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Quitter PN - Page 4

  • J-28 (logorhée)

    Mercredi 30/11/11

     

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    Avec mon système de compte à rebours, je vais devoir m'efforcer de poster régulièrement. Lol.

    Je regrette de n'avoir pas pu éditer de notes au coeur de la tempête, à l'automne 2010 et surtout au coeur de la violence au printemps 2011. Mais à cette époque je préparais mes pré-concours, je me couchais très tard avec les livres sur le nez, en plus de la vie quotidienne professionnelle et familiale.

    J'espère pouvoir continuer à poster une fois à l'école à Rennes, car le rythme d'étude va être très soutenu.

     

    J'ai trouvé sur le Net une image forte de la campagne contre les violences faites aux femmes.

    fnsf, violence conjugale, 3919,

     C'est une image qui a été imaginée par des hommes. L'article se trouve ici.

     Encore quelques visuels :

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    fnsf, violence conjugale, 3919,

    Cet après-midi, je suis allée livrer à Ca. le portrait de ses enfants. Je suis restée bavarder durant deux heures. Je lui relate l'épisode de la raie, elle est surprise et consternée. Mais on en rigole. Elle sait aussi que son mari passe beaucoup de temps avec IR, elle a pris de la distance avec cette dernière tout en maintenant des relations cordiales.

    Le soir, je prépare à dîner. PN arrive alors que nous sommes déjà attablés. Il défait un sac de courses d'Intermarché, avec invariablement les mêmes produits. Il pose brutalement et bruyamment une bouteille de rouge sur la table, faisant sursauter les enfants et moi. Je n'y touche pas.

    A table, il est hyperlogorrhéique. Moi, je me renferme complètement, muette. Cette cacophonie m'épuise. PN discute avec lAînée sur le films "Intouchables", qu'elle a vu cet après-midi avec ses copines. Il la bombarde de questions : "T'es allée à quelle heure ? Y avait du monde dans la salle ? T'étais avec qui ? T'es descendue en bus ? T'es remontée comment ? T'as mis combien de temps en bus ? T'aurais dû faire la moitié de la route à pieds ! Tu sais que Omar Sy a 4 enfants avec une femme blanche ? Qu'il vit à la campagne ? On n'aurait pas cru, hein ? etc."

    Pour répondre à une question d'Elisa, c'est une des caractéristiques de PN, il s'intéresse à des faits CONCRETS. Cela a toujours été ainsi, il s'adresse de cette exacte façon aux gens qu'ils rencontre pour la première fois et aussi avec les autres. J'interprète cela comme une manière de s'intéresser à l'autre, mais qui est brutale et intrusive. Les interlocuteurs de PN (dont j'ai fait partie) sont véritablement bombardés de questions et à peine a-t-on fini de répondre à l'une qu'il passe déjà à autre chose. Je trouve cela assez déstabilisant. Ce n'est pas du tout une conversation où PN se met au rythme de l'autre, au contraire, c'est lui qui mène la danse. On se sent un peu étourdi par ses questions et en même temps, on peut se sentir valorisé par un tel intérêt.

    Avec l'Aînée, il n'a posé aucune question sur l'histoire du film, sur ce qu'elle en a pensé, sur la condition de handicapé, etc. L'Aînée a répondu aux questions pressantes de son père avec joie car il s'intéressait à elle. Mais leur conversation hyper rythmée, telle un match de ping-pong, m'était épuisante ! J'en avais mal à la tête. J'ai mangé à toute vitesse et me suis levée de table.

    Depuis le salon, j'entendais PN qui parlait ensuite à Jumeau. De la même manière, il était hyper oppressant, lui posant - cependant très joyeusement  - des tonnes de questions sur les derniers matches de foot, lui donnant des ordres. Il m'a lancé deux ou trois vannes indirectes par le biais des enfants, je n'en ai bien sûr pas tenu compte.

    Cette logorhée et cette hyperexcitation me stressaient. Je suis partie très vite dans ma chambre. Je m'attendais à ce qu'il surgisse d'un instant à l'autre. Mais heureusement, il m'a laissée tranquille.

    Je crains tout de même que le départ approchant ne m'amène de nouveaux problèmes. PN va-t-il péter un câble ?

     

     

     

     

     

  • J-30

    Lundi 28/11/11

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    Je ne sais pas encore à quelle date je partirai pour Rennes, mais j'ai envie de fixer ce jour comme étant à J-30. Comme ça. Sans raison. Faut bien commencer !

     

    Dimanche 27/11/11

    Je me suis pris quelques baffes psychologiques de la part de PN dans la figure. Pour ne pas changer.

    Quelques exemples. PN est sorti on ne sait pas trop où dans l'après-midi. Il revient vers 17h30. Il a faim et tape dans la baguette que j'avais laissée pour le repas du soir. Je le lui fais remarquer. Il va dans le salon et lance vers moi la demi-baguette qui atterrit à mes pieds.

    PN : "Tiens, La voilà, ta baguette ! Mets-la toi dans le cul ! Bien profond !"

    Jumeau est assis à côté de moi dans le canapé. Quelques instants après, PN vient s'asseoir à côté de Jumeau.

    Il lui dit : "C'est une pouffiasse, ta mère !"

    Moi : Tu pourrais éviter de le prendre à parti."

  • Oxygène

    Jeudi 17/11/11 soir

    A table, j'apprends de manière détournée - en fait, PN s'adresse aux enfants - que PN ne sera pas là ce week-end. Il fera du char à voile au Touquet avec ses collègues dans le cadre d'un séminaire. Puis du 5 au 12/12/11, il sera une semaine en Allemagne au siège de sa boîte, et accessoirement dans la ville de résidence de sa maîtressse allemande.

  • Mercredi 16/11/11

    J'ai énormément de choses à écrire et à rattraper.

    Le contexte

    La cohabitation avec PN est en dents de scie, parfois PN me laisse tranquille pendant plusieurs jours, ce qui me laisse un peu de répit, puis PN se reprend et balance des sarcasmes ou des cris à tout va. Chaque jour me réserve encore son lot de surprises. Je suis plus ou moins sereine à l'heure où je sais que PN va rentrer. J'ai hâte d'être loin, d'être à Rennes. J'ai presque envie de faire des bâtons et de les barrer au fur et à mesure, comme les prisonniers avant la quille. Mais à ce jour, je ne sais pas encore quand je vais partir exactement et dans quelles conditions. C'est l'histoire d'un mois.

    compter_jours.jpg

    J'avoue que j'expérimente  chaque jour le "vivre le moment présent",  car depuis que j'ai montré à PN que je ne voulais plus de cette relation perverse qu'il m'imposait, que je l'avais démasqué, que je n'étais plus sa petite chose, etc. , et depuis que j'ai entamé des démarches telles que la plainte ou la demande de divorce, j'ai beaucoup eu peur des représailles. Le comportement de PN étant imprévisible, la peur était toujours présente : Qu'est ce qui va encore me tomber sur la tête ce soir ? Qu'est ce qu'il va encore me faire ce week-end ? J'ai au dessus de ma tête l'épée de Damoclès en quelque sorte.

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    2011, annus horribilis


    Je crois que jamais dans ma vie je n'ai eu à vivre aussi intensément le moment présent. Chaque moment de joie était amené à cesser n'importe quand, je savais qu'un moment de bonheur serait de toute manière fugace. Il me fallait donc en profiter pleinement. Ensuite, chaque jour était nouveau, je ne peux rien décider ou programmer, car la réaction ou l'attitude de PN pouvait tout déséquilibrer et perturber mes projets. Par exemple, le départ à Rennes s'organise mais rien n'est fixe car j'ignorais si l'Aînée allait accepter de me suivre (car elle veut rester avec ses amis), j'ignore encore ce que PN, comme il m'en menace, va intenter pour m'empêcher de partir avec les enfants au dernier moment.

    carpe diem

    Cette situation m'a forcée à apprendre que rien n'est définitivement acquis, que je marche sur un sol instable. J'apprends chaque jour à jauger tous les nouveaux paramètres, à composer avec des inconnues, à faire avec ce que j'ai, j'apprends à revoir sans cesse ma copie. Évidemment, c'est assez fatiguant ! Mais du coup, j'apprends aussi à avoir confiance en la vie (Vie), à percevoir tous les signes qu'elle m'envoie, j'apprends à ouvrir très grand mes yeux, à être en alerte permanente, à vivre en conscience. Je suis là. J'incarne mes gestes. J'incarne mes paroles. J'incarne mon écoute.

    Je rêve du moment où enfin, je pourrai vivre sans qu'une personne me menace. Parfois, je regarde les gens, des inconnus ou des proches, se parler et vivre, et je suis désormais toujours surprise qu'une confiance existe. Cette femme parle sans avoir peur que son mari ne la casse. Cet homme exprime des projets et cherche l'avis de sa femme sans crainte et sans retenue. Parfois, je me demande si mon mode d'expression n'est pas définitivement dévié, si je pourrais un jour parler à un homme en confiance. Mais ça, c'est encore loin et c'est une autre histoire ...

    Pour en revenir à la confiance en la vie, j'avoue que depuis quelques semaines, malgré les souffrances persistantes, la vie m'envoie plusieurs signes. Des choses plutôt positives, infimes. Je le vois. Comme une poignée de personnes me le disent, finalement les choses se mettent en place toutes seules. Maintenant, j'ai confiance en l'avenir. C'est pour cela que PN ne me fait plus peur. Il peut tenter tout ce qu'il veut, il peut porter plainte contre moi comme il le dit, il peut me casser (essayer de me casser), il peut s'acharner sur moi, je sens que la page se tourne. Mon coeur reste calme. Je suis contente.

    Hier soir, mardi 15/11/11, j'ai eu une séance avec le psy, elle était extraordinaire. J'en suis ressortie hyper apaisée, hyper confiante. Je flottais. je marchais dans l'air. (Lire ma note en apparté "Refermer cette porte")

    oeil.jpg


    Les faits : l'explosion de PN

    Le lundi matin j'avais dit à PN qu'il fallait arrêter son acharnement car il était foutu. Le soir, en rentrant du travail, je l'ai trouvé en jogging, il a dit :

    "Je vais courir, j'en profite pendant que je peux car il paraît que je suis foutu !"

    Je garde le silence.


    Puis, après le repas, PN dit à l'Aînée à propos de son implication scolaire (l'Aînée passe beaucoup trop de temps sur Faicebouq) : "A Rennes, tu vas faire baisser le taux de réussite. En Bretagne, ils ont les meilleurs taux de réussite scolaire."

    L'aînée répond, la voix lancinante et traînante : "Ha-ha-ha."


    Ce mercredi soir, PN rentre très très énervé. Il va exploser pendant ue bonne heure, très violemment. Les enfants n'ont même pas réagi à cette violence (c'est cela qui me désole, ils ont ingéré cette ambiance, il y a du travail psy en perspective pour les sortir de là). Moi, j'ai un peu été déstabilisée, j'en ai même bégayé à un bref instant, ce que PN n'a pas manqué et il m'a imitée en bégayant.

    En fait, le plus surprenant est qu'il a balancé dans des cris violents le résumé de la situation que nous vivons depuis un an. Tout était là.

    Je ne sais pas donner y une signification.

    Il est rentré en répetant ironiquement qu'il était foutu. Puis il s'est adressé à moi en gueulant très fort. Nous avons tous été étonnés au début. Il a aligné les reproches dans les hurlements.

    Ca commence par des paroles dans sa barbe que j'entends à moitié : "... à part une fonctionnaire à la retraite et ses affidés, son pré carré ethnique". Ensuite je suis dans le bureau avec l'Aînée, nous scannons une photo, PN nous enferme. Après, je vais dans le salon où PN regarde la télé, au moment où je franchis la pièce PN hurle "Connasse !", il a l'air de s'adresser à une fille à l'écran.

     

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    Puis arrivent les menaces : "Tu te prends toujours pour une sainte, toi, hein ! Mais t'es démasquée ! Les gens voient clair en toi ! Qui ? Ben les gens ! Tu sais très bien de qui je parle ! On me demande pourquoi tu vois plus personne, pourquoi tu sors plus ! hein Pourquoi ? T'es seule maintenant ! Tout le monde t'a lâchée ! Tu te renfermes ! Tu te terres dans ton antre, là ! dans ta chambre là-bas ! Tu bouges plus ! Tu fais du gras dans ta chambre ! Les gens me demandent pourquoi tu t'enfermes là-dedans ! En tous cas je revis, moi ! Tas pas remarqué ? je revis ! Je vais de mieux en mieux ! Je cours plus, j'ai arrêté de fumer. Toi, t'es tout le temps fatiguée ! Tu te caches ! Tes copines me disent que t'as pas le temps de t'occuper de Jumelle ! T'as même pas le temps de contacter un psy pour elle ! Qui me le dit ? Tu le sais bien ! Des gens ! Pourquoi tu vois plus personne ? Tu vas plus au restaurant ! Pourquoi t'es pas allée les 2 ou 3 dernières fois au théâtre avec tes copines ? parce que c'était trop cher ! Caliméro, va ! Radine, va ! En fait, c'est ça ton problème ! T'es une radine ! Tu devrais travailler là-dessus !  C'est ça ton point faible ! Mais si, la dernière fois au théâtre, t'avais pas d'argent !

    Je suis sortie une fois au théâtre avec IR et ses copines. Ensuite, IR a voulu remettre ça avec MES copines. Finalement cela ne s'est pas fait. Récemment, l'une d'elles m'a confiée qu'elle n'avait pas très envie de sortir avec IR car elle ne la sentait pas. Du coup certaines autres ont suivi aussi et la sortie est restée lettre morte. Une autre fois, IR avait lancé par SMS une sortie à la piscine avec MES amies et leurs maris. Personne n'a répondu (à part quelques maris), je n'avais pas répondu non plus.

    J'imagine que PN a déjeûné avec IR aujourdh'ui, pour rentre dans de tels détails. Mes autres copines sont au courant de la situation et certaines semblent s'être un peu éloignées de moi, ce que je peux comprendre aussi si c'est le cas. Les gens (en couple) n'aiment pas le malheur dans les autres couples par peur de la contagion ou simplement par pudeur.

     

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    PN continue : "J'attends les impôts toujours, hein j'attends les impôts. Dictateur de pacotille ! C'est dommage que ton père ne soit plus là, il m'en a dit des belles sur ta famille ! Je ne marcherai pas au pas , moi ! Les enfants, je vous invite à ouvrir les yeux, elle passe son temps à vous dire que je suis un nul !  C'est pas l'humilité qui la démange, hein ! Elle tombera pas de haut mais plus dure sera la chute quand même ! Allez manger les enfants ! Y a Pol pot qui vous appelle ! Pol pot va ! Y en a qui sont morts pour moins que ça ! T'es qu'une usurpatrice ! Tu tromperas pas ton monde très longtemps ! Manipulatrice ! T'es une caricature de la manipulatrice ! En tous points ! Tu dis une chose et son contraire ! Tu dis un truc et la seconde d'après tu dis le contraire ! Tu ne fais que mentir ! Ca va être facile à démontrer ça ! Ha ha ha ! (il mime ma voix, minaudant et plaintif) "Ma copine la flic ! Gna gna gna gna gna" Moi je suis resté 3 heures avec elle ! On a parlé ! Toi, tu ne l'as vue que pendant 10 minutes ! Ma copine la flic, ha ha ha, je pouffe ! (PN ignore toujours que la brigadier-chef m'avait convoquée durant 3h30 avant de le voir, lui) Je vais tout raconter, moi : l'ordinateur, les dessins de bite sur ma voiture, les dénigrements depuis des années ! Tu vas voir ! Attends-toi au pire ! Prépare-toi ! Tu peux déjà flipper ! Plus qu'un mois et tu vas voir, tu vas devoir t'expliquer ! "(PN y fait allusion plusieurs fois déjà, je ne sais pas de quoi il parle, il aurait porté plainte contre moi ? Je n'ai reçu aucune convocation. On verra bien.)

     

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    Il poursuit : "Tu n'est qu'ne usurpatrice ! T'as réussi qu'à force de bachotage et d'apprendre par coeur ! De quoi je parle ? Bah de tes succès-là ! T'as été admissible à ta formation ! Pour préparer un concours que tu n'auras potentiellement pas de toutes façons ! (Manifestement, PN ignore toujours que j'ai été reçue première sur 650 à l'autre concours. Un certain nombre d'amis le savent.) T'es une calculatrice ! T'as tout manigancé : les RDV avec la conseillère conjugale, pour reconstruire mon couple, "Oh je veux pouvoir recommuniquer avec mon mari" et puis après il fallait se faire des bisous devant les enfants. Et tout d'un coup t'as arrêté. Et puis la plainte, la demande de divorce qui arrive justement au moment où la maison est payée ! Ah non ? Menteuse ! Pourquoi tu n'as rien fait depuis des années ? Un hasard ? Arrête ton sarcasme ! T'as tout calculé ! C'est ça, tu veux le fric ! T'es bouffée par le fric !  Ca te perdra ! La maîtresse ? Alors c'est quoi ? C'est à cause de Diana ? ou à cause des violences ? Hein ?  Finalement c'est quoi ? Un tissu de mensonges ! T'es prise au piège ! "Et toi ? " "Tu répètes ce que je dis." Tu ne sais dire que ça pour ta défense ! Tu es acculée ! Mais tout le monde va bientôt voir qui tu es vraiment !" (je ne savais pas que j'étais si populaire à (Ville), je pensais que je n'avais pas d'amis.) Mais explique moi Lola, comment tu peux conjuguer le bouddhisme avec une telle méchanceté ? Ca ne va pas du tout ensemble, ça ! T'es tellement mauvaise !"

    "Je bouffe pas avec vous, moi ! Je ne partage ni la couche, ni la table ! " (en fait, cette phrase, PN l'avait dite il y a deux jours)

    PN attrape une tranche de rôti froid et la fourre entre deux tranches de pain de mie et va dans le salon. Il est trop fier pour toucher aux patates et patates douces rissolées que je viens de faire. Tant mieux ! Les enfants soupirent. L'aînée se demande ce qu'il lui a pris ce soir.

    Plus tard, en allant à la poubelle à l'extérieur, je vois deux gros sacs McDO. Bon, j'ai compris, PN a déjeûné avec quelqu'un et a discuté de moi. La discussion avec la personne mystère a dû faire monter la mayonnaise qu'il y a dans la tête de PN.

    C'est comme les dernières fois où PN avait explosé, quand il a appris la demande  de divorce. Ce soir, je lui ai demandé (avec un ton ironique) pourquoi il était si stressé s'il avait toutes les cartes en main.

    PN : "Mais je ne suis pas du tout stressé !"

    Moi : "En tous cas, tu n'as pas l'air serein !"

    Les hurlements de PN m'ont fait un peu peur. Mais là, je suis tranquille. Juste interrogative, car je ne saisis pas toutes ses problèmatiques, surtout celle autour des amis.


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    Mini apparté

    Ce soir, j'ai acheté un chauffage soufflant. Je vais faire ma Cosette, mais jusq'ici, je dormais sans chauffage, il faisait 9°C. Brrr ! Mais ce soir, il fait bon dans ma chambre, la température est remontée jusqu'à 17°C. Il fait 4°C dehors.




  • PN et mon amie d'enfance

    Samedi 12/11/11

    Je viens d'en apprendre une bonne, mais alors très bonne qui m'a mise sur le cul ! Passez-moi l'expression.

    Cela fait des mois que je n'ai pas été en contact avec Pat, mon amie d'enfance, qui est réunionnaise. Cela fait 30 ans que nous nous connaissons. Dans ma situation, j'ai tendance à me renfermer sur moi-même et pas trop contacter des amis que j'aime pourtant. Pat, qui était présente à mon mariage et connaît PN depuis le début de ma relation avec lui, est au courant de ma situation actuelle, de la maîtresse, des violences psychologiques mais pas de la suite : les violences sur l'Aînée, le commissariat, la demande de divorce, le départ pour Rennes, etc.

    téléphone_homme 2.jpg

    Ce samedi soir, PN le passe chez IR. Je suis tranquille pour enfin prendre des nouvelles de mon amie d'enfance. Mon téléphone sans fil est cassé et je ne veux pas bavarder avec des proches en présence de PN. (Pour information, IR est - était - mon amie depuis 2 ans seulement.)

    Pat m'apprend dès le début de la conversation que PN lui a téléphoné il y a 3 semaines !

    Je suis sur le cul ! Non, il n'a pas fait ça ! Après avoir téléphoné à ma mère en mai dernier (je recherche la page pour mettre un lien mais je ne la retrouve plus !), voilà qu'il fait le tour de mes amies. Je comprends maintenant toutes ses allusions des dernières semaines sur les amies que je ne contacte plus, sur mes amis qui m'auraient tous abandonnée, sur mon prétendu isolement, etc.

    Je me rappelle maintenant un soir où, descendant dans le salon, je vois PN au téléphone qui raccroche d'un doigt sur l'appareil en me regardant. Je sais qu'il était resté très longuement au téléphone ce soir-là. J'avais questionné Jumeau qui était présent dans le salon en train de regarder le foot. Il m'avait même dit que PN parlait allemand pendant un moment. D'après moi, il appelait tous ses contacts - et les miens !!!- pour leur annoncer le divorce, à sa façon. Il a dû appeler son parrain, ses amis allemands et donc mon amie d'enfance.

    Moi à Pat : "Mais pourquoi tu ne m'a pas appelée aussitôt pour m'informer ?"

    Pat me dit qu'elle s'est sentie en porte-à-faux vis-à-vis de moi. Elle se sentait gênée que PN l'ait appelée. Elle m'a contactée une semaine plus tard, sans succès. Mais mon téléphone n'a jamais sonné, enfin peu m'importe car je connais très bien Pat, une personne plus que sincère.

     

    La conversation

    Pat me relate que PN lui a parlé de l'amitié, de la différence entre l'amitié entre les hommes et celles entre les femmes. Moi, je connais cela par coeur, il m'en parle tout le temps depuis des années, affirmant que celle des hommes était plus puissante, plus sincère, plus tenace. Il a dû la questionner sur le fait que nous n'avions plus de contacts. A cela, Pat qui est fine et intelligente, nuance en disant que les femmes, arrivées à un stade de leur vie, une fois devenues mères de famille, coincées entre le travail, la maison et les enfants, disposaient de moins de temps que les hommes pour entretenir leurs amitiés.

    A d'autres paroles de PN, dont elle ne se souvient plus, Pat a opposé qu'elle reste MON amie quoi qu'il arrive et quoi que PN lui dise. PN a acquiescé sans se fâcher.

    Pat me raconte que PN lui a annoncé que nous divorcions, que je me présentais comme une petite Sainte mais que ce n'était pas vrai. Qu'il souffrait énormément. Il lui a aussi parlé du commissariat, je ne sais pas s'il a mentionné la maîtresse, j'ai oublié de poser la question (mais elle était déjà au courant). Pat n'ayant pas bien entendu mais juste perçu le mot "commissariat", a pris peur.

    Elle a tout fait pour tempérer PN en allant dans son sens. Elle lui a dit que dans une séparation, les deux personnes sont fautives et que personne n'est tout noir ou tout blanc. Que si PN se sentait dépassé par des comportements trop violents, il fallait qu'il quitte la maison. Que cela ne valait pas la peine d'en arriver à un drame. PN lui a répondu qu'il avait payé principalement la maison et qu'il n'était pas question qu'il me laisse en profiter. Pat lui a dit qu'il fallait parfois être magnanime, ce à quoi PN a ricané. Pat m'a confié avoir pensé à ces hommes qui pètent les plombs et zigouillent toute leur famille. Elle a eu très peur pour moi et les enfants.

    Puis PN lui a aussi parlé de sa souffrance par rapport au décès de sa mère en 2000. Il est allé sur le terrain de Pat, qui a perdu sa mère un mois avant le décès de mon propre père, en septembre 2007. Pat, célibataire, entretenait une relation fusionnelle avec sa mère et lui vouait un amour infini, elle a encore beaucoup de mal à vivre après le décès de sa mère.

    Je vais aussi téléphoner à mon autre amie d'enfance Fati, l'Algérienne comme l'appelle PN, pour savoir si PN l'a contactée. Mais j'en doute puisqu'il ne connaît pas son nom de femme mariée. PN avait appelée Pat sur son fixe.

    C'est dans cette note du 29/10/11, que PN m'avait demandé pourquoi je ne contactais plus mes amies d'enfance, "la Réunionnaise" et "l'Algérienne".

     

     

  • RDV avec l'infirmière

    Mercredi 9/11/11

    Ce matin j'avais RDV avec le professeur principal de Jumelle afin de faire le point sur sa situation en vue de sa bonne intégration dans le futur collège. Nous discutons du projet d'accueil individualisé. Je rencontre ensuite l'infirmière de l'école pour parler du mutisme sélectif de Jumelle. L'entretien dure 2 heures durant lesquelles nous passons en revue toutes les solutions possibles de prise en charge. L'adjointe au CPE nous rejoint l'instant de parler de la nécessité de réaliser des attestations des professeurs. Je ne parle pas du tout de PN, j'évoque juste le divorce.

    Puis, alors que, debout près de la porte déjà ouverte, je prends congé de l'infirmière, qui m'avait dit que ce serait bien que ce soit PN qui emmène Jumelle voir un psy(chiatre) serait une bonne chose, et me pose la question de leur relation, je raconte l'anecdote de l'écharpe (ici).

    De fil en aiguille, je parle les violences subies à la maison et auxquelles les enfants assistent depuis des années. Je nomme les mots harcèlement moral, perversion narcissique. L'infirmière semble comprendre puisqu'elle-même me parle d'un cas rencontré où une personne passait son temps à pincer sa conjointe dans le lit, l'empêchant ainsi de dormir et la rendant épuisée, et ce, sans autre forme de violence physique ou verbale ! L'infirmière me recommande de ne pas rester seule, de voir un professionnel et surtout de noter les faits et déposer ma souffrance.

     

    Les mensonges de PN

    mensonge,harcèlement moral; violence psychologique; pervers narcissique;Au décours de la conversation, quand je lui dis que PN est venu rencontrer l'adjointe au CPE et des membres de l'équipe du collège, l'infirmière rectifie : C'est l'assistante sociale, suite à mon entrevue avec l'école, qui a téléphoné par erreur à PN pour fixer un RDV, pensant faire mon numéro de portable. Mais comme PN a aussi l'autorité parentale, elle a maintenu sa demande. Ce n'est donc pas PN qui a pris RDV avec le collège de son propre chef !

    Deuxième mensonge. Pour le premier, ou plutôt le précédent, PN avait prétendu avoir contacté le commissariat, lequel lui aurait donné des informations sur mes venues. Puis il avait laissé échapper la vérité en disant qu'il avait dû s'y rendre à cause d'une amende. Là, il prétendait avoir entrepris des actions pour régler le problème de Jumelle et que je ne pouvais pas lui reprocher de ne pas s'occuper d'elle, alors qu'il avait été convoqué.

    Je comprends alors ses mots de l'avant-veille : "Ce que tu dis est un tissu de mensonges."

    A ce moment-là, c'était LUI qui mentait.

    PN continue d'agir en miroir et de reporter sur moi ses propres faits et attitudes. Je pense qu'il suffit d'écouter les reproches de PN pour savoir ce que LUI fait réellement. Finalement, c'est PN lui-même qui nous livre les clés.

    D'ailleurs l'infirmière s'interroge sur l'éventuelle conscience des PN de leurs comprtements et sur les preuves utilisables de violences psychologiques.


  • Rennes, les enfants, le collège

    Lundi 7/11/11


    Les écoles

    college.jpgLe vendredi 4/11/11, j'ai enfin contacté les collèges rennais pour les inscriptions des enfants. J'ai contacté le collège N°1, qui est sur deux sites, séparant donc les jumeaux et l'Aînée et qui de plus ne propose pas l'allemand (donc c'est problématique) et a l'avantage d'être de secteur, proche et faisable à pied. J'ai également contacté mon école pour réserver un studio, je dois rappeler la semaine prochaine afin de demander la possibilité d'emménager plus tôt pour se pas se sentir "parachutés" la veille au lendemain.

    Lundi, j'ai contacté le collège N°2, qui peut regrouper les 3 enfants et propose l'allemand mais est situé en centre-ville et loin de notre résidence. Il leur faudra prendre le métro. Ca ne me plaît pas trop. J'ai aussi repéré deux collèges privés axés sur l'enseignement des langues étrangères ou des arts. Mais ils sont encore plus loin et financièrement...

     

    Le lumbago

    lumbago.jpgLe week-end je me suis pas mal activée à dégivrer le réfrigérateur anti-givre (sic !) et faire un petit carton des objets que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) risque de jeter en mon absence. C'est une chose qui me travaille. On a beau se dire et me dire que cela n'est que du matériel, mais d'une part ce sont des objets qui sont chargés de souvenirs et d'émotions (des amis, des voyages, etc), et d'autre part je revendique le droit de posséder des objets et PN n'a pas le droit de les jeter et de m'en priver ! (Le droit à la propriété est inscrit dans la Constitution, tout de même !)

    Le fait de les mettre en sécurité m'enlève déjà un souci.

    Dans la soirée du samedi j'ai commencé à me sentir très fatiguée. Ma soeur aînée m'avait proposé de places pour un spectacle, mais je n'ai pas eu la force d'y aller. J'aurais bien aimé sortir un peu de la maison, car PN avait été encore provocateur et belliqueux. J'avais terriblement mal dans le bas du dos. J'avais du mal à me lever d'une chaise ou à m'asseoir, je ressentais des douleurs et des difficultés à me tourner dans mon lit. J'en avais plein le dos !

    Je ne m'en suis pas plainte, je n'en ai rien montré. Au contraire, je le cachais afin que PN n'en profite pas pour se moquer de moi et me balancer une vanne bien placée. (Tu es vieille ! Tu n'as qu'à faire du sport comme moi !, etc)

    Le lundi, j'ai encore mal, mais pas assez pour ne pas aller travailler. Je me fais ausculter par un collègue médecin qui me prescrit un antalgique et un anti-inflammatoire.

     

    Discussion avec les enfants

    parler_enfants.jpgLe soir, après une réunion de direction à laquelle je participe, je file à mon RDV avec le psy. Ce dernier détecte finalement que mon lumbago aurait un lien avec la gestion du départ. Il me conseille la marche à suivre avec l'Aînée, car elle veut rester ici avec ses copains et copines.

    Le soir, j'annonce à l'Aînée que je souhaite lui parler. Après le repas, je parle avec les enfants dans la salle de bains. L'Aînée ne veut pas m'écouter, elle s'énerve et a le verbe haut.

    PN entend d'en bas. Il crie :

    "Je n'aime pas ce débat. C'est anti-démocratique ! ... C'est despotique !"

    Je n'y prête pas attention et continue ma discussion. J'exprime à l'Aînée ma tristesse qu'elle ne veuille pas me suivre, mais qu'ayant 14 ans, elle a le droit de choisir, que je prends cette décision de partir car j'ai un projet professionnel qui me permettra de les élever correctement, que cela représente un effort de changement de vie, qu'ils auront la possibilité de rencontrer d'autres amis et aussi de rester connectés à leurs amis actuels via la webcam, qu'on reviendra de temps en temps les week-end et pendant les vacances, Que toutefois si l'Aînée souhaite rester, je continue de l'aimer, que je ne suis pas sûre qu'elle soit en sécurité psychologique avec son père, que ma porte sera toujours ouverte si elle changeait d'avis.

    L'aînée pleure. Je pleure. Jumelle pleure. Jumeau était déjà reparti.

     

    Dispute violente

    dispute.jpgLorsque je redescends, PN m'alpague. Il me reproche de faire les choses sans lui en parler. Il crie très fort. Il parle en pointant le doigt sur moi, il est tout rouge. Durant la conversation, il me tapote l'épaule fortement avec son index. Il m'attrape le poignet. Je me dégage et lui conseille de ne pas me toucher :"T'inquiète pas, je n'ai aucune envie de te toucher !"

     Il me rappelle qu'il est leur père et qu'il a des droits sur eux, que nous devons discuter. Je lui réponds qu'on ne peut pas discuter car il ne fait que crier, me menacer et m'insulter. Que je ne parlerai pas dans ces conditions, qu'il faudra parler devant un médiateur. Il me dit de nous barrer dans notre futur studio miteux, "avec tes enfants collés à toi". Dans la foulée il me traite de radine, me dit que je n'aurai rien, que c'est lui qui a payé 120K€ sur les 190K€ de la maison. Je lui réponds qu'il n'a qu'à garder la maison, que je me barre pour être au calme. Que s'il veut me voler, qu'il le fasse et qu'il mourra avec sa fortune et ses billets pleins les bras. Il prétend qu'il ne veut pas me voler ou ses enfants. "Pas du tout, je ne suis pas comme ça, moi ! Caliméro, va !"

    Je lui réponds que tout ça, c'est lui qui l'a voulu. Qu'il a tout déclenché avec sa petite Allemande. Que quand je l'ai su et lui ai dit d'arrêter mais il est quand même allé jusqu'au bout et lui a révélé son amour. Qu'il a brisé toute la famille avec sa haine et sa violence.

    Ensuite PN enchaîne sur l'histoire avec Jumelle qui ne parle pas, me demande si j'ai entamé quelque chose de concret avec une association dont l'assistante sociale lui avait parlé. Comme je n'ai pas avancé, je réponds évasivement et lui demande ce qu'il a fait de son côté, puisqu'il est allé au collège et a vu des professionnels dans l'école. Il m'informe qu'il a vu l'adjointe au CPE et croisé le directeur et qu'il a contacté deux psy mais qu'il n'a pas obtenu de RDV en raison des délais.

    Puis, comme je ne lui réponds pas clairement, PN prétend que je mens et que tout ce que je dis est un tissu de mensonges. Que je dis des contradictions dans mes mensonges.

    Durant toute cette dispute violente, je n'ai même pas peur. Mon coeur est tranquille, impassible. Je peux répondre à PN sans trembler des mains. Je suis calme, ma respiration est régulière. La séance avec le psy y est certainement pour quelquechose.

    Zen.jpg

    PN : "Ton attitude est pitoyable."

    "Tu n'as plus qu'à quitter "Ville" car la plupart des gens vont vite découvrir que tu es une imposture. Enfin, certains le savent déjà, d'autres ne s'en doutent pas. Mais certains le savent déjà."        => discours vague (certains = qui ?, d'autres = qui ? , le savent = quoi ?)

    Moi : C'est qui, "certains "?

    PN : "Le fait que tu me poses la question prouve que tu le sais déjà ! (sic !)

    => phrase qui renvoir la question à l'autre, c'est à l'autre de chercher lui-même la réponse et est même sensé connaître la réponse !

    PN : "Tu n'as pas intérêt à revenir habiter à 500 mètres de chez moi. Car pendant que tu seras à Rennes, moi, je resterai ici. Je connais un paquet de monde ici, moi ! La honte va s'abattre sur toi ! Le mythe Lola va s'effondrer"

    => PN accorde toujours autant d'importance à l'image sociale. Mias, là il a des allures mythomanes.

    Le terme "mythe", c'est moi qui l'avais utilisé il y a deux semaines, énervée et en réponse à PN qui me traitait d'imposture : je lui répondais que son mythe allait bientôt s'effondrer.

    Je vais dans la cuisine pour ranger des restes de repas. PN se lève du canapé et vient me dire une dernière phrase de façon très calme :

    "Lola, tu es vraiment le symbole d'une imposture. Et tu le démontres de manière imparable."

     Je ne réagis pas.

     

    Conversation tranquille avec l'Aînée.

    ado.jpgJe vais me coucher dans ma chambre froide (pas de chauffage) et découvre l'Aînée sur mon lit. Elle a dû entendre ma dispute avec PN. Elle me parle les larmes aux yeux. Je lui parle et pleure aussi. Elle me dit "Ne pleure pas Maman". C'est très rare qu'elle me parle gentiment.

    Je lui dis que je suis pas sûre qu'elle soit en sécurité psychologique avec son père. Qu'elle doit bien s'en rendre compte quand elle l'entend.

    Je lui parle de Rennes, du projet de vie que je nous construis, d'éducation.

    L'Aînée me pose des questions sur le destin. Nous discutons de mes croyances. Je lui affirme que l'Univers met tout en oeuvre pour réaliser nos souhaits, Qu'elle doit avoir confiance en l'avenir. On embraye sur les copians. Je lui reparle des possibilités de rester en contact, comme avec Skaïpe, Faicebouq, Emessène, etc, qu'il y aura des week-end et des vacances où ils pourront se revoir. Elle est calme, ne me dit pas clairement qu'elle va partir avec moi mais je le suppose.

    Mes prières auraient-elles été entendues ?

  • Les enfants en otage

    Vendredi 7/10/11

    Je rentre à la maison après avoir appris au travail que j'étais reçue à mon concours en première place et après être allée à ma séance psy, où j'aborde à petits pas ma relation à PN (mon mari appelé Pervers Narcissique).

    J'ouvre la porte, et PN est dans l'entrée. L'index pointé, il me dit aussitôt :

    "Deux choses et après je te laisse tranquille. Premièrement, je ne suis pas d'accord pour que les enfants viennent avec toi à Rennes. Deuxièmement, j'ai pris RDV avec l'adjointe au proviseur pour Jumelle et avec un psy !"

    Et il ajoute : "Ça suffit les conneries maintenant. Et ce n'est que le début !" (Menace)

    Whaou ! Bonjour l'accueil. Et voilà, ça recommence, je pénètre en enfer dans ma propre maison. Je ne dis rien. Surtout ne pas réagir à chaud, c'est ce qu'il attend.

    corn flakes.jpg

    J'arrive avec des paquets de corn flakes dans les bras.

    PN : "Encore des corn flakes ! Comme s'il n'y en avait pas assez comme ça." (Dénigrement)

    Les enfants délaissent le lait depuis quelques temps, mais en consomment avec les corn falkes, c'est le seul moyen de leur faire prendre du lait et en plus ils aiment les céréales. Pourquoi les priverais-je ?

    PN : "Demain matin, ils mangeront des croissants. J'en ai acheté tout à l'heure à Intermarché. Ils sont bons jusqu'à demain."

    La belle affaire, je le laisse causer.

     

    Quelques instants plus tard, PN me dit qu'il a pris RDV avec la conseillère principale d'éducation adjointe (CPE) pour Jumelle qui aurait retardé aujourd'hui toute la classe car elle n'a pas voulu / pu réciter sa poésie.

    PN : "Tous les parents étaient en colère, elle a retardé toute la classe !" (Généralisation, projection ou mensonge)

    Je me demande si, en 6ème, les parents viennent encore chercher leurs enfants à l'école.

    PN : "Et c'est quoi, cette histoire de mettre zéro à Jumelle parce qu'elle ne participe pas à l'oral ? C'est n'importe quoi !"

    Moi : "J'ai déjà eu un RDV avec la CPE adjointe et son professeur principal."

    Effectivement, j'avais déjà été convoquée. Dans le cas  de Jumelle, les professeurs sont tenus d'attribuer des notes d'oral. Comme elle ne parle pas, soit ils la guident vers une prise en charge médicale et psychiatrique ou psychologique, avec un enseignement à part et sans notation d'oral. Soit ils la considèrent comme une élève lambda et notent son oral, qui est inexistant, donc en lui mettant zéro.

    J'avais expliqué l'environnement de violence psychologique dans lequel nous vivions et le projet de partir en Bretagne à la fin de l'année. Nous nous sommes accordés sur le fait qu'il était inutile d'engager une thérapie avec un pédo-psychiatre maintenant alors qu'elle allait être interrompue en plein milieu de travail. De toutes façons, Jumelle est bonne élève, ses notes vont entre 16 et 20/20. Une thérapie pourrait être engagée l'année prochaine.

    Je ne sais pas comment PN a su pour la notation.

    note-0-sur-20.jpg

    Mais j'embraye sur l'interdiction de PN d'emmener les enfants à Rennes, car c'est cela qui m'irrite.

    Moi : "Et tu comptes les élever comment, les enfants ?

    PN : Je les élèverai aussi bien que toi. (LOL, LOL et re-LOL)

    Moi : Ah ? Tu les élèveras avec IR ?

    PN : T'es vraiment détraquée, toi. (changement de conversation)

    Moi : C'est toi, le détraqué."

    Et je m'aperçois le niveau de notre conversation. C'est du théâtre de boulevard. C'est du jeu malsain et puéril.

    Et en demandant le divorce, c'est exactement à ce genre de relation que je veux mettre fin.

     

    Je suis dans ma chambre. PN arrive en m'ordonnant d'aller chercher Jumeau au foot. De toutes façons, j'avais l'intention d'y aller car je voulais passer prendre des pizzas. Je dis quand même à PN : "Pourquoi tu n'y vas pas ? Si tu veux éduquer les enfants pendant 6 mois, il faudrait peut-être commencer maintenant  !" S'ensuit des noms d'oiseaux.

    Je demande à PN de nous passer des tickets restaurants pour prendre la pizza.

    PN répond : "Dans tes rêves !"

    Moi : "Tu sors tes tickets-restos pour inviter IR, son mari et Pa à la pizzeria et au bistro d'à côté et tu refuses d'en sortir pour tes enfants ?"

    PN : "T'inquiète pas, j'emmènerai les enfants au Campanile, mais sans toi." (Les tickets-restos donnent droit à 50% de réduction sur une grillade à Campanile !) (promesse)

    Je rigole en mon fort intérieur. PN déclarait à qui voulait l'entendre qu'il emmènerait l'été dernier les enfants au canada, chez son cousin, ou encore l'Aînée faire du shopping dans un grand centre commercial.

    Puis PN m'nforme qu'il va cuire les steaks qu'il vient d'acheter, j'insiste en disant que j'ai envie de manger des pizzas.

     

    pizza-casa.jpgJe pars avec Jumelle chercher Jumeau, je récupère par la même occasion l'Aînée et sa copine venues au foot voir leurs copains. Puis nous filons chez le pizzaiolo, nous patientons car les pizzas ne sont pas prêtes. A 20h45, le sonnerie spécifique à PN retentit. PN resté seul à la maison nous demande "ce qu'on fout".

    Arrivés à la maison, je vois que PN a mis la table, c''est bien la première fois. Il a même ouvert une boîte de haricots verts en conserves et posé une poêle à griller sur la plaque.

    PN : "Merde ! Je t'ai dit que j'allais faire des steaks ! T'es vraiment une bourrique !" (victimisation)

    Moi : "Tu n'as qu'à ranger les steaks pour demain."

    PN me met les haricots verts sous le nez et me demande s'ils vont tenir le choc d'être mis au frigo pour le lendemain. (ironie)

    Moi : ...

    PN : Bah répond ! (ordres pressants, très spécifiques des PN)

    Moi : Demande-leur.

    PN : Je te pose juste une question.

    Moi : Oui."

    Conversation de débiles dans laquelle PN m'entraîne.

     

    PN a ouvert une bouteille de vin, j'en ai envie. Je me sers un verre. PN le voit et me retire le verre, il met dit : "T'as pas le droit de le boire. C'est moi qui l'ai acheté."

    Je le regarde faire et mime le geste d'applaudir.

    PN me rend le verre en me disant "chacun son tour".

    PN fait cela car je lui reproche de se baffrer dès que je pose des aliments sur la table. Si un met lui plaît, il se sert en grosses quantités, sans se demander s'il y en aura assez pour les autres.

     

    PN mange la pizza, il s'écrie : "Beurk ! C'est quoi cette sauce sucrée ? Vous avez vraiment des goûts de chiottes !" (dénigrement)

    Jumelle : "C'est de la sauce barbecue."

    Aînée : "Si t'aimes pas, alors tu manges pas. C'est pas la peine de dire ça !"

    Moi, j'avale ma part à toute vitesse et m'étrangle presque. Je veux quitter la table au plus vite. Je ne supporte plus de prendre les repas en compagnie de PN.

     

    -------------------------------------------------------------------------------------------

    Apparté

    Au moment où j'écris cette note dans ma chambre, avec la porte ouverte sur l'extérieur, j'entends une voiture passer. Il en passe plusieurs le samedi dans mon allée privée. Je ne sais pas pourquoi, mais cette fois-ci je tourne la tête. Et qui vois-je passer ?

    Une vieille voiture bleue roule au pas devant ma maison, au volant une tête rousse regarde dans ma direction. C'est IR.

    Ma réaction : Ce n'est pas possible ! Qu'est-ce qu'elle vient faire là, celle-là ?

    IR vient rôder devant ma maison et n'ose pas entrer. Les vendredi ou samedi dernier, PN les a passés chez IR (et son mari ?) jusqu'à la nuit. Mais pas hier soir.

    Je ne ressens aucun sentiment, aucun res-sentiment.

    Cela m'agace juste un peu. J'ai envie d'aller voir PN et de lui dire un truc du genre, "Y a ta copine qui te cherche". Mais je ne le fais pas. Je ne dis rien, je ne fais rien. Ca me fait repenser à ma séance psy d'hier : "complice". Je vois des choses se dérouler et je ferme ma gueule.

    J'en ai marre.

    Mais j'ai pas envie d'entrer dans leur relation malsaine.

    voiture bleue.jpg


     


  • Discours actuel de PN

    Un florilège

     

    Mardi 27/09/11 - 19h00

    rouge à lèvres.jpg

    PN me montre un emballage et me demande s'il peut le jeter. Je lui réponds affirmativement et que c'est l'emballage de mon nouveau rouge à lèvre. PN me regarde et voit que je suis maquillée.

    • PN : "T'es pimpante !"

    Plus tard, je baîlle.

    • PN : "T'es fatiguée, Lola ?"

     => Je rebondis sur un commentaire sur ce blog, effectivement, comme je communique succinctement avec PN et que je reste très correcte et calme face à ses provocations, PN ne trouve plus de prise sur moi. Il ne peut plus me harceler que sur mon intonation de voix, mes gestes ou mon apparence.

     

    20h00

    foot.jpg

    Je me suis endormie dans ma chambre, l'Aînée est à côté de moi en train de surfer sur Internet. Il est l'heure d'aller chercher Jumeau au stade de foot. D'habitude j'y vais, mais là, impossible de me lever, je suis complètement vannée !

    PN surgit dans la chambre et demande qui y va. Je dis à PN : "Vas-y car je suis fatiguée."

    • PN HURLE : "T'es fatiguée ? Quoi ? T'es fatiguée ? T'es toujours fatiguée ! Ça fait des années que t'es fatiguée !"

    Je rêve ou quoi ? Je ne me suis JAMAIS montrée faitguée ! Alors que physiquement et psychologiquement j'étais détruite ces derniers mois. PN aurait été trop heureux de me voir dépérir. J'ai continué à travailler sans même penser à me faire arrêter un seul jour (alors que j'étais en totale détresse), j'ai continué à réviser mes concours, éduquer les enfants, faire tourner la maison. Je me suis même entretenue en allant à la piscine et en restant soignée. Je me bourre de vitamine C.

    Aînée : Ah, Papa, tu vas au foot ? Je viens avec toi!

    PN : Non ! Tu viens pour voir tes copains sous la douche ?

    Moi calmement ! : Aînée, tu restes ici, on va préparer à manger. Tu ne vas pas au foot.

    PN : Mais laisse-la donc ! T'as l'esprit complètemenet tordu, toi !"

    Moi énervé : "C'est pas possible ! T'as fini de jouer sur différents tableaux comme ça !"

    La conversation ci-dessus est surréaliste !!! PN ne recule devant rien !

     --------------------

    En 15 minutes de temps, voilà ce que PN balance comme conneries/balles !

    20h30

    mitraillette.jpg

    Je bâille :

    PN (encore) : "T'es fatiguée, Lola ? T'es fatiguée ?

    Moi : Oui

    PN : T'as marché toute la journée dans Paris ?

    Moi : ..."

    Je n'avais pas dit à PN que je passais aujourd'hui un oral de secrétaire médicale à Paris, mais comme il a vu que je partais plus tard, il l'a déduit.

    Comme je suis crevée, je ne cuisine pas, je sors des sachets de soupes asiatiques. On adore manger ça. PN aime beaucoup aussi, le reconnaît et en mange souvent quand il est tout seul à la maison en semaine (télétravail). Et ça dépanne toujours.

    • PN : "Bouffer du Mi (soupes instantannées asiatiques), ça suffit maintenant ! 17 ans à bouffer cette merde chimique ! Y en a qui en ont mangé toute leur vie et à 70 ans ils sont déjà fatigués !" (ma mère a 70 ans)

    mi.jpg


    • PN : "Ha ha ! Ça commence à sentir (ou sortir ? je n'ai pas bien entendu) de l'ECO+ (marque bas de gamme de Leclerc, c'est une boîte de coeur d'artichaut en conserves), les enfants, vous avez intérêt à commencer à vous y habituer !"
    • PN à Jumeau, de manière obséquieuse, se penchant à son oreille :

    "Ce soir, t'as le droit de regarder le foot. Comme tu commences à 9h30 demain matin."

    PN : "Je t'arroge (sic!) ce droit. J'en ai encore le droit."

    • PN à l'Aînée :

    "Alors ? T'as frétillé au stade devant les garçons ? T'as vraiment pleins d'amis, l'Aînée ! Mais ça va s'arrêter, tout ça !"

    PN : "... (je n'arrive pas à entendre ce que PN dit) ... Divorce ou pas divorce, ça n'a rien à voir. La plaisanterie est terminée."

    Durant tout ce temps, je ne bronche pas. Ça ne m'énerve même pas. Ça m'agace juste.

    Je lance tout de même une phrase ironique.

    Moi : "Tu as fini, PN ? Je peux débarrasser ?"

    PN : "Bah, vas-y ! T'as jamais rien fait dans cette maison !"

    Je fais quoi, je m'étrangle ? Toutes les personnes qui ont franchi les portes de ma maison ont VU que PN ne lève pas son derrière du canapé. Que lorsqu'on reçevait nos coupes d'amis, et leurs enfants, Je cuisinais, je servais, je faisais TOUT ! Pendant ce temps, PN ouvrait les bouteilles de vin et faisait la conversation.

     

    21h00

    Je retourne dans la cuisine pour chercher ma soupe. On mange de façon décousue, chacun de son côté. La moitié a déjà fini. C'est du n'importe quoi, mais avec toute cette tension, il m'est impossible de m'attabler avec PN.

    ECO+.jpg

    PN : "Je fais quoi avec l'ECO+ ? Je le range ?

    PN : Parce tu sais que les enfants vont manger de l'ECO+, et ce durant les dix prochaines années au moins ? Que ce soit avec toi ou avec moi !"

    (Tiens , maintenant les enfants mangent de l'ECO+ avec PN ? pourquoi dit-il ça ?)

    PN : "Toi, je m'en fous. Moi, je sais que tu t'en fous ! Mais les enfants ? Tu as pensé aux enfants ?" (Tentative de culpabilisation)

    Moi : "Tu as une autre solution à proposer ?

    PN : Mais c'est toi qui as demandé le divorce !" (Re-tentative de culpabilisation)

    Moi : Oui. Mais, toi, tu ne veux pas le divorce ?

    PN : Ah parce que tu l'as demandé sous la contrainte ? (Déresponsabilisation de PN)

    Moi : Non, pas du tout.

    PN : Même si tu gardais la maison, t'arriveras jamais à payer les charges ! T'as jamais payé les charges, tu vas savoir ce que c'est maintenant !

    Moi : Pourquoi tu parles de garder la maison ? Je ne peux pas garder la maison.

    PN : Mais tu le sais très bien ! Tu vas t'arranger pour ça. Tu vas gratter pour la garder 2 ou 3 ans !

    Moi : Ah bon ?

    PN : Mais t'inquiètes pas, ça va être la guerre ! Et il y aura des morts !

    Moi, ironique et ingénue : "Ah bon ? Il y aura des morts ?"

    PN : Ouais ! T'as très bien compris !" (Je n'ai pas compris)

    PN : " Tu te souviens, mon ordinateur que t'as cassé ! Et la bite que t'as dessinée sur ma voiture en prenant les enfants par la main !

    Moi : Quoi ? Les enfants par la main ? N'importe quoi.

    PN : Oui, j'étais là, derrière la fenêtre !"

    PN : "Bon, OK, de ton côté, t'as la photo où t'avais la gueule cassée... "

    femme-battue-miroir.jpg

     

    (PN m'avait effectivement arrangé la figure en 2008, en me balançant une gifle, il m'avait coupé les lèvres entre sa main et mes dents. Je m'étais prise en photo, mais je n'avais pas eu le courage à l'époque d'aller au commissariat ou de voir le médecin)

    Moi très calme : "Oui effectivement."

    PN : "Attends-toi à la guerre !"

    Moi : "Pas de problème, je suis prête."

    Bref, j'ai compris que PN a vu un avocat. Il est TRES énervé.

     

    21h20

    Je suis repartie dans ma chambre. PN me crie : "C'est ça ! Va te calfeutrer dans ton antre !"

    Cinq minutes plus tard, il débarque - pendant que j'écris cette note. Je me mets vite sur Faicebouc ! L'Aînée lui crie de nous laisser tranquille, car elle et Jumelle regardent la TV dans ma chambre.

    PN à mon adresse : "Quoi, je n'ai plus le droit de venir ici ?"

    Moi : "Je n'ai rien dit."

    PN : "Oui, mais tu m'as regardé !" (Je n'ai même pas bougé ma tête ! Effectivement j'ai regardé du coin de l'oeil.)

     

    22h00

    desperate-housewives.jpg

    PN revient dans ma chambre. Il gronde l'Aînée qui regarde encore sa série favorite dans ma chambre. L'Aînée râle.

    PN dit à l'Aînée : "Ouais, c'est ça ! Va vivre dans votre 20m2 (PN fait allusion à notre futur studio sur le Campus de Rennes) ! Tu te coucheras à minuit tous les soirs et tu feras des partouzes !"

    L'Aînée et Jumelle vont dans le salon regarder la série. Puis elles reviennent très énervées dans ma chambre. Elles me racontent que PN a éteint la télé et les a envoyées au lit. Puis il l'a aussitôt rallumée pour laisser Jumeau regarder le foot.

    => PN agit de façon paradoxale avec ses enfants. Les enfants ne peuvent avoir aucun repère. Il les sépare pour mieux régner.

    PN passe par ma chambre pour aller jeter des papiers dans la poubelle qui est sur la rue. L'Aînée et moi lui demandons d'arrêter d'aller et venir. PN nous demande s'il a encore le droit de passer par là.

     

    comptes.jpg

    Entretemps, pendant que les filles n'étaient plus là, PN m'a exhortée à faire les comptes avec lui ce week-end. Il est hors de lui. J'ai oublié de dire qu'il a englouti une bouteille de vin rouge ce soir, et comme il fait très chaud avec cet été indien il a aussi pris 3 cannettes de 50cl de 1664, soit 75 cl de vin + 150 cl de bière.

    • PN : "Ce week-end, tu vas me suivre, on fera le tour de la maison et on va faire toi et moi les comptes de TOUT CE QUE J'AI INVESTI dans la maison.

    Moi : Si tu veux. Mais ça ne sert à rien puisqu'on va tout partager en deux.

    PN : "Ça n'a rien à voir avec le divorce. On va faire les comptes entre hommes (sic !), juste entre toi et moi.

    Moi : "Mais je te dis que ça ne sert à rien. Nos avocats vont se charger de ça.

    PN : "Non, non, non, non, non. Tout l'argent que j'ai mis, à faire cette pièce (ma chambre au fond du garage), la toiture, etc ! On va faire le tour tous les deux.

    Moi : Mais moi, j'ai payé la nourriture toutes ces années, la cantine des enfants, l'habillement, etc."

    PN s'esclaffe bruyamment : "Ha ha ha ! Tu parles ! Les vêtements de chez KIABI !"

    Moi : "PN, imagine les Machin (un couple d'amis), elle n'a jamais travaillé, elle s'est occupé des enfants. Tu crois que s'ils divorçaient, le mari demanderait à sa femme de lui rendre tous ses investissements ?"

    PN : "D'abord, lui, il est touché par la grâce, il ne divorceront jamais. Je te le dis, on va faire les comptes.

    Moi : "Si tu veux. Mais tu les feras tout seul."

    PN sort.

     

    22h20

    internet.jpg

    Je rédige toujours cette note quand tout à coup je n'ai plus de connexion Internet. Je comprends que PN veut m'embêter et a débranché la Box.

    Je me lève pour aller rallumer. Entre-temps, je prends une lampe de poche pour aller vérifier dehors dans la poubelle des recyclables ce que PN a jeté. Je récupère un magazine à moi encore dans son emballage. PN m'engueule. Je lui dis que je voulais savoir ce qu'il avait encore jeté. Il me traite de salope et me rejoint dans ma chambre afin que je lui montre mon magazine. Il me l'arrache des mains et me dit que je suis une conne qui va encore se plaindre qu'il me jette mes affaires.

    Tout en criant, il agite le magazine devant mon visage et fait mine de me le jeter à la figure. Mais il le lance juste à côté de moi. En même temps, je cligne des yeux et me tourne sur le côté en protégeant mon visage.

    => Ce comportement est typique des violences psychologiques où l'agresseur ne touche pas la victime mais l'intimide.

    PN revient encore une fois jeter un magazine au pied de mon lit .

    • PN : "Tiens, Voilà de quoi t'instruire."

    C'est le Télé-7 jours.

     

    J'attends quelques minutes, puis je vais dans le bureau pour rallumer Internet. PN me dit que le mois prochain, je n'aurais qu'à payer la connexion Internet.

    Je prends un yaourt dans la cuisine. PN est furieux et me prend à parti.

    crier-en-isolement.jpg

    PN : Tu veux le divorce ! Tu l'auras ! Tu vas en baver ! Tu vas le payer ! Tu vas le payer très cher ! (Menaces)

    Moi : Ah bon ? Combien ?

    PN : Ça va te coûter un max ! A moi aussi ! Mais toi, t'auras rien ! Les enfants auront tout ce qu'il faut ! Mais pas toi !"

    Moi : Ah ? Explique-moi comment ?

    PN : Bah tu verras !  Ça va nous coûter de l'argent à tous les deux ! Mais dans l'histoire c'est les enfants qui vont en souffrir !

    => C'est du non-sens. PN s'emmêle les pinceaux. Il dit une chose et son contraire.

    Moi : C'est ton avocat qui t'a dit tout ça ?

    PN : Ouais, c'est ça ! Et toi, vas pleurer à "Ville-de-ton-avocate" ! Va  pleurer auprès de ton clan !

    Moi : Et toi, il en dit quoi, ton clan ? Moi, je suis contente d'avoir encore ma famille, puisqu'il paraît que je n'ai plus d'amis.

    PN : Ouais, ta famille ! Ils sont tous en bloc derrière toi ! Je ne veux même plus les voir, ceux-là !

    Bla bla bla, ... ma famille, ... mes non-amis... "Je vais en chier" ... Cette conversation me gave, tout ça il me le dit tous les jours, j'en ai marre. Je commence à être épuisée.

    Moi : Tu es vraiment trop drôle, toi. Ils doivent bien se marrer avec toi au boulot.

    Je l'attaque sur son boulot, qui est toute sa fierté, toute son image. PN n'apprécie pas.

    PN, furieux : Pourquoi tu dis ça ?

    Moi : Pour rien.

    PN : "Allez, continue tes phrases ! C'est pas la peine de lancer des choses et ne pas finir ses phrases ! J'attends ton explication ! Tu entends quoi par là ? J'attends ! je ne bougerai pas d'ici avant que tu ne m'aies répondu ! J'attendrai jusqu'à demain ! réponds-moi ! réponds ! J'attends !..."

    PN s'approche de moi, il commence à attraper la marmite que je suis en train de laver. J'ai peur. Je lui dis de ne pas me toucher sinon j'appelle la police. Il recule d'un pas.

     PN : "Ha ha ha ! Tu es une manipulatrice ! Manipulatrice ! Je connais bien ton petit jeu ! Tu commences une phrase et tu ne la finis même pas ! Allez ! j'attends ! Dis-moi ce que font mes collègues là-dedans ? Espèce de manipulatrice ! Tu as aimé le premier épisode, tu vas apprécier le deuxième ! C'est pas fini ! Crois-moi !"

    Sur ce, PN exécute une danse en balançant ses fesse de droite à gauche et en agitant ses mains en l'air et puis il monte se coucher.

    PN est parvenu très brillamment à retourner la situation ! Il m'a poussée à la faute et peut me traiter de manipulatrice.

    Après des heures de harcèlement moral, c'est vrai que je ne peux pas rester de marbre ! Je reste hyper calme. J'arrive à me contrôler, mais mon rythme cardiaque s'accélère parfois, c'est de la peur. Alors je réagis et je contre-manipule, c'est-à-dire que je vais le toucher là où c'est insupportable pour lui, son image sociale.

    Quelques minutes plus tard, je vais au toilettes au sein de la maison. En haut de l'escalier, PN m'entend et hurle : "Quoi ? Elle est encore dans la maison, celle-là !"

    Fin de la journée du 27/09/11

     

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    Conclusion

    Je n'en peux plus de ce menu-là. Ce n'est pas possible ! Comment vais-je faire pour supporter toute cette violence ? Qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour mériter ça ? POURQUOI CELA ? Pourquoi toute cette haine ? Pourquoi dois-je vivre cela ? Comment vais-je faire ? Il faut que je parte d'ici ! Que je FUIE ! Ce n'est plus possible !

    Que veut-il ? Il veut l'argent ? Il aura l'argent ! Son salaire de milliers d'euros ne lui suffit pas ? A 40 ans, je n'aurai que mon salaire de fonctionnaire qui dépasse à peine le SMIC pour faire vivre mes 3 enfants quand on sera à Rennes ! Il m'aura bousillée. Il aura par la même occasion bousillé ses propres enfants. Que veut-il de plus ?

    Son orgueil est touché à l'idée que je puisse le quitter ? Bah oui, j'ai demandé le divorce ! Est-ce que je peux faire autrement ? Est-ce que j'ai une autre solution ?

    J'EN AI VRAIMENT MARRE !

     

    Ca y est, les larmes arrivent. Je me suis contrôlée jusqu'à présent, j'ai contracté ma colonne vertébrale jusqu'à ce soir. Là, je me relâche. PN va me rendre dingue !

     

  • Divorce : les menaces de PN

    Les menaces de PN : Vérité ou déstabilisation ?

     

    Deux jours après le retrait de ma plainte, PN (mon mari appelée Pervers Narcissique) s'était senti fort et avait l'impression (réelle ?) d'avoir le brigadier-chef de son côté. Il me relatait comme ils parlaient tous les deux de façon entendue que c'était moi la manipulatrice et que j'avais profité de cette plainte pour violences physiques pour l'enfoncer lors du divorce.

    Maintenant, PN se sent gonflé à bloc (cf. il clamait que sa "force était décuplée") et me profère contunuellement des menaces.

    • PN : "Ha ha ha ! Tu as retiré ta plainte. Tu as fait celle qui voulait protéger son mari ?"
    • PN : "Tu as aimé le premier épisode ? Tu vas apprécier le deuxième !"

     

    Je suis partie aux Caraïbes avec les enfants en avril. N'ayant pas assez sur mon compte-chèque, j'ai pris celui de PN avec sa permission. Je devais rembourser PN, mais je ne l'ai pas fait. PN exige son argent, seulement je lui explique qu'on va divorcer donc tout diviser en deux et que c'est pareil. Mais PN ne veut rien entendre.

    • PN : "Rends-moi l'argent du voyage ! J'attends l'argent du voyage !"

    Moi : "Hum"

    PN : "Tu me rends l'argent du voyage. ... Tu t'es embarquée dans une sacrée aventure. Chacun son tour."

    PN : "Oui, c'est ça."

     
    Dimanche, son père lui téléphone, PN parle un instant seul dans le salon, puis dès que j'arrive, il interrompt subitement la conversation et termine par cette phrase :

    • PN : "Voilà, tout ce que je t'ai dit vendredi suit son court. Ca tient toujours et ce n'est que le début !" Et PN raccroche brutalement sans aucun autre mot et sans saluer son père.

    Cela ressemble à ce qu'il disait déjà a Mouply il ya plus d'un mois : "C'est en bonne voie. Ca avance". Alors qu'il n'avait aucunement entrepris les démarches du divorce.

    ATTENTION ! Ne pas me faire avoir encore. Menaces ou tentatives de déstabilisation ? Quoiqu'il en soit, ne pas tomber dans son piège qui est d'injecter la PEUR. J'avoue qu'il me fait peur. (Que peut-il tenter désormais ? Il peut agir sur l'argent, ce qu'il ne manque pas de faire en me réclamant de l'argent. Il peut aussi agir sur les enfants en m'accusant de les kidnapper à Rennes.)

     

     

    Ce soir PN rentre du travail. Il me croise dans la cuisisne et fait un grand détour autour de la table pour ne pas me croiser ! C'est totalement ridicule ! Il marche rapidement, la tête baissée avec sa sacoche d'ordinateur à la main. Il me demande si Jumeau est au foot. Je réponds : Oui."

    PN : "Tu peux me répondre avec une voix normale ?"

    Moi : "Mais je te réponds avec une voix normale."

    PN me reproche encore mon ton ! Bon sang, mais il cherche à me coincer même sur la moindre intonation ! Bientôt, il me reprochera de respirer. Lorsque je partageais encore sa couche, PN me reprochait déjà de respirer trop fort en dormant !!!

    Evidemment, je n'en avais rien à faire, mais le fait est qu'il critique chaque geste accompli. Je me sens épiée.

     

    Dimanche après-midi. Nous sommes tous à la maison. J'avais prévu de prendre le café chez ma soeur, mais PN ne le sait pas.

    • PN : "Vous ne sortez pas ? Vous n'allez nulle part ? Vous restez là aujourd'hui ? Pff ! Vous ne pouvez pas vous casser ailleurs ?"

     Une façon de nous faire sentir que nous ne sommes pas / plus chez nous.

     

  • 2 jours après

    Jeudi 15/09/11, la journée se passe sans heurt. Le matin, à 8h00 PN me dépose chez le garagiste pour récupérer ma voiture. Sur la route il parle tout seul, répondant à la radio. Le soir, en rentrant du travail, PN me demande

    • PN : " Comment vas-tu ?"

    Moi : "Très bien."

    PN : "Souverainement, j'imagine."

    Je ne réponds pas.

     

    Vendredi 16/09/11

    2 jours après la confrontation au commissariat de police

    Le matin, au petit-déjeuner, dans ma conversation avec les enfants, je dis que Jumelle a dormi avec moi (les enfants aiment bien dormir avec moi et il viennent à tour de rôle). PN me reprend sur un ton de reproche : "Jumelle a dormi avec toi !", alors qu'il sait très bien qu'un des petits dort souvent avec moi.

    Je lui réponds : "Oui, ça te pose un problème ?"

    PN : "Pourquoi ce ton agressif ? Je n'ai pas le droit de poser une question ?"

    Moi : "Je ne suis pas agressive."

    PN va griller son pain et se retourne vers moi :

    PN : "Tu es piteuse ! Tu es vraiment piteuse ! C'est piteux ce que tu as fait... T'étais obligée d'en arriver là ? T'as les boules maintenant parce la vérité a éclaté au grand jour ! ... Oui, parce que figure-toi que j'étais entendu pendant assez longtemps pour expliquer que tu es une manipulatrice. Que tu manipules les enfants. L'Aînée et moi avons été entendus longuement séparément. Comment expliques-tu qu'elle n'ait pas parlé du balai ? Qu'elle a reconnu qu'elle avait exagéré pour les cheveux ? Je ne l'ai pas traînée par les cheveux dans l'escalier ! "

    Moi : "L'Aînée aurait donc menti à moi, à la policière en déposant la plainte et au brigadier-chef ?"

    PN : "T'inquiète pas ! Le brigadier-chef en rencontre deux par jour, des cas de violences dans les familles, de viols, elle sait très bien qui ment et qui dit la vérité. Tu es découverte maintenant ! On découvre ton vrai visage au grand jour ! Tu ne fais que distiller ton venin parmi ton entourage. De toute façon, il ne te reste que ta famille qui est à bloc derrière toi !"

    PN fait le geste de pousser avec les deux mains et le corps penché en avant, comme un rugbyman.

    PN : "Si c'était la vérité, pourquoi tu as retiré ta plainte alors ?" (Ai-je fait une erreur de la retirer ?)

    Moi : "Je peux tout à fait y retourner. J'ai 7 jours de réflexion, je peux encore me dédire." (j'avance cela au culot).

    PN : "Trop tard, ma fille ! Tu t'es complètement écrasée lors de l'audition. T'as rien dit. Tu as vu que tu étais découverte, alors tu as retiré ta plainte !"

    Moi : "Je vois que tu continues et que tu n'as pas changé. Cela ne t'a pas servi de leçon. Malgré les paroles du brigadier-chef de ne pas se disputer devant les enfants, tu continues à crier devant eux." (Jumeau et l'Aînée était présents, mangeant leurs céréales.)

    PN : "Je m'en fous de ça. T'aurais jamais dû aller si loin. Ma force est décuplée ! Moi aussi je vais m'y mettre"

    PN : "Chez les Viêtnamiens, la fin justifie les moyens. Ouh la vache ! Tu te découvres. Tu es ridicule."

    Moi : " C'est pas chez les Viêtnamiens. C'est chez les femmes victimes de violences de la part de leur maris. Pourquoi la policière t'as dit que t'étais passible d'un an d'emprisonnement alors ?"

    PN : "C'était au début de l'audition, elle ne me connaisait pas. C'est pas parce que tu portes plainte que je vais en tôle, il y a un magistrat qui repasse derrière. Et elle l'a répété à la fin car il fallait qu'elle relise le déroulé de la procédure.Et pourquoi tu l'as retirée."

    Moi : "Je crois que je vais y retourner."

    PN : "Ha ha ha !"

    Moi : "Si elle ne me croyait pas, elle m'aurait dit : Madame, vous dites des choses mensongères. Elle ne me l'a pas dit."

    PN : "T'as raison."

     

    Je pars un peu plus tard travailler, comme j'étais restée tard la veille. Je révise un peu l'allemand, téléphone à ma soeur et suis appelée par l'association Solidarité Femmes (le N° de téléphone 39.19) qui va m'envoyer une attestation d'appel. Puis je dépose Jumelle à l'école car avec sa main blessée, elle n'avait pas de cours de sport et commençait plus tard.

  • Confrontation au commissariat

     

    Je vais relater la confrontation au commissariat du 14/09/11

     

    La confrontation au commissariat est la résultante de la plainte que j'avais déposée le 30/06/11 suite aux violences physiques de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) sur l'Aînée. C'est un acte fort au travers duquel je souhaitais que PN cesse sa violence, une façon ferme de dire STOP !

    Cette audition au sein d'un commissariat de police devant un brigadier-chef va-t-telle avoir un effet dissuasif sur PN, bien je que je sois consciente qu'étant donné sa nature perverse narcissique, PN ne cessera pas du jour au lendemain ses actes de manipulation (à moins d'un effet-choc)

    Je vais raconter les événements de manière chronologique tout en relevant les points les plus importants qui se sont dégagés de cette entrevue.

     

    Cette journée du 14/09/11 est une journée-clé dans ma vie de victime de perversion narcissique. Quelle que soit l'attitude de PN par la suite, si le fait de passer devant la police aura une influence et des effets sur son comportement ou non, par cette plainte - pour violences sur descendant - j'ai saisi l'occasion de communiquer à PN ma volonté ferme et décidée qu'il doit mettre un terme à ses brimades.

     

    La veille de l'audition

    PN rentre du travail en exprimant sa grande fatigue. Il passe la soirée sans m'agresser, il me parle même normalement. Il parle beaucoup aux enfants, plus qu'à l'habitude. Il leur pose pleins de questions sur leur scolarité. Je me demande même s'il se souvient que nous passons le lendemain dans les locaux de la police.

     

    Le matin de l'audition

    C'est mercredi, les 3 enfants sont à l'école et je ne travaille pas. Je passe la matinée à régler mon problème de voiture (impossible de changer les pneus sans la clef pour les écrous anti-vol). Je passe encore une vingtaine de coups de fil. Cela m'embête car je n'ai pas le temps de réfléchir à la confrontation. Dans le même temps, j'ai eu le temps d'y penser quelques jours auparavant et de relire mes notes de ce blog, ce qui m'a permis de bien ancrer en moi le fait que je suis victime de brimades et que PN ne pourra pas inverser les rôles et puis cela me permet de ne pas trop stresser.

    PN est aussi à la maison. Le matin, au petit-déjeuner, il s'est énervé une ou deux fois en faisant des allusions sur notre rencontre cet après-midi. Avant d'aller à l'école et aussi la veille, l'Aînée me dit qu'elle a peur. Je lui explique qu'elle n'a rien à craindre, que je suis là pour la protéger, qu'elle a été victime des coups de son père, qu'il est lui l'auteur des coups, qu'il n'a pas le droit de la frapper et qu'il doit en répondre devant la loi.

    Dans la matinée, PN travaille à la maison, il est au téléphone avec ses collègues et ses clients. De mon côté j'appelle les pneumatistes, mon assurance, les concessionnaires de ma marque de voiture, etc. De temps en temps, PN demande quand même ce qu'il s'est passé avec ma voiture. Puis, en fin de matinée il part en clientèle. Je lui demande s'il compte venir au "RDV", il me répond qu'il ira après avoir vu son client.

    J'ai juste le temps cuire des spaghetti pour les enfants et sortir un reste de charcuterie. Ils arriveront vers 13h et comme avec l'Aînée nous irons au commissariat en bus, nous devrons lever le camps à 13h30, c'est serré. J'ai juste le temps de mettre du saucisson entre deux tranches de pain et de donner les dernières recommandations aux Jumeaux qui vont rester seuls tout l'après-midi. Nous attrapons le bus de 13h36 pour une RDV à 14h30. Nous n'avons que 20 mn de trajet mais nous n'avons pas le choix, car le bus suivant est à 14h20.

    A l'arrivée, nous en profitons, l'Aînée et moi, pour flâner dans les rues commerçantes et animées de la ville. Nous avons le temps de faire une boutique. L'Aînée fait des essayages mais il faut déjà y aller. Je lui promets que nous reviendrons prendre ce jean slim et faire d'autres boutiques en sortant de l'audition.

     

    L'arrivée au commissariat

    En passant dans la rue perpendiculaire au commissariat, l'Aînée me dit : "Oh ! Il y a Papa !" Je me retourne et aperçois sa voiture. Il est arrêté en premier à un feu rouge, il me fixe du regard. AU même moment où je le vois, il est en train de crier, vitre baissée : "Lola-Nom de Jeune Fille ! ", d'une voix à la fois forte et étouffée. C'est la voix qu'il prend quand il veut me faire peur. Je ne me laisse pas démonter, je réponds devant les passants : "Tiens, PN-Nom de famille !" bien distinctement. Je n'ai pas ajouté "On a RDV au commissariat ?".

    Nous faisons la queue pour nous présenter au guichet de police. Nous attendons quelques minutes, puis l'Aînée me dit 'Il arrive !". En effet, je le vois entrer dans les reflets du guichet. Il me tapote l'épaule gauche.

    Moi : "Ne tinquiète pas, je t'ai vu.

    PN : Ah bon ?

    Moi : ...

    PN : Ah oui, dans le reflet !"

    Il pensait me surprendre.

    Puis, il dit à l'Aînée : "Ne me regarde pas comme ça !". Elle avait les yeux apeurés.

    L'officier de police prend mes papiers et note notre arrivée. A son tour, PN présente sa convocation qui est déchirée en plusieurs morceaux. Le matin, il avait attrapé sa moitié de convocation en m'accusant de l'avoir déchirée. Moi : "Tu te fous de ma gueule ou quoi !" PN m'imite en disant que j'étais agressive. Je ne réponds pas. PN avait lui même déchiré la convocation après lecture, tout comme il avait déchiré les premières convocations au mois d'août, et tout comme il a déchiré les attestations scolaires des enfants, sans avoir même ouvert l'enveloppe, pensant, dit-il, qu'il s'agissait de publicités. Le policier prend son bout de papier et demande l'adresse. PN lui répond : "c'est la même adresse. ... pour l'instant." Il y a du monde derrière nous. Le policier informe le brigadier chef et nous fait patienter.

    PN continue sa provocation : "T'as pas besoin de te donner une contenance avec ton chewing-gum, ça va pas le faire avec le flic , ca ne sert à rien !"

     

    L'audition

    A 14h40, PN est appelé par le brigadier. Il restera dans son bureau durant une heure. Je patiente avec l'Aînée. Elle attrape un dépliant sur les violences conjugales. Je lui demande si c'est pour le beau dessin ou pour le texte, sans aucune ironie car les dessin est effectivement beau et très juste. "Pour les deux", me répond-elle. Elle a encore peur, je la rassure de nouveau. On discute, elle me dit qu'elle a eu un20/20 en dictée, dépassant la meilleure de la classe qui a eu 6/20. Je la félcite et lui dis que je suis fière d'elle. On feuillète les magazines.

    A 15h40, PN sort et l'Aînée est appelée. La policière dit à PN : "Vous pouvez attendre à l'accueil." Pour moi, l'accueil, c'est en bas, au rez-de-chaussée.PN s'assoit en face de moi. Puis il se relève.

    • PN : "La policière est assez sévère avec moi. Il est écrit que les policiers ont un devoir de neutralité." PN montre les affiches au mur. => PN se victimise, ce n'est pas lui le fautif, ce sont les autres qui sont méchants. Je ne dis rien.

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    Il est 6h55. Je dois me lever pour aller travailler. La suite ce soir.

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    • PN : "C'est dommage d'en arriver là. Globalement, ça va nous coûter très cher à tous les deux. Ce sont les enfants qui vont en pâtir."

    PN : "C'est une aubaine pour toi que ça arrive, hein ? Ca tombe à pic pour le divorce, hein ? Tu as tout calculé !"

    Moi : "C'est moi qui ai provoqué les coups ? Tu penses que j'ai planifié le fait que tu as frappé ta fille ?"

    PN : "Tu sais très bien ce que je veux dire ! Tu avais tout prévu ! Tu est une manipulatrice !"

    Moi : "Tu es violent. Tu me dénigres, tu me menaces, tu m'insultes. (Je lui montre le document dur les violences conjugales) Ces agissements sont punis par la loi. Tu dois être responsable de tes actes."

    PN : "Tu as tout calculé !"

    A ce moment-là, la conseillère-relais du commissariat que j'avais rencontrée le mercredi précédent passe dans le couloir. Je ne sais pas si elle m'a reconnue. Je fais comme si je ne la connaissais pas.

    Tout d'un coup, PN s'approche de moi et me montre un e-mail en allemand dans son Blackberry. Je lui dis que je ne comprends pas l'allemand. Il pouffe et dit que c'est un courrier de félicitations de son big boss allemand pour ses bons résultats commerciaux. Je lui réponds que je m'en fiche. => PN a besoin de se rassurer sur sa valeur.

    PN est nerveux. Il fait les cents pas. Puis il descend fumer dehors. Quand il remonte, il me dit qi'il a croisé AP, un voisin et ami (le mari de VP, l'amie avec qui j'avais coupé les ponts il y a 2 ans. Nous nous parlons désormais de façon cordiale.) Je découvrirai le week-end suivant que PN a recherché le téléphone de AP sur Internet. Je pense qu'il n'en a rien fait. En regardant dans ses SMS et l'historique de l'ordinateur familial (Je sais, je sais, c'est pas bien ...) je réalise que PN agit parfois de façon compulsive. Il compose très souvent le numéro de téléphone de IR (ma "très loyale" ex-amie), puis raccroche. Du coup, son nom peut apparaître 6 fois à la suite dans son journal d'appel. Je me demande ce que PN peut avoir dans la tête à ce moment précis.

    PN et moi nous faisons face. On ne se parle pas. Je lis. Il pianote son téléphone, bouge les magazines en disant que c'est de la littérature de merde, critique les locuax de la police, etc. Rien de très nouveau.

    Vers 16h50, le brigadier-chef appelle PN dans son bureau où se trouve l'Aînée. Le père et la fille vont être confrontés.

    Je patiente encore, je commence à être en hypoglycémie. Je ne peux ni boire, ni manger, il n'y a aucune machine distributrice de coupe-faims ou de boissons. Je commence à avoir mal à la tête.

     Vers 18h, L'Aînée sort et je suis appelée.

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    Mercredi 21/09/11 : je poursuis la description de la confrontation

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    La confrontation entre PN et moi

    1. Les faits de violences physiques

    J'entre dans le bureau du brigadier. PN est assis enface d'elle, du côté de la fenêtre, les bras croisés. Il a gardé son imperméable noir. Le brigadier m'expose rapidement l'audition de PN, l'aidition de l'Aînée et l'a confrontation entre PN et l'Aînée.

    Bien sûr le brigadier ne me donne pas de détails, elle dit qu'elle a écouté la version de PN. Elle m'informe qu'elle a écouté le récit de l'Aînée sur les faits de violences pour lesquels je porte plainte mais aussi sur le quotidien dans la maison, car elle a connaissance de mains courantes qui ont été déposées. Elle me dit que PN n'a pas pris conscience de la violence de ses gestes, qu'il était hors de lui et qu'il regrette ses gestes. Elle dit que l'Aînée a raconté sa version et qu'elle a reconnu n'avoir pas précisé qu'elle-même était dans un état de non-contrôle, qu'elle hurlait et qu'elle avait foncé sur son père dans les escaliers.

    Elle me dit avoir demandé à l'Aînée si elle se sentait en danger avec son père. L'Aînée n'a pas répondu oui, mais elle n'a pas répondu non, non plus.

    2. Les faits de violences psychologiques

    Le brigadier-chef me raconte qu'elle a abordé avec ma fille les faits qui se déroulent à la maison. L'Aînée lui a dit que PN me traitait de Barrique à deux pattes et de goret, et que moi, je l'appelais connard ou salaud. Et oui, je ne me suis pas laissée faire et je l'ai moi aussi insulté en retour ! L'Aînée lui aprécisé que c'était Papa qui provoquait Maman et que Maman était zen, que Maman s'occupait des enfants et leur montrait son amour.

     

    Elle m'informe que les faits sont "

  • Confrontation au commissariat - Préambule

    Mercredi 14/09/11 à 23h18

     

    Ca y est. C'est passé.

    J'ai envie d'écrire des pages et de tout raconter, mais j'ai très mal à la tête. J'y reviendrai bientôt.

    Ce mercredi 14/09/11 est une journée importante dont l'échéance m'inquiétait un peu. C'est une date à marquer d'une pierre blanche dans MA VIE : J'ai vaincu toutes mes peurs et j'ai amené PN à s'expliquer au commissariat, au pénal.

    Tout était important, la veille de cette journée, les heures avant, la confrontation elle-même et les heures après. Je ne veux rien oublier.

    Cette audition concernait les violences de PN sur notre fille, mais elle a beaucoup tourné aussi autour des violences pyschologiques que les enfants et moi subissons.

    Pour moi, c'est une grande étape.

    Mais ce n'est pas encore terminé. Je pense que PN ne s'arrêtera pas si facilement et qu'il me faudra aller encore plus loin.

    J'ai cédé du terrain aujourd'hui, néanmoins je suis satisfaite de ce qui a été déposé au commissariat, et je me tiens encore sur mes gardes.

  • Demain, c'est la confrontation

    Mercredi 14/09/11, aura lieu la confrontation au commissariat de police entre PN, l'aînée et moi.

    Aujourd'hui, j'ai eu trop de soucis avec mon léger accident de voiture pour y penser vraiment. J'ai passé la journée à téléphoner à l'assurance, au dépanneur, au garage et à différents concessionnaires de ma marque de voiture pour résoudre mon problème, qui n'est toujours pas résolu.

    Ce matin, étant resté à la maison faute de véhicule pour aller travailler, j'ai pu téléphoner au 39.19, le N° de téléphone pour les cas de violences conjugales. Je voulais savoir s'ils avaient des retours sur des cas de condamnation pour violences psychologiques, étant donné que la loi est très jeune, elle date de juillet 2010.

    Je n'ai pas eu de réponse à ma question, mais cela a confirmé ma détermination à porter plainte contre PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) pour violences psychologiques. C'est le terme officiel qui remplace "harcèlement moral". cela impliquera que PN et moi-même devront subir des tests psychologiques.

    Je suis dans un état assez serein. Évidemment j'ai quelques appréhensions, car PN m'a intimidée en disant que j'avais intérêt à affûter mes arguments, qu'il allait me descendre, etc. Mais je parlerai en conscience, je n'ai rien à cacher. Je ne dois pas me laisser déstabiliser par PN qui va tout NIER, qui va MENTIR et qui va faire son numéro de VICTIME.

    Nous allons être entendus pour les faits de violence commis sur l'Aînée, mais PN dira qu'il n'a fait que l'éduquer. Il n'est pas axé sur la plainte concernant sa fille mais sur les mains courantes pour harcèlement moral.

    Ce soir, en rentrant du travail, PN a parlé aux enfants comme si de rien n'était. Il ne m'a pas du tout cherché d'histoires. Il m'a même posé une question sur le foot de Jumeau. Il a dit qu'il était très fatigué. Je me demande s'il se souvient de la convocation de demain ?!? Je n'ai pas osé lui poser la question pour ne pas envenimer la soirée.

    On verra demain.