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  • J+1 Rennes

    Jeudi 29/12/11    J+1

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    Impressions

    Je n'en reviens pas, je suis à Rennes. J'habite à Rennes seule avec mes 3 enfants. J'ai quitté PN.

    Trois courtes phrases. Des mots juxtaposés. Mais qui décrivent une vie, une réalité. Une réussite, un espoir.

    Cela fait environ 24 heures que je suis dans cette ville. Nous vivons un peu en vase clos, aménageant notre intérieur, nous reposant, prenant nos marques. Construisant cette alchimie du vivre ensemble dans un autre lieu.

     

    Le départ de Paris

    Depuis que nous sommes arrivés à Rennes, les enfants, surtout l'Aînée, ont squatté mon ordinateur portable pour communiquer avec leurs amis de "notre Ville", l'Aînée discute sur Skype, fait visiter le studio et les Jumeaux sur MSN. Alors mon ordinateur est souvent inaccessible !

    Le jour J, le 28/12/11, date désormais à marquer d'une pierre blanche, je m'étais endormie sur les coups de 2h30 du matin et éveillée avant 6 heures j'imagine, puisque j'ai entendu les camions poubelles passer dans ma rue. Puis vers 7 heures, j'ai entendu du bruit dans le garage, ce devait être PN qui attrapait un paquet de brioches. L'Aînée m'a envoyé un SMS depuis sa chambre, à l'étage, pour me demander si elle pouvait dormir encore un peu, j'ai répondu oui. Puis je me lève, m'assure que mon ordinateur est bien rangé à côté des bagages, croise PN sans mot dire (sans "maudire" ? comme dirait mon psychanalyste !) en montant les escaliers. Il était en tenue de jogging ?!? Je réveille doucement les enfants, vais prendre ma douche. Dans l'escalier, j'entends PN qui dit au revoir d'en bas s'adressant uniquement à l'Aînée :

    "Bon allez, salut l'Aînée !"

    Puis il claque la porte. Sa journée allait être "cool", disait-il la veille, puisqu'il allait faire du ping-pong au bureau avec ses collègues !

    Je prends un petit-déjeuner copieux en prévision de la route : je mange assez bizarrement, les enfants s'en amusent comme d'habitude, une banane micro-ondée et du pain grillé avec du foie gras de la veille arrosé d'un café. Je n'ai pas beaucoup dormi mais je me sens en pleine forme pour prendre la route. Nous préaprons les sandwiches à 8 mains, ça va vite ! Nous rassemblons les denrières affaires, cela n'en finit pas, on a toujours l'impression d'oublier quelquechose. Je stresse un peu, je crie sur les enfants. La voiture est surchargée.

    A 8h55, nous filons chez ma soeur. Là-bas, les adultes sont levés et prêts. Mon beau-frère va conduire un grand monospace avec tous les cartons et gros bagages à l'arrière, mon autre beau-frère sera mon co-pilote, au cas où je ferai une crise de panique au volant !!! Il était venu avec ma soeur et leur adorable bébé de 5 mois passer la nuit chez ma soeur aînée. Nous programmons le GPS offert par mes collègues à l'occasion de mon pot de départ. Nous nous disons au revoir, ma soeur aînée me donne un sac avec du jambon cru, du canard séché et du pâté en bocal, préparés par ses soins. Je profite de cette note pour la remercier du fond du coeur pour l'aide matérielle et le soutien psychologique qu'elle m'a apporté ces dernières semaines, sinon ces dernières années. Sans oublier aussi, mon frère, pour les raisons identiques. Ils ont toujours été là aux moments critiques avec PN.

    conduite.jpg

    A 10H00, nous montons en voiture, L'Aînée et Jumeau ont choisi d'aller dans la voiture de leur tonton et Jumelle dans la mienne. Je dis à mon jeune beau-frère, le co-pilote, que je souhaite faire la sortie de Paris, une  façon d'exorciser ma peur de conduire. Je demande à mon beau-frère, le conducteur du monospace quelle route nous allons prendre jusqu'à Rennes, je l'intègre bien dans ma tête. Nous nous disons que si nous ne nous suivons plus, chacun fera sa route et nous nous rejoindrons sur une aire pour manger.

    Je suis garée derrière le monospace. Je m'installe au volant sans craintes. Les pneus on été changés lors de mon dernier accident en septembre, l'huile est vidangée, le plein est fait. Je suis en forme. Je suis calme. Aux premiers kilomètres, je connais la route par coeur. Quand nous approchons de l'entrée de l'autoroute, section que je connais mais que je n'ai pas empruntée depuis des lustres, je fais un ralentissement un peu juste devant un feu rouge. Oups ! Puis l'autoroute, les voitures qui vont vite. La vitesse fait partie de mon auto-phobie.

    Je dis tout haut mais calmement : "Putain, y a beaucoup de voitures ! Elles vont vite !"

    La voix de mon beau-frère à ma droite est apaisante : "Vas-y normalement. Même si une voiture te colle, conduis à ton rythme, elle te doublera."

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    Je reste à droite. Je ne ressens aucune tachycardie. Tout va bien. Je suis hyper concentrée. Nous prenons le périphérique extérieur. Je suis toujours le monospace au loin. Je tente des dépassements (bah oui, faut pas exagérer quand même !). "Prend ton temps, Lola. Fais ta vie sur la voie de droite, à ton rythme et quand tu le sens, tu dépasses." Mon beau-frère devrait faire coach ! Ça marche. Je perds le monospace  à la sortie  pour la N118. Avec l'aide de mon co-pilote, on reprend la sortie, l'Aînée m'envoie des SMS : "Maman, t'es où ? On est sortis." Avec un GPS électronique et un GPS humain, tout va bien ! Puis nous voilà sur l'autoroute de l'Ouest. Heureusement, il n'y a pas le brouillard à couper au couteau de la veille ! Il y a un  peu de monde, mais la circulation est fluide. Je roule à 110, puis 120 et 130 km/h. Le GPS m'avertit quand je dépasse les vitesses autorisées.

    Je reconnais la route que nous faisons quand PN est au volant, nous l'avons empruntée depuis 18 ans que nous allons en Bretagne dans sa famille pour les vacances. Mais j'ai toujours pensé que je ne pourrais jamais la faire avec moi au volant ! C'était inenvisageable. Habituellement, je m'endors sur l'autoroute et me réveille vers Rennes, voire Saint-Brieuc. La montée du pont de Sèvres, la direction de Palaiseau où nous avons des amis, la société Mercedes avec les Smart exposées sur la gauche, etc. Je connais bien tous ces repères pourtant.

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    La route est belle. Je dis à mon beau-frère que j'aimerais arriver à prendre du plaisir en faisant de la route. Un peu comme dans les films ou les chansons. Une longue route, des valises dans le coffre, de la musique et le plaisir et l'envie de quitter un point pour se rendre à un autre. Avec en tête tous les espoirs et les perspectives que l'on peut y mettre : La détente, les vacances, les découvertes, la joie de retrouver quelqu'un, etc. Nous parvenons à Chartres, quoi déjà ? J'ai réussi à conduire jusqu'à Chartres !!! Je n'en reviens pas !!! Puis nous rejoignons Le Mans !!! C'est inoui !!! J'ai conduit tout ça ? J'ai conduit durant 2h30.

    Nous faisons une halte gourmande et je cède le volant à mon co-pilote au Mans. Effectivement, j'ai très vite un coup de barre mais je reste éveillée pour discuter. J'ai mal eu poignet gauche tellement j'étais crispée sur le volant. A Laval j'en profite pour envoyer un petit signe à ma copine Inge qui s'y trouve. Nous échangerons beaucoup de SMS positifs et joyeux. Rennes se rapproche. Je me dis que ce n'est pas si loin finalement. Le soleil se lève, nous prenons la rocade Nord, rien à voir avec le périphérique. Sortie N° 12 à Villejean.

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    A 15h00, nous arrivons dans un quartier qui ressemble à l'Allemagne de l'Est avec des blocs immenses et hideux. C'est le quartier universitaire. Nous y retrouvons Yuku, le frère de PN, qui est Rennais. J'avais envoyé un SMS à Yuku sur la route, nous nous rejoignons simultanément, il m'apporte les clefs et le digicode de mon logement, qu'il avait visité avant Noël.

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    Du coup, nous avons deux bras supplémentaires pour déménager. Nous nous trouvons au 3ème étage, avec ascenseur. Il a fallu 3 voyages d'ascenseur plein pour tout monter. L'entrée du bâtiment est glauque,  nous sommes tout seuls dans le bâtiment, cela me fait penser à un film avec Depardieu et Marielle, quand ils dînent dans les locaux vides d'une société, le couloir me fait penser à celui du film Shining. Le studio qui est en fait un T1 est plus grand que je ne pensais, les meubles sont vieillots. Mais après avoir déballé tous les cartons et installé les divers objets, le lieu prend de la vie.

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    Le beau-frère aîné qui est bricoleur installe tout à ma convenance. Comme il manque des prises multiples et une rallonge d'antenne pour la télé, nous devons nous rendre à une grande surface, tandis que Yuku gardera les enfants. C'est moi qui prends la voiture. Il le faut bien puisque je vais devoir conduire en toute autonomie dans une ville inconnue, je n'ai jamais fait ça jusqu'à présent et cela me stresse fort. Je prends la rocade aux heures de pointe vers 17h00, c'est horrible ! Des voies, des panneaux et des voitures dans tous les sens et venant de toutes parts, tout ce que je déteste ! J'écoute le GPS. Nous arrivons à un hypermarché immense, je me sens minuscule et perdue ! Pareil pour repartir ! Je me sens apeurée, car je sais que dans quelques minutes ma famille va partir et je vais me retrouver seule.

    A 18h00, tout est bien installé, les deux beaux-frères reprennent la route pour Paris, tandis que le 3ème rentre chez lui à 15mn. On se dit au revoir, c'est émouvant. On prend des photos. Je me rends compte comme la famille, c'est important ! Je me sens d'une infinie gratitude. Ils partent. Ils arriveront avant 22h, bien fatigués.

    Alors, avec les enfants, nous sommes un peu sonnés. On se demande ce qu'on fait là dans cette ville si loin de tous nos repères, dans ce logement étranger et seuls, si seuls. Les enfants finissent de ranger leurs affaires et se mettent sur leurs jeux électroniques, DS, I-Pad ou Chat avec webcam. J'envoie une trentaine de SMS à mes connaissances. Puis nous décidons de dîner d'une soupe viêt en sachet, c'est familier, donc c'est rassurant. Nous faisons les lits, chacun choisit le sien. On regarde un peu la TV et on se couche assez tard. A 23h00 je m'écroule. Je m'éveillesubitement à 00h30, personne ne dort encore. Nous avons encore faim. Nous nous préparons des sandwiches avec le magret de canard séché de ma soeur. Huuuum !

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    Le jeudi 29/12/11,

    Il est 10h00. Je dors encore lorsqu'on toque à la porte. C'est la dame que j'avais eu au téléphone il y a une smeaine et qui s'occupe de l'arrivée des étudiants. Elle veille à ce que nous soyons bien installés. Nous faisons doucement - car les enfants dorment encore - le tour des besoins divers. Elles me dit qu'il y a des familles comme moi, avec en totalité 15 enfants sur le campus pour cette année scolaire. Puis elle me renseigne sur les commodités dans le quartier.

    Tout doucement, vers midi, le studio se réveille, petit-déjeuner - le même qu'à la maison pour ne pas les pertuber, sauf que nous n'avons pas de grille-pain -, douche. Je SMS à Elie, ma copine de promo arrivée à Rennes une journée avant moi, pour qu'on se voie, mais ce ne sera pas aujourd'hui car nous perdons trop de temps. Nous déjeunons de spaghettis et de jambons, puis nous partons faire le trajet maison-collèges en voiture d'abord avec le GPS.

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    Je prends une grande avenue, puis arrive devant l'école des Jumeaux, on se croirait dans les blocs du 9-3, je vois des des blousons à capuches, des casquettes et des voiles. Je me gare devant le collège de l'Aînée. Nous sortons de la voiture, il fait très froid. Les enfants commencent à stresser et à râler. L'Aînée voit son école, peste et fait une crise. Elle veut rentrer dans sa ville chez son père. De son école nous faisons le trajet à pied vers celui des Jumeaux. Nous passons par un petit centre commercial assez complet, avec pharmacie, boulangerie, opticien, je trouve même un supermarché asiatiqueet un mini-rest aurant de plats viêtnamiens à emporter. Nous passons à la pharmacie car l'Aînée a découvert hier qu'elle avait des poux ! Longues soirées de shampooinage et d'épouillage en perspective ! Nous nous arrêtons au Carrefour Market prendre quelques bricoles. Nous passons aussi dans un centre d'accueil populaire venant en aide aux personnes sans ressources ! et rentrons par curiosité dans un établissement qui se trouve être un syndicat d'habitation à loyer modéré. Il y a aussi une station de métro. Puis nous parvenons au collège des Jumeaux, ce n'est finalement pas très loin entre les deux écoles. Nous retournons à la voiture, où les enfants refont leur crise. Le lendemain nous irons au marché de quartier qu'une dame nous a montré.

     

    salle informatique.jpgLe soir, vers 20h30, la dame de l'hôtellerie arrive comme prévu avec des meubles supplémentaires que son mari nous installe. Nous changeons la table ronde pour deux tables prises dans les salles de cours, accolées et plus pratiques. Ils nous font un tour des différents locaux, la salle de cours de mon étage, la salle informatique, la salle de TV (une horreur ! je posterai une photo à l'occasion), la buanderie automatique pour laver et sécher notre linge, le local des courriers, des poubelles, etc. Nous croisons deux familles d'élèves-directeurs (ceux qui font leur formation après avoir réussi leur concours - moi, je suis en prépa). Je suis déjà connue comme "la femme avec ses 3 enfants". Il y a un couple où tous deux sont élève-directeurs (ED) et un autre où la femme est ED et le mari a démissionné pour la suivre, ils habitent à l'étage au-dessus de nous avec leurs 2 enfants de 5 et 9 ans. Lui s'occupe des enfants, les emmène à l'école en centre-ville et et aux activités extra-scolaires.

    Vers 21h, nous dînons puis je suis en conversation sur Skype avec ma mère.

  • JOUR J (28/12/11)

    C'est le JOUR-J

     

    Nous sommes mercredi 28/12/11

    Il est 1h20 du matin, je ne dors toujours pas.

    Je me suis levée tout à l'heure pour ramasser deux ou trois choses que j'avais oubliées. J'ai entendu du bruit dans l'escalier, j'avais craint que ce ne fût PN mais c'était l'Aînée qui n'arrivait pas à dormir non plus. Elle passait en revue ses affaires, si elle n'avait pas oublié quelque chose.

    Je lui demande si elle n'a pas eu peur tout à l'heure, quand son père a hurlé à la mort. Je viens de réécouter mon enregistrement, en fait, il avait presque des sanglots dans la voix en criant. Il parlait de ma mère et de mes oncles et tantes qui se couchaient comme des carpettes devant ma grand-mère tyrannique. Il ne parlait pas de ses enfants qui allaient lui manquer. C'est dommage que je n'arrive pas à convertir mes enregistrements car j'en aurais mis un bout. C'est effrayant.

    L'Aînée me dit qu'elle a eu très peur. Quand PN est monté se coucher, il lui a dit : "Adieu !" Alors elle s'est fait tout un film. Elle a entendu un grand bruit dehors et a imaginé que son père avait sauté par la fenêtre. Alors elle est allée le voir dans sa chambre. Il lui a dit de refermer la porte en re-disant Adieu. Elle n'arrive plus à dormir.

    Notre départ se fait dans des conditions déplorables.

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    Il est 23h00. Je suis en terre bretonne avec les enfants. Je suis vannée !

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  • J-1 (ultime explosion de PN)

    Mardi 27/12/11

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    Quand j'ai posté cette photo ce matin à 8h30, je l'ai trouvée belle et très à-propos. Je n'ai pas vu le film. J'aime la sérénité et le relâchement (lâcher prise ?) de cette femme. Elle semble faire de longues expirations de bonheur. Pour ce qui concerne ma situation, l'homme est de trop, j'aurais pu rogner la photo à droite (mais pas le temps) car l'homme n'est pas (encore !?) là.

    Jes lis les commentaires qui m'encouragent !

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    L'adieu de PN


    Il est exactement 21h40. Je viens juste de me réfugier dans  ma chambre, car PN a explosé une ultime fois. Il est incontrôlable. Cet homme est FOU ! Il est EFFRAYANT !

    Petit retour en arrière.

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    En fin de matinée, je pars faire quelques courses pour Rennes, comme ça, je n'aurai pas à stresser pour courir les magasins après le long trajet et aussi nous aurons de quoi petit-déjeuner le lendemain matin. En faisant les achats, j'ai un sentiment étrange de fuite. Alors que je vais vers la liberté. Vers MA liberté. Je prends des articles de première nécessité, le genre d'articles pour remplir un appartement et un frigo alors que j'ai tout à la maison ! J'ai l'impression d'être une fugitive, un sentiment de malaise, de tristesse diffuse. Et encore, d'injustice. Pourquoi cela ? Pourquoi moi ? Pourquoi ne puis-je pas profiter un peu de la vie ? Juste me poser un peu. Me contenter d'un quotidien doux et simple. J'ai tout à reconstruire. Et professionnellement, je suis partie pour bosser dur et bouger tout le temps jusqu'en 2015 ! Ça calme ! Où vais-je trouver toute cette énergie ? Si c'est mon karma de souffrir autant, alors putain de karma !

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    Avec les enfants, nous avons finalisé les bagages, puis étant donné l'heure tardive, 14h, et l'emploi du temps chronométré, j'ai blindé la micro-voiture et avec les 3 enfants, nous sommes allés apporter les cartons chez ma soeur. A la vitesse-lumière, nous avons pris des hamburgers et pendant que les enfants mangeaient chez ma soeur, mon beau-frère et moi avons transvasé les bagages. Puis il a fallu vite larguer les enfants à la maison car à 15h30 j'avais ma dernière séance de psy avant le départ. J'arrive pour la première fois avec quelques minutes de retard, j'ai même failli oublier de le payer en partant.

    Le psy me propose de poursuivre les séances de façon régulière à chaque retour de week-end. je suis sincère avec lui et l'informe que je ne compte pas revenir dans ma ville si vite et que financièrement il me sera difficile de payer et le train ou la voiture et les séances. Il me laisse le choix en souhaitant continuer de m'accompagner et nous prenons un RDV de principe mi-janvier. Je sais que je n'irai pas.

    Ensuite, à 16h00, je file à la banque car le conseiller souhaitait faire le point avant mon départ, mais cette entrevue était totalement inutile. J'ai un problème avec l'argent, je ne retiens pas combien j'ai sur mes comptes. Entretemps, coup de fil de Ca., je dois passer chez elle lui remettre le reliquat du sachet de bijoux fantaisie qu'elle a donnés hier à l'Aînée. On échange deux trois mots, derniers au revoirs, Pa. son mari est là. En rentrant, je fais le plein d'essence.

     

    Le soir

    PN rentre vers 18h. Il voit les valises. Parle du départ. Demande à quelle heure nous décollerons. Dit qu'il dira au revoir aux enfants le soir alors. Cherche les cartes de réduction de famille pour le retour en train des enfants dans 2 semaines déjà.

    PN : "Je suis leur père, non ? t'es d'accord avec moi ?"

    Moi : "Oui, bien sûr."

    Je n'avais pourtant rien empêché ni manifesté aucune animosité.

    Il est encore tôt et j'ai eu une journée bien remplie, l'Aînée n'est pas encore rentrée alors je vais me poser un peu dans ma chambre. PN vient à plusieurs reprises. Demande encore où sont les cartes de famille nombreuse. Demande pourquoi nous partons si tôt et pas la veille de la rentrée. Je lui explique que les enfants ont besoin de s'acclimater à la nouvelle ville (vie ?) et de connaître le chemin de l'école, et qu'il est trop tard pour me poser cette question. Il demande pourquoi je n'ai pas inscrit les enfants dans une meilleure école, une école privée du centre-vile. je lui dis qu'il s'agit de l'école de secteur. PN : "Tu n'es pas sans savoir que notre cher Sarkozy a supprimé les cartes des collèges ?"

    Je sens bien que PN me cherche.

    Dans ma chambre, il baisse le chauffage et éteint une lumière car, dit-il, je gaspille. Puis il rajoute que de toutes façons il n'y en a plus que pour quelques heures ! Puis il me demande de décommander le RDV avec l'orthodontiste fixé mi-février car il va emmener les enfants à Agadir !

    PN : "T'es pas d'accord ? Qu'est ce qui est plus important ? Une semaine de vacances au Maroc ou un RDV chez le dentiste ? Sois raisonnable ! Réfléchis un peu !"

    En sortant, il me jette un dernier regard en disant :"Je souffre pour ton T-shirt ! Je compatis."

    Je tente de rester calme, mais faut pas exagérer. Quand je vais faire à manger, je vois que PN a finit le reste de sa bouteille de rouge et aussi le Crémant de Bourgogne que j'avais ouvert la veille avec Ca. Je peste car je voulais en boire avec mes crevettes et aussi en verser une lichette pour leur cuisson. PN monte sur ses grands chevaux.

    Moi : "Bon sang ! Je ne peux même pas laisser une moitié de bouteille sans que tu la termines ! J'en ai marre. c'est mon seul plaisir du soir."

    PN saute sur l'occasion. Il me tend son majeur en le faisant bouger : "Ton seul plaisir du soir, c'est ça !"

    Moi : "C'est toujours en dessous de la ceinture avec toi ! c'est minable."

    Puis il prend sa voiture pour aller en chercher chez l'épicier du coin. En rentrant  "Tiens ! La voilà, ta bouteille !"

    La discussion reprend sur d'autres sujets de discorde et sur les amies.

    PN : "On voit ce que ça a donné, tes sorties avec tes copines ! Personne n'a répondu à l'appel ! Ha ha ha ! Il n'y a bien que la dernière (il a utilisé un terme que j'ai oublié, du genre le dernier des Mohicans ou autre chose), Ca. Mais c'est parce qu'elle est polie, c'est tout ! Les autres n'en ont rien à foutre de toi ! Le fond est en train de remonter ! Les gens ne sont pas idiots ! Ils voient tout petit à petit ! Ils savent désormais qui tu es ! Ils t'évitent ! etc."

    Effectivement, je ne sais pas pourquoi deux de mes amies qui m'avaient répondu OK la dernière fois, n'ont plus répondu à mes SMS. J'ai été un instant blessée, mais comme je n'avais pas trop de temps et que finalement je ne souhaitais pas faire de mauvaises projections ou d'interprétations sur les raisons ou les pensées des gens (merci aux accords Toltèques), j'ai laissé tomber et me suis dit : "Qui m'aime me dise au revoir." Et puis c'est tout.

    Ensuite PN nous demande de ranger la maison avant de partir, il se ravise et dit qu'il le fera à sa façon. Je lui dis que j'ai pris des photos de chaque pièce et que je vais les déposer aux avocats au cas oùil voudrait jeter mes affaires personnelles.

    PN : "Ça ne m'étonne pas de toi, t'es une malade. Tu souffres d'un problème, ça commence par un P. C'est totalement représentatif de ta maladie et on va le prouver point par point. Ça va être très facile !"

    Il fait le geste d'écrire.

    Moi : "C'est facile de jeter les affaires des autres et de dire ensuite qu'ils sont paranos !"

    Je connais bien cette façon de faire, elle est expliquée dans le film allemand préféré de PN : "La Vie des Autres". Mais pour être honnête je crois qu'il jette mes affaires quand il boit et il ne s'en souvient plus.

    Du coup, je dois m'assurer dans la lettre que j'ai l'intention d'envoyer en A/R à PN de ne pas lui donner matière à la retourner contre moi et en me faisant passer pour une parano. Effectivement, j'avais lu dans l'après-midi des témoignages concernant les pervers narcissiques qui m'ont freinée dans le combat juridique que je souhaitais un moment mener contre PN, je crois que je vais laisser tomber et finalement faire juste une croix sur ces années de souffrances sans demander quelque revanche ou reconnaissance que ce soit ! Je ne suis pas dans cette optique-là, je vais vers un ailleurs d'où il est ABSENT !

    Je passe sur la suite des échanges où comme à son habitude il me traite de petit personnage, de tordue, de parano, de malade. Je ne dis plus rien, j'ironise. Je dis : "Si tu le penses." Je lui demande aussi d'arrêter sa comédie puisqu'on part demain. Mais évidemment, je vois bien qu'il se met dans cet état-là CAR on part demain.

    Je lui demande aussi de ne pas consommer d'alcool lorsque les enfants reviendront les week-end. Il me dit : "Tinquiète pas."  Mais j'en doute fort !

     

    Le protecteur

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    Et puis... pour le dernier soir de vie commune, PN me sort un truc ... GRANDIOSE !!!

    PN : "Tu pars ! Tu divorces ! D'ailleurs on ne sait même pas pourquoi ! A un moment c'est à cause des violences physiques, après c'est parce que j'aurais eu une maîtresse (notez l'utilisation du conditionnel) et ensuite, à nouveau, à cause des  violences verbales ! Ha ha ha ! Tu ne te souviens pas quand au début de notre relation, tu m'enlaçais fort et que tu me disais que j'étais ton protecteur !"

    JE M'ESCLAFFE !!!

    Je n'ai jamais entendu une chose aussi ridicule ! 

    PN : "Mais reconnais-le au moins ! Tu as dit ça ! Tu m'avais choisi car j'étais protecteur, car j'allais te protéger ! Pourquoi crois-tu que ça me revienne tout à coup !"

    Moi : "Mais arrête donc ! Arrête de prendre tes rêves pour des réalités ! Toi, protecteur ? Mais me protéger de quoi ?"

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    PN, c'est le mec maladroit par excellence ! Il se vantait et faisait rigoler ses copains en ne faisant "pas exprès" de se tartiner de dentifrice au lieu de la crème solaire, de conduire en se penchant sans regarder la route pour changer de radio. C'est le mec gauche qui n'a pas sa tête. C'est le mec avec qui on ne se sent pas en sécurité. Celui qui ne sait rien faire de ses mains. Je l'ai vu bricoler une seule fois, je l'ai même pris en photo, on s'en amusait avec sa mère. Quand on lui demande d'aller arracher des patates dans le jardin, il revient avec des bulbes de dahlias. Il fait sauter les plombs à chaque fois qu'il taille la haie car il coupe le fil électrique. A notre mariage, il avait posé Jumeau alors âgé de 6 mois dans son cosy par terre entre deux voitures garées. En jouant avec Jumeau encore bébé, il avait cogné la tête de celui-ci contre la table basse. Il achète les radiateurs et c'est moi qui les monte. Je me suis tapée le montage de TOUS les meubles achetés, dont un lit archi costaud (marque Gauthier, super lourd) à 8 mois de grossesse. J'en passe et j'en passe ! C'est moi qui fais le boulot de mec à la maison, en plus de celui de la femme !

    Mais PN insiste et me demande de lui dire dans les yeux que je n'ai pas dit qu'il était protecteur. Alors j'ironise et je l'appelle "mon sauveur, mon héros, mon prince charmant". Là, c'en est trop ! Il délire !

     

    Les hurlements

    Je continue de faire mon repassage durant cet échange musclé. Puis je monte ranger les vêtements dans les chambres. Quand je me brosse les dents, je l'entends HURLER A MORT. Je l'enregistre une minute avec mon téléphone portable. Il parle de ma grand-mère, que c'est un tyran, que je suis comme elle, que je ne peux pas le maltraiter car il est plus costaud que mon grand-père. Il dit à Jumeau d'arrêter d'être dans mes jupes, qu'il comprendra enfin qui je suis quand il sera un adolescent. etc. Il HUUUUURLE.

    Jumeau monte les escaliers en larmes, il va s'effondrer dans sa chambre. Je le suis, le laisse se calmer un peu et lui fais un câlin. Je lui dis que son père va bientôt se calmer et de ne pas faire attention à ce qu'il dit. J'attends un peu avec Jumeau que cela passe, je n'ose même pas me mettre en pyjama au cas où il faille sortir de la maison ou appeler la police. Puis je redescends. PN me voit dans l'escalier et me dit : "Oh ! Quel tableau !"

    Je me dirige dans ma chambre pour écrire ma note. Puis un moment, je n'entends plus rien et je culpabilise de laisser les enfants avec leur père dans cet état. J'envoie un SMS à l'Aînée qui est dans le bureau devant l'ordinateur. Elle me dit que PN est monté dans sa chambre. Il n'en redescendra pas, heureusement.

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    Il est tard : 00h15, nous sommes déjà mercredi 28/12/11.

    Je dois dormir, j'ai de la route à faire demain et des choses à ramasser. Je compléterai ma note si des souvenirs me reviennent. Quelle affaire !

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    Mémos

    Tickets-restos

    JUmelle collée à 50 cm de sa mère

    Bouteille vidée ds l'évier

     

     

     

     

     

     

     

  • J-2

    Lundi 26/12/11

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    police 2.jpgLe départ approche. Aujourdh'ui, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) a un jour de congé offert par sa boîte, ainsi que le 02.01.12. Je termine quelques cartons. PN et moi, on s'ignore. Vers 11h30, je me rends au commissariat pour faire une main courante concernant mon départ pour 6 mois à Rennes et évitant ainsi que PN ne m'accuse d'abandon du domicile conjugal ou familial. Mais le policier, qui est le responsable des plaintes, refuse de prendre ma main courante (MC). Étant donné que je compte revenir au terme des 6 mois et que j'ai un justificatif de formation, ma demande n'est pas recevable. J'insiste un peu, expliquant que le contexte est particulier, au milieu d'un divorce compliqué, et que la brigadier-chef du commissariat principal nous avait déjà confrontés il y a quelques mois. Il m'explique qu'il ne peut rien faire de plus pour accéder à ma demande et me rassurer, si ce n'est donner une consigne aux commissariats des environs pour ne pas prendre de MC de la part de PN s'il se présentait pour m'accuser d'abandonner le domicile familial. En sortant du commissariat, je laisse un message à mon avocate, dont je n'ai plus trop de nouvelles. Elle doit être en congés.

    Quand je rentre, PN revient de son jogging. Quand il me voit, il me regarde et soupire. Puis il s'enferme ostensiblement dans le bureau. Je trouve vraiment désolant qu'à deux jours du départ de ses enfants, il ne parvient pas à se raisonner et rester tranquille. Il me voit vraiment comme une ennemie alors que je ne lui parle pas, je ne lui fais rien. Il passe son temps à me lancer des piques, il semble bouillonner à l'intérieur. En même temps, je peux comprendre ça. Dans deux jours, il ne m'aura plus sous la main. Il va lui falloir trouver quelqu'un d'autre à casser ou bien tenter de trouver un autre moyen de me casser !

    Je fais vite à manger aux enfant car je dois conduire jumeau chez ma copine Ca., elle l'emmène se promener avec ses enfants, dont l'un est un bon copain de Jumeau. Finalement, c 'est PN qui l'y conduit, il est au courant par Pa. le mari de Ca. Je porte encore quelques cartons chez ma soeur, dont tous mon matériel de peinture qui coûte la peau des fesses.

    A mon retour, je range un peu et mon amie Ca. vient prendre un café avec ses enfants. Avant qu'elle n'arrive, PN me dit : "Tea time ?"

    Moi : "Oui et alors ?"

    PN : "La maison va être pleine de copines ? Ah Non, Y a que Ca. ? Y en a qu'une qui te soutient alors ? La seule, l'indéfectible !"

    Mon : "J'espère que tu ne vas pas nous coller encore."

    PN : "Quoi ? depuis quand je vous colle ? Je m'en fous, moi !"

    Mais je sens que PN me cherche. J'attaque.

    Moi : "On va discuter de l'expression "pisser à la raie."

    PN est vexé car il ne dit plus rien.

    Ca. arrive. Il vient la saluer avec l'imperméable sur le dos : "Salut, tu vas bien ? Elle est belle votre nouvelle télé ?" Il traîne un peu, me tance devant elle et finit par sortir. Évidemment, nous savons Ca. et moi où il est allé. Je ne sais pas ce que pense vraiment Ca. du degré de folie de PN, si elle me croit, si elle s'en rend compte. Elle me dit rester cordiale avec lui, mais ne pas trop apprécier que son mari le fréquente. Par ailleurs, elle fait des sorties au restaurant ou à l'opéra avec IR, mais elle me dit, "jamais toutes seules en tête à tête", toujours avec une copine. J'oscille entre la confiance et la méfiance. Mais comme j'ai eu une mauvaise expérience, je choisirai la 2ème option ! Même si c'est une femme que je respecte beaucoup à la base.

    Le soir, il parle du départ avec les enfants, de leur future vie à Rennes, le sale quartier dans lequel on va vivre, les 1000 bars que l'Aînée va pouvoir fréquenter, etc. Entre deux phrases, quelques piques balancées dans ma figure. Jusqu'à la dernière minute, il ne me lâchera pas. Pauvre hère !

     

     

     

  • J-4

    Samedi 24/12/11

     

    Ce soir, les gens réveillonnent. Je n'ai pas envie de le faire. Je n'ai rien à la maison pour faire un bon repas de fête. Mais je crois qu'il va falloir faire un effort pour les enfants. Les années précédentes, on essayait de mettre les petits plats dans les grands, une nappe de fête, des bougies...

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    Ce matin réveil tardif, brunch. Je me fais plaisir, Du thé, des fruits. Des corn flakes et oeufs sur le plat pour les Jumeaux. Je bouine un peu, rédige mes notes sur le blog, cueille mes piments dans le jardin avant de laisser la maison, repasse le linge, etc.

    PN n'arrête pas depuis ce matin de titiller Jumeau, il est omniprésent avec lui, l'appelle toutes les 5 minutes, Jumeau ne vient pas toujours. PN lui dit sans cesse qu'il a des petites fesses inexistantes : "Même la caissière de 19 ans a dit hier que tu étais tout petit ! Remonte ton pantalon ! Mets des couches pour rembourrer tout ça ! Y a que deux gambettes dans tes baskets et des mini fesses. T'as pas de gras !" Puis PN passe à côté de moi et dit :

    "Tu pourrais lui en donner un peu ! Egoïste !"

     Ensuite Jumeau doit se rendre chez son copain passer l'après-midi. Je demande à mon fils si la maman, Béa, est au courant.

    PN : "Pfuiiii ! tu l'appelle 'Béa' ? Oh la la ! Mâdâââme !"

    Ben oui, encore une fois PN ne peut supporter que je puisse connaître du monde dans la ville. J'encaisse tout cela sans rien dire, en repassant tranquillement mon linge.

    Dès que Jumeau a passé la porte, PN s'attaque à Jumelle. PN avait ouvert la fenêtre du bureau pour dire une dernière chose à Jumeau ("Qu'est-ce que tu emportes dans ton sac Adidas ?") . Il entend les chiens des voisins et leur crie d'une voix forte : "Vos gueules, les chiens !"

    PN : "Je les fusillerais ces chiens ! Ils sont aussi cons que leur maître ! Il a les yeux complètement rapprochés, il fait encore plus con que ses chiens."

    PN appelle Jumelle : "Hé, Jumelle ! Ton sort est le même que celui des chiens, sauf que toi, tu n'aboies pas."

    Jumelle reste silencieuse (sic !)

    aboyer.jpg

    Peu après, je me trouve dans ma chambre avec Jumelle qui surfe sur Internet. Je lui demande ce qu'elle a ressenti à ce ce que lui a dit son père, si elle a compris quelquechose. Elle hausse les épaules et me dit qu'elle n'a absolument pas compris et qu'elle n'en pense rien. PN est vraiment malade !

     

     

     

  • J-5

    Vendredi 23/12/12   J-5

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    Noel.jpgHier, j'avais eu le père de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) brièvement au téléphone pour me demander où nous serions à Noël. Le Noël dernier, nous l'avions passé à la maison, et étions partis le lendemain en Egypte (vacances affreuses du fait de la présence absente de PN, il n'y avait décidément rien à raccomoder.) Les enfants n'avaient revu leur grand-père que cet été au mois d'août. Je lui dis que je serai dans ma famille, alors il ne veut plus parler, même pas à Jumeau et il raccroche. L'Aînée m'avait dit que PN lui avait envoyé le matin un SMS lui demandant si elle souhaitait partir chez son grand-père en Bretagne du 23/12 au matin jusqu'au 26/12. Il avait posé la même question aux Jumeaux sans m'en parler. Les enfants ne m'en avait pas parlé non plus. L'Aînée avait répondu à PN qu'elle ne voulait pas car elle souhaitait faire une méga fête lundi soir à la maison avec 20 adolescents pour fêter son départ (Hum ! c'est pas gagné !).

    J'avoue que cette année, Noël n'a aucune saveur, la maison n'est même pas décorée ! Je me suis dit qu'après notre départ, PN serait bien capable d'arracher les décorations et de les mettre directement à la poubelle. Pour la petite histoire, par exemple, il est incapable de monter ou de défaire et démonter un (faux) sapin de Noël, trop compliqué et trop fatigant !

    laposte.jpgLe vendredi matin je croise PN dans la cuisine sans mot dire, puis il part travailler. Je vais vers 9h30 à la poste pour effectuer le suivi du courrier, mais n'ayant pas les cartes d'identité des enfants sur moi, je le ferai sur Internet. Puis je me rends à mon travail pour remettre les clefs. Je rédige, amère, mon courrier au responsable RH pour signifier que j'accepte de repousser de 6 mois le bénéfice et le salaire (!!!) de mon concours. Je reste déjeûner avec ma collègue qui me prête un four à micro-ondes pour les 6 mois à Rennes. Les enfants se préparent tout seuls des soupes viêt en sachets. Je fais encore un crochet chez ma soeur pour déposer les cartons qui partent à Rennes dans la voiture de mon beau-frère : mes cours de droit, des boîtes de conserves et une petite télé.

     

    Lorsque PN rentre à  la maison vers 17h30, je suis assise dans la canapé avec les Jumeaux et un verre de cidre. PN trouve le petit-déjeuner sur la table de la cuisine, je l'entends ranger en criant :

    "Elle a fait quoi toute la journée , Elle s'est touchée ou quoi ? Elle a passé la journée à se toucher ! Elle n'a fait que se toucher ! Beurk !"

    Ah oui ! On est vendredi, PN a-t-il déjeuné avec IR et Pa au bistro du coin, avec force alcool, comme à l'accoutumée ? Le week-end s'annonce mal. Je ne bouge pas, je continue de siroter mon cidre.

    PN demande à Jumeau : "Est-ce que la Mère Noël est passée t'apporter tes chaussures de sport ?" puis il lui dit : "On y va !". Jumeau se lève aussitôt. Je le questionne, il me répond qu'ils vont au magasin de sport.

    L'Aînée qui vient de rentrer d'un shopping avec ses amies et la mère de L., me fait un caca nerveux pour repartir aussitôt dormir chez une autre de ses copines, argumentant que c'était ses dernières soirées avant sa vie monastique à Rennes. C'est sa ligne d'argumentation depuis deux mois. Pff ! Après de longues tergiversations, j'accepte.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;,manipulateurPendant que nous sommes dans le salon, PN appelle Jumeau pour lui montrer qelquechose sur l'ordinateur. Jumeau ne veut pas venir. PN se marre tout seul à voix haute. Assez fort pour qu'on l'entende bien. Il est mort de rire tout seul. Personne ne prête attention à lui. Il le fait pendant 5 bonnes minutes, c'est à dire réellement 5X60 seconces ! sans s'arrêter !  Je le trouve bizarre. Son attitude n'est pas normale. Elle est souvent comme ça, dans l'exagération. Elle est surtout très idiote !

    Je suis dans ma chambre avec Jumelle quand Jumeau rentre, il me dit que PN s'est acheté des articles de sport et lui a payé un ballon et qu'ils sont allés à Intermarché. PN déboule en me disant qu'il a acheté des escargots et qu'il fallait que je les cuise. Je lui réponds tranquillement qu'il n'a qu'à les cuire lui-même. Il regarde mes cartons dans la chambre en disant : "Vivement qu'elle se casse !"

    Escargot.jpgPeu après, il revient nous dire qu'il a mis les escargots au four ("Putain ! ils coûtent la peau des fesses !") et qu'il faut venir les manger pendant qu'ils sont chauds. Dans la cuisine je trouve 2 bouteilles de rouge et une bouteille de Gewürtzraminer. Stress. Les escargots sont bons. PN est de bonne humeur, il parle beaucoup. Il répète cent fois qu'ils lui ont coûté cher.

     

    PN : "Où sont les passeports des enfants ? Ah, je les vois, ils sont là (?!? Que va-t-il faire avec ?) Hier en centre-ville j'ai rencontré D., le mari de Coco. Ha ha ha ! Coco, c'est pareil que Kim Jung Il, deux despotes ! Ha ha ha ! Coco siffle et wouaf wouaf, D. accourt en levant les pattes de devant ! ha ha ha ! C'est comme Jipé, il a aussi son tyran à lui, Anne ! Ha ha ha. L'autre jour, en courant ave Jipé, on a croisé le père de L. (qui est au courant des violences de PN par moi et d'ailleurs par sa fille aussi !). Il nous a fait un grand coucou, il a failli en perdre son volant. (J'ignorais que le père de L. connaissait PN et son copain Jipé ?) A Intermarché, j'ai croisé la voisine, elle avait des dizaines de bouteilles de piquerade dans son caddie. J'ai aussi rencontré SD et son fils. J'ai discuté avec la caissière, elle a 19 ans, elle fait un BTS, elle travaille de temps en temps à Inter. Je vais les prendre à la maternelle bientôt. Ha ha ha !

    D'habitude, ce genre de conversation me crispe, me contracte les épaules et le dos. Mais, là, rien ! Cela ne me fait absolument rien, juste un agacement.

    PN : Tu as inscrit les enfants à quel collège ? Tu va habiter où ? Tu vas me donner votre adresse quand même ! Je viendrai vous voir, j'emmènerai Jumeau aux matches de foot à Rennes. Tu vas payer combien de loyer ? Ah, tu va habiter sur le campus ? Tous les étudiants ne sont pas obligés de loger que le campus quand même ! 450 € ? Ah ouais quand même ! Pour ton trou à rats ! T'as besoin d'emporter des ustensiles de cuisine ? Tu vas voir, c'est sympa, Rennes ! Je connais bien Rennes. Y a au moins mille bars. C'est une ville jeune, y a que des étudiants. Des étudiants étrangers. Ne fais pas une crise cardiaque si tu croises une étudiante russe ! Ha ha ha ! (la maîtresse de PN est une jeune Russe qui vit en Allemagne) C'est drôle quand même que tu atterrisses à Rennes, dans MA patrie ! T'aurais pu tomber à Rouen, à Metz ou à Bordeaux !

    Moi : A Bordeaux ? Je ne fais pas l'ENM (Ecole nationale de la magistrature).

    PN : Whouaaaaa ! T'as de la culture en plus ! Ah oui, c'est vrai, tu lis Le Monde ! Tu prends le train ? T'y vas en voiture ? T'as fait réviser ta voiture ? Tu vas passer par la côte  ? C'est cette route qu'il faut prendre. T'as imprimé ton plan de route ?

     

     

     Jusqu'au soir, je crains qu'il ne rentre subitement dan ma chambre pour m'agresser verbalement.

     

     

  • J-6

    Jeudi 22/12/11  J-6

     

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    Mardi 20/12/11, j'ai fait mon pot de départ au boulot. J'avais passé la veille à faire 4 tartes aux pommes et un gâteau à la noix de coco. Le matin, je me suis arrêtée à 2 boulangeries où j'avais commandé des viennoiseries. Avec l'aide de ma soeur et de nos enfants, nous avons dressé dans une grande salle à manger toutes ces douceurs (dont les gâteaux au chocolat de ma soeur et d'une collègue), les litres de jus de fruits, le café, le thé, les 10 kg de clémentines. Après les discours de mes 2 chefs, c'était à mon tour. J'ai pleuré lamentablement. C'était manifestement le résultat des attaques précédentes de PN, la fatigue, le stress, le manque de sommeil, etc. J'ai remercié tous mes collègues présents pour leurs qualités professionnelles et humaines. Ils m'ont offert un GPS (pour aller à Rennes ! et non à Strasbourg ou ailleurs !) et une imprimante wi-fi hypra compacte pour mon petit logement de 30 m2.

    L'après-midi, je n'avais envie que d'une chose : DORMIR !

     

    Le mercredi 21/12/11, virée avec ma mère pour divers RDV administratifs, shopping de Noël pour faire plaisir à ma môman et courses de produits asiatiques à apporter à Rennes (on ne se refait pas !).

    En début d'après-midi, je suis sur Faicebouq avec Yuku, le frère de PN qui habite à Rennes. Je lui demande d'aller chercher les clefs de mon logement.

    Ensuite, je me suis effondrée dans la canapé pendant une heure. Puis J'ai conduit Jumeau à une fête d'anniversaire à 16h, j'avais quelque réticence à y aller, la maman de la petite étant une amie de IR, je ne souhaitais pas l'y rencontrer. La maman m'a demandé de confirmer si je quittais bien la région car les enfants en parlaient. Une autre connaissance, Béa, était présente. Je leur ai aussi parlé du divorce, en précisant que PN fréquentait qui il voulait, tout en regardant la copine de IR.

    Cette dernière a bien voulu que je laisse Jumelle a sa fête le temps d'aller à un RDV (le psy) à 17h30. Le soir je rentre à la maison, devant laquelle je trouve ma copine IG (ma copine lumineuse), la maman de L. la meilleure amie de l'Aînée. Elles m'attendaient car l'Aînée avait oublié ses clefs. Nous discutons un peu devant la maison, sa fille lui avait rapporté à elle et son mari, les insultes de PN à mon propos durant le week-end. IG me demande comment je fais pour tenir dans ces conditions. Je ne sais pas mais je tiens? Je ne sais pas pourquoi je suis restée aussi longtemps.

    Puis, j'ai le temps de préparer à manger avant de filer à mon dîner entre filles. En effet, j'avais retrouvé aux dernières portes ouvertes du collège ma copine Inge, qui m'a manifesté un grand intérêt et ce qui m'avait un peu surprise. C'était la maîtresse de maternelle des jumeaux, nous nous sommes toujours bien entendues mais juste vues de loin. Comme elle est seule avec son fils, je l'avais invitée à manger il y plus d'un an à la maison, pour ma journée portes ouvertes de brocante, il y avait ma famille, IR et son mari, et Inge nous avait rejoints.

    PN rentre vers 19h15. Je ne prête aucune attention à PN. Dans la cuisine, il m'apostrophe : "Hé, Lola !" Je me retourne vers lui. Il se met le majeur dans la bouche, l'humecte entre ses lèvres - qu'il a épaisses, et me tend son majeur d'un geste violent et injurieux.

     

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    La vision de cette scène est profondément déplorable.

    Moi : "Très intéressant !"

    PN : "C'est tout ce que tu mérites !"

    PN : " Petite personne ! Petit personnage ! Petite frappe ! Crapule ! Ton attitude est déplorable. Pitoyable ! Espèce de malade !"

    Moi : "Tu es en train de parler de toi ?"

    PN : "Ha ha ha ! Petit personnage ! c'est toi la malade mentale ! Tu es toujours sûre de toi, tu crois que tu as toujours raison ! Et que les autres ont tort. En fait, ton cerveau est binaire. C'est binaire là-dedans ! (PN montre son cerveau.)

    Moi : "C'est bien, tu reprends les mots que j'utilise."

    PN : "Ah oui, c'est ça. Tu es un petit perosnnage et tu te crois plus intelligente que les autres ! Quand je pense que tu faisais dans ta culotte devant la flic au commissariat ! Tu fermlais ta gueule, t'as pas tenu plus de 10 minutes ! Ha ha ha !"

     

    Peu après, PN me voit avec mes bottes. Il me lance :"Ha ha ha, c'est le grand jeu ! Qu'elle se casse et le plus vite sera le mieux ! Oust !"


    foie gras.jpg

     

    Effectivement, je finis de préparer le repas, embrasse les enfants et file chez ma copine Inge. Elle avait été mon modèle sur quelques unes de mes peintures. Elle m'a préparé un repas de pré-Noël : du foie gras avec du pain grillé, des langoustines et des crevettes avec une bonne mayonnaise, un curry de volaille très parfumé, le tout arrosé de Pouilly Fumé, un bail que je n'en avais pas bu ! Puis assiette de fromages et les gâteaux que j'avais apportés (des spécialités divines de mon pâtissier et dont j'ai oublié les noms très poétiques !). Nous parlons des hommes, des nos vies cassées, de nos projets d'avenir. Inge me raconte notammlent comment l'un de ses anciens compagnons l'avait rabaissée devant leurs amis. Puis nous évoquons nos difficultés à élever des adolescents. Elle tente de me mettre enconfiance pour la conduite à Rennes, me montre le trajet sur Google map. Je la quitte à 3 heures du matin. Inge promet de venir me voir à Rennes.

     

    Jeudi 22/12/11

    cartons.jpgLe matin, je fais les cartons pour Rennes et les cartons à planquer chez ma soeur, contenant les albums photos, mes sacs à main, mon matériel de peinture à l'huile-pastels-dessin-aquarelle et aussi ma machine à coudre. Ce sera toujours ça que PN ne pourra pas mettre à la poubelle.

    En fin de journée, j'emmène les jumeaux faire du shopping et en particulier payer à Jumeaux ses baskets de marque devant lesquelles il bave depuis un mois. Entre-temps, Yuku me téléphone pour m'avertir qu'il est en possession des clefs de mon futur chez-moi, il l'a visité et trouve que c'est un epu "raide" pour nous 4. Je lui dis que je n'ai pas le choix et lui demande de ne surtout pas donner son appréciation à PN ouà son père. En rentrant je passe déposer les cartons chez ma soeur et discuter avec mon beau-frère des modaliytés du trajet.

    En portant l'un des cartons sur mon épaule (car il était très lourd), je me suis dit que j'allais encore souffrir du dos les prochains jours. Je me suis surtout rendue compte de la bêtise et de la tristesse de la situation !!!

    Dans la galerie marchande, les gens sont en train de se demander s'ils vont faire de la dinde ou du rôti à Noël, s'ils vont offrir à leur époux une cravate ou un parfum et moi, je porte des cartons sur mes épaules afin que mon mari ne jette pas mes affaires personnelles. Quelle tristesse !!! Quand je vais chez ma souer, souvent elle cuisine. Moi aussi, je cuisinais. Mais à la maison, j'ai depuis longtemps totalement désinvesti mon intérieur. Je ne cuisine plus. On va manger des hamburger, on va au resturant chinois, etc. On grignote à la maison. Et parfois, je vois à la télé ou sur des blogs des réalisations en tricot ou en couture, des bricolages en tous genres, des peintures, du jardinage, etc. J'ai tellement envie de faire tout cela, j'ai tellement envie d'une routine paisible et confortable, d'un train-train ronronnant.

    Au lieu de cela de passe mon temps libre au commissariat, chez l'avocat, chez les conseillers-relais, je fais des photocopies de mes documents à protéger, des attestations certifiant de ma bonne santé mentale ou de ma normalité, de ma non-dépression, je contacte les écoles à Rennes pour mes enfants. Je suis toute seule à m'agiter, à penser à tout. Et puis je vais sauter dans le grand vide. Tout cela apporte un stress considérable et consomme une certaine dose d'énergie.

    Mon avenir est totalement flou. En cas de réussite des concours, j'en ai jusqu'en 2015 à bosser come une malade. Ca me fait peur. J'ai peur de ne pas pouvoir tout assumer.

    Mais d'un autre côté, je sais bien que m'éloigner de PN doit être ma priorité. Quoiqu'il en coûte ! Que le futur ne peut pas être pire que ce que j'ai connu jusqu'à présent. Que je DOIS garder confiance. Dans 6 jours, je vais basculer dans l'inconnu. Je vais faire un saut dans le grand vide. C'est stressant.

    sauter vide.jpg

     Cela me fait penser à l'allégorie de la caverne de Platon :

    " Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ne nous ressemblent-ils pas ? Ils n'ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos.

    Que l'un d'entre eux soit libéré de force de ses chaînes et soit accompagné vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?"

    allégorie caverne.jpg


    Apparté

    Je suis arrivée jeudi vers 20h à la maison, PN n'était toujours pas rentré. Comme souvent, j'espère qu'il s'est pris un camion ou un platane sur la route. Je sais que ce n'est pas bien de penser cela, mais je n'y peux rien, je ne peux pas m'en empêcher ! 21h, toujours personne, il avait dit qu'il irait en clientèle en Normandie je crois. En fait, il est rentré à minuit. nous étions tous encore debouts. L'Aînée lui demande où il était.

    PN : "Qu'est-ce que ça peut te faire ? C'est pas tes oignons."

    Le lendemain PN raconte qu'il était en centre-ville (chez son avocate ? Puis il serait allé dîner chez IR ?). J'espère qu'il ne monte pas un dossier contre moi comme il m'en menace ! Il a raconté aussi qu'il avait croisé plein de monde en ville.

     

     

     

  • J-8 (l'accusation et la vengeance)

    Merdi 20/12/11  J-8

    4h30, je suis éveillée, alors je rédige ma note du jour.

    J-8.jpg

    Ce 8 , c'est un sofa. J'ai toujours aimé ces fauteuils tête-bêche et qui portent un nom que j'ai oublié (un confident peut-être ?). C'est aussi le signe de l'infini, cet infini, cet univers sans fin poir lequel je suis si insignifiante et auquel j'appartiens pourtant.

     

    Dimanche 19 et Lundi 20/12/11

     

    L'accusation : Les slips de PN

    Tellement de choses ont été dites par PN (mon mari appelé Pervers narcissique) le dimanche 19/12/11, que j'ai oublié de tout raconter.

    Quand je vous disais qu'avec PN, les choses se passent souvent en-dessous de la ceinture, et bien là, c'est bien le cas ! Pendant que je prépare le repas dominical, PN arrive et me demande où sont ses slips.

    Moi : "Je ne sais pas. Je ne te les ai pas empruntés."

    PN : Je suis sûr que c'est toi que les as cachés où jetés ! Je ne les retrouve plus !J'en avais plein et y en a plus ! Ils sont où, hein ? C'est représentatif de ta personne, ça ! Petit personnage ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Mesquin et nocif ! Oui, c'est ça, tu es nocive !"

    PN hurle à faire trembler la maison. Même les enfants lui disent de se taire, notamment l'Aînée "On n'en à rien à faire de tes slips, t'as qu'à les chercher toi-même ! Arrête de crier !"

    Je ne peux même pas placer une phrase, il crie et ne m'entend pas.

    Moi : "Je m'en fous de tes slips ! Si tu regardais sous ton lit ou encore dans le linge sale ou le linge propre ! Tu te déshabilles et tu fous tout sous ton lit."

    Je sais que PN ne m'entend pas. Il continue de hurler.

    PN : "c'est mesquin ! C'est vil de te conduire comme ça ! Cacher mes slips ! T'inquiète pas, j'ai tout un dossier sur toi. Il va être montré le Jour-J. J'y ai tout mis."

    Moi : "Moi aussi j'ai un dossier épais comme ça sur toi. Tout y est inscrit. Tes insultes, tes menaces, tes dénigrements."

    PN : "Ah oui ? Quel dénigrement ? Je te défie de prouver que 'petit personnage', c'est du dénigrement ! Alors que moi, j'ai tout sur toi ! Je vais prouver point par point ta maladie mentale ! C'est plutôt toi qui me dénigres depuis des années en me disant que je suis un malade mental !"

    Moi : "Et je souffre de quelle maladie mentale ?"

    PN ne daigne pas me répondre.

    slip kangourou.jpg

    Le soir, alors que je fais du repassage dans la cuisine, je suis obligée de repousser sur la grande table à repasser la montagne de linge de PN (que je ne repasse plus et qui reste là). La moitié de la table lui sert de garde-robe. EN soulevant toutes ses chemises, j'y découvre plusieurs slips. No comment.

     

    Lundi 19/12/11


     La vengeance : Ma boîte à outils de loisirs créatifs


    loisirs créatifs.jpgLe lundi matin, alors que PN vient de quitter la maison pour aller travailler, je découvre dans le bureau, posé sur la table où il met habituellement son ordinateur portable, un rouleau de rafia mauve. La place de ce rafia est dans ma boîte à outil de loisirs créatifs posée en haut de l'armoire. Sur sa table, il y a aussi ma boîte à couture. Je n'y avais pas touché récemment et si les enfants en avaient besoin, ils m'auraient demandé la permission, d'autant qu'il faut grimper sur une chaise pour y accéder. Mon coffret introuvable contient des boîtes de perles, du fil à collier, des accessoires à bijoux, des fermoirs, des pinces spéciales, des kits-colliers, des boutons spécuaix, etc.

    C'est une projection mais je vois la scène. Après l'épisode des slips, PN était hyper énervé. Je l'avais vu attraper des choses dans le salon et les jeter dans la poubelle. C'était des morceaux de tissus que je conservais pour faire une rose, une ballerine de l'Aînée. La ballerine n'était pas à sa place, elle était dans le salon au lieu de l'armoire à chaussures, donc PN la jette. Je ne dis rien, car je sais qu'elle était assez usée et pour le tissu, tant pis. Puis, je me souviens que PN était allé à la poubelle y jeter quelquechose avec force bruits. Ce matin, à l'aube, les éboueurs sont passés et il est trop tard pour vérifier quoi que ce soit.

    Je cherche partout ma boîte, je vais voir les enfants, qui sont réveillés, pour leur demander. Ils ne l'ont pas utilisée. Je suis furax. Ma colère commence à monter. J'en ai vraiment marre que PN jette mes affaires à la poubelle ! Il le fait régulièrement. Parfois comme aujourdh'ui quand il à quelquechose  contre moi ou bien, quand il est pris d'une "rangite" aiguë et qu'il jette des affaires à moi qui pour lui sont inutiles :

    • une peluche immense que ma petite soeur avait offerte à l'Aînée,
    • des papiers de banque, 
    • des pare-soleil de voiture,
    • des vases, des tasses et autres bibelots,

    Il jette aussi ses propres affaires ou celles des enfants :

    • une cage de but de foot en plastique que j'avais offerte à Jumeau, s'est retrouvée démontée et dans la poubelle,
    • un miroir réalisé en maternelle par Jumelle,
    • un grand portrait en photo de Jumelle,
    • des vêtements qui ne vont plus à PN, des beaux pulls mités sont mis directement dans la poubelle marron alors qu'ils pourraient être déposés dans les containers dédiés.

    affaires personnelles,jeter à la poubelle,violence psychologique,manipulation,pervers narcissique,harcèlement moral.Je sais que je PN a jeté beaucoup d'autres choses à mon insu. Ce que je viens de décrire, c'est ce que j'ai vu. Du coup, je suis obligée de vérifier régulièrement la poubelle avant de la sortir. Ca m'énerve beaucoup car PN ne respecte pas mes affaires. Il sait qu'il ne peut pas me toucher physiquement alors il passe par des objets personnels. Cela fait des années que je lui dis d'arrêter son manège, mais il ne m'écoute pas et il continue !

    Je suis vraiment furax !!! J'essaie de me calmer. Mais je ne peux pas, je lui téléphone, son portable ne répond pas, je ne laisse pas de message.

     

    boîte à couture.jpgLe soir, je suis entrain de faire 4 tartes aux pommes et un gâteau avec Jumelle pour mon pot de départ le lendemain. Il y a L. la copine de l'Aînée à la maison. PN rentre, je laisse passer quelques instants avant de lui demander ce qu'il a fait de ma boîte. PN vient vers moi, il est tout de suite hors de lui et me hurle au visage en postillonnant :

    "Mais t'es complètement parano ! T'es complètement folle ! J'ai pas touché à ta boîte, moi ! Je ne vais pas me rabaisser à ça ! J'en ai rien à foutre de tes petites aiguilles ! (je n'ai pas parlé d'aiguilles, celles qui se trouvent dans cette boîte) Faut t'enfermer, toi !"

    Moi : "Fais gaffe ! J'en ai marre que tu touches à mes affaires ! Tu ne respectes rien. Je te préviens, je vais prendre un photos de chaque pièce, de chaque armoire, et je vais les déposer chez ton avocate et la mienne. Et s'il manque une seule chose, je porte plainte et je demande réparation !"

    PN : "Ouais, c'est ça ! Vas-y ! Va porter plainte pour tes petites aiguilles, prend des photos de tes petites aiguilles ! Dès que tu seras partie, je ferai une razzia dans le grenier. Je ferai place nette ! Tu peux toujours aller voir tes avocats, les maîtres Lombard et compagnie ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Tu n'es qu'une petite frappe ! Une petite frappe ! Un voyou"

    PN est tout rouge. Il huuuuurle. On s'engueule. Je ne laisse rien passer. Aujourd'hui je n'ai pas envie de courber l'échine et me taire.

     

    Dans la soirée PN dit à Jumeau : "Va manger sinon ta mère va porter plainte contre toi !"

    Puis il s'installe à table et discute comme si de rien n'était avec la copine de l'Aînée qui reste manger. Il compte les assiette et fait remarquer qu'il en manque une. Ce sont les enfants qui ont mis la table.

    Moi, encore énervée : "Tu mangeras quand tu m'auras rendu ma boîte."

    Pn me répond quelquechose, je ne sais plus.

    Moi : "tu es un voleur et un menteur !"

    On se dispute encore. Ensuite, PN s'attable et mange tranquillement. Je reste muette.

     

    Ce lundi, c'était la journée difficile. j'avais en plus appris  de mon responsable RH, juste avant de quitter le bureau, que mon détachement à Rennes ne pourrait avoir lieu en raison de mon nouveau statut de stagiaire dans le grade de secrétaire médicale. Cela signifie que je dois repousser durant 6 mois le bénéfice de mon concours, donc rester avec une paie d'agent de catégorie C. je suis furax. D'autant que la personne qui m'annonce cela avait passé en 2010 avec moi les épreuves menant à la formation au pré-concours (ma formation de l'année 2010-2011) et y avait échoué, mais il a été quand même nommé au grade de catégorie A, directement sans passer les concours !!! No comment.

    Des fois, j'ai l'impression que la vie s'acharne sur moi. Je ressens de l'injustice. j'en ai marre. VDM.

     

     

     

     

     

     

     

  • J-11/J-10 (Violences improuvables)

    Samedi 17/12/11  J-11

     Joyce et Cedes

    Samedi, je me lève tard, prend ma douche, avale un truc et vais chercher des chocolats que j'avais commandés il y a deux semaines au marché des Créateurs de Noël. Cela se trouve à l'association culturelle où je faisais de la gym les années passées. Le samedi matin, je sais que je vais y rencontrer Cedes, qui y donne des cours de dessin et Joce, qui y prend des cours et qui est secrétaire assistante sociale. Cedes a divorcé il y a quelques années dans des conditions difficiles, son mari l'avait dépouillée durant son absence (argent, meubles, etc). Elles me demandent des nouvelles de mon départ et du divorce. Je leur raconte brièvement la situation.

    Joce est assez sceptique quant à la Justice, les victimes n'obtiennent pas la reconnaissance et encore moins les réparations des violences subies, et les violences morales sont encore plus difficiles à prouver. Je vois que Cedes est touchée de ce qu'il m'arrive, elle me propose d'être co-pilote avec moi pour le trajet à Rennes, à cause de mon auto-phobie. Je lui dis que je la garde en plan B au cas où mon bea-frère aurait un contre-temps.

     

    La copine de l'Aînée

    Vers 14 heures, L. la copine de l'Aînée me demande de la déposer chez elle. Ma fille, encore en pyjama, ne nous accompagne pas. je profite du court trajet pour demander à L. si elle pense que l'Aînée viendra à Rennes avec moi finalement, si elle n'a pas changé d'avis.

    L. : "Si, elle viendra avec vous à Rennes. On a des copains qui lui conseillent de rester à "Ville", car elle pourra continuer de les voir. Mais moi, je trouve que c'est mieux pour elle si elle s'en va avec vous, même si c'est dur pour nous et pour elle de ne plus se voir. Et H. et L (les 2 autres copines de la bande qui viennent parfois dormir à la maison), elles connaissent votre mari et elles lui ont aussi dit que c'était mieux qu'elle parte."

    Je suis plus que soulagée !

    Au moins, la vérité remonte !

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    Dimanche 18/12/11  J-10

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    Dimanche matin

    Je reviens de courses, PN (mon mari appelé Pervers naecissique) revient de course à pieds.

    PN, comme tous les week-end : "Putain, vous ne vous barrez pas aujourd'hui ?"

    Moi, doucement ! : "Tu n'as qu'à te barrer, toi !"

    PN, irrité : "Ferme ta gueule. Je t'ai rien demandé, toi !"

    Moi : "IR ne t'a pas invité aujourd'hui ?"

    PN : ...

     

    Dimanche fin de matinée

    billets_train.jpg

    Je suis dans ma chambre. PN débarque et me dit avec un ton normal :

    "J'ai pris des billets de train pour les enfants. 3 billets A-R Paris-Rennes pour le venredi à 18 heures et dimanche soir, les 13 et 27 janvier. Tu les mettras au train et je les récupérerai ici. T'en penses quoi ? c'est bien, non ?"

    Je suis interdite, je prends sur moi.

    Moi : "Oui, pourquoi pas ?"

    PN : "Bah oui, j'ai le droit de les voir, t'es d'accord ! Et en plus, ils veulent faire ça, venir me voir et ils ont envie de revoir leurs copains. Leurs copains pleurent parce qu'ils parte,-nt. Ils ont leur vie ici ! t'es d'accord avec moi ?"

    Moi : "Attention, je ne sais pas à quelle heure ils sortiront de cours et à quelle heure je sors moi-même de cours."

    PN : "Tu peux manquer tes cours quand même !" (étant rémunérée durant ma formation, je suis tenue d'assister à tous mes cours)

    Moi : "On verra !"

    PN sort en claquant la porte. Il hurle des choses que je n'entends pas.

     

    Dimanche midi

    Je prépare le déjeûner vers 13h30, nous avons petit-déjeuné tard.

    PN commence à ironiser sur les plats que j'ai achetés, indirectement, en parlant aux enfants.

    PN : "Hé, les enfants, venez manger les tomates farcies industrielles que votre mère a achetées, elles viennent du Ch'Nord, préparées pour Auchan."

    Je le laisse pérorer, j'ouvre les huîtres. Je prépare mon assiette (il fera la sienne, ... s'il y arrive, car PN ne sait pas ouvrir les huîtres, ça fait mal à ses petits doigts !)

    huitre.jpg

    Oléron avec IR l'année dernière

    Il y a un an exactement, les 18 et 19/12/10, je partais deux jours avec IR chez sa mère sur l'Ile d'Oléron pour remonter cette dernière et pour ramener des huîtres. A l'époque IR était encore mon amie. Ce week-end là, PN gardait les enfants et en avait profité pour téléphoner la nuit deux fois une heure à sa maîtresse, son assistante russo-allemande, qui était rentrée au bercail pour fêter Noël avec ses parents. J'ai su qu'il l'avait appelée en vérifiant les relevés de téléphone.

    PN : "L'année dernière, quand t'étais à Oléron, t'as fait que pleurer ! T'as fait chier tout le monde ! T''es vraiment bonne qu'à pleurnicher !"

    Moi : Ah oui, au même moment tu passais la nuit au téléphone avec ta petite maîtresse.

    PN : "T'emmerdais tout le monde avec tes pleurnicheries ! Bouhouhouh ! Mon marie me trompe ! Mais je l'aime encore ! Pauvre petite victime, va !" 

    Moi : "C'est qui "tout le monde" ? Parce qu'il n'y avait que IR et sa mère. ET je 'nai pas embêté sa mère avec ça. Donc, premier mensonge ! Je n'ai pas non plus emmerdé IR avec ça. On en a parlé et IR avait passé son temps à retrouver la maison d'un de ses premiers amours sur l'île. Deuxième mensonge."

    Moi : "Et puis, qu'est-ce que ça peut te faire ! Moi je m'en fous. Arrête de dépenser inutilement ton énergie. "

    PN : "C'est toi qui devrais dépenser ton énergie, regarde-toi ! Moi, je cours, môa ! Petit personnage, va !" 

    Moi : "Je note, dénigrement et attaques sur le physique."

    PN : "Tu peux toujours noter. Essaie de prouver ! Je te défie de prouver que 'petit personnage' c'est du dénigrement. Ca ne passera jamais, tu peux toujours courir !"

    Je me tais, sur ce point, il a gagné. Il sait que je ne pourrai jamais prouver les violences psychologiques qu'il me fait subir.

    PN : "Tu te crois dans ton bon droit ! Tu fais du déni ! Je me ferai un malin plaisir de démontrer durant l'audience de quelle maladie mentale tu souffres."

     

    Jipé et Anne

    Puis PN rempile avec quelqu'un d'autre. Il court tous les week-end avec Jipé, le diretceur de banque, il a encore couru avec lui ce matin. Je n'ai jamais évoqué avec Jipé mes problèmes avec PN, c'est son copain. Anne sa femme est au courant de difficultés depuis 2008. Ell-même avait divorcé d'un mari violent dont elle avait deux enfants. Elle m'avait raconté comment elle avait fait pour se sauver. Travaillant à Paris et habitant en banlieue, elle a suggéré à son mari de prendre un deuxième appartement à Paris, ce qui faciliterait les trajets. Je ne sais pas où elle habitait exactement, mais elle avait profité d'un énième épisode violent pour le mettre à la porte et se séparer. Jipé est le directeur de la banque qui avait financé cet achat.

    La dernière fois que j'avais rencontré Anne, c'était le 29/06/11 à la journée portes ouvertes du collège. Je lui avais annoncé que j'allais partir, que PN était trop violent, que ce n'était plus supportable.

    PN : "Et qu'est-ce que t'es allée raconter à Jipé et Anne ? Parce que t'as parlé à Jipé et Anne, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce que tu leur as dit ?"

    Moi : "Oui j'ai parlé à Anne. Et il m'arrive de parler à Jipé. Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

    PN : "Tu leur as dit quoi ? Parce que Jipé m'a tout répété. Tu dois assumer ce que tu leur as dit."

    Moi : "Si tu sais tout, alors je n'ai pas besoin de rapporter !"

    PN : "Je veux juste que tu assumes ce que tu as dit ! Je veux l'entendre de ta bouche ! Tu leur as dit quoi ?"

    Moi : "..."

    PN : "T'as raconté quoi à Anne et Jipé ? hein ! Répond ! Répond-moi ! Pleurnicheuse ! Tu vas me répéter ce que tu leur as dit, devant eux !"

    Moi : "OK, eh bien, on va les appeler. Allez, convoque-les ! Qu'ils viennenet tout de suite ! On va parler à quatre. Je répèterai exactement ce que j'ai dit."

    PN : "Elle est même pas capable d'assumer ce qu'elle a dit ! Hein ? je me souviens parfaitement ; tu es rentrée et tu m'as dit :j'ai parlé à Jipé et à Anne, je leur ai tout raconté. Qu'est-ce que tu as dit ?"

    Moi : "Tu m'emmerdes. T'as peur de quoi ?"

    PN : Ahhhhhh ! Ben voilà ! Dès qu'on passe aux choses sérieuses,elle se dédit ! Elle est fuyante ! Tu vas voir, je vais pas te rater. Ils vont venir avec moi au tribunal ! Puisque tu ne veux pas me parler, on va parler devant qui de droit !

    PN : "Ils vont venir avec moi au tribunal ! Et puis il y aura pleins d'autre monde aussi ! Ils seront tous derrière moi. Et toi, t'auraus que ta famille, tes affidés ! ha ha ha !"

    Moi : "Ah bon ? Mais je divorce de qui ? D'anne et Jipé ? Qu'est-ce qu'ils viendront faire au tribunal ?"

     

    La conversation s'éternise sur Anne et Jipé. Je décide de contre-attaquer.

    Moi : "Mais, ne t'inquiète pas, je n'ai pas parlé qu'à Anne et Jipé. J'ai parlé à beaucoup d'autres personnes. Mais toi aussi, tu as parlé à mes amies, hein ? Inge ? Tu l'as vue à Intermarché, elle m'a tout raconté, t'ar pleurniché ? Et ma copien d'enfance, Pati aussi ! Tu lui a téléphoné et tu as pleurniché !"

    Je vois que PN est interdit.

    PN : "Oui, mais Pati, elle est intelligente, elle ! Elle sait prendre du recul ! Elle ne prend pas parti !"

    Moi : "Et tu te souviens comment tu l'as reçue quand elle est venu à la maison la semaine denrière ? Tu ne l'as même pas saluée. Tu lui as dit :'Il ne manquait plus que ça !"

    Après PN me couvre d'insultes. J'en ai enregistré une partie.

    "Tu es un petit personnage ! Petit personnage va ! Tu est paranoïaque ! Tu sens les égoûts, les enfants, le fond de votre mère sent les égoûts, la catacombe de Paris ! Tu es un petit personnage, mais tu es nocive ! Oui, tu es nocive !"

    Je lui réponds, comme le psy m'avait conseillé.

    Moi : C'est toi qui es paranoïaque. Mais je ne te veux rien."

    Sur ce, PN s'esclaffe d'un bruit de tonnerre. Il ouvre ses deux bras et tape dans le dos des Jumeaux qui sont en train de manger : "QUOOOOOOI ? Ha ha ha ! Vous entendez, les enfants ? Ha ha ha ! C'est la meilleure, ça !"

     

     

    (A suivre)

     

     

     

     

     

  • J-12

    Vendredi 16/12/11

    J-12.jpg

    L'image est ironique, évidemment.

    On l'aura compris depuis un bout de temps, les fins de semaines sont difficiles pour moi. En raison de l'alcool que PN (mon mari appelé Pervers narcissique) s'enfile.


    La journée

    Ce matin, pas d'attaque particulière de PN. C'est rare.

    Au boulot, je vide mes tiroirs, termine mes dossiers. Je rencontre un gros problème, mais qui, comparé à ma vie actuelle, ne prend pas tant d'ampleur pour moi. En effet, j'ai été reçue première à mon concours, mais je ne peux pas être nommée car cela empêcherait mon détachement, donc mon départ pour la formation à Rennes. La nomination risque d'être reportée. Ca veut dire aussi que je ne toucherai pas tout de suite le salaire attaché à ce grade !

    Je rentre tôt du boulot pour emmener l'Aînée chez l'orthodontiste. Ensuite elle me demande de la déposer chez sa copine chez qui elle a déjà passé une heure. Je le fais à contre-coeur car j'aimerais qu'elle ne sorte pas autant.

     

    Le soir - Le restaurant

    Ce soir j'avais prévu un dîner "d'au revoir" au restaurant marocain avec mes copines de la clique, c'est-à-dire les parents des copains des jumeaux. Nous nous sommes liés d'amitié au fil du temps et faisions plus ou moins régulièrement des apéro/repas tous ensemble. Mes copines, c'est Ca., CP, VP, ID, SD.

    Je n'ai pas averti PN ,mais il doit le savoir. Jumeau passe pour la première fois l'après-midi chez un copain sans m'avoir demandé la permission (il n'avait pas cours). Je ne dis rien, il grandit ce n'est pas la même situation que pour l'Aînée). Jumeau m'apprend qu'en rentrant à 17h30, il a reconnu la voiture de son père garée non loin de chez son copain. A côté se trouve le fameux bistro où PN déjeune tous les vendredi avec IR et Pa., le mari de Ca. Il me dit qu'il a aussi vu la voiture de Pa. (immatriculation belge). Je n'ai plus de doute à avoir, les deux compères sont en train de s'enfiler des bières.e moquer de mon dîner qui tombe à l'eau.

    Entretemps, mon dîner doit être reporté car une copine n'est pas dispo, deux autres nous rejoignent pour le dessert et une autre a fait un malaise dans la journée ! Il ne reste que Ca., qui me propose de repousser le repas. Je suis contrariée. Je sais que sa suggestion est sensée, mais je me faisais une joie de sortir. Et en plus, je sais que PN, qui l'aura su pas Pa., ne va pas se gêner pour se moquer de mon dîner qui tombe à l'eau. Je dis à Ca. que je risque d'être occupée après, alors elle me propose de venir m'aider à faire mes cartons ou d'aller pour moi auprès des administrations.

    Je me rends compte alors que je réagis ENCORE vis-à-vis de PN, que j'anticipe ses paroles, ses moqueries, ses réactions. Ce n'est pas bon, ça. Allez, il faut que je me reprenne et que j'assure.

    PN est sorti faire des courses à Intermarché (c'est le week-end, il lui faut ses bouteilles de vin), mais il rentre très vite. je dois téléphoner discrètement à au restaurant pour décommander et aux copines restantes pour annuler la soirée.

    PN me dit : "Alors comme ça, tu va au restaurant ce soir !"

    Je ne réponds pas.

    Il semble de bonne humeur, parle beaucoup avec l'Aînée à propos de son stage dans son entreprise allemande, raconte des anecdotes sur ses collègues ou bien se tord de rire sur une assistante qui, à 34 ans, a 15 ans d'âge mental. puis il finit par se moquer de sa propre fille sur son immaturité et sa "dégénérescence". Dix fois, j'aurais pu ironiser sur ses rapports avec ses assistantes, mais je n'en ai rien fait. Je reste muette comme d'habitude.

    Je suis dans le salon devant les infos avec les jumeaux. PN arrive et me demande d'augmenter le son.

    PN : "Met plus fort, Lola."

    Ô surprise ! Il parle normalement !!!!!!!!!!! Il prononce mon prénom avec une voix presque douce ! Tellement que j'en suis presque émue ! Normalité ! Ton neutre ! C'est rarissime !!! Ca doit faire un an !

    Puis PN me voit bâiller et me le fait remarquer : "Tu bâilles ! Eh ben dis donc !"

    Mais je ne perçois aps cette fois-ci l'ironie ni la méchanceté.

    Mais je ne suis pas dupe et je sais bien que cela ne va pas durer. Surtout qu'après le bar, il ouvre une bouteille de vin rouge ! Et comme tous les vendredi soir, il fait le tour des popotes par téléphone. J'entends qu'il parle avec Moulp. Il lui raconte le stage de l'Aînée, le repas avec Jumeau sur la péniche de MDK, le déjeûner avec l'Aînée au restaurant de MDK, la mort de sa nièce, la politique, la prison pour Chirac, et il termine par "Va fourrer ta chatte !" avant de raccrocher.

    Les enfants finissent par avoir faim. Je réchauffe les plats. PN demande : "Quand est-ce que tu te casses au resto ? Y a Ca. qui t'attend !" Je sers tout le monde, mais n'ai pas envie de m'attabler avec PN. Je prends un temps fou pour réchauffer les assiettes au micro-onde et fais mine de plier du linge pendant que tous mangent. Puis je me mets à table.

    PN : Tu manges là ? Tu vas pas au resto ?

    Moi : "Non, c'est annulé. CP ne se sentait pas bien."

    PN : Ha ha ha ! Ô, c'est un boulet (son mari), mais CP, c'est encore pire.

    CP est une bonne amie à moi, son fils un des meilleurs amis de Jumeau depuis 7 ans et sa fille une des meilleures amies de l'Aînée depuis 7 ans aussi.

    Quelques attaques de PN. Je reste un peu à table, mais pars très vite dans ma chambre pour ne plus le subir.

     

    La copine de l'Aînée

    L'Aînée négociait vers 19 heures avec son père par SMS la venue de sa copine L. pour dormir à la maison, coyant que j'étais déjà au restaurant. PN l'avait rappelée devant moi en lui disant qu'il n'y avait aucun problème. PN était particulièrement gentil avec l'Aînée. Lacopine L. débarque vers 20h30 alors que nous avions déjà fini de dîner. Je demande à l'Aînée de réchauffer une assiette pour sa copine.

    Je reste jusque 22 heures avec Jumelle dans ma chambre et suis étonnée que les filles ne nous aient toujours pas rejointes car elles prenaient ma chambre. J'avais entendu PN adresser la parole à L., il doit faire son numéro de gentil Papa.

    Quand je sors de ma chambre pour aller voir ce que font les filles, elles sont dans le bureau devant faicebouk tandis que PN est dans la cuisine à téléphoner aux amis allemands. Une bouteille de vin blanc est débouchée. La musique est à fond. Je rejoins les filles.

    PN m'agresse. Il est bourré. Il me suit et ouvre très grand leur porte en me disant : "Tu voulais faire un effet théâtral, eh bien voilà, tu es servie !"

    Moi : Laissse-moi, je vais leur parler, c'est tout.

    Il me suit en m'agressant. Je lui dis de nous lâcher.

    L'Aînée crie à son père : "Mais sors ! Laisse-nous ! Fous-lui la paix !" La copine se tait.

    Il sort et revient aussitôt :

    "Dis-donc Lola, tu connais Taxi Girl ? Ca passe à la radio, là ! Comment , tu connais pas ? Avec Daniel Darc ! Mais c'est ton époque !"

    Il vient me donner des tapes fortes dans le dos : "Alors ? On ne connaît pas ses classiques ?"

    Moi : "Ne me tape pas dans le dos comme ça ! Il y a des témoins, là !"

    PN : "Va téléphoner à la police !"

    PN sait très bien que tant qu'il n'y a pas de coups, je ne peux rien faire contre lui !

    PN : "Tu ne trouves pas ça drôle, Lola ? Lu vas aller vivre en Bretgane ! Dans ma région ! La boucle est bouclée. Tu vas rencontrer un Breton et vivre avec lui."

    PN sort enfin. Je questionne l'Aïnée sur ce qu'ils ont fait pendant que je n'étais pas là. L'Aïnée ne veut pas me répondre, dit qu'elle n'a pas à être au mileu et à répéter ce que dit l'un sur l'autre. Elle agit comme ça depuis les conseils de la brigadier-chef lors de la confrontation au commissariat en septembre dernier.

    Elle finit par me dire que PN les a collées. Qu'il lui a demandé pourquoi mon diner était annulé. Qu'en fait Ca. et les autres copines ne voulaient pas me voir. Puis qu'il m'a traitée de niaqwé, en imitant l'accent chin'toc. Alors L. la copine me révèle :

    L. : Oh ! Et il vous a aussi traîtée de ... Oh non, ça me gêne. Je n'ose pas le dire !

    Après de longues tergiversations, elle dit : "Je ne me souviens plus. C'était connasse je crois."

    PN revient encore. Dit encore des inepties aggressives. Il a le regard flou. Les paroles molles mais menaçantes et méchantes. Il se tient en titubant de façon juste perceptible. Quelle décadence.

    Je monte dans la salle de bains. L'Aînée et sa copine montent. J'ai des échanges houleux avec ma fille qui se montre arrogante et insolente. Devant ses copines, elle aime montrer qu'elle me /nous tient tête. Je lui demande de ne pas crier pour me parler. Peu après elle vient quand même s'excuser.

     

    La perversion

    En bas, PN a mis la musique encore plus fort. Il est 23 heures. Il s'engueule avec Jumeau. Je ne sais aps ce quil lui reproche, mais en même temps, c'est comme un jeu entre eux. Jumeau crie contre son père mais en rigolant une fois sur deux. Je trouve ça assez malsain. Depuis longtemps, PN joue ainsi avec Jumeai qui est trop jeune pour s'en rendre compte. Il le gronde pour de rire. Il lui dit : "t'es un p'tit con. t'es nul. t'es qu'une lopette !" tout cela sur le ton de la plaisanterie. Mais on sait bien que les paroles - et leurs SENS - sont transmises quand même !!! Même insconcienmment.

     

    Les enfants le week-end

    Cela me fait très peur. D'autant plus qu'à table, PN a dit qu'il allait être à Rennes pour son boulot le 6 janvier 2012. Il m'a demandé notre adresse.

    PN : "C'est b-combien de mètres carrés déj, votre studio  ? 17 m2 ? 20 m2 ?"

    Moi : "5 m2."

    PN : "J'irai vous vois les enfants. Et puis les 13 janvier, 27 janvier et ainsi de suite, votre mère vous mettra au train et je vous récupérerai à Roissy pour le week-end."

    Cela me fait très peur. Je ne veux pas cela ! PN va les détruire. Le week-end, PN va se saoûler, et comment va-t-il traiter ses enfants ? Non, ce n'est pas possible ! Ils ne seront pas en sécurité.

     

     

     

     

     

  • J-13 (Peurs)

    Jeudi 15/12/11

    J-13.jpg

    C'est un peu gore. Mais ma vie n'est-elle pas de cet ordre là ?

    Parfois, j'ai envie de me dire : "Pince-moi, je rêve !" ou plutôt, je cauchemarde ! Comment un être humain peut-il supporter cela (Le psy me pose presque la même question). Comment un être humain tel que PN est-il capable de s'abaisser à de tels comportements ! Je suis abasourdie par la réalité de ma vie. Par l'enfer dans lequel je vis.

    Et pourtant, j'arrive à être encore équilibrée. Quelle traversée ! Souvent je dis que je ne souhaite pas à mon pire ennemi de vivre ce que je vis. C'est de la vraie torture. PN est un - mon - tortionnaire. Je n'exagère pas en disant cela. C'est vraiment terrible.

    Le pire, c'est que je ne le déteste même pas. Je ne le supporte absolument plus, c'est tout. Je ne peux plus le regarder. Le sentir à côté de moi m'irrite. L'entendre, c'est pire !

    Bientôt, je serai loin physiquement. Je pense que cela va être ... bizarre. Mon corps et mon esprit vont devoir s'y habituer. Cela prendra sûrement un certain temps, car je ne vais pas me sentir libérée du jour au lendemain. 18 ans de vie commune, c'est beaucoup quand même. En même temps, je serai tellement occupée par mon installation, mes cours et les cours des enfants que je n'aurai probablement pas le temps de réfléchir. Il va falloir foncer tête baissée.

    Je vois bien que je me projette déjà dans le futur. Je devrais être plus contente que ça. Je devrais entrevoir de la lumière. Mais ce n'est pas le cas. Pourtant je n'ai pas peur de l'avenir. Je n'ai plus peur de grand-chose. Si ce n'est de conduire. Or, comment aller à Rennes si je continue d'avoir peur de conduire. Si j'y allais en train, je serais déjà dans un autre état d'esprit, plus positif, plus léger. Mais avec toutes les affaires que je dois emporter et étant donné que je ferai véritablement ma vie là-bas durant 6 mois, j'aurai besoin de ma voiture. C'est ma dernière peur à affronter.

    Il me reste 15 jours pour la surmonter si je veux aller à Rennes.

    Ma phobie de la voiture est apparue après la naissance de l'Aînée. Elle se manifeste par une tachycardie, des difficultés à respirer, des suées, les mains qui tremblent et l'esprit qui s'embrouille. Une vraie panique. Pourtant j'arrive à conduire dans un rayon de 10 à 15 km et seulement sur des trajets familiers.

    Je ne sais pas comment je vais faire. Mais cette incertitude, par exemple, ne me panique pas.

    J'ai aussi une autre peur, celle du vide. J'ai le vertige. Sur un ponton à 1m50 du sol en Bretagne ou en montagne dans les Pyrénées l'été dernier, je ressens la même panique. Je crois que ce sont-là mes deux seules peurs.

     

  • J-14 (violence psychologique-morceaux choisis #9)

    Mercredi 14/12/11

    Violences psychologiques - Morceaux choisis #9


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    J-14

    1/

    Aujourd'hui je ne travaille pas. Ca tombe bien, je suis malade, un gros rhume. Je prends des médicaments et suis plutôt groggy. En plus le soir, je reviens d'une séance de psy au cours de laquelle j'ai pleuré à gros sanglots. Je dois avoir une sale tête.

    Quand j'arrive à la maison, PN (mon mari appelé Pervers narcissique) attaque vite :

    "Ben, t'en fais une tête ! Faut pas ! La vie est belle ! Allez, souris !"

    Il étire sa bouche - qu'il a grande - jusqu'au oreilles en me regardant.

    Moi : "N'importe quoi."

    Quelques minutes plus tard, PN râle à grands cris car il a trouvé un verre de lait que j'avais oublié depuis le matin dans le micro-onde. Je tiens ma revanche :

    Moi : "Ben alors, faut pas crier comme ça ? Faut rester calme ! La vie est belle !"

    Pour une fois, c'est lui qui ne dit rien. Il doit être vexé.

     

    2/

    PN a dîné avant nous. Pendant que nous mangeons, il rince le filtre de l'aspitateur. C'est sa grande passion, l'aspirateur, il est capable de passer l'aspi à 7h du matin ou le soir en rentrant du travail, en costume, à peine la porté passée ! Puis il trouve quelquechose de coincé dans le tube, il le retire et découvre que c'est un slip. C'est ce qu'il dit en tout cas.

    PN : Tiens ! Un slip ! C'est pas celui de Jumeau, il est trop grand. C'est pas le mien non plus. Ca doit être à votre mère."

    Il le rince à l'évier et l'emmène dans le garage en disant :

    "Il va y avoir des cystites solitaires en Bretagne !"

    Je ne relève évidemment pas.

     

    3/

    Je me trouve devant le lave-vaisselle. PN veut jeter quelquechose à la poubelle. Il s'approche à 10 cm de moi et dit :

    "Hum ! Ca pue ici !"

    Personne ne dit rien. PN rajoute : "Ben oui, quoi ! C'est la poubelle qui pue !"

    C'est affligeant et d'un niveau plus bas que terre. J'aimerais que les gens qui le fréquentent, que ses collègues entendent cela. Et voient l'autre versant du personnage.

    Je m'aperçois que j'éprouve de la colère contre IR. Comment a-t-elle pu être mon amie, savoir tous ces paroles et gestes de PN et me trahir et aller vers lui ? Quelle est sa motivation ? C'est un mystère.

     

  • J-15

    Mardi 13/12/11

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    J'aimais bien les 2 images.

    Bon, je suis désolée d'écrire mes notes dans tous les sens avec des séances de rattrapage. En même temps, je crains qu'une fois à Rennes, je ne pourrais bien ne déposer que deux mots par semaine !!!

    Au boulot, ça sent vraiment le départ. J'ai envoyé par e-mail mes invitations à mon pot de départ fixé le 20/12/11, mon dernier jour de travail. Je range mes dossiers et mon bureau jonché de documents. J'essaie de clôturer les derniers dossiers en attente. Je rédige les transmissions à ma remplaçante. Je fais beaucoup d'heures supplémentaires, j'aurais pu rentrer tôt ce soir retrouver mes petits, mais j'avais encore des points à voir avec le chef.

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    Arrivée à la maison, je fais une soupe de cresson maison. L'Aînée est dans ma chambre à surfer sur Internet. Elle était aujourd'hui en clientèle avec PN pour son stage de 3ème. A un moment, PN la cherche. Il se dirige vers ma chambre, y pénètre. Quand il en ressort et rejoint la cuisine, il me crie :

    "T'as acheté un chauffage Calor pour te chauffer dans ta chambre ! C'est un truc qui chauffe pas et qui consomme de l'électricté ! Tu vas me rendre le chéquier maintenant ! Ca suffit maintenant. Tu as déposé 6 fois 150 €, ce qui fait 900 € ! Espèce de radine ! T'arrêtes maintenant, tu as dépensé allègrement sur le compte-joint."

    Moi : "Si tu veux, j'en parlerais avec ton avocate."

    PN : "Ouais, c'est ça ! Tu peux prendre tous les avocats du coin ! Prépare-toi ! Les choses sérieuses vont commencer. On va tout mettre à plat."

    Moi : "OK. On va voir ça avec ton avocate. Tu comptes ne pas subvenir aux besoins des enfants ?"

    PN : "Quoi ? Va prouver que je laisse les enfants mourir de faim !"

    De fait, PN, qui gagne 3 fois mon salaire, n'alimente plus le compte-joint et me demande de lui restituer le chéquier qui est à nos deux noms. Au commissariat, un policier appelait cela de la privation ou rétorsion financière au sein du couple, cela constitue une violence psychologique. Même si je suis inquiète sur mes capacités financières à subvenir à nos besoins à Rennes, je ne vais pas plus loin dans la discussion avec PN, car je pense qu'il n'est pas possible de discuter. J'attendrai de passer au tribunal et la décision du juge.


    chequier.jpgJe ne lui rends pas le chéquier inscrit aux deux noms. J'ai payé le dentiste et une ou deux courses de 30 € avec. En même temps, je ne vois pas ce que j'ai dépensé puisque le compte est à moins 1200 € ce mois-ci. De plus j'ai vu que PN payait son avocate sur ce compte.

    Il sort chercher Jumeau au foot. Je suis énervée. Je mets la table et demande aux filles de venir manger en les houspillant. On commence à manger avant qu'il ne rentre. J'avale ma soupe à toute vitesse. A table, il dit aux enfants quelquechose qui n'a pas de lien avec ses paroles précédentes : "Votre mère peut prendre tous les Maîtres Lombard qu'elle veut. Maintenant avant de parler, il faut qu'elle en réfère à son avocat ! Je vous préviens l'été prochain, on passera les vacances dans le Finistère, dans la maison de MDK !". PN peut faire ses effets d'annonce, il avait promis aux enfants de les emmener l'été dernier au Canada chez son cousin, cela ne s'est jamais fait. Je reste silencieuse, je regarde dans le vide. Il doit voir que je n'ai pas d'assurance. Je finis vite et sors de table, laissant les enfants finir le repas tout seuls. Je vais littéralement me terrer dans ma chambre. VDM.

     

    La collègue

    Aujourd'hui, je suis passée voir quelques collègues d'un autre service. L'une d'elle, Nad, fraîchement recrutée, est divorcée. J'avais très vite et sans savoir pourquoi, eu des atomes crochus avec elle. Nous parlions quelques fois (rarement) de nos divorces respectifs, passé et en cours, avec la nette impression de nous comprendre. Elle m'a demandé de lui laisser mes coordonnées et qu'elle irait volontiers me rendre visite à Rennes avec ses filles durant les vacances scolaires. J'étais assez surprise de cet élan d'amitié. Aujourd'hui elle m'a parlé de son ex-mari, qui la dénigrait puis l'enfonçait et la menaçait, exactement comme PN le fait avec moi. Ca commence avec des remarques sur le physique, si bien qu'elle a fait une lipectomie abdominale après ses grossesses. Elle me dit avoir lu en large et en travers le livre Harcèlement Moral de Marie-France HIRIGOYEN, et qu'elle a retrouvé le profil de son ex-mari dans les nombreux cas présentés. Tout comme moi ! Elle me dit qu'à l'inverse de moi, elle ne s'est pas fait soutenir par un psy et qu'elle a été détruite. Aujourd'hui encore, elle manque d'estime de soi, alors que c'est une belle femme, intelligente.

    C'est étrange, comme en si peu de temps, je me retrouve entourée de femmes qui vivent une situation proche de la mienne. Il y a eu Roz, CK, puis Ollie, puis maintenant Nad.

     

    La communauté

    spiritualité.jpgIl y a quelques mois, une camarade de ma formation s'était prise d'amitié pour moi et avait décidé de me téléphoner une fois par semaine car elle craignait pour ma sécurité physique étant donné la violence dans laquelle j'évoluais. Elle s'appelle Véro. Véro me dit que parfois les gens qui se ressemblent commencent à se retrouver, à se rassembler. Effectivement, j'ai retrouvé un vieil ami qui est plongé dans le développement personnel et manifeste une quête de spiritualité. Tout comme CK et aussi Ode, une amie divorcée depuis 3 ans et qui a déménagé dans le Sud. Nous échangeons et découvrons que "Les 4 Accords Toltèques" de Don Miguel RUIZ sont notre livre de chevet, tout comme d'autre livres sur la Pensée positive (Le Secret de Rhonda BYRNE, La Méthode Coué, Le Livre des Coïncidences de Deepak CHOPRA, la Visualisation Créatrice de Shakti GAWAIN, et bien d'autres encore).

    J'aime cette petite communauté qui se met en place timidement. Et aussi, je souris en mon fort intérieur quand PN ne cesse de me répéter que je suis seule et isolée et abandonnée de tous.

     

  • J-16

    Lundi 12/12/11

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    Hier, lors de la soirée avec mes amies d'enfance Pati et Fati, nous parlions de nos histoires conjugales. Pati me révèle que dès 1999, à la crémaillère de Fati, elle avait remarqué quelquechose qui l'avait profondément choquée. J'avais alors 29 ans et PN 32.

    PN et moi étions à cette crémaillère en compagnie de l'Aînée qui avait 18 mois. Pati me raconte que nous mangions tous des crêpes à la Chantilly au dessert et que tout le monde se resservait. J'attrapai ma deuxième crêpe. Au milieu des conversations et des rires, Pati nous observe PN et moi. Pati me relate que le regard dur et condescendant de PN me regardant manger, lui avait glacé le sang. Il m'avait fait remarquer qu'avec mon poids, je n'avais pas besoin d'en reprendre. Elle raconte que j'avais été manifestement peinée, mais que je m'en étais sortie avec une pirouette en rigolant car il y avait du monde.

    Je ne me souviens pas de cet épidsode. Pati m'a dit qu'à ce moment précis, elle savait que cela n'irait pas entre nous deux. Elle-même est issue d'une famille où le père brimait la mère, c'est la raison pour laquelle elle esr assez sensible aux violences.

     

     

     

     

  • J-18 / J-17

     

    Samedi 10/12/11

    J-18

     

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    Le SMS d'Ollie

    Samedi, matinée tranquille et sans stress.

    Le matin, alors que je paresse encore au lit, je reçois un SMS d'Ollie. Je lui avais mis un texto la veille pour lui dire que je passerai la voir dès que je pourrai, qu'elle doit tenir bon et qu'elle méritait une vie heureuse. Voici ce qu'elle me répond :

    "Merci Lola, j'ai bcp d'amitié pour toi, je serai tjrs là pour toi. L'écoute et l'ouverture d'esprit et l'intelligence et l'énorme générosité et le courage font partie de ta personalité. C'est pour cela que quand tu passes dans la vie de quelqu'un, c'est plus possible de t'oublier. Tu laisses une trace, c'est pour toutes ces raisons et encore pleins d'autres que tu es une amie. Bisous fort. Ollie"

    Je suis très touchée. Je ne sais pas quoi penser. L'aide aux autres est tellement normal pour moi. Au début, cela a été d'abord une impulsion, puis un but et enfin une norme. Ollie est une femme blessée et en souffrance. Je dois faire quelquechoses pour elle, même s'il lui faut beaucoup de temps. Elle passera par les 5 phases du deuil de sa relation avec son mari :

    1. le déni
    2. la révolte
    3. le marchandage
    4. la dépression et
    5. l'acceptation

    Mon principe de vie est la bienveillance et l'honnêteté. Comment PN peut-il être convaincu du contraire et me traiter de tordue, de manipulatrice ! Je me souviens qu'au cours de la confrontation au commissariat, j'avais énoncé les mots "honnêteté intellectuelle" en parlant de moi. Sur ce, PN a regardé la brigadier-chef d'un air entendu, comme s'ils venaient d'en parler tous les deux. J'ignore ce qu'ils se sont dit, mais j'ai ma conscience pour moi. Je suis tranquille à ce niveau-là.

     

    La matinée

    L'Ainée et sa copine L. préparent leurs tenues car le soir elle vont à une fête d'anniversaire et l'Aînée dormira chez son amie. Jumeau ira au foot à 13h15. L'après-midi Jumelle fait ses devoirs, moi, je bouine un peu. Vers 16h nous allons toutes les deux au marché de Noël des créateurs, où nous passons un bon moment à découvrir de beaux objets. Nous y croisons mon amie CQ, une relaxologue dont les conseils et suggestions de lecture m'aident beaucoup.

    J'avais reçu le matin un SMS de mon amie d'enfance Fati pour me donner ses disponibilités pour une soirée avant que je parte et que notre amie commune Pati ne s'envole en vacances vers la Réunion mi-décembre. Finalement, nous n'irons pas au restaurant, et profiterons de l'absence de PN pour faire une pizza-party à la maison ce soir-même.

     A la sortie du salon des créateurs, je vais faire quelques courses avec Jumelle et nous irons chercher les pizzas bien chaudes. Pati me SMSe, elles partent juste, il y a des bouchons, ça me laisse un peu de temps. Si elle arrivent avant moi, il y aura toujours Jumeau qui sera déjà rentré du foot.


    La soirée

    J'attends que les pizzas sortent du four, quand Fati me téléphone. Elle est garée devant ma maison :

    "Il y a ton mari à la maison. "

    Malheur ! PN n'avait pas voulu me donner sa date de retour de séminaire, et voilà qu'il se pointe !

    Fati rajoute : "La voiture est là et je l'ai vu secouer le tapis devant ton entrée !" . Fati me dit qu'elles vont attendre dans la voiture que j'arrive.

    Je ne sais pas quoi faire. Je demande au pizzaiolo si c'est le même prix quand on mange sur place et à quelle heure il ferme. Mais, non, on ne va pas manger là, ce n'est pas convivial, il y a deux tables dans un décor glacial, j'ai pris des apéritifs, de quoi faire une salade composée, et on ne va pas rester là avec les enfants quand même !

    pizza.jpg

    Quand je vais payer, le pizzaiolo qui a entendu toute la conversation, me demande si tout va bien.

    Moi : "Je l'espère, j'ai convié mes amies à dîner et il y a un invité surprise."

    Le pizzaiolo : "Alors, j'espère qu'il va partir vite."

    Moi : "Hélas, non. Il habite là. C'est mon mari !"

    Le pizzaiolo : "..."

     

    J'arrive à la maison, mes copines sont garées derrière la voiture de PN, nous nous embrassons. Elles sont un peu gênées, je suis embêtée. nous nous disons que si PN fait des histoires, nous irons boire un verre en ville.

    Nous entrons.PN est en pyjama (vieux jogging et vieux T-Shirt). Il passe de la cuisine vers le salon et me voit suivie de Pati (à qui il avait téléphoné il y a un mois pour se plaindre de moi).

    PN, d'une voix forte et coléreuse : "Eh ben, il manquait plus que ça !!!"

    Il va dans le salon et continue de crier : "Si seulement je pouvait me barrer dans 3 jours, je le ferais tout de suite !"

    Il ferme la porte entre la cuisine et le salon. Il ne daigne pas saluer mes amies d'enfance, lesquelles sont venues à notre mariage et inversement.

    Nous posons les victuailles sur la table, je sors les verres et les assiettes. Nous nous regardons avec des yeux interrogateurs. On parle bas. Je dis : "On fait comme si de rien n'était. On ne s'occupe pas de lui !" Nous mangerons dans ma grande cuisine.

    Je sers le whisky-coca, le rosé, les jus de fruits. L'atmosphère se détend, on rigole fort. On mange la pizza chaude. Effectivement on finit par oublier PN qui ne montre pas le bout de son nez. J'avais passé la tête dans le salon pour faire un bisou à Jumeau et lui dire de venir saluer mes copines.

    PN crie : "Si elle n'était pas là, l'autre, je serai venu tenir compagnie à ses copines ! Mais là, non !"

    Les enfants grignotent, passent et repassent. Font des barbapapas avec notre nouvelle machine. Puis un moment, Jumelle m'informe que leur père est monté se coucher il y a un moment déjà, sans que l'on s'en aperçoive.

    Nous passons une très bonne soirée à rire et à discuter ! Je crois que l'on se parle comme on ne s'est jamais parlées. Soirée réussie.

     

    Dimanche 11/12/11

    J-17

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    "When I was seventeen"

     

    Mes amies d'enfance Fati et Pati partent à 2h30 du matin. Je range un peu et vais me coucher. Finalement je ne m'endors que vers 4h. Je me lève à midi et prends mon petit-déjeuner.

    PN (mon mari appelé Pervers narcissique) est dans la maison, il dit tout haut qu'il a bien couru ce matin, puis il enfile son blouson et s'en va en voiture. Je suppose qu'il se rend au déjeuner dominical chez IR. Dans l'après-midi j'ai vu à plusieurs reprises une voiture grise passer dans la rue et je stressais qu'il ne rentre déjà. Il est finalement rentré vers 18h.

     

    PN à Jumeau dans la salon tandis que je prépare le repas dans la cuisine :

    "Ferme la porte, que ça fasse au moins une frontière avec ta mère."