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Quitter PN - Page 3

  • J-8 (l'accusation et la vengeance)

    Merdi 20/12/11  J-8

    4h30, je suis éveillée, alors je rédige ma note du jour.

    J-8.jpg

    Ce 8 , c'est un sofa. J'ai toujours aimé ces fauteuils tête-bêche et qui portent un nom que j'ai oublié (un confident peut-être ?). C'est aussi le signe de l'infini, cet infini, cet univers sans fin poir lequel je suis si insignifiante et auquel j'appartiens pourtant.

     

    Dimanche 19 et Lundi 20/12/11

     

    L'accusation : Les slips de PN

    Tellement de choses ont été dites par PN (mon mari appelé Pervers narcissique) le dimanche 19/12/11, que j'ai oublié de tout raconter.

    Quand je vous disais qu'avec PN, les choses se passent souvent en-dessous de la ceinture, et bien là, c'est bien le cas ! Pendant que je prépare le repas dominical, PN arrive et me demande où sont ses slips.

    Moi : "Je ne sais pas. Je ne te les ai pas empruntés."

    PN : Je suis sûr que c'est toi que les as cachés où jetés ! Je ne les retrouve plus !J'en avais plein et y en a plus ! Ils sont où, hein ? C'est représentatif de ta personne, ça ! Petit personnage ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Mesquin et nocif ! Oui, c'est ça, tu es nocive !"

    PN hurle à faire trembler la maison. Même les enfants lui disent de se taire, notamment l'Aînée "On n'en à rien à faire de tes slips, t'as qu'à les chercher toi-même ! Arrête de crier !"

    Je ne peux même pas placer une phrase, il crie et ne m'entend pas.

    Moi : "Je m'en fous de tes slips ! Si tu regardais sous ton lit ou encore dans le linge sale ou le linge propre ! Tu te déshabilles et tu fous tout sous ton lit."

    Je sais que PN ne m'entend pas. Il continue de hurler.

    PN : "c'est mesquin ! C'est vil de te conduire comme ça ! Cacher mes slips ! T'inquiète pas, j'ai tout un dossier sur toi. Il va être montré le Jour-J. J'y ai tout mis."

    Moi : "Moi aussi j'ai un dossier épais comme ça sur toi. Tout y est inscrit. Tes insultes, tes menaces, tes dénigrements."

    PN : "Ah oui ? Quel dénigrement ? Je te défie de prouver que 'petit personnage', c'est du dénigrement ! Alors que moi, j'ai tout sur toi ! Je vais prouver point par point ta maladie mentale ! C'est plutôt toi qui me dénigres depuis des années en me disant que je suis un malade mental !"

    Moi : "Et je souffre de quelle maladie mentale ?"

    PN ne daigne pas me répondre.

    slip kangourou.jpg

    Le soir, alors que je fais du repassage dans la cuisine, je suis obligée de repousser sur la grande table à repasser la montagne de linge de PN (que je ne repasse plus et qui reste là). La moitié de la table lui sert de garde-robe. EN soulevant toutes ses chemises, j'y découvre plusieurs slips. No comment.

     

    Lundi 19/12/11


     La vengeance : Ma boîte à outils de loisirs créatifs


    loisirs créatifs.jpgLe lundi matin, alors que PN vient de quitter la maison pour aller travailler, je découvre dans le bureau, posé sur la table où il met habituellement son ordinateur portable, un rouleau de rafia mauve. La place de ce rafia est dans ma boîte à outil de loisirs créatifs posée en haut de l'armoire. Sur sa table, il y a aussi ma boîte à couture. Je n'y avais pas touché récemment et si les enfants en avaient besoin, ils m'auraient demandé la permission, d'autant qu'il faut grimper sur une chaise pour y accéder. Mon coffret introuvable contient des boîtes de perles, du fil à collier, des accessoires à bijoux, des fermoirs, des pinces spéciales, des kits-colliers, des boutons spécuaix, etc.

    C'est une projection mais je vois la scène. Après l'épisode des slips, PN était hyper énervé. Je l'avais vu attraper des choses dans le salon et les jeter dans la poubelle. C'était des morceaux de tissus que je conservais pour faire une rose, une ballerine de l'Aînée. La ballerine n'était pas à sa place, elle était dans le salon au lieu de l'armoire à chaussures, donc PN la jette. Je ne dis rien, car je sais qu'elle était assez usée et pour le tissu, tant pis. Puis, je me souviens que PN était allé à la poubelle y jeter quelquechose avec force bruits. Ce matin, à l'aube, les éboueurs sont passés et il est trop tard pour vérifier quoi que ce soit.

    Je cherche partout ma boîte, je vais voir les enfants, qui sont réveillés, pour leur demander. Ils ne l'ont pas utilisée. Je suis furax. Ma colère commence à monter. J'en ai vraiment marre que PN jette mes affaires à la poubelle ! Il le fait régulièrement. Parfois comme aujourdh'ui quand il à quelquechose  contre moi ou bien, quand il est pris d'une "rangite" aiguë et qu'il jette des affaires à moi qui pour lui sont inutiles :

    • une peluche immense que ma petite soeur avait offerte à l'Aînée,
    • des papiers de banque, 
    • des pare-soleil de voiture,
    • des vases, des tasses et autres bibelots,

    Il jette aussi ses propres affaires ou celles des enfants :

    • une cage de but de foot en plastique que j'avais offerte à Jumeau, s'est retrouvée démontée et dans la poubelle,
    • un miroir réalisé en maternelle par Jumelle,
    • un grand portrait en photo de Jumelle,
    • des vêtements qui ne vont plus à PN, des beaux pulls mités sont mis directement dans la poubelle marron alors qu'ils pourraient être déposés dans les containers dédiés.

    affaires personnelles,jeter à la poubelle,violence psychologique,manipulation,pervers narcissique,harcèlement moral.Je sais que je PN a jeté beaucoup d'autres choses à mon insu. Ce que je viens de décrire, c'est ce que j'ai vu. Du coup, je suis obligée de vérifier régulièrement la poubelle avant de la sortir. Ca m'énerve beaucoup car PN ne respecte pas mes affaires. Il sait qu'il ne peut pas me toucher physiquement alors il passe par des objets personnels. Cela fait des années que je lui dis d'arrêter son manège, mais il ne m'écoute pas et il continue !

    Je suis vraiment furax !!! J'essaie de me calmer. Mais je ne peux pas, je lui téléphone, son portable ne répond pas, je ne laisse pas de message.

     

    boîte à couture.jpgLe soir, je suis entrain de faire 4 tartes aux pommes et un gâteau avec Jumelle pour mon pot de départ le lendemain. Il y a L. la copine de l'Aînée à la maison. PN rentre, je laisse passer quelques instants avant de lui demander ce qu'il a fait de ma boîte. PN vient vers moi, il est tout de suite hors de lui et me hurle au visage en postillonnant :

    "Mais t'es complètement parano ! T'es complètement folle ! J'ai pas touché à ta boîte, moi ! Je ne vais pas me rabaisser à ça ! J'en ai rien à foutre de tes petites aiguilles ! (je n'ai pas parlé d'aiguilles, celles qui se trouvent dans cette boîte) Faut t'enfermer, toi !"

    Moi : "Fais gaffe ! J'en ai marre que tu touches à mes affaires ! Tu ne respectes rien. Je te préviens, je vais prendre un photos de chaque pièce, de chaque armoire, et je vais les déposer chez ton avocate et la mienne. Et s'il manque une seule chose, je porte plainte et je demande réparation !"

    PN : "Ouais, c'est ça ! Vas-y ! Va porter plainte pour tes petites aiguilles, prend des photos de tes petites aiguilles ! Dès que tu seras partie, je ferai une razzia dans le grenier. Je ferai place nette ! Tu peux toujours aller voir tes avocats, les maîtres Lombard et compagnie ! Tu n'es qu'un petit personnage ! Tu n'es qu'une petite frappe ! Une petite frappe ! Un voyou"

    PN est tout rouge. Il huuuuurle. On s'engueule. Je ne laisse rien passer. Aujourd'hui je n'ai pas envie de courber l'échine et me taire.

     

    Dans la soirée PN dit à Jumeau : "Va manger sinon ta mère va porter plainte contre toi !"

    Puis il s'installe à table et discute comme si de rien n'était avec la copine de l'Aînée qui reste manger. Il compte les assiette et fait remarquer qu'il en manque une. Ce sont les enfants qui ont mis la table.

    Moi, encore énervée : "Tu mangeras quand tu m'auras rendu ma boîte."

    Pn me répond quelquechose, je ne sais plus.

    Moi : "tu es un voleur et un menteur !"

    On se dispute encore. Ensuite, PN s'attable et mange tranquillement. Je reste muette.

     

    Ce lundi, c'était la journée difficile. j'avais en plus appris  de mon responsable RH, juste avant de quitter le bureau, que mon détachement à Rennes ne pourrait avoir lieu en raison de mon nouveau statut de stagiaire dans le grade de secrétaire médicale. Cela signifie que je dois repousser durant 6 mois le bénéfice de mon concours, donc rester avec une paie d'agent de catégorie C. je suis furax. D'autant que la personne qui m'annonce cela avait passé en 2010 avec moi les épreuves menant à la formation au pré-concours (ma formation de l'année 2010-2011) et y avait échoué, mais il a été quand même nommé au grade de catégorie A, directement sans passer les concours !!! No comment.

    Des fois, j'ai l'impression que la vie s'acharne sur moi. Je ressens de l'injustice. j'en ai marre. VDM.

     

     

     

     

     

     

     

  • J-11/J-10 (Violences improuvables)

    Samedi 17/12/11  J-11

     Joyce et Cedes

    Samedi, je me lève tard, prend ma douche, avale un truc et vais chercher des chocolats que j'avais commandés il y a deux semaines au marché des Créateurs de Noël. Cela se trouve à l'association culturelle où je faisais de la gym les années passées. Le samedi matin, je sais que je vais y rencontrer Cedes, qui y donne des cours de dessin et Joce, qui y prend des cours et qui est secrétaire assistante sociale. Cedes a divorcé il y a quelques années dans des conditions difficiles, son mari l'avait dépouillée durant son absence (argent, meubles, etc). Elles me demandent des nouvelles de mon départ et du divorce. Je leur raconte brièvement la situation.

    Joce est assez sceptique quant à la Justice, les victimes n'obtiennent pas la reconnaissance et encore moins les réparations des violences subies, et les violences morales sont encore plus difficiles à prouver. Je vois que Cedes est touchée de ce qu'il m'arrive, elle me propose d'être co-pilote avec moi pour le trajet à Rennes, à cause de mon auto-phobie. Je lui dis que je la garde en plan B au cas où mon bea-frère aurait un contre-temps.

     

    La copine de l'Aînée

    Vers 14 heures, L. la copine de l'Aînée me demande de la déposer chez elle. Ma fille, encore en pyjama, ne nous accompagne pas. je profite du court trajet pour demander à L. si elle pense que l'Aînée viendra à Rennes avec moi finalement, si elle n'a pas changé d'avis.

    L. : "Si, elle viendra avec vous à Rennes. On a des copains qui lui conseillent de rester à "Ville", car elle pourra continuer de les voir. Mais moi, je trouve que c'est mieux pour elle si elle s'en va avec vous, même si c'est dur pour nous et pour elle de ne plus se voir. Et H. et L (les 2 autres copines de la bande qui viennent parfois dormir à la maison), elles connaissent votre mari et elles lui ont aussi dit que c'était mieux qu'elle parte."

    Je suis plus que soulagée !

    Au moins, la vérité remonte !

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    Dimanche 18/12/11  J-10

     

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;

    Dimanche matin

    Je reviens de courses, PN (mon mari appelé Pervers naecissique) revient de course à pieds.

    PN, comme tous les week-end : "Putain, vous ne vous barrez pas aujourd'hui ?"

    Moi, doucement ! : "Tu n'as qu'à te barrer, toi !"

    PN, irrité : "Ferme ta gueule. Je t'ai rien demandé, toi !"

    Moi : "IR ne t'a pas invité aujourd'hui ?"

    PN : ...

     

    Dimanche fin de matinée

    billets_train.jpg

    Je suis dans ma chambre. PN débarque et me dit avec un ton normal :

    "J'ai pris des billets de train pour les enfants. 3 billets A-R Paris-Rennes pour le venredi à 18 heures et dimanche soir, les 13 et 27 janvier. Tu les mettras au train et je les récupérerai ici. T'en penses quoi ? c'est bien, non ?"

    Je suis interdite, je prends sur moi.

    Moi : "Oui, pourquoi pas ?"

    PN : "Bah oui, j'ai le droit de les voir, t'es d'accord ! Et en plus, ils veulent faire ça, venir me voir et ils ont envie de revoir leurs copains. Leurs copains pleurent parce qu'ils parte,-nt. Ils ont leur vie ici ! t'es d'accord avec moi ?"

    Moi : "Attention, je ne sais pas à quelle heure ils sortiront de cours et à quelle heure je sors moi-même de cours."

    PN : "Tu peux manquer tes cours quand même !" (étant rémunérée durant ma formation, je suis tenue d'assister à tous mes cours)

    Moi : "On verra !"

    PN sort en claquant la porte. Il hurle des choses que je n'entends pas.

     

    Dimanche midi

    Je prépare le déjeûner vers 13h30, nous avons petit-déjeuné tard.

    PN commence à ironiser sur les plats que j'ai achetés, indirectement, en parlant aux enfants.

    PN : "Hé, les enfants, venez manger les tomates farcies industrielles que votre mère a achetées, elles viennent du Ch'Nord, préparées pour Auchan."

    Je le laisse pérorer, j'ouvre les huîtres. Je prépare mon assiette (il fera la sienne, ... s'il y arrive, car PN ne sait pas ouvrir les huîtres, ça fait mal à ses petits doigts !)

    huitre.jpg

    Oléron avec IR l'année dernière

    Il y a un an exactement, les 18 et 19/12/10, je partais deux jours avec IR chez sa mère sur l'Ile d'Oléron pour remonter cette dernière et pour ramener des huîtres. A l'époque IR était encore mon amie. Ce week-end là, PN gardait les enfants et en avait profité pour téléphoner la nuit deux fois une heure à sa maîtresse, son assistante russo-allemande, qui était rentrée au bercail pour fêter Noël avec ses parents. J'ai su qu'il l'avait appelée en vérifiant les relevés de téléphone.

    PN : "L'année dernière, quand t'étais à Oléron, t'as fait que pleurer ! T'as fait chier tout le monde ! T''es vraiment bonne qu'à pleurnicher !"

    Moi : Ah oui, au même moment tu passais la nuit au téléphone avec ta petite maîtresse.

    PN : "T'emmerdais tout le monde avec tes pleurnicheries ! Bouhouhouh ! Mon marie me trompe ! Mais je l'aime encore ! Pauvre petite victime, va !" 

    Moi : "C'est qui "tout le monde" ? Parce qu'il n'y avait que IR et sa mère. ET je 'nai pas embêté sa mère avec ça. Donc, premier mensonge ! Je n'ai pas non plus emmerdé IR avec ça. On en a parlé et IR avait passé son temps à retrouver la maison d'un de ses premiers amours sur l'île. Deuxième mensonge."

    Moi : "Et puis, qu'est-ce que ça peut te faire ! Moi je m'en fous. Arrête de dépenser inutilement ton énergie. "

    PN : "C'est toi qui devrais dépenser ton énergie, regarde-toi ! Moi, je cours, môa ! Petit personnage, va !" 

    Moi : "Je note, dénigrement et attaques sur le physique."

    PN : "Tu peux toujours noter. Essaie de prouver ! Je te défie de prouver que 'petit personnage' c'est du dénigrement. Ca ne passera jamais, tu peux toujours courir !"

    Je me tais, sur ce point, il a gagné. Il sait que je ne pourrai jamais prouver les violences psychologiques qu'il me fait subir.

    PN : "Tu te crois dans ton bon droit ! Tu fais du déni ! Je me ferai un malin plaisir de démontrer durant l'audience de quelle maladie mentale tu souffres."

     

    Jipé et Anne

    Puis PN rempile avec quelqu'un d'autre. Il court tous les week-end avec Jipé, le diretceur de banque, il a encore couru avec lui ce matin. Je n'ai jamais évoqué avec Jipé mes problèmes avec PN, c'est son copain. Anne sa femme est au courant de difficultés depuis 2008. Ell-même avait divorcé d'un mari violent dont elle avait deux enfants. Elle m'avait raconté comment elle avait fait pour se sauver. Travaillant à Paris et habitant en banlieue, elle a suggéré à son mari de prendre un deuxième appartement à Paris, ce qui faciliterait les trajets. Je ne sais pas où elle habitait exactement, mais elle avait profité d'un énième épisode violent pour le mettre à la porte et se séparer. Jipé est le directeur de la banque qui avait financé cet achat.

    La dernière fois que j'avais rencontré Anne, c'était le 29/06/11 à la journée portes ouvertes du collège. Je lui avais annoncé que j'allais partir, que PN était trop violent, que ce n'était plus supportable.

    PN : "Et qu'est-ce que t'es allée raconter à Jipé et Anne ? Parce que t'as parlé à Jipé et Anne, n'est-ce pas ? Alors, qu'est-ce que tu leur as dit ?"

    Moi : "Oui j'ai parlé à Anne. Et il m'arrive de parler à Jipé. Qu'est-ce que ça peut te faire ?"

    PN : "Tu leur as dit quoi ? Parce que Jipé m'a tout répété. Tu dois assumer ce que tu leur as dit."

    Moi : "Si tu sais tout, alors je n'ai pas besoin de rapporter !"

    PN : "Je veux juste que tu assumes ce que tu as dit ! Je veux l'entendre de ta bouche ! Tu leur as dit quoi ?"

    Moi : "..."

    PN : "T'as raconté quoi à Anne et Jipé ? hein ! Répond ! Répond-moi ! Pleurnicheuse ! Tu vas me répéter ce que tu leur as dit, devant eux !"

    Moi : "OK, eh bien, on va les appeler. Allez, convoque-les ! Qu'ils viennenet tout de suite ! On va parler à quatre. Je répèterai exactement ce que j'ai dit."

    PN : "Elle est même pas capable d'assumer ce qu'elle a dit ! Hein ? je me souviens parfaitement ; tu es rentrée et tu m'as dit :j'ai parlé à Jipé et à Anne, je leur ai tout raconté. Qu'est-ce que tu as dit ?"

    Moi : "Tu m'emmerdes. T'as peur de quoi ?"

    PN : Ahhhhhh ! Ben voilà ! Dès qu'on passe aux choses sérieuses,elle se dédit ! Elle est fuyante ! Tu vas voir, je vais pas te rater. Ils vont venir avec moi au tribunal ! Puisque tu ne veux pas me parler, on va parler devant qui de droit !

    PN : "Ils vont venir avec moi au tribunal ! Et puis il y aura pleins d'autre monde aussi ! Ils seront tous derrière moi. Et toi, t'auraus que ta famille, tes affidés ! ha ha ha !"

    Moi : "Ah bon ? Mais je divorce de qui ? D'anne et Jipé ? Qu'est-ce qu'ils viendront faire au tribunal ?"

     

    La conversation s'éternise sur Anne et Jipé. Je décide de contre-attaquer.

    Moi : "Mais, ne t'inquiète pas, je n'ai pas parlé qu'à Anne et Jipé. J'ai parlé à beaucoup d'autres personnes. Mais toi aussi, tu as parlé à mes amies, hein ? Inge ? Tu l'as vue à Intermarché, elle m'a tout raconté, t'ar pleurniché ? Et ma copien d'enfance, Pati aussi ! Tu lui a téléphoné et tu as pleurniché !"

    Je vois que PN est interdit.

    PN : "Oui, mais Pati, elle est intelligente, elle ! Elle sait prendre du recul ! Elle ne prend pas parti !"

    Moi : "Et tu te souviens comment tu l'as reçue quand elle est venu à la maison la semaine denrière ? Tu ne l'as même pas saluée. Tu lui as dit :'Il ne manquait plus que ça !"

    Après PN me couvre d'insultes. J'en ai enregistré une partie.

    "Tu es un petit personnage ! Petit personnage va ! Tu est paranoïaque ! Tu sens les égoûts, les enfants, le fond de votre mère sent les égoûts, la catacombe de Paris ! Tu es un petit personnage, mais tu es nocive ! Oui, tu es nocive !"

    Je lui réponds, comme le psy m'avait conseillé.

    Moi : C'est toi qui es paranoïaque. Mais je ne te veux rien."

    Sur ce, PN s'esclaffe d'un bruit de tonnerre. Il ouvre ses deux bras et tape dans le dos des Jumeaux qui sont en train de manger : "QUOOOOOOI ? Ha ha ha ! Vous entendez, les enfants ? Ha ha ha ! C'est la meilleure, ça !"

     

     

    (A suivre)

     

     

     

     

     

  • J-12

    Vendredi 16/12/11

    J-12.jpg

    L'image est ironique, évidemment.

    On l'aura compris depuis un bout de temps, les fins de semaines sont difficiles pour moi. En raison de l'alcool que PN (mon mari appelé Pervers narcissique) s'enfile.


    La journée

    Ce matin, pas d'attaque particulière de PN. C'est rare.

    Au boulot, je vide mes tiroirs, termine mes dossiers. Je rencontre un gros problème, mais qui, comparé à ma vie actuelle, ne prend pas tant d'ampleur pour moi. En effet, j'ai été reçue première à mon concours, mais je ne peux pas être nommée car cela empêcherait mon détachement, donc mon départ pour la formation à Rennes. La nomination risque d'être reportée. Ca veut dire aussi que je ne toucherai pas tout de suite le salaire attaché à ce grade !

    Je rentre tôt du boulot pour emmener l'Aînée chez l'orthodontiste. Ensuite elle me demande de la déposer chez sa copine chez qui elle a déjà passé une heure. Je le fais à contre-coeur car j'aimerais qu'elle ne sorte pas autant.

     

    Le soir - Le restaurant

    Ce soir j'avais prévu un dîner "d'au revoir" au restaurant marocain avec mes copines de la clique, c'est-à-dire les parents des copains des jumeaux. Nous nous sommes liés d'amitié au fil du temps et faisions plus ou moins régulièrement des apéro/repas tous ensemble. Mes copines, c'est Ca., CP, VP, ID, SD.

    Je n'ai pas averti PN ,mais il doit le savoir. Jumeau passe pour la première fois l'après-midi chez un copain sans m'avoir demandé la permission (il n'avait pas cours). Je ne dis rien, il grandit ce n'est pas la même situation que pour l'Aînée). Jumeau m'apprend qu'en rentrant à 17h30, il a reconnu la voiture de son père garée non loin de chez son copain. A côté se trouve le fameux bistro où PN déjeune tous les vendredi avec IR et Pa., le mari de Ca. Il me dit qu'il a aussi vu la voiture de Pa. (immatriculation belge). Je n'ai plus de doute à avoir, les deux compères sont en train de s'enfiler des bières.e moquer de mon dîner qui tombe à l'eau.

    Entretemps, mon dîner doit être reporté car une copine n'est pas dispo, deux autres nous rejoignent pour le dessert et une autre a fait un malaise dans la journée ! Il ne reste que Ca., qui me propose de repousser le repas. Je suis contrariée. Je sais que sa suggestion est sensée, mais je me faisais une joie de sortir. Et en plus, je sais que PN, qui l'aura su pas Pa., ne va pas se gêner pour se moquer de mon dîner qui tombe à l'eau. Je dis à Ca. que je risque d'être occupée après, alors elle me propose de venir m'aider à faire mes cartons ou d'aller pour moi auprès des administrations.

    Je me rends compte alors que je réagis ENCORE vis-à-vis de PN, que j'anticipe ses paroles, ses moqueries, ses réactions. Ce n'est pas bon, ça. Allez, il faut que je me reprenne et que j'assure.

    PN est sorti faire des courses à Intermarché (c'est le week-end, il lui faut ses bouteilles de vin), mais il rentre très vite. je dois téléphoner discrètement à au restaurant pour décommander et aux copines restantes pour annuler la soirée.

    PN me dit : "Alors comme ça, tu va au restaurant ce soir !"

    Je ne réponds pas.

    Il semble de bonne humeur, parle beaucoup avec l'Aînée à propos de son stage dans son entreprise allemande, raconte des anecdotes sur ses collègues ou bien se tord de rire sur une assistante qui, à 34 ans, a 15 ans d'âge mental. puis il finit par se moquer de sa propre fille sur son immaturité et sa "dégénérescence". Dix fois, j'aurais pu ironiser sur ses rapports avec ses assistantes, mais je n'en ai rien fait. Je reste muette comme d'habitude.

    Je suis dans le salon devant les infos avec les jumeaux. PN arrive et me demande d'augmenter le son.

    PN : "Met plus fort, Lola."

    Ô surprise ! Il parle normalement !!!!!!!!!!! Il prononce mon prénom avec une voix presque douce ! Tellement que j'en suis presque émue ! Normalité ! Ton neutre ! C'est rarissime !!! Ca doit faire un an !

    Puis PN me voit bâiller et me le fait remarquer : "Tu bâilles ! Eh ben dis donc !"

    Mais je ne perçois aps cette fois-ci l'ironie ni la méchanceté.

    Mais je ne suis pas dupe et je sais bien que cela ne va pas durer. Surtout qu'après le bar, il ouvre une bouteille de vin rouge ! Et comme tous les vendredi soir, il fait le tour des popotes par téléphone. J'entends qu'il parle avec Moulp. Il lui raconte le stage de l'Aînée, le repas avec Jumeau sur la péniche de MDK, le déjeûner avec l'Aînée au restaurant de MDK, la mort de sa nièce, la politique, la prison pour Chirac, et il termine par "Va fourrer ta chatte !" avant de raccrocher.

    Les enfants finissent par avoir faim. Je réchauffe les plats. PN demande : "Quand est-ce que tu te casses au resto ? Y a Ca. qui t'attend !" Je sers tout le monde, mais n'ai pas envie de m'attabler avec PN. Je prends un temps fou pour réchauffer les assiettes au micro-onde et fais mine de plier du linge pendant que tous mangent. Puis je me mets à table.

    PN : Tu manges là ? Tu vas pas au resto ?

    Moi : "Non, c'est annulé. CP ne se sentait pas bien."

    PN : Ha ha ha ! Ô, c'est un boulet (son mari), mais CP, c'est encore pire.

    CP est une bonne amie à moi, son fils un des meilleurs amis de Jumeau depuis 7 ans et sa fille une des meilleures amies de l'Aînée depuis 7 ans aussi.

    Quelques attaques de PN. Je reste un peu à table, mais pars très vite dans ma chambre pour ne plus le subir.

     

    La copine de l'Aînée

    L'Aînée négociait vers 19 heures avec son père par SMS la venue de sa copine L. pour dormir à la maison, coyant que j'étais déjà au restaurant. PN l'avait rappelée devant moi en lui disant qu'il n'y avait aucun problème. PN était particulièrement gentil avec l'Aînée. Lacopine L. débarque vers 20h30 alors que nous avions déjà fini de dîner. Je demande à l'Aînée de réchauffer une assiette pour sa copine.

    Je reste jusque 22 heures avec Jumelle dans ma chambre et suis étonnée que les filles ne nous aient toujours pas rejointes car elles prenaient ma chambre. J'avais entendu PN adresser la parole à L., il doit faire son numéro de gentil Papa.

    Quand je sors de ma chambre pour aller voir ce que font les filles, elles sont dans le bureau devant faicebouk tandis que PN est dans la cuisine à téléphoner aux amis allemands. Une bouteille de vin blanc est débouchée. La musique est à fond. Je rejoins les filles.

    PN m'agresse. Il est bourré. Il me suit et ouvre très grand leur porte en me disant : "Tu voulais faire un effet théâtral, eh bien voilà, tu es servie !"

    Moi : Laissse-moi, je vais leur parler, c'est tout.

    Il me suit en m'agressant. Je lui dis de nous lâcher.

    L'Aînée crie à son père : "Mais sors ! Laisse-nous ! Fous-lui la paix !" La copine se tait.

    Il sort et revient aussitôt :

    "Dis-donc Lola, tu connais Taxi Girl ? Ca passe à la radio, là ! Comment , tu connais pas ? Avec Daniel Darc ! Mais c'est ton époque !"

    Il vient me donner des tapes fortes dans le dos : "Alors ? On ne connaît pas ses classiques ?"

    Moi : "Ne me tape pas dans le dos comme ça ! Il y a des témoins, là !"

    PN : "Va téléphoner à la police !"

    PN sait très bien que tant qu'il n'y a pas de coups, je ne peux rien faire contre lui !

    PN : "Tu ne trouves pas ça drôle, Lola ? Lu vas aller vivre en Bretgane ! Dans ma région ! La boucle est bouclée. Tu vas rencontrer un Breton et vivre avec lui."

    PN sort enfin. Je questionne l'Aïnée sur ce qu'ils ont fait pendant que je n'étais pas là. L'Aïnée ne veut pas me répondre, dit qu'elle n'a pas à être au mileu et à répéter ce que dit l'un sur l'autre. Elle agit comme ça depuis les conseils de la brigadier-chef lors de la confrontation au commissariat en septembre dernier.

    Elle finit par me dire que PN les a collées. Qu'il lui a demandé pourquoi mon diner était annulé. Qu'en fait Ca. et les autres copines ne voulaient pas me voir. Puis qu'il m'a traitée de niaqwé, en imitant l'accent chin'toc. Alors L. la copine me révèle :

    L. : Oh ! Et il vous a aussi traîtée de ... Oh non, ça me gêne. Je n'ose pas le dire !

    Après de longues tergiversations, elle dit : "Je ne me souviens plus. C'était connasse je crois."

    PN revient encore. Dit encore des inepties aggressives. Il a le regard flou. Les paroles molles mais menaçantes et méchantes. Il se tient en titubant de façon juste perceptible. Quelle décadence.

    Je monte dans la salle de bains. L'Aînée et sa copine montent. J'ai des échanges houleux avec ma fille qui se montre arrogante et insolente. Devant ses copines, elle aime montrer qu'elle me /nous tient tête. Je lui demande de ne pas crier pour me parler. Peu après elle vient quand même s'excuser.

     

    La perversion

    En bas, PN a mis la musique encore plus fort. Il est 23 heures. Il s'engueule avec Jumeau. Je ne sais aps ce quil lui reproche, mais en même temps, c'est comme un jeu entre eux. Jumeau crie contre son père mais en rigolant une fois sur deux. Je trouve ça assez malsain. Depuis longtemps, PN joue ainsi avec Jumeai qui est trop jeune pour s'en rendre compte. Il le gronde pour de rire. Il lui dit : "t'es un p'tit con. t'es nul. t'es qu'une lopette !" tout cela sur le ton de la plaisanterie. Mais on sait bien que les paroles - et leurs SENS - sont transmises quand même !!! Même insconcienmment.

     

    Les enfants le week-end

    Cela me fait très peur. D'autant plus qu'à table, PN a dit qu'il allait être à Rennes pour son boulot le 6 janvier 2012. Il m'a demandé notre adresse.

    PN : "C'est b-combien de mètres carrés déj, votre studio  ? 17 m2 ? 20 m2 ?"

    Moi : "5 m2."

    PN : "J'irai vous vois les enfants. Et puis les 13 janvier, 27 janvier et ainsi de suite, votre mère vous mettra au train et je vous récupérerai à Roissy pour le week-end."

    Cela me fait très peur. Je ne veux pas cela ! PN va les détruire. Le week-end, PN va se saoûler, et comment va-t-il traiter ses enfants ? Non, ce n'est pas possible ! Ils ne seront pas en sécurité.

     

     

     

     

     

  • J-13 (Peurs)

    Jeudi 15/12/11

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    C'est un peu gore. Mais ma vie n'est-elle pas de cet ordre là ?

    Parfois, j'ai envie de me dire : "Pince-moi, je rêve !" ou plutôt, je cauchemarde ! Comment un être humain peut-il supporter cela (Le psy me pose presque la même question). Comment un être humain tel que PN est-il capable de s'abaisser à de tels comportements ! Je suis abasourdie par la réalité de ma vie. Par l'enfer dans lequel je vis.

    Et pourtant, j'arrive à être encore équilibrée. Quelle traversée ! Souvent je dis que je ne souhaite pas à mon pire ennemi de vivre ce que je vis. C'est de la vraie torture. PN est un - mon - tortionnaire. Je n'exagère pas en disant cela. C'est vraiment terrible.

    Le pire, c'est que je ne le déteste même pas. Je ne le supporte absolument plus, c'est tout. Je ne peux plus le regarder. Le sentir à côté de moi m'irrite. L'entendre, c'est pire !

    Bientôt, je serai loin physiquement. Je pense que cela va être ... bizarre. Mon corps et mon esprit vont devoir s'y habituer. Cela prendra sûrement un certain temps, car je ne vais pas me sentir libérée du jour au lendemain. 18 ans de vie commune, c'est beaucoup quand même. En même temps, je serai tellement occupée par mon installation, mes cours et les cours des enfants que je n'aurai probablement pas le temps de réfléchir. Il va falloir foncer tête baissée.

    Je vois bien que je me projette déjà dans le futur. Je devrais être plus contente que ça. Je devrais entrevoir de la lumière. Mais ce n'est pas le cas. Pourtant je n'ai pas peur de l'avenir. Je n'ai plus peur de grand-chose. Si ce n'est de conduire. Or, comment aller à Rennes si je continue d'avoir peur de conduire. Si j'y allais en train, je serais déjà dans un autre état d'esprit, plus positif, plus léger. Mais avec toutes les affaires que je dois emporter et étant donné que je ferai véritablement ma vie là-bas durant 6 mois, j'aurai besoin de ma voiture. C'est ma dernière peur à affronter.

    Il me reste 15 jours pour la surmonter si je veux aller à Rennes.

    Ma phobie de la voiture est apparue après la naissance de l'Aînée. Elle se manifeste par une tachycardie, des difficultés à respirer, des suées, les mains qui tremblent et l'esprit qui s'embrouille. Une vraie panique. Pourtant j'arrive à conduire dans un rayon de 10 à 15 km et seulement sur des trajets familiers.

    Je ne sais pas comment je vais faire. Mais cette incertitude, par exemple, ne me panique pas.

    J'ai aussi une autre peur, celle du vide. J'ai le vertige. Sur un ponton à 1m50 du sol en Bretagne ou en montagne dans les Pyrénées l'été dernier, je ressens la même panique. Je crois que ce sont-là mes deux seules peurs.

     

  • J-14 (violence psychologique-morceaux choisis #9)

    Mercredi 14/12/11

    Violences psychologiques - Morceaux choisis #9


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    J-14

    1/

    Aujourd'hui je ne travaille pas. Ca tombe bien, je suis malade, un gros rhume. Je prends des médicaments et suis plutôt groggy. En plus le soir, je reviens d'une séance de psy au cours de laquelle j'ai pleuré à gros sanglots. Je dois avoir une sale tête.

    Quand j'arrive à la maison, PN (mon mari appelé Pervers narcissique) attaque vite :

    "Ben, t'en fais une tête ! Faut pas ! La vie est belle ! Allez, souris !"

    Il étire sa bouche - qu'il a grande - jusqu'au oreilles en me regardant.

    Moi : "N'importe quoi."

    Quelques minutes plus tard, PN râle à grands cris car il a trouvé un verre de lait que j'avais oublié depuis le matin dans le micro-onde. Je tiens ma revanche :

    Moi : "Ben alors, faut pas crier comme ça ? Faut rester calme ! La vie est belle !"

    Pour une fois, c'est lui qui ne dit rien. Il doit être vexé.

     

    2/

    PN a dîné avant nous. Pendant que nous mangeons, il rince le filtre de l'aspitateur. C'est sa grande passion, l'aspirateur, il est capable de passer l'aspi à 7h du matin ou le soir en rentrant du travail, en costume, à peine la porté passée ! Puis il trouve quelquechose de coincé dans le tube, il le retire et découvre que c'est un slip. C'est ce qu'il dit en tout cas.

    PN : Tiens ! Un slip ! C'est pas celui de Jumeau, il est trop grand. C'est pas le mien non plus. Ca doit être à votre mère."

    Il le rince à l'évier et l'emmène dans le garage en disant :

    "Il va y avoir des cystites solitaires en Bretagne !"

    Je ne relève évidemment pas.

     

    3/

    Je me trouve devant le lave-vaisselle. PN veut jeter quelquechose à la poubelle. Il s'approche à 10 cm de moi et dit :

    "Hum ! Ca pue ici !"

    Personne ne dit rien. PN rajoute : "Ben oui, quoi ! C'est la poubelle qui pue !"

    C'est affligeant et d'un niveau plus bas que terre. J'aimerais que les gens qui le fréquentent, que ses collègues entendent cela. Et voient l'autre versant du personnage.

    Je m'aperçois que j'éprouve de la colère contre IR. Comment a-t-elle pu être mon amie, savoir tous ces paroles et gestes de PN et me trahir et aller vers lui ? Quelle est sa motivation ? C'est un mystère.

     

  • J-15

    Mardi 13/12/11

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    J'aimais bien les 2 images.

    Bon, je suis désolée d'écrire mes notes dans tous les sens avec des séances de rattrapage. En même temps, je crains qu'une fois à Rennes, je ne pourrais bien ne déposer que deux mots par semaine !!!

    Au boulot, ça sent vraiment le départ. J'ai envoyé par e-mail mes invitations à mon pot de départ fixé le 20/12/11, mon dernier jour de travail. Je range mes dossiers et mon bureau jonché de documents. J'essaie de clôturer les derniers dossiers en attente. Je rédige les transmissions à ma remplaçante. Je fais beaucoup d'heures supplémentaires, j'aurais pu rentrer tôt ce soir retrouver mes petits, mais j'avais encore des points à voir avec le chef.

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    Arrivée à la maison, je fais une soupe de cresson maison. L'Aînée est dans ma chambre à surfer sur Internet. Elle était aujourd'hui en clientèle avec PN pour son stage de 3ème. A un moment, PN la cherche. Il se dirige vers ma chambre, y pénètre. Quand il en ressort et rejoint la cuisine, il me crie :

    "T'as acheté un chauffage Calor pour te chauffer dans ta chambre ! C'est un truc qui chauffe pas et qui consomme de l'électricté ! Tu vas me rendre le chéquier maintenant ! Ca suffit maintenant. Tu as déposé 6 fois 150 €, ce qui fait 900 € ! Espèce de radine ! T'arrêtes maintenant, tu as dépensé allègrement sur le compte-joint."

    Moi : "Si tu veux, j'en parlerais avec ton avocate."

    PN : "Ouais, c'est ça ! Tu peux prendre tous les avocats du coin ! Prépare-toi ! Les choses sérieuses vont commencer. On va tout mettre à plat."

    Moi : "OK. On va voir ça avec ton avocate. Tu comptes ne pas subvenir aux besoins des enfants ?"

    PN : "Quoi ? Va prouver que je laisse les enfants mourir de faim !"

    De fait, PN, qui gagne 3 fois mon salaire, n'alimente plus le compte-joint et me demande de lui restituer le chéquier qui est à nos deux noms. Au commissariat, un policier appelait cela de la privation ou rétorsion financière au sein du couple, cela constitue une violence psychologique. Même si je suis inquiète sur mes capacités financières à subvenir à nos besoins à Rennes, je ne vais pas plus loin dans la discussion avec PN, car je pense qu'il n'est pas possible de discuter. J'attendrai de passer au tribunal et la décision du juge.


    chequier.jpgJe ne lui rends pas le chéquier inscrit aux deux noms. J'ai payé le dentiste et une ou deux courses de 30 € avec. En même temps, je ne vois pas ce que j'ai dépensé puisque le compte est à moins 1200 € ce mois-ci. De plus j'ai vu que PN payait son avocate sur ce compte.

    Il sort chercher Jumeau au foot. Je suis énervée. Je mets la table et demande aux filles de venir manger en les houspillant. On commence à manger avant qu'il ne rentre. J'avale ma soupe à toute vitesse. A table, il dit aux enfants quelquechose qui n'a pas de lien avec ses paroles précédentes : "Votre mère peut prendre tous les Maîtres Lombard qu'elle veut. Maintenant avant de parler, il faut qu'elle en réfère à son avocat ! Je vous préviens l'été prochain, on passera les vacances dans le Finistère, dans la maison de MDK !". PN peut faire ses effets d'annonce, il avait promis aux enfants de les emmener l'été dernier au Canada chez son cousin, cela ne s'est jamais fait. Je reste silencieuse, je regarde dans le vide. Il doit voir que je n'ai pas d'assurance. Je finis vite et sors de table, laissant les enfants finir le repas tout seuls. Je vais littéralement me terrer dans ma chambre. VDM.

     

    La collègue

    Aujourd'hui, je suis passée voir quelques collègues d'un autre service. L'une d'elle, Nad, fraîchement recrutée, est divorcée. J'avais très vite et sans savoir pourquoi, eu des atomes crochus avec elle. Nous parlions quelques fois (rarement) de nos divorces respectifs, passé et en cours, avec la nette impression de nous comprendre. Elle m'a demandé de lui laisser mes coordonnées et qu'elle irait volontiers me rendre visite à Rennes avec ses filles durant les vacances scolaires. J'étais assez surprise de cet élan d'amitié. Aujourd'hui elle m'a parlé de son ex-mari, qui la dénigrait puis l'enfonçait et la menaçait, exactement comme PN le fait avec moi. Ca commence avec des remarques sur le physique, si bien qu'elle a fait une lipectomie abdominale après ses grossesses. Elle me dit avoir lu en large et en travers le livre Harcèlement Moral de Marie-France HIRIGOYEN, et qu'elle a retrouvé le profil de son ex-mari dans les nombreux cas présentés. Tout comme moi ! Elle me dit qu'à l'inverse de moi, elle ne s'est pas fait soutenir par un psy et qu'elle a été détruite. Aujourd'hui encore, elle manque d'estime de soi, alors que c'est une belle femme, intelligente.

    C'est étrange, comme en si peu de temps, je me retrouve entourée de femmes qui vivent une situation proche de la mienne. Il y a eu Roz, CK, puis Ollie, puis maintenant Nad.

     

    La communauté

    spiritualité.jpgIl y a quelques mois, une camarade de ma formation s'était prise d'amitié pour moi et avait décidé de me téléphoner une fois par semaine car elle craignait pour ma sécurité physique étant donné la violence dans laquelle j'évoluais. Elle s'appelle Véro. Véro me dit que parfois les gens qui se ressemblent commencent à se retrouver, à se rassembler. Effectivement, j'ai retrouvé un vieil ami qui est plongé dans le développement personnel et manifeste une quête de spiritualité. Tout comme CK et aussi Ode, une amie divorcée depuis 3 ans et qui a déménagé dans le Sud. Nous échangeons et découvrons que "Les 4 Accords Toltèques" de Don Miguel RUIZ sont notre livre de chevet, tout comme d'autre livres sur la Pensée positive (Le Secret de Rhonda BYRNE, La Méthode Coué, Le Livre des Coïncidences de Deepak CHOPRA, la Visualisation Créatrice de Shakti GAWAIN, et bien d'autres encore).

    J'aime cette petite communauté qui se met en place timidement. Et aussi, je souris en mon fort intérieur quand PN ne cesse de me répéter que je suis seule et isolée et abandonnée de tous.

     

  • J-16

    Lundi 12/12/11

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    Hier, lors de la soirée avec mes amies d'enfance Pati et Fati, nous parlions de nos histoires conjugales. Pati me révèle que dès 1999, à la crémaillère de Fati, elle avait remarqué quelquechose qui l'avait profondément choquée. J'avais alors 29 ans et PN 32.

    PN et moi étions à cette crémaillère en compagnie de l'Aînée qui avait 18 mois. Pati me raconte que nous mangions tous des crêpes à la Chantilly au dessert et que tout le monde se resservait. J'attrapai ma deuxième crêpe. Au milieu des conversations et des rires, Pati nous observe PN et moi. Pati me relate que le regard dur et condescendant de PN me regardant manger, lui avait glacé le sang. Il m'avait fait remarquer qu'avec mon poids, je n'avais pas besoin d'en reprendre. Elle raconte que j'avais été manifestement peinée, mais que je m'en étais sortie avec une pirouette en rigolant car il y avait du monde.

    Je ne me souviens pas de cet épidsode. Pati m'a dit qu'à ce moment précis, elle savait que cela n'irait pas entre nous deux. Elle-même est issue d'une famille où le père brimait la mère, c'est la raison pour laquelle elle esr assez sensible aux violences.

     

     

     

     

  • J-18 / J-17

     

    Samedi 10/12/11

    J-18

     

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    Le SMS d'Ollie

    Samedi, matinée tranquille et sans stress.

    Le matin, alors que je paresse encore au lit, je reçois un SMS d'Ollie. Je lui avais mis un texto la veille pour lui dire que je passerai la voir dès que je pourrai, qu'elle doit tenir bon et qu'elle méritait une vie heureuse. Voici ce qu'elle me répond :

    "Merci Lola, j'ai bcp d'amitié pour toi, je serai tjrs là pour toi. L'écoute et l'ouverture d'esprit et l'intelligence et l'énorme générosité et le courage font partie de ta personalité. C'est pour cela que quand tu passes dans la vie de quelqu'un, c'est plus possible de t'oublier. Tu laisses une trace, c'est pour toutes ces raisons et encore pleins d'autres que tu es une amie. Bisous fort. Ollie"

    Je suis très touchée. Je ne sais pas quoi penser. L'aide aux autres est tellement normal pour moi. Au début, cela a été d'abord une impulsion, puis un but et enfin une norme. Ollie est une femme blessée et en souffrance. Je dois faire quelquechoses pour elle, même s'il lui faut beaucoup de temps. Elle passera par les 5 phases du deuil de sa relation avec son mari :

    1. le déni
    2. la révolte
    3. le marchandage
    4. la dépression et
    5. l'acceptation

    Mon principe de vie est la bienveillance et l'honnêteté. Comment PN peut-il être convaincu du contraire et me traiter de tordue, de manipulatrice ! Je me souviens qu'au cours de la confrontation au commissariat, j'avais énoncé les mots "honnêteté intellectuelle" en parlant de moi. Sur ce, PN a regardé la brigadier-chef d'un air entendu, comme s'ils venaient d'en parler tous les deux. J'ignore ce qu'ils se sont dit, mais j'ai ma conscience pour moi. Je suis tranquille à ce niveau-là.

     

    La matinée

    L'Ainée et sa copine L. préparent leurs tenues car le soir elle vont à une fête d'anniversaire et l'Aînée dormira chez son amie. Jumeau ira au foot à 13h15. L'après-midi Jumelle fait ses devoirs, moi, je bouine un peu. Vers 16h nous allons toutes les deux au marché de Noël des créateurs, où nous passons un bon moment à découvrir de beaux objets. Nous y croisons mon amie CQ, une relaxologue dont les conseils et suggestions de lecture m'aident beaucoup.

    J'avais reçu le matin un SMS de mon amie d'enfance Fati pour me donner ses disponibilités pour une soirée avant que je parte et que notre amie commune Pati ne s'envole en vacances vers la Réunion mi-décembre. Finalement, nous n'irons pas au restaurant, et profiterons de l'absence de PN pour faire une pizza-party à la maison ce soir-même.

     A la sortie du salon des créateurs, je vais faire quelques courses avec Jumelle et nous irons chercher les pizzas bien chaudes. Pati me SMSe, elles partent juste, il y a des bouchons, ça me laisse un peu de temps. Si elle arrivent avant moi, il y aura toujours Jumeau qui sera déjà rentré du foot.


    La soirée

    J'attends que les pizzas sortent du four, quand Fati me téléphone. Elle est garée devant ma maison :

    "Il y a ton mari à la maison. "

    Malheur ! PN n'avait pas voulu me donner sa date de retour de séminaire, et voilà qu'il se pointe !

    Fati rajoute : "La voiture est là et je l'ai vu secouer le tapis devant ton entrée !" . Fati me dit qu'elles vont attendre dans la voiture que j'arrive.

    Je ne sais pas quoi faire. Je demande au pizzaiolo si c'est le même prix quand on mange sur place et à quelle heure il ferme. Mais, non, on ne va pas manger là, ce n'est pas convivial, il y a deux tables dans un décor glacial, j'ai pris des apéritifs, de quoi faire une salade composée, et on ne va pas rester là avec les enfants quand même !

    pizza.jpg

    Quand je vais payer, le pizzaiolo qui a entendu toute la conversation, me demande si tout va bien.

    Moi : "Je l'espère, j'ai convié mes amies à dîner et il y a un invité surprise."

    Le pizzaiolo : "Alors, j'espère qu'il va partir vite."

    Moi : "Hélas, non. Il habite là. C'est mon mari !"

    Le pizzaiolo : "..."

     

    J'arrive à la maison, mes copines sont garées derrière la voiture de PN, nous nous embrassons. Elles sont un peu gênées, je suis embêtée. nous nous disons que si PN fait des histoires, nous irons boire un verre en ville.

    Nous entrons.PN est en pyjama (vieux jogging et vieux T-Shirt). Il passe de la cuisine vers le salon et me voit suivie de Pati (à qui il avait téléphoné il y a un mois pour se plaindre de moi).

    PN, d'une voix forte et coléreuse : "Eh ben, il manquait plus que ça !!!"

    Il va dans le salon et continue de crier : "Si seulement je pouvait me barrer dans 3 jours, je le ferais tout de suite !"

    Il ferme la porte entre la cuisine et le salon. Il ne daigne pas saluer mes amies d'enfance, lesquelles sont venues à notre mariage et inversement.

    Nous posons les victuailles sur la table, je sors les verres et les assiettes. Nous nous regardons avec des yeux interrogateurs. On parle bas. Je dis : "On fait comme si de rien n'était. On ne s'occupe pas de lui !" Nous mangerons dans ma grande cuisine.

    Je sers le whisky-coca, le rosé, les jus de fruits. L'atmosphère se détend, on rigole fort. On mange la pizza chaude. Effectivement on finit par oublier PN qui ne montre pas le bout de son nez. J'avais passé la tête dans le salon pour faire un bisou à Jumeau et lui dire de venir saluer mes copines.

    PN crie : "Si elle n'était pas là, l'autre, je serai venu tenir compagnie à ses copines ! Mais là, non !"

    Les enfants grignotent, passent et repassent. Font des barbapapas avec notre nouvelle machine. Puis un moment, Jumelle m'informe que leur père est monté se coucher il y a un moment déjà, sans que l'on s'en aperçoive.

    Nous passons une très bonne soirée à rire et à discuter ! Je crois que l'on se parle comme on ne s'est jamais parlées. Soirée réussie.

     

    Dimanche 11/12/11

    J-17

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    "When I was seventeen"

     

    Mes amies d'enfance Fati et Pati partent à 2h30 du matin. Je range un peu et vais me coucher. Finalement je ne m'endors que vers 4h. Je me lève à midi et prends mon petit-déjeuner.

    PN (mon mari appelé Pervers narcissique) est dans la maison, il dit tout haut qu'il a bien couru ce matin, puis il enfile son blouson et s'en va en voiture. Je suppose qu'il se rend au déjeuner dominical chez IR. Dans l'après-midi j'ai vu à plusieurs reprises une voiture grise passer dans la rue et je stressais qu'il ne rentre déjà. Il est finalement rentré vers 18h.

     

    PN à Jumeau dans la salon tandis que je prépare le repas dans la cuisine :

    "Ferme la porte, que ça fasse au moins une frontière avec ta mère."

     

     

     

     

     

  • J-20

    Jeudi 8/12/11

     

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    Le jeudi matin, au petit-déjeuner, comme a son habitude, PN ne donne pas d'information claire, il laisse passer des mini-infos. Il parle tout seul : "Chouette ! Je vais prendre le train à 16h".

    Je fais le repprochement avec sa conversation la veille auparavant avec l'Aînée, où ils parlaient du Stollenkuchen. J'y reviendrai, à ce Stollenkuchen. C'est un gâteau allemand que l'on mange particulièrement à Noël.

    Je me rapelle que PN avait un séminaire de plusieurs jours en décembre au siège de sa société en Allemagne. Je lui demande ses dates. Il refuse de me répondre.

    PN : Ca ne te regarde pas !

    En fait, je veux savoir combien de jours je vais être tranquille, sans lui. Je veux connaître le temps où je pourrai savourer le fait dêtre moi-même, sans une présence oppressante.

    Moi : C'est pour pouvoir m'organiser avec les enfants.

    PN : Que je sois là ou pas, ça ne change rien. Jumeau ira tout seul au foot samedi.

    Moi : Si tu ne veux pas communiquer tes dates, je vais téléphoner à ta boîte.

    PN : T'as qu'à faire comme si j'étais pas là !"

    PN fait de la rétention d'information ! Je sais bien que rien ne va plus entre nous mais il habite encore ici. Ca m'agace.

    Dans la journée, je reçois un SMS de PN :

    "Merci pour mes vêtements mouillés et en boule sur le congélateur. Qd je sors le linge, j'ai au moins la décence de ne pas trier. Cet acte, comme d'autres résume parfaitement ta petite personne. C'est méprisable."

    La veille, j'avais étendu le linge, mais en attrapant les vêtements de PN, rien que le fait de les toucher me dégoûtait. Je n'ai pas eu la force de les étendre et je les ai posés, étendus, sur le congélateur. Ils n'étaient aucunement en boule. PN aurait pu passer des jours sans le voir, mais il préparait sa valise pour l'Allemagne et devait avoir besoin de chemises.

    Nous échangeons par SMS des amabilités.

    Moi : "Veux-tu qu'on parle des insultes que tu me dis constamment, voire que tu me hurles, telles que connasse, poufiasse, machin de pisse à la riae, etc ? Il va falloir arrêter tout ça, tu ne crois pas ?"

    PN  (je recopie le SMS tel quel) : "Constamment ?? Plus c'est gros, plkus tu crois que ça va passer.. Sois aussi un pe lucide sur ton propre comportement vis vis des gens en général. Insultes que tu n'as jamais proférées évidemment. Toi petite sainte franche du collier. Arretes de prendre les gens pour des cons, ce sera un bon début. Tu es vraiment un petit personnage paranoïaque et sans grd intérêt, je crois que de + en plus de gens s'en rendront compte tout naturellement.."

    Moi : "L'avis des gens m'importe peu, contrairement à toi. Au fait, il faut ke je me renseigne sur ton emloi du temps pour l'organisation."

     PN : "Je sais simplement ce que amitie veut dire sans etre interresse."

     PN : "Sinon n't occupes pas de moi"

    Je suis au bureau, il est 13h. Ses paroles m'énervent, il est toujours persuadé d'être une victime. Il ne parviendra jamais à la raison. Le fait d'écrire un si long SMS sur son Blackberry avec ses gros doigts suppose qu'il devait être bien énervé. Rien ne va changer, ça me gave.

     

    jeux à gratter.jpgLorsque je vais déjeuner, une collègue m'arrête dans les couloirs et me prend à part. Elle me tend un liasse de cartes à gratter ! C'est Ally, la femme de ménage avec Coline sa collègue. Elles se sont associées pour me donner ce cadeau pour me remercier de ma gentillesse et me souhaiter un bon départ pour Rennes. Je suis émue aux larmes, je les serre très fort contre moi.

    Depuis plusieurs années, dès qu'elles franchissent ma porte pour faire le ménage, je fais une pause et prends de leurs nouvelles, de la petite dernière de l'une, du rôti de dinde de l'autre, s'il était bon, si elle peut me donner la recette, etc. J'avais longuement discuté avec Ally de son échec à un concours et lui donnais des conseils quand elle s'est représentée. Dernièrement, je lui avais donné un sachet de fraises Tagada pour la féliciter de son admissibilité.

    La bassesse et la méchanceté de PN qui me dégoûtaient de la vie, étaient suivies la minute d'après de la gentillesse de mes collègues : cela me redonnait espoir et confiance en la vie !

    J'avais laissé tomber le fait de téléphoner à sa boîte, mais le soir, l'Aînée me rappelle qu'elle commence son stage de 3ème d'une semaine dès lundi prochain. Cela veut dire que si PN est encore à son séminaire, il ne pourra pas conduire l'Aînée à son entreprise à Paris ! L'Aînée va être dans la mouise. Mais je me dis ensuite qu'un séminaire ne durait pas aussi longtemps. Je laisse tomber.

     

    Les profs

    Le soir, les profs de 3è organisent une rencontre parents-professeurs dans les classes, chaque famille attend dans le couloir pour discuter avec chaque prof dans sa salle de classe. L'Aïnée a envie de commencer par les matières où elle obtient de bonnes notes ! Finaude la fille ! Elle veut aller dans la classe de SVT, dont la prof est mon amie Ca. Nous passons devant la salle de cours et apercevons IR et une copine discuter avec Ca. dans sa classe. Décidément, je tombe tout le temps sur elle ! La veille-même, il y avait foule devant le collège, comme il pleuvait fort, tous les parents disponibles venaient chercher leurs enfants en voiture. J'étais bloquée à un feu rouge juste à côté de IR qui était garée ! Grr !

    Lorsque IR et sa copine sortent de la classe, je lui tourne le dos de 3/4 car je discute avec une amie, celle qui avait fait la brocante samedi dernier avec moi. Je vois IR me regarder furtivement et tourner les talons. Je ne peux pas la piffrer. L'Aînée et moi entrons dans la salle de cours. Ca. m'explique que IR n'a rien compris et s'est trompée de jour car sa fille est en 6ème et pour eux, c'est lundi prochain.

    Nous discutons avec Ca. en qualité de prof et aussi d'amie. Ca. félicite l'Aînée pour ses résultats et son attitude dans sa matière. Nous parlons du départ dans un nouveau collège. Puis nous nous donnons RDV pour un dîner entre filles avec les autres copines avant que je parte.

    Nous allons à la rencontre de la prof d'anglais qui me dit que ma fille est l'élément moteur de sa classe, et aussi sa prof de maths qui lui conseille de bien apprendre par coeur ses leçons et lui promet de lui organiser un goûter pour son départ. On ne rencontrera pas les profs des autres matières où l'Aînée péche, hé hé ! Bien joué, la fille. On est crevées, il est déjà 20h passées.

    Dans les couloirs à la recherche des profs des autres matières, je rencontre pleins d'amies ou de connaissances. Je leur annonce mon départ ainsi que mon divorce.

     

    Ollie

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;L'une de mes connaissance, Ollie en a les larmes aux yeux. Je sais que ce n'est pas par rapport à moi, mais que cela fait écho à sa propre histoire. Elle en est très émue. Je la retrouve plus tard à l'extérieur du collège avec une amie à elle. Elle est encore en larmes, me dit qu'elle est contente pour moi. Au cours de la conversation, je lui demande si les mots "harcèlement moral" lui parlent, elle hoche la tête. Ollie a très peu confiance en elle, cela fait des années que je la soupçonne de subir la même choses que moi, mais je n'ai jamais osé lui en parler, les gens ne font voir finalement que des façades, ouvrir les portes est trop impudique, trop douloureux. J'ai discuté quelques fois avec son mari et j'ai vite vu en filigrane sa façon d'être. Je vais passer chez Ollie avant mon départ et lui offrirai un livre de ma bibliothèque : "Femmes sous emprises, les ressorts dans la violence dans le couple", de Marie-France HIRIGOYEN. J'aimerais lui offrir "Le Harcèlement moral", mais je crains de ne pas pourvoir le commander à temps. Nous discutons quasiment une demi-heure dans le froid (l'Aînée écoute la conversation et raconte même une anedocte relative à sa rupture d'avec son petit copain qui était méchant et intrusif avec elle), nous renontrons à la maison à 20h30.

    Nous dînons assez tard et après le repas, les enfants se précipitent avec moi dans le salon. Nous étalons les jeux à gratter sur la table basse. Ca piaille dans tous les sens : "Maman, je veux gratter ! S'te plaît, s'te plaît ! Encore une autre à gratter ! Et si on gagne 20.000 €, tu arrêtes de travailler, on n'aura pas besoin d'aller à Rennes ? On pourra acheter tout ce qu'on veut ? J'peux en gratter une autre ?" Sur la dizaine de cartes, notre gain total était de 4 €. Nous avons passé une bonne soirée.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • J-21

    Mercredi 7/12/11

     

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  • J-22

    Mardi 6/12/11

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    Ce logo me parle beaucoup.

    Mon premier contact avec les Côtes-d'Armor (22) a été professionnel, mon employeur collaborait avec le conseil général. Puis j'ai rencontré à Paris Moulp qui m'a présenté PN, son meilleur ami. Les deux amis sont originaires des Côtes-d'Armor. Pendant longtemps, j'ai eu cet autocollant à l'arrière de ma voiture. La couleur verte représente l'agriculture, le blanc une mouette et le bleu, la mer et le ciel. Le conseil général communiquait depuis 1990 afin de faire oublier l'ancien nom : les Côtes-du-Nord.

     

    Hier, j'ai posté mon chèque de caution pour le logement à Rennes ainsi que l'inscription des 3 enfants au collège de Rennes. C'est du concret.

     

  • J-23 (l'Aînée)

    Lundi 5/12/11

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    Le maillot de foot, c'est en hommage à Jumeau, qui adore Pastore.

    Pour continuer sur la consommation alcoolique de PN, si celui-ci arrive à ne boire que de l'eau en semaine, il se lâche le week-end. Le dimanche midi il déjeûnait chez MDK avec une bande de potes, avec leurs femmes et enfants. Je sais que PN y absorbe généralement 2 verres d'apéritf (bières ou alcool plus fort) et environ 4 à 5 verres de vin à table, et puisqu'il y avait un anniversaire, il faut rajouter une flête de champagne. PN avait emmené Jumeau à ce repas, je pense à Jumeau s'il survenait un accident de voiture.

    Le dimanche soir à la maison, PN a fini la demi bouteille de rouge et une bouteille blanc en entier. Il s'est couché tôt et se levait juste quand les enfants et moi quittions la maison le lundi à 8h10.

     

    Les lundis

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    Les lundis sont des journées que j'apprécie particulièrement.

    J'ai la chance depuis 4 ans de me lever en semaine en étant contente d'aller travailler. Mon travail est très mal rémunéré (en fonction de la catégorie et de l'échelon) mais, il est intéressant et enrichissant. Je sais que je l'effectue bien et au-delà, et mes interlocuteurs ainsi que mes supérieurs m'expriment souvent leur satisfaction. Le lundi est donc une très bonne journée pour moi.

    De plus, il signifie la fin du week-end où je suis en présence de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). Durant la belle saison, je sortais souvent le samedi et le dimanche (parcs, piscine, amis, famille etc.). Mais actuellement, je ne sors pas trop, et puis parfois je souhaite aussi profiter de ma maison, j'y fais des choses !

    Le vendredi soir, parfois je reste plus tard au bureau alors que j'ai terminé ma journée. Je me force à rentrer. Les samedis et dimanches se passent tant bien que mal. Souvent mal car PN s'alcoolise et se met en crise. Je sais que bien des actifs trouvent les dimanches soirs glauques et déprimants, mais pour moi, c'est le contraire ! Après le dîner, je file vite dans ma chambre en disant que je veux voir le film du dimanche soir et je m'enferme. Je suis tranquille.

     

    La contrariété avec l'Aînée

    A 12h30, je suis au travail. Mon portable sonne, c'est le collège des enfants. Le CPE me demande de venir cher chercher l'Aînée car elle ne se sent pas bien, elle a mal à la tête et au ventre. Comme ce matin, PN était encore à la maison, je me suis dit que peut-être il faisait du télé-travail depuis la maison. Le téléphone en main, je mets plus de 5 minutes avant de pouvoir faire son numéro en soupirant. Vraiment pas envie de lui parler. Driiiing !

    Moi : "Tes à la maison ou au travail ?"

    PN : Je suis au travail, môa. Je ne suis pas ...bla bla bla "

    Je n'ai pas entendu la suite, mais je lui coupe la parole immédiatement.

    Moi : "Je te demande ça car le collège a appelé pour venir chercher l'Aînée qui n'est pas bien."

    PN : "Je ne peux..."

    Je lui raccroche au nez.

    Une fois, il y a deux ans environ, l'école primaire m'avait appelée car Jumeau était tombé dans la cour et s'était fracassé le nez sur le goudron. PN travaillait à la maison. Il n'y avait pas encore l'histoire avec sa secrétaire allemande, mais PN était déjà imbuvable. Je lui demande d'aller chercher Jumeau, l'école est à 2 minutes de la maison en voiture. PN refuse d'y aller, raconte un baratin selon lequel il devait absolument rester devant son ordinateur avec les mails ouverts car il risquait de rater un appel ou un message d'un client ! Je m'énerve en lui disant que son fils valait bien un client perdu ! 2 minutes aller, 2 minutes retour et 10 minutes de parlotte avec la maîtresse, ça fait 14 minutes ! Pas de quoi être viré de son boulot. Je lui dis ironiquement que je vais appeler son boss (qui est plus ou moins pote avec lui) pour l'avertir qu'il délaisserait un quart d'heure son travail pour une urgence. PN commence à crier et refuse catégoriquement de bouger. Il dit que "ça se trouve, Jumeau n'a rien du tout. Que les maîtresses exagèrent toujours pour le moindre bobo." Je raccroche et je pars de mon bureau qui est à 30 mn de l'école, je passe par précaution à la maison prendre le carnet de santé en râlant sur PN qui me répond, j'arrive sur place et constatant le visage en sang de Jumeau et son bout de dent cassé, je l'emmène aux urgences directement où on lui fait faire une radio.

    Une fois encore, je vais chercher l'Aînée, mais cette fois-ci je suis furax car je devine ce qu'il s'est passé. A l'école, on me dit qu'elle se sentait mal et qu'elle s'endormait en cours de maths ! Je me fais toute discrète. Je récupère l'Aînée sans mot dire. Dans la voiture, je la regarde à peine, je lui confisque son téléphone portable qu'elle me donne sans rechigner. Elle ne me demande même pas pourquoi.

    Effectivement, l'Aînée avait fait une pyjama-party chez une copine et n'avait dormi que 2 heures, le lendemain elle était repartie chez une autre copine tout l'après-midi. Je n'étais pas d'accord, mais impossible de lui faire entendre raison. Je ne vais pas la contraindre physiquement et l'attacher ! Je la vois partir en bouillonnant. Là, je la récupère avec les yeux explosés, des petits yeux gonflés, le teint blanc. A la maison, je la fais manger. Je mange à part, trop énervée. Enervée de devoir quitter mon boulot et chercher ma fille qui dormait en classe car elle était sortie tout le week-end alors que je m'y opposais. Je n'ai pas le mode d'emploi de parent d'ado. Trop dur.

    Quand je repars travailler, elle était dans sa chambre à faire ses devoirs alors que je lui avais dit de dormir.

     

  • J-24 (Monologue)

    Dimanche 4/12/11

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    Voici une petite vidéo sur les PN ; Site Entraideapn.

    Ce dimanche, lever tardif, j'adore ça. Petit-déjeuner tardif. Je suis dans la cuisine, je lis un livre de Shakti Gawain en prenant mon café. Puis, PN rentre de son jogging. Je le supporte durant quelques heures seulement car je sais qu'il va déjeuner chez un des nos copains, finalement pas chez celui qui fête son anniversaire mais chez un autre, MDK, celui qui possède la maison dans le Finistère. Avant, on allait à ces déjeuners en famille, la dernière fois c'était il y a un an, en novembre 2010, PN était alors fou amoureux de sa secrétaire allemande mais ne s'était pas encore manifesté à elle. C'était une période terrible à vivre pour moi, autant qu'aujourd'hui, même si c'est différent.

    PN veut emmener les enfants. Je n'ai rien à redire, puisqu'il est leur père. Je remarque que PN presse Jumeau pour s'habiller, ce dernier n'a visiblement pas d'autre choix que de le suivre. En revanche PN dit à Jumelle qu'elle fait ce qu'elle veut : "Si tu préfères rester avec ta mère, eh ben tu restes." Deux poids, deux mesures. Puis il suppose que l'Aînée ne viendra pas car elle va rentrer de chez sa copine et prendra sa douche, ce qui va durer longtemps.

     

    L'Aînée

    Vers 13h, je prépare le repas. Malgré mes appels répétés, l'Aînée ne daigne pas descendre manger. Je commence à m'énerver, à l'inverse de ce que me conseillait le psy. Elle n'est plus jamais à la maison que pour manger, se laver et parfois dormir ou encore passer des heures sur Faicebouq. Le reste du temps, elle est chez des copines, ou traîne dehors avec elles. Lorsqu'elle descend et qu'elle me dit que je peux bien manger toute seule et que je n'ai "pas besoin qu'elle me donne la becquée", alors je craque. J'explose. Je lui avais expliqué juste auparavant qu'il était normal et important de manger tous ensemble et en famille et pas chacun de son côté quand il le veut. Elle m'a répondu qu'il n'y avait plus de famille ! Elle marquait un point. Mais, là je n'ai pas supporté sa remarque. Aussi méchante et rabaissante que le fait PN. Elle reproduit le comportement de son père. Comme PN et moi sommes en constant désaccord, l'Aînée sait très bien vers qui aller au moment opportun, vers celui qui lui dira oui ou celui qui lui donnera plus d'argent. Elle l'avait reconnu quand nous en avions parlé en septembre lorsque PN lui avait donné 100€ le lendemain qu'il l'ait frappée.

    Je baisse les bras. Je ne lui dirai plus rien. Je l'appellerai une seule fois pour manger. Si elle ne descend pas, je ne ferai rien. Si elle veut sortir, et bien elle sortira. Si elle reste 4 heures sur Faicebouq, sans faire ses devoirs, alors soit. J'en ai marre.

    Elle va faire, à partir du 13/12, une semaine de stage dans la boîte de PN à Paris. Ils seront en voiture ensemble quasiment 2 heures par jour, soit 10 heures dans la semaine. j'ai toujours craint qu'il ne tentât de la faire rester avec lui et qu'elle ne décidât ainsi au dernier moment. Mais tant pis, ce sont des choses que je ne maîtrise pas.

    Après l'avoir grondée et crié, j'ai pleuré à table. Après manger, elle est ressortie, je l'ai ignorée.

     

    Monologue du soir

    Un peu plus tard, Jumelle avait envie de sortir faire les magasins. Nous sommes arrivées à la maison juste après PN. A l'intérieur, il s'avance vers Jumelle et lui dit tout doucement à l'oreille d'une voix mielleuse : "Alors, c'était bien à Carrefour ?"

    PN : "Parce que, nous c'était super bien ! On était sur la péniche de MDK. C'était génial ! Bla bla bla. On a mangé une fondu bourguignonne. Bla bla bla. L'été prochain, on va tous se retrouver dans la maison du Finistère, comme avant. On va se fendre la gueule ! Pendant ce temps-là vous serez avec votre mère à "ville balnéaire"* Ha ha ha ! Elle n'a plus qu'à aller là-bas ! Avec ses affidés. Elle ne peut plus compter que sur son beau-frère ! ha ha ha ha ha !"

    Je reste silencieuse. J'essaie de me décrisper.

    PN : Hé ! Lola ! Tu sais que L. va être liciencié ? Tu t'en fous certainement."

    Moi : "Oui, je m'en fous."

    PN : "Mais quand même, ça va être dur pour lui. Bla bla bla"

    Il parle encore et encore. Il raconte son après-midi en monologue. Il interpelle parfois un des enfants pour l'écouter.

    * PN a toujours cassé du sucre sur le dos de ma famille, là il a dû apprendre par les enfants que le mari de ma soeur allait peut-être faire le trajet à Rennes avec nous avec une deuxième voiture, la mienne étant toute petite. PN ne peut pas supporter que l'on puisse m'aider. Il n'arrêtera pas d'ironiser sur le beau-frère. Fatiguant !

    Ce sont des claques qu'il me donne tous les jours, tous les matins et tous les soirs. Celles-là même dont parlait le brigadier-chef quand elle m'avait convoquée seule fin août. En effet, au cours de l'audition de 3h30, j'en étais arrivée à la conclusion qu'il fallait que PN me cogne et que j'arrive au commissariat la figure ensanglantée, pour que la police puisse enfin agir ! Car les mots ne sont pas des preuves lorsqu'ils sont insidieux ! La loi sur les violences psychologique est sortie en juillet 2010 pourtant ! Le brigadier-chef m'avait alors dit : "Ce sont pourtant bien des claques que vous prenez tous les soirs, Madame !"

    Puis PN parle aussi aussi du décès de sa nièce. Cela permet aux enfants de ne pas être trop traumatisés. PN passe la soirée au téléphone avec ses proches. Depuis la salle de bains, je l'entends dire : "Quand ça arrive, à côté de cela, nos petits soucis du quotidien ne sont rien du tout."

    Ça me fait doucement sourire, car PN continue de me harceler le plus bassement du monde ! Il ne relativise pas. J'en ai vraiment marre.

    En fait, j'ai une certaine baisse de moral. Toujours trop de choses à gérer, trop de coups pris. Il ne reste que 24 jours avant la rupture. Mais j'ai peur. J'ai peur qu'il n'arrive quelquechose avant cette date. J'ai vraiment peur et j'en chiale.

     

     

     

  • J-25

    Samedi 3/12/11

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    La conversation sur FB

    Hier soir, je suis restée dans la cuisine à finir de rédiger ma note sur le blog. Un petit bruit me signale que quelqu'un souhaite me parler sur Faicebouq. C'est D., le petit frère de PN, on va l'appeler Yuku, parce qu'il fait du ukulélé.

    Quand j'ai connu PN, Yuku avait 17 ans, il en a 35 aujourd'hui. Je me suis toujours très bien entendue avec lui, et lors de nos conversations, nous avons souvent poussé jusqu'à des questions sur le sens de la vie, les rêves, et les projets. Pendant une des crises de PN, j'avais envoyé un SMS à Yuku afin qu'éventuellement, il puisse calmer son frère. Mais c'était Moulp qui lui avait fait reprendre la raison. Yuku m'avait répondu qu'il ne voulait aps que je l'emmerde avec mes histoires de couple et qu'il était à un mariage. C'était un samedi soir. Je m'étais excusée. Il m'a renvoyé un second SMS en se reprenant, en disant que son frère devait arrêter ses conneries et en me souhaitant bon courage.

    Depuis lors je ne lui ai plus jamais reparlé de PN ; sur Faicebouq, je lui fêtais son anniversaire ou cliquais des "j'aime" quand il mettait une de ses chansons en ligne. Il habite Rennes et sait que je viens bientôt avec ses neveu et nièces.

    Ce soir, échanges banals et légers, mais Yuku me demande très vite des nouvelles de son frère. Alors on cause comme on a toujours causé. On cause vrai. On arrête les cordialités et les hypocrisies. Yuku avait été le témoin des bagarres physiques entre PN et son père, quand nous étions en vacances chez ce dernier. Les enfants et moi étions alors retranchés dans les chambres. Autant PN et son père soignent avant tout le qu'en-dira-t-ton et le paraître, autant Yuku est sans concessions. Je dis à Yuku que PN ne s'arrange pas, lui parle des tentatives d'isolement de PN, de la fois où il a contacté mon amie d'enfance en lui disant que j'étais la mauvaise, la méchante et la radine. Yuku me révèle que l'ayant contacté pour son anniversaire il y a une semaine, PN lui avait tenu exactement le MÊME DISCOURS, en mettant en plus en avant la force des liens du sang. Yuku n'en a rien à cirer des liens du sang, depuis la mort de leur mère. Elle était le pilier de cette famille et depuis son décès celle-ci s'écroule, et la mienne avec ! Yuku m'assure que si PN devait payer un jour, il ne répondrait pas présent pour le défendre. Dans 3 semaines, Yuku ira chercher les clefs de mon studio car le campus sera fermé lorsque j'arriverai.

    Evidemment, quand PN passe et repasse dans la cuisine, il ne sait pas que je suis en conversation avec son frère.

     

    Samedi 3/12/11

    Jumelle et moi quittons la maison à 8h30, la voiture chargé de sacs de jouets que nous mettons en vente lors d'une brocante de jouets. Dans la salle, chauffé et avec de la musique, du café et des gâteaux (pas comme ma dernière brocante sous la pluie et dans le froid en octobre), il y a des brocanteurs que je connais depuis longtemps.

    Une amie vient me voir : "Il paraît que tu déménages ?"

    C'est Coco, en fait une ancienne amie de ma soeur. Nous habitons la même ville depuis 10 ans et nos filles ont été meilleures amies. Sa fille, justement, lui avait appris notre prochain départ et mon divorce. Elle me demande si c'est vrai car elle n'en croit pas ses oreilles :"Non, pas vous ! Ce n'est pas possible !"

    Ah ? De l'extérieur, notre couple donne une apparence de bonheur et d'harmonie ? Je ne le crois pas ! J'explique à Coco, que bien des couples donnent le change en société, amis une fois la porte refermée et les amis partis, c'est une autre histoire qui se joue. Coco me dit que PN a l'air si gentil ! Elle est abasourdie. Je lui raconte les brimades, les mains courantes, le commissariat, je lui explique les raisons et les conditions de mon départ. Puis elle me dit qu'une de ses amies s'en engagée dans une association contre les violences conjugales, suite à une expérience personnelle malheureuse.

    Il y a d'autres personnes que je connais, mais je reste discrète : "Ca va bien ? Oui et toi ? Le travail ? Oui ça va. Les enfants aussi. Bla bla bla". On se joue la grande comédie humaine.

     

    La nouvelle

    L'après-midi, Yuku m'appelle sur mon portable. Il n'arrive pas à joindre PN sur son portable car un drame est arrivée. Je songeais à leur grand-père de 95 ans mais, c'est leur nièce de 19 ans qui s'est électrocutée dans sa douche. Quel choc !

    Le cousin de PN avait déjà perdu une première fille à l'âge de 4 ans dans des circonstance violentes et dramatiques. Pauvre famille ! J'ai beaucoup de peine pour eux. Parfois, je me demande pourquoi le sort s'acharne sur certains. Et s'il y a un quelconque sens à ces épreuves.

     

    L'après-midi

    A 15 heures, fin de la brocante, nous avons relativement bien vendu et avec Jumelle, j'ai redépensé une partie des gains aussitôt ! Lorsque nous arrivons à la maison, PN se lève, enfile son blouson et part en voiture. Mais il ne faut pas être paranoïaque et croire que c'est contre moi, même si PN éteinte la lumière ou referme la porte quand je me trouve dans une pièce.

    Je reste seule avec Jumelle, l'Aînée étant à la patinoire avec sa copine. Quand le jour décline, je ne suis plus tranquille et je n'arrive pas à me raisonner, je commence à stresser du retour de PN. Je sais que j'accumule du stress.

    PN rentre vers 20, j'apprendrai effectivement que quelques papas avaient RDV à 15h chez Pa. pour conduire ensuite tous les enfants au bowling à 16h pour l'anniversaire du fils de Pa. pN a passé l'après-midi à jouer au bowling. PN et Jumeau rentrent vers 20h et croisent l'Aînée qui va dormir chez une de ses copines. Je me couche assez vite pour le pas le subir, Jumelle me rejoint pour regarder l'élection des Miss France, et tardivement Jumeau arrive alors que nous dormons profondément, pour demander s'il eput dormir avec nous. Je grogne un oui, mais Juemau se relève car il a peur que son père ne l'apprenne le lendemain matin. Je lui demande d'arrêter de s'en faire.

     

     

     

  • J-26 (hurlements)

    Vendredi 2/12/11

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    Le matin a débuté par de insultes de PN a mon égard concernant je ne sais plus quel sujet, mais cela a fini pas des cris de PN : "Bla bla... Tu es à chier ! T'es à chier !" Huuum ! Commencer sa journée comme ça, ce n'est pas donné à tout le monde. Surtout tous les jours !

    Au travail, j'ai rattappé mon retard et je peux rentrer à l'heure. Mais franchement, j'e n'ai vraiment pas envie de partir pour retrouver l'autre fou à la maison, c'est-à-dire PN (mon mari appelé Pervers narcissique). Mais je rentre car j'ai aussi mes enfants d'amour.

    Je me gare devant la maison, derrière la voiture de PN. Pfff ! Il est à la maison ! Je sors des sacs de courses. Je vois un homme arriver du bout de l'allée, c'est PN. Je pose un sac par terre et quand il arrive à ma hauteur, je lui demande de le porter dans la maison. PN passe devant moi sans mot dire. Qu'à cela ne tienne, je porte tout toute seule.Je sonne pour les enfants sortent m'aider, mais c'est PN qui ressort et attrape le sac resté à terre en marmonnant des choses.

     

    Toujours et encore la problématique des AMIS

    Mes amies

    Quand je rentre il commence à me dire en criant

    T'es qu'une poufiasse ! Ca. t'en veut à mort ! T'arrête de faire ton manège avec Ca., à pleurnicher. A te plaindre auprès de tes copines ! De tes ex-copines, de tes futures ex-copine et de tes copines qui te restent. Et aussi ton laïus hier soir sur tes copines !

    Moi : De quoi parles-tu ? Pourquoi Ca. m'en voudrait ?

    PN : T'es nulle ! Ton attitude est pitoyable ! Lamentable !

    Moi : Que s'est passé encore ? Tu as vu Ca. aujourd'hui ? C'est plutôt TON attitude qui est pitoyable, tu ne crois pas ?

    PN : Quoi ? Moi ? Ha ha ha ! Ca ne se fait pas, ce que tu fais, à aller pleurer chez les autres ! Oui, tu m'as très bien compris ! C'est pas la peine de froncer les sourcils quand tu me parles ! Regarde-toi, ça te fait des rides ! T'es vieille ! Et aussi rentre ton ventre ! Il est énorme !

    Je gonfle mon ventre et le lui montre en me le tapotant. Il arrête.

     

    Ses amis

    S'ensuit quelques instants après une 2ème salve que je ne relate pas car c'est du même accabit. Bon, je rapporte quand même une partie.

    PN : "Nous dimanche, on sera pas là, hein, Jumeau ! L'autre, elle restera à la maison avec Jumelle.

    Moi : Et vous serez où dimanche ?

    PN : Mais je fais ce que je veux. J'ai une vie sociale, môa ! J'ai des amis, môa !

    Moi : Je n'ai jamais dit que tu n'avais pas d'amis !?! Tu le penses tellement fort que tu crois que je t'ai dit ça !

    Moi : Tu vas chez Pa. ? Je croyais que l'anniversaire, c'était samedi ?

    PN : Non, je vais chez MLG. Eh oui, j'ai encore des amis, môa.

    Moi : Ah oui ! C'est son anniversaire demain." (MLG est un copain de la clique de Moulp, que l'on connaît depuis 20ans.)

     

    Les HURLEMENTS

    Puis, je monte au grenier car demain, avec Jumelle, nous ferons une brocante de jouets, tandis que Jumeau sera à l'anniversaire de son copain, l'enfant de Ca. (ma copine) et de Pa.(le copain de PN, lui aussi adultérin) - un de ceux dont j'ai fait le portrait. L'Aînée sera probablement avec ses copines.

    Du grenier, j'entends PN qui demande à Jumelle : "Elle est où la radine ? Elle est où la radine ?"

    Je garde le silence, il continue. Puis je dis : "Je suis là, qu'est-ce que tu me veux ?"

    PN : "T'es es où de tes virements sur le compte-joint ? Il y a l'eau à payer, pourquoi tu as cessé tes versement de 150€ ? Ha ha ha ! Elle a fait des versements juste pour voir mes mouvements d'argent ! Pourquoi t'as arrêté ? Et puis d'abord, pourquoi tu décidé de verser de l'argent sur le compte ?"

    Moi : "Parce que tu avais exigé que je verse de l'argent dessus et j'ai arrêté car j'ai des dépenses à prévoir à Rennes, un loyer et des charges à payer."

    Sur le conseil express de la brigadier-chef même et de mon avocate, j'ai suspendu les versements en septembre.

    PN HUUUUURLE, sa voix s'étrangle, il est au maximum de son timbre !

    "CONNAAAAAAAAAAASSE ! T'es qu'une radiiiiiiiiiiiiiine ! T'as tout calculé ! T'es qu'une manipulatriiiiiiiiiiice ! Tu ne veux que mon argeeeeeeeeeent ! Tu vas le payeeeeeeeeeeeer ! Tu vaaaas voir !" Une manipulatriiiiiiice, je vais te montrer le mot dans le dictionnaire, tu vas voir ! ..."

    hurler.jpg

    Et je suis en haut, dans le grenier, je l'enregistre mais encore une fois, mon puta..n de téléphone s'arrête alors que j'ai appuyé sur play !!! J'enrage !!! Je pense que comme je le mets dans la poche devant de mon jean, j'appuie dessus et cela l'arrête ! Le médaillon enregistreur de son et d'image commandé sur Internet sur un site américainn'arrive toujours pas ! Je pense que c'est trop tard maintenant pour en acheter un autre. Je serai déjà loin dans quelques semaines. A quoi bon ?

    Les enfants entendent leur père hurler à la mort. Ils ne réagissent même pas ! Ils ne semblent même aps avoir peur, c'est cette absence de réaction qui m'inquiète le plus. Je crois qu'ils se blindent, se protègent inconsciemment en faisant du déni de la violence à la maison. Cela va être à prendre en charge plus tard, sur le divan d'un psy ! Mes pauvres enfants !

    PN dit à Jumeau : "Viens, on s'en va ! On se casse d'ici !"

    J'essaie de garder mon calme, je vais vers PN qui met son blouson et lui demande où il va avec Jumeau. Il me répond : "J'ai encore le droit d'aller où je veux, non ?" J'insiste. Il me répond : "Chez Pa. et Ca. Pa. a ramené des produits de Belgique (Pa. est belge), et je lui en ai commandé."

    Je tape cette note en direct dans la cuisine, sous son nez. Mes doigts tremblent encore sur le clavier. PN est revenu 30 mn plus tard.

    PN range la nourriture belge dans le frigo, sort quelques trucs à tartiner en me disant de "ne pas y toucher car ce sont des produits pour méchants."

    PN à Jumelle : "Non, tu n'as pas le droit d'y toucher ! T'es une gentille ! C'est que pour les méchants."

    Complètement débile ! PN se fait des tartines avec du pain de mie. Puis, comme il n'y en a plus, il prend les baguettes que j'ai ramenées, se fait ses toasts et pose la demi-baguette restante sur mon clavier d'ordinateur. Je la dépose à côté de moi. Il la remet sur mon clavier. Je lui demande d'arrêter. Il me répond une bafouille (je ne m'en souviens plus) et va dans la salon.

     

    Ce que j'en pense

    Je l'avais déjà dit, les élucubrations de PN et les raisons qui le motivent, lui appartiennent totalement. C'est fini, le temps où je cherchais à saisir le SENS de ses reproches. Car j'ai bien compris que PN et moi ne raisonnons absolument pas sur les mêmes bases psychiques.


    En effet, chercher à le comprendre, c'est-à-dire à penser comme lui, ne me sert à rien sinon à me prendre de l'énergie et du temps et à m'éloigner de mes propres préoccupations et de mes propres envies. Je n'ai pas à rentrer dans SON monde. Cependant, cela ne m'empêche pas juste d'analyser son fonctionnement pour afin de pouvoir me défendre. En identifiant ses schémas, je peux ensuite accorder mon attitude et mes réparties.

    Quelle est la raison de sa colère aujourd'hui ? J'imagine que, comme nous sommes vendredi, PN a déjeûné avec Pa. et IR.  Même si je me trompe, cela n'a aucune importance. Deuxièmement, Pa. a dû dire à PN que j'avais livré les portraits, ce qui signifie de j'ai rencontré mon amie Ca. Et cela, PN ne peut le supporter, car je crois que PN veut m'isoler de mes amis, c'est pourquoi il parle en termes" d'affidés" et de "rénégats". Comme s'il y a avait forcément 2 camps, les bons et les méchants. J'avais lu que le monde des PN était binaire. Si Ca n'est pas pour lui alors elle sera contre lui. PN doit avoir très peur que je révèle à Ca. le vrai visage de PN. Il craint avant tout d'être démasqué. Il tente autant que possible de maintenir le vernis de gentil garçon, bon père de famille, voire de bon mari (c'est sa femme la méchante qui déconne avec son divorce et qui brise l'unité familiale). Chaque personne qu'il peut rallier à sa cause est une personne de gagnée contre moi.

    Quand PN me reproche de ne plus voir mes amis, de ne plus aller au restaurant comme avant (c'est plus difficile, j'ai pas forcément envie de rigoler avec mes copines, je n'ai plus cette légèreté, pour reprendre un mot à la mode), je pense qu'iol prêche le faux pour savoir le vrai et qu'en même temps, c'est comme une phrase magique pour se convaincre que c'est la vérité.

    C'est pour cela aussi qu'il me rapporte des prétendues phrases de mes ami(e)s (ex : de Ca., elle te pisse à la raie, elle te déteste ; de SD, elle ne te dit pas bonjour ; de DR le mari de IR, il a dit que t'étais une tordue, que ta collègue, c'est une folle), certaines déclarations sont tellement surréalistes qu'elles en perdent immédiatement toute crédibilité. A petites doses, les procédés de PN auraient pu marcher, mais il est en train de perdre pied, alors il part dans une certaine folie.

    PN sait que je vois clair en lui, que plus je rencontre de personnes, plus je risque de parler et plus son masque risque de s'effriter. Le vernis est en train de craquer. PN n'a plus aucun rôle à jouer vis-à-vis de moi, c'est pourquoi il se lâche et il se montre tel qu'il est en réalité.

    harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;