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  • Le dimanche d'anniversaire

    buffet_jardin.jpgLe dimanche 26/06/11, après les émotions de la main courante contre PN, je pensais passer un agréable après-midi chez mon amie SD pour ses 40 ans. Mais c'était sans compter la présence inattendue de PN. J'étais arrivée avec les enfants vers 13h30, il y était une heure avant moi. Heureusement comme il ne s'intéresse plus à ce que je fais, il ne me demande pas de lui rendre des comptes.

    Ainsi, le jardin était rempli de personnes de mes amis, et... de PN ! Il était habillé d'un jean coupé de traviole en short par lui-même le matin et d'un vieux polo tout taché. Je le croise au buffet, il me murmure un truc insignifiant, je réponds : "Ah ! T'es là ?" et m'éloigne aussitôt. Quand il passe à côté de moi, il me demande : "Ca va, "Lola" (avec mon nom de jeune fille) ?" . Il m'interpelle désormais souvent comme ça. Je le recroise après, il entame une conversation à des amis sur les enfants en m'incluant, je réponds deux banalités et m'en vais. Je m'installe à une table, PN à une autre. Les enfants grignotent et jouent en même temps avec leurs copains.

    Oubliant PN, je passe du bon temps, riant et plaisantant avec mes amis. Il m'arrive de me retourner une ou deux fois et je l'entends pérorer sur un Polonais, un Finlandais ou un Espagnol qu'il connait ou encore les voyages qu'il a fait. Puis, dans l'après midi, ses voisins de table étant partis, il s'installe à ma table. Cela me refroidit complètement. Il dit que les collègues de SD sont très sympas et qu'ils ont beaucoup parlé, pour une fois c'est moi qui l'attaque, je demande "Ah ! Et ils ont bu tes paroles ?" Il est un peu piqué mais n'a pas contre-attaqué cette fois. Un peu après, il ne peut s'empêcher de raconter les voyages que nous avons fait, notamment "le voyage dans les Caraïbes qu'il nous a payé, n'est-ce pas, Lola ?" Je pousse un soupir et me lève pour aller aux toilettes. En m'éloignant, je l'entend raconter le maaaaagnifique voyage que nous avons fait à Noël en Egypte.

    Pffff ! PN aime en mettre plein les yeux aux autres, l'air de rien. En réalité, ce voyage en Egypte qui devait être un voyage d'oubli et éventuellement de réconciliation, a été un désastre, rempli de disputes au sujet de sa maîtresse, à cette époque je n'avais aucune idée de l'issue de leur relation. A cette époque-là, nous voyions une thérapeute de couple (il faudra que je raconte ça, car cela vaut son pesant d'or !) Je savais qu'il pensait à elle tout le temps. Durant le séjour, il n'était jamais avec sa famille, toujours fourré avec des vacanciers allemands avec lesquels ils s'incrustait jour et nuit. Il était comme une anguille. Le 31 décembre, au réveillon, tout le monde s'embrassait sous le chapiteau. Il a été incapable, à l'époque de me faire même une bise, alors que nous nous embrassions tous autour de la tablée. Il était parti se coucher tout de suite après minuit.

    Dans le jardin les invités commencent à partir. Le noyau dur des amis reste. Je discute notamment avec une amie, Ch. que je n'ai pas vue depuis longtemps. PN semble intrigué, il se rapproche de nous, nous coupe la parole pour discuter, puis s'éloigne un peu. Je le vois de retourner et nous fusiller du regard, en plissant les yeux et avec un visage crispé. C'est horrible. Mon amie Ch prend peur. Elle suggère que nous riions fort afin de l'embrouiller. Ch connaît mon histoire.

    Je rentre avec les enfants en voiture, PN rentre à pied. Lorsque ne nous nous rencontrons PN et moi devant l'école pour chercher les Jumeaux (parce que nous ne communiquons pas), PN ne rentre JAMAIS en voiture avec nous. Il est incapable de monter dans ma voiture. là, nous le croisons à pied sur le chemin du retour. Il marche et semble tituber. L'image est déplorable.

    oreilles.jpg

    Le soir d'anniversaire

    A table, PN est comme souvent très excité et logorrhéique. Alors, c'est le passage en revue de toutes les personnes présentes et dénigrement en règle de chacun. C'est le moment que je déteste.

    • "Y avait du beau monde aujourd'hui, il ne manquait plus que ta soeur et ton beau-frère !"

     

    • "Oh ! T'as vu les dondons qui se parlaient ! De vraies bourgeoises, Ca. et CP !" Ce sont deux bonnes amies à moi. PN se met à les imiter. "Ca volait pas haut leur conversation ! Ah les garces ! C. ferait mieux de quitter son débile de mari !" Le mari, c'est P., son grand copain qui a trompé sa femme.

     

    • "Ah, O. , qu'est ce qu'il est gros ! Comment il peut encore se déplacer pour jouer au golf !"

     

    • "Quelle cruche, cette CP. ! Juste bonne à parler chiffons. Elle jouait à la da-dame avec sa robe longue et son grand chapeau."

     

    • "Et JD, j'ai aprlé avec lui une 1/2 heure, il est vraiment sympa." Ca me fait rire, car il y a 2 ans, PN disait de JD qu'il était lisse et sans intérêt et qu'il était haut comme 3 pommes. "Lui et sa femme Ch font une thérapie de couple, ha ha ha, quelle bêtise ! Mais casse-toi donc !"

     

    • Etc.

     Je n'en pouvais plus de l'entendre. J'étais complètement saoulée de ses élucubrations. Je n'ai pas réussi à manger, me suis contentée de préparer le repas, mettre tout ce qu'il faut sur la table. J'ai quitté la table dès que j'ai pu.

     

     

  • 3ème main courante

    Samedi 25/06/11

    Le matin, j'emmène les jumeaux aux portes ouvertes de leur futur collège.

    Je me sens mal. Je ne me souviens même plus ce que PN m'a dit encore pour que je sois comme ça. De toutes façons, il a toujours "un pet de travers", rien ne va jamais. Ou alors, je suis inquiète de l'avenir à Rennes. En tous les cas, je sens une boule d'angoisse dans la poitrine. Je ne suis pas bien. J'ai du mal à respirer. Je me sens vide, ou vidée. Je marche, mais je n'avance pas.

    Je rencontre des mamans d'élèves que j'aime bien. Leur parler me sort de mon état de tristesse. Quand je parle à quelqu'un que j'apprécie - j'essaye d'être "en pleine concience" avec lui, à 100% avec lui. Ca me fait du bien.

    Nous rentrons grignoter quelquechose à la maison, puis Jumeau part seul à son tournoi de foot, je dépose Jumelle à l'anniversaire-pyjama party de sa copine, la fille de IR. Ensuite je file en ville pour un RDV à la banque et un peu de lecture de magazines féminins à la bibliothèque pour me nettoyer un peu la tête. Solitude. Tristesse. Mal-être. 17h30, trop tôt pour rentrer à la maison, pas envie de me retrouver nez à nez avec PN. Je file faire les soldes, me prends une paire de sandales  à talons compensés vertigineux, le genre de chaussures que l'on porte quand on est sûr de soi. Je n'ai pas encore osé les porter ! Puis je fais des courses en me faisant plaisir avec des fruits de mer et un bon vin blanc.

    J'arrive à la maison. PN m'informe qu'il a acheté une tarte en boulangerie : "Ca ne t'arriverait pas à toi d'acheter un gâteau en boulangerie ! C'est trop cher pour toi, hein ! Radine ". Il m'informe aussi qu'il y a rencontré AD. dont la femme fête ses 40 ans le lendemain et chez qui nous sommes invités. AD a demandé à PN "Tu viens demain, hein ?" Je lui dis que s'il n'a pas envie de venir, il n'a qu'à dire qu'il a mal au ventre. C'est ironique, car PN n'aime pas m'accompagner chez mes amis. Il ne s'était pas gêné la veille pour dire qu'il n'irait pas parce qu'il allait s'y ennuyer. PN m'a mal entendue : "Quoi ? tu dis que je n'ai qu'à dire que je n'ai pas le droit ?"

     

    Puis PN m'attaque. Il attaque sans cesse.

    "J'ai pas le droit de venir, moi ? Non mais tu te prends pour qui, toi ? Pol Pot ! "

    "T'as pris quoi, toi ? des beignets à 2 euros en grande surface ? Pff du plastique immangeable !" Espèce de radine ! Moi je prends du bon gâteau en boulangerie ! Hum, le bon gâteau !" 

    "T'as été voir ta grand-mère à la maison de retraite ? Ca fait combien de temps que t'es pas allée la voir ? Ingrate ! Hou hou !"

    "Ton portable sonne. C'est qui ? C'est ton chéri ? Le pauvre ! S'il savait sur quelle conne il est tombé !"

    "Regardez les enfants ! Y a le gros cul de votre mère qui bouge quand elle fait la vaisselle !"

     On se dispute. Ca part dans tous les sens : Les amis, la famille, la maison, la maîtresse, le divorce... PN me dit que je ne sais pas balayer devant ma porte, que tout est de ma faute, que je suis incapable d'admettre mes erreurs. "T'es qu'une salope ! Une poufiasse ! Je vais passer les 10 prochaines années à te pourrir la vie ! Tu vas me le payer !"

    Puis, ça repart sur l'argent. Je lui dis que c'est lui, le radin. Il n'a pas supporté cette phrase. PN me répète 10 fois au moins que lui expliquer en quoi il est radin. Il ne me lâche pas. "Réponds ! Réponds ! Réponds-moi ! En quoi je suis radin ? Allez, dis-le ! Explique moi ! Explique-moi donc ! Allez ! Réponds ! Réponds ! Réponds ! Pourquoi tu dis que je suis radin ? Pourquoi ? J'attends ! J'attends ! J'attends la réponse. Je ne partirai pas avant d'avoir la réponse ! Réponds-moi ! D'ici demain tu me diras en quoi je suis radin ! Parle ! Pourfiasse ! Je suis radin, moi !" Cela dure un temps interminable. Je suis sonnée. Il hurle. Il m'attrape par les poignets. Je lui demande de ne pas me toucher. "Oh oh, je l'ai touchée ! Allez ! Appelle tes copains les flics ! Tu connais la valeur d'une main courante ?" Je réponds que je la connais et qu'une main courante n'a pas de valeur juridique. Il m'injurie en se penchant sur moi, tout près. Il me bouscule. Je suis morte de trouille.

    J'essaie d'enregistrer la scène avec mon portable, mais je n'y arrive pas. Je m'enfuis dans la salle de bains à l'étage. J'envoie un SMS à mon frère, ma soeur, mon beau-frère D., mon amie Ca. et le meilleur ami de PN, D. "Je suis en difficulté. "PN" m'agresse verbalement et physiquement. J'irai revoir les flics demain." En bas, PN hurle des gros mots. L'aînée est montée à l'étage avec moi. Jumeau est resté en bas. Les SMS arrivent : "Est-ce qu'il te frappe ? Tu veux que je vienne ? Que puis-je faire ? Tu veux que j'appelle la police pour toi ?" Son meilleur ami D. me téléphone aussitôt, me demande de mes nouvelles, il entend les hurlements de PN à travers les parois de la porte de la salle de bains. Il me demande si je souhaite qu'il lui téléphone. J'acquièce. Le portable de PN sonne aussitôt en bas. Je n'arrive pas à entendre leur conversation. J'entends juste "elle a eu 40 ans..." il doit lui dire que je suis aigrie, etc. Puis il dit "bon, je vais fumer une cigarette dans le jardin." D. me rapelle aussitôt sur mon portable et tente de me rassurer, il termine par "il faut que tu voies un avocat très rapidement." Pendant otu ce temps, mon, frère, ma soeur et mon amie C. sont en lien constant par SMS. Cela me rassure et m'aide à garder la tête froide. C. me demande si je souhaite qu'elle envoie son mari P. (celui avec lequel PN est comme cul et chemise). L'aînée a peur pour moi. Elle me dit de la rejoindre dans sa chambre et ferme la porte. Jumeau nous rejoint. On entend PN monter. Il gueule encore quelques gros mots et va dans sa chambre. Une quizaine de minutes plus tard, on n'entend plus rien, PN a dû s'endormir.

    Mon amie Ca. me téléphone assez longuement. Elle me propose de m'accompagner, si je le souhaite, au commissariat. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin. Puis je descends avec les enfants dans ma chambre, nous dormons tous les 3 dans le clic-clac, la porte fermée à clef.

     

    Dimanche 26/06/11

    A mon réveil, PN est dans la cuisine. J'entends "Radine !". Ca commence bien. Je ne dis rien.

    Je me prépare et presse les enfants.  Je leur dis que je les dépose chez le mari de Ca. car Ca. et moi irons faire une course, chercher le cadeau d'anniversaire de notre amie. Nous hésitons à emmener l'Aînée avec nous au commissariat. Je voudrais qu'elle sache la gravité de ce qu'il se passe à la maison. En fait, elle banalise complètement la chose et dit qu'il se n'est rien passé de particulier la veille. Je lui demande alors pour quoi elle a eu peur pour moi. Elle dit que finalement, elle est habituée à nos disputes. Je comprends alors qu'il faut la laisser tranquille en dehors de mes actions auprès de la force publique ou de la loi. Il faudra que je lui parle, plus tard.

    Je fais la main courante. Le policière qui me reçoit me conseille de ne surtout pas hésiter à revenir et à multiplier les mains courantes à chaque agression. Et aussi à ne pas hésiter à faire se déplacer la police.

    L'anniversaire

    Puis après avoir déposé mon amie Ca.à l'anniversaire, récupéré les 2 enfants chez P. le mari de Ca., puis Jumelle chez IR (oui, quel imbroglio !!! PN, P. et IR, sont la clique infernale qui se descend pas mal d'alcool), j'arrive chez mon amie pour son anniversaire.

    J'y connais beaucoup de monde. Les enfants ont leurs amis. Il fait très beau. Le jardin est grand et très agréable. Les tables sont belles et bien garnies. Le buffet provient d'un traiteur italien que j'aime beaucoup. On boit du champagne. On discute. Subitement, mon amie Ca. me dit à l'oreille :"Ton mari est là." Mon sang ne fait qu'un tour !


     

  • Ca ne peut plus durer

    violence varbale,violence physique

    PN se dirige vers la violence physique.

    Récemment, PN m'a tapé sur le ventre, puis cela a été la tête. Dimanche 26/06/11, il m'a attrapée par les poignets. Cela a fait suite à une énorme violence verbale et pression morale. J'ai essayé de tenir tête, mais dans mon fort intérieur, je tremblais.

    Le ton de sa voix

    Lorsque PN me téléphone pour me demander par exemple qui va chercher les jumeaux à l'école, et que je lui réponds moi ou lui, qu'il me réplique "très bien", au son de sa voix teintée d'ironie et de colère, je sais alors dans quel état d'esprit PN est et que je vais en baver en rentrant à la maison. J'ai arrêté de chercher à comprendre ce qui l'a mis dans cet état. Je n'ai pas à rechercher cela, c'est SON PROBLEME.

    Avant, PN parlait normalement et souvent il s'énervait. Maintenant, il est SANS ARRET en train me harceler, de m'injurier, de me lancer des vannes et durant une minute - soit sur une ou deux phrases - sur 24 heures, il a une conversation normale, sans animosité. Le rapport état normal / perversion narcissique s'est totalemet inversé !!!

  • Contact avec l'avocate de l'association

    Vendredi 24/06/11

    J'ai RDV à l'association d'aide aux femmes victimes de violences conjugales, pour une réunion collective d'ordre juridique. C'est une réunion obligatoire avant de pouvoir rencontrer individuellement l'avocate de l'association.  Nous sommes 5 femmes attablées autour d'un café, avec deux travailleuses sociales. Les histoires de unes et des autres sont tristes et désolantes. Dénigrements, insultes, faits de violence physiques, tentatives de suicide simulées devant les enfants. Je n'ai pas voulu raocnter mon histoire, je suis juste intervenue sur certains points en racontant mes propres  anecdotes, c'est tout. Puis les femmes passent tour à tour devant l'avocate. Dans l'attente ma voisine revient sur son histoire, son mari est atteint d'une pathologie psychiatrique et en profite pour commettre des violences verbales et morales sur elle, tout en mettant cela sur le compte de sa maladie, il fait des tentatives de suicide devant ses enfants et suggère à son fils de 17 ans d'avaler toute sa boîte de médicaments anxioloytiques. Je me rends compte que le monde est peuplé de fous. Les travailleuses sociales de l'association en voient passer les victimes tous les jours. Pourquoi la violence conjugale existe-t-elle si fréquemment ? Pourquoi cette domination et cette chosification de l'autre ?

    C'est à mon tour, enfin. Je raconte vraiment en 2 phrases mon histoire. L'avocate a déjà tout compris et tout planifié. Dans sa tête, la procédure est déjà pliée, Elle sait déjà comment faire et doute déjà de ce que l'on ne pourra pas obtenir. Puis me donne RDV à son cabinet, en me donnant une liste de documents à lui fournir. Pour moi, ça va trop vite. Je le lui fais savoir. Je n'ai pas le temps de digérer que la prodécure de divorce va commencer très vite.

    Surout, elle me demande de ne pas révéler à PN que je suis reçue au concours et que je vais devoir partir 6 mois à Rennes. Ce point me gêne particulièrement. Je ne me sens pas agir comme cela. Elle me dit que le juge risquera d'attribuer le domicile conjugale à PN, puisque je ne serai pas là. L'avocate dit qu'il faut tout faire pour que le logement maison me soit attribuée et que je partirai ensuite, en fermant la maison pendant 6 mois. Je me donne le week-end pour réfléchir. Le vendredi soir, c'est tout réfléchi, je prends le risque de révéler à PN que je partirai.

  • Le concours - fin : l'explosion

    Vendredi 24/06/11

    L'annonce de la réussie au concours à PN

    En rentrant du travail, je suis allée directement à l'école des Jumeaux où avait lieu une kermesse. Nous y sommes restés jusqu'à 20h30.

    Arrivés à la maison, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était allongé dans le canapé à regarder une émission de bêtisier TV. Il riait bruyamment tout seul.

    Je laisse passer 20 mn et je dis à PN : "Je t'informe que je suis admise à la préparation au concours de directeur (d'établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux)"

    PN : "Eh bien vas-y."

    Moi : Cela signifie que je partirai à Rennes."

    PN : "Bon débarras !"

    Puis PN se remet à rire de façon ostentatoire fort à l'émission de TV, en m'ignorant.

    Fin de la discussion. La formation se fait à l'EHESP, l'école des hautes études de santé publique qui se trouve à Rennes. C'est un événement qui va chambouler toute notre vie et voilà la réaction de PN.

    Evidemment, je découvrirai le lendemain, que PN a ressassé tout seul la chose et me tombera dessus, avec toute la violence dont il est capable, aidé de l'absorption de quelques litres d'alcool.

  • Le concours - suite

    Suite à la réussite à mon concours, je m'y attendais, je n'ai pas pu dormir. Je n'avais dormi que 4 heures la veille, le jour-J des résultats du 2ème concours, j'en passais un 3ème (2X3 heures). J'étais donc réveillée à 5h30, après le 3ème concours je filai pour un RDV d'information sur la colonie de vacances de l'Aînée. Je suis arrivée à la maison à 20h30. Sur les rotules. Mais excitée, hyper énergique, pas fatiguée du tout, le soir, les yeux comme des billes.

    Le soir, dans mon lit, j'ai découvert les mails de félicitations des collègues, relu les SMS, riant toute seule. Reçue à un "pré-concours" national !

    Puis vers 1 heure du matin, j'ai craqué. J'ai pleuré tout mon soûl. Certainement l'accumulation de fatigue, de nervosité, mais aussi et surtout, ma peur de l'inconnu. La peur de pas savoir faire, de ne pas y arriver. En viêt, il a le verbe "ganh", qui signifie porter, comme les porteuses d'eau qui balancent leurs paniers (je ne me rappelle plus le nom de l'objet ni en français ni en viêt), ce terme porte un acception de labeur, de dureté, de trimmer. Ganh, c'est le juste terme. J'ai pleuré en hoquetant. Et je me suis endormie.

    J'ai mis les enfants au courant un à un. Quelques amis m'ont demandé les résultats, j'ai répondu à certains, je suis restée vague avec d'autres. Ce soir, je voulais en fait l'annocner à la famille au complet, dont PN. Jer voulais me garder un peu de temps, pour réfléchir à tout ça et garder une longueur d'avance sur PN. Mais en même temps, il devait le savoir, car cela le concernait aussi. Il reste le père de mes enfants.

    Sauf, qu'en rentrant ce soir, vers 20 heures, j'ai disputé l'Aînée, qui venait de me parler avec arrogance. PN ricanait. L'Aînée lui dit : "c'est bon, ce n'est pas la peine de rigoler comme ça !". PN lui répond : "Ce n'est pas toi qui me fais rire, c'est l'autre-là !". Ca m'a énervée. je n'ai rien dit. Quelques minutes plus tard, PN, passant à côté de moi me dit :

    "Ta nièce, si elle mange comme elle est maquillée, on a intérêt à avoir le frigo plein !".

    Moi : "C'était tellement attendu ! Je savais que tu allais dire ça."

    Effectivement, ma nièce dînait et dormait chez nous. PN a l'habitude de dénigrer tout le monde et  de répéter toujours la même chose. J'avais songé auparavant à dire à ma nièce de se démaquiller avant, mais je me suis dit que nous n'avions surtout pas à nous comporter en prévision de ce que PN allait dire ou pas. Et que si quelquechose le gênait, c'était SON PROBLEME.

    J'ai contre-attaqué en demandant à PN comment sa maîtresse se maquillait, ironisant sur ses cheveux de Russe teints en noir. PN ne supporte que je parle d'elle. Il sort de la pièce et crie depuis l'autre côté : "Salope ! Poufiasse ! Pol Pot !". Je ne lâche pas le morceau, je l'appelle "Hitler" et lui demande de se taire. Je lui dis que dans ces conditions il était hors de question qu'il, mange avec nous. Il obéit.

    Du coup, je ne lui parlerai pas de ma réussite au concours ni du déménagement.

    PN cherche sa mère

    J'avais remarqué cela à plusieurs reprises. PN me harcèle moralement, mais les rares fois où je me rebelle et que je crie plus fort que lui, que je hurle plus fort que lui, que je deviens plus méchante que lui, alors il bat en retraite. Je l'ai vu littéralement se ratatiner. Comme un chien qui se couche en baissant sa queue et en couinant. Et qui a trouvé son maître. PN diminuait physiquement. Cela m'avait vraiment surprise.

    De temps en temps, je sors de mes gonds. Mais j'évite de le faire à cause des enfants. Parfois, ils disent que c'est moi la méchante. Il faudrait que je leur parle et que je leur explique. Je leur avais déjà dit une fois, que c'était le seul moyen pour que leur père arrête de crier et se calme. Il faudra, je pense, expliquer à nouveau.

    Je sais que PN adore sa mère en même temps qu'il lui en veut. Son frère L. m'avait rapporté une fois qu'enfant, PN avait des relations très difficiles avec leur mère qui pouvait être extrêmement dure. Je sais aussi que PN est terriblement jaloux de son frère L. - le chouchou d'après PN - et un peu de son frère D. Parfois, j'ai l'impresion que PN me prend pour sa mère. Il me déteste moi, pour ne pas la détester elle. Il fait un transfert. Car c'est impossible à un fils de détester sa mère. Ceci d'autant plus que je m'entendais très bien avec elle jusqu'à sa mort en 2000, l'année où PN a montré son vrai visage et de façon de plus en plus virulente. C'était pourtant une femme intelligente, sensible, prenant la vie avec recul. Elle était très gentille avec moi, elle m'estimait beaucoup, je l'estimais en retour. Je ne cerne pas bien le sentiment de PN face à cette très bonne relation belle-mère/belle-fille. Il en était flatté, mais il y avait autre chose aussi.

  • Le concours

    Je ne voulais pas en parler, mais c'est plus fort que moi.

    Tous ces longs mois à travailler d'arrache-pied, à réviser, à lire la presse quotidienne pour la culture générale, tout ce travail fourni tout en continuant d'élever les enfants, en poursuivant mon activité professionnelle, dans un état de fatigue constant, dans la solitude, dans la capitulation parfois et dans l'adversité souvent. Et bien tout ce travail a porté ses fruits aujourd'hui.

    Si j'ai été recalée au premier concours, je suis reçue à celui-ci. C'est une grande victoire. Un sentiment de planer. Une satisfaction.

    Dans le tableau des plus et des moins, la réussite à ce "pré-concours" en fait, me donne le droit d'aller dans une grande ville de province à 350 km de là pour une préparation de 6 mois dans une grande école à partir de janvier 2012. Ca veut dire 6 mois sans PN. Mais ça veut aussi dire 6 mois à m'occuper seule de mes enfants, dans une ville inconnue. 6 mois à galérer. 6 mois à payer deux logements (si le divorce avance). Ca me fout la trouille. En plus, je ne me vois pas conduire 350 km à cause de mon autophobie.

    Comment vais-je faire ?

    Bon, je vais vivre l'instant présent et ne pas y penser durant quelques jours, juste savourer cette victoire.

    Il sera bien temps ensuite de devoir cogiter !!! 8-(((

    Mais qu'est-ce que j'ai été faire dans cette galère !

  • Le cycle de la violence

     

    cycle violence.jpg

    J'avais expliqué dans ma note précédente que je m'étais sentie comprise au sortir du RDV avec l'association d'aide aux vicitmes de violences conjugales. En effet, lorsque je racontais mon qutodien et le comportement de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), ainsi que ma difficulté à me sortir de cette situation, la travailleuse sociale a expliqué le cycle de la violence conjugale, en s'appuyant concrètement sur les anecdotes que je lui confiais.

    Parfois les gens ne me comprennent pas. Pas plus que moi-même d'ailleurs. Ils ne comprennent pas pourquoi je reste encore avec PN. J'étais consciente de la nécessité de m'extirper de ces chaînes, de cet attachement, de cet immobilisme. Mais je n'y arrivais pas !

    Maintenant je sais pourquoi. Lors du dépôt de la 2ème main courante, j'avais demandé au policier qui la rédigeait, s'il était sensibilsé à la violence morale. Il m'a répondu par l'affirmative et m'a expliqué le fameux cycle de la violence conjugale. Il connaissait bien les moyens par lesquels les personnes violentes harcelaient leurs victimes. Je fais un copier-coller d'une description trouvée sur le site de "SOS Femmes Accueil"

    La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps.

    Phase N°1 : Phase de tensions croissantes

    En effet, dans un contexte de violence conjugale, surviennent des périodes d'escalade de tension, débutant généralement par des agressions psychologiques : dénigrement de ce qu'est la femme, de ce qu'elle dit et fait. Par la suite, la violence verbale s'installe. Elle représente l'étape qui précède souvent l'agression physique.

    Durant toute la phase d'escalade, la femme va déployer des forces et prendre des mesures extraordinaires pour maintenir l'équilibre de la situation. Elle peut nier ce qu'elle ressent afin de tenter de maîtriser la peur et pour se donner l'impression qu'elle peut encore contrôler la situation, surtout si elle a déjà vécu plusieurs reprises de cycle de la violence.

    Phase N°2 : Phase d'explosion de la violence

    La phase d'explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent qui peut survenir à partir du moindre incident. En réalité, cette perte de contrôle est un moyen efficace pour terroriser l'autre. Cette phase est la plus courte et la fin de l'accès de violence semble liée à l'épuisement physique et émotionnel de l'agresseur ou de la victime (l'agresseur a le sentiment qu' "elle a compris").

    Durant cette période, la femme est terrorisée, peut tenter de se défendre ou chercher un endroit pour se mettre à l'abri. A la suite de cet épisode violent, en état de choc, elle sera parfois amenée à consulter un médecin pour des atteintes physiques plus ou moins graves. Même à défaut de blessures corporelles, elle pourra ressentir des malaises diffus en réaction à cette agression.

    Souvent, c'est durant cet état de choc que la femme peut commencer à parler de sa situation à un proche ou à un professionnel (médecin, travailleur social).

    Phase N°3 : Phase de déresponsabilisation

    La troisième phase est la déresponsabilisation. L'agresseur se déresponsabilise de son acte de violence en culpabilisant sa victime et en la rendant responsable. Une personne victime de violences finit par croire qu'elle est la cause de ce qui se passe, voire même qu'elle a mérité cette agression. Dans cette phase, la honte et la culpabilité cohabitent.

    Après cette crise, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa partenaire, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer.

       
       

    Phase N°4 : Phase de lune de miel

    Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il changera, qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses attentes, si elle parvient à l'aider et à le soutenir. Le couple va entamer alors une période dite de "lune de miel" : la femme redécouvre un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à rester ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa pensée les scènes horribles qu'elle a vécues.

    Mais, plus le cycle se répète, plus est forte l'emprise de la violence sur la victime et plus s'amenuisent les périodes de "lune de miel". La femme peut alors être exposée quotidiennement au mépris, au contrôle, aux agressions, vivant dans la peur, l'insécurité, s'ajustant aux besoins du conjoint, se centrant sur ses humeurs. La femme se percevra elle-même comme incompétente dans sa vie de couple et ailleurs, elle se sentira responsable de la violence du conjoint. Dévalorisée, elle se sentira incapable de s'en sortir ou d'améliorer sa situation.

    Durant cette phase, il s'agissait dans mon cas d'accalmie. Lune de miel est un bien grand mot. Ca me fait mal de l'écrire mais PN n'a jamais eu véritablement d'amour pour moi. J'y reviendrai un jour dans une autre note. Depuis 18 que nous vivons ensemble, je peux affirmer que je n'ai jamais reçu d'excuses, ni de cadeaux, ni de gestes tendres. En fait, PN ne criait plus et cela ne durait pas très longtemps. En fait, plus être plus précis, il criait un peu moins et un peu moins souvent.

    Apparté sur PN et les cadeaux

    Depuis 18 ans que nous vivons ensemble, je peux énumérer les cadeaux que PN m'a fait. Un lecteur CD pour mon anniversaire à notre rencontre en 1993, puis une montre l'année suivante. C'était l'époque où je ne connaissais pas encore son vrai visage (c'était la phase de séduction). Puis plus rien. PN disait simplement que les cadeaux, ça n'était pas son truc, que cela ne servait à rien, que c'était de la foutaise, que ses parents ne lui en faisaient jamais non plus. En 2000, après la naissance des jumeaux, PN m'a offert un parfum. Depuis 2000, j'ai reçu un autre parfum et un GPS, puis pour mes trentre et quelques années, une invitation dans un restaurant marocain avec les enfants. Voila pour les 18 ans de vie commune. Je lui ai arraché une unique fois des fleurs pour la Saint-Valentin, c'était nul, j'avais râlé, j'ai eu 3 roses colorées artificiellement. Cela fait en tout 0,3 cadeau par an, ou encore 1 cadeau tous les 3 ans. Ca fait mesquin d'énumérer cela, mais c'est vrai que par rapport à d'autres, je ne recevais pas grand chose, j'ai dû me faire une raison.

     

    Bref, je me rends compte que ce cycle est vraiment pernicieux. Encore aujourd'hui, je me fais encore avoir. Exemple de ce jour : PN ne me parle plus depuis quelques jours, quand je lui parle (vraiment par grande nécessité) il me répond "Gna gna gna gna gna". S'ensuit quelques insultes : Pol Pot, goret, "qu'est-ce que t'es bête ma pauv' fille". Rien de nouveau, une journée habituelle. Puis j'informe PN que je vais manger chez ma mère. En fait, PN le sait car je le dis à ma fille. PN me propose de prendre sa voiture de fonction car ainsi je ne gaspille pas d'essence avec la mienne. PN se montre grand seigneur. Je ne refuse pas. Je ne m'explique pas les raisons de cette bonté subite. la "lune de miel" ne dure pas longtemps puisque quelques heures plus tard, PN m'envoie un texto me posant une question, à laquelle je réponds, et à quoi PN me textotte que "mon niveau d'orthographe se rapproche de celui de" notre fils (celui-ci nous ayant écrit récemment de sa classe de mer, avec pleins de fautes). Je ne réponds pas à cette attaque. La bave du crapaud ne m'atteint pas ! (Pour être honnête, ce m'a un peu fait chier).

     

     

     

  • Contact avec l'association

    association; aide; défense; soutien ;victime; violence conjugale

    Aujourd'hui j'avais une réunion professionnelle très importante. Mais ma chef m'a libérée sans problème pour que je puisse me rendre à mon RDV à 14h. L'association d'aide aux femmes victimes de violences conjugales impose d'assister à 1 voire 2 réunions collectives d'information avant de bénéficier d'un entretien individuel. J'avais quelques réticences à participer à ces assemblées, mêlée aux sordides histoires de femmes battues. Mais finalement, je me suis déjà sentie (au lendemain de ma fête d'anniversaire le 8 mai) dans la peau d'une femme battue, de mes soeurs de souffrance. A cause des travaux et de divers chantiers de démolition et de construction, l'endroit était inaccessible, mon GPS me faisant tourner en rond. Je préviens l'association et arrive finalement avec 30 mn de retard après avoir trouvé péniblement une place de parking.

    Comme la réunion avait déjà commencé, une travailleuse sociale me reçoit individuellement. Super ! Je reste une heure. Je raconte brièvement mon histoire, ce que j'ai déjà entamé auprès des différentes instances. Elle m'informe que toutes les preuves que j'ai accumulées, les mails avec la maîtresse de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), les enregistrements et SMS d'insultes peuvent constituer des éléments étayant mon dossier et doivent être consignés au commissariat, ou mieux encore par un huissier. Elle me confirme que parler de sexe aux enfants (hors contexte d'éducation sexuelle) s'apparente à de la maltraitance. Je demande une aide psychologique et juridique. J'ai RDV avec un psychologue en juillet et dois assister à une réunion collective (encore !) d'information juridique le 24/06/11. Et le plus drôle, alors que l'avocate déjà contactée est plus loin et hors du département, tandis que celle affiliée à l'association exerce en cabinet à une poignée de km de chez moi. Ca résoudrait mon problème d'autophobie. J'avais déjà fait des recherches dans mon secteur sur Pages Jaunes, mais n'avais trouvé que des avocats spécialisés dans le droit des sociétés.

    J'apprends que la violence conjugale - physique ou psychologique - constitue une faute entraînant un divorce pour faute (l'adultère n'est pas considéré comme une faute, évolution des moeurs, certainement !). Lorsque je lui parle de divorce à l'amiable pour éviter de me mettre davantage PN sur le dos, elle esquisse un sourire. On se comprend tout de suite. Finalement, PN me hait et m'insulte tous les jours, pourquoi serait-il dans un rapport "amiable" avec moi lors du divorce puisque je vais lui prendre la moitié du fric familial ! Le divorce par consentement mutuel implique que les deux parties soient d'accord sur TOUT, le partage des biens immobiliers et mobiliers, de l'argent, de la garde des enfants, de la pension alimentaire, etc. PN se fera une joie de me mettre des bâtons dans les roues pour tout. Il me l'a dit, "il va me faire payer", "me briser psychologiquement", "avoir ma peau". ce sera la guerre !

    Je suis contente quand je sors de cet entretien. J'ai parlé à une personne qui me comprend et qui va me soutenir. Je sens une machine derrière moi. Finalement, la société ne laisse pas tomber les plus fragiles. Heureusement.

  • Des nuages

    nuages-6.jpg

    En réponse à un message laissé sur une de mes notes, relatif aux nuages, je vais parler ... de nuages.

    • Tout d'abord, je passe mon temps à photographier les nuages. Je suis peintre amateur et j'adore les représenter, car ils constituent un défi pictural. Il faut savoir leur donner du gonflant, du moutonneux, ou de la légèreté. Savoir placer les nuages du premier plan, de l'arrière plan. J'aime aussi beaucoup étudier les ombres propres du nuage ou celles créées par le soleil, selon qu'il est au-dessus ou en-dessous.
    • Ensuite, petite, j'aimais m'allonger sur le lit face à la fenêtre ouverte et regarder passer les nuages. J'aimais considérer la vitesse du vent, leurs formes changeantes et ausi les formes qu'ils pouvaient créer. En allemand, cela s'appelle "Volkenspiel". J'y passais des heures, c'était reposant. Je crois que je ne pensais à rien de particulier. Je me vidais la tête. Je rêvassais.
    • Mais aussi, les nuages peuvent revêtir l'aspect négatif qu'on leur accorde habituellement. Des nuages dans le ciel, des soucis à l'horizon. Evidemment les nuages actuels dans ma vie. Mais pour être précise, pour moi, ma vie est actuellement au coeur d'une tornade. C'est comme ça que je le vis. je suis emportée à droite, à gauche, sans pouvoir contrôler ma direction.
    • Enfin, last but not least, les nuages, dans la méditation, représentent la manifestation du mental, toutes les idées qui traversent sans cesse notre esprit, telles un singe agile bondissant de branche en branche. Méditer ne signifie pas chercher à ne penser à rien. C'est très difficile car justement, on est obligé de penser à ne penser à rien !!! Les pensées distraient notre esprit, tout comme les nuages obstruent le ciel limpide. Si l'on est juste attentif aux idées qui passent, sans chercher à s'attacher à elles, elles survoleront de plus en plus lentement et puis (peut-être) plus du tout. Alors le ciel est dégagé, limpide et il représente la nature véritable de notre esprit.

    Cela fait un certain temps que je ne parviens plus à méditer. Vie trop remplie. Surchargée. Trop d'adversité au quotidien pour pouvoir calmer mon esprit. Fatiguée physiquement.

    J'ai regardé dernièrement le film "Dans avec les loups". Je l'ai vu il y a 20 ans. J'aime le rapport qu'entretiennent les Indiens avec la Nature. Je voudrais me sentir enfant de la Nature, mais je n'y arrive pas. Comment puis-je me sentir enfant de l'Univers, alors que subis toute cette violence ? Est-ce que ma vie actuelle fait partie d'un Tout qui comporte en son sein la haine et la violence. Je ne peux pas le croire.

    Est-ce que ma petite vie, à l'échelle humaine, ne signifie rien finalement ? Et n'importe pas ? Je ne trouve pas de sens à l'adversité actuelle. Pourquoi tant de haine ? Bien sûr, chez les bouddhistes, on croit au karma, au samsara (le cycle de la vie). J'aurais fait du mal à PN dans une autre vie et je lui paie ma dette dans celle-ci ? C'est aussi pour cette raison, que ma mère ne réagit pas trop mal à ce qu'il m'arrive. Elle n'est pas révoltée, à cause de la croyance en la fatalité, au déterminisme.

    Quoiqu'il en soit, j'ai besoin de trouver du sens à ma souffrance et je crois qu'il s'agit d'une épreuve - et quelle épreuve !!! - qui m'a fait assurément grandir. Je suis devenue encore plus empathique qu'avant. La bonté, l'entraide et la bienveillance sont devenues pour moi les piliers de ma façon d'être et de mes actes.

    A suivre (peut-être), j'ai les yeux qui piquent car il est tard.

  • "Tu n'es rien" - "Je te hais"

    "Tu n'es rien"

    C'est ce qu'exprime PN (mon mari appelé Pervers Narcissique") dans son comportement vis-à-vis de moi.

    Vendredi 10/06/11

    Les jumeaux partent en classe de mer et nous avons RDV à 6h30 du matin à côté du stade. Les dernières fois où les enfants sont partis en colonie de vacances, PN ne prenait jamais la peine de se lever et les accompagner (voire leur dire aurevoir). Ce matin il avait mis son réveil à 5h30. Il y aura tous les parents d'élèves, des copains, j'imagine que PN veut montrer à la société sa présence, son implication dans l'éducation de ses enfants. Nous chargeons les valises et partons ensemble au point de RDV avec la voiture de PN.

    Lorsque les cars sont partis, je suis encore en train de saluer quelques parents d'élèves et amis de ma connaissance. Je vois PN s'éloigner vers la voiture. Je sens déjà venir le "coup de pute". PN se retourne et me fait signe de la main qu'il s'en va et que je dois rentrer à pieds (il fait un piéton avec ses doigts). Il est lion loin, je ne peux rien dire, pas réagir. En même temps, je m'y attendais déjà tellement !!! C'était tellement prévisible !!! PN est accompagné de son copain JP avec qui il court le week-end. Il plante sa femme qui doit rentrer à pieds et ramène son copain en voiture !!!! Je crois rêver ! Je les rattrape doucement mais sûrement. Arrivée au niveau de la voiture, PN est en train de manoeuvrer, JP assis côté passager. Je les regarde tous les deux et lève mon pouce, signifiant "Bravo, super !".

    Le copain, tout penaud, s'extrait de la voiture. Je lui dis de ne pas bouger et monte à l'arrière. PN exprime une excuse bidon et qui ne tient pas la route : "je voulais juste aller chercher mon téléphone à la maison et t'étais occupée à bavarder..." Arrivés à la maison, le copain restant dans la voiture, PN me reproche de me montrer féroce et d 'être idiote ! Je ne dis rien.

    Dans la journée, PN a choisi l'attaque en m'envoyant un SMS disant que j'étais ridicule, "d'un ridicule que le monde entier t'envie et dont je te savais capable". PN, en comportement de Pervers narcissique, extrapole => "le monde entier" et affirme une prétendue vérité =>"je te savais capable". Je demande en retour à PN ce que la femme de JP aurait dit s'il avait fait la même chose. On connaît tous les deux la réponse, JP aurait dormi dehors ! J'ajoute que PN est absolument misogyne. Pour lui, la quasi-totalité de nos amis masculins sont tenus par le bout de la queue par leurs caporales de femmes, en particulier JP. PN ne peut pas comprendre que certains aiment ou respectent leurs femmes, tout simplement...

     

    "Je te hais"

     Samedi 11/06/11

    Le vendredi soir et la journée de samedi, PN me gratifie comme d'habitude de ses insultes. Pourtant, comme les jumeaux ne sont plus là et que l'aînée est souvent chez sa copine L., je m'arrange pour être le moins possible à la maison. Actuellement, le plaisir de PN c'est de me traiter de Capo ou de Pol Pot. PN me cherche alors que je ne communique PLUS DU TOUT avec lui. A la télé, on parle du salaire des ministres, PN lance "c'est pas comme le salaire de Céc Lola". Il essaie de me hameçonner sur tous les sujets. Sauf que je ne réponds pas. Ses attaques glissent sur moi comme l'eau sur les plumes d'un canard (une expression de chez moi).

    Le samedi matin, je m'affaire en ville pendant que mon aînée et sa copine font la grasse matinée à la maison. A midi, des livreurs apportent notre nouveau lave-vaisselle. L'un d'eux demande qu'on coupe l'eau. PN me dit d'aller le faire. Je me marre intérieurement car PN ne sait pas où cela se trouve depuis 10 ans qu'on habite cette maison ! Je lui réponds que je suis trop petite. "T'as qu'à prendre une chaise ou un escabeau !" Je lui réponds que ce n'est pas pratique. Le livreur assiste à notre joute, j'en suis désolée. Il dit : "bon ben, laissez, j'y vais." Vexé ou acculé, PN daigne enfin se diriger vers le garage. Mais ensuite il a fallu couper l'eau au niveau du compteur à l'extérieur, dans la fosse. Je dis à PN d'aller voir le livreur au niveau du compteur sans lui préciser. PN était obligé d'y descendre, puis une deuxième fois pour remettre l'eau. C'était la première fois qu'il faisait ça. Il aurait été capable de me demander d'y descendre, goujat qu'il est !

    Vers 17h, je vais traîner au centre commercial au rayon médiathèque. Je prends mon temps. J'y rencontre des connaissances avec qui je discute longuement. Ce soir, mon aînée dort chez sa copine. Elle m'envoie un SMS disant qu'elle craint de me laisser seule avec "l'autre". Je la rassure que cela va bien se passer. Quelques instants plus tard, je reçois un SMS de PN. Je ne sais pas ce qui lui traverse l'esprit, une rumination, une conversation avec quelqu'un, l'alcool ? Il me hait. Il me cherche sans arrêt.

    Il m'écrit : "Tu dors chez ta mère ? Très bonne initiative ... Restes-y"

    Moi : "Je bois un coup. (ce n'est pas vrai) Arrête de me contacter. Je te manque ?"

    PN : "Enormément !!! Vas-y, bois, Pol Pot"

    PN : "Suis-je bête !!! Tu es invitée avec tapis rouge chez JP et sa femme. Evidemment !!!"

    J'avoue que je ne comprends pas les liens de ses phrases. En tout cas, je commence à flipper et décide de ne pas dormir chez moi, assurément ! Je téléphone à ma mère, fais quelques courses et arrive vers 21h pour dîner chez elle. Je dors chez ma mère. On discute. Elle est atterrée. Je pense qu'il peut continuer à me menacer d'appeler ma mère pour lui dire des saloperies, elle ne craint plus rien, elle sait qu'il est FOU.

    Quelle normalité ?

    J'ai passé une bonne soirée en compagnie de ma mère et de mon cousin. Le lendemain, apprenant cela, ma soeur m'invîte à dormir chez elle avec ma grande. Dimanche, vers 18h, je rentre juste 15mn à la maison pour prendre mes affaires de nuit et de toilette. Comme PN ne me parle pas, moi non plus, je claque la porte sans lui dire où je vais, il ne se demande pas non plus où est sa fille. Ma fille et moi passons une excellente soirée en compagnie de ma soeur, son mari et leurs 3 enfants.

    Cela fait 48 heures que je suis hors de ma maison, avec des gens autres que PN. (Je ne parle pas de mon travail, qui est assez stressant et épuisant, bien que très intéressant) Et bien, je suis reposée. Détendue. Légère. Je  ne ressens plus ce stress constant, ces douleurs au dos et aux cervicales. Cette peur inavouée, me demandant tout le temps à quel moment PN va me tomber dessus. Cette épée de Damoclès au dessus de ma tête. J'ai eu des conversations calmes, bienveillantes et joyeuses. Je parlais sans me surveiller. Sans avoir à trier mes paroles à travers le filtre que m'imposait PN. Autour de moi, confiance, respect, complicité des uns envers les autres.

    Evidemment cela me ramenait à la notion de normalité que j'évoquais avec Candide. Toute petite, j'ai vécu une ambiance cauchemardesque avec ma grand-mère ; "adulescente" j'ai vécu dans une atmosphère calme et sympathique avec mon père et ma mère (à nouveau réunis). Alors je pense aussi à mes enfants qui n'ont connu depuis leur naissance que les cris, les disputes et les insultes de leur père à leur mère.

    Je conviens que PN me reproche de le dénigrer devant les enfants, mais PN s'est toujours mal comporté vis-à-vis de moi, il se comporte en copain des enfants à table, leur racontant n'importe quoi à table au lieu de leur transmettre des valeurs. Il ne sais pas faire grand-chose de ses mains, je me tape tous les travaux durs de la maison (papier peint, ponçages des volets et de la véranda, peintures intérieure et extérieure, montage de TOUS les meubles de la maison, jardinage, tonte, taille des haies, etc) et cela m'exaspère ! parce que tout ça, c'est en plus des courses, du ménage, de la cuisine tous les jours ... Pendant ce temps, PN regarde la TV, surfe sur Internet, lit le journal. Bon Ok, PN passe l'aspirateur et repasse ses chemises, je ne peux pas lui enlever ça. PN adore passer l'aspirateur, il le fait à 7 heures du matin avant de partir travailler et aussi en costume tout de suite en rentrant du boulot !!!

    Bref, il faut que je me bouge pour les enfants. Oui, c'est sûr, quand ils seront grands, il s'allongeront sur le divan d'un psy. Et j'espère bien qu'ils parviendront à se reconstruire comme moi, j'ai eu la chance de le faire. Une phrase de l'assistante sociale m'avait émue et tiré des larmes : la maison devrait être un foyer chaleureux, un cocon bienveillant, dans lequel on se réfugie le soir après une journée de travail, auprès des personnes qu'on aime et qui nous aiment. Ces dernières 48 heures m'ont donné envie de vivre dans une maison, dans le calme et la bienveillance. J'imagine des repas avec les enfants où nous parlerions doucement de la journée passée, où je pourrais leur transmettre des valeurs, leur parler d'avenir, d'éducation, de projets. Cela me tient à coeur de poser les fondations qui feront de mes enfants des êtres équilibrés et capables d'être heureux. Et si possible, j'ai aussi envie d'un homme dans cette maison, qui soit GENTIL. C'est possible ? Ca existe un homme gentil ?

    Ce à quoi j'aspire, est-ce que c'est le monde des Bisounours ?

  • Contact avec l'assistante sociale / PN et le sexe

    Hier je suis allée voir l'assistante sociale de mon boulot, elle reçoit sans rendez-vous jeudi prochain.

    Aujourd'hui, mardi 07/06/11, j'ai pris une journée pour réviser, car demain très tôt, je passe mon 2è oral d'admission pour le concours. Je suis à la maison.

    Ce matin, l'avocate m'a rappelée, j'ai exposé brièvement mon cas, on a RDV le samedi 25/06/11 à 11h30. J'ai voulu reculer avant de fixer ce RDV. Comme quoi j'hésite encore beaucoup. Je serais bien capable de l'annuler au dernier moment....

    J'ai appelé aussi le Centre Communal d'Action Sociale (CCAS), qui m'a aiguillée vers le bureau des assistantes sociales. Je viens de raccrocher d'avec l'assistante sociale. Pendant que je parlais, mon bras gauche et ma jambe gauche tremblaient avec force !!! Les mouvements avaient une oscillation d'au moins 5 cm ! (la machine se met en branle, mais ce sont mes membres qui tremblent). Emotion.

    Pourquoi j'agis ?

    1. Avant-hier, je répondais à un SMS anodin de mon ami A., celui qui me soutient. Bien que n'ayant que parlé du temps et des loisirs en ce week-end de l'Ascension, A. a perçu que je n'avais pas le moral. Comment sait-il ? C'est ensuite que j'avais chialé dans la voiture. Je me rends compte que je ne vais pas bien, je crois que ma santé morale et physique sont en jeu.
    2. Hier, au travail, j'ai dit bonjour à mon chef qui revenait d'une semaine de vacances. Il me connaît bien et il est au courant de ma situation. Comme à tous mes collègues, je lance un bonjour en souriant et ne parle que de travail. Mon chef me demande si je vais bien car il ressent une sorte de tension. Comment peut-il savoir ? Je souris, je suis dynamique et je parle boulot, je n'ai rien dit d'autre ?!? Il me dit que ce sont mes yeux qui sont tristes.
    3. PN me harcèle sans arrêt. Mais la nouveauté vient du fait que ce week-end, il n'a pas cessé de parler de sexe. Devant les enfants. Aux enfants. Ca, c'est inacceptable.

     

    PN et le sexe

    • A la jumelle, 10 ans, il avait déjà demandé il y a quelques mois, à table, sans aucun rapport avec la conversation, si elle savait ce qu'était une érection.
    • Au jumeau 10 ans, il fait des allusions depuis plusieurs mois qu'il est homosexuel. "Tu as mal au trou du cul ce soir ?" "Ca se passe bien les douches après le foot ? Vous vous regardez la quéquette ? Vous vous la comparez ? Est-ce qu'un tel en a une grosse ?" "Tu t'es fait pelotter par les joueurs des Bleus ?" "Il va être dans le journal Têtu quand il sera grand".
    • A l'aînée, 13 ans, il avait récemment fait remarquer qu'il avait une érection (c'était son paquet de cigarette dans la poche de short).
    • Puis, dimanche PN avait donc passé l'après-midi à jardiner chez IR et son mari (alors qu'il y a tant de jardinage à faire à la maison !!!). Il rentre avec du noir sous les ongles. Il nous montre ses mains, à moi et aux enfants et déclare :"J'ai les doigts noirs car j'ai défloré IG. J'ai trifouillé sa chatte et c'est du sang noir. C'est bizarre parce qu'elle est ménopausée." Les enfants rigolent. Je ne sais même pas s'ils comprennent. C'est plus que malsain. Je lui demande d'arrêter tout de suite ces propos salaces. Il répète de plus belle et en rajoute.

    Puis, 5 minutes après, PN parle à l'aînée de son petit copain et de ses copains en général.

    Il lui demande : "Ca te fait quoi quand tu vois un garçon ? Hein, ça te fait quoi ? Ca t'excite ? Hein ? Quand tu vois ton petit copain ?"

    Ma fille rigole : "Bah non. Ca ne me fait rien !"

    PN : "Bah, si ! Dis-le, allez, dis-le ! Ca te fait quoi, hein ?"

    Ma fille : "Mais, rien. Je souris, je suis contente, c'est tout."

    PN : "Mais non, ça te fait pas que ça ! Allez, raconte, quoi !"

    Ma fille : - "C'est bon, papa ! Arrête, je vois bien où tu veux en venir. Je ne suis pas bête"

    Quand je lui demande d'arrêter, il dit aux enfants que je suis une coincée, une frigide, qu'avec lui au moins on peut rigoler.

     

    L'assistante sociale me demande quelles solutions je souhaite mettre en oeuvre, si je souhaite qu'elles interviennent maintenant et demandent à rencontrer PN. Je ne sais pas. Pas maintenant. Il y aura à coup sûr des REPRESAILLES. Je ne suis pas certaine de tenir le coup. Je lui demande d'attendre mon feu vert, car je suis en train de prendre contact avec un avocat. Elle me conseille de prendre un RDV avec l'association Du Côté des Femmes, afin d'avoir une aide psychologique et des conseils juridiques (gratuits, car l'avocate demande 100€ hors taxes pour une heure d'entretien.)

     

    Avec tout cela, ma journée qui devait être consacrée à mes révisions est bien entamée. Pff, j'en ai marre. En plus, une camarade de cours m'a dit que les 6 membres du jury étaient des "killers", et qu'elle avait passé une demi-heure de torture.

    Anecdote

    J'ai passé il y a 3 semaine un oral blanc de préparation. Au débriefing, le jury, composé de 2 directeurs d'hôpitaux m'a dit que j'encaissais bien et que je ne me laissais pas déstabiliser ! (sic!) Ils ne savaient pas que je bénéficiais d'un entraînement intensif depuis 10 ans !!!!!!!!!!

  • Contact avec l'avocat

    Je suis à bout de forces mais je m'accroche

    "PN m'a tuer". Il m'a vidé le week-end dernier avec ses insultes. Je n'en peux plus. Dimanche, PN a emmené les jumeaux passer l'après-midi chez IR. Ca m'a fait chier. J'ai emmené mon aînée et sa copine à une brocante, puis elles sont parties se promener. Je suis restée un moment seule dans ma voiture. J'ai pleuré toutes mes larmes. Il fallait que ce torrent de larmes sorte.  Je SMSais en même temps mon ami A. A. a été là aux bons moments, me disant les mots qu'il fallait, avec patience, attention et bienveillance. Une des personnes qui me soutiennent le plus avec mon frère. A. m'a secouée aussi.

    Alors, même à bout de forces, je m'accroche. Comme quelqu'un au fond d'un ravin et qui remonte en grimpant à la force de ses doigts ensanglantés.

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    Aujoud'hui, j'ai envoyé un SMS à une avocate spécialisée dans le divorce avec harcèlement moral, dont le nom m'a été communiqué par mon beau-frère. Elle m'a rappelée ce soir. Juste un premier contact.

  • Etre déprimé et devoir sourire

    Avec PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), c'est comme ça : être déprimé et devoir le cacher. Pourquoi ? Et bien parce que PN se frottera les mains de réussir à me mettre dans cet état-là et se réjouira ouvertement. Ce qu'il ne manque pas de faire d'ailleurs.

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    Cela fait des jours et des jours qu'il me harcèle, me dénigre, m'insulte, me menace, me demande de lui donner de l'argent et tout de suite ! (ex : il veut poursuivre l'abonnement au journal Le Monde, que j'avais initié, il m'ordonne de payer en disant que j'ai "intérêt à le faire".) C'est vrai que je déprime. Malgré mon estime de soi, mes connaissances sur la sagesse bouddhique disant que lorsque quelqu'un médit de moi, sa médisance lui appartient, c'est SON problème. En gros "la bave du crapaud ne m'atteindra pas".

    Mais son harcèlement est tellement fort, condensé et puissant que je dois être atteinte. J'ai du mal à sourire à la maison, je suis tout le temps fatiguée, je dors tout le temps. Du coup je suis moins avec les enfants, je m'occupe moins d'eux. Je ne veux pas qu'ils aient l'impression que je les abandonne. A table, je me force à rester alors que je ne veux même pas manger en présence de PN ! D'habitude, après manger je m'enferme dans ma chambre, parfois les enfants viennent me dire bonne nuit, parfois non. Je n'ai même pas le courage ou la force de monter leur dire bonsoir. Les week-end (PN est à la maison), quand je me lève, je n'attends que le soir pour pouvoir dormir enfin et ne plus penser à tout cela. Mais ce soir, je reste dans le salon, j'imprime ma présence. Je suis en train de rédiger ma note assie à table face à PN qui est dans le canapé.

    Cela fait 2 ou 3 fois que PN a remarqué que je n'étais pas en forme. Hier soir, il m'a regardé bien dans les yeux et m'a dit : "- T'as pas la pêche ces derniers temps, tu fais une dépression ? Hé hé hé !" Et il sourit.

    Ce soir, devant le déluge de conneries racontées aux enfants, alors que je me taisais, il m'a dit : "Pourquoi tu ne parles pas ? On rigole, nous ! Allez, participe ! Sois active !"

    Donc, PN m'enfonce dans la dépression mais je ne dois surtout pas le lui montrer, au risque de lui donner encore plus de force.

     

    vampire_s.jpgJe me rends compte chaque jour un peu plus que je partage ma vie avec un MALADE MENTAL. Le fonctionnement du pervers narcissique est très bien décrit sur les différents sites. c'est un personnage qui est vide, un cocon totalement vide, qui va chercher une victime, en général pleine de vie, optimiste et enthousiaste et son objectif final, sa survie, c'est de sucer la substantifique moëlle de sa victime, sa joie de vivre, en la cassant insidieusement, de plus en plus souvent et enfin ouvertement, une fois l'emprise bien installée. Il gagnera lorsque cette dernière sera en dépression et fera une tentative de suicide. Alors, il ira chercher une autre victime bien joviale.

    Mais je ne m'imaginais pas à quel point cela pouvait être vrai.

    Quand on lit cela, on n'y croit pas. Honnêtement, quelqu'un qui n'a pas vécu cete situation, prend cela pour des balivernes. On n'est pas chez les vampires quand même, n'importe quoi ! Même moi qui étais consciente d'être avec un pervers narcissique, je me disais que c'était exagéré. De fait, je n'en étais qu'aux premiers stades du harcèlement moral, le stade de "une claque, une caresse", le stade où je ne savais pas très bien où j'en étais, où j'avais encore l'espoir qu'il changerait un jour (eh oui ! Je le croyais, puisqu'il y avait des moments d'accalmie). Aujourd'hui, je vis un cauchemar. Et c'est peu de le dire. Je raconte les faits pour ne pas oublier justement ce qu'il me fait subir. Je me rends compte qu'au début de ce blog, je ne relatais pas trop les faits. C'est dommage car justement, je les oublie peu à peu. Je me rends compte aussi que je finis par raconter toujours la même chose, les mêmes insultes, le même menaces, les même cris. Pour que ce soit efficace et illustratif, il faudrait que j'enregistre ou que je filme une soirée passée à table. C'en est EDIFIANT !!! PN s'adresse à mes enfants en disant de moi : "Elle, elle-là, l'autre-là, le goret, Capo (le caporal, celui qui exécute les ordres, car lui, c'est l'officier qui donne des ordres - si, si, il affirme cela !!!) , la grognasse, etc". Il glisse ces mots tout en faisant rire les enfants à table, en leur racontant des histoires drôles. Du coup les enfants n'y voient que du feu, c'est subliminal, ils ne relèvent même pas, n'essayent même pas de me défendre car ils sont en train de rigoler avec leur père.  Cela me fait penser à un clip sur les violences conjugales transmises aux enfants.

    Cela me fait très peur aussi, car PN commence à les détruire à leur tour, tout en tentant de m'atteindre à travers eux.

    Ces moments à table sont très très pénibles pour moi ; évidemment, je sais bien que cela a un rapport avec mon histoire personnelle, où ma grand-mère passait des heures à hurler de façon hystérique et à dénigrer mon grand-père. Cela vient encore de se passer, finalement TOUS les repas sont désormais comme ça. Je mange à toute vitesse, je ne savoure même pas ce que je prépare, d'ailleurs je n'aime plus faire à manger, puis je m'enfuis, je quitte la table, laissant les enfants manger dans une AMBIANCE SURREALISTE.

  • Une nouvelle

    J'ai appris une drôle de nouvelle aujourd'hui. Une de mes amies m'a appris que la thérapeute que je voyais en 2007 revenait dans le coin après avoir quitté la région quelques années. C'est elle qui avait mis un nom sur ce que je vivais : le HARCELEMENT MORAL et un nom sur celui avec qui je vivais : un PERVERS NARCISSIQUE. C'est elle qui m'a aidée à reconstruire mon estime de soi.

    Je me sens un peu honteuse d'être toujours sous le joug de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), nous sommes en 2011. Quatre années ont passé et j'en suis toujours là. Elle me disait : "Votre mari est toxique. Il faut le quitter !"

    PS : Je suis en train de regarder en même temps que j'écris le film "Plus jamais" avec Jennifer Lopez, sur le thème de la violence conjugale et du harcèlement.