Le samedi 30/07/11, c'est à nouveau la guerre
Le samedi 30/07/11, la famille de PN est au complet après qu'il ait passé 2 semaines seul. PN se rattrape, le harcèlement moral et les violences reprennent de plus belle ! Je pensais, naïve que j'étais que PN retrouverait un peu la raison après cette séparation. Au contraire, il a ruminé.
- Le matin, dans la cuisine je me baisse pour prendre quelquechose dans un sac. Dans mon dos, j'entends PN soupirer de dégoût. Il regarde mes fesses.
- PN me lance à brûle-pourpoint : "Si je suis si mauvais que ça, comment tu expliques que Ca. me parle ?" Moi : "Elle te parle si elle veut."
- PN : "Pourquoi t'es revenue ? Tu pouvais pas rester chez ta mère ou chez ta soeur ?" Moi : "Je suis revenue car je suis chez moi."
- PN : "Alors, durant ces 15 jours t'as fait quoi ? J'espère que t'es sortie au moins ! J'espère que tu es allée au restaurant ! T'as vu des amis ? Tu t'es éclatée ?"
PN et les amis
Je ne réponds pas à la question de PN. PN a toujours cultivé une problématique avec les amis. Dès le début de notre relation, il m'a reproché de ne pas avoir beaucoup d'amis comme lui. Des vrais amis d'enfance ou de jeunesse. Des amis avec qui manger, boire, sortir en boîte et partir en vacances. Il me disait que les amitiés de filles, c'était frivole, futile. Alors que les "amitiés de mecs", "les vrais, les amitiés viriles", c'était indestructible, c'était fort, c'était pas de la merde."
Je n'ai jamais compris pourquoi PN s'attachait tant à l'amitié. S'il a des amis, et bien tant mieux et puis c'est tout. Ce n'est pas la peine de le stigmatiser. Cela m'amène à penser que si cela lui tient tant à coeur, c'est que cela n'est pas une évidence et que cela le travaille. C'est une chose qu'il porte sans cesse aux nues. Est-ce pour se prouver qu'il n'est pas seul ? Qu'il est quelqu'un de populaire ? Que les gens l'aiment ?
Pour ma part, j'ai deux amies d'enfance que je ne vois plus que rarement, parce que l'une n'ayant pas de voiture, se déplace difficilement et que j'ai perdu de vue l'autre. Puis j'ai des amies de voisinage, certaines plus proches que d'autres. Personnellement, après le travail fait sur moi, je me suis concentrée sur moi en tant qu'individu qui n'a pas besoin des autres pour exister, ni pour me "divertir" dans le sens qu'utilise Pascal et que reprend Soeur Emmanuelle dans son livre "Vivre, à quoi ça sert ?". C'est-à-dire que je n'ai pas besoin des autres pour combler mon vide intérieur, ma vacuité. Je suis en train de travailler à regarder mon vide intérieur et me demander s'il est réellement vide et si je ne trouve pas finalement un sens à ma vie à l'intérieur de moi.
La question de l'amitié et de la "bande" est une problématique que je me pose actuellement. J'essaie de comprendre pourquoi, que ce soit à l'école, à la fac ou au travail, j'ai rarement traîné en bande. Cela a certainement à voir avec l'estime de soi ou la notion de singularité et d'originalité. Aujourd'hui, j'assume entièrement ces deux notions. J'existe en tant qu'individu, j'aime les autres sans les juger et je vais pas chercher et "séduire" (=en quelque sorte manipuler) les autres pour qu'ils s'intéressent à moi et m'en faire des amis. Puis j'ai appris à aimer la solitude. Marre de fréquenter les gens parce, socialement, c'est gratifiant. Marre de se rassembler pour entendre des sornettes et des élucubrations. Pas évident d'être légère alors que je vis une situation très difficile. Je recherche du Vrai, de l'Essentiel.
Néanmoins, je constate que j'attire la sympathie des gens. Plusieurs personnes me téléphonent régulièrement pour prendre de mes nouvelles. Je vois que sans aller vers l'autre, l'autre vient à moi. Je me dis que je peux présenter de l'intérêt. Cela ne gonfle pas mon égo ni ne me fait plaisir outre mesure. Je trouve cela bien, c'est tout.
Et comme d'habitude, les pervers narcissiques ont du FLAIR, ils savent ce qui est important pour les victimes. Ils appuient sur ce qui fait souffrir leur victime et passent sous silence ce qui les rend heureux. Ainsi PN n'évoque JAMAIS mes réussites, il ne s'est JAMAIS intéressé aux peintures que je réalise et qui sont quasi unanimement louées. Ainsi, PN sent ce qui me fait mal et enfonce le clou dedans. Sauf que maintenant il ne connaît plus mes faiblesses. Il appuie en coyant me faire mal mais ce n'est pas au bon endroit ! J'en parlerai une autre fois.
- Dans l'après-midi, PN me requestionne lors d'un épisode violent : "T'as fait quoi ces deux dernières semaines, t'as vu des amis ? Pourquoi tu vois pas tes amies ? Pourquoi tu ne vas pas chez SD ou chez IR ?"
Moi : "Je n'ai pas à te relater ce que je fais. Je fréquente SD mais je ne suis jamais allée chez elle (c'est faux). Et IR, tu devrais le savoir, pourquoi je ne la vois pas !" (contre-manipulation. cette façon de questionner est caractéristique des PN qui font croire à la victime qu'elle devrait savoir quelquechose, alors la victime va se triturer le cerveau à trouver une chose qu'elle ne connaît pas et comme elle a peu d'estime de soi, va se donner une réponse qui la dévalorise). "Pourquoi d 'après toi ? Alors ? Tu ne le sais pas ? Dis-moi pourquoi ?" (Je fais exactement comme lui, je monte le ton, je le presse de questions afin qu'il n'ait pas le temps de réfléchir.)
PN : "Et bien moi, je suis sorti ! J'ai vu des amis ! je suis allée au restaurant."
Moi : "Je m'en fous."
PN : "Oui, je suis allé au restaurant avec IR."
Moi : "Je sais, tu es allé au bistro (le trio infernal mange au bitro du coin tous les vendredi, IR et les deux mecs adultérins. Pendant ce temps IR se plaint qu'elle ne voit plus ses amies Moi et Ca., la femme de Pa l'adultérin.)
PN : Oui. Et aussi je suis allé chez l'italien ! On n'y a pas mangé mais on a pris un truc devant."
- Le soir à 23h15, alors que je suis déjà couchée, PN surgit dans ma chambre et au milieu d'une centaines de reproches et de questions, me demande encore si j'ai vu des amis durant les 15 jours chez ma soeur ou chez ma mère. Il me gonfle ! Je lui réponds que je suis sortie en boîte tous les soirs. Dépité, il sort de ma chambre en me traitant de pauvre conne.