moi.jpg

    Discussion avec moi

    Le vendredi 01/07/11 au soir, je reviens sur la "punition physique" infligée à l'Aînée. PN minimise les faits.

    PN :" L'Aînée a été insolente. Je lui ai donné des baffes, c'est tout. Je ne l'ai pas battue, tu sais bien qu'elle exagère ! Tu sais bien comment elle est ! Elle est dégénérée. Elle n'a rien dans la tête. C'est un tambour, et un tambour on tape dessus !"

    Je reste interdite devant cette dernière phrase ! Comment PN peut-il prononcer cela avec un tel aplomb ?!?

    PN : "J'en ai discuté pas plus tard qu'aujourd'hui avec des pères. Les jeunes de maintenant, il faut les mater." 

    Moi : "Quels pères ? Avec qui t'en as discuté ?

    PN : Bah, avec des pères de famille.

    Moi : Qui ? Quels pères de famille ? Donne-moi des noms !

    PN : Bah avec des collègues

    Moi : Quels collègues ? Des noms !"

    PN n'arrive pas à me donner un seul nom. Il bredouille. Je sens PN acculé. Cela signifie clairement qu'il MENT. C'est la caractéristique n°4 identifiée par I. NAZARE-AGA : 4.Il répond très souvent de façon floue et aussi n°18 :Il ment. Je viens de démasquer PN !

    PN : "De toutes façon, moi aussi quand j'étais petit, je me suis pris des baffes. Et toi aussi, jusqu'à 23 ans, ta mère te tapait !"

    PN utilise comme dernier recours les informations et histoires familiales qu'il connaît de moi. Mais c'est de l'histoire ancienne, j'ai pardonné à ma mère et cela ne m'atteint pas. Je soupire et je le laisse sur ses tentatives de disculpabilisaton.

    Après la discussion avec le père

    Le soir, juste avant que je sorte dîner, le père de PN l'appelle. Je n'entends pas leur conversation, juste des bribes "C'est bon, ça va. J'lai pas tuée non plus."

    La dernière fois que j'avais fait appel au père, cela m'a valu la décuplation de la haine de PN !!! Pour PN, avertir son père, c'était la dernière chose à faire. Je l'ai payé durant des mois. Je me demande comment cela va se passer cette fois-ci. Je prends peur.

    PN : "T'avais pas besoin d'appeler mon père. C'est des choses qu'on règle en famille."

    Moi : "Je l'ai appelé pourqu'il sache ce que tu fais à sa petite-fille. Il doit le savoir ! C'est ton père, je l'ai appelé pour qu'il te raisonne."

    PN : "L'aînée a pleurniché auprès de son grand-père, c'est n'importe quoi. Ca doit rester en famille !"

    Moi : "C'est moi qui ai téléphoné. La prochaine fois, c'est les flics que j'appellerai."

    Je ne connais pas la teneur des paroles du père de PN, mais cette fois-ci, quelquechose a changé. PN ne s'est pas énervé. C'est juste un sentiment de changement, une intuition. Je ne sais pas si c'est favorable ou néfaste, mais c'est imperceptible et ce n'est pas comme avant.

    barometre.jpg

    PN se montre tout gentil avec les enfants

    gentil.jpgLe vendredi 01/07/11, je devais sortir avec mes copains de promos à Paris pour fêter nos réussites aux pré-concours. Mais j'hésite vraiment à laisser les enfants seuls aux mains de PN. J'ai aussi l'option de sortir dîner avec ma soeur et ses collègues dans un fameux restaurant à 5 minutes de la maison. Je choisis finalement cette 2nde option car j'ai vraiment envie / besoins de prendre l'air et de rigoler un peu !!! je m'assure auparavant que PN est dans de bonnes dispositions. Je prépare le repas, mets la table et reste avec les jumeaux jusqu'à ce qu'ils aient fini de dîner. L'Aînée n'ose pas descendre dîner. Elle attend que PN se lève de table pour descendre manger, c'est pas plus mal ainsi. Les enfants sont tous les 3 dans ma chambre dans le clic-clac, en train de lire ou regarder un film sur l'ordinateur. Je donne les dernières recommandations, de garder le téléphone toujours chargé, ouvert et à portée de main, et de m'appeler dès qu'il y a un souci ou que PN s'énerve. Pendant la soirée, je reste en contact SMS permanent avec les enfants.

    • PN me propose d'utiliser sa nouvelle voiture de fonction pour aller au restaurant, sa Passat Carat flambant neuve qu'il a reçue cette semaine. D'habitude, je n'ai pas le droit d'y toucher avant plusieurs mois. Je décline l'offre.
    • Les enfants me disent par SMS que PN leur propose même de regarder des films à la télé. Durant le repas il avait parlé tout gentiment aux enfants. Trop gentil pour être honnête !
    • La semaine dernière, PN avait rapporté un gâteau de boulangerie. Cette semaine il a acheté des steacks hâchés dans le rumsteack chez le boucher. D'habitude nous achetons tout en grande surface, c'est moins cher, même si c'est de moins bonne qualité...
    • Ce samedi midi j'ai mis la table pour 4 sur la terrasse. Tout d'abord parce que ça me gonfle de manger avec PN et aussi parce que de toutes façons, PN n'aime pas manger dehors. Et bien PN s'est quand même attablé et a mangé avec nous. Il a parlé gentiment à tout le monde. M'a même raconté ses histoires de boulot qui ne m'intéressent plus du tout. J'ai dit "Je n'en ai rien à fiche de tes histoires" et me suis levée.
    • Ce samedi, il a aussi donné 100€ à l'Aînée ?!? PN tape dans les économies de l'Aînée pour s'acheter des cigarettes. Cela fait des mois qu'elle lui demande de la rembourser. C'est étrange qu'il le fasse juste maintenant.
    • Et aussi, il a emmené Jumeau faire les soldes. Il a même demandé à chacun ce dont il avait besoin. C'est assez peu fréquent. Il m'avait téléphoné pendant que je faisais ma sieste, il était au rez-de-chaussée, c'était pour me demander les besoins des enfants en vêtements, et même les miens !!!  J'ai mis une sonnerie spécifique à PN. Cela m'a fait sursauter, j'avais cru à une nouvelle agression téléphonique de PN suite à un appel du commissariat !!!
    • Le soir, il a servi une glace à Jumelle alors qu'elle regardait la télé. Quand il a débarassé sa coupe de glace, il lui a demandé si elle en voulait encore. D'habitude, il ignore Jumelle.

    =>  PN se sentirait-il malgré tout coupable de quelquechose ?

    En tout cas, il peut changer de comportement, le ciel va lui tomber sur la tête quand les flics l'appelleront. Et du coup ... sur nos têtes aussi !!!!!

  • Ca ne peut plus durer

    violence varbale,violence physique

    PN se dirige vers la violence physique.

    Récemment, PN m'a tapé sur le ventre, puis cela a été la tête. Dimanche 26/06/11, il m'a attrapée par les poignets. Cela a fait suite à une énorme violence verbale et pression morale. J'ai essayé de tenir tête, mais dans mon fort intérieur, je tremblais.

    Le ton de sa voix

    Lorsque PN me téléphone pour me demander par exemple qui va chercher les jumeaux à l'école, et que je lui réponds moi ou lui, qu'il me réplique "très bien", au son de sa voix teintée d'ironie et de colère, je sais alors dans quel état d'esprit PN est et que je vais en baver en rentrant à la maison. J'ai arrêté de chercher à comprendre ce qui l'a mis dans cet état. Je n'ai pas à rechercher cela, c'est SON PROBLEME.

    Avant, PN parlait normalement et souvent il s'énervait. Maintenant, il est SANS ARRET en train me harceler, de m'injurier, de me lancer des vannes et durant une minute - soit sur une ou deux phrases - sur 24 heures, il a une conversation normale, sans animosité. Le rapport état normal / perversion narcissique s'est totalemet inversé !!!

  • Le cycle de la violence

     

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    J'avais expliqué dans ma note précédente que je m'étais sentie comprise au sortir du RDV avec l'association d'aide aux vicitmes de violences conjugales. En effet, lorsque je racontais mon qutodien et le comportement de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), ainsi que ma difficulté à me sortir de cette situation, la travailleuse sociale a expliqué le cycle de la violence conjugale, en s'appuyant concrètement sur les anecdotes que je lui confiais.

    Parfois les gens ne me comprennent pas. Pas plus que moi-même d'ailleurs. Ils ne comprennent pas pourquoi je reste encore avec PN. J'étais consciente de la nécessité de m'extirper de ces chaînes, de cet attachement, de cet immobilisme. Mais je n'y arrivais pas !

    Maintenant je sais pourquoi. Lors du dépôt de la 2ème main courante, j'avais demandé au policier qui la rédigeait, s'il était sensibilsé à la violence morale. Il m'a répondu par l'affirmative et m'a expliqué le fameux cycle de la violence conjugale. Il connaissait bien les moyens par lesquels les personnes violentes harcelaient leurs victimes. Je fais un copier-coller d'une description trouvée sur le site de "SOS Femmes Accueil"

    La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps.

    Phase N°1 : Phase de tensions croissantes

    En effet, dans un contexte de violence conjugale, surviennent des périodes d'escalade de tension, débutant généralement par des agressions psychologiques : dénigrement de ce qu'est la femme, de ce qu'elle dit et fait. Par la suite, la violence verbale s'installe. Elle représente l'étape qui précède souvent l'agression physique.

    Durant toute la phase d'escalade, la femme va déployer des forces et prendre des mesures extraordinaires pour maintenir l'équilibre de la situation. Elle peut nier ce qu'elle ressent afin de tenter de maîtriser la peur et pour se donner l'impression qu'elle peut encore contrôler la situation, surtout si elle a déjà vécu plusieurs reprises de cycle de la violence.

    Phase N°2 : Phase d'explosion de la violence

    La phase d'explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent qui peut survenir à partir du moindre incident. En réalité, cette perte de contrôle est un moyen efficace pour terroriser l'autre. Cette phase est la plus courte et la fin de l'accès de violence semble liée à l'épuisement physique et émotionnel de l'agresseur ou de la victime (l'agresseur a le sentiment qu' "elle a compris").

    Durant cette période, la femme est terrorisée, peut tenter de se défendre ou chercher un endroit pour se mettre à l'abri. A la suite de cet épisode violent, en état de choc, elle sera parfois amenée à consulter un médecin pour des atteintes physiques plus ou moins graves. Même à défaut de blessures corporelles, elle pourra ressentir des malaises diffus en réaction à cette agression.

    Souvent, c'est durant cet état de choc que la femme peut commencer à parler de sa situation à un proche ou à un professionnel (médecin, travailleur social).

    Phase N°3 : Phase de déresponsabilisation

    La troisième phase est la déresponsabilisation. L'agresseur se déresponsabilise de son acte de violence en culpabilisant sa victime et en la rendant responsable. Une personne victime de violences finit par croire qu'elle est la cause de ce qui se passe, voire même qu'elle a mérité cette agression. Dans cette phase, la honte et la culpabilité cohabitent.

    Après cette crise, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa partenaire, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer.

       
       

    Phase N°4 : Phase de lune de miel

    Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il changera, qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses attentes, si elle parvient à l'aider et à le soutenir. Le couple va entamer alors une période dite de "lune de miel" : la femme redécouvre un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à rester ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa pensée les scènes horribles qu'elle a vécues.

    Mais, plus le cycle se répète, plus est forte l'emprise de la violence sur la victime et plus s'amenuisent les périodes de "lune de miel". La femme peut alors être exposée quotidiennement au mépris, au contrôle, aux agressions, vivant dans la peur, l'insécurité, s'ajustant aux besoins du conjoint, se centrant sur ses humeurs. La femme se percevra elle-même comme incompétente dans sa vie de couple et ailleurs, elle se sentira responsable de la violence du conjoint. Dévalorisée, elle se sentira incapable de s'en sortir ou d'améliorer sa situation.

    Durant cette phase, il s'agissait dans mon cas d'accalmie. Lune de miel est un bien grand mot. Ca me fait mal de l'écrire mais PN n'a jamais eu véritablement d'amour pour moi. J'y reviendrai un jour dans une autre note. Depuis 18 que nous vivons ensemble, je peux affirmer que je n'ai jamais reçu d'excuses, ni de cadeaux, ni de gestes tendres. En fait, PN ne criait plus et cela ne durait pas très longtemps. En fait, plus être plus précis, il criait un peu moins et un peu moins souvent.

    Apparté sur PN et les cadeaux

    Depuis 18 ans que nous vivons ensemble, je peux énumérer les cadeaux que PN m'a fait. Un lecteur CD pour mon anniversaire à notre rencontre en 1993, puis une montre l'année suivante. C'était l'époque où je ne connaissais pas encore son vrai visage (c'était la phase de séduction). Puis plus rien. PN disait simplement que les cadeaux, ça n'était pas son truc, que cela ne servait à rien, que c'était de la foutaise, que ses parents ne lui en faisaient jamais non plus. En 2000, après la naissance des jumeaux, PN m'a offert un parfum. Depuis 2000, j'ai reçu un autre parfum et un GPS, puis pour mes trentre et quelques années, une invitation dans un restaurant marocain avec les enfants. Voila pour les 18 ans de vie commune. Je lui ai arraché une unique fois des fleurs pour la Saint-Valentin, c'était nul, j'avais râlé, j'ai eu 3 roses colorées artificiellement. Cela fait en tout 0,3 cadeau par an, ou encore 1 cadeau tous les 3 ans. Ca fait mesquin d'énumérer cela, mais c'est vrai que par rapport à d'autres, je ne recevais pas grand chose, j'ai dû me faire une raison.

     

    Bref, je me rends compte que ce cycle est vraiment pernicieux. Encore aujourd'hui, je me fais encore avoir. Exemple de ce jour : PN ne me parle plus depuis quelques jours, quand je lui parle (vraiment par grande nécessité) il me répond "Gna gna gna gna gna". S'ensuit quelques insultes : Pol Pot, goret, "qu'est-ce que t'es bête ma pauv' fille". Rien de nouveau, une journée habituelle. Puis j'informe PN que je vais manger chez ma mère. En fait, PN le sait car je le dis à ma fille. PN me propose de prendre sa voiture de fonction car ainsi je ne gaspille pas d'essence avec la mienne. PN se montre grand seigneur. Je ne refuse pas. Je ne m'explique pas les raisons de cette bonté subite. la "lune de miel" ne dure pas longtemps puisque quelques heures plus tard, PN m'envoie un texto me posant une question, à laquelle je réponds, et à quoi PN me textotte que "mon niveau d'orthographe se rapproche de celui de" notre fils (celui-ci nous ayant écrit récemment de sa classe de mer, avec pleins de fautes). Je ne réponds pas à cette attaque. La bave du crapaud ne m'atteint pas ! (Pour être honnête, ce m'a un peu fait chier).

     

     

     

  • Je suis flippée

    Aujourd'hui, j'ai fêté mon anniversaire (passage d'une dizaine, donc qui me tenait à coeur) en famille. J'étais contente d'avoir ma famille autour de moi. C'est important pour moi. J'ai la chance d'avoir une famille soudée. Ca ne s'est pas fait du jour au lendemain, mais disons que les difficultés traversées, les moments forts de notre vie, notamment le décès de mon père, nous a beaucoup rapprochés. En plus, on a en chacun de nous une bonté, une bienveillance envers l'autre qui est devenue de plus en plus forte. Ce sentiment de savoir que l'on peut compter sur quelqu'un est inestimable. Et heureusement que je ne suis pas seule, car PN m'en fait voir de toutes les couleurs.

    Ma journée est finie et je suis complètement flippée. J'ai décidé d'affronter cette peur et de ne pas prendre d'anxiolytique. PN m'a menacée depuis quelques jours de faire un scandale à mon anniversaire. J'avais choisi la date d'aujourd'hui car initialement PN ne devait pas être à la maison. Mais il était là. Il a passé la journée à me harceler. Des petites phrases ironiques glissées ça et là, des regards, des gestes violents et sans équivoque devant ma famille. Qui n'a pas bronché, car elle ne voulait pas faire de vagues, ou savait trop bien que PN est un malade mental. Puis le soir, une fois que tout le monde est parti et la porte fermée, comme d'habitude, le "débriefing" de dénigrement sur chaque membre de la famille. Cela a toujours été comme ça. Mais comme PN ne cache plus la violence de son emprise et l'ampleur de sa haine, les dénigrements sont "cash", sans demi-mesure.

    Mais avant de relater cette journée, il faut que je parle de cette description du Pervers Narcissique, qui est l'une des plus justes et des plus fines que j'ai lues jusqu'à présent. Je l'ai trouvée dans ce blog ADCHM : Association de Défense contre le Harcèlement Moral. J'en fais un copié-collé, en soulignant les phrases qui me concernent le plus :

    "Comment définir et identifier la personnalité à profil de pervers narcissique ?


     Faire d’autrui sa victime pour rehausser l’image déficiente qu’il a de lui-même, tel est, au masculin comme au féminin, le projet de ce sujet aux apparences trompeuses.

     

               En effet, le sujet dont la personnalité présente un profil pervers narcissique organise, par un travail de sape psychologique, la démolition mentale de l’autre, tout incapable de respect de la personne humaine qu’il est, et inapte à aimer et à s’engager dans une relation constructive. Ses moyens sont ceux de la dévalorisation, de l’humiliation, du dénigrement, mais aussi de la brimade, du discours contradictoire et paradoxal, de la polémique systématique. Le recours à l’allusion, au non-dit et sous-entendu fréquent. Rabaisser les agissements du partenaire, nier ses accomplissements, et faire silence sur ses réussites, tout cela participe à ces techniques insidieuses.


                Aussi est- il difficile pour le harcelé de prendre conscience qu’il est manipulé où le « bourreau » s’arrange pour ne jamais être pris en flagrant délit et fait passer aussi l’autre pour coupable. Il lui fait perdre sa confiance en lui-même, en son jugement et son intuition. Harceler, c’est savoir renverser les situations, accuser le partenaire de tous les torts et de tous les maux, c’est s’arranger pour jouer le beau rôle.


                C’est vivre avec l’arme de la mauvaise foi pour parvenir à semer le doute dans la conscience de l’autre, pour faire vaciller ses certitudes, ses convictions, sa volonté. Il s’agit avant tout de sauver les apparences, d’offrir aux yeux de tous une image de papier glacé, irréprochable.

     

    Comment comprendre ce mode de fonctionnement ?

     

                La logique du bourreau est en fait celle de la protection : souvent prisonnier d’une image négative de lui-même, caractérisée par un narcissisme pathologique qui compense le sentiment de détestation et le manque d’estime qu’il se voue, il a besoin de dominer, cherchant confusément à exploiter, tel un vampire de toutes les heures les qualités du partenaire.


                Ce qui explique ce mode de fonctionnement est la peur de n’être rien.

                Ce sujet s’offre comme une enveloppe vide de sens, d’humanité, d’affects. Ce n’est pas un hasard s’il s’en prend à des sujets dont la sensibilité, la richesse intérieure, les qualités intellectuelles l’attirent comme un aimant. Il s’agit de piller, de prendre chez l’autre ce qu’ils ne pense pas avoir développer lui même.


    Au fond, la personne  qui harcèle est victime d’un sentiment d’auto dévalorisation dont les sources remontent à l’enfance, où l’ombre d’une mère omnipotente l’a empêché d’entrer dans la lumière, de croire en lui, de développer une autonomie et une image positive de lui- même pour se construire. Tout engagement affectif profond et durable est impossible pour être immature.


    Par ailleurs, il est courant que ce type d’individu n’ait pas fait d’apprentissage des limites et qu’il reproduise dans sa vie d’adulte un modèle d’éducation où tout était dû à l’enfant qu’il était. Il peut envisager la relation avec autrui que sur le mode du besoin et non du désir et du respect ; le partenaire, dans quelque domaine que ce soit, devenant la « chose » qui doit satisfaire ses envies sans rien demander en échange.


    Portrait du harceleur :            


                Sa partenaire va devenir victime de critiques systématiques, d’une campagne de dévalorisation permanente destinée à l’épuiser psychologiquement au point de lui faire douter de ses moindres jugements.


                Son travail de sape est soutenu par la volonté de maintenir sa victime dans l’isolement.

     

    Incapable d’empathie, les souffrances des victimes sont le cadet de ses soucis. A l’extérieur, c’est un être qui privilégie l’apparence.

     

                Les harceleurs sont, au masculin comme au féminin, dénués d’émotion, très narcissiques, ce sont des coquilles, souvent superbes mais vides, qui travaillent toujours sur la dévalorisation. Ils veulent tout maîtriser, tout posséder, tout diriger. 


                Leur objectif : placer le partenaire amoureux sous haute dépendance ! Pas question qu’elle (il) ne s’essaye à égratigner son ego en présence d’amis. Les mesures de rétorsions seront à la hauteur de l’humiliation qu’il considère avoir subie, si vous osez seulement le contredire en public.

     

                Quand il vous sent mal, il a une forme de jouissance, quand vous pleurez, il est là, avec une jouissance non-dite. C’est de l’ordre de la jouissance car c’est un être qui ne vibre pas, quand il voit vibrer l’autre  négativement, alors pour lui c’est un summum. Et si il ne change jamais, c’est parce qu’il n’en a aucune envie et n’en ressent pas le besoin.

     

    Portrait de la victime : 

     

                Douée, consciencieuse, c’est un être tourné vers l’extérieur, qui n’hésite pas à donner.


    Intelligente, pleine de vie, gaie, elle manque cependant de confiance en elle et s’épuise à tenter de plaire à tous et surtout à lui. Généreuse, elle ne peut se résoudre à sa perversité et cherche souvent des excuses à son bourreau. En partie à cause de son sens de responsabilités, elle n’hésite pas à se remettre en question à chaque remarque, à chaque critique. Petit à petit, elle perd le peu de confiance en elle, qui lui restait et dépérit.

     

    Lorsqu’elle comprend qu’elle n’est pas à l’origine de tous les problèmes, et qu’elle se résout enfin à réagir, elle n’est plus que l’ombre d’elle-même.

     

                 La victime se remet constamment en question et ne comprend pas pourquoi elle est ainsi affublée de tous les maux de la terre. Amoureuse, elle se sent trahie, mais cherche néanmoins longtemps à sauver la situation, à retrouver un état d’amour. Jusqu’à l’ultime prise de conscience qui la conduit à rompre. Mais à la différence de son bourreau, une prise de conscience (parfois aidée d’une psychothérapie) peut lui permettre de sortir de ce cercle vicieux.

     

                Il y a deux sortes de victime : les victimes déprimées et en même temps agressives. Heureusement, car l’agressivité leur permet de rester « vivantes », et les victimes complètement broyées et qu’il faut alors porter."

  • Qu'est-ce qu'un pervers narcissique ? (PN)

    Depuis le début de mon blog, je n'ai pas clairement donné la définition d'un pervers narcissique. Pour faire court et efficace, voici les 30 caractéristiques du pervers narcissique, identifiés par Isabelle Nazare-Aga. Si une personne possède au moins 10 caractéristiques de la liste, elle est considérée comme pervers narcissique.

    Dans mon cas, mon mari correspond à 21 de ces comportements.

    Isabelle Nazare-Aga ( extraits du livre « Les manipulateurs sont parmi nous »)

    1.Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle

    2.Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes

    3.Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions

    4.Il répond très souvent de façon floue

    5.Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations

    6.Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes

    7.Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions

    8.Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge

    9.Il fait faire ses messages par autrui

    10.Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner

    11.Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne

    12.Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper

    13.Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins

    14.Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert

    15.Il change carrément de sujet au cours d’une conversation

    16.Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion

    17.Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité

    18.Il ment

    19.Il prêche le faux pour savoir le vrai

    20.Il est égocentrique

    21.Il peut être jaloux

    22.Il ne supporte pas la critique et nie les évidences

    23.Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres

    24.Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui

    25.Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé

    26.Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous

    27.Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté

    28.Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui

    29.Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré

    30.Il fait constamment l’objet des conversations, même lorsqu’il n’est pas là