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Sauve toi Lola - Page 10

  • Blog en pause

    Le blog est en pause pour cause de concours

     

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  • Der Weg ist das Ziel

    Dimanche 3/06/12

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    Le chemin est le but.

    Il se passe des choses dans ma vie. Des choses qui me dépassent. Comme j'ai appris à ouvrir les yeux, je vois. Je ne comprends pas forcément mais je vois. Et comme je suis bien entourée, alors on me guide.

    Et je vois en ce moment que lorsque je m'obstine à ne pas lâcher prise, on (?) m'oblige à lâcher prise.

    Je reprendrai ma note quand j'en aurai le temps, c'est-à-dire après le 14/06/12....................

    Finalement, je reprends ma note pour quelques précisions.


    Apprendre ? Non, dormir

    J'ai un cerveau qui avait l'habitude d'apprendre, cependant force est de constater que je fais toujours un refus d'apprendre.

    A une semaine du concours, je commence enfin à pouvoir apprendre, à ne plus être bloquée par le manque de mémoire, mais dès le samedi 2/06/12, il fait très chaud, très lourd et j'ai une allergie due aux pollens. Les yeux qui piquent et qui se ferment tout le temps. En fait, je passe tout le samedi à dormir. Je me suis levée à 6h, j'ai petit-déjeuné et me suis rendormie. Le midi j'essaie de faire un peu de sociologie, puis j'accompagne Rosy pour ses courses-internet puisqu'elle va me déposer pour aller dans un magasin Apple juste à côté. En rentrant, à 14h30, je lui garde sa petite que je mets à la sieste, je lis à côté d'elle et m'endors après deux pages sur Bourdieu et Durut-Bella sur l'éducation. Je me réveille vers 17h. Je rendors encore une heure. Prépare le repas vers 19h (des patates nouvelles de l'Ile de Ré et du magret de canard du sud-ouest) et sombre dans le sommeil juste après le dîner !

    A chaque fois que j'arrête de m'activer, je dors. Le soir je m'endors après le repas alors que je sais que ma copine Véro va passer à 21h15 pour prendre une tisane. Elle toque à la porte et je me réveille en sursaut pour lui ouvrir, la tête toute enfarinée.

    Ce dimanche aussi, je ne fais que dormir ! Les seuls moments calmes dont je dispose pour réviser, eh bien, je dors. Mes yeux ne tiennent pas ouverts. Je suis maudite, je ne peux pas réviser.

     

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    Le livre de Mira

    Mira est la prof d'allemand qui me reçoit presque tous les jeudi soir. Elle s'intéresse à la spiritualité et m'a offert récemment un livre en allemand sur Dieu, en me disant qu'il m'attendait (le livre) depuis un an. C'est un livre composé de plusieurs histoires relatives à Dieu. Comme je le fais souvent, j'ouvre le livre et lis une histoire au hasard. A plusieurs reprises, le thème était précisément celui qui me concernait à l'instant T.

    Depuis plusieurs jours, je lis l'histoire d'une femme qui n'a pas reçu d'amour dans son enfance, qui le recherche sans cesse et qui est freinée dans sa vie, notamment par la maladie. L'histoire est longue. Samedi, comme je n'arrivais à rien, j'ai entrepris de lire la suite. Voici une traduction de deux passages qui m'ont interpelée :

    "Ainsi est le chemin vers ce Dieu : Tant que nous sommes sur le chemin, nous pouvons nous égarer, nous pouvons perdre du temps. Mais si nous parvenons à Dieu, alors soudain tout a un sens, tout a une signification, rien n'est arrivé par hasard. Cela exprime aussi la phrase biblique : Les derniers seront les premiers."

    ...

    "Lorsque tu mets ta vie consciemment entre les mains de Dieu, tu es arrivé à Dieu. C'est la signification la plus profonde de la phrase Le chemin est le but. Cela veut dire que lorsque tu mets ton destin en conscience entre les mains de Dieu, alors tu es parvenu au but. Alors Il prend soin de toi. Il te montre le chemin. Tu dois alors porter ton attention exclusivement sur Lui et Il te conduira vers ton chemin."

    L'interprétation de Rosy

    J'avais très envie de parler de ma lecture à Rosy, qui est croyante et dont la parole m'apaise. Le Dimanche, après mon petit-déjeûner, je lui lis les 2 passages alors qu'elle est encore en pyjama dans son lit. Rosy m'avoue que durant les courses le samedi elle m'avait sentie très culpabilisée de sortir et qu'elle voulait justement m'en parler. Rosy connaît un peu mon histoire et voila ce qu'elle en pense : Dieu m'a permis de grandes choses (réussites aux concours et préconcours, classement exceptionnel, quelques bonnes notes sans avoir rien révisé, fuite à l'abri de PN, aide de la famille, etc) et à la fois des épreuves très dures (vie avec un PN, vie bouleversée, oraux cassants, pas de mémoire pour apprendre, empêchements jusqu'au dernier jour). En cela, Dieu me montre sa toute-puissance. Comme avec mon esprit cartésien, je refuse de Lui faire confiance, bien que je prétende avoir la foi, alors Il me force à lâcher prise. Quoi que je fasse, je ne parviens jamais à apprendre mes cours et à les retenir. C'est ce que pense Rosy.

    Je me demande où vont me mener ces 6 mois à Rennes ? Assurément, ils étaient indispensables à ma reconstruction après PN, l'éloignement géographique m'assurait que PN n'allait pas se pointer tous les quatre matins pour continuer à me manipuler ou pour se venger. Par ailleurs, ces 6 mois, c'est aussi pour me préparer à passer le concours de direction. D'un autre côté, dans mes ambitions professionnelles, je n'avais jamais imaginé passer ce genre de concours ! Je voulais simplement passer celui de secrétaire médicale ou d'adjoint des cadres, mais les choses se sont faites ainsi je j'atterrisse dans une prépa pour un concours de direction.

    Bien sûr, il n'est pas dit que je réussisse, surtout avec ce niveau quasi nul de révision alors que les autres candidats sont à fond depuis des mois voire des années. Certains préparent ce concours depuis 6 ans ! Néanmoins, je garde dans un infime coin de mon cerveau ces "fulgurances", au cours desquelles je m'en sors sans avoir étudié. Pas plus tard que vendredi, j'ai obtenu un 13/20 en sécurité sociale, c'est une assez bonne note même s'il y en a eu de bien meilleures. Avec quelques amis nous discutons avec le professeur, l'un d'eux lui dit pour plaisanter qu'il n'était pas juste que j'aie eu 13 alors que je n'avais pas révisé, le prof répond en riant que si j'avais travaillé, alors j'aurais eu 18 !

    Je me sens un peu coupable de prendre du temps à rédiger ma note alors que je devrais être en train de travailler, mais comme je n'ingère aucune information de toutes façons, alors ...

    Je confie mon chemin entre les mains de Dieu.

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    Une précision, je n'ai pas envie que mon blog sur l'expérience avec un pervers narcissique prenne une tournure mystique. Néanmoins, je suis arrivée à la conclusion que les épreuves que j'ai traversées jusqu'ici ont pour conséquence ma rencontre avec Dieu. Je ne peux pas le nier.


  • Rapides rattrapages

    Depuis quelques semaines chaque minute de mon temps compte. Je n'ai pas écrit beaucoup de notes. Je vais donc rattraper rapidement quelques faits.

    Yuku

    Yuku est le frère de PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), il m'avait fait signe pour boire un verre en ville. Finalement nous avons décidé d'aller au restaurant avec les enfants. Le samedi 12/05/12, nous nous sommes donnés RDV au Tai Shogun, un restaurant japonais qui a la particularité d'avoir 2 salles, une avec un tapis roulant d'assiettes préparées de sushis, makis et autres japonaiseries et l'autre avec un chef-cuisiner officiant devant une plancha. Nous avons mangé dans la première salle. C'était bon, mais sans plus, très cher et le serveur très antipathique. Cela énervait beaucoup Yuku mais nous en avons rigolé ensuite. Il nous a ramenés le soir dans sa nouvelle voiture, et est monté un peu bavarder. Il était content de voir ses neveu et nièces.

    Le concours de peinture au Thabor

    Je m'étais inscrite depuis fort longtemps, avec Jumelle qui dessine bien,  à un concours de peinture visant à magnifier les beautés du fameux parc du Thabor à Rennes. Le dimanche 13/05/12 je me rends l'après midi avec Jumelle au parc, chargées de notre matériel d'aquarelle et de dessin. Là-bas, je rencontre la dame prof d'allemand chez qui je passe des soirées à parler allemand et qui devait me remettre un livre. Elle devait aussi y rejoindre des amis musiciens.

    Jumelle et moi nous installons sur l'herbe et entreprenons de dessiner le kiosque à musique où se produisaient plusieurs groupes  de musique et formations de danses. Le parc est plein à craquer, il fait un temps magnifique. Nous avons pris une galette-saucisse avec mon amie prof et maintenant nous dessinons en musique, Jumelle reproduit une statue. A 16h nous remettons nos oeuvres. A 17h le jury rendra son verdict, des lots de matériels d'art seront attribués.

    Comme prévu, Yuku nous rejoint en voisin du Thabor, il nous fait visiter le parc qui est splendide, la volière, les grand arbres, la roseraie, les azalées japonaises qui sont des explosions de couleurs, le jardin potager, etc. A ce moment-là j'ai eu vraiment envie de rester vivre à Rennes. Yuku me raconte que ses parents allaient parfois à Rennes pour la location de leur appartement rennais Loi Robien et avaient l'habitude de s'y promener. Cela ne m'étonne pas, ils adoraient les plantes. Je revois ma belle-mère que j'aimais tant. Yuku a le coeur bon et sincère de sa mère. PN, lui, ressemble hélas à son père, dur, et qui n'y arrive pas dans la vie.

    A 17h nous prenons un soda au soleil, rejoints par la prof. Nous passons un bel après-midi. Jumelle et moi sommes déçues car nous n'avons rien gagné. Tant pis, ce sera pour l'année prochaine, s'il y a.

    Inge

    Inge est venue me rendre visite le samedi 19/05/12, car elle passait le week-end de l'ascension dans le département voisin dans sa famille. Elle arrive à 10h et je lui fais visiter mon appartement. Nous prenons un café en bavardant de nos vies respectives. Inge prend soin de moi comme si j'étais sa petite soeur alors que je suis plus vieille qu'elle. Elle est vraiment adorable. Elle me donne des conseils d'aménagement de mon studio, plie mes vêtements en bataille dans la salle de bains, cela m'amuse beaucoup.

     Vers midi, nous décollons pour un restaurant en ville avec les Jumeaux, l'Aînée sortant avec ses copines. Il pleut. Les restos que je voulais lui faire découvrir sont soit fermés, soit complets. Nous atterrissons à la Sarrazine que m'avait conseillé un copain rennais (j'en reparlerai de celui-là), nous nous régzalons et terminons par une virée shopping bien pluvieuse au magasin la Chaise Longue puis aux Galeries Lafayette. Inge me dit que cela lui fait d'autant plus plaisir qu'elle n'avait pas fait de lèche-vitrines depuis une éternité. Nous nous quittons vers 16h car elle a d'autres amis à voir à Laval ou Angers. J'ai revu mon ange-gardien, je suis très contente.

    Les révisions

    Les révisions se passent de façon toujours aussi douloureuses et chaotiques. Rien ne rentre dans ma tête. Quelques camarades ont la même impression. Certains craquent, d'autres physiquement, ils sont malades cloués au lit. Les bonnes âmes se soutiennent les uns les autres. Belle solidarité de certains, la majorité, et concurrence chez d'autres, avec mesquineries et rétention d'informations. Dans ce contexte hyper stressant, les natures profondes des uns et des autres se révèlent. On voit apparaître alors toute la laideur humaine, ou sa beauté. Avec l'aide de Rosy, j'arrive à garder la foi et à croire en une probable réussite.

    J'avancé dans le droit mais je ne retiens pas grand-chose, quelques lectures pour la culture générale (gros coefficient !), en santé pub j'ai entrepris la lecture de la totalité des grands plans de santé mais je suis fréinée par mon manque de mémoire. Je sens bien que mon cerveau bloque. Mais je fais mon maximum.

    La vie amoureuse après PN

    Je fréquente depuis quelques semaines un jeune rennais, célibataire endurci, on va l'appeler Pompon. Le deal du départ, c'est pas de sentiments, ce qui me convient plutôt bien car je n'ai pas envie de retourner tout de suite dans les affres de l'attachement et des sentiments. Je n'ai connu que PN ces dernières 18 années et cela m'a fait tout drôle d'être dans d'autres bras et de partager la couche avec un autre corps, les week-end où les enfants sont chez PN. Pompon a entrepris de me "remettre sur les rails" et d'être un tremplin pour mes futures aventures amoureuses. Il ne me pose pas de questions personnelles là où PN cherchait à connaître mes faiblesses et mes failles pour les réutiliser contre moi des années plus tard.

    Je cherche encore à savoir pourquoi réellement Pompon s'est trouvé sur ma route et de quelle façon il va me faire avancer. Je verrais bien avec le recul.

    Tentatives de réponses

    Pour tenter d'apporter des réponses concernant l'après PN, j'avais déjà raconté qu'on ne passait pas comme ça en un claquement de doigt de la nuit à la lumière. Cela se fait très progressivement et je dirais même imperceptiblement. Un jour on se sent moins malheureux et plus heureux. Comme si le flacon était rempli d'autres choses, plus positives, comme si le sable blanc occupait la place du sable noir. J'ai lu sur le Net, je ne sais plus où, une histoire d'hirondelles blanches occupant peu à peu l'espace des hirondelles noires et représentant chaque action bienfaisante et positive.

    Évidemment, on garde des traces des violences psychologiques assénées par PN. Mais les cicatrices sont là pour nous rappeler de rester sur nos gardes, tenter de reconnaître les PN et les éviter par la suite à tout prix.

     

    Je dédie cette note à tous ceux et celles qui ont traversé la route d'un PN et qui comprennent. Ainsi qu'à ceux qui ont l'intelligence de comprendre.

  • Révisions

    Révisions : cerveau verrouillé !!!

    Y veut pas apprendre.

    Pff !

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  • Vous reprendrez bien un peu de PN ?

    Mardi 22/05/12

    J'ai de la chance. Je suis loin de PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), il ne cherche pas à m'embêter. En revanche, je sens bien qu'à chacun de nos contacts rares mais nécessaires pour gérer les enfants en commun, il se met ou se trouve dans une colère noire. Il n'a pas du tout digéré que j'aie pu partir.

    La guigne

    En ce moment, PN a la guigne. Les enfants étaient avec lui pour le pont du 8 mai. Ils m'ont rapporté les faits suivants. PN a eu un accident de voiture. Comme il est commercial, il est souvent sur la route et une voiture lui est rentré dedans à l'arrière. Il a eu un véhicule de remplacement par sa société. Il y a quelques années, vers 2009 ou 2010, PN s'est pris un camion qui ne l'avait pas vu sur l'autoroute. Il n'a rien eu. Je me souviens qu'il m'avait raconté son accident et qu'au fond de moi j'aurais voulu qu'il n'en réchappât pas.

    PN s'est aussi fait pirater sa carte bancaire. c'est pour cela que l'Aînée m'avait demandé avec insistance de lui fournir le code secret de ma carte de compte-joint avec PN et qu'il m'avait demandé de lui rendre. Je lui avais dit que j'avais oublié le code. J'ai mis plusieurs jours à "m'en souvenir" et à le lui dire enfin. PN a raconté à ses amis, lors d'un repas chez Chida, qu'il s'était fait pirater sa carte bancaire. Il était allé sur un site internet où on lui demandait son code bancaire secret. Il l'aurait tapé sans le valider. Puis quelqu'un a acheté un piano de 2.000€ en Belgique sur son compte. Tout d'abord, on se demande sur quel genre de site il est allé et qui exige son code bancaire, et ensuite, il faut vraiment être bête comme ses pieds pour taper son numéro secret sur l'ordinateur ! Mais PN est bête comme ses pieds dans la vie courante. C'est un handicapé du quotidien. Allez, on va faire comme ses amis, on va croire à son histoire.

    Sinon, le réfrigérateur est tombé en panne. PN en a racheté un plus petit. J'imagine qu'il l'emportera quand il quittera la maison au 30/06/12. Cependant, le jugement du TGI avait bien précisé qu'il ne devait emporter que ses vêtements et ses effets personnels. Je ne serai pas là pour vérifier. Mais bon, je m'en fiche vraiment.

    Quant à sa copine, il paraît qu'il ne la voit plus. Il avait dit à l'Aînée et à ses copines que c'était une histoire "juste comme ça".

    La rage

    A suivre

     

     

     

  • Bizarre

    Lundi 21/05/12

    La joie

    Objectivement, je suis loin d'avoir les connaissances pour réussir le concours. Subjectivement, je ne me sens pas prête. Néanmoins, je continue de travailler car je vais donner le meilleur de moi-même. Parfois, ça a payé. Je disais que j'avais une chance de cocue. Et pour cause !

    L'autre jour, j'étais aux toilettes, mon esprit s'évadait. Je me suis mise à m'imaginer au jour des résultats de concours et que je découvrais sur le site internet dédié, en présence de mes collègues et de mes chefs, que ... j'étais reçue ! Je ressentais la stupeur et la joie dans mon coeur. Comme si c'était vrai. Et je disais à mes collègues : "Vous vous rendez compte ? Ca veut dire que je retourne dans 15 jours à Rennes. Et ça veut aussi dire que dans 2 ans, en janvier 2015, je dirige un établissement".

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    C'était bizarre d'imaginer cela, d'autant plus que je n'imagine plus grand chose depuis la tornade qui a traversé ma vie. Je ne fais plus de projections, de plans, de projets. C'était bizarre aussi d'avoir ressenti cette grande satisfaction dans mon coeur alors que plus rien ne m'a plus fait vibrer depuis si longtemps. Ni joie. Ni peine. Un coeur en pierre. Qui s'est endurci, cautérisé.

    C'est bizarre.

  • Mon cerveau implose

    Dimanche 20/05/12

    Je n'y arrive pas. J'oublie tout. Je dois mettre tout ça dans mon cerveau (et encore, tout n'y est pas).

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    Je lis, je relis, je fais des fiches, j'enregistre les cours (je n'ai pas le temps de les ré-écouter), je discute des sujets. Mais aussi, je me fais la méthode Coué, je prends des fleurs de Bach (concentration), je prends de la vitamine C, du ginseng, etc.

    Pff !

  • Amies

    J'intervenais sur un forum parlant des relations des PN avec  l'entourage amical du couple ou bien de la victime. Force est de constater, dans les diverses expériences évoquées, que PN dans son fonctionnement "normal" de perversion narcissique ne peut s'empêcher de manipuler les amis et de les rallier de son côté.

    En effet, pour ce qui me concerne, PN s'est mis à fréquenter assidûment IR qui était initialement une bonne copine à moi, ils se voyaient plusieurs fois par semaine et s'envoyaient des textos à longueur de journée. A mesure que IR fréquentait PN, je me détachais d'elle. Ensuite Ca., également une bonne copine, s'est aussi mise à se rapprocher de IR (assez bizarrement puisque Ca. est carrément BCBG - foulard Hermès, droite comme un i, horaires respectés et maison impeccable - tandis que IR est carrément bohême - habillée comme un sac,voûtée, enfants couchés à pas d'heure et maison foutoir avec des toiles d'araignée partout). Assez bizarrement aussi car le mari de Ca. l'a trompée avec la belle-soeur de IR. Et comme Ca. a pardonné à son mari et que le "trio infernal" (PN, IR et le mari de Ca.) poursuit ses beuveries du vendredi au bistro d'à côté, Ca. préfère être en bons termes avec les copains de son mari.

    Ca. ne m'a pas envoyé un seul mot me demandant si j'allais bien à Rennes. En revanche elle va à l'opéra avec IR. J'avoue que j'ai parfois du mal à comprendre les relations humaines et ce qui peut animer les comportements de chacun. De même, j'avais été blessée qu'aucune mon groupe de copines de Ma Ville n'ait non plus demandé de mes nouvelles. Néanmoins, j'ai très vite accepté que les gens soient volages en amour comme en amitié et j'ai décidé que je ne reverrai pas ces "amis", je me contenterai de leur faire mes salutations cordiales.

    En 2007, la psy qui m'avait révélé le caractère pervers  narcissique de mon mari, parlait de la solitude de l'être humain : nous naissons nu et seul et nous quittons le monde nu et seul. Cette vision sombre et abrupte m'avait beaucoup choquée. Elle signifiait en fait le non-attachement. Moi qui suis tournée vers l'autre, il m'était difficile d'y adhérer.

    Aujoud'hui, les personnes merveilleuses que j'ai la chance de côtoyer, famille et amis, je les perçois sans attachement, mais comme un don précieux. C'est-à-dire que si l'une d'elle ne m'aimait plus, et bien je me dirais que c'est ainsi et je ne chercherais pas à récupérer son amour à tout prix, car elle ne m'appartient pas et je ne lui appartiens pas.

    Nan44

    nantes.jpgJ'ai connu Nan44 sur un forum de peinture il y a 7 ans environ. Nan44 était venue me voir en vacances  dans le Finistère. La rencontre a été belle, nous avions passé l'après-midi à peindre, tandis que son compagnon partait se promener dans les environs avec son fils et que PN nous laissait tranquille, il arrivait parfois pour discuter. Nan44 l'avait trouvé charmant. Quelques années après, j'ai rendu visite à Nan44 à Nantes, nous avions visité la ville, le chateau d'Anne de Bretagne, et nous avions aussi passé deux journées avec des peintres, dont une après-midi à dessiner chez ses parents.

    Depuis mes difficultés avec PN et depuis mon arrivée à Rennes, Nan44 a régulièrement pris de mes nouvelles. Récemment, nous avons aussi communiqué par Skype. J'adore cette femme, c'est une amitié en toute simplicité. Nous ne nous connaissons pas beaucoup finalement, nos nous voyons assez peu, mais il y a cet intérêt et cette joie réciproque, simple et naturelle.

    Je m'étais inscrite pour une sortie peinture sur un site de sorties conviviales et l'invité d'honneur était un Maître dans sa discipline et que Nan44 connaissait. Je l'appelle aussiôt, elle me dit :"Fonce !!!". Je ne peux pas rater une occasion pareille et l'homme est très gentil. De fil en aiguille je convaincs Nan44 de venir avec moi à Rennes à cette exposition.

    Nous nous sommes vues hier, le jeudi de l'Ascension, avec sa mère que je connais. Cela m'a fait tellement plaisir de la voir ici à Rennes. En lui parlant je la touchais pas le bras, parfois nous nous faisions des embrassades de joie. La Nantaise venait voir la Rennaise. J'avais l'impression que cela rajoutait de la réalité à ma vie ici. Une amie qui ne m'avait pas abandonnée avait fait 100 km pour me rencontrer dans ma vie post-PN. Pour moi, cela signifiait que Rennes n'était plus une parenthèse mais un réel ancrage dans la réalité. Ici, je ne connais que des gens rencontrés cette année au titre de la préparation, mis à part le groupe avec lequel j'avais passé un an (Elie, Lys, Jul, Nad, etc). La présence de Nan44 donnait de la consistance à ma vie nouvelle.

    L.

    C'est la meilleure amie de l'Aînée. Pendant que je revoyais Nan44, l'Aînée allait à la gare chercher sa copine et la rpésenter à ses copains rennais. C'est une fierté pour elle. Je pense qu'elle aussi faisait le lien entre sa réalité dans l'Ancienne Ville et celle-ci. Nous en avions convenu il y a longtemps avec IC sa maman, L. passera le week-end chez nous. Le soir cela me fait également tout drôle de l'avoir chez moi.

    Inge

    Inge, c'est un de mes anges-gardiens. Elle est belle, elle est blonde, elle est revenue et m'a tendu la main au moment précis où j'avais besoin d'aide. Nous nous étions pourtant perdues de vue durant quelques années bien que nous habition à mois d'un kilomètre.

    Mercredi soir, veille de week-end prolongé, j'envoie un petit SMS à Inge juste pour lui souhaiter une bonne fin de semaine. Elle me répond qu'elle prend dans une demie-heure la route pour Laval et qu'il faudrait que l'on se voie. Joie immense. Un autre ange vient me rendre visite. Moi qui me posais la question de l'amitié déçue, voilà que mes amies se manifestent physiquement. A 2 heures du matin, un tintement me réveille, c'est un SMS de Inge me disant qu'elle est arrivée à bon port. Il est prévu que je la voie samedi, elle viendra découvrir mon petit nid.

     

     

  • Ce serait donc la dépression ?

    Mardi 15 mai 2012

    Etait-ce la dépression ?

    Depuis ce matin, je suis à la télévision l'investiture du nouveau président de la République François Hollande. Le journaliste décrit alors le départ de l'ancien président qui, dit-il, après une longue période d'hyperactivité et de stress, risque de tomber dans une forme de dépression s'il ne retrouvait pas une autre activité compensatrice.

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    Du coup, j'ai pensé à la cause de mon état de tristesse prolongé que je ne comprenais pas et que je ne nommais pas dépression (voir cette note). Si je l'avais su, j'aurais peut-être demandé à un médecin la prescription d'un anxiolytique pour y faire face. Quelques lecteurs de mon blog m'avaient soufflé cette même raison, la dépression post-traumatique. Il m'est arrivée, pour insérer un lien, de retomber sur les notes sur les scènes de violence du passé (à partir de mars 2011). Cela me dérange toujours autant de les lire. En fait, je ne les lis pas, je survole à peine.

    Effectivement, face à ces agressions quotidiennes, j'ai pu tenir en développant une sorte de carapace. Toute mon énergie était concentrée sur le fait de résister aux attaques de PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), je savais à quelle heure il allait frapper. Je savais plus ou moins ce qu'il allait dire. C'est comme si tout mon corps était arquebouté, tendu à l'extrême, dans un état de vigilance et de défense permanentes.

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    Une fois que j'étais enfin partie de ma maison, à l'abri de PN, toute cette tension était retombée. J'ai été comme vidée. Je me sentais totalement vide, un corps en creux et qui résonne. Pas de joie. Pas de haine. Rien. Décompensation totale. Comme je ne revois plus mon psy, sans sa lecture analytique, il est des évidences que je ne découvre que maintenant. Heureusement, ce corps vide (et l'esprit bien sûr) ne se remplit à nouveau maintenant et petit à petit.

    L'autre jour, je n'étais pas allée à un cours de droit. J'avais déposé les enfants à l'école à 8h et je me suis arrêté à ce petit marché où j'ai désormais mes habitudes. Durant une heure, j'ai acheté des produits frais du coin, j'ai pris comme d'habitude mon pochon de mesclun qui vient de Pacé, la commune voisine, des tomates coeur-de-boeuf du papi bavard, des pleurotes à la maraîchère que je prends toujours pour un homme, etc. Mon esprit était entièrement tourné vers mon marché. C'est aussi une forme de méditation, ou plutôt une attention. J'ai ressenti, en portant mon lourd panier, une légèreté et un bien-être bienfaisant. A ce moment-là, j'ai eu envie de rester vivre à Rennes.

    Les makis

    Comme notre planning est beaucoup moins chargé en cette fin de préparation, je passe du temps à réviser avec Rosy. Je discute aussi longuement avec Tal sur les méthodologies des différentes disciplines. Je m'aperçois que Tal me donne pleins de conseils stratégiques pour réussir un devoir même avec des connaissances moindres.

    "Tal, tu sembles avoir vraiment envie que je revienne ici l'année prochaine !"

    Effectivement, en cas de réussite à un concours, nous revenons en janvier 2013 pour la formation initiale à l'exercice de notre fonction. Tal veut me voir réussir. J'ai l'impression que nous partageons des valeurs communes. Samedi dernier, elle avait déposé chez moi une assiettée de crêpes. Nous avons passé un moment à discuter au soleil avec nos enfants autour nous, ainsi que les enfants des autres camarades. Ce soir, après les cours, j'ai réalisé quelques makis avec ce que j'avais sous la main : des feuilles d'algue, du rizotto que j'ai mélangé avec du riz thaï, du jambon de poulet, du concombre et de la mayonnaise. Tout cela est bien loin des véritables makis mais c'était très bon. J'ai rendu à Tal son assiette avec quelques makis auxquels j'ai rajouté du gingembre en vinaigre. Elle a adoré et m'a donné en retour deux paquets de feuilles d'algue qu'elle n'avait pas le temps d'utiliser.

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    Les révisions

    Plus j'avance, moins je me sens bien. Le programme est d'une vastitude sans nom et que je suis bien loin de couvrir. J'essaie d'avoir confiance et j'avance quand même. Tout ce qui sera su sera acquis. On verra bien après. Mais j'ai quand même l'impression d'avancer dans le grand vide.

    Depuis mon expérience de violence aiguë de la part de PN, lorsque j'ignorais totalement ce que je serais le lendemain, quel coup pendable il allait encore me faire, s'il n'allait pas se mettre à me frapper, si je n'allais pas devoir m'enfuir de la maison, j'avoue que j'ai appris à moins m'inquiéter face aux problèmes. Même si bien sûr il subsiste des peurs. Moi qui aime le confort des quotidiens ronronnants, je ne connais pas les contours de ma vie à 6 mois. C'est déjà un progrès sur le temps. Je ne sais pas encore si je vivrai en RP ou en Bretagne. Si ou bien quand je vendrai la maison. Quel métier j'exercerai à 6 mois. Je marche depuis un an sur un sol constamment mouvant. Je dois réajuster ma direction à chaque instant. Rien n'est tout tracé. Après tout, je fais l'expérience de l'impermanence, non ?

  • La mémoire

    Samedi 12 mai 2012


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    Le premier concours débutera le 6/06/12. Je ne vais pas décrire le programme de mes 3 concours, il y aurait de quoi se mettre une balle dans la tête ! (c'est juste une expression !)

    Jusqu'à il y a quelques jours, il m'était impossible d'apprendre et de retenir quoi que ce fût. Bon, je sais que je ne suis plus toute jeune, mais je suis quand même dans le processus de bachotage depuis deux ans. Mais ici, en prépa, je sens bien que c'est mon cerveau qui refuse d'apprendre. Aussitôt lu, aussitôt envolé. Je ne retiens rien du tout ! Même pas les éléments les plus simples. Cela m'inquiète.

    Et puis, il y a eu l'échange avec Rosy. Et le recul pris. Une sorte de lâcher prise. Je n'ai quand mêle pas fait tout ce chemin là pour rien ? Gravi toutes ces montagnes pour en arriver à un échec ? Et je me suis dit aussi, quand bien même j'échouerai aux concours, je me chercherai une autre voie. Il y a toujours une solution, une sortie possible.

    Alors je me suis dit que j'allais simplement faire de mon mieux. Arriver au concours avec les connaissances de base et me débrouiller avec. Faire de mon mieux de sorte que je n'aie pas de remords, faire ma part de miracle. Avec Tal, on plaisante et on se dit que le dernier mois avant le concours - c'est-à-dire maintenant ! - on n'avait plus qu'à brûler un cierge touts les jours.

    Quand je travaille seule dans ma chambre, souvent je suis si fatiguée que je m'effondre de sommeil sur mes polycopiés. Ce n'est pas très productif. Alors j'ai fait quelques séances de révisions avec Rosy. On se prend un polycopié, on discute sur le sujet, on le commente, on en fait une fiche. Cela prend beaucoup de temps. Mon frère qui a l'habitude d'apprendre beaucoup m'avait conseillé d'alterner les phases de révision et les phases de repos. Depuis un bout de temps, je m'endors vers 1h-2h et je me réveille à 6h30 tous les jours. Je commence à être physiquement crevée. je dois faire attention.

    Par exemple, hier, vendredi 11/05/12, j'ai séché le cours de droit hospitalier qui durait toute la journée. Je ne le prends qu'à l'oral en octobre si je suis admissible. J'aurais du temps pour m'y mettre à fond. J'ai travaillé toute la journée avec Rosy sur les réformes du système de santé. Nous avons stoppé le midi pour déjeûner à la cantine avec d'autres camarades, dont Tal et JPhi. Puis nous avons repris. Une fois le bouquin terminé, nous nous sommes octroyées un café avec des petits gâteaux. Ensuite, je suis retournée à ma chambre regarder un film, et j'ai joué une heure au ping-pong avec Jumeau. Jumeau est très demandeur de jeux avec moi. Depuis une semaine, après les cours, je passe une heure à faire du ping-pong avec Jumeau pour me changer les idées et me bouger un peu physiquement. (On est assis toute la journée en cours) Parfois les camarades passent et échangent quelques balles avec nous. Je prends beaucoup de plaisir )à préserver du temps avec mes enfants. Je joue même si le repas n'est pas prêt, tant pis, on mangera plus simplement et plus tard. Cela surprend et amuse quelques camarades, qui sont tout le temps dans leurs bouquins.

    Pour terminer, le déclic est venu de manière imperceptible. Je ne le situe même pas dans le temps. Je ne retiens pas tout mais un peu plus qu'avant où c'était le niveau zéro.
  • Je tourne en rond

    Mardi 1er Mai : Un brin de muguet pour m'apporter un peu de bonheur.

    Je tourne en rond car l'échéance du concours approche à grands pas. Et que je dois engranger des connaissances. Apportez-moi un entonnoir, que je me gave comme un oie. Il y a tellement de choses à apprendre que je ne sais pas par où commencer. Je suis noyée. Chim m'a fait imprimer le programme, un truc de fou. Hier, j'ai croisé ma copine doctorante. J'aime bien cette fille atypique, nous avions eu une première approche assez rude, mais on apprend à se connaître. Elle me fait l'effet d'un animal craintif qui griffe. Elle est ici avec son fils de 18 mois, la vie estudiantine est difficile à gérer aussi pour elle mais elle est brillante et courageuse. Donc, Tal, c'est son nom, tombe sur moi dans la salle d'imprimante, on discute un peu et elle me donne quelques fiches qu'elle a préparées. "Lola, le minimum que tu ingéreras sera appris et utilisable le jour du concours."

    Je croise ici sur le campus de belles personnes. Leur parler, voir leur gentillesse et leur beauté intérieure me donne parfois des frissons. Il y a aussi d'autres personnes avec un esprit de concurrence, égoïstes, je ne fais pas attention à elles.

    La mémoire

    apprendre.jpgHier, j'ai travaillé. Il faut que je lise et relise encore mes documents. Ce qui m'embête, c'est que je ne sais pas comment je vais retenir toutes ces informations, au demeurant très intéressantes, mais qui deviennent imbuvables dès lors qu'elles sont lues dans le cadre d'un concours.

    Cette problématique de la mémoire me déprime. Tous les soirs et tous les matins je me pose cette question, comment retenir ? Alors je repense à mes concours précédents ? Les concours de prépa n'exigeaient aucune connaissances particulières, mais de la culture générale et de la méthode. En revanche, celui de secrétaire médicale exigeait une connaissance du milieu médical et de la terminologie. J'ai dû engranger un maximum de points à l'épreuve de note de synthèse (je me défends assez bien là-dessus), et pour le reste, de fait, j'ai appris et retenu ce qu'il fallait savoir. Même à l'oral, je connaissais toutes les réponses aux questions techniques. Une chance manifeste, qui me fait penser au film "Slumdog millionnaire".

    Toutes ces réflexions me font penser que la "Vie" m'avait donné un bon coup de pouce à ces moments-là. J'étais en pleine "période difficile" avec PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), alors les concours passaient presque au second plan, bien que leur réussite signifiait une possibilité concrète de partir loin de PN ! Je ne pouvais faire autre chose qu'avoir une foi inébranlable en la Vie, qui n'allait pas me laisser tomber et qui ne pouvait m'apporter que du mieux. Si elle m'avait apporté du pire, alors cela aurait été une profonde dépression voire plus encore. J'étais tellement au fond du trou que je ne pouvais que remonter.

    foi.jpgLa conversation du samedi avec Rosy a porté sur la foi. Il ne me reste que la foi ! En y regardant de plus près, il y a eu tant de mini-miracles qui me sont arrivés ces derniers temps, ou plutôt des événements qui sont arrivés au bon moment, qui s'emboîtaient bien si bien au final. Par exemple, si j'avais réussi le concours d'attaché, je ne serais partie à Rennes qu'en avril 2012. Trois mois de plus avec PN auraient-ils été tenables, à ce niveau de violence et de haine ?

    Je ne sais pas quelle suite me réserve la Vie ? Mais il nous semble, avec Rosy, que nous sommes si petits et accomplissons parfois des choses qui nous dépassent. J'ai ici un camarade, JPhi, qui s'est inscrit deux fois de suite à la prépa de l'ENA et qui deux années de suite a commis des erreurs de procédures qui invalidaient son concours, il est pourtant juriste. Il faut constater que cette voie n'est pas la sienne ?

    La conversation avec Rosy a été apaisante dans ce sens que j'ai décidé d'avoir à nouveau la foi et de faire tout mon possible pour ce concours. On verra bien les résultats. D'abord, il faut être admissible. Puis, le cas échéant, passer les oraux d'admission en octobre. Les résultats définitifs seront en décembre, et en cas de réussite, suivra une formation d'un ou deux ans - en fonction du concours réussi - à Rennes encore à compter du 2 janvier 2013 . Pour ma part, je voudrais vraiment revenir à Rennes, car cette ville me plaît beaucoup. Nous y sommes heureux, les enfants et moi. Parfois, Jumeau me signale des panneaux "à vendre ou à louer" d'appartements qui lui plaisent bien. Et moi, je regarde les écoles et universités possibles pour les enfants. Et puis si je n'avais aucun des concours, et bien j'accéderai de toutes façons à la catégorie B et je verrais bien ce que je ferais ensuite, où j'habiterais, etc. Je dois faire chaque chose en son temps et pas à pas. Mais c'est difficile de ne pas stresser car c'est tout mon avenir que je joue en ce moment.

    J'essaie aussi de voir ces signes de la vie et d'essayer de les comprendre. J'avais lu le livre de Deepak Choprah sur les coïncidences, il y indiquait l'ouverture maximale et attentive à tout ce qui nous entoure. Il conseille par exemple, de se poser au milieu d'un centre commercial et de s'assoir tranquillement, en conscience. Alors des informations surgissent qui nous guident. Je n'ai pas essayé encore par manque de temps. J'ai essayé juste une fois, j'ai levé les yeux autour de moi et j'ai vu un magasin qui s'appelait "Valentin", puis "sélection" et un autre mot, mais bon, toujours pas d'amoureux sélectif en vue ! Quand je suis allée au cinéma indépendant, j'ai regardé le nom de la rue, j'arrivais à la rue "Bonne Nouvelle". J'attends la bonne nouvelle. Et puis il y a aussi ce fameux livre sur "Le monde et Dieu", que m'a offert la dame d'OVS, en me disant qu'il m'attendait depuis un an ???

    La dissertation

    Pour en revenir à mon super devoir de culture générale suivi le lendemain de mon oral lamentable, je me suis longtemps demandé quel sens avait tout cela. La vie m'aurait donné à avoir confiance en moi et le contraire le lendemain ? La vie me dit-elle que rien n'est joué d'avance, tel que les choses pourraient le laisser entrevoir ? Que malgré mon manque de connaissances, j'aurais la possibilité d'y arriver ? Je ne sais pas.

    dissertation.jpgJe repense à ce devoir qui semblait si fabuleux pour le prof pour qu'il s'en soit servi de corrigé pour toute la classe. Finalement, je n'ai rien fait d'autre que de parler de mes convictions et de ma vie ! La problématique que j'avais avancée était la suivante :
    L'Homme a-t-il encore la capacité de maîtriser les événements ?

    I. L'évolution de la société actuelle pousse certains à cultiver une vision idéalisée du passé et des projections pessimistes quant à l'avenir.
    II. Toutefois, une modification de point de vue montre que l'Histoire a connu des périodes sombres et que le futur peut réserver des progrès bénéfiques.
    III. Enfin, si le choix de vivre au jour le jour représente un déni de la liberté de maîtrise de sa vie, pour autant il peut aussi indiquer la confiance en l'avenir et la capacité conservée d'agir sur le cours des choses.


    J'avais rédigé ce devoir avec mes tripes, alors que je ne possédais aucune connaissance philosophique ou sociologique. Je me rappelle que j'étais tellement surprise du résultat de mon devoir, que le prof m'avait demandé : "Lola, c'est votre devoir ? Ce sont bien vos phrases ?" "Oui, c'est bien moi qui ai écrit cela." En fait, je suis partie très loin dans ce devoir et les idées me sont venues comme ça. Comme une fulgurance !

    Il se passe des choses dans ma vie que je ne suis pas en mesure de comprendre ou d'interpréter. Parfois, il me plait de penser que la Vie a des projets pour moi.


  • C'est pas facile

    Lundi 30/04/12

    Nan, c'est pas facile ce concours, cette vie entre parenthèse, cette perte de repères.

    Je n'ai même pas le temps d'approfondir ma note. Je jette des idées, des impressions. Au dernier oral blanc, j'avais beau me conditionner me dire, comme le répète mon amie Inge, que je vais faire de mon mieux, mais cela ne fonctionne pas. J'ai passé les 3 derniers jours à pleurer. Je ne sais pas pourquoi. Il y a certainement quelquechose de plus profond que ça.

    Le soir de l'oral, je chiale. Le lendemain, vendredi 27/04/12, nous avions, Elie et moi, RDV avec un professeur de droit pour recevoir un coaching pour l'oral, et qui était prévu depuis plus d'un mois. Elie s'est désistée, cela tombe bien. Je vais pouvoir aller au fond des choses avec cette femme qui était présidente de mon jury au 2ème grand O. Elle est professeur de droit et directrice de rel. internationales d'une faculté de droit. Je l'avais trouvée très humaine. J'ai 2 heures d'entretien avec elle. Je lui parle de mon problème de positionnement (ici on parle de posture) par rapport à la fonction de directeur et de min incapacité à apprendre. En effet, je n'ai aucune mémoire et ne parviens pas du tout à emmagasiner les connaissances. Comme je le pressentais, elle a une écoute très humaine. Elle chercher à savoir je bloque à l'oral : "Vous vous positionnez en demandeur, en écolière." C'est totalement vrai, pourtant dans mes anciens entretiens d'embauche dans le secteur privé, je me positionnais en offreur de services, compétente et motivée, et je remportais systématiquement les postes après entretien. Aujourd'hui cette "niaque" est partie. Je lui avoue aussi mon divorce et lui demande de ne pas en parler au service de la scolarité. Tel un pacte, elle me parle en retour de sa vie privée. pourquoi

    "De quoi avez-vous peur ?" Je ne sais pas. J'avais lu quelques jours auparavant dans un bouquin de Jacques Salomé que derrière la peur, il se cache toujours un désir. Quel est mon désir ? Je ne sais pas. J'y pense tout d'un coup, quand les membres du jury me posaient les questions techniques, je ne pouvais répondre autre chose que "je ne sais pas." En fait je ne sais rien. A l'oral, je n'ai même pas envie d' échanger avec le jury, je n'ai aucune joie, aucune motivation à traiter le sujet? j'étais tombée sur "l'intimité en EHPAD", j'aurais pu m'en sortir pourtant. Cette femme me donne quelques astuces d'apprentissage, puis nous parlons du Viêtnam où elle se rend chaque année pour donner des cours de droit à des étudiants vietnamiens.

    L'après-midi, je croise dans les couloirs Chim, une juriste de 25 ans, devant qui je m'effondre dès qu'elle m'ait demandé si j'allais bien. "Allez, Lola, on va prendre un thé ensemble." Je lui prépare un thé à la menthe dans mon studio. Chim m'avait déjà épaulée un jour où je me suis rendue au CCAS pour les documents sociaux. Elle me prend par la main et imprime pour moi le programme des concours, elle me dit de rayer chaque thème appris.

    Le lendemain, samedi, je me réveille tard. la veille j'avais essayé d'avancer dans mon travail et avais veillé jusqu'à 2H du matin, mais cela ne me réussit pas, je ne sais pas me coucher après 1H du matin. Vers 11H, on frappe à ma porte, Rosy se tient devant moi. Je lui demande si ça va. C'est à son tour de s'effondrer. Je la fait rentrer et s'assoir, elle est exactement dans le même désespoir et le même état d'esprit que moi. Je la rassure et la soutient et au décours de notre conversation c'est elle qui me remotive car je suis en larmes aussi. Notre discours glisse sur la spiritualité et le sens de notre vie et de notre chemin, nous partageons la même vision des choses. Puis Rosy me dit ceci : "Ce matin, j'avais des choses à faire, je devais aller récupérer mes courses dans la voiture et emmener mes filles à tel endroit, mais une voix me dit que je devais aller voir Lola et me voilà chez toi." Effectivement, c'est la conversation avec Rosy qui m'apaise.

    C'est étrange, la vie. Rosy arrive des Antilles. Nous nous disons que nous avons fait tout ce chemin-là, après des expériences de vie douloureuses et catastrophiques. Pourquoi sommes nous maintenant à Rennes à préparer un concours de direction alors que notre quotidien en était si loin ? Quel est donc le sens de ce long chemin ? Quoi qu'en soit le résultat, concours obtenu ou pas, nous nous disons que tout cela fait partie de notre route et qu'il faut l'accepter. Cette acceptation nous rend le chemin plus paisible et nous permet de prendre du recul face au concours.

    L'après-midi, je sors avec les jumeaux faire des courses, le soir nous dînons d'aliments-plaisir. Les petits voulaient des lasagnes. Moi, j'ai pris une bourriche d'huîtres et un crabe. Depuis mon arrivée en Bretagne, j'ai acheté aussitôt un couteau à huîtres mais il n'a servi qu'aujourd'hui, il était temps ! L'Aînée avait passé la nuit chez une copine après négociations avec moi. Elle revient gentille et nous passons une bonne soirée entre nous. J'avais invité ma copine Véro à dîner avec nous mais elle a quelquechose de prévu, alors elle passe déguster trois huîtres en apéro.

    Film l'amour et rien d 'autre.jpgLe dimanche, j'essaie de travailler un peu et nous sortons l'après-midi. J'avais une sortie prévue avec mes camarades d'allemand et notre prof d'allemand pour vois un film en VO, "l'amour et rien d 'autre" dans une salle indépendante. Du coup, j'ai demandé à l'Aînée d'emmener ses frère et soeur au cinéma avec ses amis. Après le film, nous prenons un verre, puis je rejoins avec Véro les enfants dans leur cinéma.

  • Les jours se suivent...

    ...mais ne se ressemblent pas

    Jeudi 26/04/12

    Après le succès d'hier, je me suis aujourd'hui vautrée à l'oral. La vie est un combat perpétuel !

    Ce matin, au petit-déjeuner avec mes camarades dans la salle commune, tout le monde était sur son trente-et un, les hommes en costume-cravate et les femmes en tailleur. Nous allons passer tout au long de la journée notre troisième oral blanc, le fameux grand O, devant des jurys composés de 4 à 5 personnes, des directeurs d'hôpitaux, des juristes, des financiers, etc.

    Entre le café et le jus d'orange, on m'accoste encore : "Hé, Lola ! Il paraît que tu as fait des exploits hier !" Je souris. Je devine que l'on a parlé de ma copie. Tout à l'heure encore, après les oraux, DJ, un jeune camarade qui fait de l'allemand avec moi, me confie encore : "J'ai relu mes notes d'hier. Tu rédiges les choses d'une manière tellement claire, tellement limpide. C'était vraiment nickel !" Ma binôme sur un devoir m'avait aussi envoyé un mail de félicitation. C'est une doctorante avec laquelle j'avais travaillé sur un sujet qui avait été validé dès le premier jet. Bref, encore des perles à enfiler à mon collier de souvenirs positifs.

    Ce matin, je me rends à mon oral sans aucun stress. Je tire un sujet, le prépare et le présente au jury. Des élèves sont assis dans mon dos pour y assister, car nous passons chacun notre tour. Je présente un truc d'une platitude déconcertante et à la phase de "conversation", je me vautre en beauté, ne sachant répondre à aucune question technique et affirmant parfois des inepties. A un moment, lassée, je leur dis que je me demande ce que je fais là. Au débriefing et à la notation, le jury me saque. "Nous vous invitons, Madame, à repenser votre projet professionnel."

    Hélas, la performance de la veille ne m'a rien apporté. Cet estime de soi regonflé n'a pas été suffisant. Je n'ai plus envie de jouer à l'étudiante. Parce que cet oral est une comédie, un jeu, une joute verbale. Ce sont les meilleurs qui s'en sortent. Jouer ne m'intéressait plus.

    Je ne comprends pas. J'étais pourtant très calme et maître de mes émotions, puisque j'avais déjà craqué auparavant. En revanche, dans mon groupe, une femme était en larme au milieu de son oral. On m'a rapporté ensuite que 5 ou 6 autres personnes avaient aussi pleuré. D'autres ne sont carrément pas venus, ils ont été rappelés pour se présenter à leur oral. Certains ont demandé à parler sans la présence de leurs camarades dans leur dos. La plupart des personnes ci-dessus ont avoué qu'elles se sentaient vulnérables actuellement. DJ m'a dit s'être senti mal toute la semaine précédente et avoir eu mal au ventre.

    Dans l'après-midi, Rosy me téléphone. Elle a aussi craqué après son oral et fondu en larmes devant son jury. C'est une mère seule avec ses 2 enfants qui, comme moi, fait tout pour réussir. Elle a envie de se faire du bien et d'emmener ce soir sa fille aînée au restaurant, le japonais dans lequel j'étais allée avec mes copains et une semaine après avec les enfants. Elle n'ose pas me demander de lui garder sa fille de 3 ans, mais je le devine et le lui propose.

    Ce soir, j'ai 4 enfants à la maison. La petite cuisine avec moi, elle adore, elle touille une sauce. Spontanément, l'Aînée vient m'aider à faire des brochettes de poulet, c'est assez rare pour être mentionné. Puis je fais faire des dessins à la petite, nous parlons, nous faisons des câlins. Ensuite elle danse dans l'appartement avec mes enfants. Je retrouve la joie d'avant.

    En fait, je suis une Mère. Ce sont des moments comme ceux-là que j'aime au dessus de tout.


  • Du baume au coeur

    Mercredi 25/04/12

    Depuis quelques temps, ma confiance en la réussite à mes concours est fortement altérée, en effet, mon moral était au plus bas et j'ai toujours le plus grand mal à me concentrer et faire travailler ma mémoire. Plus encore, je ressens bien que mon mental trébuche sur l'apprentissage, je suis en pleine procrastination, je n'arrive pas à m'y mettre, j'ai des wagons entiers de retard dans mes révisions. J'ai l'impression que mon cerveau refuse catégoriquement de retenir quoi que ce soit.

    Depuis deux jours, j'ai repris l'application de la méthode Coué et je réussis à me mettre presque dans le même état d'esprit de confiance et de foi qu'à la période des pré-concours de l'année passée. Ca va un peu mieux, je suis moins nouée. Il y a quelques jours encore, me lever et vivre ma vie était un calvaire. Ma poitrine était constamment opprimée. J'ai toujours des crises de pleurs le soir toute seule. Mais ça va mieux. Comme si je me vidais de toutes ces larmes.

    Il y a 3 ou 4 semaines, nous passions la 2ème série de concours blancs. La dissertation de culture générale portait sur le rapport au temps, vivre au jour le jour, regretter le passé et craindre l'avenir. Le sujet me parlait bien, évidemment, puisque la vie au jour le jour avait été le fondement-même de ma vie durant les violences de PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique) avant que je puisse le fuir.

    En tant qu'étudiante ici à l'école, je me sens plutôt mauvaise, je ne possède pas assez de matières, de connaissances pour nourrir mes devoirs. Je m'enfonce à chaque intervention de mes camarades en cours car je ne possède pas le dixième de leurs savoirs. Durant 5 heures, j'ai construit ce devoir sans stress et avec la volonté d'y mettre le meilleur de moi-même. "Je ne sais rien, mais je dirais tout !", c'est mon crédo. Je n'avais même pas eu le temps de rédiger la conclusion.

    Cet après-midi, le prof rendait les corrections, celui-là même qui avait fait partie de mon jury à l'oral précédemment et qui m'avait "affichée" devant tout le monde dans l'amphithéâtre en critiquant ma présentation plate et mon attitude de "sumo". Aujourd'hui, il a donné le corrigé-type du sujet : j'étais démoralisée et décomposée et n'avais même pas envie de lire son texte ! Et je pensais que j'en avais vraiment marre de cette formation et d'être constamment évaluée. Puis le prof a sorti de la pile de devoirs 3 copies en disant que l'une d'elle était vraiment bien construite et très brillante. A cet instant-même je pensais en mon fort intérieur : "Ca ne risque pas d'être moi !"

    "Lola ! Elle est où, Lola ?"

    Je lève le doigt, complètement surprise !

    Le prof : "Vous avez fait une démonstration très brillante. Permettez-vous que je lise votre devoir à tous ?"

    Moi, souriante et les yeux écarquillés : "Oui, bien sûr !

    Le prof : "Elle a parfaitement compris la problématique, il s'agit du rapport au temps. Son plan est construit en 3 parties, c'est très intelligent. Moi, j'adhère complètement à ça. Si je devais rédiger ce sujet, je n'aurai pas fait autrement. Ecoutez voir. Prenez des notes, je vous lis son plan."

    Et il dicte le plan détaillé de mon devoir.

    Durant tout ce temps, je souris bêtement, les yeux ahuris. Mes camarades se retournent vers moi pour me faire des clins d'oeil ou des sourires complices. Certains, jusqu'à présent ne me calculaient même pas, moi la mère de famille avec ses 3 enfants. Mon voisin me dit : "Lola, c'est champagne obligé ce soir !" Pendant que le prof me parlait, tout enthousiaste, mes mains tremblaient tellement que je devais coincer ma main droite sous mon bras gauche. Au milieu de la lecture, mon voisin - qui est un bon élève - me dit encore avec une moue d'admiration : "C'est vrai qu'il est solide, ton plan."

    Il faut dire que le plan en dissertation constitue la colonne vertébrale et prédétermine le reste du devoir. Habituellement il est construit en 2 parties, mais en philosophie, il est apprécié qu'il le soit en 3 parties,ce qui n'est pas toujours aisé en fonction de la démonstration contradictoire. Moi, j'avais décidé de parler dans la 3ème partie de la liberté ou au contraire de l'aliénation que constituait la vie au jour le jour.

    Auparavant, devant tant d'éloges, mon coeur aurait explosé de joie, mais, de fait, j'ai tellement morflé dernièrement que je n'arrive plus à ressentir des émotions fortes et bienfaisantes. Je suis contente, c'est tout. Je suis aussi très surprise. J'avais donné le meilleur de moi-même et je l'ai bien fait. Je n'ai cité aucun auteur, édicté aucune notion abstraite, mon point faible. Mais le prof a dit que les autres devoirs faisaient bien montre de connaissances d'auteurs et de notions qu'ils avaient saupoudrés, sans avoir réussi à les articuler ensemble. Moi, j'ai juste tenté d'apporter la meilleure réflexion que j'ai pu en puisant au fond de moi tout ce que je savais.

    Je ris encore en y repensant car en écoutant le prof détailler les différentes parties de mon devoir, je ne me rappelais plus ce que j'avais voulu dire ! Mon voisin répète mes phrases et me dit : "Ouais, c'est fort, ça !". Et pourtant, je n'avais pris aucune substance illicite, lol ! A la pause, les camarades viennent me voir les uns après les autres, me caressent le bras, me donnent une tape amicale sur le dos, me félicitent. Ils demandent à lire ma copie. Je suis la star !!! Je n'en reviens pas ! Pourtant, je n'ai pas obtenu la meilleure note, j'ai eu 13/20 et la meilleure note était 14, la moins bonne étant 7. Mon argumentation était parfois "décentrée" me dit le prof.

    Si je parviens à réitérer la même performance le jour-J, ce serait génial ! La culture générale est de coefficient 5. Ca vaut le coup !

    L'exemplarité

    J'ai encore cours de 17h à 19h, mais je repasse à la maison pour raconter tout cela aux enfants. J'ai envie qu'ils soient fiers de leur mère. L'Aînée est au cinéma avec ma permission. Seuls les jumeaux sont présents, qui m'avaient fièrement annoncé qu'ils avaient eu 18 et 20/20 ce même jour. Nous sommes tous heureux, finalement ! Je leur lis mon devoir, je les saoûle un peu avec mon histoire. Je le raconterai aussi le soir à l'Aînée qui se montrera sincèrement contente pour moi malgré nos différends récurrents.

    Réflexions sur ce fait

    Très honnêtement, j'étais brillante, enfant. Puis cela a décliné et je ne me suis plus tard pas sentie forcément intelligente, académiquement parlant. Cela a longtemps été une problématique secrète. Un complexe d'infériorité, un regret qui a perduré.

    Récemment, plusieurs choses m'ont prouvé le contraire. Je n'ai pas compris comment j'ai pu arriver première au concours de secrétaire médicale sur 650 candidats, dont c'est le métier pour certains. Ce n'était pas le mien et j'avais dû ingurgiter en deux mois deux livres de terminologie médicale. Cela, en pleine période de concours de catégorie A (ça a aidé) et en période de violence aiguë de la part de PN (cela n'a pas aidé !) Et puis aujourd'hui, cette excellence soulignée par le prof. C'est comme une revanche. Je ne sais pas quelle est la part de miracle.

    En tous cas, cela vient à point pour me remonter le moral et me redonner confiance.




  • Contrariété(s) avec PN (2)

    La pension et la carte bancaire

    Je reçois de PN (mon futur ex-mari pervers narcissique) le SMS suivant :
    Je t'enverrai le chèque de N € à l'unique condition que tu me rendes par les enfants le chéquier et la carte bancaire du "compte-joint".

    Le lendemain je lui laisse un message oral sur son portable disant que je gardais les chéquiers au cas où je devrais emmener les enfants chez le médecin, comme ils sont sur son compte de la Sécurité sociale et qu'il devait m'envoyer la pension de mars et d'avril en temps et en heure, sinon j'agirais avec mon avocate auprès de son employeur.

    Il me répond le lendemain par SMS :
    "Evite d'appeler, je ne veux plus jamais entendre le son de ta voix, d'accord ? Ca me gâche la journée."

    Je me demande toujours ce qui me vaut une telle haine, ça doit être la grosse pagaille dans son cerveau. Il n'a pas changé.

    J'ai remis aux enfants la carte bancaire en question, mais quelques jours plus tard, je me suis trouvé bête de l'avoir écouté, car cette carte est à mon nom, et je n'ai aucune raison de la lui remettre ? Je l'ai fait pour avoir la paix, car de toutes façons je ne m'en suis plus servie depuis le 20/02/12, jour de l'audience de non-conciliation devant le juge. Comme ça, il est content. Sa haine envers moi s'est reportée sur l'argent. J'apprendrais auprès de quelques amies divorcées que tout se jouera là-dessus faute de pouvoir agresser l'autre (physiquement), ce que réprime la morale !

    Concernant la pension, mon avocate m'avait dit par téléphone que PN me devait la pension de mars au prorata des journées à la date de la décision. PN ne m'a envoyé qu'un seul chèque. Quand je lui réclame le deuxième, il me répond que la juge a fixé le versement au 10 du mois à compter du mois d'avril et que par conséquent il n'avais rien à me payer pour mars. Je suis tellement dégoûtée que je n'ai toujours pas vérifié dans le courrier de décisions de la juge. J'aurai passé 4 mois sans sa participation financière, je n'en avais pas parlé à l'avocate avant de rencontrer la juge, car je n'avais pas jugé cela important à l'époque. Bref, je ravale ma colère et ferme les yeux sur cela. On ne peut pas gagner sur tous les plans !

    Les billets de train des enfants

    En rentrant de Tunisie avec son père, l'Aînée me dit que je dois payer les billets de train aller tous les 15 jours. Je lui explique, énervée, que j'ai leur garde et que je n'ai pas à payer les billets. Que leur père a un droit de visite et d'hébergement et que c'est à lui de s'occuper des billets. Quelques jours plus tard, l'Aînée revient à la charge. Répondant à mes questions elle me dit que son père leur en a parlé en Tunisie et par SMS. Là, je suis vraiment très énervée. Je rappelle aux enfants pourquoi j'ai divorcé, qu'il y a des raisons à cela, que leur père est un manipulateur. Je leur précise quels sont mes droits et de devoirs avec le divorce. Que peut-être PN a envie d'être plus disponible pour sa nouvelle copine le week-end et qu'il préfère de pas voir ses enfants. Et qu'il était plus facile de laisser croire aux enfants qu'ils ne pouvaient plus voir leur père car je refusais de payer les billets.

    J'y suis allée avec mes gros sabots. Marre d'entendre des conneries pareilles. J'ai beau expliquer, je sens que l'Aînée ne m'écoute pas. Elle croit son père dur comme fer. Je sais qu'elle va encore revenir à la charge. Je sais bien que ce qui l'intéresse en revenant dans notre "Ville" tous les 15 jours, c'est de voir ses copines et pas spécialement son père. Je lui explique que lorsque son père prendra un logement en juillet, en fonction de son lieu, elle ne verra pas forcément ses copines. Elle m'affirme qu'elle est contente de voir son père. Attention, je ne cherche pas à l'éloigner de son père, mais je sais parfaitement que les week-end à "Ville", l'Aînée est dehors toute la journée et ne dort pas à la maison. Cela me désole.

    Le futur logement de PN

    Alors, permettez-moi de me marrer. L'Aînée me dit que son père est en train de chercher un appartement. Où croyez-vous qu'il cherchât son appartement ? PN le recherche dans la résidence de Pa, son copain belge adultérin et qui habite déjà à 200 m de chez IR, ma fameuse ex-copine qui passe son temps avec PN. Le trio sera plus que jamais ensemble.

    Pour le trajet à l'aéroport pour la Tunisie, c'est IR qui a conduit PN est les enfants et Pa. qui est allé les chercher au retour.