Un florilège
Mardi 27/09/11 - 19h00
PN me montre un emballage et me demande s'il peut le jeter. Je lui réponds affirmativement et que c'est l'emballage de mon nouveau rouge à lèvre. PN me regarde et voit que je suis maquillée.
Plus tard, je baîlle.
- PN : "T'es fatiguée, Lola ?"
=> Je rebondis sur un commentaire sur ce blog, effectivement, comme je communique succinctement avec PN et que je reste très correcte et calme face à ses provocations, PN ne trouve plus de prise sur moi. Il ne peut plus me harceler que sur mon intonation de voix, mes gestes ou mon apparence.
20h00
Je me suis endormie dans ma chambre, l'Aînée est à côté de moi en train de surfer sur Internet. Il est l'heure d'aller chercher Jumeau au stade de foot. D'habitude j'y vais, mais là, impossible de me lever, je suis complètement vannée !
PN surgit dans la chambre et demande qui y va. Je dis à PN : "Vas-y car je suis fatiguée."
- PN HURLE : "T'es fatiguée ? Quoi ? T'es fatiguée ? T'es toujours fatiguée ! Ça fait des années que t'es fatiguée !"
Je rêve ou quoi ? Je ne me suis JAMAIS montrée faitguée ! Alors que physiquement et psychologiquement j'étais détruite ces derniers mois. PN aurait été trop heureux de me voir dépérir. J'ai continué à travailler sans même penser à me faire arrêter un seul jour (alors que j'étais en totale détresse), j'ai continué à réviser mes concours, éduquer les enfants, faire tourner la maison. Je me suis même entretenue en allant à la piscine et en restant soignée. Je me bourre de vitamine C.
Aînée : Ah, Papa, tu vas au foot ? Je viens avec toi!
PN : Non ! Tu viens pour voir tes copains sous la douche ?
Moi calmement ! : Aînée, tu restes ici, on va préparer à manger. Tu ne vas pas au foot.
PN : Mais laisse-la donc ! T'as l'esprit complètemenet tordu, toi !"
Moi énervé : "C'est pas possible ! T'as fini de jouer sur différents tableaux comme ça !"
La conversation ci-dessus est surréaliste !!! PN ne recule devant rien !
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En 15 minutes de temps, voilà ce que PN balance comme conneries/balles !
20h30
Je bâille :
PN (encore) : "T'es fatiguée, Lola ? T'es fatiguée ?
Moi : Oui
PN : T'as marché toute la journée dans Paris ?
Moi : ..."
Je n'avais pas dit à PN que je passais aujourd'hui un oral de secrétaire médicale à Paris, mais comme il a vu que je partais plus tard, il l'a déduit.
Comme je suis crevée, je ne cuisine pas, je sors des sachets de soupes asiatiques. On adore manger ça. PN aime beaucoup aussi, le reconnaît et en mange souvent quand il est tout seul à la maison en semaine (télétravail). Et ça dépanne toujours.
- PN : "Bouffer du Mi (soupes instantannées asiatiques), ça suffit maintenant ! 17 ans à bouffer cette merde chimique ! Y en a qui en ont mangé toute leur vie et à 70 ans ils sont déjà fatigués !" (ma mère a 70 ans)
- PN : "Ha ha ! Ça commence à sentir (ou sortir ? je n'ai pas bien entendu) de l'ECO+ (marque bas de gamme de Leclerc, c'est une boîte de coeur d'artichaut en conserves), les enfants, vous avez intérêt à commencer à vous y habituer !"
- PN à Jumeau, de manière obséquieuse, se penchant à son oreille :
"Ce soir, t'as le droit de regarder le foot. Comme tu commences à 9h30 demain matin."
PN : "Je t'arroge (sic!) ce droit. J'en ai encore le droit."
"Alors ? T'as frétillé au stade devant les garçons ? T'as vraiment pleins d'amis, l'Aînée ! Mais ça va s'arrêter, tout ça !"
PN : "... (je n'arrive pas à entendre ce que PN dit) ... Divorce ou pas divorce, ça n'a rien à voir. La plaisanterie est terminée."
Durant tout ce temps, je ne bronche pas. Ça ne m'énerve même pas. Ça m'agace juste.
Je lance tout de même une phrase ironique.
Moi : "Tu as fini, PN ? Je peux débarrasser ?"
PN : "Bah, vas-y ! T'as jamais rien fait dans cette maison !"
Je fais quoi, je m'étrangle ? Toutes les personnes qui ont franchi les portes de ma maison ont VU que PN ne lève pas son derrière du canapé. Que lorsqu'on reçevait nos coupes d'amis, et leurs enfants, Je cuisinais, je servais, je faisais TOUT ! Pendant ce temps, PN ouvrait les bouteilles de vin et faisait la conversation.
21h00
Je retourne dans la cuisine pour chercher ma soupe. On mange de façon décousue, chacun de son côté. La moitié a déjà fini. C'est du n'importe quoi, mais avec toute cette tension, il m'est impossible de m'attabler avec PN.
PN : "Je fais quoi avec l'ECO+ ? Je le range ?
PN : Parce tu sais que les enfants vont manger de l'ECO+, et ce durant les dix prochaines années au moins ? Que ce soit avec toi ou avec moi !"
(Tiens , maintenant les enfants mangent de l'ECO+ avec PN ? pourquoi dit-il ça ?)
PN : "Toi, je m'en fous. Moi, je sais que tu t'en fous ! Mais les enfants ? Tu as pensé aux enfants ?" (Tentative de culpabilisation)
Moi : "Tu as une autre solution à proposer ?
PN : Mais c'est toi qui as demandé le divorce !" (Re-tentative de culpabilisation)
Moi : Oui. Mais, toi, tu ne veux pas le divorce ?
PN : Ah parce que tu l'as demandé sous la contrainte ? (Déresponsabilisation de PN)
Moi : Non, pas du tout.
PN : Même si tu gardais la maison, t'arriveras jamais à payer les charges ! T'as jamais payé les charges, tu vas savoir ce que c'est maintenant !
Moi : Pourquoi tu parles de garder la maison ? Je ne peux pas garder la maison.
PN : Mais tu le sais très bien ! Tu vas t'arranger pour ça. Tu vas gratter pour la garder 2 ou 3 ans !
Moi : Ah bon ?
PN : Mais t'inquiètes pas, ça va être la guerre ! Et il y aura des morts !
Moi, ironique et ingénue : "Ah bon ? Il y aura des morts ?"
PN : Ouais ! T'as très bien compris !" (Je n'ai pas compris)
PN : " Tu te souviens, mon ordinateur que t'as cassé ! Et la bite que t'as dessinée sur ma voiture en prenant les enfants par la main !
Moi : Quoi ? Les enfants par la main ? N'importe quoi.
PN : Oui, j'étais là, derrière la fenêtre !"
PN : "Bon, OK, de ton côté, t'as la photo où t'avais la gueule cassée... "
(PN m'avait effectivement arrangé la figure en 2008, en me balançant une gifle, il m'avait coupé les lèvres entre sa main et mes dents. Je m'étais prise en photo, mais je n'avais pas eu le courage à l'époque d'aller au commissariat ou de voir le médecin)
Moi très calme : "Oui effectivement."
PN : "Attends-toi à la guerre !"
Moi : "Pas de problème, je suis prête."
Bref, j'ai compris que PN a vu un avocat. Il est TRES énervé.
21h20
Je suis repartie dans ma chambre. PN me crie : "C'est ça ! Va te calfeutrer dans ton antre !"
Cinq minutes plus tard, il débarque - pendant que j'écris cette note. Je me mets vite sur Faicebouc ! L'Aînée lui crie de nous laisser tranquille, car elle et Jumelle regardent la TV dans ma chambre.
PN à mon adresse : "Quoi, je n'ai plus le droit de venir ici ?"
Moi : "Je n'ai rien dit."
PN : "Oui, mais tu m'as regardé !" (Je n'ai même pas bougé ma tête ! Effectivement j'ai regardé du coin de l'oeil.)
22h00
PN revient dans ma chambre. Il gronde l'Aînée qui regarde encore sa série favorite dans ma chambre. L'Aînée râle.
PN dit à l'Aînée : "Ouais, c'est ça ! Va vivre dans votre 20m2 (PN fait allusion à notre futur studio sur le Campus de Rennes) ! Tu te coucheras à minuit tous les soirs et tu feras des partouzes !"
L'Aînée et Jumelle vont dans le salon regarder la série. Puis elles reviennent très énervées dans ma chambre. Elles me racontent que PN a éteint la télé et les a envoyées au lit. Puis il l'a aussitôt rallumée pour laisser Jumeau regarder le foot.
=> PN agit de façon paradoxale avec ses enfants. Les enfants ne peuvent avoir aucun repère. Il les sépare pour mieux régner.
PN passe par ma chambre pour aller jeter des papiers dans la poubelle qui est sur la rue. L'Aînée et moi lui demandons d'arrêter d'aller et venir. PN nous demande s'il a encore le droit de passer par là.
Entretemps, pendant que les filles n'étaient plus là, PN m'a exhortée à faire les comptes avec lui ce week-end. Il est hors de lui. J'ai oublié de dire qu'il a englouti une bouteille de vin rouge ce soir, et comme il fait très chaud avec cet été indien il a aussi pris 3 cannettes de 50cl de 1664, soit 75 cl de vin + 150 cl de bière.
- PN : "Ce week-end, tu vas me suivre, on fera le tour de la maison et on va faire toi et moi les comptes de TOUT CE QUE J'AI INVESTI dans la maison.
Moi : Si tu veux. Mais ça ne sert à rien puisqu'on va tout partager en deux.
PN : "Ça n'a rien à voir avec le divorce. On va faire les comptes entre hommes (sic !), juste entre toi et moi.
Moi : "Mais je te dis que ça ne sert à rien. Nos avocats vont se charger de ça.
PN : "Non, non, non, non, non. Tout l'argent que j'ai mis, à faire cette pièce (ma chambre au fond du garage), la toiture, etc ! On va faire le tour tous les deux.
Moi : Mais moi, j'ai payé la nourriture toutes ces années, la cantine des enfants, l'habillement, etc."
PN s'esclaffe bruyamment : "Ha ha ha ! Tu parles ! Les vêtements de chez KIABI !"
Moi : "PN, imagine les Machin (un couple d'amis), elle n'a jamais travaillé, elle s'est occupé des enfants. Tu crois que s'ils divorçaient, le mari demanderait à sa femme de lui rendre tous ses investissements ?"
PN : "D'abord, lui, il est touché par la grâce, il ne divorceront jamais. Je te le dis, on va faire les comptes.
Moi : "Si tu veux. Mais tu les feras tout seul."
PN sort.
22h20
Je rédige toujours cette note quand tout à coup je n'ai plus de connexion Internet. Je comprends que PN veut m'embêter et a débranché la Box.
Je me lève pour aller rallumer. Entre-temps, je prends une lampe de poche pour aller vérifier dehors dans la poubelle des recyclables ce que PN a jeté. Je récupère un magazine à moi encore dans son emballage. PN m'engueule. Je lui dis que je voulais savoir ce qu'il avait encore jeté. Il me traite de salope et me rejoint dans ma chambre afin que je lui montre mon magazine. Il me l'arrache des mains et me dit que je suis une conne qui va encore se plaindre qu'il me jette mes affaires.
Tout en criant, il agite le magazine devant mon visage et fait mine de me le jeter à la figure. Mais il le lance juste à côté de moi. En même temps, je cligne des yeux et me tourne sur le côté en protégeant mon visage.
=> Ce comportement est typique des violences psychologiques où l'agresseur ne touche pas la victime mais l'intimide.
PN revient encore une fois jeter un magazine au pied de mon lit .
- PN : "Tiens, Voilà de quoi t'instruire."
C'est le Télé-7 jours.
J'attends quelques minutes, puis je vais dans le bureau pour rallumer Internet. PN me dit que le mois prochain, je n'aurais qu'à payer la connexion Internet.
Je prends un yaourt dans la cuisine. PN est furieux et me prend à parti.
PN : Tu veux le divorce ! Tu l'auras ! Tu vas en baver ! Tu vas le payer ! Tu vas le payer très cher ! (Menaces)
Moi : Ah bon ? Combien ?
PN : Ça va te coûter un max ! A moi aussi ! Mais toi, t'auras rien ! Les enfants auront tout ce qu'il faut ! Mais pas toi !"
Moi : Ah ? Explique-moi comment ?
PN : Bah tu verras ! Ça va nous coûter de l'argent à tous les deux ! Mais dans l'histoire c'est les enfants qui vont en souffrir !
=> C'est du non-sens. PN s'emmêle les pinceaux. Il dit une chose et son contraire.
Moi : C'est ton avocat qui t'a dit tout ça ?
PN : Ouais, c'est ça ! Et toi, vas pleurer à "Ville-de-ton-avocate" ! Va pleurer auprès de ton clan !
Moi : Et toi, il en dit quoi, ton clan ? Moi, je suis contente d'avoir encore ma famille, puisqu'il paraît que je n'ai plus d'amis.
PN : Ouais, ta famille ! Ils sont tous en bloc derrière toi ! Je ne veux même plus les voir, ceux-là !
Bla bla bla, ... ma famille, ... mes non-amis... "Je vais en chier" ... Cette conversation me gave, tout ça il me le dit tous les jours, j'en ai marre. Je commence à être épuisée.
Moi : Tu es vraiment trop drôle, toi. Ils doivent bien se marrer avec toi au boulot.
Je l'attaque sur son boulot, qui est toute sa fierté, toute son image. PN n'apprécie pas.
PN, furieux : Pourquoi tu dis ça ?
Moi : Pour rien.
PN : "Allez, continue tes phrases ! C'est pas la peine de lancer des choses et ne pas finir ses phrases ! J'attends ton explication ! Tu entends quoi par là ? J'attends ! je ne bougerai pas d'ici avant que tu ne m'aies répondu ! J'attendrai jusqu'à demain ! réponds-moi ! réponds ! J'attends !..."
PN s'approche de moi, il commence à attraper la marmite que je suis en train de laver. J'ai peur. Je lui dis de ne pas me toucher sinon j'appelle la police. Il recule d'un pas.
PN : "Ha ha ha ! Tu es une manipulatrice ! Manipulatrice ! Je connais bien ton petit jeu ! Tu commences une phrase et tu ne la finis même pas ! Allez ! j'attends ! Dis-moi ce que font mes collègues là-dedans ? Espèce de manipulatrice ! Tu as aimé le premier épisode, tu vas apprécier le deuxième ! C'est pas fini ! Crois-moi !"
Sur ce, PN exécute une danse en balançant ses fesse de droite à gauche et en agitant ses mains en l'air et puis il monte se coucher.
PN est parvenu très brillamment à retourner la situation ! Il m'a poussée à la faute et peut me traiter de manipulatrice.
Après des heures de harcèlement moral, c'est vrai que je ne peux pas rester de marbre ! Je reste hyper calme. J'arrive à me contrôler, mais mon rythme cardiaque s'accélère parfois, c'est de la peur. Alors je réagis et je contre-manipule, c'est-à-dire que je vais le toucher là où c'est insupportable pour lui, son image sociale.
Quelques minutes plus tard, je vais au toilettes au sein de la maison. En haut de l'escalier, PN m'entend et hurle : "Quoi ? Elle est encore dans la maison, celle-là !"
Fin de la journée du 27/09/11
Conclusion
Je n'en peux plus de ce menu-là. Ce n'est pas possible ! Comment vais-je faire pour supporter toute cette violence ? Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour mériter ça ? POURQUOI CELA ? Pourquoi toute cette haine ? Pourquoi dois-je vivre cela ? Comment vais-je faire ? Il faut que je parte d'ici ! Que je FUIE ! Ce n'est plus possible !
Que veut-il ? Il veut l'argent ? Il aura l'argent ! Son salaire de milliers d'euros ne lui suffit pas ? A 40 ans, je n'aurai que mon salaire de fonctionnaire qui dépasse à peine le SMIC pour faire vivre mes 3 enfants quand on sera à Rennes ! Il m'aura bousillée. Il aura par la même occasion bousillé ses propres enfants. Que veut-il de plus ?
Son orgueil est touché à l'idée que je puisse le quitter ? Bah oui, j'ai demandé le divorce ! Est-ce que je peux faire autrement ? Est-ce que j'ai une autre solution ?
J'EN AI VRAIMENT MARRE !
Ca y est, les larmes arrivent. Je me suis contrôlée jusqu'à présent, j'ai contracté ma colonne vertébrale jusqu'à ce soir. Là, je me relâche. PN va me rendre dingue !