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Quitter PN - Page 5

  • Divorce : 4 heures de violences psychologiques

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    PN reçoit ma demande de divorce

    Le vendredi 03/09/11, PN est rentré à la maison avant moi et a récupéré le courrier. Il a reçu la demande de divorce du tribunal de grande instance, mais je ne le sais pas encore.

    J'arrive devant la maison avec mes courses. PN m'attend à la fenêtre du bureau. Il m'apostrophe à propos des courses. Il me provoque en me fermant à 2 reprises la porte au nez alors que je suis chargée avec les sacs.

     

    PN parle dans tous les sens, mélangeant les dénigrements et provocations avec du badinage.

    Il est excité. Il parle dans tous les sens. Il se comporte de façon bipolaire, passant instantanément du calme à la menace. Il ouvre le Cubi de vin rouge qu'il vient d'acheter à Intermarché.

    Il parle de la voix grave de la copine de l'Aînée, il aime les voix graves.

    • PN : "Et puis tu ne trouves pas que Copine est plus mûre que l'Aînée ? Hein, tu ne trouves pas ?"
    • "J'étais en Belgique aujourd'hui. Il y avait du monde sur la route ! Les Hollandais vont tous en France en vacances. Ils ont bien raison, il fait beau maintenant..."
    • J'ai reçu un courrier de maître Laurence Wieschniewski. Ha ha ha ! Qui c'est qui te l'a conseillée ? C'est ta soeur ? Ton beau-frère ?
    • PN mime et parle avec manières : "Humm ! C'est mon avocat ! Oh, mon avocat !"

    Je comprends subitement que PN avait reçu la demande  de divorce. Je suis prise de panique, car c'est le moment que je craignais le plus, tout comme le moment de la convocation pour la plainte.

    Mais j'arrive rapidement à me maîtriser, car tout va très vite. PN parle sans cesse. Je n'ai pas le temps de réfléchir. Je ne tremble même pas. Il continue ses provocations pendant que je fais la cuisine.

    • PN : "Oh ! Que tu es bien habillée Lola aujourd'hui ! Comme tu es élégante, ton chemisier blanc avec le noeud te va bien ! Et puis, tu es bien maquillée aujourd'hui, vous avez vu, les enfants comme votre mère est maquillée ? On dirait presque sa nièce."
    • PN sort des blagues. PN : "Ca ne te fait pas rire ? Avant cela te faisait rire, avec ta bouche de travers !"
    • "Votre mère est mutique. Vous ne trouvez pas ?"

    19h30

    • "J'aurai une belle télé avec écran plat. Et vous, vous allez vous trimballer la vieille grosse télé."
    • "Vous mangerez des patates de chez Lidl. Faut vous habituer dès maintenant !"
    • "Comment tu vas faire avec le sexe, Lola ?" (comme si le divorce allait changer quelquechose !)

    "Il y a des femmes dans les camionnettes avec la petite lumière rouge, mais y pas d'hommes, comment tu vas faire ?"

    "Moi, je vais tirer chaque semaine ! Lalalère !"

    Je tente une réplique :"Comme ça, tu va attraper le Sida."

    PN : "C'est toi, mon Sida !"

     

    Jumelle m'aidait à cuisiner. Elle pilait des épices pour une marinade pour le porc au caramel. Je lui dis de piler par terre pour ne pas trop appuyer sur la table. Elle s'accroupit, comme le font les Vietnamiens. PN passe à côté d'elle et lui dit : "On dirait ta grand-mère ! Ah non ! Ta grand-mère, elle est à quatre pattes et elle pousse des cris !" PN est immonde, il prend un malin plaisir à continuer de tenir des propos d'ordre sexuel aux enfants !

    Nous avons mangé rapidement. Puis, j'ai filé dans ma chambre. Jumelle me rejoint. Nous lisons dans le lit, Internet ne marche pas. C'est dommage car PN s'est mit à faire tout un cirque durant 4 longues heures. J'aurais voulu écrire une note en temps réel. Du coup, j'ai tout noté manuellement.  J'ai pris l'habitude de nourrir mon blog sur les agissements de PN, j'en sentais à ce moment -là le besoin impérieux de noter ses menaces, ses mots insensés et sa manipulation psychologique.

     

    PN s'introduit dans ma chambre


    1/ PN débarque dans ma chambre :"Ca pue ici ! Ca sent l'humidité." Il ouvre ma porte (car il n'y a pas de fenêtre). Je ne dis rien.

    2/ PN revient, je lui demande de refermer la porte à cause des moustiques.

    3/ Quelques minutes après, il revient en ouvrant brusquement la porte : "Ca va, ta mère ? Elle a porté plainte contre moi ?" Il sort.

    4/ "Ton père, il était quoi déjà ? Colonel, c'est ça ? Parce que j'ai discuté avec TT, la comptable vietnamienne de ma boîte. Son oncle était colonel dans l'armée pendant la guerre du Vietnam. Tu ne connais pas le grade de ton père ? pourtant  vous étiez proches ! Il m'avait dit qu'il s'entendait bien avec toi et que t'étais sa fille préférée."

    5/ Puis il revient encore : "Pourquoi t'as mal réagi pour le compte en banque hier ?"

    Mercredi soir, PN a interrompu le versement de son salaire sur le compte-joint et en a ouvert un autre personnel. Il m'informe qu'il va laisser un peu d'argent sur le compte-joint et que je dois me débrouiller avec. Nous sommes mercredi, une semaine après, je n'ai toujours pas vérifié quelle somme il a laissé ou s'il a au moins réellement versé une somme !!!

    Moi : "Je n'ai pas réagi."

    PN : Tu as dit que tu te sentais spoliée."

    Moi : "Je n'ai jamais dit ça. Je n'ai jamais employé ce mot."

    20h45

     6/ PN : "Je suis parfaitement serein avec ça. Tu crois m'avoir pris par surprise avec ta demande de divorce ? Tu te trompes !"

    Moi : "Effectivement, tu sembles très serein. C'est pour ça que tu viens me voir toutes les 5 minutes."

    PN : "Je viens te voir, pas pour ta personne mais pour des faits." Il sort.

    7/ Retour de PN : "Et puis d'abord, tu vas me rembourser l'argent du voyage pour les Caraïbes et puis aussi les impôts de l'année dernière !"

    Moi : "PN, nous sommes mariés sous le régime de la communauté. Tu es intelligent ! Tu es fort en maths ! Tu dois comprendre que nos comptes seront additionnés puis divisés par deux. Alors arrête de me réclamer des sous, on divorce, là."

    PN : "Tu ne perds rien pour attendre ! T'es une salope !"

    8/ PN arrive brusquement avec le dossier de rénovation récente de notre toiture. Il l'a payée avec l'argent que son père lui a donné. Il avait derrière la tête de valoriser la maison pour mieux la vendre. Il me l'avait dit ainsi.

    PN crie : "Puisque les fonctionnaires ne paient rien, tu vas prendre ce dossier et le me photocopier à ton boulot !

    Moi : "Je ne photocopierai rien du tout.

    PN : C'est un ordre !

    Moi : Je n'en ai pas le droit, je suis dans un bureau ouvert. Je travaille sous les yeux de mon chef. Si tu veux des photocopies, tu vas les faire toi-même."

    Puis PN me balance le dossier dans la chambre.

    La violence monte de plusieurs crans. Je commence à flipper sérieusement. Pendant tout ce temps, j'étais en contact SMS avec mes frère et soeur. Cela m'aide énormément d'être en lien avec eux, car c'est comme un cordon qui me fait me sentir soutenue. C'est à chaque fois extrêmement important pour moi pour tenir le coup.

    J'imagine la solitude et l'isolement des victimes qui étaient dans mon cas, avant les téléphones portables.

    Pendant tout ce temps, Jumelle est avec moi et assiste à tout cela. Je lui demande, comme pour jouer, de compter combien de fois "Papa" est venu dans la chambre. A la manière des bâtons barrés. On a compté 15 irruptions !!!

     

     9/ PN rentre encore dans ma chambre. Il me regarde de façon appuyée. "Tu es assise, là ? tes jambes ne touchent pas le sol ! Tu es comme Jésus ? Tu marches sur l'eau ?" Puis il ressort.

    22h30

      10/ PN débarque avec un saladier en plastique. Il hurle : "C'est quoi, ça ? Qui a mis des raisins pleins de moucherons sur la terrasse ? C'est toi, Jumelle ?"

    Je dis tout de suite que c'est moi. PN m'engueule encore une fois, puis il sort. Je lui dis de façon mielleuse "A tout à l'heure !"

    11/ PN revient quelques courtes minutes plus tard. PN : "Je suis Claude Guéant. Je mets en place des écoutes téléphoniques."

    PN : "Tu prends des risques, Lola ! Tu prends de gros risques."

    Moi : "De quels risques parles-tu ?"

    PN : "Cherche le mot dans le Larousse." (Je remarque que PN utilise la même ironie que moi, en miroir. Je lui avais déjà demandé de chercher un mot dans le dictionnaire.) PN quitte la pièce.

    12/ Puis j'entends PN jeter des choses dans la grande poubelle à côté du garage. Je lui demande ce qu'il jette. Il répond : "Je prends les devants."

    13/ PN débarque avec un sac plastique en me demandant ce qu'il contient. Je ne réponds pas. Il hurle : "Y a quoi la dedans ?"

    Moi : "Une paire de bottes".

    PN me balance le sac de chaussures à travers la chambre.

     Je sors de ma chambre pour me brosser les dents. PN m'attaque encore :

    • 'Tas pas d'amis ! T'as plus qu'à faire un repli ethnique ! C'est tout ce qu'il te reste. Tu n'as plus que ta famille ! Et encore Patou, ta copine, c'est tout."
    • PN : "Alors qui t'a conseillé Maître Laurence je ne sais quoi ?"

    Moi : "C'est IR, ma bonne amie, qui me l'a conseillée !"

    PN murmure une grossièreté dans sa barbe.

    Je vais à la poubelle dehors, pour d'une part jeter quelquechose et d'autre part vérifier ce que PN a jeté. Il y a mis des magazines, et des paquets de cartes de loisirs créatifs toutes neuves avec leurs stylos. Je récupère mes affaires.

    Pendant que je suis dehors, je vois PN qui traverse le garage pour surgir encore dans ma chambre, il demande à Jumelle où je suis. Je lui réponds d'une voix forte "Je suis là, PN, Que veux-tu ?" Il fait bon, les fenêtres sont ouvertes, les voisins peuvent entendre. PN repart sans rien dire.

     

    22h45

    Je suis revenue dans ma chambre. PN débarque avec un pamplemousse à la main ! Cela devient vraiment grotesque !

    14/  PN : "L'une de vous deux veut manger un pamplemousse ?"

    Je ne dis rien, je regarde PN avec un air désolé.

    PN : "Il faut le manger ! Il est mûr." Puis PN quitte la chambre.

    Moi, enjouée : "A tout à l'heure, PN !"

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    22h50

    PN entreprend une sorte de parade allant de la cuisine à la poubelle en passant par le garage. Il ne vient plus dans ma chambre. Je l'entends claquer le couvercle de la poubelle 4 ou 5 fois. Il fait son manège, il se venge sur mes affaires. J'ai l'habitude de retrouver des choses qui m'appartiennent dans la poubelle.

    Qu'a-t-il jeté ? A chaque passage, PN tape violemment sur ma porte intérieure ou bien sur la porte extérieure. C'est une attitude typique des PN, ils ne vous touchent pas physiquement directement, mais ils s'attaquent à vos affaires ou vous menacent en tapant sur les meubles ou en cassant des objets.

    Cette violence fait autant de mal que des coups, sinon plus.


    Puis, après ses allers et retours, j'entends PN qui pousse un cri étouffé. Il est complètement malade !!! Ca m'écoeure de voir son vrai visage dans la maison et ensuite faire le tout gentil et bien élevé à l'extérieur devant les tiers.

     

    Un peu plus tard, je vais à l'étage. PN me crie d'éteindre la lampe extérieure car c'est lui qui paye l'électricité, se moquant de la maigre somme que je lui verse tous les mois. Je n'éteins pas. PN se décide à éteindre lui-même. Enfin, il va dans sa chambre.

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    Quand je n'entends plus de bruits, je sors discrètement avec une lampe de poche vérifier ce que PN a jeté durant tous ses allers-retours : un vase, des tasses et de la vaisselle. N'importe quoi !!! Quand je pense qu'il se prétendait SEREIN par rapport à ma demande de divorce !... Je récupère les objets.

    Dans la maison, je remarque aussi qu'il a déchiré la convocation au commissariat de police.

    23h30

    PN semble s'être endormi.

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    Samedi 04/09/11

    Je ne retrouve toujours pas mon chemiser neuf que j'avais ôté de ma valise avant de partir en Otherland et laissé sur une chaise dans la cuisine. Je parie que PN l'a jeté à la poubelle et le lui dis. PN me répond : "Tu plaisantes, je ne ferais jamais ça ! Je ne m'en prends pas aux affaires des autres !"

    Je fais quoi ? Je dois rire ou pleurer ? Je me tais.

     

     

     

     

  • Vendredi 02/09/11 : L'avis de demande de divorce

    Le vendredi 02/09/11, en sortant du travail je m'arrête faire quelques courses. J'aurais préféré rentrer directement à la maison, car les jumeaux sont restés tout seuls toute la journée.

    Pendant que je conduisais sur le chemin du retour, mon portable sonne, c'est la sonnerie de PN. Je ne réponds pas. Puis j'écoute le message. J'entends quelquechose comme "Je ne te laisse pas de message. .... à la maison ...."

    Un message où il n'a rien de précis à me dire. Il tourne autour de quelquechose. Je connais bien PN après 18 ans de vie commune.

    Après que je me sois garée devant la maison, PN est déjà à la fenêtre, à me dire "C'est la guerre ou quoi ? Pourquoi t'as fait des courses ? Je viens de faire les courses à Intermarché avec les Jumeaux."

    Moi : "Je ne pouvais pas le savoir."

    Je ne le savais pas encore, mais le coup de fil de PN n'était que le début d'une soirée infernale, où PN ETAIT EN CRISE PENDANT 4 LONGUES HEURES !

    Je vide la voiture aidée des enfants. Je sens une forte tension.

    PN referme le portail du garage alors que j'entrais les sacs de courses. Je lui demande de m'ouvrir, ce qu'il fait en disant "Bien, mon caporal !". Puis quelques pas plus loin, il me ferme la porte du garage au nez. Je proteste, alors il me dit en allemand que c'était une blague.

     

  • Mercredi 31/08/11 : L'argent

    Depuis 2 jours, je n'avaiis soit pas le temps d'écrire, soit pas de connexion Internet.

    On m'avait dit qu'à ce moment du divorce, la guerre serait strictement financière.

    Mercredi 31/08/11, je suis à la maison, je prends le courrier. Une lettre de la banque banalisée de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), avec le code de sa nouvelle carte bancaire. Je remets le courrier dasn l'enveloppe sans décacheter le code secret.

    Le soir PN rentre et découvre l'enveloppe. Il me dit : "Maintenant, ça suffit d'utiliser mon fric."

    PN a ouvert un autrre compte où il fait virer son salaire, ce qui fait que je n'aurai plus visu des mouvements. Il me dit qu'il mettra une petite somme couvrant le quotidien.

    Je me doutais qiu'il préparait quelquechose de ce genre. En début de semaine, à table, il fait mine de réfléchir tout haut : "Ah oui, le chéquier, c'est fait..."

    Je dis à PN : "Si je n'ai pas assez pour couvrir les besoins de la famille, je m'adresse à ton employeur en demandant à TT, ta comptable, un prélèvement à la source, directement sur ton salaire. Elle sera ravie de traiter cela."

    Cela a dû toucher l'orgueil de PN, car tout au long de la soirée, il n'a plus rien dit. Il a même été étrangement agréable avec tout le monde, il m'a parlé normalement. Une copine de l'Aînée est venue dîner et dormir à la maison. J'étais assez réticente car j'avais peur du dénigrement de PN envers tout tiers. PN a dit à l'Aînée que sa copine avait une voix grave et que c'était beau, les filles avec des voix graves. (Il m'avait tenu ce discours concernant la belle voix grave de sa maîtresse !!!)

    PN pense qu'il va m'abattre via la question de l'argent. Il pense que c'est ce qui me tient. Ce qu'il ne sait pas, c'est que mon seul but, c'est de ne plus être avec lui. Néanmoins, je ne veux pas renoncer à ce à quoi j'ai droit légalement.

     

  • Au commissariat - Pré-audition

    Lundi 22/08/11 après-midi, PN est parti en vacances chez son père avec les enfants.

    Moi, j'étais invitée à un barbecue à une vingtaine de km, mais je n'ai pas réussi à vaincre ma phobie de la voiture, alors je n'y suis pas allée. J'ai passé l'après-midi à faire de l'aquarelle. Le soir, l'Aînée me SMS pour me dire que PN et son père avaient déjà commencé à se disputer.

    audition police.jpg

    Le mardi 23/08/11 après-midi, je me suis rendue au commissariat principal où j'avais RDV. Ce dernier a duré 3h30. La policière m'a demandé de lui expliquer ce qu'il se passait à la maison étant donné qu'elle avait pris connaissance des mains courantes que j'ai déposées depuis février de cette année. Elle m'informe dès le départ, que le dossier n'est pas assez lourd pour donner une suite à la plainte pour violence sur descendant. Car PN a frappé main ouverte et non poing fermé !!! Je n'en crois pas mes oreilles. Je n'étais effectivement pas présente, mais toutes les autres fois, j'avais VU PN corriger sa fille. Il n'y allait pas de main morte !!! PN ne se contrôle pas et même avec une main ouverte, il peut facilement lui dévisser la tête !!! Mais l'audition va quand même faire peur à PN.

    J'ai raconté les grandes lignes de mon histoire avec PN, avec des exemples de rabaissements et de harcèlement moral. Entre autres conseils, j'ai surtout retenu qu'elle m'a fortement conseillée de m'occuper de moi, de prendre soin de moi, de sortir avec des amies, afin de retrouver de l'énergie, avant d'attaquer l'étape de la non-conciliation qui semble être vraiment épuisante. Je me rends alors compte que la lutte va surtout être d'ordre financier, et que j'allais beaucoup perdre dans l'histoire. Bien que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) me le reproche, je n'ai jamais vraiment profité de son argent durant toute cette période de vie commune. Et aujourdh'ui, alors qu'il gagne très bien sa vie, je ne vais pas en profiter. C'est dommage ! Mais tant pis ! Je veux ma liberté ! Mon interlocutrice semble très bien connaître le processus des violences psychologiques. C'est tellement rare !

    Je le répète, tellement de gens ne peuvent pas s'imaginer mon calvaire quotidien. Je rapporte des faits qui apparaissent anodins : il critique mon pantalon, il se moque de ma famille, il m'imite, etc. Ce sont des choses qui peuvent sembler simplement puériles, mais qui mises bout à bout et surtout tous les jours, constituent de la violence psychologique. La policière me le dit dans les yeux : "Votre mari ne vous cogne pas, mais il vous donne véritablement des coups tous les jours !" Je craque. Car on m'écoute et on me comprend. Enfin ! On me croit enfin.

    Nous discutons des différentes options et risque concernant ce divorce. Je suis effondrée car un des risques est que le juge confie à PN la jouissance du logement et la garde des enfants durant ma formation.

    Mais, j'ai appris, dans mon malheur, à ne pas me précipiter et prendre les choses comme elles viennent. Je vais y réfléchir au calme et au fur et à mesure.

    Je sors du commissariat à 18h, je suis lessivée. J'appelle ma soeur pour passer chez elle. Finalement j'y resterai dîner et puis dormir. Le lendemain, je repars avec ma nièce avec qui je fais une journée de shopping et restaurant. Elle passe la nuit chez moi et je la ramènerai le lendemain soir.

  • L'appel de la policière

    Lundi 22/08/11


    L'appel de la policière

     

    pn,harcèlement moral; pervers narcissique,police,commissariat,plainteCe matin, je paresse au lit comme je suis en vacances. Mon portable sonne une fois, il affiche "inconnu". Je pense que c'est PN qui m'appelle pour me réveiller. Je reçois régulièrement des appels brefs affichant "inconnu". Je n'ai jamais su qui c'était. Si je pense que c'est PN qui m'embête (je sais qu'il l'a fait quelques fois), alors je tombe dans la paranoïa. En fait, je m'en fiche.

    Vers 11h, un autre appel : "inconnu". Cette fois-ci il y a une voix de femme au bout du fil. C'est le commissariat. La personne me demande si je suis seule ou si mon mari est à côté de moi. Elle m'informe que l'audition du mardi 23/08/11 a été reportée et qu'elle souhaite néanmoins me voir en présence de ma fille avant de nous confronter tous les 3. En effet, elle a pris connaissance des mains courantes déposées (et qui n'ont pas de lien avec la plainte pour violence physique) et elle souhaite éclaircir la situation. Elle m'informe que c'est PN qui a téléphoné tôt le matin pour décaler l'audition. Finalement, j'ai RDV demain à 14h30, seule.

    En prenant mon petit-déjeuner dans la cuisine, j'ai eu envie de pleurer, mais je me suis retenue car PN était dans les parages. J'étais bouleversée. Cela faisait longtemps que je n'avais pas craqué, d'une part parce que je prenais sur moi, d'autre part parce que PN m'atteignait moins du fait que je m'étais endurcie. Là, j'ai ressentie comme une sorte de soulagement car on allait m'écouter, car un répresentant de la force publique s'intéressait à mon cas.

    Je vais pouvoir déposer auprès de quelqu'un ce que je vis. En revanche, je doute toujours que l'on prenne au sérieux mes propos. En tout cas, je ne suis pas sûre de porter plainte pour harcèlement moral car cela serait TRES COMPLIQUE à prouver. Par ailleurs, je sais que PN est dans l'étape de victimisation et de déresponsabilisation. Il m'a dévoilé sa "ligne de défense", que c'était moi qui le dénigrais depuis des années devant les enfants. En effet, je lui ai fait des reproches, mais ce n'était en aucun cas du rabaissement.

     

    Comment PN flatte la policière

    PN a aussi joué de la séduction avec la personne au commissariat. Sans que je ne lui demande rien, il a ostensiblement déchiré la convocation dans la cuisine en disant "ça, c'est fait." puis il m'a dit  : "Je les ai appelés ce matin pour décaler le RDV.

    • PN : "Elle était d'accord avec moi sur la pauvreté des effectifs dans la fonction publique."

    Je suis restée silencieuse.

    PN agit comme je l'avais expliqué précédemment, il s'intéresse de près à l'environnement de son interlocuteur pour le flatter. C'est ainsi, que la fois où PN avait pris un RDV chez une psycho-thérapeute sur ma demande, il était rentré en me relatant qu'il avait discuté de la dépression de Valéry Giscard d'Estaing avec la psy. C'est ainsi que PN flatte ses interlocuteurs en leur parlant de leur métier ou de ce qui les concerne et en élevant le débat grâce à sa culture. Ensuite, les gens sont éblouis et lui mangent dans la main.

     

    Depuis ce matin, PN ne m'a pas agressée ! Bizarre.

    Depuis son acharnement sur moi, je suis devenue très taiseuse. Pour ne rien lui livrer. Dès que j'ouvre la bouche pour parler aux enfants ou pour lui dire quelquechose, il me rabat le caquet méchamment deux fois sur trois. Ce matin j'ai beaucoup parlé aux enfants, leur donnant des instructions pour faire leurs valises. J'ai même grondé Jumeau qui chouinait parce qu'il ne retrouvait pas son caleçon préféré, ou l'Aînée qui passait son temps à écouter de la musique sur son téléphone au lieu de préparer ses vêtements. D'habitude, PN se serait moqué de la façon dont j'éduque les enfants. Mais là, ... rien ! Il n'a rient dit. Il débarrassait en silence la table de la cuisine. Il passait l'aspirateur.

    Je ne l'ai pas dis encore, mais depuis peu, j'ai développé une sorte de réceptivité aiguë concernant PN. Ce matin, je le sens rapetissé, contrit. Le terme accablé serait trop fort.

  • Retour au bercail - Convocation au commissariat

    J'ai passé avec les enfants de très bonnes vacances. Bien meilleures qu'aux Caraïbes en avril, quand mon cerveau était encore trop préoccupé par la trahison de PN et son aventure avec son assistante. Je ne pouvais pas regarder les couples de touristes sans souffrir et je restais en cocon avec les enfants. Cette fois-ci, dans le club où nous étions, je suis allée vers pas mal de monde et de me suis liée d'amitié avec deux personnes qui étrangement avaient presque le même vécu que moi.

    Je ne cache pas que de temps à autre je pensais à PN en craignant le retour et ce qui allait m'arriver encore. Quand je recevais un SMS, j'avais un pincement de peur inévitablement. Heureusement, ma copine de vacances rencontrée là-bas, me stoppait et me disait de profiter de ma semaine sans lui dans ce pays fabuleux.

    Sinon, je pense être au clair avec PN. J'arrive à me détacher - plus ou moins - de cette peur de ce qui va tomber. Une des femmes rencontrées là-bas a divorcé de son mari au même profil que PN. Elle a m'exprimé la même angoisse de ce que son PN allait à chaque fois trouver pour la harceler. Nous avons beaucoup parlé de la perte d'estime de soi, de reconstruction, de projets d'avenir et de nos antennes que nous avons développées pour reconnaître les éventuels PN sur notre chemin.

     

    A l'aéroport

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    Pour le retour le jeudi 18/08/11 à 23h à Paris, je ne savais pas si PN viendrait nous chercher ou si nous allions prendre un taxi. Ca m'énervait d'y penser, mais d'un autre côté j'y songeais sans angoisse. Cela m'embêtait car j'avais eu là-bas un problème de plafond de carte bancaire. Je devais sans cesse calculer mes dépenses avec le cash dont je disposais, en épargnant de l'argent pour le taxi du retour. J'ai aussi eu ce problème d'argent quand il a fallu payer une excursion : ma carte bancaire ne passait pas. Puis je m'étais soudain rappelé que j'avais la carte du compte-joint, c'était une deuxième carte que j'avais prise très récemment sans informer PN, je ne l'avais encore jamais utilisée, par peur. Mais je me suis dit que finalement, quoi que je fasse, PN me tomberait dessus, alors autant le faire. Puis avec toutes mes affaires qu'il me jette régulièrement, cela ne devrait même pas me culpabiliser.

    Arrivés à Orly, j'ai reçu sur mon portable un appel de PN :"C'est l'infréquentable qui te parle. Vous êtes où ?" Il nous attendait. Il a appelé 4 fois, car il n'avait comme d'habitude pas la patience d'attendre. Nous devions encore récupérer les valises.

    PN nous trouve enfin. Il demande aux enfants s'ils ont passé de bonnes vacances. PN et moi, on se regarde sans plus. Il parle à Jumeau de foot. Pendant qu'on rejoignait le parking au sous-sol, PN marche en faisant le salut militaire et le garde-à-vous, en plein aéroport. Je le sens tendu. Il parle de moi en disant le "commandant" ou quelquechose comme ça.

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    La convocation au commissariat

    • Puis au sous-sol, il s'adresse à l'Aînée : "N'oublie pas d'aller à ton rendez-vous."

    Nous ne comprenons pas ce qu'il veut dire.

    • PN : "Oui, on a rendez-vous chez les flics."

    Cela signifie que PN a reçu sa convocation au commissariat pour les violences sur sa fille. A ma surprise, je ne stresse même pas. Je respire quand même profondémment pour ne pas avoir peur. PN dit à l'Aînée quelquechose comme : "On va s'expliquer".

    • Moi à PN : "Ce n'est pas la peine de t'en prendre à ta fille.'
    • PN : "T'as intérêt à bien affûter tes arguments."
    • Je ne réponds pas. Je dis à l'Aînée, qui me manifeste sa peur, de ne pas s'inquiéter et que PN est énervé contre moi et pas contre elle.

    J'ai un moment de doute. Et si les policiers ne nous croyaient pas ? Et si PN se montrait très convaincant ? Je respire à nouveau très fort (exercices de respiration pour me calmer). Je me répète : je n'ai rien à me reprocher, ni l'Aînée. C'est PN qui l'a frappée. C'est lui le coupable. Il doit en rendre compte. Je dirai les faits. Je dois garder en tête que c'est lui le responsable, même s'il dément. Je me calme.

    Dans l'ascenseur qui mêne au sous-sol, il me dit une ou deux piques, je lui demande d'arrêter.

    • PN : "Vite ! Appelle tes amis les flics !"
    • Moi, ironisant : "Oui, je les connais tous."

    Puis, dans la voiture, PN pose des questions sur Otherland. Il s'adresse aussi à moi. Je lui réponds. Dans la conversation, je dis que le système social est très bien organisé et informatisé. PN me contredit. Je lui réponds : "Si tu veux." PN doit tout savoir sur tout, il ne peut pas avoir tort. Quelques minutes plus tard, il me demande quelle est la population la plus représentée. Ses questions, et surtout celle-là, très débile, m'agacent. Je réponds à côté : "Les Chinois". PN ne dit plus rien.

     

    PN et la police

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    Je suis étonnée que PN affiche une colère rentrée concernant sa convocation. Le connaissant, il aurait pu exploser. J'ai beaucoup lu sur la relation des PN avec les figures représentant la Loi, telles le Père, le Chef, le Maître, la Police, le Juge, etc. Je lisais que les PN en avaient peur. Mais avec mon PN, je n'en avais jamais été persuadée. D'un autre côyé, je me demande même si cette convocation ne le calmait pas d'une certaine manière, en mettant une limite à ses actes et à ses dérapages de violence.

    Là, je sens que PN se tient à carreau. Il a dû être très surpris de ma démarche de porter plainte. En même temps, je reste au maximum sur mes gardes. Je sais qu'il peut exploser à tout moment. Je me montre extrêmement froide et lisse afin de ne lui donner aucune prise. Je ne lui raconte RIEN de mon voyage, les choses fabuleuses qu'on a faites, les personnes formidables qu'on a connues ou les problèmes que l'on a rencontrés.

    Je me rends compte, que comme je ne lui fournis plus RIEN, plus aucune substance pour se nourrir, la parade de PN est très pauvre. Désormais, PN me reproche toujours la même chose : "Il faut assumer sa part de responsabilité, les torts sont à 50%-50%." PN veut que j'assume ma responsabilité dans le fait qu'il ait eu une maîtresse. Selon lui, c'est de ma faute s'il est allé voir ailleurs. PN a oublié que depuis des années, il m'évite ostensiblement (quand je suis à l'étage, il descend et dès que je descend, il remonte), il refuse de faire des activités avec les enfants et moi et il ne m'approche plus dans le lit conjugal (PN : "J'ai pas envie, c'est tout. Ca ne s'explique pas."). Par ailleurs, comme je ne réponds plus à ses attaques (j'y réponds intérieurement dans ma tête et parfois je souris toute seule), il n'a rien à quoi se raccrocher.

     

    Les attaques de PN glissent sur moi comme sur les plumes d'un canard

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    Le lendemain, le vendredi 19/08/11, nous émergeons assez tard. A 10h30, PN a entamé une bouteille de muscadet, avec de la crème de cassis. Il la descend en quelques minutes. PN entreprend quelques attaques à propos de nos amis !

    • PN : "Ca., au moins, elle est intelligente."

    Je ne réponds absolument pas. Avant cela, comme les enfants ouvraient le réfrigérateur vide, PN avait dit : "Vous n'imaginiez quand même pas que j'allais me faire à manger ! Je suis allé tout le temps au restaurant ! Et puis, j'ai invité Pa (le mari adultérin de Ca.) à manger une pizza ici. " J'imagine que PN veut me faire comprendre que Ca. a eu l'intelligence de pardonner à son mari. Je sais que Ca. souhaite poursuivre la vie commune avec Pa. Mais, contrairement à PN, Pa. n'est pas un malade mental qui manifeste ouvertement de la haine envers sa femme !!!

     

    • PN : "Alors, comme ça, tu as été pleurer pendant une heure chez IR ?"

    Là, je stresse un peu car je prends le comportement de IR comme une grande trahison et cela me touche.

    PN :"C'est nul d'aller voir les autres. IR et son mari ont leur libre-arbitre, ils fréquentent qui ils veulent. Elle m'a tout raconté. Tu lui as dit de ne pas me parler avant que vous soyez partis pour que je ne m'énerve pas ! Ha ha ha ! N'importe quoi !"

    Je le laisse parler. IR n'a vraiment pas sa langue dans sa poche ! Je dis simplement à PN : "Je ne suis pas allée pleurer. Je suis allée parler à mon amie, c'est tout.

    PN : "IR a réitéré son invitation pour que je vienne à Oléron".

    Moi : "Tu fais ce que tu veux. Vous couchez ensemble IR et toi ?"

    PN : "Ha ha ha ! T'es vraiment paramo, toi !"

    Moi : "Je pose une question, c'est tout."

     

    violence psychologique; pn,police,commissariat,plainteLe midi, PN se sert du vin rouge dans le cubi. On ne mange pas. On grignote ce qu'on trouve dans le frigo. L'après-midi, je surfe sur Internet. PN arrive dans ma chambre par la porte du garage. Jumelle est avec moi. PN me colle encore, comme la dernière fois. Son jouet est revenu, il va pouvoir s'amuser. PN explore mon bureau du regard. Il attrape le journal que j'ai ramené d'Otherland, fait semblant de le lire et le commente. Il veut le jeter. je lui dis que j'en ai besoin car je dessine avec. Puis j'entends un bruit de froissement de papier. Je tourne la tête vers lui. PN rigole, il avait attrapé une enveloppe vide et l'avait froissée pour me faire croire qu'il abîmait mon journal. Il fait assez souvent cela pour me faire peur. Je ne montre aucune réaction.

    Finalement, avec PN, j'ai appris une chose, c'est de ne pas m'attacher aux objets. PN jette régulièrement à la poubelle des objets qui m'appartiennent. Je lm'en rends compte quand je les vois dans la poubelle, sinon c'est tant pis pour moi, ça disparaît aux ordures ! Cela m'aide dans mon apprentissage du bouddhisme à ne pas s'attacher ni aux objets ni aux gens ! LOL ! Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer. Quand je quitte la maison pour une longue période, j'imagine parfois que PN se venge en éventrant mes tableaux (sur lesquels il y a parfois une année entière de travail). Mais cela ne me fait plus rien. Je ne m'attache plus.

    violence psychologique; pn,police,commissariat,plaintePuis, toujours dans ma chambre, PN dit que ça pue. Il ouvre la deuxième porte qui donne sur l'extérieur (ma chambre n'a pas de fenêtre). Il se met à secouer les tapis dehors en disant : "Pauvre Tintin !"  Eh oui, j'ai un tapis Tintin provenant de mon ancien boulot. Après, PN attrape un balai et se met à balayer ma chambre. Et il vide ma poubelle.

    Je connais bien ce comportement excité : PN tourne en rond. Il veut me dire quelquechose ou me faire quelquechose, mais il ne sait pas quoi. Ca doit bouillonner à l'intérieur de son crâne. Je reste de marbre. Je l'ignore. En mon for intérieur, je suis parfaitement calme.

    • Moi, très calme et monocorde : "Tu as fini de me coller ? Sors de ma chambre."
    • PN sort.

     

     

     

     

  • 4è Main courante

    Au commissariat

    Mercredi en fin de journée, je me suis rendue au commissariat pour faire une main courante concernant les violences morales subies le samedi précédent. Le jeune policier a voulu me dissuader de faire cette main courante et conseillé de porter plainte directement. je lui ai expliqué que d'une part une demande de divorce était encours ainsi qu'une plainte pour violences sur descendant, et que d'autre part, un harcèlement moral était très difficile à prouver et que je ne souhaitais pasm'engager dans cette voie. J'ai rajouté que si je me rendais au commissariat c'est que j'avais un motif de le faire et que j'aurais préféré rester à la maison à m'occuper de mes enfants. D'autant plus que ses collègues m'avaient conseillée de venir autant que nécessaire faire des mains courantes à chaque fait de violence.

    L'attente a été interminable. J'ai attendu 1 heure, les personnes avant moi, 1h45, puis on nous a demandé de revenir une autre fois, car les policiers avaient une garde à vue et étaient en sous-effectif.

    Je suis retournée le lendemain après le travail. Il y avait déjà plusieurs personnes qui patientaient avant moi, plusieurs plaintes pour vol de voiture, de scooter étaient en cours. J'ai attendu 45 minutes et je suis repartie. On m'ai dit de revenir vers 21h30 : impossible ! Du coup, j'irai lundi prochain car j'aurai quelques jours de congés à la maison avant le départ en vacances.

     

    Le retour de la violence

    PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était resté calme et silencieux deux jours, puis il a éclaté à nouveau le mercredi 3/08/11 au soir, pour une histoire de saucisse pas servie dans son assiette. Je ne me suis pas laissée faire et j'ai essuyé en retour des cris et des insultes.

    PN a repris les actes de harcèlement moral et de dénigrement :

    • PN aux enfants : "Bon, les enfants, même punition que ce midi, on remange de la pizza ce soir " (A ma surprise PN travaillait à la maison et s'était occupé de réchauffer la pizza au four pour les enfants. Les courses que JE fais sont constamment critiquées, car pas de marque. Quand il y a des produits de marque dans le frigo, alors PN se tait.)
    • Lorsqu'il s'adresse à moi, PN me regarde de haut en bas en grimaçant de dégoût.
    • Alors qu'il avait ostensiblement autorisé l'Aînée à faire de l'ordinateur alors que je venais de le lui interdire, le soir vers 23H, PN surgit brutalement dans ma chambre en me disant :

    PN : "TA fille, tu la laisses faire Faicebouc depuis deux heures et maintenant elle regarde un film !"

    Moi : "Ha ha ! Quand elle fait de bêtises, elle devient MA fille !"

    PN me regarde allongée sur mon lit en slip et il se cache les yeux avec sa main en grimaçant.

    • De la même façon qu'il avait parlé en intercalant dans ses phrases mon code de carte bancaire, PN n'arrête pas de lancer subitement "Raccroche !" lorsqu'il passe à côté de moi. Il le fait au moins 4 ou 5 fois par jour depuis qu'il a téléphoné à ma mère samedi dernier afin de lui dire que je suis folle.

    Je ne me laisse pas démonter, cela ne me touche pas. Je contre-manipule en faisant exactement pareil. Je lui dis "Raccroche !" brusquement et sans rapport avec la situation. Mais quand son père a appelé deux fois aujourd'hui, je n'ai rien dit. Cela aurait été trop attendu.

    C'est comme avec les enfants, quand il disent un gros mot, je le répète plusieurs fois afin de banaliser ce mot et qu'il perde la force que l'enfant lui donne.

    • Parfois, PN rajoute "Raccroche ! Quelle imbécile, même pas le courage de me parler au téléphone !" Je dis à PN qu'il peut la rappeler, qu'elle sait ce qu'elle doit faire, l'enregistrer puis porter plainte contre lui. PN avait menacé de téléphoner à ma mère la nuit à 23h30, mais je sais qu'il n'aura pas le courage de le faire. PN fonctionne par menaces et c'est avec des menaces qu'il entend faire peur, déstabiliser et faire déprimer sa victime.
    • PN appelle Jumeau de façon hyper pressante : "Hey, jumeau, VIENS ! Viens Viiiiiiiiiite ! Tout de suiiiiiiiiiiiiiite !"

    Jumeau : "Mais quoi ? qu'est-ce qu'l y a ?"

    PN : "Non, Rien."

     

    Cas d'école

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    "Mon" PN agit EXACTEMENT comme le décrit la psychiatre Marie-France HIRIGOYEN dans "Le harcèlement moral" et dans "Femmes sous emprise". Il retourne la situation.

    Après les coups de fil de son père où PN lui parle sèchement, où il lui dis que je "fais des miennes" et où il change de sujets en racontant qu'il va emmener Jumeau à un match de foot ce soir, PN raccroche et me dit :

    PN : "T'es qu'une conne. C'est toi la manipulatrice ! Tu distilles ton venin à chacun !"

    Moi : "C'est marrant tu retournes complèrtement la situation. Tu ne sais même pas ce que signifie manipulateur."

    PN : "N'utilise pas des mots qui te dépassent."

    Moi : "C'est drôle. Tu utilises à chaque fois les mêmes mots et les mêmes expressions que moi : Manipulateur, venin, etc " (je lui dis qu'il a une langue de vipère).

    J'ai remarqué cela depuis très longtemps. PN réutilise mes mots et mes expressions. PN m'accuse de ce dont je l'accuse précisément ! Cela me porte à croire que les PN sont véritablement des êtres VIDES et qui se repaissent du JUS, du CONTENU de leur victime.

    Puis PN se plante à 10 cm de moi et me demande de lui définir ce qu'est un manipulateur !!! Je nage en pleine science-fiction ! Je lui réponds : "Tu rêves, mon gars ! T'as qu'à chercher dans le dictionnaire ! Et c'est pas la peine de recommencer ton cirque avec tes "J'attends" durant une heure !". Et je m'en vais.

    M-F HIRIGOYEN écrit dans le Harcèlement moral, p.164: la paranoïa du PN

    "... la perversion narcissique est un aménagement qui permet d'éviter l'angoisse en projetant tout ce qui est mauvais à l'extérieur. (...) En attaquant l'autre, les pervers cherchent avant tout à se protéger. Là où pourrait appraître de la culpabiblité naît une angoisse psychotique insupportable qui est projetée sur le bouc émissaire avec violence.`

    ... Leur monde est divisé en bon et en mauvais. Projeter tout ce qui est mauvais sur quelqu'un d'autre leur permet d'être mieux dans leur vie, et leur assure une relative stabilité. (...) Dans un regsitre quasi délirant, (les pervers) se méfient de (leurs victimes), leur prêtent une malveillance qui n'est que la projection de leur propre malveillance."

    En recherchant ce chapitre, j'ai relu le livre en diagonale. Certaines descriptions du comportement des PN font froid dans le dos tellement elles sont criantes de vérité !!! Je retrouve dans les cas concrets que donne la psychiatre les mêmes mots de PN à mon égard.

     

    Pour moi, cette pathologie psychiatrique est la pire ! Avoir rencontré dans sa vie un Pervers Narcissique s'apparente à vivre en état de guerre et de torture permanente ! En sortir indemne, VIVANTE doit être mon seul et unique but. C'est mon combat.

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    L'injustice

    Ce que je trouve atrocement injuste, c'est l'isolement dans lequel la victime se trouve. Car à l'extérieur du foyer, le PN se montre charmant / charmeur. Personne ne peut croire ce que l'on vit !!! D'autant qu'il se victimise et reporte la responsabilité sur l'autre.

    Aujourd'hui PN a téléphoné à son père, à son frère L., à son meilleur ami D. (celui dont il dit être "tenu par les couilles par sa femme"), à son pote de jogging Jipé (dont il dit qu'il "est le chien-chien à sa mémère"). Il entretient son réseau social, familial et amical. Passant à côté, j'entends parfois "elle fait des siennes", "elle fait sa crise de la quarantaine", "c'est en bonne voie, ça va s'accélérer"...

    Alors je me marre tout fort. Comme si PN n'en pouvait plus de moi et était obligé de prendre des mesures pour divorcer très très vite ! Je pense que c'est encore une de ses manoeuvres pour me déstabiliser, je suis perduadée qu'il est incapable de faire le moindre geste pour divorcer et qu'il attend que je fasse tout le travail. Je ne laisse rien entrevoir. Il recevra bientôt la requête de divorce et la convocation pour la plainte.

    Mais comme je l'ai dit, je me fiche de ce que peuvent penser les autres, mêmes mes (anciens ?) amis. Ils ne peuvent pas comprendre et ne comprendront jamais. Ils resteront leurrés sur la situation réelle. Je ne chercherai même pas à me justifier ou leur faire comprendre quoique ce soit. Lola = zéro égo ! J'apprends à lâcher prise, il est vain de penser pouvoir avoir tout en main.  Ce que les autres penseront de moi leur appartient et je n'en ai que faire.

     

  • Enervée

    Enervée

    Lundi soir, après le dîner je suis dans le salon et je surfe sur Internet à la recherche d'un séjour de dernière minute à l'étranger avec les enfants. Certains viennent me voir, on regarde ensemble les hôtels, les plages, les piscines etc. PN me demande pendant combien de temps je compte "subtiliser" les enfants. Je ne réponds pas.

    peur,manipulation,pn,pervers narcissique,contre-manipulationLe soir, dans ma chambre je regarde encore les sites des voyagistes. J'ai trouvé un séjour de dernière minute pas trop cher, mais je ne peux pas encore commander car il faut donner un code pour obtenir une réduction par mon comité d'entreprise. Jumelle est contente et annonce la nouvelle aux autres. L'Aînée débarque dans ma chambre en criant qu'elle ne veut pas y aller car elle avait prévu de dormir chez une copine de colo dans une autre ville et que je ne connais ni d'Adam ni d'Eve. De qui de quoi ? Je ne suis pas au courant. Je lui avais déjà dit non pour cette soirée-pyjama. Elle me répond que PN lui a donné son accord et même que c'est lui qui l'y conduirait !!!

    Je rêve ! Une fois, j'ai été alertée par la directrice d'école de Jumeau que celui-ci était tombé visage à terre dans la cour. PN était à la maison, l'école se trouve à 1mn en voiture et 7 mn à pieds. Il avait refusé d'y aller, sous prétexte qu'il avait du travail. J'ai dû quitter mon bureau pour y arriver 30 mn après et l'emmener aux urgences pour faire une radio du nez ! Et aujourdh'ui, PN est disposé à faire 1 heure de route pour laisser sa fille dormir chez des gens que je ne connais pas, et contredire ma décision !!! PN est prêt à tout pour me contrarier et me toucher. L'Aînée commence à pleurer et hurle qu'elle n'ira pas avec moi en vacances mais avec son père chez le grand-père (ça, c'était prévu de toutes façon) puis en vacances avec IR et sa famille (le mari DR et leur 2 filles) chez la mère de cette dernière. Elle sort en claquant la porte.

    Il y a beaucoup de choses qui m'énervent, là. IR et PN ont donc prévu de passer des vacances ensemble  avec les enfants !!! J'en apprends de belles. Vendredi j'avais vu sur le portable de PN un SMS de IR lui demandant s'il voulait qu'ils déjeûnent ensemble, ce qu'ils ont fait, puisque PN s'en était vanté le samedi ("J'ai des amis"). Je sors de ma chambre pour aller me laver les dents, je passe devant le portable de PN et ne résiste pas à l'idée d'y jeter un oeil. Je tombe sur le c..l. Il vient de téléphoner 4 mn à IR. Juste avant, il se sont envoyé des SMS où PN lui confiait :

    - PN : "Lola est en train de réserver une semaine en club avec ses enfants. Elle me fait vomir.

    - IR : C'est la guerre des clubs avec les enfants, c'est à qui les emmènera le plus ! Ca va vous coûter une blinde !

    - PN : Elle va cracher, ça va changer."

    Mais de quoi elle se même celle-là ??? J'emmène mes enfants où je veux. Ce n'est certainement pas le premier ni le dernier voyage que je paie avec mes propres deniers !

    Je monte me laver les dents, la chambre de PN est juste à côté de la salle de bain. J'ouvre la porte, je lui lance : "J'ai trouvé un suuuuuper club ! Magnifique, avec des animations, juste à côté de la mer ! Il se trouve à Patelin-les-Oies". C'est la petite commune où habite la mère de IR, en bord de mer et où nous avions passé une semaine de vacances l'été dernier, avant toutes ces sordides histoires de tromperie, de maîtresse et de trahison.

    - PN : "T'es qu'une pauvre conne !

    - MOI : "Ah ! Sinon j'avais le choix avec un autre club, avec une piscine ronde de 3m de diamètre, c'est rue "de la Mare". (Je contre-manipule par l'ironie, c'est la maison de IR avec la psicine gonflable dans le jardin, je dis sans nommer les choses mais PN comprend.)

    - PN : "Espèce de Stasi !"

    PN se lève et sort de sa chambre. Il fait 1,86 m et se muscle tous les jours. Le palier à l'étage fait 2 m2, il est étroit. PN me fixe, le regard rempli de haine. Il fait le geste de m'attraper le bras. S'il me pousse, je me fracasse dans l'escalier ! Je recule d'un pas. Il descend en marmonnant des insultes.

    Le lendemain matin, je croise PN dans l'escalier. Il me lance avec insistance avec une voix fortement teintée d'ironie : "Bonjour Lola Nom-de-Jeune-Fille !" Je lui réponds de la même manière sans me départir "Bonjour PN Nom-de-Famille !" J'avoue qu'habituellement, le matin, je suis dans le gaz et je n'ai pas de répondant. Là, pas de surprise, pas de peur, pas de colère. Je suis complètement sereine.

     

    Dominant / dominé, la roue tourne

    Au boulot, je finalise ma commande de voyage, mais il a pris 100€ par personne durant la nuit ! Finalement j'en trouve un autre, mais assez tardif dans la date de départ. Je contacte PN pour l'informer. Il n'est pas content car c'est sur ses vacances et qu'il ne peut pas emmener les enfants chez son père. Je trouve un autre séjour avec un départ plus tôt, mais j'ai un problème de plafond bancaire pour payer. Je dépasse seulement de 95 €, je pense à demander à mon frère ou à ma soeur. La banque me dit qu'on peut compléter uniquement avec la carte du conjoint. Moi, je ne veux pas qu'il ait encore une raison de me tomber dessus pour 95 €. Je préfère régler le problème moi-même. En plus la banque a une panne de fax qui m'oblige à attendre 24h pour confirmer mon voyage. Grrr !

    Le soir, moi qui d'habitude me tais et avale mon repas la tête rentrée dans les épaules et une douleur dans les cervicales, je me surprends à chantonner en mettant la table. Je chante une chanson que j'ai apprise à l'école : "Un petit Indien, Nagawika" ! Je ris. Les enfants aussi. PN se tait. Puis je chante "Mes oreilles tombent-elles". Les enfants sont morts de rire, je leur chantais cela quand ils étaient tout petits, avec l'accent anglais. On en riait pendant des heures. A table, Jumelle me demande à quel âge j'ai appris Nagawika. "Peu après mon arrivée en France, quand j'avais 6 ou 7 ans."

    Jumelle : "Et tu savais déjà parler français ?

    Moi : Non, mais les enfants apprennent très vite.

    Jumelle : Pourquoi devais-tu aller en France ?

    Moi : A cause de la guerre. Le Viêt-Nam était une colonie française. Nous avons été rapatriés"

    Puis, en mangeant, nous avons discuté des raisons de la colonisation en général, de la volonté d'expansion géographique des Etats, et d'asseoir leur suprématie, d'exploiter les ressources agricoles et minérales des pays colonisés. Nous avons évoqué les moyens pour y parvenir, en imposant outre la force, la religion, la langue et la culture. Jumeau me dit "c'est comme la France avec la langue bretonne". Puis je demande aux enfants d'énumérer les pays actuellement ou anciennement colonisés. On fait des devinettes grâce aux langues parlées dans les pays, par exemple le portugais en Angola.

    C'est un bonheur. C'est moi qui parle et PN qui se tait. Quand, les années précedentes, PN était souvent sur la route et que j'étais seule avec les enfants, j'avais beaucoup de plaisir à dîner avec les enfants en leur inculquant à chaque repas, par le moyen de jeux ou d'histoires, des connaissances ou des valeurs. Pour moi, c'est comme ça que devraient se passer les repas et non raconter des histoire de cul, dénigrer les amis et les membres de la famille les uns après les autres.

    Puis on en vient à parler de peur avec Jumelle. PN a déjà fini de manger, il se colle devant la télé.

    Moi à Jumelle : "Je vais t'apprendre à ne plus avoir peur."

    La nuit, on voit des ombres, des formes monstrueuses et effrayantes. Mais si on allume la lumière, on découvre qu'il s'agissait finalement d'une veste posée sur une chaise, avec peut-être notre jouet préféré posé par dessus et qui faisait une tête de monstre. C'est notre cerveau, notre mental, qui nous joue des tours. Nous imaginons et projetons des choses qui ne sont pas la réalité. C'est pareil avec les humains, nous projetons sur l'autre des pensées, puis nous nous mettons en colère ou nous avons peur, alors qu'il n'en est peut-être rien.

    Jumeau demande à Jumelle "Tu as peur de quoi ? De mourir ?"

    J'explique aux enfants que si l'on doit mourir, si c'est notre heure, alors on mourra. Même si on se calfeutre dans une pièce vide, il pourra toujours arriver quelquechose. Par exemple on ouvre une fenêtre pour un peu d'air et une guêpe entre et qui nous pique à côté du cou, la gorge se gonfle, on meurt asphyxié. Mais si ce n'est pas notre heure, même si quelqu'un veut nous tuer, il n'y arrivera pas. Il ratera son bus, il ne trouvera plus son couteau, etc.

    J'ignore si c'est la Vérité ?!? Mais cela peut aider mes enfants à traverser leurs peurs. Jumelle a peur le soir quand elle se lève pour aller aux toilettes sans allumer la lumière.

     

    Mise au point avec IR

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    Le lendemain matin, avant d'aller travailler, je passe une demi-heure avec IR pour mettre les choses au point. Je passe sans prévenir, je l'ai réveillée. C'est comme ça avec IR, elle accueille avec bonheur tout le monde à n'importe quelle heure.

    Je lui explique pourquoi je me suis éloignée d'elle ces derniers mois, alors qu'elle était mon amie. Que je prends comme un coup de couteau dans le dos le fait qu'elle voie PN régulièrement tout en étant au courant de ce qu'il se passe entre nous. Que je prend mes vacances avec mes enfants comme je l'entends, que je n'accepte pas que PN et elle parlent de moi dans mon dos. Je lui raconte aussi les paroles sexuelles de PN à mes enfants concernant sa "chatte". Oui, souvenez-vous, dans cette note. Elle ricane. Je réponds que cela ne me fait pas rire du tout. Je lui dis que c'est un manque de respect total envers moi, sa femme, envers ses enfants et aussi envers elle. (Je me demande si le message atteint son cerveau. Elle a l'esprit bohème.) Je lui demande ce qu'elle en pense. Elle me dit que c'est pas bien. (sic !)

    Elle me demande si je prends toujours des anxiolytiques pour supporter les violences de PN et pourquoi je ne divorce pas. Je trouve ses questions bizarres. Elle m'avait déjà posé la question des anxiolytiques, ça doit la travailler. Pour le divorce, je lui dis que c'est "plié", que seules elle et moi étions au courant et que si ça venait aux oreilles de PN, je saurai d'où ça viendrait. Elle me promet qu'elle ne dira rien. Elle m'explique que son mari et elle continuent de voir PN car ils ne souhaitent pas perdre le contact ni avec PN ni avec moi, que dans son expérience personnelle les amis de ses parents voyaient ses parents séparément après leur divorce et que ça se passait bien.

    Je lui parle sans animosité, calmement et en toute amitié, si l'on peut dire !

    Je lui dis qu'elle peut continuer de voir PN tant qu'elle souhaite, voire plus, et que je n'en ai rien à faire ! Mais qu'elle laisse mes enfants en dehors. Je lui ai dit tout ce que je pensais, sans me censurer tout en gardant ma méfiance, sans la protéger, sans avoir peur de ce qu'elle penserait ou ferait, sans l'accabler non plus, sans méchanceté. J'avais ça sur le coeur et ça me contrariait depuis un certain temps.

    A partir de maintenant ce sera silence radio avec IR. Je vais voir comment les choses évoluent. En tout cas, je suis plus légère.

  • Le retour à la maison

    Le retour à la maison : le florilège recommence

    Comme les enfants étaient partis en colonie de vacances et que je ne souhaitais pas rester 15 jours en présence de PN (mon mari appelé Pervers narcissique), j'avais prévu de passer ces deux semaines chez ma soeur partie en vacances. Durant cette période je suis retournée deux fois à la maison, la premère fois pour changer mon linge et la deuxième fois, au retour de l'Aînée. Nous sommes restées toute la journée puis je l'ai conduite chez ma mère pour qu'elle y passe deux jours. Du coup, j'ai dormi chez ma mère aussi.

    Vendredi 29/07/11 à 23h30, j'ai récupéré les jumeaux de retour de colo aussi. A mon arrivée à la maison avec l'Aînée vers 19h, PN m'a tout de suite cherchée. Je ne lui parlais pas, mais répondant à ses questions, il a tenté de me "harponner" sur chaque phrase que je lâchais.

    En effet, chaque mot était sujet à reproche.

    PN : "Pourquoi dans ton message l'autre jour, tu m'as dit "j'emmène l'Aînée dormir chez ma mère et elles iront voir le bébé de Ma Petite Soeur" ? Tu ne peux pas être plus directe ?

    Moi : J'ai dit les choses telles qu'elle étaient. Je n'ai rien à rajouter.

    PN : Pourquoi tu es dans l'évitement ?

    Moi : Je ne suis pas dans l'évitement. Je t'ai donné une information, c'est tout. Tu as ruminé ça pendant tout ce temps-là ?"

    PN m'a reprise sur chaque mot. Le petit jouet était revenu, il allait pouvoir s'amuser à nouveau. Il a dû beaucoup s'ennuyer ces 15 jours. Le samedi 23/07/11 après-midi où je suis rentrée, il était comme d'habitude allongé sur le canapé devant la télé. On n'avait pas échangé un mot.

     

    15 jours

    En tous cas, ces 15 jours m'ont fait un bien fou ! 15 jours sans être continuellement harcelée. 15 jours au calme avec moi-même. 15 jours à n'exister que pour moi-même. J'ai mis à profit cette période pour me recharger les batteries, mentalement et physiquement. J'ai suivi les conseils des lecteurs de mon blog, j'ai retenu les mots d'AKTS, afin de ne plus me laisser envahir par PN. Je crois que VisMaVie a employé le terme "déshabiter", c'est exactement cela. Je dois garder en tête que PN n'est qu'une petite chose insignifiante qui se débat tout seul, qui essaie de m'atteindre. Mais je dois me rappeler que ses reproches sont Sa Vérité et non la mienne, ni La Vérité. Comme dans les "accords toltèques" de Don Miguel Ruiz, entrant dans l'emprise de PN, j'ai passé avec lui l'accord (inconscient bien sûr !) que ce qu'il disait était la vérité ; aujourd'hui je réfute cet accord. C'est terminé ! Il faut que mon estime de moi soit en acier ! Pour cela, il faut que je me connaisse bien et que je n'oublie jamais que je suis une personne bien et qui veut le bien d'autrui. Vous pourrez lire par la suite que PN est très très fort pour retourner la situation et tenter de me faire croire que c'est moi la manipulatrice et lui la victime.

    J'ai maintenant l'énergie pour m'opposer à lui. On dit que l'opposition frontale avec les PN est vaine et qu'il gagnera toujours. Je le sais bien. Mais je sais aussi, qu'à me taire ces derniers mois, je l'ai laissé m'envahir verbalement, moralement et aussi physiquement. Il avait gagné du terrain. La raison était que je voulais épargner aux enfants les cris à la maison, car ils ont fini par croire et me dire que c'était moi la méchante qui criait sur Papa. Maintenant, j'ai décidé d'expliquer aux enfants que j'ai signé la demande de divorce car je ne supporte plus les disputes avec leur père et ses agressions à mon encontre. Et leur expliquer que je vais répondre à ses attaques.

    Les attaques

    • le lundi 25/07/11, Jumeau était tombé de vélo en colo et le directeur du centre avait tenté de me joindre. N'ayant pu décrocher correctement et le rappeler, j'avais appelé PN sur son portable pour savoir si le diecteur l'avait contacté, lui. PN me répond par une embrouille me disant qu'il allait passer la soirée au restaurant avec son collègue et son chef. Je lui dis sèchement que je n'en avais rien à faire de son programme et que je voulais savoir s'il avait eu des nouvelles de Jumeau. Là, il me répond enfin.
    • Le lendemain, PN m'envoie un SMS me demandant si j'avais des nouvelles de Jumeau. Je réponds que je lui ai parlé au téléphone. PN m'écrit : "En tout cas, tu l'as bien briefé". Je réponds : "c'est quoi briefé ?" J'étais prête à mordre. Il me répond : "C'est rien." Plus tard, à la maison, j'ai trouvé la lettre de Jumeau qui écrivait à l'adresse familiale "Bonjour papa". Oui j'avais informé les enfants que j'habiterais chez ma soeur. Et alors ?
    • le mercredi 27/07/11, alors que je démarais la voiture pour conduire l'Aînée chez ma mère, PN me téléphone pour me demander pourquoi je voulais le joindre. J'avais, comme décrit plus haut, laissé un message le prévenant que j'emmenais l'Aînée chez ma mère (afin qu'il ne me reproche rien ensuite). Il a commencé à me chercher, me disant qu'il ne me demandait rien et que je n'avais pas à l'appeler. J'ai riposté en lui demandant d'arrêter son petit jeu et de se conduire en adulte. J'ai crié dans le téléphone et je lui ai raccroché au nez.

    L'aînée, assise à côté de moi, m'a félicitée : "C'est bien, Maman ! Ne te laisse pas faire." Ensuite elle en est venue à me parler son petit copain depuis quelques mois et qui était méchant avec elle et qu'elle craignait de quitter. Cela m'a fait mal qu'elle ait pu être engluée dans une relation similaire à la mienne - non sans raison - et en même temps contente qu'elle en avait conscience et puisse le verbaliser. Du coup, nous avons un peu parlé des relations entre un homme et une femme, du respect, de la confiance, puis je lui ai annoncé que j'avais signé ma demande de divorce. Elle m'a dit : "Enfin, c'est bien."

    Des attaques de PN, j'en ai eu plein la figure le samedi 30/07/11. Des costauds. Mais cette fois-ci, j'ai tenu tête toute la journée. J'ai pris sur moi. C'était difficile. Il est 23h15. Je suis en train d'écrire cette note dans ma chambre au fond du garage dans mon clic-clac, c'est au tour de Jumeau de dormir avec moi ce soir. PN vient de sortir de ma chambre, il est venu jusqu'ici m'agresser encore une fois avant d'aller dormir.

    Jumeau a assisté à la dispute sans broncher, comme d'habitude, les yeux rivés sur son jeu de DS. Mais je sais bien qu'il est affecté. c'est alors l'occasion de lui parler. Je lui demande ce qu'il pense du comportement de son père ce samedi et à l'instant-même. Il me dit qu'il n'a pas arrêté de les embêter de de m'embêter aussi. Il dit que ce comportement n'est pas normal. J'acquièce et lui certifie que le comportement de leur père n'est pas normal. Que nous allons divorcer mais qu'il reste leur père.

    Demain, si j'ai le temps, je raconterai la journée du samedi : ça vaut le détour. Demain j'ai l'intention d'emmener les enfants à la piscine toute la journée afin de ne pas rester à la maison.

  • Pourquoi j'ai craqué

    Je suis humaine. Je suis un petit bout. Il y a trop de choses à porter sur mes épaules.

    Il y a le harcèlement quotidien de PN (mon mari appelé Pervers narcissique), ses humiliations et ses insultes. Il y a les démarches innombrables à faire pour se séparer. Il y a le changement qui fait peur. Il y a l'ignorance du lendemain. Il y a la peur. Celle du comportement de PN quand surgira la réalité de la convocation au commissariat, de la requête de divorce et celle de partir dans une autre ville et de ne pas réussir à gérer. Il y a la charge de travail que représentera la préparation aux concours. Il y a toutes les "plumes" que je vais laisser dans ce divorce (l'argent dont PN va me délester). Et puis, il y a surtout les enfants, leur scolarité qui sera forcément affectée, leurs habitudes qui seront modifiées.

    Ce soir-là, Jumeau a pleuré, puis Jumelle a pleuré aussi. Nous nous sommes serrés dans les bras tous les trois en laissant sortir tout notre chagrin. Cela m'a brisé le coeur. Je leur ai expliqué que leurs parents ne pouvaient plus continuer comme ça, que cette situation n'était pas normale, qu'un papa n'avait pas le droit d'insulter une maman comme ça tous les jours, que nous allions divorcer. Je leur ai aussi et surtout expliqué que le départ dans une autre ville était provisoire seulement et n'était pas insurmontable, puisque moi-même j'avais quitté mon pays à l'âge de 6 ans, que la perspective d'avoir un meilleur travail avec un meilleur salaire me permettrait de leur assurer un avenir plus sûr.

    Ce soir-là j'ai laissé les jumeaux dormir avec moi dans le clic-clac. Lorsqu'ils se sont endormis, je me suis effondrée. J'ai pleuré tout mon saoûl. Le lendemain, sur le route du boulot, je pleurais dans la voiture.

    Aujorud'hui, j'habite chez ma soeur qui est partie en vacances. J'ai dû aller au commissariat pour faire une n-ième main courante précisant que je ne quittais pas le domicile conjugal, les jumeaux sont partis en colonie de vacances samedi matin.

    Ce dimanche et hier soir, seule dans la grande maison vide, j'ai décompensé. Pas de collègues devant lesquels rester souriante et professionnelle, pas d'enfants devant qui rester forte et imperturbable, pas d'amis ou de famille devant lesquels rester digne. Pleurer, pleurer et encore pleurer.

  • La peur

    La peur

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    J'ai porté plainte depuis le 30/06/11 contre PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) pour violences volontaires sur descendant. La police doit le convoquer pour entendre ses explications, d'avoir frappé notre fille aînée. Je sais que lorsqu'il sera contacté, PN va exploser ! Sa haine sera à son summum ! On s'en prendra plein la gu... ! Si j'en crois les descriptions des comportements des pervers narcissiques, lorsqu'ils sont démasqués, la violence morale laisse place à la violence physique, voire à l'homicide. Quand le téléphone sonne, je sursaute et je fais des cauchemars. Je ne sais pas du tout ce qu'il va se passer. J'AI PEUR !


    La bombe à retardement

    bombe-retardement.jpgC'est comme si une bombe à retardement avait été enclenchée. Je dois me préparer. Demain soir l'Aînée partira à Barcelone en colonie de vacances. Cela fera un enfant en moins à la maison. PN a dit qu'il l'emmènerait au point de RDV. Comme d'habitude, je dois m'attendre à ce qu'au dernier moment il change d'avis. Alors, je devrais vaincre ou contourner ma phobie de la voiture et emmener ma fille. Je dois savoir qui appeler en cas de violences physiques sur moi ou les jumeaux, garder mon téléphone toujours sur moi, avoir mon sac à main et mes clés de voiture à portée de main. Je dois aussi préparer un sac avec un change et des vêtements de nuit pour chacun, des affaires de toilette, les papiers d'identité, de l'argent liquide, etc. dans le cas où il faudrait quitter la maison précipitemment.

     

    Vivre au jour le jour

    Je ne peux pas dire comment seront mes prochaines journées. Je n'en sais rien. Cela m'oblige à vivre véritablement le moment présent. Depuis des mois, je ne peux plus envisager mon avenir à une semaine, voire à quelques jours, voire moins.

  • La plainte

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    Violences sur l'Aînée

    Mercredi 29/06/11 au soir, il s'est passé quelque chose de très grave.

    Ce soir-là PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) rentre du travail sans crier. Jusqu'au soir il ne m'a lancé aucune provocation, aucune injure.

    Puis, vers 19h30, il est remonté contre l'Aînée qui lui a mal répondu avant de sortir de la maison sans notre autorisation. Il l'appelle sur son portable afin qu'elle rentre tout de suite et lui interdit d'inviter sa copine L. à dormir à la maison. Il crie qu'elle va se prendre un torgnole en rentrant. Je l'avertis que je suis d'accord avec une punition mais lui demnade fermement de ne plus lever la main sur sa fille qui a désormais 13 ans. D'autant plus qu PN donne des gifles d'une très grande force, je l'ai déjà vu faire ! Dix minutes plus tard, l'Aînée rentre à la maison et monte directement dans sa chambre. PN lui ordonne d'y rester jusqu'à demain soir.

    Nous dînons à 4, la tension est palpable, PN est encore en rogne contre sa fille.

    Le soir, je vais dans ma chambre au fond du garage, les jumeaux me rejoignent pour jouer à côte de moi. Vers 22h, PN ouvre violemment ma porte et crie : "tu ferais mieux d'éduquer ta fille !" et s'en va. Je comprend qu'il vient de l'engueuler. Les jumeaux qui étaient montés se brosser les dents, reviennent silencieux. Je leur demande si "Papa a disputé l'Aînée", ils acquiècent. Je demande s'il l'a tapée, ils me répondent "je crois que oui, parce qu'elle pleure."

    Au même moment, l'Aînée m'envoie un SMS : 'STP, Maman, viens." Je ne viens pas tout de suite, car je veux la laisser réfléchir un peu à son comportement. Elle m'envoie un deuxième SMS avec un signe :'(.

    Quelques minutes après, elle arrive dans ma chambre, avec le blanc des yeux très rougi, en pleurs. Elle me raconte comment son père l'a battue :

    Elle est sortie de sa chambre et a descendu l'escalier car elle avait faim et voulait me voir. PN l'a entendue et lui a ordonné de remonter. Comme elle est quand même descendue, il s'est dirigé vers l'escalier et l'a attrapée par les cheveux et lui a fait remonter l'escalier. Comme elle résistait, il lui a donné des gifles sur les bras et sur la tête. 10 ou 15 d'après ma fille. Il ne l'a pas touchée au visage car elle se protégeait avec les avant-bras. Je crois qu'il s'est acharné sur elle et qu'à ce moment-là il ne se contrôlait plus. Elle a hurlé. Moi, de ma chambre je n'entendais rien. Elle l'a menacé d'appeler la police. Comme elle hurlait, il lui a mis la main sur la bouche et a appuyé encore plus fort quand elle se débattait. Elle m'a dit qu'il lui avait couvert la bouche pendant au moins une minute et qu'elle avait du mal à respirer. Elle l'a griffé aux poignets. L'Aînée m'a raconté comment PN avait le regard paniqué quand il a prononcé le mot "police". Après il a attrapé le manche à balai qui se trouvait au bas de l'escalier et l'a menacée avec, l'approchant tout près de son visage. c'est là que les jumeaux sont arrivés dans l'escalier.

    Ma colère monte ! Mon cerveau s'emballe ! Je ne sais pas quoi faire. Je suis révoltée ! Ma fille tire doucement sur ses cheveux et me montre les dizaines de cheveux qui tombent, là où PN l'avait aggripée.

    Je monte dans la chambre de PN et lui demande ce qu'il s'est passé. Je l'avais prévenu de ne pas la toucher !!! Il me dit qu'elle exagère et qu'il lui a "juste" donné des baffes. je lui demande combien, il me répond : "Je ne sais plus 4 ou 5". je lui dis que c'est intolérable et que je vais avertir la police. Il me dit : "Eh bien vas-y." et se retourne pour dormir.

    Que faire ? Appeler la police tout de suite ? Aller au commissariat ? L'aînée dit qu'elle ne veut pas que son père aille en prison. La Jumelle se met à pleurer, bouleversée par le récit. le Jumeau ne dit rien. Je réfléchis. Je téléphone au père de PN. Je veux qu'il sache ce que son fils fait à sa propre fille, à sa petite fille. j'échange quelques mots avec le grand-père et lui passe l'Aînée qui lui relate brièvement ce qu'il s'est passé. Le grand-père est sonné. Il veut me parler. Nous discutons 25 minutes. Je lui dis bien que je ne veux pas l'embêter, car je sais qu'il voudrait faire quelquechose mais qu'il se sent et est impuissant. Je veux juste qu'il sache ce que subissent ses petits-enfants de leur père !!! Il me comprend et nous croit. Il a déjà été victime des coups de son fils, PN, au moins à deux reprises, sous mes yeux, ceux des petits-enfants et de son benjamin D.

    Le père de PN veut lui téléphoner, je l'informe que PN est parti dormir. Alors il lui téléphonera dans la semaine. Je lui demande de ne pas le faire car à coups sûrs, PN entamera des représailles à mon encontre ou celle de l'Aînée. Il insiste. Je lui concède de faire comme il veut, car de toutes façons, PN nous tombera dessus, même sans que l'on fasse rien du tout. Ca ne changera pas grand-chose.

    Les Jumeaux se sont déjà endormis dans mon clic-clac. Je monte avec l'Aînée, l'embrasse en lui demandant d'essayer de dormir. Je me couche dans le lit de Jumelle, dans la chambre à côté. Je n'arrive pas à dormir. Je suis en lien par SMS avec ma soeur aînée.

     

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    Le lendemain, Jeudi 30/06/11

    Nous portons plainte contre PN

    Le lendemain, je me réveille avec une certitude. Je ne peux pas laisser PN continuer d' agir comme cela ! C'est décidé, nous allons au commissariat faire une main courante.

    Nous nous préparons tous comme d'habitude. J'avertis l'Aînée de ma décision. Dans la cuisine, PN nous voit et dit : "Tu as intérêt à la laisser chez ta soeur, et si possible jusqu'à demain." Je dépose les Jumeaux à l'école et pars avec l'Aînée au commissariat. Nous patientons 30 mn, puis sommes reçues par une policière. Elle nous écoute, et devant la violence de la situation, elle nous encourage à porter plainte. J'hésite, j'ai peur. Je fonds en larmes. PN va devenir fou s'il est convoqué par les policiers. Il va me / nous massacrer ! Elle me dit que beaucoup de violences comme celles-ci se terminent très souvent à l'hôpital, que PN risque de s'en prendre la prochaine fois aux deux petits. Je me dis que c'est le moment, qu'il faut aller jusqu'au bout de la démarche, que je n'attentdrais pas une prochaine fois que PN dévisse la tête de l'un de nous.

    J'accepte de porter plainte contre PN pour violence sur descendant. La déposition dure en tout deux heures. Nous devrons nous rendre l'après-midi-même chez le médecin légiste qui constatera les violences et accordera ou non des jours d'incapacité totale de travail (ITT), même si ma fille est collégienne.

    En sortant du commissariat, nous allons chez ma soeur à qui je confie l'Aînée pendant que j'irai travailler. J'avais averti mon chef de mon problème et de mon retard. Je travaille 3 heures, puis vais rechercher ma fille pour la conduire à l'unité médico-judiciaire (UMJ). Moi qui ai peur de conduire dans une ville inconnue, je mets mon GPS et prends mon courage à deux mains. A l'UMJ, le médecin avait déjà reçu le dossier de ma fille par ordinateur, il l'examine, cela dure 5 minutes. Elle n'a aucune trace visible, juste un bleu qui date de la séance de sport à l'école. PN l'avait frappée à la tête, ses maux de tête avaient disparu dans la journée.

    Il est quasiment l'heure d'aller chercher les Jumeaux, nous rentrons et attendons devant l'école. Ma tête est vide. Mais en même temps je me sens révoltée.

    Je demande à ma fille de bien faire comme si de rien n'était, de se taire et de ne surtout pas dire que nous avons porté plainte même s'il la redisputait.

     

    Apparté

    Mercredi à 16h30, j'avais RDV avec l'avocate de l'association à son cabinet. Là, elle a pris davantage de temps pourr répondre à mes nombreuses interrogations. Nous reprendrons un RDV pour la requête de divorce. Il faut faire vite. Il y a beaucoup d'éléments à rassembler.

     

     

     

  • 3ème main courante

    Samedi 25/06/11

    Le matin, j'emmène les jumeaux aux portes ouvertes de leur futur collège.

    Je me sens mal. Je ne me souviens même plus ce que PN m'a dit encore pour que je sois comme ça. De toutes façons, il a toujours "un pet de travers", rien ne va jamais. Ou alors, je suis inquiète de l'avenir à Rennes. En tous les cas, je sens une boule d'angoisse dans la poitrine. Je ne suis pas bien. J'ai du mal à respirer. Je me sens vide, ou vidée. Je marche, mais je n'avance pas.

    Je rencontre des mamans d'élèves que j'aime bien. Leur parler me sort de mon état de tristesse. Quand je parle à quelqu'un que j'apprécie - j'essaye d'être "en pleine concience" avec lui, à 100% avec lui. Ca me fait du bien.

    Nous rentrons grignoter quelquechose à la maison, puis Jumeau part seul à son tournoi de foot, je dépose Jumelle à l'anniversaire-pyjama party de sa copine, la fille de IR. Ensuite je file en ville pour un RDV à la banque et un peu de lecture de magazines féminins à la bibliothèque pour me nettoyer un peu la tête. Solitude. Tristesse. Mal-être. 17h30, trop tôt pour rentrer à la maison, pas envie de me retrouver nez à nez avec PN. Je file faire les soldes, me prends une paire de sandales  à talons compensés vertigineux, le genre de chaussures que l'on porte quand on est sûr de soi. Je n'ai pas encore osé les porter ! Puis je fais des courses en me faisant plaisir avec des fruits de mer et un bon vin blanc.

    J'arrive à la maison. PN m'informe qu'il a acheté une tarte en boulangerie : "Ca ne t'arriverait pas à toi d'acheter un gâteau en boulangerie ! C'est trop cher pour toi, hein ! Radine ". Il m'informe aussi qu'il y a rencontré AD. dont la femme fête ses 40 ans le lendemain et chez qui nous sommes invités. AD a demandé à PN "Tu viens demain, hein ?" Je lui dis que s'il n'a pas envie de venir, il n'a qu'à dire qu'il a mal au ventre. C'est ironique, car PN n'aime pas m'accompagner chez mes amis. Il ne s'était pas gêné la veille pour dire qu'il n'irait pas parce qu'il allait s'y ennuyer. PN m'a mal entendue : "Quoi ? tu dis que je n'ai qu'à dire que je n'ai pas le droit ?"

     

    Puis PN m'attaque. Il attaque sans cesse.

    "J'ai pas le droit de venir, moi ? Non mais tu te prends pour qui, toi ? Pol Pot ! "

    "T'as pris quoi, toi ? des beignets à 2 euros en grande surface ? Pff du plastique immangeable !" Espèce de radine ! Moi je prends du bon gâteau en boulangerie ! Hum, le bon gâteau !" 

    "T'as été voir ta grand-mère à la maison de retraite ? Ca fait combien de temps que t'es pas allée la voir ? Ingrate ! Hou hou !"

    "Ton portable sonne. C'est qui ? C'est ton chéri ? Le pauvre ! S'il savait sur quelle conne il est tombé !"

    "Regardez les enfants ! Y a le gros cul de votre mère qui bouge quand elle fait la vaisselle !"

     On se dispute. Ca part dans tous les sens : Les amis, la famille, la maison, la maîtresse, le divorce... PN me dit que je ne sais pas balayer devant ma porte, que tout est de ma faute, que je suis incapable d'admettre mes erreurs. "T'es qu'une salope ! Une poufiasse ! Je vais passer les 10 prochaines années à te pourrir la vie ! Tu vas me le payer !"

    Puis, ça repart sur l'argent. Je lui dis que c'est lui, le radin. Il n'a pas supporté cette phrase. PN me répète 10 fois au moins que lui expliquer en quoi il est radin. Il ne me lâche pas. "Réponds ! Réponds ! Réponds-moi ! En quoi je suis radin ? Allez, dis-le ! Explique moi ! Explique-moi donc ! Allez ! Réponds ! Réponds ! Réponds ! Pourquoi tu dis que je suis radin ? Pourquoi ? J'attends ! J'attends ! J'attends la réponse. Je ne partirai pas avant d'avoir la réponse ! Réponds-moi ! D'ici demain tu me diras en quoi je suis radin ! Parle ! Pourfiasse ! Je suis radin, moi !" Cela dure un temps interminable. Je suis sonnée. Il hurle. Il m'attrape par les poignets. Je lui demande de ne pas me toucher. "Oh oh, je l'ai touchée ! Allez ! Appelle tes copains les flics ! Tu connais la valeur d'une main courante ?" Je réponds que je la connais et qu'une main courante n'a pas de valeur juridique. Il m'injurie en se penchant sur moi, tout près. Il me bouscule. Je suis morte de trouille.

    J'essaie d'enregistrer la scène avec mon portable, mais je n'y arrive pas. Je m'enfuis dans la salle de bains à l'étage. J'envoie un SMS à mon frère, ma soeur, mon beau-frère D., mon amie Ca. et le meilleur ami de PN, D. "Je suis en difficulté. "PN" m'agresse verbalement et physiquement. J'irai revoir les flics demain." En bas, PN hurle des gros mots. L'aînée est montée à l'étage avec moi. Jumeau est resté en bas. Les SMS arrivent : "Est-ce qu'il te frappe ? Tu veux que je vienne ? Que puis-je faire ? Tu veux que j'appelle la police pour toi ?" Son meilleur ami D. me téléphone aussitôt, me demande de mes nouvelles, il entend les hurlements de PN à travers les parois de la porte de la salle de bains. Il me demande si je souhaite qu'il lui téléphone. J'acquièce. Le portable de PN sonne aussitôt en bas. Je n'arrive pas à entendre leur conversation. J'entends juste "elle a eu 40 ans..." il doit lui dire que je suis aigrie, etc. Puis il dit "bon, je vais fumer une cigarette dans le jardin." D. me rapelle aussitôt sur mon portable et tente de me rassurer, il termine par "il faut que tu voies un avocat très rapidement." Pendant otu ce temps, mon, frère, ma soeur et mon amie C. sont en lien constant par SMS. Cela me rassure et m'aide à garder la tête froide. C. me demande si je souhaite qu'elle envoie son mari P. (celui avec lequel PN est comme cul et chemise). L'aînée a peur pour moi. Elle me dit de la rejoindre dans sa chambre et ferme la porte. Jumeau nous rejoint. On entend PN monter. Il gueule encore quelques gros mots et va dans sa chambre. Une quizaine de minutes plus tard, on n'entend plus rien, PN a dû s'endormir.

    Mon amie Ca. me téléphone assez longuement. Elle me propose de m'accompagner, si je le souhaite, au commissariat. Nous nous donnons rendez-vous le lendemain matin. Puis je descends avec les enfants dans ma chambre, nous dormons tous les 3 dans le clic-clac, la porte fermée à clef.

     

    Dimanche 26/06/11

    A mon réveil, PN est dans la cuisine. J'entends "Radine !". Ca commence bien. Je ne dis rien.

    Je me prépare et presse les enfants.  Je leur dis que je les dépose chez le mari de Ca. car Ca. et moi irons faire une course, chercher le cadeau d'anniversaire de notre amie. Nous hésitons à emmener l'Aînée avec nous au commissariat. Je voudrais qu'elle sache la gravité de ce qu'il se passe à la maison. En fait, elle banalise complètement la chose et dit qu'il se n'est rien passé de particulier la veille. Je lui demande alors pour quoi elle a eu peur pour moi. Elle dit que finalement, elle est habituée à nos disputes. Je comprends alors qu'il faut la laisser tranquille en dehors de mes actions auprès de la force publique ou de la loi. Il faudra que je lui parle, plus tard.

    Je fais la main courante. Le policière qui me reçoit me conseille de ne surtout pas hésiter à revenir et à multiplier les mains courantes à chaque agression. Et aussi à ne pas hésiter à faire se déplacer la police.

    L'anniversaire

    Puis après avoir déposé mon amie Ca.à l'anniversaire, récupéré les 2 enfants chez P. le mari de Ca., puis Jumelle chez IR (oui, quel imbroglio !!! PN, P. et IR, sont la clique infernale qui se descend pas mal d'alcool), j'arrive chez mon amie pour son anniversaire.

    J'y connais beaucoup de monde. Les enfants ont leurs amis. Il fait très beau. Le jardin est grand et très agréable. Les tables sont belles et bien garnies. Le buffet provient d'un traiteur italien que j'aime beaucoup. On boit du champagne. On discute. Subitement, mon amie Ca. me dit à l'oreille :"Ton mari est là." Mon sang ne fait qu'un tour !


     

  • Ca ne peut plus durer

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    PN se dirige vers la violence physique.

    Récemment, PN m'a tapé sur le ventre, puis cela a été la tête. Dimanche 26/06/11, il m'a attrapée par les poignets. Cela a fait suite à une énorme violence verbale et pression morale. J'ai essayé de tenir tête, mais dans mon fort intérieur, je tremblais.

    Le ton de sa voix

    Lorsque PN me téléphone pour me demander par exemple qui va chercher les jumeaux à l'école, et que je lui réponds moi ou lui, qu'il me réplique "très bien", au son de sa voix teintée d'ironie et de colère, je sais alors dans quel état d'esprit PN est et que je vais en baver en rentrant à la maison. J'ai arrêté de chercher à comprendre ce qui l'a mis dans cet état. Je n'ai pas à rechercher cela, c'est SON PROBLEME.

    Avant, PN parlait normalement et souvent il s'énervait. Maintenant, il est SANS ARRET en train me harceler, de m'injurier, de me lancer des vannes et durant une minute - soit sur une ou deux phrases - sur 24 heures, il a une conversation normale, sans animosité. Le rapport état normal / perversion narcissique s'est totalemet inversé !!!

  • Contact avec l'avocate de l'association

    Vendredi 24/06/11

    J'ai RDV à l'association d'aide aux femmes victimes de violences conjugales, pour une réunion collective d'ordre juridique. C'est une réunion obligatoire avant de pouvoir rencontrer individuellement l'avocate de l'association.  Nous sommes 5 femmes attablées autour d'un café, avec deux travailleuses sociales. Les histoires de unes et des autres sont tristes et désolantes. Dénigrements, insultes, faits de violence physiques, tentatives de suicide simulées devant les enfants. Je n'ai pas voulu raocnter mon histoire, je suis juste intervenue sur certains points en racontant mes propres  anecdotes, c'est tout. Puis les femmes passent tour à tour devant l'avocate. Dans l'attente ma voisine revient sur son histoire, son mari est atteint d'une pathologie psychiatrique et en profite pour commettre des violences verbales et morales sur elle, tout en mettant cela sur le compte de sa maladie, il fait des tentatives de suicide devant ses enfants et suggère à son fils de 17 ans d'avaler toute sa boîte de médicaments anxioloytiques. Je me rends compte que le monde est peuplé de fous. Les travailleuses sociales de l'association en voient passer les victimes tous les jours. Pourquoi la violence conjugale existe-t-elle si fréquemment ? Pourquoi cette domination et cette chosification de l'autre ?

    C'est à mon tour, enfin. Je raconte vraiment en 2 phrases mon histoire. L'avocate a déjà tout compris et tout planifié. Dans sa tête, la procédure est déjà pliée, Elle sait déjà comment faire et doute déjà de ce que l'on ne pourra pas obtenir. Puis me donne RDV à son cabinet, en me donnant une liste de documents à lui fournir. Pour moi, ça va trop vite. Je le lui fais savoir. Je n'ai pas le temps de digérer que la prodécure de divorce va commencer très vite.

    Surout, elle me demande de ne pas révéler à PN que je suis reçue au concours et que je vais devoir partir 6 mois à Rennes. Ce point me gêne particulièrement. Je ne me sens pas agir comme cela. Elle me dit que le juge risquera d'attribuer le domicile conjugale à PN, puisque je ne serai pas là. L'avocate dit qu'il faut tout faire pour que le logement maison me soit attribuée et que je partirai ensuite, en fermant la maison pendant 6 mois. Je me donne le week-end pour réfléchir. Le vendredi soir, c'est tout réfléchi, je prends le risque de révéler à PN que je partirai.