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Sauve toi Lola - Page 11

  • PN a une copine

    Quand j'ai appris il y a un an l'existence (en découvrant les mails) de la maîtresse de PN, j'ai été très choquée, même si je m'en doutais bien depuis qu'il avait des retards répétés à partir de l'arrivée de cette fille dans son équipe. Hier j'ai appris que PN avait une copine. J'ai été choquée, mais moins. Plutôt surprise que ce soit si rapide. Et puis après coup, j'ai ressenti un tout petit soulagement, qui s'est caractérisé par une fraîcheur dans mon coeur. Et encore un peu après, une colère.

    Hier soir, mardi 17/04/12, j'ai récupéré les enfants à la gare à 22h. PN travaillait, il était allé les conduire vers 18h au train. Les enfants sont contents de leur semaine en Tunisie, ils se sont faits pleins de copains. Je demande une fois rentrés à la maison si leur père s'était fait une copine là-bas. Oui, je sais, ce n'est pas bien. Mais j'en suis encore là. L'Aînée me dit que PN a sympathisé avec des Alsaciens, des Québécois etc. PN a toujours été sociable et pipelette. Il adore parler. Connaissant et retenant beaucoup de choses, il parle aux gens de leur pays et de leur culture. Il sait se rendre aimable, avec ce petit coté maladroit et attendrissant.

    La copine de PN

    Une heure plus tard, seulement, l'Aînée me révèle que son père a une petite amie. Durant le voyage en Tunisie il n'a cessé de dire aux enfants qu'il ne serait pas là le dimanche après-midi et qu'il rentrerait le soir. Puis le dimanche soir, il avait autorisé que deux copines de l'Aînée dorment à la maison à condition qu'elles fassent la cuisine. A table, les copines ont demandé à PN, à la suite de l'Aînée si son après-midi s'était bien passée. PN a souri et pouffé avec timidité. L'Aînée m'a dit qu'il a voulu faire le "djeune's" comme à l'habitude avec ses copines. Il leur a raconté qu'il l'avait rencontré sur un site Internet, qu'elle était Black et qu'elle habitait dans la commune voisine.

    La nouvelle de l'Aînée m'a coupée le souffle ! Je me doutais bien que PN allait se chercher une copine mais pas si vite. Je pensais qu'il la trouverait parmi ses assistantes comme avant. Mais pas qu'il irait sur des sites de rencontres. Cela m'a fait un choc car j'ai eu l'image mentale de PN - avec qui j'ai vécu 18 ans - avec une autre femme. L'image de relations sexuelles. Alors qu'avec l'Allemande, je pense que leur relation était restée au stade platonique. Enfin, je n'en sais rien. J'ai eu un pincement au coeur, une jalousie évidente. J'imaginais cette femme, peut-être une beauté noire, assise à côté de lui dans sa voiture. Je ne sais pas pourquoi, j'avais la même image pour l'Allemande. Quelle est la symbolique de la voiture ? La possession ?

    La frontière virtuelle

    Finalement, en y repensant, PN était depuis longtemps ailleurs sexuellement. Une première fois, au début des années 2000, mon père m'avait affirmé avoir reconnu la voiture de PN avec lui et une femme à sa droite. Je n'avais pas cru cela possible et avais balayé la question d'un revers de la main. Puis PN a commencé à me négliger, espaçant de plus en plus les rapports physiques. J'en souffrais. Il me posait une frontière virtuelle dans le lit, il ne fallait pas la dépasser, laisser 20 cm d'écart, ne pas le toucher car cela lui donnait chaud, qu'il ne supportait pas, qu'il ne pouvait pas dormir. En parallèle il me dénigrait de plus en plus à cette époque, se détournait de dégoût quand je me déshabillais le soir pour me coucher. Face à cela je ressentais de l'incompréhension totale : qu'avais-je fait pour mériter cela ?

    Le minitel

    Ensuite, il y a eu le minitel, vers 2006-2007. Une anecdote comique en y repensant. Je vérifiais les factures et ne comprenais pas un montant anormalement très élevé. Je téléphone à France Télécom, au bout du fil la dame restait vague.

    Moi : Mais c'est impossible, personne n'a téléphoné ce jour là à ce numéro ! (un 08.XX.XX.XX) C'est dans l'après-midi, il n'y a personne à cette heure là !
    L'opératrice : Peut-être quelqu'un d'autre a utilisé votre téléphone en votre absence ?
    Moi : C'est impossible ! mon mari et moi travaillons tous les 2 !


    Je soir, je fais part de la facture à PN. Il ne dit rien, il n'en sait rien. Quelques jours plus tard, en rangeant des affaires, je retrouve en haut d'une armoire un téléphone et demande à PN de quoi il s'agit. Il me dit que c'est un téléphone du boulot car il commençait à travailler de temps en temps à la maison. C'est un téléphone-Minitel. Tout s'est mis en place et s'est éclairé dans mon cerveau. Je me suis rappelé que PN ne travaillait pas durant quelques jours, les dates correspondaient. J'explose ! Je hurle ! PN nie encore tout devant l'évidence. Il n'en mène pas large mais il continue de nier. Il le fait souvent. Je me demande si je n'ai pas mis ce téléphone à la poubelle.

    Les sites pornos

    J'étais bien naïve. PN avait besoin de compenser son besoin de sexe. Après cela, il a commencé à aller sur les sites pornos. Je regardais l'historique. PN étant une brêle en informatique ne savait pas l'effacer. Quand il travaillait à la maison, il était connecté vers 9h jusque vers 17h, à l'heure de retour des enfants. En tous cas, il était connecté tous les midis. Sur une trentaine de sites. Tournant autour de son fantasme spécial. C'était dégoûtant. Avec la frappe automatique, les enfants pouvaient tomber dessus sur l'ordinateur familial. Quand je lui en parlais, il faisait comme si de rien n'était, après il me traitait de Stasi.

    L'obsession sexuelle

    Dernièrement, après l'histoire de la maîtresse allemande (octobre 2010), quand il a commencé à me menacer ouvertement en 2011, il parlait tout le temps de sexe. Devant les enfants. Telle voisine "qui se faisait mettre par son mari". Les doigts de PN "dans la chatte de IR". Il montrait sa soi-disant érection aux enfants à table. C'était ignoble. Il me disait tout le temps que je me "branlais, que j'avais besoin de sexe". Quand je pense que cet homme a une vie sociale et professionnelle, que certaines personnes l'admirent, que des amies à moi se sont détournées de moi pour aller vers lui, je ne comprends pas les finesses des relations humaines !!!

    La jalousie

    Toute la soirée du mardi, après la nouvelle de la copine, j'ai eu du mal à trouver le sommeil et je me suis réveillée à 6h. J'en ai même cauchemardé. J'ai rêvé que nous nous trouvions en famille dans la cuisine du HLM où j'habitais enfant. On préparait à manger. Je range quelquechose au dessus d'un placard haut et trouve des bloc-notes de PN avec des stylos aux logos de ses clients. Puis je tombe sur des parfums. PN planque souvent des affaires là-haut. Ce sont de cadeaux ramenés de Tunisie pour sa nouvelle copine. Je trouve plusieurs flacons de parfums, de lait pour le corps, de crèmes, de poudre, etc. Il y en au moins pour des centaines d'euros ! Je suis révoltée. Lui si radin et qui ne m'avait offert "spontanément" que 2 parfums en 18 ans ! C'est toujours ses petites amies qui auront profité de son fric et ça m'énerve. Je me retourne vers lui et le traite de tous les noms, je lui balance tous les flacons à la figure. Je prends même ma mère à témoin qui se trouvait dans la cuisine.

    Le virage à ne pas manquer

    Durant la fin d'après-midi, je conversais via SMS avec Nad, qui était déjà passée par les mêmes chemins tortueux que moi. Elle a mis 7 ans avant de reparler normalement à son ex-mari. Elle me dit que les filles vont défiler et que je vais en voir des vertes et des pas mûres. Je me rappelle que PN m'avait prévenue qu'il allait enfin "vivre", "profiter de la vie", "avoir des aventures amoureuses alors que moi, c'était même pas la peine d'y penser, aigrie que j'étais et avec 3 mômes à mes pattes", etc.

    J'ai contacté mon frère et ma soeur par SMS. Ils me disent que tant mieux, PN a peut-être trouvé une autre victime et que de toutes façons ce n'était plus mon affaire. Et qu'en tous cas, il ne fallait pas que je fasse la même erreur de faire fuir celle-ci, comme avec l'Allemande. Mon frère me demande si je ressens une pointe de jalousie, il est perspicace. Il me rappelle que PN a été et est un monstre et que je ne dois pas l'oublier.

    En effet, je ne suis actuellement déjà pas bien et donc très vulnérable. Il faut que je me ressaisisse. Dans ma balance, j'ai d'un côté le souvenir de mon mari "Anté-PN", l'idéal d'un couple heureux et de l'autre les faits de violences psychologiques et de harcèlement moral. Je pense que ces souvenirs associés à ma jalousie m'ont un temps portée à croire que PN aurait pu regretter mon départ et s'en morde les doigts. Mais c'est une grave erreur.

    En conclusion, je ne dois pas faire de déni. J'ai bien fait de quitter PN. Ce n'était plus acceptable de rester avec lui et de subir ses violences répétées.



  • Le craquage

    Nous sommes mercredi 18/0/12. Il est 6h30 du matin.

    Lundi soir (16/04/12), j'ai craqué.

    Je traînais toujours cette tristesse lancinante, cette inquiétude intérieure, cette déprime presque. J'avais cette lourdeur dans le coeur et cette peine qui me figeait le visage. Après ma note précédente, j'ai continué de me senti triste et de pleurer. J'essaie d'en trouver les causes, je les liste mais je ne sais pas si elles sont correctes. Elles concernent les études, ma situation de femme seule avec 3 enfants et le retour prochain à "ma Ville", et aussi sûrement une grande fatigue.

    Les causes inconnues

    Il y a la date des concours qui se rapproche dangereusement. En effet, la vie des étudiants est rythmée par les grands oraux, les concours blancs, les inscriptions au concours actuellement, etc. Nous avons tous en tête les dates fatidiques. J'arrive dans la seconde moitié de mes 6 mois à Rennes, il va falloir songer au retour, reprendre le travail dans mon établissement ou un autre - encore une incertitude. Je sais qu'à mon retour en juillet, PN ne sera plus dans la maison, le jugement du TGI l'enjoint de quitter le domicile, sous peine d'action policière. Je stresse à l'idée de retourner dans cette maison chargée d'ondes négatives et où j'ai vécu les pires années de ma vie. Il y a aussi le fait que je ne me sens pas prête pour les cours et les révisions. L'équipe pédagogique nous avait bien avertis depuis le départ que le mois le mars était généralement sujet à de grands questionnements et de dépressions, car le moral des étudiants était en dents de scie - c'est vrai, j'en ai parlé avec mes camarades - et l'arrivée des beaux jours contraste fortement avec les contraintes de travail des étudiants. Et puis, en plus de ça, être une femme seule avec 3 enfants commence à me peser.

    Les services sociaux

    Les enfants et moi sortons en ville et utilisons des tickets de transports que j'achète par carnet de 10. L'Aînée me dit depuis des semaines de prendre une carte et de me renseigner pour voyager gratuitement. Quand j'avais découvert par hasard le centre communal d'action social (CCAS) le 29 ou 30/12/11 à mon arrivée, je m'étais renseignée déjà, mais la gratuité des transports était sous conditions de ressources. PN gagnant très bien sa vie et étant encore mariés, je m'étais dit que ce n'était pas possible. J'avais laissé tomber et oublié jusqu'à ce que l'Aînée me tanne. Je profité d'une après-midi sans cours, vendredi dernier sans les enfants, pour retourner au CCAS. La personne qui m'accueille confirme que j'y ai bien droit étant donné que j'étais séparée et que je vivais seule. J'avais dû expliquer mon parcours, mon arrivée à Rennes, le divorce, la formation, etc. Replonger dans le détail de ma vie m'avait bouleversée. J'ai versé des larmes silencieuses devant la dame. Elle m'a conseillé de faire une demande de RSA et d'APL car j'étais peut-être éligible.

    Dans la foulée, je vais à la caisse d'allocations familiales (CAF) qui est dans le même bâtiment. L'agent calcule mes droits et me donne une tonne de feuilles à remplir. J'aurais pu entreprendre toutes ces démarches depuis janvier, mais je n'avais pas du tout la tête à cela. Et puis me dire que partant d'une situation professionnelle, financière et sociale qui avait progressé et s'était stabilisée, me retrouver en situation d'incertitudes et de précarité, et de bénéficiaire de l'aide sociale m'a fait l'effet d'une grande claque. Et aussi un sentiment d'échec.

    La déprime

    Malgré une sortie le vendredi soir dans un centre bouddhique pour méditer et un resto avec ma copine Véro, mon mal-être était encore là. Et malgré les appels de Véro pour manger ensemble au campus le week-end avec d'autres élèves, j'avais préféré rester seule dans ma tanière.

    Lundi, une semaine après avoir reçu un SMS de mon psy, je lui ai répondu que pour ces vacances-ci, je ne rentrais pas dans ma Ville. Il m'a répondu ceci :

    " N'hésitez pas à me dire ou à m'appeler pour me dire ce qui se passe pour vous. Je serai là pour vous."


    Cette dernière phrase m'a fait m'effondrer et beaucoup pleurer. Je me sentais alors très seule et que j'avais besoin d'aide. Je sentais un grand manque, d'une personne de confiance sur qui je pouvais m'appuyer. Est-ce qu'on doit être deux pour affronter les difficultés de la vie et en même temps profiter de celle-ci ? Jouer à la femme forte, super-woman et warrior ne dure qu'un temps.

    Je passe le lundi entre mon studio et l'école pour faire signer des documents pour la CAF, je rencontre des difficultés pour les signatures car nous sommes en période de vacances. Le soir je dîne à la cantine avec Rosy et sa fille et d'autres camarades, tous Antillais ou Africains. Nous plaisantons et rions beaucoup. Pour le dessert, je les quitte et rejoins un autre groupe, avec Véro et des personnes rencontrées l'année dernière lors de la pré-prépa. Je ris aussi avec elles en parlant des cours, mais lorsque je me retrouve seule avec l'une d'elles, les autres s'étant levées pour ranger leurs plateaux-repas, je m'effondre encore. MF, voyant mon désarroi, me propose de prendre un café.

    Nous nous asseyons dans un coin de la cafétéria, il est 20 heures, elle est vide. Véro nous rejoint. Et là, je parle et je parle. Je pleure. Je me laisse aller. Grande fatigue. Grande lassitude. Trop de choses à porter. Trop d'incertitudes. Trop de maltraitances subies. Je décompense*. Au cours de la conversation, je vais mieux. Mon coeur s'allège et mon visage retrouve des couleurs.

    * Le corps mobilise des ressources ou des processus pour rééquilibrer / compenser une traumatisme / un dysfonctionnement d'un organisme malade ou du mental. La décompensation est la rupture de cet équilibre.

  • Note synthétique - 14/04/12

    J+109

    Je dois avoir 5 ou 6 notes préparées en attente de finalisation et de publication. : une sur mes sorties, une autre sur la décision du juge, une sur la suite de la contrariété avec PN, une autre sur mes états d'âme, etc. Mais je ne dispose pas de beaucoup de temps avec ma formation.

    Je me souviens qu'avant, quand je vivais encore sous le même toit que PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), j'écrivais dans une sorte d'urgence et de nécessité, en "direct live", parfois sous son nez alors qu'il était debout dans la cuisine ou dans le salon à me proférer ses menaces et ses insultes. Il était vital pour moi d'écrire et d'écrire encore, pour témoigner.

    Ecrire

    En y repensant aujourd'hui, je crois qu'il s'agissait plutôt de me sauver la vie, de me protéger. Plus qu'une démarche thérapeutique, il s'agissait davantage d'un mouvement de protection. Le corps et le cerveau humain déploient de drôles de façons de se défendre ! Face aux pluies de violence de PN, deux options : soit je craquais et je sombrais, soit je me mettais en retrait pour ne pas être affectée. En effet, j'avais pris l'habitude de décrire les faits comme dans un journal intime. Et il me semble aujourd'hui que cela me protégeait sous différents aspects. Tout d'abord, j'étais devant mon écran d'ordinateur (écran = protection) ; ensuite me concentrer pour écrire accaparait mon attention de sorte que PN devenait secondaire et enfin cela mobilisait mon cerveau et non mon affect. Ces moments d'intellectualisation des accès de violences m'avaient certainement permis de tenir et de les supporter.

    Pleurer

    Cela signifie aussi que la peur était quand même là, enfouie, déplacée, cachée quelque part. Je pleure encore en écrivant cela. Je suis seule depuis une semaine comme les enfants sont partis avec leur père en vacances, ils devraient rentre en France aujourd'hui. Je crois que je n'avais pas laissé à ma peur (ou autre chose, je ne sais pas quoi) l'opportunité de s'exprimer.

    J'ai pris quelques moments pour regarder des films sur mon ordinateur, après les périodes de concours blancs particulièrement épuisants. J'ai éclaté en sanglots à plusieurs reprises à certaines sections de certains films. J'ai regardé Contagion avec Matt Damon, dans ce film une pandémie mortelle menace la planète, chaque personne présente le risque d'être contaminé et contagieux, un père et sa fille sont retranchés. L'adolescente rencontre en cachette son petit ami qui risque de la contaminer, le père surgit attrape le jeune garçon et le chasse. Il fait ensuite rentrer sa fille à la maison. Cette scène m'a bouleversée, j'ignore si c'est le besoin d'avoir un homme qui nous soutiendrait mes enfants et moi ou - j'y ai pensé longtemps après - si de voir ce père chasser l'amoureux de sa fille, potentiellement dangereux, ne portait pas une valeur symbolique évidente.

    J'ai aussi regardé Prémonitions avec Nicolas Cage, un film de fin du monde annoncée. Je ne me souviens plus quelle scène m'a complètement fait craquer. J'ai aussi regardé Drive avec Ryan Gosling. Outre que le film est d'une saisissante beauté, les moments heureux et simples avec sa petite amie et le fils de celle-ci et la scène où il lui promet d'être aux petits soins pour elle m'ont beaucoup retournée.

    Cela faisait plusieurs jours que je traîne une tristesse lancinante, un mal-être indescriptible. La semaine est prise par les cours intenses et fatigants, en fin de semaine je sors parfois avec mes camarades et nous passons des soirées délirantes. Mais entretemps, c'est tout autre chose. Je me sens encore comme à cette période de janvier, à J+12. Quelquechose doit être guéri. Je sais bien que le traumatisme est encore là. Il va me falloir encore du temps. Je pensais que cela passerait bien plus vite et bien plus facilement.

    Je n'écris pas tout cela pour me faire plaindre. J'analyse la situation et je constate. Je pense à toutes ces femmes ou hommes qui sont dans ma situation ou qui sont encore sous l'emprise de leur PN, ou qui vont bientôt l'être. Et cela me rend encore plus triste. Ils ne savent pas par quoi ils vont passer. Les médias parlent de plus en plus de ce phénomène dont la cause serait sociétale (l'impossibilité de supporter les frustrations engendrerait des pervers narcissiques) et la proportion de PN serait passée de 3% à 15%. Je pense à tous ces être humains dont la vie va être détruite. Combien vont pouvoir se relever, grandis ?

    La mémoire

    Le cerveau est étrange. Puissant mais étrange. Cela fait quelques jours que je m'inquiète sur la tournure de ma vie actuelle. Plus que jamais, rien n'est stable et fixe. Et on le sait bien, l'inconnu fait peur. Je pourrais voir la partie remplie du verre et me dire que c'est justement une opportunité incroyable d'avoir la possibilité à 40 ans de tout reconstruire et de tout changer ! Mais ce n'est pas le cas.

    Du coup, je repense au passé. Ce n'est pas que je m'y raccroche à tout prix, mais j'y repense, voilà tout. En 2009, j'étais heureuse au travail. Le week-end, je fuyais PN, je sortais. Sa dangerosité n'était pas aussi criante qu'aujourd'hui, sa perversité était à moitié endormie et encore supportable. J'allais faire des courses avec les enfants, j'allais manger chez ma mère, ma soeur. Je jardinais, je peignais, je tricotais, je cousais. Je pouvais occulter les dénigrements de PN, car il criait tout le samedi et se calmait le dimanche, avachi dans le canapé . Il suffisait de passer le samedi.

    Aujourd'hui, je suis seule. Seule à porter mes enfants. A porter ma vie. Parfois je ressens du découragement. C'est la raison pour laquelle je repense au passé. Sauf que mon cerveau a oublié l'horreur que j'ai traversée. Je suis contente d'avoir ouvert ce blog pour tout retranscrire de mon vécu, de la violence que j'ai rencontrée et que j'ai dû endurer. Ne pas oublier. Parce que c'est vraiment arrivé.

    Pour aller bien, il faudrait que je parvienne à voir le bon côté des choses. Je me suis donné la chance de reconstruire ma vie. De tout changer. J'ai franchi de très nombreux obstacles. Je le sais. Il ne faut pas que je flanche maintenant. Avoir confiance. Garder confiance. C'est une course d'endurance.






  • Le Nouvel Obs du 15/03/12

    Vendredi 13 avril 2012 Une amie m'a donné une copie d'un dossier du Nouvel Obs du 15/03/12, sur les pervers narcissiques (ici). Grr Hautetfort bugge. Deux mois après, l'hebdomadaire a donc donné une suite au dossier paru en janvier (voir ma note ici). Celui-ci est beaucoup plus détaillé, il est particulièrement descriptif de la personnalité des PN et du contexte sociétal qui les a créés. Néanmoins l'article est assez faible sur la description et les ressentis des victimes. Il décrit une victime ayant fait une tentative de suicide, mais je trouve que le plus intéressant est l'installation de l'emprise.

  • Soirées

    Mercredi 11/04/12

    Le mercredi 29/03/12

    Sur le campus, vie étudiante oblige, il a des soirées presque tous les mercredis. Je n'y étais jamais allée jusqu'à présent. Puis il y a eu la soirée Clo-Clo fin mars. J'ai envoyé un SMS à mes copains pour savoir qui y allait. Ma camarade Nad2 était couchée, mais finalement elle s'est ravisée et nous sommes allées danser à partir de 23h. J'aurais bien emmené l'Aînée, mais elle s'était déjà mise au lit car elle avait son brevet blanc le lendemain. Sérieuse, la petite. Nous sommes rentrées vers 1h du matin et les autres étaient restés bien plus tard. Les enfants dormaient à poings fermés. J'ai pris une douche  fraîche et j'ai eu du mal à m'endormir. Je n'ai trouvé le sommeil que vers 3h du matin.

    Le samedi 7/04/12

    Premier jour de repos après les concours blancs. je passe la journée sur une aquarelle. Celais faisais presque 2 ans que je n'avais plus peint. J'avais commandé du papier aquarelle que j'ai fait livrer à Rennes. J'ai ouvert le bloc de papier en savourant l'instant, comme si je déballais des confiseries ! Plaisir ! Le soir Elie invitait à un apéro dînatoire chez elle les camarades étant restés sur le campus en ce week-end de Pâques. J'ai apporté une tarte aux fraises et mes copains des boissons. Nous avons grignoté en rigolant, écoutant de la musique et jouant à des jeux (Time's up, Dooble). A plus de 40 ans, je vis la vie d'étudiante que je n'ai pas eue ! A part deux camarades, les autres avaient 10 ans de moins que moi, mais on s'est follement amusés. Le dimanche, ils avaient prévu de faire une virée à Cancale. J'ai préféré ne pas les accompagner. En effet, j'ai passé la journée à "comater", j'ai récupéré de toute la fatigue accumulée jusqu'à présent. Le midi je me suis fait un grand plaisir : du foie gras sur du pain aux noix grillé, du Roquefort et du vin blanc. Tout ce que j'aime ! Plaisir immense ! Les copains m'avaient SMSée pour partager une pizza avec eux, mais j'avais déjà dîné et j'avais envie de rester seule. Le lundi de Pâques, j'ai mangé la même chose avec en plus un petit gâteau avec sa crème au beurre bien lourde et ses petits oeufs en sucre. Toujours seule. J'aime bien. Et surtout, j'ai passé la journée à travailler ! J'ai bossé la Santé publique, la démocratie san-itaire, la loi Kouchner, etc. C'est la première fois depuis que je suis à ma prépa que je parviens à travailler comme je le souhaite, vite et bien. Puis nous avons repris nos cours. Aujourd'hui mercredi 11/04/12, c'est la soirée de Pâques. Après les cours, comme j'avais pleins de pommes fournies chaque jour au petit-déjeuner et que je ne mangeais pas, j'ai fait une tarte aux pommes. J'ai envoyé des SMS à ma bande de potes de la prépa de Paris pour dîner ensemble. Finalement, nous nous sommes retrouvés à 11 à table et avons partagé le gâteau. Je suis remontée travailler un peu sur les finances hospitalières (Huuum !) et suis descendue danser avec Nad2 et les autres vers 23h. J'aime bien Nad2, pourtant on ne se ressemble pas du tout. Elle a quelques années de moins que moi, plus ou moins célibataire, c'est un joli brin de fille avec des yeux magnifiques, le genre de fille plutôt attirante. On a un point commun : une séparation brutale après des épisodes de violences.
  • Contrariété avec PN

    Jeudi 5/04/12

    printemps 2.jpgNous sommes déjà en avril ! Les enfants et moi nous sommes bien acclimatés à la vie ici. Je n'ai aucune envie de rentrer ! Depuis qu'il a fait très beau, les enfants sont souvent sortis sur le campus, ils ont trouvé des lieux de jeu et des copains. Les jumeaux jouent tout le temps dehors. Ils se sont bien habitués à leur école et apprécient particulièrement le niveau de la cantine bretonne, cela a l'air très important et satisfaisant pour eux. L'Aînée est toujours dehors avec ses copines et je dois la rappeler régulièrement à l'ordre.

    Demain les enfants rentrent chez leur père. Ils partent le lendemain en Tunisie avec lui durant une semaine. Je sais tout ça par les enfants. Ce soir, ils préparent leurs valises et je leur fais les dernières recommandations, qu'ils doivent prendre soin les uns des autres car PN est tête en l'air. J'ai davantage confiance en les enfants, je sais qu'ils n'oublieront rien, et ce depuis qu'ils ont environ 6 ans. Je leur dis de bien faire attention à leurs passeports et billets d'avion, ainsi que leurs affaires personnelles.

    shampoing.jpgDernièrement, les enfants m'ont dit que PN leur avait donné à manger du fromage avec du pain pour le midi. (IR, son mari et ses enfants étaient en week-end en Bretagne - le comble !, alors ils n'ont pas mangé chez eux !) Je suis contrarié mais je ne dis rien et puis cela passe. Puis ce soir, pendant qu'elles préparent les affaires pour les vacances, l'Aînée dit à Jumelle de prendre des shampoing et du savon pour le week-end car il n'y en avait pas à la maison dans "la Ville". Là, je me fâche. J'explique à l'Aînée qu'il est hors de question que les achats que je paye ici partent chez PN, il gagne largement de quoi acheter du savon ! L'Aînée me répond que je me préoccupe plus de l'argent et de savon que d'eux. Je m'énerve, d'autant plus que les enfants me demandent toujours des nouveaux vêtements car nous faisons du shopping à Rennes. Ils me disent qu'ils ne font jamais les courses avec leur père. Quand ils sont avec lui, soit ils sont chez IR, soit PN est devant la télé. L'Aînée est dehors avec ses copines et dort chez elles, Jumelle dort chez IR et Jumeau joue au foot devant la maison avec Momo, le fils de ma voisine Sama.

    pension alimentaire.jpgEntretemps, j'ai reçu le 20/03/12 un appel de mon avocate me précisant la décision du juge, je n'ai toujours aucun document écrit. PN doit me verser ma pension alimentaire à compter du mois de mars. Je n'ai toujours rien reçu, mais comme je ne suis pas à la rue, je ne ne suis pas pressée de réclamer. Je le contacte au minimum !

    Mais ce soir, je suis contrariée. Et aussi, je ne veux pas lui donner de mauvaises habitudes pour les futurs versements. Je lui téléphone à 22h30 à chaud. Deux fois. Il ne décroche pas. Je sais qu'il dort avec son portable. J'appelle deux fois sur le fixe. Rien. Je rappelle sur le portable. Il décroche enfin.

    Moi : "Les enfants m'ont dit que vous partiez en Tunisie ou en Turquie ?

    PN : Ouais. J'emmène les enfants samedi à 17 heures sur Mars.

    Moi : T'es obligé de répondre de façon aussi débile ?

    PN : J'ai le droit d'emmener les enfants où je veux. J'ai le droit de les emmener en vacances oui ou non ? Ils te l'ont bien dit les enfants, pourquoi tu me demandes alors ?

    Moi : C'est à toi de m'informer. Pas à eux."

    Puis PN se met à hurler dans le téléphone. Il a sa voix spécifique quand il crie, une voix étranglée et qui déraille. Je monte aussi le ton. Je parle aussi fort que lui. En fait on parle en même temps.

    harcèlement moral; divoerce,divorcer,violence psychologique; pervers narcissique;

    PN : "Je n'ai plus rien à te diiiiiiire ! Je n'ai pas à te parleeeeeer ! Tu es insignifiante !

    Moi : Ils me disent qu'il n'y a pas de savons quand ils rentrent le week-end. Et ce n'est pas tout. Tu ne m'as pas payé la pension alimentaire pour le mois de mars.

    PN : Mais le divorce n'est même pas prononcé. Va réviser ton droit au lieu de te branler dans ton studio.

    Moi : Tu devrais en parler à ton avocate. Si tu ne me payes pas, je demande à mon avocate de faire un prélèvement directement auprès de ton employeur XXX !

    PN : Va te branler ! T'as que ça à faire !

    Moi : OK, je vois directement avec la société XXX."

    Je raccroche.

    PN a l'habitude de me parler en miroir et de me dire ce qui le concerne. J'imagine que j'ai dû le déranger dans son activité !

    Pendant que je parlais à son père, l'Aînée me dit d'arrêter de crier. Les murs des studios ici sont très fins. Je m'en fous.

     

  • Mes week-ends rennais

    Dimanche 25/03/12 . 2hOO du matin, heure d'été

     

    Il faut que je raconte mes week-ends rennais, car autant je fais de mon mieux pour réussir ce p* de concours, autant je reste ancrée dans la vraie vie.

    Week-end du 10 mars

    allemand apprendre.jpgCette fin de semaine-là, les enfants vont chez PN (mon futur ex-mari appelé pervers narcissique), leur père. Dans l'après-midi, je venais de m'incrire sur le site OVS qui organise des sorties dans les grandes villes de France. J'ai découvert OVS grâce à une blogueuse d'ici ;-) ! J'avais besoin d'améliorer très vite et bien mon allemand vu que je le prends en langue obligatoire aux concours, alors j'ai trouvé une sortie où le principe était de passer une soirée à parler allemand en ramenant de quoi grignoter.

    A 18h00, je mets les enfants dans le train et je rentre vite pour aller à mon rendez-vous. Je m'arrête dans un supermarché pour faire des achats et rencontre un camarade de promo à qui je demande de m'accompagner jusqu'au pied de l'immeuble, puisque la soirée se passe chez la personne, une femme d'une cinquantaine d'année. J'ai aussi pris soin de donner les coordonnées à Elie et Lys, au cas où... Elles m'ont demandé de leur envoyer un SMS quand je serai rentrée à la maison.

    J'arrive à 19h30 dans un HLM chez une ancienne prof d'allemand. C'est une situation un peu bizarre au début (Mais elle met des bâtons d'encens et je remarque plusieurs posters du Dalai-Lama, bon, ça me rassure !) Nous entamons la conversation en français puis en allemand. Plusieurs personnes nous rejoignent pour la soirée, des personnes germanophones et germanophiles. Passé les premières appréhensions, nous passons une très bonne soirée. Les mots allemands me reviennent peu à peu. Je les quitte vers 22h30, rejoins ma voiture et rentre en pleine forme.

    Cambodge danse.jpgLe samedi matin, vers 10h je prends le bus pour me rendre à l'inauguration d'un centre bouddhique, encore une sortie OVS, avec la présence du maire de Rennes. Des danses ethniques sont prévues. Quand je pénètre dans le centre, j'aperçois pleins de personnes issues du Viêtnam, du Cambodge et du Laos, il y a en effet une importante communauté asiatique à Rennes. Dès que les danses débutent, je me mets à pleurer silencieusement à chaudes larmes. Ce n'est pas la première fois que cela m'arrive quand je pénètre dans un lieu saint, il doit y avoir quelquechose à explorer de ce côté-là.

    L'inauguration se termine par un buffet. Je n'y connais personne et n'ai pas forcément envie d'aller vers les gens et faire connaissance, bien que je le fasse assez facilement par ailleurs. Je quitte le centre vers 14h et me rends au centre-ville. Je vais dans une grande librairie et ressors avec 2 "Que sais-je ?" sur mes sujets de concours et m'installe sur un banc sur la place face à l'opéra de Bretagne pour en lire un. Il fait beau et chaud au soleil, j'avance bien dans le livre.

    Ensuite je me promène un peu sur le marché des livres anciens et m'arrête dans une librairie mystique. Dans les rayons, je lis la tranche d'un livre la tête penchée et, à la manière de la méthode globale d'apprentissage de la lecture, je lis le mot "divorce" alors qu'il s'agit de  __ (il faut que je retrouve le papier où j'ai noté le titre). Je ressors avec un livre sur les rencontres qui ne se font jamais par hasard, mais qui à la lecture ne s'est pas révélé aussi intéressant que le laissait promettre le titre.

    Je rentre laminée, en croisant sur le chemin du retour à plusieurs reprises des camarades qui sortaient en ville après avoir passé la journée à travailler ! Je passe la soirée seule. Le dimanche midi, Lys m'envoie un message disant que le camarade qui m'avait accompagnée l'avant-veille faisait un repas égyptien. J'ai déjà pris un sandwich mais je m'invite à leur table quand même, ce jeune garçon cuisine comme un chef !

     

    Week-end du 17 mars

    bretagne météo.jpgIl fait moche. Il pleut. Temps breton, quoi ! ;-) On tourne en rond dans l'appartement. Les enfants voudraient bien aller en ville flâner mais il fait vraiment trop moche, alors je me résouds en milieu d'après-midi à les emmener au centre commercial où ils pourront faire du lèche-vitrine. Après les courses, nous faisons une halte au Pain doré pour prendre une viennoiserie, des sodas et un café pour moi. C'est un moment calme et simple. Le temps est suspendu. Nous sommes bien entre nous. Le soir à la maison, nous mangerons l'énorme crabe déjà cuit et les lasagnes, un menu qui plaît à tous.

    Vers 20h Jul frappe à  ma porte pour m'emprunter un tire-bouchon, les deux exemplaires communs à la résidence ayant filé à l'anglaise. Quelques minutes plus tard je lui envoie un SMS pour lui dire qu'il était scandaleux de boire du vin à la Saint-Patrick (qui est honorablement fêté en Bretagne !). Après notre repas, j'attrape une bière et descends le rejoindre et nous passons une bonne soirée avec les ingénieurs en formation à l'école.

    salle sport.jpgLe dimanche, j'avais prévu avec les enfants de nous rendre à la salle de sport avec la carte d'accès de Nad2 qui n'en avait pas besoin. Nous avons la salle avec tous les agrès pour nous tout seuls. Les enfants s'éclatent sur les tapis de course, les rameurs, les vélos d'intérieur et autres instruments de torture. Nous y restons une bonne heure.

     

     

    Week-end du 24 mars

    zazen 2.jpgSamedi 24/03, j'ai RDV à 14h au centre culturel pour une initiation à la méditation. Nous sommes 7 en plus du moine. Il nous enseigne à faire zazen, de l'école de Taisen Deshimaru, ce maître zen dont j'ai lu un livre d'enseignement. En 2007, mon père, atteint d'un cancer, vivait ses dernières semaines, il était très fatigué et dormait dans la chambre d'amis au rez-de-chaussée car il n'avait plus la force de monter les escaliers. Je suis venue lui rendre visite, je le regardais dormir paisiblement et j'avais voulu le laisser tranquille. Mais il a émis un son et m'a dit qu'il se reposait juste. Je lui parle de méditation, je vais à l'essentiel sur les sujets qui me tiennent à coeur et dont je voulais discuter avec lui. Tout à coup, dans un élan de forces, mon père se lève comme s'il n'avait jamais été malade, se dirige vers la bibliothèque et revient avec un livre qu'il me tend. Ce livre m'a beaucoup appris. J'ai fait zazen. J'ai fait la méditation marchée, et il s'était produit quelquechose.

    Au centre culturel, sous la direction du moine, je fais zazen. En semi-position du lotus sur un zafu face au mur. Inspire. Expire. Puis son du gong. Méditation marchée en cercle. Et à nouveau zazen. Je fais quelquechose pour moi. Je ne suis ni la fille de, ni la femme de, ni la mère de. Je suis. Je ne cherche rien. Je ne rejette rien. Je suis. Poussière d'étoile appartenant à l'Univers ;-).

    A la fin du cours, je vois avec le moine pour revenir le lendemain car il y a une séance à 10h, il me demande de venir à celle de 8h30.

    parlement.jpgJe me change et repars vers le centre-ville, je me balade dans les rues bondées, il faut beau et chaud, les terrasses de café sont pleines et les jeunes filles ont sorti leurs robes. Je découvre plein de boutiques intéressantes et imagine un mini-parcours touristique pour la prochaine visite de mes frère et soeur. Puis je trouve un banc dans le jardin fleuri du Parlement. Je me pose une heure pour potasser mes cours, assise en tailleur, les pieds nus. A 19h je rejoins mes copains pour dîner dans un restaurant japonais. C'est le groupe avec lequel j'avais pris un apéro en bord de Seine pour fêter nos réussites aux pré-concours. Nous passons un excellente soirée à rire encore et encore, le japonais est très bon (des plats fins, des glaces au sésame et au thé vert très goûteuses et un thé diablement parfumé), je me promets de revenir avec les enfants et mes frère et soeur. Nous poursuivons notre soirée dans notre bar gay favoris où nous jouons à Time's up ! Rigolades assurées. Nous rentrons vers 1h30 en autobus.

    zazen groupe.jpgCette nuit, nous perdons une heure. Du coup, le lendemain je ne parviens pas à me lever quand le réveil sonne à 7h. Quand je me réveille une deuxième fois, il est 9h30, j'ai juste le temps de me préparer et arriver au centre culturel. Le GPS me conseille de prendre la rocade sur un bon tiers, ce qui me fait arriver au centre en moins de 15 minutes, à 10h pile. Il y a des voitures sur le parking, mais la porte de l'établissement est fermée. Je fais le tour et aperçois par la fenêtre un moine et des personnes en kimono noir en pleine méditation. Le moine avait pourtant bien précisé d'arriver avec un quart d'heure d'avance pour se préparer. Je suis arrivée trop tard. Je rejoins ma voiture et au lieu de refaire la route en sens inverse, me mets à méditer dans ma voiture. Je rentre une heure plus tard. Je déjeûne seule et descend sur la terrasse de l'école avec mes bouquins. Je travaille avec une camarade, Jo, qui est seule avec deux enfants sur le campus. Nous bossons, silencieuses, en plein soleil, il fait bon. Une autre camarade, qui a aussi deux filles, arrive pour fêter l'anniversaire de l'une d'elles avec toute sa famille et nous invite à partager le gâteau.

    produits asiatiques.jpgVers 17 heures, je pars chercher les enfants à la gare. Ils ont chaud, sont fatigués et affamés. Je leur prends un goûter à la gare et une fois qu'ils sont rassasiés, nous nous arrêtons chez un commerçant chinois nous ravitailler en produits exotiques. Je prends des nêms et des raviolis aux crevettes que nous mangerons le soir-même, des "cha lua", "nêm chua", "mi goi", etc. J'en profite pour téléphoner à ma copine Nad2 qui rafole de produits asiatiques et prendre sa commande.

    Quand nous arrivons à l'appartement vers 19h, la fille de Jo veut accompagner mes enfants à la salle de sport car ils lui en avaient beaucoup parlé. Je les laisse y aller une demi-heure qui évidemment est doublée. Pendant ce temps je prépare le dîner.

    J'ai passé un week-end très simple et en même temps très heureux.

     

  • De la domination

    Mardi 20/03/12

    sumo 2.jpg

    J'avais eu un cours sur l'évaluation - notamment des poli tiques publliques. On y parlait des rapports de pouvoirs entre l'Etat et les collectivités terrritoriales avant la décentralisation. Le premier dominait clairement les secondes. On a parlé de la domination et le point de vue m'a semblé très intéressant.

    Selon ce maître de conférence formé à sciences po, la domination existe car le dominé reconnaît comme NORMALE la relation, il a fait une norme de ce qui est inacceptable. Le prof affirme même que c'est le dominé qui crée la relation de domination.

    Exemple N°1 : Le prof domine le groupe d'élèves que nous sommes car il détient un savoir que nous n'avons pas. Il exige que nous fassions silence durant son cours et que nous levions le doigt pour prendre la parole. Pour autant, rien ne nous oblige à reconnaître son pouvoir sur nous. C'est parce que nous avons accepté cette relation comme NORMALE qu'il peut montrer sa supériorité. Nous avons signé un contrat avec l'école et accepté l'idée que l'école nous fournirait un prof capable de nous apporter les connaissances requises.

    Exemple N°2 : Face à nous un homme nous menace avec un bâton. Il nous domine par la force. La balance est déséquilibrée (il détient des ressources que nous ne possédons pas) mais elle peut se rétablir si nous mobilisons de notre côté des ressources.

    • Si notre ressource est de courir comme Usain Bolt, nous sommes sauvés.
    • Si notre ressource est d'être aussi fort que Teddy Riner, alors c'est bon.
    • Nous pouvons aussi posséder une bombe lacrymogène !
    Bref, si nous trouvons des ressources, nous parvenons à l'équilibre des pouvoirs, nous pouvons négocier, voire inverser la tendance.
    Je précise que pour ce qui concerne les collectivités, leur pouvoir réside dans les impôts locaux et leurs connaissances du terrain, leur expertise.

     

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    La domination / l'emprise de PN

    Comment je m'explique cette relation de domination ?

    J'avais expliqué à plusieurs reprises que cette relation s'était installée insidieusement au fil des années, à coups de dénigrements subtils entrecoupés de numéros de charme. Puis les dénigrements sont devenus de moins en moins subtils et se sont transformés en reproches directs et en rabaissements humiliants.

    Bien sûr, pour que l'emprise fonctionne, il fallait que cela soit progressif et sur un long terme. Sinon je risquais de prendre la fuite et rompre cette relation. Les moments d'accalmie ou de gentillesse ont consisté en des gestes hyper généreux : PN m'avait reversé une fois une partie de ses primes de fin d'année, puis il m'a aussi acheté une voiture - mais je devais lui rembourser 300 € par mois, ce que j'ai refusé ! Il m'avait "bâillonnée" avec ces "dons". Je ne lui avais rien demandé. Ces "cadeaux" étaient sans mesure, à côté de cela pas de petits cadeaux, pas de geste d'amour ou de tendresse. Aucune démonstration sentimentale. PN disait que nous avions dépassé l'âge de faire des "mamours ridicules".

    Je ne veux pas replonger entièrement dans mes états d'âme de l'époque et fouiller plus profondément mais je pense que je n'avais pas les ressources nécessaires pour rétablir un équilibre des pouvoirs avec PN.

    géant.jpg

    Renversement de la domination

    Pour reprendre le commentaire d'Elisa sur ma note précédente (Rendu de jugement), il m'est arrivé une ou deux fois de m'affirmer devant PN et de renverser la tendance. Je peux aussi être très dure et très cinglante.

    Mais dans mon travail sur moi-même de recherche de la bienveillance, cette façon de faire ne me correspondait pas. Je ne voulais pas devenir comme lui. Et surtout, je ne voulais pas que les enfants assistent à ces scènes de violence. Car j'aurais pu le "bouffer" aussi.

    Une fois, au cours d'une de nos altercations hebdomadaires, je lui avais tenu tête. Je criais, je lui hurlais ses 4 vérités, je le rabaissais. J'appuyais là où ça faisait mal, je ne le laissais pas en placer une. PN mesure 1,86 m. Je l'ai vu se ratatiner physiquement, cela m'avait fortement surprise. Puis il s'est effondré. Il s'est mis à pleurer comme un enfant. Il m'a dit qu'il souffrait d'avoir perdu sa mère. Qu'elle n'aurait jamais dû mourir et le laisser seul.

    J'étais sidérée.

    Plus tard, nous avons eu des disputes où j'avais eu le dessus. Pas plus de deux ou trois fois. J'avais fait le rapprochement avec ce que son frère L. m'avait raconté une fois sur leur mère était très dure avec eux, d'où l'éventuelle explication - selon lui - de son propre célibat et de son incapacité à construire une famille.

    Lorsque je criais plus fort que lui, PN devait me prendre pour sa mère. Il devait faire un transfert. Je ne suis pas psy mais j'avais compris qu'il m'identifiait à sa mère et qu'il trouvait un apaisement tout de suite après. Alors il arrêtait de me crier dessus. Je le voyais se calmer subitement, c'était flagrant !

    Cela signifiait qu'il avait reçu sa dose de violence ! Comme un drogué.

     

    drogué.jpg


    Le signe

    J'avais décrit précédemment la façon qu'avait PN de communiquer sur un mode non verbal, avec des bruits ou des onomatopées. Tel bruit faisait référence à telle personne, il avait tant de fois répété la maneouvre qu'à la maison, les enfants et moi-même, sans qu'il nomme la personne, savions de qui il s'agissait ! Et de qui il allait se moquer. C'est énorme, non ?

    Ainsi, PN avait une façon d'agiter le drapeau blanc. Il disait "U", c'est le oui populaire en viêtnamien. Cela voulait dire qu'il se rendait, qu'il baissait les armes. Alors je savais que j'étais tranquille pour un instant. Dans les disputes, quand je parvenais à me faire entendre et qu'il répondait "U", c'était gagné pour moi.


    Mon choix

    Connaissant la faiblesse de PN, j'aurais pu en profiter et l'enfoncer. Mais je l'ai déjà dit, cela ne correspondait pas à mon travail intérieur, à la personne que je voulais être. Je suis rarement revenue sur ce registre de domination. Alors PN en a profité pour faire pencher la balance de son côté et à confisquer le pouvoir de domination. Soit il souffrait, soit il faisait souffrir. Et il m'a broyée.

    Si j'avais agi comme lui, la violence aurait grimpé d'un cran chaque jour et je ne sais pas comment cela aurait fini. Cela aurait aussi signifié que je serais rentrée de plein pied dans son jeu pervers. Et que je serais devenue aussi perverse que lui. Ce n'est pas ce que je voulais.

    Aujourd'hui, je suis loin de lui. Je me sens mieux qu'au mois de janvier. Aujourd'hui, je vois PN comme un pauvre hère, un malade mental. Pour autant, je n'ai pas pitié de lui, il m'a fait trop de dégâts. D'une certaine façon, il a contribué à me faire évoluer. Il n'arrive plus à me toucher, j'ai travaillé sur chaque point douloureux. S'il veut attaquer, je saurai me défendre.

    Comme je réussis aujourd'hui à refuser cette relation de domination, elle n'existe plus. Je ne lui donne plus corps. PN le dominant n'existe plus puisque je refuse le rôle de dominé. Quant à lui, il se lassera bien un jour. Quand on n'a plus de compagnon, de jeu, ce n'est plus drôle ! PN se cherchera un autre jouet !


  • Rendu du jugement

    Mardi 20/03/12

    A ce jour je ne connais toujours pas le rendu du jugement à l'issue de l'audience de non-conciliation du 20/02/12 au tribunal de grande instance. Il devait être connu à compter du lundi 5/03/12. J'ai attendu beaucoup de temps avant de contacter mon avocate le 15/03/12 au téléphone pour connaître les résultats, mais à ce jour je n'ai toujours aucune nouvelle. Cela signifie aussi que depuis mon départ de ma ville PN ne participe pas financièrement aux charges quotidiennes des enfants et de moi-même.

    Mais, dès qu'il avait appris ma demande de divorce en septembre dernier, PN me l'avait annoncé : il se réjouira de mon malheur et de ma détresse. "Je me réjouirai de ta misère ! Tu vas en baver ! Seule à élever tes 3 enfants. Tu vas savoir ce que c'est que de payer !" etc. Bla bla bla.

    Je n'ai pas demandé un seul centime à PN, cela le mettrait en position de force, puisqu'il m'attend là-dessus. Heureusement que mon frère m'aide. Mais j'espère que mon avocate prendra en compte que je me débrouille seule depuis 3 mois et qu'il ne verse rien.

    Je n'ai pas relancé l'avocate. Je suis très occupée. J'ai passé la semaine dernière encore un grand "O". Et demain, je serai en concours durant 3 jours.

  • SMS de PN 25/02/12

    L'horaire de train

    Le samedi 25/02/12, j'apprends par hasard par les enfants, que les billets de train pris par PN (mon mari apppelé pervers narcissique) pour le week-end où il aura les enfants, sont avec un retour Paris-Rennes à 21h. Je suis scandalisée ! Cela signifie qu'ils partiront à 18h, qu'ils n'auront pas mangé, qu'on arriverait à l'appartement que vers 21h30, qu'il faudra dîner, faire les devoirs et se lever le lundi matin à 6h30 !

    J'imagine qu'il a pris cet horaire car le tarif était plus bas. PN appelle l'Aînée sur son portable. Je bouillonne à l'intérieur de moi. Puis je le rappelle. Je lui fais savoir qu'il est hors de question que les enfants arrivent le dimanche soir à Rennes à 21h, qu'ils seront crevés. PN commence tout de suite à s'énerver.

    PN : "Mais moi j'ai déjà payé les billets de trains, c'est trop tard. Ahhhh ! Tu peux pas comprendre ça ! Tu ne sais pas ce que c'est que de payer des billets de train ! Radine comme tu es ..."

    Moi : "Arrête ton délire. Je te parle de la fatigue des enfants ..."

    PN : "..."

    PN m'a raccroché au nez. Il n'a pas du tout mentionné les enfants.

    Je laisse passer. Je suis énervée, mais sans plus. La première audience vient de se passer et il déconne déjà. Cela ne se passera pas comme ça ! S'il ne change pas les horaires, je ne lui envoie pas les enfants, c'est ma première réaction.

     

    Les SMS à la mitraillette

    Dans la foulée, PN tente de me rappeler deux fois, mais je ne décroche pas. Alors il m'envoie 6 SMS à la suite !

    15h42

    PN : Tu es vraiment une petite frappe."

    Moi : "Le commissariat m'a dit la même chose de toi."

    15h44

    PN : "Tu es pathétique"

    15h48

    PN : "Tu devrais avoir honte d'écrire ce genre de choses, si tu avais un soupçon de dignité et d'intelligence. J'ai mis bcp de temps à me rendre compte que tu en étais dénuée."
    PN : "

    15h58

    PN  : "Que me reproches-tu au fond ? Il y a un an, tu étais en train de pleurnicher à 'Ville' auprès de mme 'C' (la médiatrice conjugale / Octobre 2010) pour renouer les fils de ton couple qui se délitait. Explique-moi l'évolution depuis, c'est intéressant."

    16h04

    PN  : "J'attends ta réponse"

    16h11

    PN  : Tu n'assumes aucune de tes responsabilités... Tu es d'une couardise sans nom. Acune surprise. Ton père se retournerait dans sa tombe, ou sautillerait au pied de l'arbre avec ses ossements, je te le certifie."

    16h28

    PN : " Le fric rend folle n'est-ce pas ? Ou alors prouve le contraire. Et tes conseillers, j'en parle même pas ahahahahah !"

    Ce que j'en pense :

    Je prends note de ses écrits, mais cela ne me fait plus rien. Cela glisse sur moi comme sur les plumes d'un canard ! Auparavant, cela me mettait en colère. Mon rythme cardiaque s'éccélérait. Plus maintenant.

    • Pn essaie de me faire souffrir, en parlant de mon père : Lorsque mon père est décédé, PN en a été très tourmenté, comme s'il s'était agi de son propre père, il m' a dit des choses ignobles à ce moment-là. Au contraire, à l'époque où je savais mon père condamné, j'étais suivie pas une psychothérapeute, celle-là même qui m'avait révélé la facette perverse narcissique de PN. Ainsi, depuis cette période je suis parfaitement au clair  quant à ma relation à mon père et à son deuil.
    • PN tente de me faire mal avec l'argent : Au moment-même où notre couple accédait à une certaine aisance financière (augmentation importante de son salaire et foin de nos traites), ou l'on aurait pu en profiter, faire des voyages, rénover la maison, etc. je le quitte. Je savais que j'allais rencontrer des difficultés matérielles, mais, même si j'ai mis un peu de temps, j'ai fait une croix sur une belle maison, avec des beaux meubles, des beaux vêtements, des bon équipements, un confort matériel... oui j'ai fait une croix là-dessus.
    • Les termes "petite frappe", "pahétique", "dénuée d'intelligence et de dignité" sont très durs et très insultants. Encore une fois, je m'aperçois que PN ne se remet pas en cause et m'adresse en miroir les termes qui pourraient lui être attribués. De son côté il prétend que je ne me remets pas en cause ! Il se victimise et retourne la situation. Mais j'ai acquis assez de confiance en moi pour bien savoir que je ne suis pas comme il le dit.
    • "Tes conseillers" : PN qui a essayé de m'isoler en dénigrant pendant des années les membres de ma famille. Il voitque je suis bien entourée. En même temps, il doit souffrir du fait qu'il n'a de son côté personne pour le soutenir. Sa mère est décédée. Son père est furieux de notre divorce ("vous êtes des cons, des voyous"), plus pour son image de père qui a mal fait son travail d'éducation que pour le ménage et les enfants. Son frère L. semble le soutenir, mais il a sa propre vie de globe-trotter et il a actuellement une copine stable qu'il a présentée au père, et Yuku, j'en  ai déjà parlé, reste neutre tout en disant qu'il ne soutiendrait jamais son frère s'il devait y avoir un procès.
    • "Tu n'assumes aucune de tes responsabilités, tu es d'une couardise sans nom." : Toujours le même déni de la situation et de sa responsabilité qu'il me met en miroir. PN ne comprend pas pourquoi je divorce. Il m'avait posé oralement la question : "C'est pourquoi alors, faudrait le savoir ? Pour les violences physique ? Les violences psychologiques ? Ou parce que je t'ai trompée ?" Cette question, sous forme d'aveu, n'a pas mérité que je lui réponde.

    J'attends le lundi suivant pour lui téléphoner à la pause entre deux cours. Je lui répète qu'il est inadmissible qu'il les fasse rentrer à 21h. Mon ton est ferme et non négociable. Je l'informe qu'il les prend 2 fois par mois alors que vu la distance, les juges n'accordent qu'une visite par mois habituellement. Conversation hyper brève et sèche. Je ne me souviens plus ce qui s'est dit ensuite ou s'il a encore raccroché à mon nez.

    Quelques jours plus tard, je reçois un SMS sec de PN avec les horaires de l'aller et du retour : 17h46 et non 21h. Yes !

     

    L'état de PN

    Je ne connais pas l'état psychologique actuel de PN, mais j'en ai des indices. Il reste dans le déni et le mensonge. Et surtout dans la haine et la rancoeur envers moi. Soit il va continuer à me prendre pour sa tête de Turc, batailler sur le plan financier, mais comme je ne me laisserai pas faire, il comprendra qu'il n'a plus d'emprise sur moi alors il se tournera vers une autre proie (je l'espère).

    La rencontre de PN avec Inge

    L'Aînée ma rapporté il y a quelques jours les mots de PN : PN était au bistro du coin avec Pa., ils ont vu Inge qui achetait ses cigarettes et elle est venue s'asseoir à leur table. Je suppose que PN a voulu que je le sache et qu'éventuellement cela ne me réjouisse pas. Mais avec les accords Toltèques, j'ai appris à ne faire aucune projection.

    Aujourd'hui, dimanche 11/O3/12, Inge m'a téléphoné. Nous sommes en contact SMS et téléphonqiue hebdomadaire. Inge vient de m'envoyer l'information sur le romand d'Eliette ABECASSIS, "Une affaire conjugale", sur un divorce d'avec un PN. Nous échangeons quelques SMS puis elle me téléphone. Elle me raconte qu'en allant chercher ses cigarettes, elle a vu PN et un ami dans le bistro, elle s'est demandé si elle devait le saluer ou pas, d'autant qu'il y a avait dans le bar d'autres papas qu'elle connaissait de son école (on l'aura deviné, elle est prof.) Inge ignorait si PN savait que je l'avais vue durant mon séjour dans la ville. Finalement elle va le voir. Elle me rapporte qu'il avait bu et qu'il était mal. Il lui dit que "tout ça, c'est de la faute de Lola." Que je lui ai tout pris. Inge lui dit que je veux juste m'en sortir, que dans une relation à deux, je ne peux pas être responsable à 100%. Inge lui demande s'il va garder la maison, PN lui répond qu'il ne peut pas se le permettre car il n'a plus rien (!). Inge lui demande si'l voit les enfants, PN lui répond "tous les 15 jours", Inge lui dit que c'est positif, qu'il garde le contacte avec eux.

    Inge a agi comme il lui a semblé juste. Je n'ai rien à lui dire. Je me contente d'accueillir l'amitié des personnes sans les sur-investir. IR m'a trahie. Ca., qui était avec moi dans les moments difficiles, continue d'aller au restaurant avec IR avec ou sans leurs maris respectifs (Pa., DR  mais aussi mon ex-mari PN), elle m'a même dit être allée à l'opéra avec IR. Depuis que je suis partie de ma ville et même quand je suis revenue pour divorcer, je n'ai eu aucun SMS de Ca., aucun appel. Tant pis... Les amis peuvent oublier très vite.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Week-end des enfants chez le papy

    Durant la semaine, je suis avec Yuku, le frère de PN (mon mari appelé pervers narcissique) sur Faicebouq. Il me propose, comme il rentre le week-end prochain se reposer chez son père, dans la maison familiale, d'emmener les enfants. Le grand-père habite en Bretagne à une heure de route. Je ne suis pas contre, comme les enfants n'ont pas vu leur grand-père depuis l'été dernier lorsqu'ils étaient partis en vacances avec PN pendant que je travaillais.

    maison bretonne.jpg

    Mais je ne savais pas pour quelle semaine PN avait pris les billets, je n'ai aucune envie de le contacter pour lui demander, j'aurai bien des informations par les enfants. Au milieu de la semaine, je téléphone à Yuku pour lui indiquer que c'était bon pour la fin de semaine. Yuku me demande si les enfants étaient satisfaits de leur dernière sortie avec lui à l'exposition, il me semble content de prendre soin de ses neveux, je l'en remercie.

    Le samedi 3/03/12

    Le samedi venu, Jumelle avait envie d'aller à Leclairc pour se balader dans la galerie marchande. Nous devons être de retour pour 17h car Yuku viendra les chercher. L'Aînée préfère aller en ville avec sa copine Jo. En arrivant sur le parking, je roule jusqu'au fond car on peut voir le grand stade rennais, Jumeau est tout chose mais il ne veut pas le montrer. Ensuite, les enfants voulaient absolument que je me gare dans le parking intérieur à l'étage, en fait ils voulaient emprunter la passerelle couverte pour arriver au centre commercial. Comme nous n'avons pas déjeûné, nous prenons avec les jumeaux un casse-croûte au Pain doré, les enfants ont l'air d'apprécier. Puis on fait les courses rapido et les magasins de la galerie. Je me prend une araignée et du vin blanc.

    A 17h tout le monde est à la maison. Yuku arrive, nous échangeons un peu et il emmène les enfants chez le grand-père. Je me retrouve seule, le temps de me préparer un peu car je dîne au restaurant avec les copains de promo.

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    Nous nous retrouvons à 13 dans un restaurant à côté de chez Elie. Je me régale. Puis nous finissons dans un célèbre bar gay-friendly où nous passons une folle soirée au mojito et autres cocktails délicieux. Le patron y est adorable. Nous en ressortons à 1h30 pour attraper un bus de nuit. En rentrant, je suis tellement gaie que je mets du temps à m'endormir.

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    Le dimanche 4/03/12

    Je fais le grand ménage à l'appartement et je bosse mes cours. Le midi je mange mon araignée avec de la mayonnaise, mais je n'en rachèterai pas car ici, je n'ai pas de pince à crabe et l'araignée a une sacrée carapace ! Vers 18h Yuku me ramène les enfants. Je lui offre une bière. Quand l'Aînée avait seulement 7-8 ans et les jumeaux environ 4-5 ans, et que nous étions chez le grand-père en vacances, Yuku prenait naturellement soin d'eux, plus que PN. Je demande à Yuku si c'était PN qui lui avait demandé de conduire les enfants chez leur Papy (puisque qu'il devait le faire mais avait changé d'avis au dernier moment). Yuku me répond que c'est de sa propre initiative. Il me dit aussi qu'on devrait aller se boire un verre un de ces jours en ville.

    Quand j'ai rencontré PN, Yuku avait 17 ans. Je m'étais tout de suite bien entendue avec lui. En revanche, en 18 ans, j'ai très très peu échangé avec L., l'autre frangin. Peu d'atomes crochus.

     

  • Un roman

    d'Eliette Abécassis, qui s'appelle "Une affaire conjugale". (cliquer)

    Bonne découverté (!) et bon dimanche à tous.

    harcèlement moral; manipulation,manipulateur,une violence conjugale,eliette abécassis,roman,violence psychologique; pervers narcissique;

     

  • Week end de vacances

     

    Le vendredi 24/02/12,(mon grand-père aurait eu 99 ans)

    Nous n'avons pas bougé de l'appartement. Les enfants et moi avons regardé des films sur l'ordinateur. Nous ne sommes même pas sortis au restaurant.

    Le samedi nous nous sommes levés et avons commencé à bouger dans l'après-midi, nous sommes allés en centre-ville, moi avec les jumeaux et l'Aînée avec sa copine Jo. Nous devions nous y retrouver pour ensuite prendre l'apéro chez Elie. Mais l'Aînée avait mal compris et était rentrée, elle voulait que je rentre la chercher en voiture alors que j'étais en métro ! Finalement elle restera toute seule durant la soirée, en fouillant dans le réfrigérateur. Je me rends chez Elie, Jul est déjà là, puis Deux autres camarades, l'une de la Dordogne et l'autre de Marseille, nous rejoignent et aussi Lys, qui arrive de Paris en fin de soirée. Nous sommes assis en rond devant une minuscule table basse, mais nous passons une très bonne soirée à rire. Nous décompressons avant la reprise de l'école le lundi pour petits et grands. Nous les quittons vers minuit et prenons le métro pour rentrer. Même la nuit, le métro à Rennes apparaît sûr.

    Le dimanche, nous ne quittons pas l'appartement.

  • Paris-Rennes

    Le Jeudi 23/02/12

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    Moi, l'autophobe je vais conduire sur 350 km en toute autonomie. Je compte partir vers 9h30 de ma ville pour rentrer à Rennes. La veille, tous les sacs sont prêts et j'ai regardé la route et programmé le GPS. Le matin , je réveille les enfants. Je stresse un peu mais ils me rappellent qu'il ne faut pas partir avant 10h pour éviter les bouchons. Nous quittons la maison vers 10h, je n'ai même pas le temps de saluer ma voisine Sama, je lui enverrai un SMS sur la route.

    La halte chez ma mère

    Je route dans la banlieue, n'écoutant pas le GPS, je prends la route que je connais déjà. Puis je passe juste à côté de la rue de la mère, je ne l'avais vue qu'une fois, alors je m'arrête. Par chance elle est présente, il y a même la voiture de mon oncle et ma tante de province, mon cousin est là aussi. La petite halte s'éternise. Mon cousin me copie plein de films sur mon ordinateur et cela prend du temps.  Finalement, comme chez nous l'amour se manifeste par la nourriture, les anciens n'arrêtent pas de nous donner des choses à grignoter, ils craignent que nous mourrions de faim, vers 11h nous mangeons des knackis, des manchons de poulet, de la soupe, des fruits... Ma mère me donne des doggy bags.

    La sortie de Paris

    Je reprends la voiture à midi. Je me dirige vers l'autoroute et rejoins le périphérique, alors que le GPS m'indique les quais de Seine. Je téléphone une dernière fois à mon beau-frère pour qu'il m'indique à quelle porte je dois sortir : Porte je ne sais plus quoi, rejoindre la N118, direction Nantes et suivre la route jusqu'à ce que je voie Rennes. Le stress que je ressens est faible, anormalement faible. Alors que je vais rouler 350 km pour la première fois de ma vie seule avec en charge mes 3 enfants. Dernièrement, avec les violences et le harcèlement que j'ai vécus, j'ai tellement appris à me maîtriser et à me blinder que je n'ai plus peur de rien, je n'ai plus d'angoisse.

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    Je me trompe de route et finalement, au lieu du pont de Sèvres, je reprends le périf' et suis embarquée vers la porte d'Italie ! vers l'A6. Et en plus je suis dans les bouchons depuis l'Autoroute avant le périf', deux heures pour sortir de Paris !!! Avant, quand je roulais avec PN (mon mari appelé pervers narcissique), il criait dans la voiture, injuriait les autres conducteurs, c'était insupportable. Mais là, ça va sauf que je me trompe souvent, alors je râle pour que les enfants m'aident à regarder les panneaux ! Lamentable ! Quand nous sortons enfin de Paris, je respire, de toutes façons nous ne sommes pas attendus, nous pouvons arriver à n'importe quelle heure.

    L'autoroute

    Je me sens bien dans la voiture, j'ai mis mes baskets pour conduire, les enfants sont calmes. je le leur avais demandé, leur expliquant à nouveau mon autophobie. Ils ont de quoi s'occuper dans la voiture. Je suis hyper prudente, mais tout va bien. Nous arrivons rapidement à Chartres, super ! Dans une note précédente, je parlais du plaisir à conduire, je le ressens presque. Je ne m'arrête pas, malgré la fatigue qui m'avait prise depuis le périf' : une énorme envie de dormir ! Je dépasse les camions et des voitures plus lentes que moi (oui, ça existe !). Je roule à 130 km/h, et souvent le GPS sonne car je dépasse la limite ! La nécessité d'une pause vers 15h nous mène par hasard vers la même aire de repos au Mans que pour mon premier Paris-Rennes avec mes deux beaux-frères. Souvenirs. Nous mangeons nos sandwiches, je prends un café et les enfants des sodas.

    L'arrivée à Rennes

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    La route vers Laval puis enfin la dernière portion pour Rennes se déroule très bien. Je suis contente d'arriver en terre bretonne ! Chez moi. Sortie N°11 et nous arrivons devant l'école, je me gare sur le parking. Je sors hagarde et épuisée. Envoi de SMS à tout le monde pour dire que je suis arrivée à bon port. Nous montons les bagages. Je m'affale sur le lit. Bois un peu d'eau. Vide les sacs. Et m'endors très vite. Je ne me souviens plus ce que nous avons fait le soir, pas grand chose je suppose. Ma mère m'a appelée pour demander comment s'est passé le voyage.

  • Les derniers jours dans ma ville

    Le mardi 21/02/12

    Le matin, j'emmène Jumeau et un de ses copains à leur stage de foot et je file directement voir mes acniens collègues. Quand j'arrive dans le bâtiment et que j'arpente les couloirs, c'est comme si je n'étais jamais partie. Je croise beaucoup de monde qui me demande de mes nouvelles. Je vais rendre visite à mes anciennes collègues de bureau avec lesquelles je prend un café. Je salue aussi mon chef. Je revois mon ancien bureau, ma remplaçante est absente. Elle a l'air de faire du bon travail, même si elle ne couvre pas à 100% le champs de mes compétences ! :-) Je quitte tout ce petit monde en emportant avec moi le dernier journal d'établissement qui comporte un article sur moi et les concours que j'ai réussis.

    Vers midi je rentre chercher Jumelle et vais rejoindre ma soeur et ses enfants au restaurant. Agréable moment ! L'Aînée passe la journée chez sa copine L. Sur la route, une collègue m'appelle car j'ai oublié une clé USB, j'en avais rpofité pour imprimer quelques documents. Je lui demande de les confier à une autre collègue qui habite près de chez moi. Après le restaurant, petite virée shopping avec Jumelle et une de mes nièces, mais nous ne trouvons pas les bottes adéquates pour Jumelle.

    Je dépose ma nièce puis rentre à la maison. Je commence à préparer déjà les sacs de retour. Je récupère des effets personnels à emporter à Rennes, ainsi que des épices et autres produits et objets culinaires dont PN n'a que faire. Quelques livres aussi. Ainsi que mon matériel d'aquarelle.

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    Vers 19 heures, je me rends chez ma collègue pour récupérer ma clé USB, je croise le véhicule de PN en sortant de mon allée. Ouf ! Elle me propose de rester boire l'apéritif, du fois gras avec un pineau des Charentes. Cette collègue m'avait prêté un four à micro-ondes pour les 6 mois à Rennes. Je passe un bon moment avec elle et son mari que je connais un peu. Je rentre tard et ne croise pas PN dans la maison. Je dîne avec les enfants et me couche.

    J'avais quelquechose sur le coeur que je voulais dire à PN. J'avais envie d'ironiser sur le fait qu'il prétendait être passé directeur et qu'en même temps son salaire allait être diminué de 1000€. Cela ne tient pas du tout la route ! J'étais prête à l'attaquer de front mais je ne l'ai pas vu et je n'ai pas cherché à aller plus loin.


    Le mercredi 22/02/12

    Je devais reprendre la route avec les enfants ce jour-là mais j'avais oublié que l'Aînée avait un RDV avec l'orthodontiste qui la suit et que je n'ai pas réussi à avancer. Qu'à cela ne tienne, je rentrerai jeudi et Jumeau était content d'avoir un jour de foot supplémentaire. Le matin j'emmène donc Jumeau et son copain au foot. Puis je passe voir ma voisine Sama, elle est plus disponible et je reste plus longtemps en sa compagnie. Elle se plaignait parfois de son mari, mais depuis qu'ils ont perdu une amie et qu'elle a eu son opération, il est devenu plus attentionné et a changé de comportement. Je suis très contente pour elle. Elle me soutient vivement. Je repars de chez elle avec un saladier de nourriture orientale pour notre repas du midi !

    J'ai invité L. la meilleure copine de l'Aînée à déjeuner avec nous. Puis nous partons chez l'orthodontiste. Dans l'après-midi, Inge me dit qu'elle souhaite me dire aurevoir. J'avais aussi contacté mon psy la veille. Je la verrais rapidement après ma séance à 19h30, nous prendrions l'apéro ensemble.


    Chez le psy

    Je raconte le départ en voiture du 28/12/11, le retour en voiture du 18/02/12. (Tiens, je vais jouer ces numéros au Loto !)  Ma vie à Rennes. Les difficultés avec les enfants. Mon rythme intense. Je pleure. Les larmes sont venue au moment où je dis que j'endure beaucoup de choses, que je porte beaucoup de choses, que je ne trouve pas de repos, de répit. J'aimerais tant que ma vie soit calme, simple, facile. Je ne sais pas pourquoi, mais je passe mon temps à sauter des obstacles. Pourquoi mon chemin est-il si tortueux, si rocailleux ?

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    En fait, j'ai connu un temps de répit où ma vie me satisfaisait au niveau du rythme. C'était entre 2009 et le début de 2010. A cette époque, je subissais les sarcasmes et les colères hebdomadires de PN. Son attitude passait du rejet à à l'indifférence. Aucun plaisir d'être ensemble. Je fuyais la maison dès que je le pouvais. Mais je m'occupais de moi, je faisais mes petites affaires. Tout a basculé avec la survenue de sa jeune maîtresse allemande en octobre 2010. En y repensant, cette période a été très difficile pour moi (jalousie). Mais aujourd'hui, en y repensant, je remercie cette fille d'être entrée dans ma vie et d'avoir provoqué la rupture d'avec PN. Même s'il est passé ensuite par la haine radicale et frontale. C'étaient alors les pires moments de ma vie d'être humain.

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    Je termine la séance les yeux encore mouillés. Le psy me propose de revenir, je lui explique que c'est impossible. Il me propose de lui écrire mes états d'âme par mail, tous les jours s'il le faut. Je lui parle de mon blog, qu'il pourrait lire. Jusqu'à ce jour, je n'ai même pas eu le temps de lui écrire. Je ne sais pas si je le ferai.

    Chez Inge

    Je remonte directement chez Inge. J'avais prévu de quoi dîner pour les enfants. Finalement, je reste chez elle jusqu'à minuit environ ! Nous parlons beaucoup ! Toutes les deux, et pour des raisons différentes, nous accordons de l'importance à la connaissance, toutes les deux nous rêvons de passer des vacances dans une grande maison au bord de la mer, toutes les deux nous souhaitons faire une retraite dans un monastère ou une pagode. Toutes les deux, nous avons envie de nous en sortir et croquer notre part du gâteau.

    Je dis à Inge qu'elle fait partie des anges gardiens que la Vie m'envoie. Nous nous étions perdues de vue depuis des années, bien qu'habitant à 500m de distance. Mais nous nous étions croisées quelques jours avant mon départ de la ville. Par ailleurs, une partie des anges qui veillent sur moi lisent ce blog et se reconnaîtront ! ;-)