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Le Dénigrement - Morceaux choisis - Page 2

  • L'eau et le feu

    Dimanche 04/09/11

     

    On se lève tard. On petit-déjeûne, puis à la demande de Jumeau, on va à la piscine. Sinon, on serait allés à une brocante puis voir ma mère, histoire de ne pas rester à la maison avec PN (mon mari appelé Pervers Narcissique). J'emporte de quoi faire des sandwiches On y arrive à 12h00 et on en repart à 18h30.

    En voyant mon pique-nique, PN critique les chips. Je lui dis : "Je n'ai pas le temps de faire autre chose. Tu n'as qu'à préparer le pique-nique si ça té dérange." PN me dit : "Préparer quelquechose pour toi ? Jamais de la vie. Espèce de Caliméro."

     

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    Après la piscine, en arrivant à la maison, je discute avec notre voisin Béber d'un problème d'électricité dans toute la rue. De la maison, avec la porte d'entrée ouverte, PN ne le voit pas et pense que je lui parle. Il commence à ironiser. Je lui dis tout haut que je m'adresse à Béber. PN s'arrête.

    • Je ressors voir Béber car nous n'avons pas d'électricité non plus. PN me crie : "Va te faire sauter par Béber !"
    • Quand je reviens dans la maison, PN me dit que "Béber est un gentil garçon", qu'ils ont fait du jogging ensemble l'autre jour.  Cinq minutes plus tard, PN crie tout seul : "Mais qu'il aille sauter sa femme, Béber !"

    Puis PN m'informe qu'il vient aussi de rentrer à la maison, juste 10 minutes avant nous. Je ne lui réponds pas.

    • PN : "Il est gentil, ce GG, il m'a donné 5 cigarettes."

    Je ne dis rien. J'avais croisé hier en centre-ville GG, le frère de IR (le cocu, comme moi) ! On a échangé des banalités. GG passait aussi un concours de catégorie A en même temps que moi. On a parlé de mon prochain départ à l'école de Rennes.

    PN me semble bien énervé. Je comprends que PN a passé l'après-midi chez IR et son mari et aussi GG (le frère et la soeur habitent côte à côte). GG boit du Whisky. Je ne pense pas me tromper, mais PN doit être ivre.

    Je dis à PN qu'il est bien remonté. (j'entendais, en colère) PN me répond qu'il n'a pas de problème de ce côté-là. J'aurais dû rester muette.

    PN me demande si la piscine est bien. Je lui réponds que je ne sais pas. S'ensuit une sorte de monologue.

    • PN : "Quoi, tu vas à la piscine et tu ne sais même pas si c'est bien ! T'es tarée, toi. On n'a pas d'électricité ? On n'a qu'à faire venir DR (le mari de IR). DR est très fort en électricté. Tu comptes accompagner les jumeaux au collège demain ? Tu comptes y aller seule ? Je suis invité dans 15 jours chez DM, mon meilleur ami. Il m'invite seul. On se connaît depuis 30 ans. Que dis-je 40 ans ! Je vais aller chez eux, en province !"

    Je range rapidement les affaires de piscine et je fais sécher les serviettes. Puis je m'enfuis dans ma chambre car je sens que PN est encore dans un état d'excitation et qu'il va encore me chercher. C'est la veille de la rentrée, et j'aimerais que les enfants puissent bénéficier d'une soirée calme !!!

     

    Un havre de paix

    C'est vraiment pénible. Je lisais il y a quelques temps que la maison devrait être ce havre de paix, cet antre fait de confort, de douceur et de chaleur familiale et dans lequel on se réfugie, entre soi, avec les siens.

    Moi, ma maison, c'est le lieu où je vis l'enfer sur Terre.

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    PS : J'ai réécouté le message téléphonique que PN m'avait laissé vendredi soir : "Viens jouir de la maison." Je comprends maintenant. Il venait de prendre connaissance de la demande de divorce.

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    Le dîner

    Je viens de finir de manger avec l'Aînée et Jumeau. Jumelle avait déjà dîné pendant que j'écrivais la note ci-dessus, elle avait trop faim et voulait se coucher tôt à cause de la rentrée. PN a grignoté. Je n'aime plus du tout faire à manger, et pour cause ! Les moments du repas sont devenus des temps de folie pure où PN déverse sa haine ou ses commentaires insensés. Cela fait plusieurs soirs que nous mangeons des sandwiches ou des plateaux-repas. Les vrais repas avec les enfants me manquent !

    Ce soir, seul le four à micro-ondes fonctionne, donc nous préparons des soupes viêtnamiennes individuelles. 3 minutes au micro-ondes et 10 minutes à manger. Et basta !

    L'Aînée demande tout haut : "Pourquoi les pois chiche, on les appelle des pois chiche ?"

    PN : "Parce qu'on a pensé à toi ! ... et à d'autres aussi !"

    A table je parle à l'Aînée à voix assez basse : "J'ai bien nagé aujourd'hui."

    PN est en train d'écouter des chansons allemandes sur Youtube et des hymnes. Depuis le bureau, il entend quand même  et dit :

    • "Laure Manaudou ! Elle va me manquer Laure Manaudou ! Divorcer, ha ha ha ! T'auras intérêt à serrer les fesses, grosse ch... ! " Il ne poursuit pas sa phrase.

    L'aînée lève les yeux au ciel. Elle dit à PN : "Arrête de nous parler, si c'est pour dire n'importe quoi." PN : "Ben quoi ? J'ai le droit de participer à votre conversation quand même ?"

     

    harcèlement moral; pervers narcissique; violence verbale; insensé, attaques verbalesHeureusement que je me contrôle. Parfois, je ne réalise pas ce que je vis chaque jour !!! Côtoyer cette méchanceté, cette bêtise et cette bassesse ! J'ai l'impression de vivre dans la vase !

    Et le niveau de conversations de PN, je ne supporte plus cette bêtise sans nom, cette saleté !

    J'ai vraiment hâte que cela s'arrête ! Je ne demande qu'un peu de légèreté dans ma vie ! Juste de la simplicité ! Rien d'autre ! Ma souffrance a-t-elle une fin ?

  • Le harcèlement moral, exemples #4

    Je rapporte ici des témoignages de harcèlement psychologique de la part de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) que je n'avais pas pu coucher sur le Net, faute de temps.

     

    • Les pissenlits : harcèlement par la peur

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    Durant la première semaine de juillet, PN a un comportement violent, exarcerbé quand il a bu. Ce samedi-là, PN a pris de l'alcool, comme tous les week-end. Après le repas, je vais dans ma chambre pour faire une sieste, en attendant je lis ou je surfe sur le Net. J'entends PN qui s'affaire dans le garage à côté de ma chambre. La porte qui donne sur le garage est entre-ouverte. Il passe et repasse, je l'entends attraper des outils de jardin. Je sens qu'il me tourne autour sans oser venir me voir. Puis tout d'un coup, la lumière s'assombrit dans la pièce qui me sert de chambre. PN a coincé sur le verre de la porte qui donne sur l'extérieur des plantes et a obstrué la lumière !!!

    Quand il passe dans le garage, je lui demande ce qu'il vient de faire.

    PN : "Rien ! J'ai décoré ta porte !"

    PN avait obstrué la partie de vitre de ma porte avec les pissenlits qu'il venait d'arracher.

     

    • Les SMS : le harcèlement par la pression

     

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    Le dimanche 07/08/11, après un classique samedi de violences psychologiques, renforcées par l'alcool que PN engloutit habituellement en fin de semaine, j'emmène les enfants à la piscine. Ainsi, nous nous amusons et SURTOUT, nous évitons la présence de PN.

    Je me demande quel stratagème nous pourrons trouver pour éviter PN à l'automne, quand il fera plus froid. Car le dimanche, nous partons vers 10 h, nous pique-niquons sur la terrasse de la piscine et ne rentrons vers 16 h. Ce dimanche-là, j'avais RDV avec une collègue de travail à la piscine et ensuite, j'étais invitée à un barbecue chez ma soeur à 13h.

    En sortant de la piscine, j'ouvre mon portable et je trouve 4 SMS à la suite de PN que je retranscris fidèlement ci-dessous :

    1. "Slt Laure Manaudou (appelle la police !)
    2. "Donc, si j'ai bien compris, si j'appelle ta mère, elle appelle la police ? Ok, quand tu as bousillé mon laptop, il y a 2 ans, quand tu as dessiné des bites sur la Mégane, ss doute inspirée par G.G , selon la jurisprudence "Lola-Nom-de-Jeune-fille", j'aurais donc du appeler la police ? Tu es vraiment quoique tu en penses, encore dans la cour d'école...
    3. Je te demande simplement d'assumer ta part de responsabilité (si infime soit-il, encore une fois, tu es adult...) ds l'échec total qu'on vit. Un échec à 2, on l'assume à 2.
    4. "J'attends ta réponse écrite, parce qu'oralement ca n'est depuis longtemps plus la peine. Entre nous, il y a des paroles de ta tante Thérèse qui me reviennent à l'esprit... Je ne vais pas en rajouter, vous n'en valez vraiment pas la peine."
    Ce jour-là, les enfants et moi ne sommes pas rentrés à la maison, mais nous sommes restés dormir chez ma soeur. Je craignais de le retrouver dans un était d'ivresse et de subir sa violence morale ou physique.

    Explications sur le point 2. En mars 2008, j'ai shooté dans l'ordinateur portable de PN. Mon père était décédé en octobre 2007. Depuis ce jour, PN avait augmenté d'un cran sa violence. Il passait son temps à crier et à me faire des reproches. Je ne me souviens plus du sujet de la dispute, mais j'étais à bout. En passant à côté de la sacoche d'ordinateur de PN, j'ai donné un coup de pied dedans.

    Le dessin de b*** sur la voiture noire - je précise - de PN, fait au feutre rouge, c'était dans mon esprit une "private joke". En effet, au printemps 2011, mon amie Ca. avait découvert la liaison que son mari Pa. entretenait avec la belle-soeur de IR, soit Soso, la femme de G.G (vous me suivez ???). Un soir de cafard et de colère, GG avait taggé la camionnette blanche de Pa avec des dessins en dessous de la ceinture et en écrivant "Planquez vos femmes". Il avait bu. Pa. avait appelé la police.

    Explications sur le point 3. PN me demande d'avouer ma part de responsabilité dans l'échec de mon couple. Je ne me sens pas responsable de cet échec. Ce n'est pas que je campe sur ma position et de sais très bien qu'un échec trouve sa cause des deux côtés du couple. Seulement, j'ai été jusque récemment encore amoureuse de PN et j'ai toujours voulu construire une famille. Lorsque ma mère a eu vent du désastre de notre couple, et ayant une réflexion typiquement de l'ancienne génération et surtout asiatique de la chose, elle m'avait conseillé de bien m'habiller, de me maquiller, d'être soumise, afin de continuer de plaire à mon mari !!! D'être une courtisane, quoi. Malheureusement, ma mère ignorait la personalité de PN et que ces coquetteries ne fonctionnaient pas du tout !!!

    Franchement, je suis une femme pas spécialement canon, mais pas moche non plus. Je n'ai pas fait l'ENA, mais je suis loin d'être idiote. Je suis de compagnie plutôt agréable, optimiste et dynamique. Je fais la cuisine, et c'est moi qui bricole à la maison. J'éduque très bien les enfants. Avant son aventure extra-conjugale, je n'ai jamais émis la moindre opposition lorsque PN sortait ou rentrait tard. Au contraire, je l'encourageais à voir ses amis, pensant qu'il était déprimé. Au lit, on ne révisait pas le kama-sutra, mais j'avoue qu'on s'éclatait relativement bien jusqu'à il y a trois ans.

    Le reproche que PN me fait, c'est que je lui reproche de ne pas savoir faire grand-chose dans la maison et c'est juste.

    En revanche, je crains que PN ne reconnaîtra jamais que c'est son comportement pervers qui est à l'origine de l'échec de notre couple. C'est impossible pour un PN. Il doit trouver un fautif, qui est sa victime.

    Sur le point 4. PN s'imagine que je vais lui faire un courrier avec AR, avec reconnaissance de mes torts ? Il rêve ?!? Concernant ma tante Thérèse, elle est française (une blanche, quoi) dans une famille asiatique. Elle se sent peut-être à part lors des réunions familiales, mais nous l'aimons tous et je signale que notre génération ne parle que français. Elle aura peut-être parlé à PN de sa belle-mère (ma grand-mère qui est un dragon !!!), mais cela ne m'intéresse pas. Encore une fois, PN distille des propos des tiers, sans donner de détail.

     

    • Les moqueries :

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    • Nous étions allés deux fois à la piscine. Fin juin, c'est le mariage du Prince Albert avec Charlène, ex-championne de natation. PN m'apostrophe : "Hé ! La femme d'Albert de Monaco, tu as de belles épaules ! Attention, les enfants, elle va ouvrir la porte avec sa large envergure de bras !"
    • Jumeau se chamaille avec ses soeurs qui veulent regarder un autre programme télé que le foot. Il cède. PN : "Encore un qui sera tenu par les couilles par les filles plus tard !". PN est complètement misogyne.

    • Les allusions vagues :

     PN : "Je me souviens encore de ce que ton père me disait sur ta famille..."

     

     

     

     

     

  • PN et la haine

    J'ai beau me pincer, je n'arrive toujours pas à réaliser ce que je vis.

    J'ai beau lire  tout ce qui concerne les pervers narcissiques dans les bouquins, sur le net, discuter avec des ami(e)s réelles et virtuelles sur les PN, lire et relire les causes de la perversion narcissique apparue chez les PN, les souffrances qu'ils ont dû endurer étant enfant et ce comportement qu'ils ont mis en place afin de ne pas eux-mêmes souffrir, etc., je ne parviens pas à comprendre intellectuellement pourquoi cela existe.

    Je ne comprends pas comment j'ai pu aimer cet homme, partager 18 ans de ma vie avec lui pour en arriver là ! Depuis que j'ai ouvert les yeux sur l'emprise qu'il a installée autour de moi, je revois le passé défiler et je me rends bien compte qu'il ne m'a jamais aimée. Au début, j'ai eu du mal à m'en rendre compte, aujourd'hui ça glisse sur moi.

    Ce qui me sidère au plus haut point, c'est vraiment la haine que PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) déploie envers moi.

    C'est tout le temps des reproches, des accusations et des dénigrements. C'est sans arrêt. C'est volontaire. Mais c'est en même temps irraisonné. Je n'arrive pas à comprendre d'où il puise la force de sa haine et l'énergie qu'il mobilise pour m'écraser chaque jour quand il rentre du travail.

    Il m'avait dit une fois, il y a deux mois environ, alors que je lui demandais "pourquoi tant de haine ?": "En semaine je travaille, le week-end, j'ai tout le loisir de penser à toi." Evidemment, je ne laisse pas de côté les trop nombreuses fois où il me hurle : "Je vais passer les 10 prochaines années de ma vie à te faire payer humainement."


    La haine de PN et moi

    C'est un constat, je vis quotidiennement dans l'adversité. Mais je constate aussi que je ne déteste même plus PN. Parfois, je me fais violence pour ressentir de la haine envers lui, mais même pas ! Bien sûr, j'ai été en colère, puis exaspérée. Puis je l'ai vraiment détesté. Je ne pouvais même plus le regarder. Mon corps souffrait quand PN était présent. Quand il avait ses crises de violence, je ne pensais qu'à une chose : qu'il disparaisse à jamais. Mais les PN sont comme les mauvaises herbes, ils ne crèvent jamais !

    Aujourd'hui, maintenant que j'ai signé ma demande de divorce et que je sais que je vais partir dans 4 mois, mon esprit est déjà ailleurs. Je recommence à respirer un peu. Le fait de lui tenir tête après les 15 jours de répit chez ma soeur a certainement contribué à me fortifier un peu. Bien sûr, je ressens encore parfois des moments d'angoisse inexplicables et incontrôlables. Quand PN me fait son "caca nerveux" (une expression que j'ai apprise de lui) je ressens de l'énervement ou de l'agacement. Comme si un chien s'agrippait à ma jambe et dont je n'arrive pas à me débarrasser.

     

    Ce mercredi 10/08/11

    C'est la veille de mon départ en vacances avec les enfants, nous partons une semaine à l'étranger. PN connaît la destination et les dates de notre voyage en questionnant les enfants. On ne se parle pas. Je pourrais l'informer par correction , mais il suffit que j'ouvre la bouche pour qu'il me balance une méchanceté ou une horreur. J'ai demandé à une amie de me déposer à la gare la plus proche, nous nous rendrions avec les enfants jusqu'à Orly en transports en commun.

     

    Un instant de normalité

    PN rentre à la maison en disant joyeusement : "Qui c'est qui va boire un bon pinault ?" Il se frotte les mains. Il dit que c'est un cadeau de son travail. Il me raconte des histoires de boulot, que le client de la femme de son collègue s'est suicidé aujourd'hui en sautant  de la terrasse du restaurant. D'habitude, je me tais et ne porte aucune attention à ses propos, mais comme je n'avais pas bien entendu et que l'histoire était surprenante, j'ai communiqué avec lui et l'ai fait répéter. Je me sers un verre de pinault et vais regarder un jeu télévisé. PN change de chaîne sans rien me demander, je ne dis rien afin de ne pas faire d'histoires. J'arrive même à commenter avec PN les dires d'un journaliste. Cela fait des mois, on va dire 8 mois environ, que nous n'avons pas communiqué comme ça. Je me surprends par mon humeur légère, mon ouverture. c'est peut-être parce que je pars demain. Je lui demande même de regarder sur Internet les monnaies utilisées en Otherland. Mais à ce furtif instant de normalité suivra une bonne claque.

    PN m'informe qu'il va nous conduire à l'aéroport. Je lui dis que j'ai tout organisé. Il me demande quand est prévu le retour. "à 22h40".

    PN : "Pas question, je te propose de vous emmener mais je n'irai sûrement pas vous chercher."

    Moi : "C'est dommage, parce que c'est au retour que tu nous rendrais service."

    En fait, j'avais prévu de prendre le taxi pour la nuit du retour.

    Il s'ensuit une mini-dispute. PN me dit que je n'ai qu'à rester sur mes certitudes. C'est drôle comme il peut apposer sur moi SES PROPRES DEFAUTS ! J'ai passé mon temps à me demander quand je n'ai pas été à la hauteur, à quel moment j'ai raté quelquechose, à me dire que j'étais nulle. Ceci dit, il me parle de certitudes sans expliciter quoi que ce soit, il dit des choses vagues, comme le font les PN. Je lui lance que ça doit le faire ch..er que je parte en Otherland avec les enfants. Il s'arrête net et me fixe :"Quoi ? Répète ce que tu viens de dire !!! Tu dis que ça me fait ch..r ? C'est ça que tu dis ? Mais t'es vraiment folle !" Je m'écrase.

    Je retourne à la cuisine. La bouteille de pinault est vide ! C'est quand même 20° d'alcool ! 5 verres avalés en 30 minutes ! Aïe ! Ca veut dire que je vais encore déguster !

    On mange. Je fais des galettes de blé noir rapportées de Bretagne par ma soeur. Les enfants me demandent d'où elles viennent. Je dis que je ne sais plus, je n'ai pas envie de donner le bâton pour me faire battre puisque je sais que PN va encore ironiser sur ma soeur, son mari, etc. PN et les enfants mangent l'entrée pendant que je chauffe la poêle, le dos tourné à eux. PN leur parle de Otherland, le berceau de la civilisation occidentale, de la religion, de l'immigration de son peuple. C'était une conversation constructive et agréable. Pendant une nanoseconde, j'ai eu envie de dire : "Tu vois, c'est quand même plus agréable quand tu es comme ça !". PN a des moments de "normalité" comme cela, disons 5 minutes par mois, sans aucune exagération !

    Heureusement que j'ai fermé ma gu..le ! J'entends tout à coup : "Quelle productivité, votre mère ! Vous avez vu à quelle vitesse elle fait les galettes ? Mieux que dans une crêperie !" Je ne dis rien. Quand je m'assoie enfin, presque tout le monde a fini. Ce qui est difficile avec les PN et le harcèlement moral qu'il font subir à leur victime, c'est que, racontant le coup des galettes à un tiers, on ne voit pas où est le harcèlement moral. Mais pour la victime qui est au coeur de cette manipulation perverse, le coup est un coup supplémentaire dans le harcèlement. Il s'agit pour le PN de maintenir la pression et faire bien monter la mayonnaise, et pour la victime d'etre en constant stress.

    PN me ressort les vieux dossiers encore une fois :

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    A suivre

    • Aînée, Parc Atérix, sorties à 23 ans. Soirées de l'ambassadeur.

     (Ces témoignanges seront plus tard transcrits dans une note à part)

     

     

  • 4è Main courante

    Au commissariat

    Mercredi en fin de journée, je me suis rendue au commissariat pour faire une main courante concernant les violences morales subies le samedi précédent. Le jeune policier a voulu me dissuader de faire cette main courante et conseillé de porter plainte directement. je lui ai expliqué que d'une part une demande de divorce était encours ainsi qu'une plainte pour violences sur descendant, et que d'autre part, un harcèlement moral était très difficile à prouver et que je ne souhaitais pasm'engager dans cette voie. J'ai rajouté que si je me rendais au commissariat c'est que j'avais un motif de le faire et que j'aurais préféré rester à la maison à m'occuper de mes enfants. D'autant plus que ses collègues m'avaient conseillée de venir autant que nécessaire faire des mains courantes à chaque fait de violence.

    L'attente a été interminable. J'ai attendu 1 heure, les personnes avant moi, 1h45, puis on nous a demandé de revenir une autre fois, car les policiers avaient une garde à vue et étaient en sous-effectif.

    Je suis retournée le lendemain après le travail. Il y avait déjà plusieurs personnes qui patientaient avant moi, plusieurs plaintes pour vol de voiture, de scooter étaient en cours. J'ai attendu 45 minutes et je suis repartie. On m'ai dit de revenir vers 21h30 : impossible ! Du coup, j'irai lundi prochain car j'aurai quelques jours de congés à la maison avant le départ en vacances.

     

    Le retour de la violence

    PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) était resté calme et silencieux deux jours, puis il a éclaté à nouveau le mercredi 3/08/11 au soir, pour une histoire de saucisse pas servie dans son assiette. Je ne me suis pas laissée faire et j'ai essuyé en retour des cris et des insultes.

    PN a repris les actes de harcèlement moral et de dénigrement :

    • PN aux enfants : "Bon, les enfants, même punition que ce midi, on remange de la pizza ce soir " (A ma surprise PN travaillait à la maison et s'était occupé de réchauffer la pizza au four pour les enfants. Les courses que JE fais sont constamment critiquées, car pas de marque. Quand il y a des produits de marque dans le frigo, alors PN se tait.)
    • Lorsqu'il s'adresse à moi, PN me regarde de haut en bas en grimaçant de dégoût.
    • Alors qu'il avait ostensiblement autorisé l'Aînée à faire de l'ordinateur alors que je venais de le lui interdire, le soir vers 23H, PN surgit brutalement dans ma chambre en me disant :

    PN : "TA fille, tu la laisses faire Faicebouc depuis deux heures et maintenant elle regarde un film !"

    Moi : "Ha ha ! Quand elle fait de bêtises, elle devient MA fille !"

    PN me regarde allongée sur mon lit en slip et il se cache les yeux avec sa main en grimaçant.

    • De la même façon qu'il avait parlé en intercalant dans ses phrases mon code de carte bancaire, PN n'arrête pas de lancer subitement "Raccroche !" lorsqu'il passe à côté de moi. Il le fait au moins 4 ou 5 fois par jour depuis qu'il a téléphoné à ma mère samedi dernier afin de lui dire que je suis folle.

    Je ne me laisse pas démonter, cela ne me touche pas. Je contre-manipule en faisant exactement pareil. Je lui dis "Raccroche !" brusquement et sans rapport avec la situation. Mais quand son père a appelé deux fois aujourd'hui, je n'ai rien dit. Cela aurait été trop attendu.

    C'est comme avec les enfants, quand il disent un gros mot, je le répète plusieurs fois afin de banaliser ce mot et qu'il perde la force que l'enfant lui donne.

    • Parfois, PN rajoute "Raccroche ! Quelle imbécile, même pas le courage de me parler au téléphone !" Je dis à PN qu'il peut la rappeler, qu'elle sait ce qu'elle doit faire, l'enregistrer puis porter plainte contre lui. PN avait menacé de téléphoner à ma mère la nuit à 23h30, mais je sais qu'il n'aura pas le courage de le faire. PN fonctionne par menaces et c'est avec des menaces qu'il entend faire peur, déstabiliser et faire déprimer sa victime.
    • PN appelle Jumeau de façon hyper pressante : "Hey, jumeau, VIENS ! Viens Viiiiiiiiiite ! Tout de suiiiiiiiiiiiiiite !"

    Jumeau : "Mais quoi ? qu'est-ce qu'l y a ?"

    PN : "Non, Rien."

     

    Cas d'école

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    "Mon" PN agit EXACTEMENT comme le décrit la psychiatre Marie-France HIRIGOYEN dans "Le harcèlement moral" et dans "Femmes sous emprise". Il retourne la situation.

    Après les coups de fil de son père où PN lui parle sèchement, où il lui dis que je "fais des miennes" et où il change de sujets en racontant qu'il va emmener Jumeau à un match de foot ce soir, PN raccroche et me dit :

    PN : "T'es qu'une conne. C'est toi la manipulatrice ! Tu distilles ton venin à chacun !"

    Moi : "C'est marrant tu retournes complèrtement la situation. Tu ne sais même pas ce que signifie manipulateur."

    PN : "N'utilise pas des mots qui te dépassent."

    Moi : "C'est drôle. Tu utilises à chaque fois les mêmes mots et les mêmes expressions que moi : Manipulateur, venin, etc " (je lui dis qu'il a une langue de vipère).

    J'ai remarqué cela depuis très longtemps. PN réutilise mes mots et mes expressions. PN m'accuse de ce dont je l'accuse précisément ! Cela me porte à croire que les PN sont véritablement des êtres VIDES et qui se repaissent du JUS, du CONTENU de leur victime.

    Puis PN se plante à 10 cm de moi et me demande de lui définir ce qu'est un manipulateur !!! Je nage en pleine science-fiction ! Je lui réponds : "Tu rêves, mon gars ! T'as qu'à chercher dans le dictionnaire ! Et c'est pas la peine de recommencer ton cirque avec tes "J'attends" durant une heure !". Et je m'en vais.

    M-F HIRIGOYEN écrit dans le Harcèlement moral, p.164: la paranoïa du PN

    "... la perversion narcissique est un aménagement qui permet d'éviter l'angoisse en projetant tout ce qui est mauvais à l'extérieur. (...) En attaquant l'autre, les pervers cherchent avant tout à se protéger. Là où pourrait appraître de la culpabiblité naît une angoisse psychotique insupportable qui est projetée sur le bouc émissaire avec violence.`

    ... Leur monde est divisé en bon et en mauvais. Projeter tout ce qui est mauvais sur quelqu'un d'autre leur permet d'être mieux dans leur vie, et leur assure une relative stabilité. (...) Dans un regsitre quasi délirant, (les pervers) se méfient de (leurs victimes), leur prêtent une malveillance qui n'est que la projection de leur propre malveillance."

    En recherchant ce chapitre, j'ai relu le livre en diagonale. Certaines descriptions du comportement des PN font froid dans le dos tellement elles sont criantes de vérité !!! Je retrouve dans les cas concrets que donne la psychiatre les mêmes mots de PN à mon égard.

     

    Pour moi, cette pathologie psychiatrique est la pire ! Avoir rencontré dans sa vie un Pervers Narcissique s'apparente à vivre en état de guerre et de torture permanente ! En sortir indemne, VIVANTE doit être mon seul et unique but. C'est mon combat.

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    L'injustice

    Ce que je trouve atrocement injuste, c'est l'isolement dans lequel la victime se trouve. Car à l'extérieur du foyer, le PN se montre charmant / charmeur. Personne ne peut croire ce que l'on vit !!! D'autant qu'il se victimise et reporte la responsabilité sur l'autre.

    Aujourd'hui PN a téléphoné à son père, à son frère L., à son meilleur ami D. (celui dont il dit être "tenu par les couilles par sa femme"), à son pote de jogging Jipé (dont il dit qu'il "est le chien-chien à sa mémère"). Il entretient son réseau social, familial et amical. Passant à côté, j'entends parfois "elle fait des siennes", "elle fait sa crise de la quarantaine", "c'est en bonne voie, ça va s'accélérer"...

    Alors je me marre tout fort. Comme si PN n'en pouvait plus de moi et était obligé de prendre des mesures pour divorcer très très vite ! Je pense que c'est encore une de ses manoeuvres pour me déstabiliser, je suis perduadée qu'il est incapable de faire le moindre geste pour divorcer et qu'il attend que je fasse tout le travail. Je ne laisse rien entrevoir. Il recevra bientôt la requête de divorce et la convocation pour la plainte.

    Mais comme je l'ai dit, je me fiche de ce que peuvent penser les autres, mêmes mes (anciens ?) amis. Ils ne peuvent pas comprendre et ne comprendront jamais. Ils resteront leurrés sur la situation réelle. Je ne chercherai même pas à me justifier ou leur faire comprendre quoique ce soit. Lola = zéro égo ! J'apprends à lâcher prise, il est vain de penser pouvoir avoir tout en main.  Ce que les autres penseront de moi leur appartient et je n'en ai que faire.

     

  • Samedi, #4 et fin

    PN harcèle ma mère au téléphone

    téléphone_homme.jpg

    Au milieu de l'épisode violent du samedi 30/07/11 après-midi, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) me reproche d'avoir parlé de sa liaison avec sa petite assistante russo-allemande à son père. Il dit que ce sont des histoires de couple et qu'il faut assumer et ne pas en parler. Ah ! Les bons principes des PN ! Il peuvent sortir tous les principes de MORALITE quand ça les arrange !

    Je réponds fermement, et je l'ai répété cent fois, que durant son séjour en Allemagne au mois de février (à cette époque, nous voyions une thérapeute de couple en vue de rétablir la communication !) sans me donner de nouvelles pendant une semaine, son père m'avait téléphoné.

    Le vieil homme me demande toujours comment ça va entre PN et moi. Depuis la "fâcherie", je lui fait la conversation de façon succincte faite de banalités et ne l'embête pas avec mes problèmes de couples. Je réponds invariablement que cela va très bien. Il se doute bien que non.

    Puis au bout d'un moment (je savais par la collègue de PN que sa maîtresse avait fait le déplacement sur la foire commerciale pour les (le) voir), j'ai craqué. J'étais folle de colère et de jalousie (Eh oui ! Femme harcelée, j'étais aussi une femme trahie avec des blessures de femme). J'ai tout balancé au père de PN. Que PN m'avait annoncé en novembre qu'il voulait me quitter pour sa jeunette - alors qu'à ce moment précis, il ne lui avait pas encore déclaré sa flamme -, qu'il voulait se prendre un appartement dans la Capitale, qu'il épluchait les offres d'emploi en France pour elle, qu'il était en train de lui chercher une école de journalisme en France à 9000€ pour qu'elle parfasse son français, qu'à l'instant où je lui parle, PN est avec sa maîtresse, que j'étais effondrée de cette situation, que je n'en pouvais plus de raconter que tout va bien alors que notre vie de couple est catastrophique, etc. Le père de PN m'a dit qu'il lui parlerait. C'est depuis ce jour que PN a OUVERTEMENT ET QUOTIDIENNEMENT EXPLOSE de violence envers moi. Depuis février 2011.

    J'ai expliqué à PN que j'en avais assez de raconter des bobards à son père et que j'ai craqué. J'étais en larmes au téléphone.

    téléphone.jpg

    • Sur ce, PN attrape le combiné de téléphone et appelle ma mère : "Oeil pour oeil, dent pour dent ! Je vais l'appeler aussi, ta mère ! (Pour mémoire, note sur l'épidsode où PN veut téléphoner à ma mère alors qu'elle sortait de l'hôpital pour un problème cardiaque !!!).

    PN à ma mère : "Bonjour, c'est PN. Vous savez qu'elle va pas bien votre fille ? Vous savez qu'elle est folle ?"

    Ma mère : "Ah, c'est toi, PN ! Je suis désolée, mais j'ai une autre ligne qui sonne, je dois raccrocher." (Elle m'a raconté leur conversation 10 minutes après quand je l'ai appelée du jardin)

    Moi : "Raccroche Maman ! Raccroche ! Ne lui parle pas !"

    PN : "Ha ha ha ! "Raccroche Maman !" Idiote, va ! T'inquitète pas ! Je vais la rappeler ce soir à 23h30."

     

     PN nous suit partout

    • Le soir, je prépare le repas. Je décide de ne pas reconduire la pierrade même s'il me restait de la viande. Cela nous obligerait à manger dans la cuisine avec PN, ce qui m'insupporte au plus haut point. Je fais saisir les lamelles de viande crue dans une poêle et annonce que je vais manger sur la terrasse car "je n'ai aucune envie de manger avec toi". Jumelle s'installe avec moi. Puis, STUPEUR ! PN arrive avec son assiette et un verre de vin à la main. D'habitude, il ne vient pas, car il n'aime pas manger dehors.

    Moi : "Qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu me suis ?" Qu'est-ce que tu vas me chercher encore ?"

    PN : Bah quoi ? J'ai plus le droit de manger et de parler à mes enfants ?"

    Je me tais. j'ai compris que les ENFANTS vont devenir l'ARME par laquelle PN va pouvoir continuer de me toucher. C'est un classique.

    Les autres enfants s'attablent avec nous. PN parle et parle encore. Il parle aux enfants de leurs colos. Il me parle de "ses amis" les voisins, Jean-Mimi et sa femme, qui sont revenus d'Espagne, de ses Kms de jogging, qu'il s'est encore amélioré sur son endurance, ... Je mange en silence en fermant les oreilles. Je regarde ailleurs. PN, ostensiblement, regarde dans la même direction en faisant mine de chercher ce que j'observe.

    • Après le repas, les enfants regardent Fort Boyard. Je m'installe auprès d'eux. Nous sommes pris dans les jeux de l'émission et commentons les joueurs. Pendant ce temps PN est dans la cuisine à fumer à la fenêtre et à écouter la radio. Mais il ne cesse de venir, d'ouvrir et fermer la porte, il passe la tête pour dire deux où trois mots qui n'intéressent personne. Il agace Jumeau avec des résultats de foot. Jumeau lui crie plusieurs fois : "Arrête Papa, Laisse-moi regarder Fort Boyard." PN tourne autout de nous sans arrêt. Il passe à plusieurs reprises devant la télévision. Les enfants râlent.

    Moi devant les enfants : "Arrête de faire le papillon et de voleter comme ça autour de nous."

    PN : "Ha ha ha ! Un papillon ! C'est vrai que je suis gracieux comme un papillon !"

    Plus tard, Moi : "Bon, c'est bon maintenant ! Laisse-nous tranquille ! Arrête de venir nous embêter comme ça ! On dirait la mouche du coche. Qu'est-ce que tu cherches ?"

    PN : "Faudrait savoir, je suis un papillon ou la mouche du coche ?"

    Ce comportement est typique de la manipulation et du harcèlement moral : répéter encore et toujours un comportement anodin jusqu'à ce que l'autre craque.

    Allez porter plainte pour harcèlement moral ! Le policier demandera "Rapportez-nous les faits, Madame. Ah, votre mari vient dans le salon alors que vous regardez la télévision ?" Qui tiendrait cela pour du harcèlement moral s'il ne le VIT pas ? Les personnes extérieures ne vivent pas l'USURE et l'EXASPERATION permanentes entraînées par les comportements pervers des PN.

     

    PN fait des bruits de crachats

    • Vers 21h30 je laisse les enfants pour enfiler ma robe de nuit et me brosser les dents. Depuis le Vélux de la salle de bain ouvert et qui donne sur la terrasse, j'entends soudain des bruits de crachats et de mouchage. C'est PN qui m'imite en train de faire mes ablutions. Il le fait depuis 5 bonnes minutes.

    Moi, par la fenêtre, très calmement : "Tu es ridicule. Tu n'est plus un humain, tu es un animal. Tu es un chien."

    Puis j'entends à nouveau PN en bas dans le salon qui continue de faire semblant de cracher. Il fait cela durant encore 10 bonnes minutes.

    Je ne sais même plus comment qualifier ce genre de comportement !!! C'est BAS ! C'est VIL ! C'est DEGRADANT (pour l'auteur) ! C'est BESTIAL ! C'est tout simplement du harcèlement moral !

     

     Quand je pense que les enfants sont spectateurs de tout cela, ça me mine. Ce n'est pas la normalité, ils vivent une situation complètement tordue, dans tous les sens du terme, distortionnée.

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    23h15

     

  • Le samedi 30/07/11 #3

    violence conjugale,violence morale,violence psychologique,tenir tête à un pn,contre-manipulation

    En une seule journée, PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) m'a balancé plus de paroles de haine et de débilité profonde qu'une personne normale pourrait n'en dire en une vie.

    Je poursuis donc mon témoignage pour ne pas oublier ce par quoi je suis passée.

    • Sur sa lancée philosophique sur les amis, PN me demande pourquoi je n'ai pas d'amis ? Pourquoi je ne les vois plus ? (J'ai des amis et ils me téléphonent. Je ne les vois plus à la maison car avec la présence collante de PN, impossible d'être à l'aise et apprécier réellement leur présence. Enfin, je ne leur téléphone plus beaucoup, étant en dépression. Mais je ne me justifie toujours pas, je laisse PN croire ce qu'il veut)
    • PN : "Pourquoi tu te fâches avec tout le monde ? Tu ne t'es jamais demandée pourquoi tu te fâchais avec tout le monde ? Tu ne te poses pas de questions ?"

    PN utilise la généralisation : "Toute le monde, on, les gens etc." Mais cela n'a aucun fondement. Tout le monde, c'est V., une amie proche, compliquée et logorrhéique, mais une amie quand même. Elle a été jalouse lorsque j'ai fréquenté d'autres personnes qu'elle et m'a dit des choses assez blessantes. J'ai préféré m'éloigner d'elle. Enfin, tout le monde, c'est IR. La fameuse IR du trio infernal. IR était mon amie. Puis petit à petit, PN se l'est accaparé. Quand il a été oisif entre deux emplois, lui et son copain adultérin ont fréquenté assidûment IR. Confiante en IR, je ne voyais pal le mal. Je me confiais même à IR des violences que PN me faisait subir. IR n'a pas souhaité prendre parti (ce que je peux comprendre) et m'a dit : "Vous n'avez qu'à divorcer." Comme IR travaille chez elle et PN parfois aussi à la maison, ils se voient de façon régulière. Moi, j'ai pris ça comme un coup de poignard dans le dos de la part de IR et j'ai décidé de m'éloigner d'elle. Elle continue de déjeuner avec PN -qui à la base est mon mari et IR est à la base ma soi-disante "amie" !- et de lui envoyer force SMS dans la journée. Je vois passer des SMS pas très agréables à mon propos, où PN lui écrit : "Elle est tarée, Elle me fait vomir, etc." PN se victimise et IR saute à pieds joints dans le panneau.

    • PN : Hier, c'était l'anniversaire de DR (le mari de IR). Tu lui as souhaité sa fête, j'espère. Quoi, tu ne lui as pas téléphoné ? C'est pas bien !" PN me l'a répété 3 fois dans la journée.
    • PN : "Mes amis allemands m'ont appelé hier. Quoi ? Tu t'en fous ?"

    Ce sont des amis de longue date de PN, un couple d'une cinquantaine d'année que nous connaissons depuis 20 ans et chez qui nous allions de temps en temps en vacances. PN les a connus alors qu'il était jeune stagiaire pour une société en Allemagne dans les années 90.

    Moi, j'attaque : "Dis donc, tes amis allemands, tu te souviens quand Brigit a découvert que ton père était toujours vivant au décours d'une conversation avec moi, alors que tu leur a raconté pendant 10 ans que ton père était mort ! Et que l'homme qui vivait avec ta mère était son 2ème mari ! Alors comme ça, ton père est mort ! Il va être content de le savoir ! C'est qui le taré ?"

    •  Moi : "Qui est-ce qui raconte dans ses mails à sa maîtresse qu'il souffre depuis 10 ans de la mort de sa mère et qu'il ne s'y habituerait jamais ?" Le cerveau de PN s'est complètement détraqué à la mort de sa mère et c'est là qu'il a commencé à décharger sa haine sur moi, comme si j'en étais responsable. Mais, à cet instant je fais comme PN, je creuse et j'appuie la où ça fait mal. PN a toujours fait ça avec moi, allant chercher ma souffrance dans mon histoire familiale. C'est abject, je ne prends pas de plaisir à faire cela, mais je dois le faire pour lui rendre la monnaie de sa pièce.

    PN commence à être fébrile, mais il continue de m'attaquer. Il ressort les vieux dossiers.

    • PN : "Et puis, d'abord, pourquoi tu as mal reçu mon cousin venu du Canada, il y a deux ans ? Pourquoi tu t'es enfuie comme une lâche ? Tu m'as fait honte. Je ne l'oublierai jamais ! T'es qu'une salope !"

    A cette époque, PN ne m'accompagnait plus dans ma famille, ni pour les repas dominicaux (pas systématiques) ni pour Noël, ni pour le nouvel an chinois ni les fêtes des père ou mère ("mes parents ne sont pas les siens !"). Ma famille avait prit l'habitude de me voir arriver seule avec mes 3 enfants et me questionnait parfois. Je leur mentais pour ne pas avoir à  leur raconter mon quotidien avec PN. Je répondais d'abord qu'il était fatigué de sa semaine (le pauvre travailleur ! les autres ne travaillent pas ?) puis qu'il regardait le foot ou le sport à la télé, enfin je disais qu'il n'y avait rien à attendre de lui, et qu'il fallait qu'on passe un bon moment entre nous et c'est tout.

    J'avoue que lorsqu'il a fallu accueillir la famille de son cousin - au demeurant tous fort sympathique - je n'avais pas le coeur à faire semblant. je leur avais préparé le petit-déjeuner et j'avais conduit Jumelle à son cours de natation, puis j'ai fait les courses assez longuement. Quand je suis arrivée à la maison, les Canadiens étaient partis, car ils avaient RDV chez la filleule l'après-midi.

    PN ne m'a jamais pardonné de les avoir reçus seul. J'imagine que PN voulait leur montrer l'image reluisante de la famille idéale, de ce qu'il avait construit, mais c'était raté.

    Je réponds à PN dans les faits : "Je suis allée faire les courses et ce n'est pas de ma faute s'ils étaient déjà partis quand je suis revenue. Je les ai reçus correctement à leur arrivée, j'ai fait la conversation."

    •  PN me couvre d'insultes. "T'es q'une pauvre conne. Tu vas crever la dalle. Mais les enfants, eux vivront bien. Je te le dis, moi !" "Tu ne sais pas te remettre en question, T'as pas d'amis, tu sera toute seule. Je vais te laisser crever avec tes..."

    Moi : "solitude."

    J'avais fini sa phrase.

    PN : "Non pas du tout. Tes CERTITUDES ! Ha ha ha ! En voilà un beau lapsus. tu vois, t'es seule, ma pauv'fille !"

    Mais, je ne me laisse pas décontenancer, j'attaque encore : "Lapsus ? Arrête d'utiliser des mots que tu ne connais pas ! Depuis quand tu connais ce mot ?" (c'est n'importe quoi, mais j'attaque quand même !) "Allez, dis-moi ! J'attends ! Qu'est-ce que ça veut dire ? hein ? Ca veut dire quoi ? Explique-moi !"

    Je fais de la contre-manipulation. J'agis en miroir de lui. Je suis debout face à lui. Je le presse de questions, je crie, je le pousse dans ses retranchements. A cet instant je sens que le cerveau de PN déraille. Blessé par les paroles précédentes, il ne sait plus réfléchir, il perd ses moyens. PN se met à bégayer ! Aussitôt, je mords. Je l'imite en train de bégayer. "Alors, on bégaye ? On ne sait plus s'exprimer ? On ne sait pas aligner trois phrases correctement ?"

    PN a les yeux hagards. "Pauvre conne ! T'est qu'une conne." Il sort du salon. Fin du troisième acte.

  • Le samedi 30/07/11 #2

    La journée du samedi a été interminable. PN avait décidé de s'attaquer non seulement à moi mais aussi aux enfants. Le matin, les enfants et moi nous sommes réveillés relativement tard. PN a vite attaqué dès la matinée, j'ai décrit ses questions et réactions tordues dans la note précédente.

    • Juste après le petit-déjeûner, l'Aînée demande fébrilement la permission de faire de l'ordinateur sur mon portable, je lui réponds négativement car je sais qu'elle va passer des heures sur Faicebouc. Cinq minutes après, PN l'appelle pour qu'elle vienne faire de l'ordinateur dans le bureau sur l'appareil familial, il lui demande de se dépêcher car il lui cède sa place exprès. PN contredit mon ordre afin d'attirer la sympathie de sa fille. C'est la première fois qu'il l'autorise - voire la pousse - à passer son temps sur Faicebouc. Je le lui fais remarquer. Il minimise en disant que son autorisation ne vaut qu'après qu'elle ait vidé sa valise. Puis à mon adresse il dit qu'il a assez consulté Internet, entre deux sites porno. No comment !

    Avant que je parte chez l'orthodontiste, le père de PN a téléphoné. Il a parlé à Jumeau puis a demandé à me parler. Nous avons échangé des banalités. Il m'a demandé de venir le voir en Province avec PN et les enfants. Je lui ai dit que c'était impossible, que je ne pouvais pas passer des vacances avec PN. Cela fait 18 mois que PN et moi sommes fâchés avec son père. Sous l'emprise de l'alcool, son père m'avait aggressée verbalement. PN qui ne supporte pas son père, l'a alors violenté physiquement. Le pauvre homme avait 64 ans. Je n'ai pas du tout validé le comportement de PN mais j'ai tout de même coupé les ponts et PN aussi.

    A 12h30, j'ai conduit l'Aînée chez l'orthodontiste. Je suis revenue à 13h15, puis nous avons déjeûné autour d'une pierrade de boeuf, le truc convivial mais où PN mangeait avec nous. C'est le premier repas avec tous les enfants réunis.

    harcèlement moral; pervers narcissique,manipulateur,violences conjugales,alcoolisme,alcoolique,perversionQuand je reviens, PN a entamé la première bouteille de vin rouge en apéritif, j'en prends un unique verre. Au cours du repas, il ouvre une deuxième bouteillle de rosé qu'il boit tout seul. Puis à la fin du (même !) repas, il tire du vin rouge du cubi de 3 litres. Durant le repas il est dans un état logorrhéique et presse les enfants de questions sur leurs colonies respectives. L'Aînée est enthousiaste à répondre et à raconter son séjour, qu'elle a adoré. Jumelle parle un peu. PN est particulièrement pressant avec Jumeau. Il le vanne sans arrêt. Jumeau dit plusieurs fois à son père d'arrêter de l'embêter. A table, il dit que la viande est dure comme du béton. L'Aînée, lui rétorque qu'il n'a qu'à pas manger. Je dis à l'Aînée qu'il dira toujours que c'est mauvais, mais qu'il mangera quand même et même qu'il se resservira.

    • Il dit aux Jumeaux qu'il a regardé tous les jours sur Internet la webcam de leur lieu de colonie, qu'il va essayer de trouver une location là-bas pour les emmener en vacances. Il les appelle 15 fois (ce n'est pas un chiffre hyperbolique ici !!!) pour qu'ils viennent regarder la webcam à l'ordinateur. Les Jumeaux râlent car ils sont agacés. Pendant le repas, il leur pose toujours les mêmes questions auxquelles ils ont déjà répondu. Il leur dit plusieurs fois qu'il a tondu et désherbé la pelouse en leur absence. Et puis encore ceci et cela ! Les enfants lui répondent  :"Tu nous l'as déjà dit pleins de fois. C'est bon maintenant." Il me dit qu'il a mis 4000€ dans la toiture et que je me doute bien que ce n'est pas pour notre confort mais pour mieux vendre la maison."(Utilisation de la répétition des mots ou des actes pour agacer)

    Au cours du repas le père de PN rappelle, il veut parler à son fils. J'entends qu'il souhaite voir ses petits-enfants. PN lui ordonne d'arrêter de lui téléphoner pour lui demander ses congés tous les deux jours parce que sinon il va "acheter un appareil-enregistreur et mettre ses congés sur un message". Il lui dit : "T'as qu'à voir ça avec Lola, puisque vous êtes copains comme cochons !" Son père lui raccroche au nez.

    • Après le repas, je vais faire une sieste, Jumelle me rejoint. PN tourne autour de ma chambre, il passe plusieurs fois par le garage. Il est en état d'excitation. Je l'entends qui arrose les fleurs. Puis PN appelle sans arrêt Jumelle pour lui montrer encore quelquechose. Je  me demande quoi et j'ai même le sentiment qu'il va lui dire des absurdités ou des méchancetés sur moi. Jumelle se décide à y aller et revient en larmes. A mon questionnement, elle répond : "Il me suit tout le temps !!!".

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    Cette pratique est d'une telle perversion ! On sait que les Pervers Narcissique ne frappent pas physiquement mais psychologiquement, mais LE MAL EST BEL ET BIEN LA. C'est comme le jeu du perroquet ou de l'imitateur où l'on imite sans arrêt une personne. Au bout de quelques minutes, cela peut terriblement agacer et faire perdre le calme ! Cela peut rendre fou quelqu'un que l'on a déjà bien énervé auparavant et qui est dans un état de tension. PN le sait bien, il m'a déjà dit : "Le harcèlement, c'est répéter tout le temps la même chose." Ensuite, quand la victime s'en prend au PN, parce qu'elle est hors d'elle, allez expliquer que c'est parce que PN vous a suivi dans toutes les pièces.(Utilisation de la répétition des mots ou des actes pour agacer)

    Je m'endors, Jumelle regarde un film sur l'ordinateur à côté de moi. A mon réveil vers 16h, je vais faire un peu de couture dans la salon. Il m'attaque sans relâche. Combien de verres supplémentaire PN a-t-il pris ? Il empeste l'alcool, il se trouve à 2 mètres de moi mais je sens sa forte haleine. Je le lui dis.

    • PN annonce qu'il va faire des courses à GO Sport. Il dit qu'il va acheter une paire de basket à Jumeau plus ceci cela. Au sein de sa phrase il intercale le code de ma carte bancaire. Il fait ça toute l'après-midi, au moins 5 ou 6 fois. Cela fait : "Je vais aller à GO Sport 1234 acheter des baskets. Ah la la ! Qu'est-ce qu'il en use des chaussures 1234. Par contre, tes lunettes de piscine, tu te les prendras toute seule avec ta carte, 1234. Parce que ça suffit maintenant les conneries, 1234." Je lui réponds que ce n'est pas la peine de faire son petit jeu, car je peux m'y mettre aussi. (Utilisation de la répétition des mots ou des actes pour agacer)

    PN me dit que ce n'est pas la peine de demander une 2ème carte bancaire sur le compte-joint car il y a eu plusieurs centaines d'euros de sortis en chèques ce mois-ci. Il m'ordonne de façon de plus en plus pressante et autoritaire de lui justifier les dépenses. PN utilise son ton professoral favori.

    • PN : "Dis-moi ce que tu as acheté ! J'attends ! J'attends ! J'attends tes explications ! Je ne partirai pas d'ici avant que tu ne m'aies dit ce que tu en as fait. J'attends ! Dépêche-toi ! J'attends ! Donne-moi tes explications ! Tu vas m'écrire une liste de tes dépenses ! J'attends ! J'attends ! etc." Je lui réponds fermement puis en criant que ce sont des utilisations familiales et que je n'ai pas à justifier quoi que ce soit.

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    PN s'énerve. Ses cris ébranlent la maison. Je ne cesse pas ma couture. Mes mains commencent à trembler. Je m'accroche à mon tissu et à ma machine à coudre pour ne pas le montrer. J'ai du mal à respirer. Je tente comme je peux de me maîtriser. Mais dans mon coeur et dans ma tête, je suis forte et déterminée à ne pas me laisser faire.

    • PN continue de hurler. Il attrape la longue table rectangulaire par le bout opposé auquel je suis assise et la soulève, afin de faire glisser ma machine à coudre. Il hurle : "C'est TA table, ça, hein ? C'est TOI qui l'as achetée ? Regarde ce que je vais en faire !" Je ne me laisse pas démonter, je rattrape ma machine et lui crie d'arrêter son cirque. je lui demande ce qu'il veut prouver ? Sa force ? Sa brutalité ? Qu'il veut faire le gorille de Tarzan ? Je lui dis d'aller soulever les tables à son boulot, afin que ses collègues voient son comportement. (Je l'attaque sur ce point car il ne supporte pas que je lui parle de ses collègues : ne pas toucher ! Ce sont ses miroirs, comme l'a bien décrit ViveMaVie.)

    Je lui dis qu'il est taré et qu'il doit se faire soigner. Que quand on s'est connus, sa mère avait tenté de me faire comprendre qu'il était violent. En effet, sa mère paraissait contente qu'il se soit trouvé une petite amie. Elle s'entendait parfaitement avec moi, PN d'ailleurs s'étonnait de cette relation belle-mère/belle-fille et s'en félicitait. Mais je pense que cela l'a ensuite travaillé et qu'il en a fait une certaine confusion, entre elle et moi. Je l'ai déjà décrit dans une note précédente, il ressent un vif sentiment d'amour/haine envers sa mère et depuis la mort ce celle-ci il m'a détestée progressivement. Puis un an après sa mort, en rangeant des papiers, je trouve dans le classeur qu'elle avait réalisé pour PN afin d'y classer ses papiers divers, une photocopie d'un article parlant de la violence et les conseils pour la vaincre !!! Je suis tombée à la renverse ! Elle savait ! Forcément !

    Puis, j'ai appuyé fortement là où PN pouvait avoir mal. C'est une chose que je n'ai pas fait depuis bien 5 ans.

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    A SUIVRE :

    23h15

  • Le samedi 30/07/11, c'est à nouveau la guerre

    guerre.jpg

    Le samedi 30/07/11, la famille de PN est au complet après qu'il ait passé 2 semaines seul. PN se rattrape, le harcèlement moral et les violences reprennent de plus belle ! Je pensais, naïve que j'étais que PN retrouverait un peu la raison après cette séparation. Au contraire, il a ruminé.

    • Le matin, dans la cuisine je me baisse pour prendre quelquechose dans un sac. Dans mon dos, j'entends PN soupirer de dégoût. Il regarde mes fesses.
    • PN me lance à brûle-pourpoint : "Si je suis si mauvais que ça, comment tu expliques que Ca. me parle ?" Moi : "Elle te parle si elle veut."
    • PN : "Pourquoi t'es revenue ? Tu pouvais pas rester chez ta mère ou chez ta soeur ?" Moi : "Je suis revenue car je suis chez moi."

     

    • PN : "Alors, durant ces 15 jours t'as fait quoi ? J'espère que t'es sortie au moins ! J'espère que tu es allée au restaurant ! T'as vu des amis ? Tu t'es éclatée ?" 

    PN et les amis

    Je ne réponds pas à la question de PN. PN a toujours cultivé une problématique avec les amis. Dès le début de notre relation, il m'a reproché de ne pas avoir beaucoup d'amis comme lui. Des vrais amis d'enfance ou de jeunesse. Des amis avec qui manger, boire, sortir en boîte et partir en vacances. Il me disait que les amitiés de filles, c'était frivole, futile. Alors que les "amitiés de mecs", "les vrais, les amitiés viriles", c'était indestructible, c'était fort, c'était pas de la merde."

    Je n'ai jamais compris pourquoi PN s'attachait tant à l'amitié. S'il a des amis, et bien tant mieux et puis c'est tout. Ce n'est pas la peine de le stigmatiser. Cela m'amène à penser que si cela lui tient tant à coeur, c'est que cela n'est pas une évidence et que cela le travaille. C'est une chose qu'il porte sans cesse aux nues. Est-ce pour se prouver qu'il n'est pas seul ? Qu'il est quelqu'un de populaire ? Que les gens l'aiment ?

    Pour ma part, j'ai deux amies d'enfance que je ne vois plus que rarement, parce que l'une n'ayant pas de voiture, se déplace difficilement et que j'ai perdu de vue l'autre. Puis j'ai des amies de voisinage, certaines plus proches que d'autres. Personnellement, après le travail fait sur moi, je me suis concentrée sur moi en tant qu'individu qui n'a pas besoin des autres pour exister, ni pour me "divertir" dans le sens qu'utilise Pascal et que reprend Soeur Emmanuelle dans son livre "Vivre, à quoi ça sert ?". C'est-à-dire que je n'ai pas besoin des autres pour combler mon vide intérieur, ma vacuité. Je suis en train de travailler à regarder mon vide intérieur et me demander s'il est réellement vide et si je ne trouve pas finalement un sens à ma vie à l'intérieur de moi.

    La question de l'amitié et de la "bande" est une problématique que je me pose actuellement. J'essaie de comprendre pourquoi, que ce soit à l'école, à la fac ou au travail, j'ai rarement traîné en bande. Cela a certainement à voir avec l'estime de soi ou la notion de singularité et d'originalité. Aujourd'hui, j'assume entièrement ces deux notions. J'existe en tant qu'individu, j'aime les autres sans les juger et je vais pas chercher et "séduire" (=en quelque sorte manipuler) les autres pour qu'ils s'intéressent à moi et m'en faire des amis. Puis j'ai appris à aimer la solitude. Marre de fréquenter les gens parce, socialement, c'est gratifiant. Marre de se rassembler pour entendre des sornettes et des élucubrations. Pas évident d'être légère alors que je vis une situation très difficile. Je recherche du Vrai, de l'Essentiel.

    Néanmoins, je constate que j'attire la sympathie des gens. Plusieurs personnes me téléphonent régulièrement pour prendre de mes nouvelles. Je vois que sans aller vers l'autre, l'autre vient à moi. Je me dis que je peux présenter de l'intérêt. Cela ne gonfle pas mon égo ni ne me fait plaisir outre mesure. Je trouve cela bien, c'est tout.

    Et comme d'habitude, les pervers narcissiques ont du FLAIR, ils savent ce qui est important pour les victimes. Ils appuient sur ce qui fait souffrir leur victime et passent sous silence ce qui les rend heureux. Ainsi PN n'évoque JAMAIS mes réussites, il ne s'est JAMAIS intéressé aux peintures que je réalise et qui sont quasi unanimement louées. Ainsi, PN sent ce qui me fait mal et enfonce le clou dedans. Sauf que maintenant il ne connaît plus mes faiblesses. Il appuie en coyant me faire mal mais ce n'est pas au bon endroit ! J'en parlerai une autre fois.

    • Dans l'après-midi, PN me requestionne lors d'un épisode violent : "T'as fait quoi ces deux dernières semaines, t'as vu des amis ? Pourquoi tu vois pas tes amies ? Pourquoi tu ne vas pas chez SD ou chez IR ?"

    Moi : "Je n'ai pas à te relater ce que je fais. Je fréquente SD mais je ne suis jamais allée chez elle (c'est faux). Et IR, tu devrais le savoir, pourquoi je ne la vois pas !" (contre-manipulation. cette façon de questionner est caractéristique des PN qui font croire à la victime qu'elle devrait savoir quelquechose, alors la victime va se triturer le cerveau à trouver une chose qu'elle ne connaît pas et comme elle a peu d'estime de soi, va se donner une réponse qui la dévalorise). "Pourquoi d 'après toi ? Alors ? Tu ne le sais pas ? Dis-moi pourquoi ?" (Je fais exactement comme lui, je monte le ton, je le presse de questions afin qu'il n'ait pas le temps de réfléchir.)

    PN : "Et bien moi, je suis sorti ! J'ai vu des amis ! je suis allée au restaurant."

    Moi : "Je m'en fous."

    PN : "Oui, je suis allé au restaurant avec IR."

    Moi : "Je sais, tu es allé au bistro (le trio infernal mange au bitro du coin tous les vendredi, IR et les deux mecs adultérins. Pendant ce temps IR se plaint qu'elle ne voit plus ses amies Moi et Ca., la femme de Pa l'adultérin.)

    PN : Oui. Et aussi je suis allé chez l'italien ! On n'y a pas mangé mais on a pris un truc devant."

     

    • Le soir à 23h15, alors que je suis déjà couchée, PN surgit dans ma chambre et au milieu d'une centaines de reproches et de questions, me demande encore si j'ai vu des amis durant les 15 jours chez ma soeur ou chez ma mère. Il me gonfle ! Je lui réponds que je suis sortie en boîte tous les soirs. Dépité, il sort de ma chambre en me traitant de pauvre conne.
  • Le retour à la maison

    Le retour à la maison : le florilège recommence

    Comme les enfants étaient partis en colonie de vacances et que je ne souhaitais pas rester 15 jours en présence de PN (mon mari appelé Pervers narcissique), j'avais prévu de passer ces deux semaines chez ma soeur partie en vacances. Durant cette période je suis retournée deux fois à la maison, la premère fois pour changer mon linge et la deuxième fois, au retour de l'Aînée. Nous sommes restées toute la journée puis je l'ai conduite chez ma mère pour qu'elle y passe deux jours. Du coup, j'ai dormi chez ma mère aussi.

    Vendredi 29/07/11 à 23h30, j'ai récupéré les jumeaux de retour de colo aussi. A mon arrivée à la maison avec l'Aînée vers 19h, PN m'a tout de suite cherchée. Je ne lui parlais pas, mais répondant à ses questions, il a tenté de me "harponner" sur chaque phrase que je lâchais.

    En effet, chaque mot était sujet à reproche.

    PN : "Pourquoi dans ton message l'autre jour, tu m'as dit "j'emmène l'Aînée dormir chez ma mère et elles iront voir le bébé de Ma Petite Soeur" ? Tu ne peux pas être plus directe ?

    Moi : J'ai dit les choses telles qu'elle étaient. Je n'ai rien à rajouter.

    PN : Pourquoi tu es dans l'évitement ?

    Moi : Je ne suis pas dans l'évitement. Je t'ai donné une information, c'est tout. Tu as ruminé ça pendant tout ce temps-là ?"

    PN m'a reprise sur chaque mot. Le petit jouet était revenu, il allait pouvoir s'amuser à nouveau. Il a dû beaucoup s'ennuyer ces 15 jours. Le samedi 23/07/11 après-midi où je suis rentrée, il était comme d'habitude allongé sur le canapé devant la télé. On n'avait pas échangé un mot.

     

    15 jours

    En tous cas, ces 15 jours m'ont fait un bien fou ! 15 jours sans être continuellement harcelée. 15 jours au calme avec moi-même. 15 jours à n'exister que pour moi-même. J'ai mis à profit cette période pour me recharger les batteries, mentalement et physiquement. J'ai suivi les conseils des lecteurs de mon blog, j'ai retenu les mots d'AKTS, afin de ne plus me laisser envahir par PN. Je crois que VisMaVie a employé le terme "déshabiter", c'est exactement cela. Je dois garder en tête que PN n'est qu'une petite chose insignifiante qui se débat tout seul, qui essaie de m'atteindre. Mais je dois me rappeler que ses reproches sont Sa Vérité et non la mienne, ni La Vérité. Comme dans les "accords toltèques" de Don Miguel Ruiz, entrant dans l'emprise de PN, j'ai passé avec lui l'accord (inconscient bien sûr !) que ce qu'il disait était la vérité ; aujourd'hui je réfute cet accord. C'est terminé ! Il faut que mon estime de moi soit en acier ! Pour cela, il faut que je me connaisse bien et que je n'oublie jamais que je suis une personne bien et qui veut le bien d'autrui. Vous pourrez lire par la suite que PN est très très fort pour retourner la situation et tenter de me faire croire que c'est moi la manipulatrice et lui la victime.

    J'ai maintenant l'énergie pour m'opposer à lui. On dit que l'opposition frontale avec les PN est vaine et qu'il gagnera toujours. Je le sais bien. Mais je sais aussi, qu'à me taire ces derniers mois, je l'ai laissé m'envahir verbalement, moralement et aussi physiquement. Il avait gagné du terrain. La raison était que je voulais épargner aux enfants les cris à la maison, car ils ont fini par croire et me dire que c'était moi la méchante qui criait sur Papa. Maintenant, j'ai décidé d'expliquer aux enfants que j'ai signé la demande de divorce car je ne supporte plus les disputes avec leur père et ses agressions à mon encontre. Et leur expliquer que je vais répondre à ses attaques.

    Les attaques

    • le lundi 25/07/11, Jumeau était tombé de vélo en colo et le directeur du centre avait tenté de me joindre. N'ayant pu décrocher correctement et le rappeler, j'avais appelé PN sur son portable pour savoir si le diecteur l'avait contacté, lui. PN me répond par une embrouille me disant qu'il allait passer la soirée au restaurant avec son collègue et son chef. Je lui dis sèchement que je n'en avais rien à faire de son programme et que je voulais savoir s'il avait eu des nouvelles de Jumeau. Là, il me répond enfin.
    • Le lendemain, PN m'envoie un SMS me demandant si j'avais des nouvelles de Jumeau. Je réponds que je lui ai parlé au téléphone. PN m'écrit : "En tout cas, tu l'as bien briefé". Je réponds : "c'est quoi briefé ?" J'étais prête à mordre. Il me répond : "C'est rien." Plus tard, à la maison, j'ai trouvé la lettre de Jumeau qui écrivait à l'adresse familiale "Bonjour papa". Oui j'avais informé les enfants que j'habiterais chez ma soeur. Et alors ?
    • le mercredi 27/07/11, alors que je démarais la voiture pour conduire l'Aînée chez ma mère, PN me téléphone pour me demander pourquoi je voulais le joindre. J'avais, comme décrit plus haut, laissé un message le prévenant que j'emmenais l'Aînée chez ma mère (afin qu'il ne me reproche rien ensuite). Il a commencé à me chercher, me disant qu'il ne me demandait rien et que je n'avais pas à l'appeler. J'ai riposté en lui demandant d'arrêter son petit jeu et de se conduire en adulte. J'ai crié dans le téléphone et je lui ai raccroché au nez.

    L'aînée, assise à côté de moi, m'a félicitée : "C'est bien, Maman ! Ne te laisse pas faire." Ensuite elle en est venue à me parler son petit copain depuis quelques mois et qui était méchant avec elle et qu'elle craignait de quitter. Cela m'a fait mal qu'elle ait pu être engluée dans une relation similaire à la mienne - non sans raison - et en même temps contente qu'elle en avait conscience et puisse le verbaliser. Du coup, nous avons un peu parlé des relations entre un homme et une femme, du respect, de la confiance, puis je lui ai annoncé que j'avais signé ma demande de divorce. Elle m'a dit : "Enfin, c'est bien."

    Des attaques de PN, j'en ai eu plein la figure le samedi 30/07/11. Des costauds. Mais cette fois-ci, j'ai tenu tête toute la journée. J'ai pris sur moi. C'était difficile. Il est 23h15. Je suis en train d'écrire cette note dans ma chambre au fond du garage dans mon clic-clac, c'est au tour de Jumeau de dormir avec moi ce soir. PN vient de sortir de ma chambre, il est venu jusqu'ici m'agresser encore une fois avant d'aller dormir.

    Jumeau a assisté à la dispute sans broncher, comme d'habitude, les yeux rivés sur son jeu de DS. Mais je sais bien qu'il est affecté. c'est alors l'occasion de lui parler. Je lui demande ce qu'il pense du comportement de son père ce samedi et à l'instant-même. Il me dit qu'il n'a pas arrêté de les embêter de de m'embêter aussi. Il dit que ce comportement n'est pas normal. J'acquièce et lui certifie que le comportement de leur père n'est pas normal. Que nous allons divorcer mais qu'il reste leur père.

    Demain, si j'ai le temps, je raconterai la journée du samedi : ça vaut le détour. Demain j'ai l'intention d'emmener les enfants à la piscine toute la journée afin de ne pas rester à la maison.

  • Des fois je me ferais presque avoir

    Il y a 1O jours, PN tabassait notre fille et j'ai porté plainte contre lui le lendemain. Le surlendemain, le père de PN lui téléphonait pour lui faire entendre raison.

    Depuis lors, PN s'est vraiment calmé, il me parle normalement. (Il m'a même téléphoné hier pour me donner des nouvelles de l'Aînée qui était bien arrivée en Espagne). C'est un comportement inhabituel étant donné que PN me harcelait  tous les jours avec un pression particulièrement forte en week-end, puisqu'il avait alors "tout le loisir de penser à moi". Ce changement d'attitude engendrait chez moi d'une part de la méfiance car le quotidien devenait subitement surpportable, et d'autre part un répit psychologique.

    Durant ces quelques jours où je n'étais pas attaquée, mon esprit s'envolait vers un ailleurs et un futur auxquels il m'était impossible de songer jusqu'à présent à cause du harcèlement moral et de la manipulation que je subissais.

    évasion.jpg

    Rêveries

    Ces rêveries consistaient à regarder les couples dans les lieux publics et les loisirs des gens en extérieur.

    Les couples

    En effet, juste après que j'ai été trompée, je distinguais dans la foule surtout des couples avec une grande différence d'âge puisque PN avait un écart de 18 ans avec sa maîtresse. Je remarquais désormais ces couples et cela m'énervait.

    courses-couple2.jpgPuis dans une deuxième phase, une fois que je me suis sentimentalement détachée de PN, j'observais les couples, surtout au supermarché.  Je me demandais d'abord ce qui faisait qu'ils allaient ensemble faire les courses, quelles motivations avaient-ils, quel plaisir trouvaient-ils à regarder des produits de consommation à deux. PN et moi, lorsque nous étions un jeune couple, faisions nos courses le samedi matin, comme beaucoup de monde. Puis dès que j'ai eu des enfants et que j'étais bien sous son emprise, il a cessé de venir avec moi. Comme je ne travaillais pas, PN disait que c'était moins fatiguant pour moi de faire les courses en semaine, ensuite il a dit qu'il n'était pas nécessaire d'être à deux pour remplir le caddie. Et avec l'habitude, je ne faisais plus rien avec lui. Je voyais les couples regarder ensemble un objet, discuter et échanger autour de cet objet. Je trouvais cela presque fascinant, car nous ne partageons rien avec PN. Eh oui, il est donc possible que deux personnes partagent un goût commun, des idées communes. PN m'isolait de lui physiquement, affectivement, intellectuellement.

    J'étais aussi étonnée que ces couples pouvaient aussi être vieillissants, mal-assortis ou laids, car PN me reproche mon âge (15 ans de plus que sa maîtresse, mais 3 ans de moins que PN !) et mon physique. Or, je ne me trouve pas spécialement laide, j'ai une jolie bouche, de beaux cheveux, je suis souriante et parfois coquette, j'aime me maquiller et bien m'habiller sans excès !

    Un autre exemple, nous sommes de bons citoyens, nous allons toujours voter. PN y allait très tôt le matin, sans me le dire ou alors en me prévenant quand il avait son manteau sur le dos, de sorte qu'il était trop tard pour que j'émette mon avis. PN disait qu'on n'avait pas besoin d'y aller en même temps, qu'on allait pas être à deux dans l'isoloir ! J'allais donc voter toute seule, croisant mes amis et les voisins en couple (parfois main dans la main, flânant) sur le chemin des urnes. Mêmes pour les réunions de parents d'élèves, si j'y assistais, je pouvais ensuite lui faire une résumé, pas besoin qu'il se rende dans la classe de ses enfants. Quand nous avons eu des jumeaux, il m'est même arrivé de faire deux classes, la moitié de l'une et la moitié de l'autre !!! (Après, PN connaissait du monde dans notre commune et se rendait avec plaisir aux réunions d'école, discutant avec tout le monde, parlant de la scolarité de ses enfants, etc.)

    Le week-end, nous ne faisions jamais de sortie en famille. PN, comme justification, prenait l'exemple d'un cousin à moi qui travaillait en semaine et n'avait pas envie de sortir le week-end tandis que sa femme, au chômage, ressentait l'envie de sortir, une fois la semaine terminée. Donc, lorsque je proposais une sortie familiale, PN n'en avait pas envie. Nous en avons fait une je ne sais plus quelle année, c'était à une exposition de roses (j'adore les roses). En y repensant, PN ne réponds jamais à mes désirs, au contraire. Un exemple flagrant, PN sait que je suis une fan de Jean-Jacques Goldman. En voiture, dès qu'une de ses chansons passe, il change SYSTEMATIQUEMENT de station. Au début, cela me faisait réagir et je râlais pour remettre la chanson. Quelques secondes après, PN change encore de radio. Alors on se disputait, et la chanson était passée et je n'ai pas pu l'apprécier. Par la suite, des années plus tard, je ne réagissais plus : une chanson de Goldman passe et je sais qu'il va me priver de mon plaisir et en mettre une autre. => le Pervers Narcissique n'entend pas les desiderata de l'autre.

    Les loisirs

    velo_famille.jpgCes derniers jours d'été, je vois beaucoup de personnes s'adonner à leurs loisirs en fin de semaine. Ils font du vélo, de la course à pied, un pique-nique, des promenades en famille, etc. Je les envie pour ces moments de plaisir et de joie partagés en famille. Mais j'envie aussi ces personnes qui ont la possibilité, le droit de se détendre le week-end, alors que moi, je vois venir la fin de semaine avec stress, car je sais que PN va s'occuper de moi. Moi, je passe mon week-end à me défendre moralement contre les attaques de PN, à essayer de tenir debout, à mobiliser toute mon énergie pour être forte et être capable de contrer ses attaques et ses injures ou bien de les supporter en serrant les dents. Comment pourrais-je faire quelque chose qui me plaît ? Je passe mon temps à me défendre et à être sur le qui-vive ! C'est pas une vie !

    Voilà donc les rêveries des derniers jours. J'en étais venue à penser à quelquechose de fou ! J'en ai honte encore ! J'ai songé l'espace d'un éclair :  "Et si PN, transformé par les paroles de son père (lesquelles donc ?), redevenait subitement gentil et aimant ? La ville serait belle !"

    Mais PN ne m'a pas laissée tranquille bien longtemps. Je suis vite revenue à la réalité.

     

    Retour à la réalité

    • Un soir, alors que je préparais le dîner, il s'approche tout près de moi, le visage obséquieux, le corps plié en avant, les deux mains tendues et jointes, il me tend un papier avec une adresse d'hôtel au Viêt Nam en me disant de la "donner à ma soeur et son mari, car "ce sont de si grands voyageurs". PN prend plaisir à jouer la comédie et ironiser. Puis je sors dans le jardin et passe devant PN qui est à la fenêtre, j'entends "Gros cul", dit en viêtnamien "Dit bu". Je ne réagis pas. De toutes façon, PN répond à chaque fois que c'est affectueux.
    • Au réveil je rencontre PN dans la cuisine. PN fait un gros rire bien gras et bruyant, puis il s'arrête d'un coup sec.
    • Ce midi, PN fume à la fenêtre de la cuisine pendant que les jumeaux et moi préparons le repas. PN parle tout seul :

    "Loïc, je t'aime. Ah Loïc, mon Loïc ! Je t'aime. Loïc, je t'aime. Toi aussi, Cl. (la femme de Loïc), je t'aime. Et toi, Jumeau, est-ce que tu aimes Loïc ?"

    Loïc, c'est notre voisin. Jumeau ne prend pas la peine de répondre.

    • Quelques minutes plus tard, PN marmonne "Putain ! Enculé !" On se sait pas à qui il pense.
    • Un peu plus tard : "Ca y est, Jean-Mimi est sur la route de l'Espagne avec sa grosse D. (sa femme)" Il s'agit d'un autre voisin que PN prend ou ramène en voiture plusieurs fois par semaine jusqu'à / de la gare.
    • Repas de ce soir, à table : "Putain, ces feignasses de boulangers sont déjà en vacances, les enculés !"
    • Toujours à table : "A la gare, j'ai rencontré une naine. Je lui ai donné un coup de pied dans le dos et elle a descendu l'escalier direct ! Ha ha ha !"

     

     

  • La peur

    La peur

    peur.jpg

    J'ai porté plainte depuis le 30/06/11 contre PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) pour violences volontaires sur descendant. La police doit le convoquer pour entendre ses explications, d'avoir frappé notre fille aînée. Je sais que lorsqu'il sera contacté, PN va exploser ! Sa haine sera à son summum ! On s'en prendra plein la gu... ! Si j'en crois les descriptions des comportements des pervers narcissiques, lorsqu'ils sont démasqués, la violence morale laisse place à la violence physique, voire à l'homicide. Quand le téléphone sonne, je sursaute et je fais des cauchemars. Je ne sais pas du tout ce qu'il va se passer. J'AI PEUR !


    La bombe à retardement

    bombe-retardement.jpgC'est comme si une bombe à retardement avait été enclenchée. Je dois me préparer. Demain soir l'Aînée partira à Barcelone en colonie de vacances. Cela fera un enfant en moins à la maison. PN a dit qu'il l'emmènerait au point de RDV. Comme d'habitude, je dois m'attendre à ce qu'au dernier moment il change d'avis. Alors, je devrais vaincre ou contourner ma phobie de la voiture et emmener ma fille. Je dois savoir qui appeler en cas de violences physiques sur moi ou les jumeaux, garder mon téléphone toujours sur moi, avoir mon sac à main et mes clés de voiture à portée de main. Je dois aussi préparer un sac avec un change et des vêtements de nuit pour chacun, des affaires de toilette, les papiers d'identité, de l'argent liquide, etc. dans le cas où il faudrait quitter la maison précipitemment.

     

    Vivre au jour le jour

    Je ne peux pas dire comment seront mes prochaines journées. Je n'en sais rien. Cela m'oblige à vivre véritablement le moment présent. Depuis des mois, je ne peux plus envisager mon avenir à une semaine, voire à quelques jours, voire moins.

  • Violences verbales : morceaux choisis

    notes.jpgToujours dans le but de témoigner et ne surtout pas oublier les violences de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique) à mon égard, afin de ne pas tomber dans le piège de me faire endormir par PN, voici quelques morceaux choisis de dénigrements, de violences verbales ou de menaces proférées par PN en cette dernière semaine du mois de juin.

    Je précise que j'ai depuis longtemps arrêté toute communication avec PN et que je ne réponds pas à ses attaques. Sinon, il serait bien trop content que la mayonnaise prenne.

     

    Contexte : PN regarde la TV ou écoute les informations à la radio. On est en famille, les enfants sont présents.

    • On entend Ségolène Royal sur les prochaines élections présidentielles. PN : "Qu'on lui foute deux doigts à cette-là, comme ça elle se décoincera !"
    • Les deux reporters pris en otage, Ghesquière et Taponnier, viennent d'être libérés. Dans le comité de soutien, des femmes expriment leur joie et leur soulagement, elles crient et pleurent. PN : "Fermez vos gueules, , les femmes ! Toutes juste bonnes à pleurer et à gémir !"
    • Affaire DSK, la présumée victime aurait menti. PN : "Faut la pendre !"

    => PN est misogyne et vulgaire.

     

    Contexte : Samedi 25/06/11. PN passe la journée à écouter sur Youtube des chansons allemandes du temps de la RDA et des chansons russes, ainsi que les hymnes allemands et russes en boucle.

    • Il met le son très fort, alors que je fais la cuisine à quelques mètres. La violence psychologique est flagrante à mon encontre, sachant que sa maîtresse est une Russe ayant émigré en Allemagne à 10 ans.

    => C'est une provocation de plus. Evidemment, d'aucuns diront qu'il est libre d'écouter la musique qu'il veut ...

     Apparté : C'est ce fameux samedi 25/06/11, que PN, bien conditionné et bien en colère d'avoir perdu sa maîtresse, m'avait aggréssée. Je comprends mieux maintenant d'où venait sa haine.

     

     Contexte : Temps calme et subitement PN s'énerve, ou alors une dispute violente. Cette dernière semaine de juin, j'ai eu droit à (enregistré) :

    • "Je vais passer les 10 prochaines années à te pourrir la vie !"
    • "Ma haine est définitive."
    • "Le Viêt est petit et féroce !"  devant les enfants
    • "Ton malheur me réjouira."
    • PN : "Pauvre conne ! Excuse-moi Jumeau, hein ?

    Moi : "Tu me dis ça devant Jumeau !

    PN : Oui. A dessein."

     

    Contexte : PN croise l'Aînée dans l'escalier.

    • "Pouah ! Ca sent une odeur pestilentielle ici !"

     

    (A suivre)

  • Le dimanche d'anniversaire

    buffet_jardin.jpgLe dimanche 26/06/11, après les émotions de la main courante contre PN, je pensais passer un agréable après-midi chez mon amie SD pour ses 40 ans. Mais c'était sans compter la présence inattendue de PN. J'étais arrivée avec les enfants vers 13h30, il y était une heure avant moi. Heureusement comme il ne s'intéresse plus à ce que je fais, il ne me demande pas de lui rendre des comptes.

    Ainsi, le jardin était rempli de personnes de mes amis, et... de PN ! Il était habillé d'un jean coupé de traviole en short par lui-même le matin et d'un vieux polo tout taché. Je le croise au buffet, il me murmure un truc insignifiant, je réponds : "Ah ! T'es là ?" et m'éloigne aussitôt. Quand il passe à côté de moi, il me demande : "Ca va, "Lola" (avec mon nom de jeune fille) ?" . Il m'interpelle désormais souvent comme ça. Je le recroise après, il entame une conversation à des amis sur les enfants en m'incluant, je réponds deux banalités et m'en vais. Je m'installe à une table, PN à une autre. Les enfants grignotent et jouent en même temps avec leurs copains.

    Oubliant PN, je passe du bon temps, riant et plaisantant avec mes amis. Il m'arrive de me retourner une ou deux fois et je l'entends pérorer sur un Polonais, un Finlandais ou un Espagnol qu'il connait ou encore les voyages qu'il a fait. Puis, dans l'après midi, ses voisins de table étant partis, il s'installe à ma table. Cela me refroidit complètement. Il dit que les collègues de SD sont très sympas et qu'ils ont beaucoup parlé, pour une fois c'est moi qui l'attaque, je demande "Ah ! Et ils ont bu tes paroles ?" Il est un peu piqué mais n'a pas contre-attaqué cette fois. Un peu après, il ne peut s'empêcher de raconter les voyages que nous avons fait, notamment "le voyage dans les Caraïbes qu'il nous a payé, n'est-ce pas, Lola ?" Je pousse un soupir et me lève pour aller aux toilettes. En m'éloignant, je l'entend raconter le maaaaagnifique voyage que nous avons fait à Noël en Egypte.

    Pffff ! PN aime en mettre plein les yeux aux autres, l'air de rien. En réalité, ce voyage en Egypte qui devait être un voyage d'oubli et éventuellement de réconciliation, a été un désastre, rempli de disputes au sujet de sa maîtresse, à cette époque je n'avais aucune idée de l'issue de leur relation. A cette époque-là, nous voyions une thérapeute de couple (il faudra que je raconte ça, car cela vaut son pesant d'or !) Je savais qu'il pensait à elle tout le temps. Durant le séjour, il n'était jamais avec sa famille, toujours fourré avec des vacanciers allemands avec lesquels ils s'incrustait jour et nuit. Il était comme une anguille. Le 31 décembre, au réveillon, tout le monde s'embrassait sous le chapiteau. Il a été incapable, à l'époque de me faire même une bise, alors que nous nous embrassions tous autour de la tablée. Il était parti se coucher tout de suite après minuit.

    Dans le jardin les invités commencent à partir. Le noyau dur des amis reste. Je discute notamment avec une amie, Ch. que je n'ai pas vue depuis longtemps. PN semble intrigué, il se rapproche de nous, nous coupe la parole pour discuter, puis s'éloigne un peu. Je le vois de retourner et nous fusiller du regard, en plissant les yeux et avec un visage crispé. C'est horrible. Mon amie Ch prend peur. Elle suggère que nous riions fort afin de l'embrouiller. Ch connaît mon histoire.

    Je rentre avec les enfants en voiture, PN rentre à pied. Lorsque ne nous nous rencontrons PN et moi devant l'école pour chercher les Jumeaux (parce que nous ne communiquons pas), PN ne rentre JAMAIS en voiture avec nous. Il est incapable de monter dans ma voiture. là, nous le croisons à pied sur le chemin du retour. Il marche et semble tituber. L'image est déplorable.

    oreilles.jpg

    Le soir d'anniversaire

    A table, PN est comme souvent très excité et logorrhéique. Alors, c'est le passage en revue de toutes les personnes présentes et dénigrement en règle de chacun. C'est le moment que je déteste.

    • "Y avait du beau monde aujourd'hui, il ne manquait plus que ta soeur et ton beau-frère !"

     

    • "Oh ! T'as vu les dondons qui se parlaient ! De vraies bourgeoises, Ca. et CP !" Ce sont deux bonnes amies à moi. PN se met à les imiter. "Ca volait pas haut leur conversation ! Ah les garces ! C. ferait mieux de quitter son débile de mari !" Le mari, c'est P., son grand copain qui a trompé sa femme.

     

    • "Ah, O. , qu'est ce qu'il est gros ! Comment il peut encore se déplacer pour jouer au golf !"

     

    • "Quelle cruche, cette CP. ! Juste bonne à parler chiffons. Elle jouait à la da-dame avec sa robe longue et son grand chapeau."

     

    • "Et JD, j'ai aprlé avec lui une 1/2 heure, il est vraiment sympa." Ca me fait rire, car il y a 2 ans, PN disait de JD qu'il était lisse et sans intérêt et qu'il était haut comme 3 pommes. "Lui et sa femme Ch font une thérapie de couple, ha ha ha, quelle bêtise ! Mais casse-toi donc !"

     

    • Etc.

     Je n'en pouvais plus de l'entendre. J'étais complètement saoulée de ses élucubrations. Je n'ai pas réussi à manger, me suis contentée de préparer le repas, mettre tout ce qu'il faut sur la table. J'ai quitté la table dès que j'ai pu.

     

     

  • Le concours - suite

    Suite à la réussite à mon concours, je m'y attendais, je n'ai pas pu dormir. Je n'avais dormi que 4 heures la veille, le jour-J des résultats du 2ème concours, j'en passais un 3ème (2X3 heures). J'étais donc réveillée à 5h30, après le 3ème concours je filai pour un RDV d'information sur la colonie de vacances de l'Aînée. Je suis arrivée à la maison à 20h30. Sur les rotules. Mais excitée, hyper énergique, pas fatiguée du tout, le soir, les yeux comme des billes.

    Le soir, dans mon lit, j'ai découvert les mails de félicitations des collègues, relu les SMS, riant toute seule. Reçue à un "pré-concours" national !

    Puis vers 1 heure du matin, j'ai craqué. J'ai pleuré tout mon soûl. Certainement l'accumulation de fatigue, de nervosité, mais aussi et surtout, ma peur de l'inconnu. La peur de pas savoir faire, de ne pas y arriver. En viêt, il a le verbe "ganh", qui signifie porter, comme les porteuses d'eau qui balancent leurs paniers (je ne me rappelle plus le nom de l'objet ni en français ni en viêt), ce terme porte un acception de labeur, de dureté, de trimmer. Ganh, c'est le juste terme. J'ai pleuré en hoquetant. Et je me suis endormie.

    J'ai mis les enfants au courant un à un. Quelques amis m'ont demandé les résultats, j'ai répondu à certains, je suis restée vague avec d'autres. Ce soir, je voulais en fait l'annocner à la famille au complet, dont PN. Jer voulais me garder un peu de temps, pour réfléchir à tout ça et garder une longueur d'avance sur PN. Mais en même temps, il devait le savoir, car cela le concernait aussi. Il reste le père de mes enfants.

    Sauf, qu'en rentrant ce soir, vers 20 heures, j'ai disputé l'Aînée, qui venait de me parler avec arrogance. PN ricanait. L'Aînée lui dit : "c'est bon, ce n'est pas la peine de rigoler comme ça !". PN lui répond : "Ce n'est pas toi qui me fais rire, c'est l'autre-là !". Ca m'a énervée. je n'ai rien dit. Quelques minutes plus tard, PN, passant à côté de moi me dit :

    "Ta nièce, si elle mange comme elle est maquillée, on a intérêt à avoir le frigo plein !".

    Moi : "C'était tellement attendu ! Je savais que tu allais dire ça."

    Effectivement, ma nièce dînait et dormait chez nous. PN a l'habitude de dénigrer tout le monde et  de répéter toujours la même chose. J'avais songé auparavant à dire à ma nièce de se démaquiller avant, mais je me suis dit que nous n'avions surtout pas à nous comporter en prévision de ce que PN allait dire ou pas. Et que si quelquechose le gênait, c'était SON PROBLEME.

    J'ai contre-attaqué en demandant à PN comment sa maîtresse se maquillait, ironisant sur ses cheveux de Russe teints en noir. PN ne supporte que je parle d'elle. Il sort de la pièce et crie depuis l'autre côté : "Salope ! Poufiasse ! Pol Pot !". Je ne lâche pas le morceau, je l'appelle "Hitler" et lui demande de se taire. Je lui dis que dans ces conditions il était hors de question qu'il, mange avec nous. Il obéit.

    Du coup, je ne lui parlerai pas de ma réussite au concours ni du déménagement.

    PN cherche sa mère

    J'avais remarqué cela à plusieurs reprises. PN me harcèle moralement, mais les rares fois où je me rebelle et que je crie plus fort que lui, que je hurle plus fort que lui, que je deviens plus méchante que lui, alors il bat en retraite. Je l'ai vu littéralement se ratatiner. Comme un chien qui se couche en baissant sa queue et en couinant. Et qui a trouvé son maître. PN diminuait physiquement. Cela m'avait vraiment surprise.

    De temps en temps, je sors de mes gonds. Mais j'évite de le faire à cause des enfants. Parfois, ils disent que c'est moi la méchante. Il faudrait que je leur parle et que je leur explique. Je leur avais déjà dit une fois, que c'était le seul moyen pour que leur père arrête de crier et se calme. Il faudra, je pense, expliquer à nouveau.

    Je sais que PN adore sa mère en même temps qu'il lui en veut. Son frère L. m'avait rapporté une fois qu'enfant, PN avait des relations très difficiles avec leur mère qui pouvait être extrêmement dure. Je sais aussi que PN est terriblement jaloux de son frère L. - le chouchou d'après PN - et un peu de son frère D. Parfois, j'ai l'impresion que PN me prend pour sa mère. Il me déteste moi, pour ne pas la détester elle. Il fait un transfert. Car c'est impossible à un fils de détester sa mère. Ceci d'autant plus que je m'entendais très bien avec elle jusqu'à sa mort en 2000, l'année où PN a montré son vrai visage et de façon de plus en plus virulente. C'était pourtant une femme intelligente, sensible, prenant la vie avec recul. Elle était très gentille avec moi, elle m'estimait beaucoup, je l'estimais en retour. Je ne cerne pas bien le sentiment de PN face à cette très bonne relation belle-mère/belle-fille. Il en était flatté, mais il y avait autre chose aussi.

  • Le cycle de la violence

     

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    J'avais expliqué dans ma note précédente que je m'étais sentie comprise au sortir du RDV avec l'association d'aide aux vicitmes de violences conjugales. En effet, lorsque je racontais mon qutodien et le comportement de PN (mon mari appelé Pervers Narcissique), ainsi que ma difficulté à me sortir de cette situation, la travailleuse sociale a expliqué le cycle de la violence conjugale, en s'appuyant concrètement sur les anecdotes que je lui confiais.

    Parfois les gens ne me comprennent pas. Pas plus que moi-même d'ailleurs. Ils ne comprennent pas pourquoi je reste encore avec PN. J'étais consciente de la nécessité de m'extirper de ces chaînes, de cet attachement, de cet immobilisme. Mais je n'y arrivais pas !

    Maintenant je sais pourquoi. Lors du dépôt de la 2ème main courante, j'avais demandé au policier qui la rédigeait, s'il était sensibilsé à la violence morale. Il m'a répondu par l'affirmative et m'a expliqué le fameux cycle de la violence conjugale. Il connaissait bien les moyens par lesquels les personnes violentes harcelaient leurs victimes. Je fais un copier-coller d'une description trouvée sur le site de "SOS Femmes Accueil"

    La violence conjugale se développe à travers des cycles dont l'intensité et la fréquence augmentent avec le temps.

    Phase N°1 : Phase de tensions croissantes

    En effet, dans un contexte de violence conjugale, surviennent des périodes d'escalade de tension, débutant généralement par des agressions psychologiques : dénigrement de ce qu'est la femme, de ce qu'elle dit et fait. Par la suite, la violence verbale s'installe. Elle représente l'étape qui précède souvent l'agression physique.

    Durant toute la phase d'escalade, la femme va déployer des forces et prendre des mesures extraordinaires pour maintenir l'équilibre de la situation. Elle peut nier ce qu'elle ressent afin de tenter de maîtriser la peur et pour se donner l'impression qu'elle peut encore contrôler la situation, surtout si elle a déjà vécu plusieurs reprises de cycle de la violence.

    Phase N°2 : Phase d'explosion de la violence

    La phase d'explosion de la violence peut sembler se caractériser par la perte totale de contrôle du partenaire violent qui peut survenir à partir du moindre incident. En réalité, cette perte de contrôle est un moyen efficace pour terroriser l'autre. Cette phase est la plus courte et la fin de l'accès de violence semble liée à l'épuisement physique et émotionnel de l'agresseur ou de la victime (l'agresseur a le sentiment qu' "elle a compris").

    Durant cette période, la femme est terrorisée, peut tenter de se défendre ou chercher un endroit pour se mettre à l'abri. A la suite de cet épisode violent, en état de choc, elle sera parfois amenée à consulter un médecin pour des atteintes physiques plus ou moins graves. Même à défaut de blessures corporelles, elle pourra ressentir des malaises diffus en réaction à cette agression.

    Souvent, c'est durant cet état de choc que la femme peut commencer à parler de sa situation à un proche ou à un professionnel (médecin, travailleur social).

    Phase N°3 : Phase de déresponsabilisation

    La troisième phase est la déresponsabilisation. L'agresseur se déresponsabilise de son acte de violence en culpabilisant sa victime et en la rendant responsable. Une personne victime de violences finit par croire qu'elle est la cause de ce qui se passe, voire même qu'elle a mérité cette agression. Dans cette phase, la honte et la culpabilité cohabitent.

    Après cette crise, s'installe une période de rémission. Le conjoint a tendance à regretter ce qu'il a fait et à vouloir se faire pardonner : craignant de perdre sa partenaire, il minimise les faits, justifie son comportement par des facteurs extérieurs à lui, promet de ne plus recommencer. La femme se considère alors en partie responsable de ce qui vient de se passer.

       
       

    Phase N°4 : Phase de lune de miel

    Cette attitude entretient chez la femme l'espoir qu'il changera, qu'il ne sera plus violent si elle répond à ses attentes, si elle parvient à l'aider et à le soutenir. Le couple va entamer alors une période dite de "lune de miel" : la femme redécouvre un compagnon calme et prévenant. C'est ce qui l'encourage à rester ou à reprendre la vie commune, à effacer de sa pensée les scènes horribles qu'elle a vécues.

    Mais, plus le cycle se répète, plus est forte l'emprise de la violence sur la victime et plus s'amenuisent les périodes de "lune de miel". La femme peut alors être exposée quotidiennement au mépris, au contrôle, aux agressions, vivant dans la peur, l'insécurité, s'ajustant aux besoins du conjoint, se centrant sur ses humeurs. La femme se percevra elle-même comme incompétente dans sa vie de couple et ailleurs, elle se sentira responsable de la violence du conjoint. Dévalorisée, elle se sentira incapable de s'en sortir ou d'améliorer sa situation.

    Durant cette phase, il s'agissait dans mon cas d'accalmie. Lune de miel est un bien grand mot. Ca me fait mal de l'écrire mais PN n'a jamais eu véritablement d'amour pour moi. J'y reviendrai un jour dans une autre note. Depuis 18 que nous vivons ensemble, je peux affirmer que je n'ai jamais reçu d'excuses, ni de cadeaux, ni de gestes tendres. En fait, PN ne criait plus et cela ne durait pas très longtemps. En fait, plus être plus précis, il criait un peu moins et un peu moins souvent.

    Apparté sur PN et les cadeaux

    Depuis 18 ans que nous vivons ensemble, je peux énumérer les cadeaux que PN m'a fait. Un lecteur CD pour mon anniversaire à notre rencontre en 1993, puis une montre l'année suivante. C'était l'époque où je ne connaissais pas encore son vrai visage (c'était la phase de séduction). Puis plus rien. PN disait simplement que les cadeaux, ça n'était pas son truc, que cela ne servait à rien, que c'était de la foutaise, que ses parents ne lui en faisaient jamais non plus. En 2000, après la naissance des jumeaux, PN m'a offert un parfum. Depuis 2000, j'ai reçu un autre parfum et un GPS, puis pour mes trentre et quelques années, une invitation dans un restaurant marocain avec les enfants. Voila pour les 18 ans de vie commune. Je lui ai arraché une unique fois des fleurs pour la Saint-Valentin, c'était nul, j'avais râlé, j'ai eu 3 roses colorées artificiellement. Cela fait en tout 0,3 cadeau par an, ou encore 1 cadeau tous les 3 ans. Ca fait mesquin d'énumérer cela, mais c'est vrai que par rapport à d'autres, je ne recevais pas grand chose, j'ai dû me faire une raison.

     

    Bref, je me rends compte que ce cycle est vraiment pernicieux. Encore aujourd'hui, je me fais encore avoir. Exemple de ce jour : PN ne me parle plus depuis quelques jours, quand je lui parle (vraiment par grande nécessité) il me répond "Gna gna gna gna gna". S'ensuit quelques insultes : Pol Pot, goret, "qu'est-ce que t'es bête ma pauv' fille". Rien de nouveau, une journée habituelle. Puis j'informe PN que je vais manger chez ma mère. En fait, PN le sait car je le dis à ma fille. PN me propose de prendre sa voiture de fonction car ainsi je ne gaspille pas d'essence avec la mienne. PN se montre grand seigneur. Je ne refuse pas. Je ne m'explique pas les raisons de cette bonté subite. la "lune de miel" ne dure pas longtemps puisque quelques heures plus tard, PN m'envoie un texto me posant une question, à laquelle je réponds, et à quoi PN me textotte que "mon niveau d'orthographe se rapproche de celui de" notre fils (celui-ci nous ayant écrit récemment de sa classe de mer, avec pleins de fautes). Je ne réponds pas à cette attaque. La bave du crapaud ne m'atteint pas ! (Pour être honnête, ce m'a un peu fait chier).