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L'après-PN - Page 4

  • Le cousin et l'oncle de PN, les révélations

    Dimanche 18/11/12

    Le cousin

    image 2.jpgLe 23/09, alors que j'étais dans le train qui m'emmenait à Rennes pour une semaine, Syl le cousin breton de PN m'avait téléphoné pour prendre de mes nouvelles. Il avait eu mon numéro par l'Aînée qu'il avait vue pendant les vacances d'été. Cet été, PN avait emmené les enfants une semaine chez son père dans la maison familiale, habituellement, il va faire la tournée de la famille dans la région. Comme j'étais en grande conversation avec Caro, je n'avais pas pris son appel. Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai toujours pas pris le temps de le rappeler, je lui ai envoyé 2 SMS lui signifiant que je le remerciais et que je pensais bien à lui et sa famille.

    Syl est le fils du frère aîné de la mère de PN, nous avons 5 jours d'écart. Depuis 1993, je le voyais chaque année quand PN et moi étions en vacances l'été ou à Noël en Bretagne. Nous nous entendons bien, sans plus.

    L'oncle

    image.jpegLe samedi 17/11/12 au soir, le téléphone fixe a sonné. C'était le père de Syl qui cherchait à parler à PN, son filleul. PN aime bien son oncle, il avait l'habitude de l'appeler régulièrement et très longuement tous les 15 jours. L'oncle est un homme droit, un peu bourru, un homme de la terre avec des principes, parfois borné mais juste. J'ai le même rapport avec lui qu'avec son fils. Et je suis assez proche de sa femme et de sa fille également. 

    L'oncle me demande de mes nouvelles, je lui explique que PN n'habite plus là. L'oncle me dit que cela lui donne l'occasion d'avoir de mes nouvelles, qu'il n'avait pas eues depuis si longtemps, si ce n'est par PN cet été. Il m'a demandé pourquoi je ne les avais pas contactés depuis longtemps, j'ai répondu que je n'avais pas osé car je ne voulais pas qu'on me reproche, comme mon beau-père le fait, de mettre la pagaille dans la belle-famille. L'oncle m'a répété qu'il conservait de la considérartion pour moi et que j'étais toujours la bienvenue chez eux.

    J'avais dit à l'oncle que je ne voulais pas dénigrer PN et j'étais restée floue sur les circonstances de notre rupture et de notre divorce. Mais de fil en aiguille - nous sommes quand même restés 1h30 au téléphone - je dis finalement ce qu'il s'est passé, la tromperie suivie des violences psychologiques extrêmes, le départ pour Rennes, etc.

    Les révélations

    images 3.jpegDe son côté, l'oncle me fait pas mal de révélations, tues jusqu'à présent par lui et leur famille.

    L'oncle : "Ma femme et moi avons toujours remarqué que PN était rude avec toi quand vous veniez à la maison. Cela n'avait pas échappé non plus à Mémé. Elle voyait bien qu'il te rudoyait, qu'il te parlait mal. Et aussi les coups de pied qu'il te donnait sous la table (? Je n'ai pas le souvenir ?). Mémé nous a toujours dit que vous ne resteriez pas ensemble."

    Cette révélation me fait tomber de ma chaise. Mémé était une femme très vive et lucide, une femme extraordinaire respectée par toute la famille. Sa fille, la mère de PN lui ressemblait. PN adorait sa grand-mère et sa mère, décédées l'une en 2011 et l'autre en 2000. Je n'avais jamais laissé rien paraître devant les grand-parents. Jamais je n'aurais pensé que la grand-mère voyait tout.

    Ainsi donc, ils parlaient de moi et de ma relation à PN. En revanche, la famille de l'oncle n'a jamais été dupe de la personnalité de PN. Bien sûr, l'oncle et PN ont toujours été affables lorsqu'ils se retrouvaient. L'oncle sortait ses meilleures bouteilles. La famille est agricultrice, hormis la cousine de PN qui travaille dans un ESAT. A chacune de ses visites, PN aimait à parler de son travail international, de ses voitures de fonction puissantes et rutilantes. Je suppose que PN avait besoin de les impressionner, et je me demande dans quelle mesure la famille était impressionnable. Mais je ne le crois pas, leurs valeurs sont ailleurs, bien loin du clinquant.

    er_La chaise cassee 81 x 60 cm.jpgL'oncle m'a reparlé de la fois où je lui avais téléphoné, un appel au secours face à la violence de PN qui cassait les chaises à la maison de colère. Personne ne pouvait le raisonner. Impossible de parler à son père qui est très "spécial". L'oncle, son parrain, lui avait téléphoné le lendemain pour lui parler de manière paternelle et le "remettre sur le droit chemin". C'était il y a très longtemps, vers 2002-2003, je ne m'en souviens plus. La chaise dont le pied est cassé est toujours là dans le salon. Le lendemain des faits, PN et moi recevions ses amis à déjeûner. PN a tenté de leur dire qu'il s'était énervé jusqu'à en casser les chaises, j'étais surprise, mais il était resté flou, du coup les amis - choqués - n'ont pas renchéri et le sujet à fait plouf. Les mois qui ont suivi, la soeur du meilleur ami de PN nous avait invités une semaine à Bordeaux, afin que PN et moi décompressions et que nous nous retrouvions. Elle nous gardait les 3 enfants et nous poussait à nous promener seuls. La seule sortie dans la ville girondine en travaux a fini en eau de boudin, puisque suite à une énième dispute j'ai quitté la voiture profitant d'un feu rouge et j'ai erré dans Bordeaux seule et en larmes. PN m'avait retrouvée une heure plus tard. Cela allait déjà très mal vers 2003.

    Le père

    Ensuite, l'oncle m'a parlé du père de PN lorsque j'avais évoqué l'alcoolisme de ce dernier. L'oncle et sa famille n'ont jamais été dupes de l'alcoolisme du père qui venait leur rendre visite sentant l'alcool à plein nez. C'est aussi pour cela que j'avais peur quand PN a commencé à partir en vacances chez son père avec les enfants sans moi. Il n'y avait pas une fois sans que le père et le fils ne se disputent ou même en viennent aux mains (note déjà parue). 

    L'oncle se pose la question de la violence du père en vers la mère. Il raconte comment, à 25 ans déjà, le père était colérique et avait quitté un repas de famille avec femme et enfant (le bébé, c'était PN) à cause d'une réflexion anodine de Mémé. La mère de PN n'avait pas pipé un mot, c'ets étrange car lorsque j'ai fait sa connaissance - elle avait 50 ans -, j'avais l'impression que c'était elle qui portait la culotte et que le père était plutôt effacé. Comme qui les impressions sont trompeuses. L'oncle et la tante m'avaient il y a quelques temps révélé que le père confisquait le salaire de la mère, pourtant j'ai toujours vu la mère avec un chéquier et faire ses achats librement. Bref !

     A suivre

     

  • Réalité

    Mardi 16/10/12

    J'ai de plus en plus de mal à faire des notes sur PN. Depuis mon retour à Paris, j'ai des contrariétés liées à lui mais je rechigne à les écrire, ça me saoûle. Je crois que j'essaie de me reconstruire et que j'ai envie de passer à autre chose.

    Toutefois, je dois continuer à rédiger quelques temps car je souhaite témoigner de l'attitude d'un PN suite à une rupture. Cela pourrait servir à d'autres victimes pour anticiper leurs fuites.

    En tous les cas, vivre seule avec 3 enfants reste une vraie difficulté, d'autant plus en passant des concours. Le moral est très sollicité, il tangue du désespoir à la confiance. La fatigue nerveuse et physique aussi. Financièrement, j'avais lu dans les études et je l'avais re-entendu en cours d'aide sociale, que les femmes élevant seules 3 enfants (pas 2 pas 4) constituaient précisément la catégorie sociale la plus vulnérable et précaire. Ce mois-ci, les règlements des mes factures dépassent largement mon salaire (l'orthodontie, la cantine, les charges, la nourriture, les activités extra-scolaires, les impôts qui incluent la part de PN, ....). Heureusement que mon frère m'aide, sinon je ne sais pas comment je m'en sortirais.

    A côté de cela, ma vie sans PN est si bien, si sereine que je n'ai aucun remord sur la façon dont ma vie a tourné. Fin 2010 a été une année difficile, je découvrais l'existence de la maîtresse. 2011 a été l'année de l'explosion de violence de PN, une année très très dure et destructrice. Je ne sais pas comment j'ai réussi à tenir. PN se déchaînait contre moi, mais au mois de juin je savais que j'allais partir à Rennes, cela me donnait une ouverture, une lueur d'espoir. Durant les mois jusqu'au départ, PN était odieux et cruel. Il était fou. Fou de rage. Mes notes en témoignent. Sinon je n'arriverai pas à croire moi-même que j'ai réellement vécu tout cela. 2012 a été salvateur mais dans une ambiance de fatigue et de doute à cause des concours. 

    Ce soir, en rentrant lessivée du boulot, j'ai fait à manger, un filet mignon de porc rôti et des patates fondantes au beurre et aux herbes, c'était bon. Nous avons dîné tard car j'attendais que Jumeau revienne du foot. A table, nous avons beaucoup discuté, j'ai pu transmettre des valeurs et échanger des réflexions avec mes enfants, exactement comme les repas que j'idéalise.

    Nous avons parlé de la drogue, les dures et les douces, de ses conséquences néfastes et de son interdiction. Jumeau et l'Aînée se sont demandés pourquoi alors l'alcool n'était pas interdit alors que les conséquences sur le comportement et sur la santé étaient irréfutables et même que c'était en vente libre. L'Aînée a fait le parallèle avec PN, son père et me dit qu'elle descend les sacs poubelles avec des bouteilles dedans quand elle est chez lui. Puis l'Aînée a discuté avec moi des premières relations sexuelles, et aussi d'excision.

    Toutes ces discussions qui éveillent leur esprit critique diffèrent de ce que nous avions connu jusqu'à présent avec le comportement borderline de PN à la table familiale (voir les notes de 2011)! Le soir, je fais des maths avec les Jumeaux. Je privilégie ce temps partagé avec mes enfants par rapport aux révisions. Parfois il faut faire des choix.

    J'apprends à tenir moralement envers et contre tout. Ce n'est pas une évidence. Je ne voudrais pas développer un cancer à cause de tout cela. J'aimerais du soleil dans ma vie. Un peu de douceur. Mais on dit que le but est le chemin. Pas l'arrivée. Le chemin lui-même. Alors je fait le pas de la foi.

  • Cache-caches et (re)découvertes

    Dimanche 7/10/12

    Le jugement de non-conciliation

    images (2).jpgCela fait plus d'une semaine que je suis à la recherche du jugement de non-conciliation. J'en ai besoin pour prouver que je suis séparée, afin de bénéficier de mon SFT et pour remettre ma ligne de téléphone portable à mon nom et qui s'est bizarrement et subitement mise au nom de PN, ce qui signifie que je ne peux même pas changer de forfait.

    En déballlant les cartons au retour de Rennes en juillet, j'avais entre les main le courrier de non-conciliation. je me vois encore dans le bureau me demander où j'allais le ranger, sachant que j'ignorais si PN avait conservé les clés de la maison. Après, c'est le flou total. J'ai un vrai problème de mémoire. Je ne sais pas où je mets les choses. Longtemps, j'ai cherché un sachet de bijoux que j'avais trop bien caché quand nous étions partis en vacances. Ma mémoire a la grande faculté d'occulter un grand nombre de choses. J'ai aussi un gros problème de rangement et de classement. C'est fâcheux pour une secrétaire ! Mais je ne m'en suis jamais caché, et heureusement que j'ai d'autres qualités.

    J'ai prié toute la nuit pour retrouver ce courrier et j'ai remis la main dessus ce matin au réveil. En fait, il était resté dans le carton, comme je ne savais pas où le ranger ! Je l'ai eu entre les mains maintes fois en cherchant, mais comme j'avais en tête une enveloppe Kraft, je n'ai jamais ouvert cette lettre blanche expédiée par mon avocate. Quelle idiote je suis !

    Les (re)découvertes

    L'avantage d'avoir retourné ma maison depuis une semaine est d'avoir trouvé ou retrouvé des choses surprenantes.

    La République Dominicaine

    images (1).jpgPar exemple, j'ai retrouvé une pochette de photos argentiques. Ils 'agissait des vacances de PN et moi en République Dominicaine, sans les enfants en 2005. En effet, mes parents sachant que les disputes entre PN et moi n'en finissaient pas, avaient proposé de garder nos 3 enfants en bas âge pour nous partions en vacances nous retrouver. L'Aînée avait 7 ans  et 1/2 et les jumeaux 4 ans et 1/2 ans. J'avais arrêté de travailler depuis 5 ans. On ne s'est jamais retrouvés. Sur les photos, PN ne souriait jamais, comme à son habitude. Il a sur les photos toujours un visage dur, fermé et crispé. Pourtant j'en ai trouvé une seule où il souriait en me regardant, cela fait vraiment illusion.

    Cela me fait penser aux photos étalées sur les murs de Faicebouq : combien de vies tristes ou désespérées cachées derrière des sourires, des visages radieux de personnes qui font la fête, qui trinquent avec des amis, qui embrassent leur épouse ou leurs enfants, qui affichent une vie sociale et familiale enviable, etc.

    Le dossier bleu de PN

    images.jpgJ'ai aussi ressorti un dossier appartenant à PN. PN est un individu qui n'a pas de tête. Lorsque nous nous sommes mis en ménage à partir de 1995 et que nous avons acheté notre premier appartement, la mère de PN lui avait fabriqué un dossier bleu avec tous ses papiers : un CV, ses documents de mutuelle, ses relevés de banque, notre crédit-maison, etc.

    En page 2 de ce dossier se trouvait une photocopie d'une coupure du quotidien Ouest-France datant de janvier 1999. Elle portait sur une interview d'une psychalalyste.

    En chapeau : "Christiane Olivier, psychanalyste, auteur de"l'Ogre intérieur."

    En titre : "La violence est en nous, éduquons-là"

    La mère de PN est morte en janvier 2000. J'ai découvert ce dossier dans nos affaires quelques années plus tard. Je m'étais dit que cette femme savait. Cette femme que j'aimais tant et avec laquelle je m'entendais si bien savait. Mais elle ne m'en avait jamais parlée.

    La dernière question de l'interview était la suivante :

    - "Que faut-il faire face à la violence de l'autre, quelle attitude adopter quand l'ogre se déchaîne ?"

    - "Rien, il ne faut rien faire. Il vaut mieux partir en courant. Le violent a toujours raison. La victime n'y peut rien. Il ne sert à rien de parler. Les mots font monter la tension. On ne calme pas la violence avec la douceur."

    Ma belle-mère voulait-elle éduquer son fils ? Voulait-elle d'une certaine manière me mettre en garde ? Leur relation était difficile. Lui aimant passionnément sa mère (il en parlait encore dans ses mails à sa maîtresse) mais souffrant de jalousie vis-à-vis de ses frères L. et Yuku ; et elle, l'aimant certainement, mais perdue face à la violence de son fils.

    La semaine dernière, lorsque j'étais retournée une semaine à Rennes pour ma préparation intensive aux oraux, j'ai eu le temps de revoir Yuku, mon beau-frère. Nous avons pris une bière vers 23h place Ste-Anne. Nous ne nous étions pas revus depuis début juillet et avons parlé des vacances de cet été de PN et les enfants chez le père de PN dans la maison familiale bretonne. Yuku les y avait rejoints quelques jours. Entre d'autres sujets, nous avons évoqué la relation entre PN et moi et son attitude instable et violente. Yuku m'a dit :

    Yuku : "Rappelle-toi, Lola. Je t'ai toujours dit de divorcer au plus vite. De t'offrir une nouvelle vie à toi et aux enfants."

    Moi : "Oui, je me souviens. Mais j'avais peur. Peur de ne pas pouvoir m'en sortir."

     

    Ce week-end les enfants sont chez PN, mais comme toujours ils viennent à la maison passer un peu de temps ou pour chercher des affaires oubliées. Ce samedi midi, l'Aînée déjeune en tête-à-tête avec moi. C'est assez rare. Elle me dit que son père lui a fait des réfelxions désobligeantes :

    PN : "T'es nulle, pourquoi tu fabriques un carton pour l'anniversaire de ta copine ? C'est n'importe quoi !"

    L'Aînée s'était chargée pour tout leur groupe d'amis d'organiser la fête d'anniversaire surprise de sa meilleure amie L. avec la complicité de sa mère. Elle a fait une quête, acheté les cadeaux et gâteaux et fabrique un carton décoré de photos des amis et signé par eux. C'est un projet qui lui tient à coeur et surlequel elle est depuis longtemps.

    PN : "T'es grosse et t'es petite. Comme ta mère."

    J'ai expliqué à l'Aînée que cette manière d'agir avec elle est la même qu'il avait fait avec moi durant des années. Je lui explique que cela risque de la déstabiliser et lui faire perdre sa confiance en elle. Et qu'il ne faut pas l'écouter. Elle me répond que heureusement qu'elle a des échos positifs de ses amis qui la félicitent sur sa beauté, sur sa gentillesse, etc.

    Je rappelle à l'Aînée les raisons pour lesquelles j'ai divorcé. Et j'en profite pour lui raconter l'histoire du dossier ble de PN avec la fiche incrustée par sa mère. L'Aînée a parcouru l'article. Je crois qu'elle comprend un peu plus.

     

    Les relevés de banque

    ima.jpgEn recherchant ma lettre, j'ai découvert, posés au-dessus d'une armoire, les relevés bancaires de PN. Ils dataient de février 2012, ils avait été édités avec le papier à entête de la banque en Bretagne car il avait opté pour des relévés numériques. Étaient entourés furieusement les sommes débitées par des commerces à Rennes. PN avait inscrit en grand de part et d'autre :

    "Sommes prélévées librement par Madame pour subvenir aux besoins des enfants sur le "compte-joint" alimenté uniquement par moi-même."

    J'imagine que ce courrier était destiné à son avocate. Il y avait même entouré des sommes de 4 euros correspondant à ses frais de parking quand il déposait les enfants à la gare tous les 15 jours.

    L'argent mettait PN dans une colère noire. Il avait inscrit dans son cerveau que j'étais radine et il me l'a fait payer, au sens propre et comme au figuré. Il m'ordonnait de lui rembourser la moitié des impôts, mais face à ma révolte il acceptait que je le rembourse au prorata de mon salaire ou de mes allocation familiales lorsque je ne travaillais pas. Je signale qe nous étions mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts par défaut de contrat de mariage. Quand il avait sa maîtresse, il voulait que je lui fasse un chèque de 600 euros, correspondant aux impôts, cela lui permettait ensuite de donner à ses 2 assistantes 300 euros chacune, car "les pauvres, elles avaient fait tant d'heures supplémentaires et ne recevaient rien de la boîte." PN voulait faire un geste pour elles en tant que collègue ! L'une d'elle était sa maîtresse et l'autre la meilleure amie de celle-ci. A cette époque, fin 2011, PN me vantait ouvertement toutes les qualité de son amante et que je possédais pas, notamment la jeunesse ! (Elle a 18 ans de moins que PN). Je me souviens que j'avais regardé PN droit dans les yeux et que je lui ai fait un doigt d'honneur. PN avait eu l'air offusqué, il ne se rendait même pas compte de l'énormité de son discours.

    Sur les relevés, j'ai vu que PN s'était abonné à Meetoc. Cela correspond à la femme noire qu'il avait fréquentée et dont il avait ouvertement parlé aux enfants, c'était l'Aînée et sa copine qui me l'avaient rapporté. Par jeu et par curiosité, je me suis créée un compte fictif en dix secondes, pour voir la fiche de PN. Depuis deux jours, je me connecte et je suis affligée par ces rayons et ces étalages d'hommes à consommer, avec des systèmes de "flash", de "favoris" et de "tchat". J'imagine tous les mensonges qui sont échangés de la part des hommes comme des femmes.

     

    Conclusion

    Toutes ces recherches ont fait ressurgir pas mal de choses. Je risque d'être répétitive, mais j'interprète cela comme un signe de la vie. La perte du courrier m'a fait redécourvir des objets porteurs de sens. Je n'y vois pas d'autres significations sinon celle d'ancrer mes convictions sur ce qu'est PN. Ce pauvre diable. Il y a aussi l'histoire de Meetoc avec ma fiche fictive. je ne crois pas cependant que j'en ferai quelquechose. Je connais pourtant des personnes qui ont fait de belles rencontres sur Internet. Moi, je trouve le procédé trop cynique.

     

  • Petits arrangements entre amis

    Révisions

    La semaine avant mon départ pour Rennes, ma chef m'interroge sur l'avancée de mes révisions. Je lui dis que je suis complètement à la ramasse et que je me couche tous les soirs à 2h du matin. Et qu'en revanche, certains de mes collègues disposent de quelques heures pour réviser au bureau. Elle me répond que lorsqu'elle était étidiante en médecine, elle passait quasiment ses partiels avec ses enfants sur les genoux. J'ai pensé que cette femme en avait bavé et que peu lui importait les difficultés des autres. Je connais ma chef, c'est une personne assez égoïste et qui a traversé un cancer récemment. Je n'avais pas senti qu'elle avait changé sa façon de voir la vie.

    Mon rapport aec elle est assez distant mais en même temps empathique. Elle m'a embauché en me tirant un balle dans le pied par rapport à mon évolution, tout en préntendant le contraire. Je ne suis pas dupe mais je la laisse parler tout en étant très correcte avec elle. Mais au final, je ne lui en veux pas du tout, car sans ses freins, je ne serais pas en train de faire ce que je fais pour évoluer.

    L'après-midi, elle me convoque dans son bureau avec mon autre chef. Ils m'autorisent à m'isoler deux heures par jour pour réviser. Je n'aurais jamais pensé qu'elle eût pu faire cela. Gratitude.

    L'orthodontiste

    Samedi 24 septembre, j'ai emmené l'Aînée à son RDV chez l'orthodontiste. Il prend 960 euros par semestre. Jusqu'ici, c'était PN qui payait, c'est-à-dire les 2 premiers semestres. Puis, à Rennes, j'avais passé un RDV et oublié un autre en juillet. L'orhodontiste a envoyé des lettres de relance. Je pensais qu'en ne venant pas, je ne paierais pas. Cependant, il m'explique, contrat à l'appui, qu'il s'agissait d'un forfait pour deux années, ce qui porte les soins d'orthodontie à environ 4000 euros, et qu'à ce jour, je lui devais 3000 euros. Je manque de m'évanouir.

    Depuis que je suis rentrée à Paris, les enfants et moi avons eu des dépenses de santé que j'ai avancées, mais c'est PN qui est remboursé, étant donné que ni lui ni moi n'avons entamé des modifications auprès de la sécurité sociale et de la mutuelle. Je ne lui ai rien encore réclamé comme je rechigne à avoir tout contact avec lui.

    Le dentiste me demande de lui régler tout de suite les 960 euros. C'est une somme énorme, les larmes me montent aux yeux. Je lui explique que je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'un forfait, quand bien même nous avions raté des RDV. Je lui avoue que j'ai divorcé récemment et que j'élevais seule 3 enfants. Je sors mon chéquier, lui demande s'il veut bien échelonner. Il me demande de commencer par faire deux chèques de 480 euros qu'il encaissera à mois d'intervalle. Je m'exécute avec des larmes aux yeux. Alors, il propose de réduire les soins à 18 mois au lieu de 24 mois, puis quelques minutes plus tard il supprime un post-soin mi-facultatif mi-obligatoire (une gouttière) de 380 euros. Je le remercie, mais j'avais passé une semaine très difficile précédemment, j'avais le moral dans les chaussettes, je continuais de pleurer en écrivant mes chèques. Plus tard encore, il revient et supprime encore un trimestre. Re-gratitude.

     J'ai côtoyé durant des années un salaud (PN) et aujourd'hui mon avenir est on ne peut plus incertain, j'avance sur un chemin au bord du vide. J'aurais pu être désespérée. Mais je suis constamment surprise de trouver des personnes prêtes à m'aider. Remerciements.

     

     

  • Inquiétude et Solitude...

    sont encore venus me rendre visite. Ces deux compères ne me lâchent pas.

    Samedi 22/09/12

     

    La fatigue et les soucis

    images (12).jpegDemain je dois me rendre à Rennes pour une semaine de préapration intensive aux oraux. C'est le 2è effet kiss-cool d'avoir été admissible aux concours. La plupart de mes amis et moi-même stressons beaucoup pour cela. De plus, je dois organiser la garde des enfants, PN refusant de les prendre chez lui. Il dit être en déplacement. J'ai passé le jeudi à mettre en place avec ma soeur, ma mère et un cousin célibataire toute l'organisation. Cela signifiait des coups de fils dans tous les sens. Sans compter la gestion admisnistrative de la rentrée et du reste. Jumeau m'avait contrariée en me reprochant d'avoir pu oublier de commander son livre d'anglais alors que je me démène dans tous les sens pour eux. L'Aînée est toujours aussi insolente. A mon travail, l'activité est débordante et les dysfonctionnements nombreux, ce qui signifie de la tension et une charge de travail extrêmement lourde. Le jeudi soir, je suis restée une demie-heure de plus en attendant que ma tête arrête de tourner. J'avais chaud, j'avais le tournis dès que je me levais. J'ai grignoté des bonbons pour absorber du glucose. Bref, j'étais nerveusement et physiquement épuisée. Ma collègue avait remarqué que ma main tremblait au repos.

    La peinture

    images (11).jpegA la maison, en passant devant un de mes tableaux inachevés, je pensai que cela faisait plus de 2 ans que je n'avais pas touché à un pinceau et que cela me manquait. Ma main a automatiquement esquissé les gestes techniques de faire fondre les couleurs de peinture à l'huile. Deux ans de sacrifices. J'ai la chance d'avoir du talent en peinture (mon travail est apprécié, j'ai exposé et vendu). Et pour moi cela représente une grâce divine de pouvoir créer des choses belles et je m'interdis de gaspiller ce talent. Je dois peindre. Mais comment avoir du temps ?

    La maison - La lampe

    images (10).jpegEn étant admissible à 2 concours, mes chances de repartir à Rennes pour un an ou deux augmentent. Cela signifie que je vais laisser la maison et je ne sais ce qu'il adviendra d'elle si jamais PN demandait au juge à la réintégrer. Je craignais qu'il ne la vide. Il y a quelques jours, je suis montée dans le grenier pour y chercher du linge de maison. J'ai remarqué que PN avait jeté une lampe. C'était un lampadaire rouge sur pied des années 70 avec 3 têtes, très vintage. Cette lampe servait à éclairer une pièce du grenier sans fenêtre. Durant ses nombreuses crises de folie ces dernières années, PN avait - je ne sais pour quelle raison - fait une fixation sur cette lampe. Les veilles de débarras des objets encombrants, je la retrouvais sur le trottoir à 100 mètres de la maison. Inlassablement, j'allais la récupérer et la remettre en place. Désormais cette pièce n'est plus éclairée.

    J'ai été très très irritée qu'il ait réussi par la jeter en mon absence. Ce n'est pas tant l'objet, car je peux m'en repayer une autre. Mais c'est qu'il est parvenu à ses fins. Tout comme il a fini par jeter le chevalet construit par mon père. Et d'autres choses aussi. PN a enlevé deux lampes en quittant la maison. C'est comme s'il avait voulu m'enlever la LUMIERE. J'étais tellement en colère que je me disais qu'il fallait qu'il soit puni un jour de toutes ces malfaisances ! Je ne devrais pas penser cela, mais c'était plus fort que moi.

    La solitude

    J'avais fréquenté un garçon durant ma période rennaise, il me contacte toujours. Seulement, la relation qu'il m'offre n'est pas ce que je souhaite. Avoir un "sex-friend" était très pratique car je n'avais pas à m'encombrer de choses lourdes et importantes à un moment où j'étais possiblement fragilisée. Aujourd'hui j'en reviens, car je ressens le besoin d'une épaule sincère.

    Le dentiste

    images (9).jpegHier, vendredi, j'avais RDV chez le dentiste. Comme je n'ai aucune envie de parler à PN, je n'ai pas encore vu avec lui nos histoires de sécu et de mutuelle, ce qui signifie que toutes les dépenses de santé engagées depuis notre séparation sont réglées par moi, mais lui sont remboursées sur son compte bancaire (sa nouvelle boîte prenait en charge la mutuelle du conjoint, cela fait donc un an).

    Dans le cabinet, j'étais allongée sur le fauteuil avec la tête relevée en arrière. J'étais dans mes pensées car le dentiste mettait du temps à revoir mon dossier. Après le tourbillon que représente ma vie actuelle et l'intensité des derniers temps, être allongée là à fixer une lampe au plafond m'a reposée. Le temps s'est arrêté et j'ai pu regarder ma vie dans un moment de calme. Oublié, le dentiste devant son ordinateur. Oubliée, l'assistante qui préparait un amalgame. Je me suis dit que j'étais fatiguée. Fatiguée de ramer sans cesse. De trimer. De sauter les obstacles. D'aller d'épreuves en épreuves. Depuis des années. Allongée sur ce fauteuil jaune et seule au monde, je me disais que ma vie me lassait. J'avais envie que cela s'arrête. Mais je m'accroche. J'essaie. Un de mes rêves les plus fous actuellement est d'être un dimanche juste dans les bras d'un homme. Juste une étreinte.

    Des larmes ont coulé dans ce fauteuil jaune. Le dentiste a soigné ma dent, sans s'apercevoir de rien certainement. Je voyais son front ridé. Cela fait des années que je suis sa patiente, il doit avoir mon âge. Je me disais que lui aussi devait avoir ses propres soucis. Et je trouvai étrange que les gens puissent se côtoyer dans la vie en portant chacun ses lourds bagages, mais en faisant comme si de rien n'était. C'est triste.

    Le rhume - les films

    images (8).jpegLe vendredi soir, je suis rentrée à la maison sur les rotules. Avec le nez qui coule et une très grosse fatigue. J'ai grignoté du pain avec du jambon cru avec Jumelle et je suis montée comater dans mon lit. Puis ,j'ai juste entendu les enfants me dire au revoir et claquer la porte car c'est le week-end où ils vont chez PN leur père, dans le bâtiment d'en face.

    Après avoir dormi une heure, je me suis réveillée. Pas le cerveau à travailler mon droit. Tant qu'à faire, je me fais plaisir en regardant des films en streaming. J'ai vu "Louise Wimmer", l'histoire d'une femme seule divorcée, qui vit dans sa voiture, fait le ménage à mi-temps dans un hôtel et vit d'expédients. Sa prise en charge par l'aide sociale tarde à lui fournir un logement. J'ai beaucoup pleuré, je me projetais dans cette femme très seule. Bien sûr ma situation n'a rien à voir avec la sienne.

    J'ai enchaîné avec "Plan de table", une histoire où la vie de plusieurs couples est montrée sous des tournures différentes, s'ils avaient été placés différemment à la table de mariage. Cela rejoignait l'idée que je me faisais de la vie et du destin.

    Dans la foulée, j'ai visionné 'Last Night". Ce film a fini par m'achever. C'est l'histoire d'un couple qui vient de vivre un soupçon de trahison. Lui finira par coucher avec sa collègue lors d'un déplacement professionnel. (Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé ne saurait être que fortuite !) Elle retrouve par hasard le jour-même son grand amour qu'elle avait toujours caché à son mari et passera la nuit dans ses bras, sans rien concrétiser et se quittant au petit matin.

    Cette histoire m'a bouleversée et j'ai regardé avec beaucoup de sensations désagréables les moments où le mari hésite avant de s'abandonner dans les bras de sa collègue à l'hôtel. C'était l'histoire de PN avec sa secrétaire allemande. Je me suis rappelée l'atroce comportement de PN qui me racontait le soir après le travail comment il avait été excité quand sa collègue lui apportait un document à son bureau et lui parlait tout près en frôlant sa cuisse ou lorsque ce celle-ci passait entre lui et son collgègue à la machine à café en le touchant de ses seins. Il me racontait tout cela, à moi sa femme après 18 ans de vie commune. J'imagine le plaisir qu'il devait ressentir à me voir souffrir. Par la suite, il m'appelait aussi pour me montrer un clip vidéo où la chanteuse ressemblait à sa maîtresse. PN était immonde et j'aurais du mal à oublier ses agissements pervers et cruels.

    Les sanglots

    images (13).jpegQuand j'ai éteint dans la nuit bien entamée, je me suis mise à pleurer. Seule dans ma maison, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Bruyamment. Je ne pouvais plus m'arrêter. Comment prendre en main sa vie lorsqu'il y a tant à construire et tant à nettoyer derrière soi ? Tandis que pour d'autres la vie est si douce. Malgré l'injustice que je ressentais, j'ai accepté mon sort. Mais cette fois, je m'en suis rendue à Dieu. Je lui ai dit de faire de moi ce qu'il voulait. Je l'ai remercié pour les réussites récentes. Et je lui ai dit que je prendrai le chemin qu'il me trace. Parce que je n'ai pas d'autre choix.

    Accepter ce qui est.  

     

     

     

     

     

  • Une bonne nouvelle...

    ... n'arrive jamais seule.

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    Les résultats d'un autre concours de catégorie A sont tombés aujourd'hui. Cela ne m'intéressait presque pas de les connaître. Pourtant c'était important, car rien n'est encore joué pour l'autre concours, je peux encore échouer aux deux aux oraux. En tous les cas, je suis également admissible. 30 candidats retenus sur les 120. Je suis fière d'avoir été retenue d'autant plus que j'ai trouvé celui-là plus dur. Rosy a été reçue à celui-là, ce qui me rend très heureuse.

    En revanche, il faut maintenant réviser sérieusement. Comment faire avec mon problème de mémoire ?

  • L'avant dernière étape...

    ... est un succès.

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    Quelques jours avant l'annonce des résultats, j'étais complètement nouée. Je révisais déjà pour les oraux mais totalement incapable de retenir quoi que ce soit. Les copains et les copines étaient dans le même état de stress que moi. Cependant, la veille des résultats je me suis sentie assez sereine et confiante.

    Finalement ils sont tombés avec un jour de retard, amplifiant notre angoisse. J'étais très heureuse de lire mon nom sur la liste. J'ai explosé de joie en levant mes deux poings au ciel. Des poings serrés fort et qui signifiaient : Victoire ! Malgré les difficultés. Force ! Accessibilité ! Proche du but !

    Bien sûr, il ne s'agit là que des admissibilités, rien n'est joué encore car il faut passer les oraux. Cependant, avec la vie que j'ai vécue ces dernières années et avec l'avertissement que j'avais reçu de la vie, avec ma chute dans l'escalier, que tout pouvait s'arrêter d'un moment à l'autre, j'ai décidé de savourer chaque occasion qui doit l'être. Comme je ne suis pas superstitieuse, je peux fêter ce semi-succès sans crainte d'un échec possible au final, je n'en serais pas meurtrie ni honteuse.

    J'étais venue le matin au boulot avec deux bouteilles de bulles bien fraîches dans le coffre de ma voiture, je savais quasiment que j'allais réussir. Mes collègues étaient heureux pour moi car ils ont partagé depuis des années mon combat pour ces concours. Je me sentais très heureuse d'avoir été retenue parmi les cent et quelques candidats.

    A Rennes, début juillet, après la fin de concours et avant de rentrer sur Paris, un jour j'avais eu subitement un sentiment de grande joie, comme si j'avais été reçue à ce concours précis que je vise. J'en avais ressenti le coeur qui s'ouvre et qui exulte, la lumière qui apparaît, le visage qui s'illumine. Je me trouvais dans la salle de bains. J'avais trouvé cela très étrange, mais d'un autre côté, avec tout ce qu'il m'arriver, je ne trouve plus rien étrange.

    Mais ma joie n'était pas entière sans la réussite de ma grande amie Rosy. En effet, elle n'est pas reçue.

     

     

     

  • PN

    Samedi 08/09/12

    PN, c'est mon futur ex-mari appelé pervers narcissique.

    Depuis que nous je suis retournée vivre dans la maison avec les enfants et que PN s'est installé dans un appartement en face de chez nous, j'ai de rares contacts par sms avec lui. Il n'a pas changé. Les messages sont du même accabit qu'auparavant, insinueux, méchants. A part cela, je dois avouer qu'il ne m'embête plus trop. Il n'a jamais cherché à venir à la maison. Je continue à faire des rêves / cauchemars où il apparaît. Souvent, je lui y dis de partir.

    Mais je n'arrive plus à écrire sur lui. Je n'ai plus envie de raconter ses coups d'épée qui finissent dans l'eau. Parfois, je suis en lien avec lui car il a les enfants tous les 15 jours, et il a des agissements qui m'énervent. Je n'aime pas quand je suis encore touchée par lui. Jusqu'ici j'ai réussi à ne pas du tout penser à lui. Mais en ce moment, j'en suis encore à souhaiter qu'il n'existe plus. Et je ne veux pas être comme cela.

  • Ah ! Vous êtes revenue ?

    Vendredi 31 août 2012

    Les uns

    Quand je suis revenue dans ma ville début juillet, j'avais croisé une copine, SD, dans sa voiture. Elle ne pouvait pas me rater, ma voiture est si flashy. J'avais lorgné sur mon téléphone portable, mais aucun message. Alors j'avais décidé de laisser glisser et de ne pas la contacter non plus. J'étais un peu déçue car un peu bouleversée encore de retrouver ma ville - et ma vie d'avant - après 6 mois d'absence.

    Quelques jours après, à un stop, je me suis retrouvée face à Pa, le grand copain de PN et accessoirement le mari de Ca, ma copine (?). C'était au niveau du bistro où les 3 compères qu'ils formaient avec IR se retrouvaient tous les vendredi midi. Il était à pied et ne m'avait pas reconnue, j'ai baissé ma vitre et je l'ai salué : "Bonjour Pa." Il n'a rien répondu et semblait hagard. Il s'est dirigé vers le bistro sans réagir. Encore un pauvre hère.

    Les autres

    images (4).jpegCe matin, je croise un visiteur médical que je connais depuis quelques années et qui est surpris et content  de me revoir. Il avait déjà demandé de mes nouvelles quand j'étais en prépa. Nous avons bien discuté. De la vie professionnelle plus précaire de nos jours, du courage de repartir à zéro, de la peur que peuvent inspirer le changement et l'inconnu, d'un travail rêvé et épanouissant. Il a été maçon, préparateur en pharmacie et maintenant commercial dans l'industrie pharmaceutique et rêve de partir avec sa femme en Provence pour cultiver des oliviers et des citrons et vendre leur production et produits transformés ou bien s'installer en Floride pour promouvoir le bien-manger à la française. C'est un garçon tout doux, qui fait très jeune et a déjà 3 enfants. Je l'encourage à réaliser ses rêves en étant attentif aux personnes créatives et optimistes qu'il va rencontrer sur sa route. C'était un échange riche et sincère.

    images.jpegAujourd'hui, j'étais au travail lorsque vers 16h, un SMS de ma copine MC me propose de la retrouver à la piscine avec ses enfants. Hélas, j'étais au travail. J'organiserai une sortie une autre fois. Nous avions passé de longues heures dans le jacuzzi à parler de nos vies et de nos enfances, de nos difficultés surmontées. MC est une hypersensible avec qui j'aime bien parler.

     

    Le soir, je suis passée à la pharmacie et croise une maman que je connais de vue :

    "Ah ! Lola ! Comment vas-tu ? Cela faisait si longtemps !"

    Je lui apprends que j'étais partie 6 mois en Province pour une formation. Nous discutons de nos enfants respectifs.

    images (1).jpegPuis plus tard encore, à 21h je commande des pizzas que je vais chercher. En effet, j'avais comaté en rentrant du travail et m'étais endormie sur mon canapé. Les enfants avaient faim et je n'avais rien cuisiné.

    Le pizzaïolo : "Ah ! mais cela faisait longtemps que je ne vous avais pas vue !"

    Cela m'a fait très plaisir. Avant mon départ pour Rennes, je passais de temps en temps lui prendre des pizzas, mais sans trop échanger, juste quelques banalités. Ce soir, nous parlons de ses enfants et de sa femme partis en vacances en Algérie tandis qu'il continuait de travailler tout l'été pour gagner de l'argent et effectuait aussi des travaux dans sa maison.

    Je remarque que mes amis qui ont continué de fréquenter PN après mon départ ne me parlent plus. Je ne suis pas tant attristée que déçue. Je me dis que cela permet de faire le ménage dans mon cercle d'amis, le ménage se fait tout seul.

    En revanche, les marques d'amitiés ou d'attention des autres personnes me touchent. je sais bien que mon égo est content que les gens fassent attention à moi, que je ne devrais pas porter de l'intérêt à cela, mais cela me fait chaud au coeur quand même.

  • Films

    Regarder un film à 1h du matin, "Lettres à Dieu", sentir les larmes monter à des moments poignants, mais qui n'ont rien à avoir avec ce que l'on vit, sangloter fort, des pleurs bruyants, sans chercher à comprendre, juste laisser venir les larmes et s'assécher son âme. Comme si on libérait de vieux fantômes.

    Il en restait encore, des larmes, là-dessous.

    Dormir 3 heures et se lever pour aller travailler.

  • La crise de foi

    foi.jpgLe vendredi 24/08/12, une pensée me vient. A deux reprises, je me suis fracassée le dos. J'espère qu'il n'y aura pas une 3è fois. C'est comme si le Vie m'ordonnait de plier. Comme si, étant donné que je ne crois plus, que je doute sans cesse, elle me brisait la colonne vertébrale pour me faire comprendre que je dois m'applatir. C'est une image un peu violente, c'est vrai, toutefois j'ai réellement l'impression que l'on m'a rouée de coups durant ma chute dans l'escalier. La Vie veut que je lui obéisse et que je la laisse faire.

    A ce jour, mon corps est raide et douloureux. Je me sors de mon lit avec difficulté. Dans la journée, j'ai parfois mal à la tête, une douleur courte et aigüe. jamais au même endroit, à l'intérieur de mon cerveau. Je ne m'inquiète pas trop. je pense que cela va passer.

    Le livre de Mira

    Pendant que je doutais, j'ai comme à l'habitude ouvert le livre de Mira sur Dieu et le monde, qui comporte de multiples histoires. Jusqu'à présent, je suis tombée sur des paraboles éloquentes et qui répondaient précisément à mes questionnements du moment. La dernière histoire que j'ai lue racontait un couple de commerçants pauvres qui consultait le sage afin de savoir comment ils pourraient améliorer leur quotidien. Le sage leur a demandé de prier tous les matins et tous les soirs pendant un mois. En revenant le consulter le couple lui signale qu'aucune amélioration n'est apparue. Le sage leur dit de persévérer encore 3 mois. Finalement, leur quotidien ne s'est pas forcément amélioré, cependant, ils ont trouvé de la sérénité et un rayonnement intérieur dans leur vie.

     

    Selon saint Matthieu (14,22-36)

    La semaine avant mon départ le 10/08/12 en Italie à Florence, une de mes collègues que je venais juste d'apprendre à connaître et qui se révèle très croyante, Florence (cela ne s'invente pas !), me dépose sur mon bureau en mon absence un livret de prières, avec un petit signet à la page du 7 août. Il s'agit de la parabole où Jésus marche sur les eaux et appelle Pierre à le rejoindre.

    "Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais voyant qu'il y avait du vent, il eut peur; et comme il commençait à s'enfoncer, il cria : "Seigneur, sauve-moi !" Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit :

    "Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?"


    Le livre "Mange, prie, aime"

    Le 17/08/12 à Florence, voici ce que je lis seule dans mon lit et qui me fait fermer le livre et pleurer. Page 271 de l'édition de Poche. L'auteure se questionne :

    "Chercher Dieu, c'est aller à l'encontre de l'ordre normal, trivial, matériel.  [...] 

    La foi, c'est une façon de dire :"Oui, j'accepte à priori les termes de l'univers, et j'adopte par avance ce que je suis actuellement incapable de comprendre." [...] 

    La foi, c'est croire en ce que l'on ne peut ni voir, ni prouver, ni toucher. La foi, c'est foncer à l'aveuglette.  [...] 

    Évidemment que Dieu sait déjà ce dont j'ai besoin. La question est : est-ce que moi je le sais ? [...]   

    [...] La prière est une relation : il m'incombe de faire la moitié du boulot. [...] 

    La destinée, je le sens, est également une relation - qui se joue entre la grâce divine et l'effort que nous consentons pas volonté. Cette relation échgappe pour moitié à notre contrôle; l'autre moitié est entièrement entre nos mains [...] . L'homme n'est jamais tout à fait une marionnette des dieux, non plus qu'il est  tout à fait le capitaine de sa propre destinée. Nous traversons les vie au galop tels des écuyers de cirque - un pied posé sur le cheval baptisé "Destin" , l'autre sur "Libre-arbitre"."

     

    L'enseignement d'Eckart Tolle sur Youtoube

    Vendredi 24/08 encore, je cherchais à regarder un film ancien sur Youtoube (j'avais regardé Summertime avec Katherine Hepburn, en français cela s'appelle Un été à Venise - je précise qu'à cette période, mon voyage en Italie n'était même pas une pensée !). Donc en regardant les propositions de films dans la colonne à droite, il y a un "film" qui n'a rien à y faire : "The meaning of life", un enseignement d'Eckart Tolle d'une heure et demi. Évidemment je visionne l'enregistrement. Je connais déjà ce qu'il dit, je l'ai déjà lu ailleurs, "tout l'Univers conspire à réaliser vos souhaits, etc". Je peux y adhérer, mais je ne suis toujours pas d'accord avec l'idée du karma et de l'éternelle réincanation jusqu'à ce que l'individu s'amélirore et rencontre sa Véritable Nature.

     

    Rosy vient d'atterrir à Paris

    Rosy, mon amie très croyante, a quitté ses Antilles et ses enfants pour passer une semaine en Métropole dont deux jours d'examens à Rennes. Elle ne viendra pas dormir chez moi ce week-end car elle est trop fatiguée pour reprendre la route. Mais nous en profitons pour rester plus d'une heure au téléphone. Rosy et moi traversons les mêmes épreuves de la vie. Nous luttons pour nous en sortir.

    A l'histoire de ma "crise de foi" et de ma chute dans l'escalier, Rosy me dit :

    "Eh bien, Dieu veut que tu lui obéisses."

    Pour Rosy, nous portons chacun une mission qui nous dépasse et nous devons avoir cette capacité de lâcher prise qui permettra à Dieu de "se glorifier" à travers nous.

     

    PS : à Quantique

    Je n'ai pas encore eu le temps de consulter sur le travail de Katie Byrone, mais je vais le faire.

  • Des larmes résiduelles

    Jeudi 26/07/12

    J'ai encore beaucoup de choses à raconter sur ce blog, mais je dispose de peu de temps.

    images (1).jpegHier, mercredi, je ne travaillais pas. J'avais prévu d'aller à la piscine avec les enfants comme il fait très chaud. La veille, PN m'a envoyé un SMS désagréable, d'habitude je ne réponds pas, mais parfois, il faut savoir mordre aussi. Je lui réponds : "Gros débile, on a des choses prévues mercredi." (Je raconterai l'anecdocte dans un autre billet). Mon téléphone étant saturé de ses SMS que je n'efface pas, je n'ai pas reçu de réponse et je pensais qu'il en était resté là (en fait, j'ai reçu ses multiples réponses vers 2 heures du matin).

    Le fait est que dans la journée du mercredi, je ne me sentais pas bien dans ma tête, une sensation de faire du sur place. Pourtant, dans ma vie, beaucoup de choses ont bougé, en bien, en très bien même. Maintenant il faut être patient et laisser le temps faire les choses. Nous ne sommes finalement pas allés à la piscine car nous étions prêts trop tard et elle est bondée l'après-midi. Du coup, j'avais besoin de m'occuper. Je devrais être en train de réviser mes cours pour les oraux en septembre (si je suis admissible bien sûr), mais je n'y arrive toujours pas. Alors j'entreprends de réparer ma machine à coudre et de nettoyer la terrasse et les meubles de jardin.

    Toute la journée, je me sens vide. Je suis devenue apathique (sans pathos), insensible. Sans joie, sans colère. Rien ne me touche (à quelques exceptions). Deux mots me viennent à l'esprit : Solitude et Incertitude. J'ai l'impression de me traîner dans la vie sans but, alors que je suis sur mon chemin. Ce chemin que j'ai tracé (ou que l'on m'a tracé) et que je suis. Quand je suis au travail, parfois, j'ai envie de rentrer chez moi, de me coucher dans mon lit, recroquevillée et ne penser à rien.

    Le soir, je regarde une série policère française en deuxième partie de soirée, une histoire de braquage de banque avec prise d'otages. Une jeune policière se fait passer pour la banquière pour pénétrer dans la banque et agir de l'intérieur, elle est découverte et battue. Elle est enceinte. Cela me tire de violentes larmes.

    Je connais cela, ce n'ets pas la première fois que je pleure en regardant la télé. Elle n'est qu'un prétexte à me soulager de mes peines et de mes traumatismes. J'ai compris comment je fonctionne désormais. Je n'ai pas besoin de savoir pourquoi je pleure. Je n'ai qu'à me vider et cela va mieux. Alors je laisse remonter les larmes. Pourtant je croyais avoir déjà tout sorti ! Je ne fais rien de plus, je constate, c'est tout.

    La nuit, je peine à trouver le sommeil. Et c'est à 2 heures du matin que les SMS de la journée arrivent, dont ceux de PN. Des SMS toujours aussi incompréhensibles, pleins de haine et de sarcasme. Je les lis avec lassitude. Quand me lâchera-t-il enfin ? Je me balade sur les sites relatifs aux PN : il faut vraiement qu'il se trouve une autre victime à harceler !

  • Vous reprendrez bien un peu de PN ?

    Mardi 22/05/12

    J'ai de la chance. Je suis loin de PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), il ne cherche pas à m'embêter. En revanche, je sens bien qu'à chacun de nos contacts rares mais nécessaires pour gérer les enfants en commun, il se met ou se trouve dans une colère noire. Il n'a pas du tout digéré que j'aie pu partir.

    La guigne

    En ce moment, PN a la guigne. Les enfants étaient avec lui pour le pont du 8 mai. Ils m'ont rapporté les faits suivants. PN a eu un accident de voiture. Comme il est commercial, il est souvent sur la route et une voiture lui est rentré dedans à l'arrière. Il a eu un véhicule de remplacement par sa société. Il y a quelques années, vers 2009 ou 2010, PN s'est pris un camion qui ne l'avait pas vu sur l'autoroute. Il n'a rien eu. Je me souviens qu'il m'avait raconté son accident et qu'au fond de moi j'aurais voulu qu'il n'en réchappât pas.

    PN s'est aussi fait pirater sa carte bancaire. c'est pour cela que l'Aînée m'avait demandé avec insistance de lui fournir le code secret de ma carte de compte-joint avec PN et qu'il m'avait demandé de lui rendre. Je lui avais dit que j'avais oublié le code. J'ai mis plusieurs jours à "m'en souvenir" et à le lui dire enfin. PN a raconté à ses amis, lors d'un repas chez Chida, qu'il s'était fait pirater sa carte bancaire. Il était allé sur un site internet où on lui demandait son code bancaire secret. Il l'aurait tapé sans le valider. Puis quelqu'un a acheté un piano de 2.000€ en Belgique sur son compte. Tout d'abord, on se demande sur quel genre de site il est allé et qui exige son code bancaire, et ensuite, il faut vraiment être bête comme ses pieds pour taper son numéro secret sur l'ordinateur ! Mais PN est bête comme ses pieds dans la vie courante. C'est un handicapé du quotidien. Allez, on va faire comme ses amis, on va croire à son histoire.

    Sinon, le réfrigérateur est tombé en panne. PN en a racheté un plus petit. J'imagine qu'il l'emportera quand il quittera la maison au 30/06/12. Cependant, le jugement du TGI avait bien précisé qu'il ne devait emporter que ses vêtements et ses effets personnels. Je ne serai pas là pour vérifier. Mais bon, je m'en fiche vraiment.

    Quant à sa copine, il paraît qu'il ne la voit plus. Il avait dit à l'Aînée et à ses copines que c'était une histoire "juste comme ça".

    La rage

    A suivre

     

     

     

  • Contrariété(s) avec PN (2)

    La pension et la carte bancaire

    Je reçois de PN (mon futur ex-mari pervers narcissique) le SMS suivant :
    Je t'enverrai le chèque de N € à l'unique condition que tu me rendes par les enfants le chéquier et la carte bancaire du "compte-joint".

    Le lendemain je lui laisse un message oral sur son portable disant que je gardais les chéquiers au cas où je devrais emmener les enfants chez le médecin, comme ils sont sur son compte de la Sécurité sociale et qu'il devait m'envoyer la pension de mars et d'avril en temps et en heure, sinon j'agirais avec mon avocate auprès de son employeur.

    Il me répond le lendemain par SMS :
    "Evite d'appeler, je ne veux plus jamais entendre le son de ta voix, d'accord ? Ca me gâche la journée."

    Je me demande toujours ce qui me vaut une telle haine, ça doit être la grosse pagaille dans son cerveau. Il n'a pas changé.

    J'ai remis aux enfants la carte bancaire en question, mais quelques jours plus tard, je me suis trouvé bête de l'avoir écouté, car cette carte est à mon nom, et je n'ai aucune raison de la lui remettre ? Je l'ai fait pour avoir la paix, car de toutes façons je ne m'en suis plus servie depuis le 20/02/12, jour de l'audience de non-conciliation devant le juge. Comme ça, il est content. Sa haine envers moi s'est reportée sur l'argent. J'apprendrais auprès de quelques amies divorcées que tout se jouera là-dessus faute de pouvoir agresser l'autre (physiquement), ce que réprime la morale !

    Concernant la pension, mon avocate m'avait dit par téléphone que PN me devait la pension de mars au prorata des journées à la date de la décision. PN ne m'a envoyé qu'un seul chèque. Quand je lui réclame le deuxième, il me répond que la juge a fixé le versement au 10 du mois à compter du mois d'avril et que par conséquent il n'avais rien à me payer pour mars. Je suis tellement dégoûtée que je n'ai toujours pas vérifié dans le courrier de décisions de la juge. J'aurai passé 4 mois sans sa participation financière, je n'en avais pas parlé à l'avocate avant de rencontrer la juge, car je n'avais pas jugé cela important à l'époque. Bref, je ravale ma colère et ferme les yeux sur cela. On ne peut pas gagner sur tous les plans !

    Les billets de train des enfants

    En rentrant de Tunisie avec son père, l'Aînée me dit que je dois payer les billets de train aller tous les 15 jours. Je lui explique, énervée, que j'ai leur garde et que je n'ai pas à payer les billets. Que leur père a un droit de visite et d'hébergement et que c'est à lui de s'occuper des billets. Quelques jours plus tard, l'Aînée revient à la charge. Répondant à mes questions elle me dit que son père leur en a parlé en Tunisie et par SMS. Là, je suis vraiment très énervée. Je rappelle aux enfants pourquoi j'ai divorcé, qu'il y a des raisons à cela, que leur père est un manipulateur. Je leur précise quels sont mes droits et de devoirs avec le divorce. Que peut-être PN a envie d'être plus disponible pour sa nouvelle copine le week-end et qu'il préfère de pas voir ses enfants. Et qu'il était plus facile de laisser croire aux enfants qu'ils ne pouvaient plus voir leur père car je refusais de payer les billets.

    J'y suis allée avec mes gros sabots. Marre d'entendre des conneries pareilles. J'ai beau expliquer, je sens que l'Aînée ne m'écoute pas. Elle croit son père dur comme fer. Je sais qu'elle va encore revenir à la charge. Je sais bien que ce qui l'intéresse en revenant dans notre "Ville" tous les 15 jours, c'est de voir ses copines et pas spécialement son père. Je lui explique que lorsque son père prendra un logement en juillet, en fonction de son lieu, elle ne verra pas forcément ses copines. Elle m'affirme qu'elle est contente de voir son père. Attention, je ne cherche pas à l'éloigner de son père, mais je sais parfaitement que les week-end à "Ville", l'Aînée est dehors toute la journée et ne dort pas à la maison. Cela me désole.

    Le futur logement de PN

    Alors, permettez-moi de me marrer. L'Aînée me dit que son père est en train de chercher un appartement. Où croyez-vous qu'il cherchât son appartement ? PN le recherche dans la résidence de Pa, son copain belge adultérin et qui habite déjà à 200 m de chez IR, ma fameuse ex-copine qui passe son temps avec PN. Le trio sera plus que jamais ensemble.

    Pour le trajet à l'aéroport pour la Tunisie, c'est IR qui a conduit PN est les enfants et Pa. qui est allé les chercher au retour.



  • PN a une copine

    Quand j'ai appris il y a un an l'existence (en découvrant les mails) de la maîtresse de PN, j'ai été très choquée, même si je m'en doutais bien depuis qu'il avait des retards répétés à partir de l'arrivée de cette fille dans son équipe. Hier j'ai appris que PN avait une copine. J'ai été choquée, mais moins. Plutôt surprise que ce soit si rapide. Et puis après coup, j'ai ressenti un tout petit soulagement, qui s'est caractérisé par une fraîcheur dans mon coeur. Et encore un peu après, une colère.

    Hier soir, mardi 17/04/12, j'ai récupéré les enfants à la gare à 22h. PN travaillait, il était allé les conduire vers 18h au train. Les enfants sont contents de leur semaine en Tunisie, ils se sont faits pleins de copains. Je demande une fois rentrés à la maison si leur père s'était fait une copine là-bas. Oui, je sais, ce n'est pas bien. Mais j'en suis encore là. L'Aînée me dit que PN a sympathisé avec des Alsaciens, des Québécois etc. PN a toujours été sociable et pipelette. Il adore parler. Connaissant et retenant beaucoup de choses, il parle aux gens de leur pays et de leur culture. Il sait se rendre aimable, avec ce petit coté maladroit et attendrissant.

    La copine de PN

    Une heure plus tard, seulement, l'Aînée me révèle que son père a une petite amie. Durant le voyage en Tunisie il n'a cessé de dire aux enfants qu'il ne serait pas là le dimanche après-midi et qu'il rentrerait le soir. Puis le dimanche soir, il avait autorisé que deux copines de l'Aînée dorment à la maison à condition qu'elles fassent la cuisine. A table, les copines ont demandé à PN, à la suite de l'Aînée si son après-midi s'était bien passée. PN a souri et pouffé avec timidité. L'Aînée m'a dit qu'il a voulu faire le "djeune's" comme à l'habitude avec ses copines. Il leur a raconté qu'il l'avait rencontré sur un site Internet, qu'elle était Black et qu'elle habitait dans la commune voisine.

    La nouvelle de l'Aînée m'a coupée le souffle ! Je me doutais bien que PN allait se chercher une copine mais pas si vite. Je pensais qu'il la trouverait parmi ses assistantes comme avant. Mais pas qu'il irait sur des sites de rencontres. Cela m'a fait un choc car j'ai eu l'image mentale de PN - avec qui j'ai vécu 18 ans - avec une autre femme. L'image de relations sexuelles. Alors qu'avec l'Allemande, je pense que leur relation était restée au stade platonique. Enfin, je n'en sais rien. J'ai eu un pincement au coeur, une jalousie évidente. J'imaginais cette femme, peut-être une beauté noire, assise à côté de lui dans sa voiture. Je ne sais pas pourquoi, j'avais la même image pour l'Allemande. Quelle est la symbolique de la voiture ? La possession ?

    La frontière virtuelle

    Finalement, en y repensant, PN était depuis longtemps ailleurs sexuellement. Une première fois, au début des années 2000, mon père m'avait affirmé avoir reconnu la voiture de PN avec lui et une femme à sa droite. Je n'avais pas cru cela possible et avais balayé la question d'un revers de la main. Puis PN a commencé à me négliger, espaçant de plus en plus les rapports physiques. J'en souffrais. Il me posait une frontière virtuelle dans le lit, il ne fallait pas la dépasser, laisser 20 cm d'écart, ne pas le toucher car cela lui donnait chaud, qu'il ne supportait pas, qu'il ne pouvait pas dormir. En parallèle il me dénigrait de plus en plus à cette époque, se détournait de dégoût quand je me déshabillais le soir pour me coucher. Face à cela je ressentais de l'incompréhension totale : qu'avais-je fait pour mériter cela ?

    Le minitel

    Ensuite, il y a eu le minitel, vers 2006-2007. Une anecdote comique en y repensant. Je vérifiais les factures et ne comprenais pas un montant anormalement très élevé. Je téléphone à France Télécom, au bout du fil la dame restait vague.

    Moi : Mais c'est impossible, personne n'a téléphoné ce jour là à ce numéro ! (un 08.XX.XX.XX) C'est dans l'après-midi, il n'y a personne à cette heure là !
    L'opératrice : Peut-être quelqu'un d'autre a utilisé votre téléphone en votre absence ?
    Moi : C'est impossible ! mon mari et moi travaillons tous les 2 !


    Je soir, je fais part de la facture à PN. Il ne dit rien, il n'en sait rien. Quelques jours plus tard, en rangeant des affaires, je retrouve en haut d'une armoire un téléphone et demande à PN de quoi il s'agit. Il me dit que c'est un téléphone du boulot car il commençait à travailler de temps en temps à la maison. C'est un téléphone-Minitel. Tout s'est mis en place et s'est éclairé dans mon cerveau. Je me suis rappelé que PN ne travaillait pas durant quelques jours, les dates correspondaient. J'explose ! Je hurle ! PN nie encore tout devant l'évidence. Il n'en mène pas large mais il continue de nier. Il le fait souvent. Je me demande si je n'ai pas mis ce téléphone à la poubelle.

    Les sites pornos

    J'étais bien naïve. PN avait besoin de compenser son besoin de sexe. Après cela, il a commencé à aller sur les sites pornos. Je regardais l'historique. PN étant une brêle en informatique ne savait pas l'effacer. Quand il travaillait à la maison, il était connecté vers 9h jusque vers 17h, à l'heure de retour des enfants. En tous cas, il était connecté tous les midis. Sur une trentaine de sites. Tournant autour de son fantasme spécial. C'était dégoûtant. Avec la frappe automatique, les enfants pouvaient tomber dessus sur l'ordinateur familial. Quand je lui en parlais, il faisait comme si de rien n'était, après il me traitait de Stasi.

    L'obsession sexuelle

    Dernièrement, après l'histoire de la maîtresse allemande (octobre 2010), quand il a commencé à me menacer ouvertement en 2011, il parlait tout le temps de sexe. Devant les enfants. Telle voisine "qui se faisait mettre par son mari". Les doigts de PN "dans la chatte de IR". Il montrait sa soi-disant érection aux enfants à table. C'était ignoble. Il me disait tout le temps que je me "branlais, que j'avais besoin de sexe". Quand je pense que cet homme a une vie sociale et professionnelle, que certaines personnes l'admirent, que des amies à moi se sont détournées de moi pour aller vers lui, je ne comprends pas les finesses des relations humaines !!!

    La jalousie

    Toute la soirée du mardi, après la nouvelle de la copine, j'ai eu du mal à trouver le sommeil et je me suis réveillée à 6h. J'en ai même cauchemardé. J'ai rêvé que nous nous trouvions en famille dans la cuisine du HLM où j'habitais enfant. On préparait à manger. Je range quelquechose au dessus d'un placard haut et trouve des bloc-notes de PN avec des stylos aux logos de ses clients. Puis je tombe sur des parfums. PN planque souvent des affaires là-haut. Ce sont de cadeaux ramenés de Tunisie pour sa nouvelle copine. Je trouve plusieurs flacons de parfums, de lait pour le corps, de crèmes, de poudre, etc. Il y en au moins pour des centaines d'euros ! Je suis révoltée. Lui si radin et qui ne m'avait offert "spontanément" que 2 parfums en 18 ans ! C'est toujours ses petites amies qui auront profité de son fric et ça m'énerve. Je me retourne vers lui et le traite de tous les noms, je lui balance tous les flacons à la figure. Je prends même ma mère à témoin qui se trouvait dans la cuisine.

    Le virage à ne pas manquer

    Durant la fin d'après-midi, je conversais via SMS avec Nad, qui était déjà passée par les mêmes chemins tortueux que moi. Elle a mis 7 ans avant de reparler normalement à son ex-mari. Elle me dit que les filles vont défiler et que je vais en voir des vertes et des pas mûres. Je me rappelle que PN m'avait prévenue qu'il allait enfin "vivre", "profiter de la vie", "avoir des aventures amoureuses alors que moi, c'était même pas la peine d'y penser, aigrie que j'étais et avec 3 mômes à mes pattes", etc.

    J'ai contacté mon frère et ma soeur par SMS. Ils me disent que tant mieux, PN a peut-être trouvé une autre victime et que de toutes façons ce n'était plus mon affaire. Et qu'en tous cas, il ne fallait pas que je fasse la même erreur de faire fuir celle-ci, comme avec l'Allemande. Mon frère me demande si je ressens une pointe de jalousie, il est perspicace. Il me rappelle que PN a été et est un monstre et que je ne dois pas l'oublier.

    En effet, je ne suis actuellement déjà pas bien et donc très vulnérable. Il faut que je me ressaisisse. Dans ma balance, j'ai d'un côté le souvenir de mon mari "Anté-PN", l'idéal d'un couple heureux et de l'autre les faits de violences psychologiques et de harcèlement moral. Je pense que ces souvenirs associés à ma jalousie m'ont un temps portée à croire que PN aurait pu regretter mon départ et s'en morde les doigts. Mais c'est une grave erreur.

    En conclusion, je ne dois pas faire de déni. J'ai bien fait de quitter PN. Ce n'était plus acceptable de rester avec lui et de subir ses violences répétées.